Charly
Mais Charly, qui est aussi un expert en course à pied, la rattrape.
Un instant, fillette.
Répondez d'abord à ces questions :
Santi a-t-il été condamné ?
A-t-il hérité de la condamnation que vous vouliez ?
Si non, quelle condamnation vouliez-vous ? La mort ? Une somme à payer de mille écus en une fois, sans que je puisse vérifier s'il les possédait vraiment ?
Ai-je lancé de plus une conciliation entre lui et la ville d'Arles, afin que tous les griefs soient rendus publics, et afin de trouver une solution pour que tout ce cirque cesse ?
Pensez-vous qu'une condamnation seule, sans tentative de conciliation, ferait ou aurait fait changer les choses ?
Pensez-vous que de condamner Santi au pire lui aurait fait ensuite adopter un autre comportement ?
Pensez-vous que, suite à cette tentative de conciliation, si elle échoue, je garderai la même ligne de conduite envers Santi si, par la suite, il est remis en procès ?
Je ne vous demande même pas de répondre publiquement.
Je vous demande juste de vous répondre à vous-même.
L'herbe sera-t-elle plus verte ailleurs ?
Je vous le souhaite. Mais je n'y crois pas.
On sait ce qu'on a, mais on ne sait pas ce qu'on aura.
Et sachez que, dans le chapitre des déceptions, vous n'êtes pas la seule.
Adéu.
Et puisque tout le monde partait après avoir parlé, Charly s'en alla lui aussi, en sautillant et en claquant les plantes des pieds contre les autres plantes des pieds.
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