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[RP] La recherche du paradis ternie par les ténèbres ...

Cathycat




L'ex-soldate du Rouergue fraichement mariée avait enfin fuit cette terre maudite. Elle et ses compagnons de misères étaient à la recherche de terres plus "accueillantes". Ils avaient donc accepté avec plaisir l'invitation de leur chère amie Naudeas, bourgmestre de Polignac.

C'est donc le coeur léger et plein d'entrain qu'ils avaient préparé ce voyage. Naude leur avaient vanté le bon accueil et la vie agréable du Bourbonnais d'Auvergne. Eux qui venaient d'une terre ruinée par une poignée d'incompétents, cela leur semblait être le paradis. Ils avaient donc dit au revoir à tous leurs amis assez courageux pour rester en territoire maudit puis ils avaient pris la direction de ce lieu prometteur.

[Drôle d'accueil à Aurillac ...]

Déjà le premier jour en terre promise fut des plus étranges ... Les villageois eux étaient adorables, plein de vie tout comme l'avait dit Naude. Mais ce début de journée fut entaché pour le parrain de Cath. En effet il avait reçu un courrier lui signifiant sa mise en procès !

"Comment çà un procès ?! On vient d'arriver ! Ben quel accueil !"

Ticannis "l'accusé" fut néanmoins laissé libre de ses mouvements à la seule condition de ne pas quitter le Duché. Ca tombait bien ce n'était pas leur intention !

[Petit aller retour inutile ...]

Deuxième jour en terre promise, arrivée à Murat. Ville toujours accueillante mais un peu plus austère. Qu'à cela ne tienne c'est Polignac qui les intéresse, aller voit Naude et enfin être loin de tous soucis.
Pourtant tard dans la nuit Cath reçoit une missive des ses amis restés en Rouergue, le Comté a été renversé, le Rouergue va mal.
Tous ses compagnons dorment, c'est donc sans les informer qu'elle demande à son cheval de faire demi-tour et retourne à Aurillac.

Une fois à Aurillac, les nouvelles sont mauvaises, le Comté est au bord de la guerre civile, Cath ne peut mettre en danger les vies de la jeune Cathy, qu'elle a sauvé de la misère, et de son jeune fillot Yoyo auquel elle tient tant. Ces deux jeunes âmes innocentes qu'elle veut sauver de la bêtise humaine et pour qui c'est le tout premier voyage.
Et surtout cette dispute avec son mari Rankken, qui ne veut pas la perdre et refuse qu'elle risque sa vie quelqu'en soit la cause.
Elle écrit donc à ses amis qu'elle ne peut les aider dans leur tâche qui est de faire éclater le scandale qui ronge le Rouergue, de mettre à jour les magouilles de ceux qui ont mis à mal un Comté en moins de temps qu'il faut pour le dire. Ils repartent tous donc vers Polignac loin du chaos qui secoue la terre qui tente de s'exorciser.

[Retour à Murat]


De nouveau de retour dans cette ville toujours un peu austère, malgré quelques rencontres agréables le premier jour. Le matin même Cath note une grande agitation en ville, beaucoup de gens en groupes et qui plus est des groupes armés. Elle écrit donc à son amie Naude pour lui demander si elle doit ou non prendre la route cette nuit ou bien attendre un jour plus paisible pour partir. Cette dernière lui répond qu'il n'y a rien à craindre et qu'elle les attend de pied ferme le lendemain pour les accueillir comme il se doit.

C'est donc rassurés qu'ils prennent tous le soir même la route, direction Polignac.

[Quand le clair de lune plonge dans les ténèbres]

La route est paisible, la lune obronde éclaire la route de sa douce lumière blafarde. Cath se dit que dans quelques jours elle sera pleine et qu'on y verrait comme en plein jour. Enfin pour cette nuit c'est suffisant pour que son fidèle Ukase sache éviter des ses sabots gros comme des seaux, les ornières qui peuplent la route.
Ukase, au petit trot, tire avec courage la charrette bien remplie. Rien ne pourrait arrêter cette montagne de muscles qu'est l'hanovrien. Et pourtant, Cath le sent devenir nerveux, jamais elle ne l'avait vu comme cela, lui toujours placide, c'est vraiment étrange...
Cath lui parle à voix basse, elle tente de le calmer de sa voix douce, cette voix à laquelle il obéit habituellement si bien ... Voyant sa nervosité monter, elle décide de s'arrêter un instant, le cahotement de la charrette qui s'arrête réveille ses compagnons de route. Ceux ci en profite pour se réchauffer ou bien assouvir quelconque besoin naturel.
Cath quand à elle essaie tant bien que mal de calmer cette montagne de muscle, quand tout à coup celui-ci hennit et prend le mors aux dents.
Il part dans un galop éfrenné, Cath n'a que le temps de sauter dans la charrette et de tenter de l'arrêter comme elle peut laissant ses compagnons sur le bord de la route.
La course folle du hongre va durer de longues minutes, Cath les pieds bien ancrés au plancher de la charrette et les rênes en main tire aussi fort qu'elle peut sciant la mâchoire de l'hanovrien pris d'une frayeur qu'elle ne comprend pas. Le combat va lui sembler interminable, le cheval est en sueur visiblement décidé à fuir mais à fuir quoi ? Elle ne comprends pas, lui qui n'a jamais peur de rien.
Après ce long combat, Ukase se calme et s'arrête enfin. Les naseaux dilatés d'où s'échappent de la vapeur d'eau, les yeux exorbités, le corps tremblant recouvert de suin mousseux. Cath descend le rassurer et vérifier qu'il n'a pas de blessures. Puis elle remonte en charrette et reprend les rênes afin de récupérer ses amis abandonnés en bord de route.

Mais ce qu'elle va découvrir à son retour lui retourne le coeur, elle se dit que ce doit être un mauvais rêve, un cauchemar !
Revenant au pas vers ses compagnons, elle ne découvre pas de suite la scène, l'astre lunaire étant voilé par un épais nuage solitaire qui parcours le ciel. Puis la lune se dévoilant petit à petit, lui fait découvrir la vision d'horreur et comprend enfin ce qui a effrayé son fidèle destrier.
Tout d'abord elle reste bouche bée devant ce qui semble être des corps gisant au sol..
Sa gorge est sèche, son souffle court. Puis enfin au prix d'un miracle une voix se fait entendre malgré elle, sa propre voix qu'elle ne maitrise plus qui devient un cri perçant dans la nuit.

"Mon dieu non !!!!!!!! Rank !!!!!!! Mon amour !!!!"

La voici devenue comme folle, elle hurle à plein poumon, elle lance son cheval au galop pour rejoindre ce qu'il semble être ses compagnons de route, la charrette bondissant dans chaque ornière, manquant de basculer à tout moment. Elle stoppe net son cheval et descend tremblante n'osant s'approcher des corps gisants d'où s'écoule un liquide rouge rubis qui luit aux rayons lunaires. Et cette odeur qui lui emplit les narines, cette odeur elle la connait trop bien... Celle du sang chaud, l'odeur de mort qui plane...
Elle tombe à genoux, les bras ballants. Elle regarde le spectacle de désolation qui s'étale devant elle. Elle reste là sans bouger attendant on ne sait qui, on ne sait quoi ... Peut-être tout simplement un signe de vie ...



Citation:
09-04-2009 04:12 : Vous avez été attaqué par l'armée "sofio" dirigée par Sofio51.

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Made by Edhel Faites vivre la Grotte !
Naudeas
Polignac

Cathy lui donnait des nouvelles régulièrement, elle avait hâte de les revoir. Rankken, elle l'avait rencontré dans le Rouergue à l'époque ou les trois gazoutes avaient vécu la bas. Cathy quant à elle, ce fut à Nimes lors d'une de ses promenades avec son Altesse Armoria. Les deux filles s'étaient très bien entendues et Naud les avaient invités à la rejoindre à Polignac.

Elle était très heureuse, elle avait appris qu'il y avait eu quelques péripéties mais bon ca devrait s'arranger, en fait quand elle appris la nouvelle ce matin même, elle s'en voulait. Cathy lui avait demandé pourquoi tant de groupes armées, pourquoi tant de lances, elle ne savait pas trop d'ailleurs. Mais elle avait été confiante, en lui disant de continuer pour Polignac.

Hélas elle aurait mieux fait de se taire hier, elle n'aurait pas commis cet impair. Le matin, une missive de Cathy lui disant que sa lance avait été poutrée. Ne la laissant que seule rescapée. Elle lui écrivit qu'elle devait venir à Polignac, elle contacta un ami pour lui demander si elle avait pas une escorte dans le coin. Elle ne la laisserait pas la bas seule surtout après ce drame. Naud était furieuse contre ce qui c'était passé mais contre elle aussi d'avoir été si confiante
[/b]
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Ticannis
[Quand le clair de lune plonge dans les ténèbres]

Depuis l'annonce de son procès, Ticannis ne parlait guère. Il avait été soulagé par la lettre qui le mettait en accusation, lui disant qu'il restait libre durant la procédure. C'est tout ce qui comptait a l'homme accusé.
Ne pas pénaliser ses amis encore une fois a cause de son lourd passé.
Continuer le voyage jusqu'à Polignac, ou ils prendraient un peu de temps.
Il ne dormait pas beaucoup charrette et profita de cette halte pour se dégourdir les jambes.
Le bruit que fit la charrette en partant, le fit revenir en un éclair.


Cat!!! Ukase!!! bon sang qu'est ce qu'il a encore ce bourricot? rouspétait Ticannis. Nous voila bien maintenant, on a plus qu'a les rejoindre a pied...
A ce moment, un bruit de brindille derrière eux le fit s'arrêter net.
Il chuchota: On est pas seul.

A peine le temps de ramasser un bâton que des hommes en armes se ruaient sur eux avec violence.
Le combat était perdu d'avance, Ticannis et les siens étaient trop faible pour faire face.
Les cris ne servirent a rien, l'armée ne faisait pas de détails.
Ticannis tenta de sortir la lettre d'accusation, afin de parlementer mais un coup d'épée le laissa presque pour mort.

Combien de temps était il resté inconscient? il ne savait pas... Il serrait encore la lettre dans sa main rouge de sang quand il entendu une petite voix familière:
Mon dieu non !!!!!!!! Rank !!!!!!! Mon amour !!!!
Cat, cat.....par la....
Il tenta de se relever mais sa jambe lui empêchait tout mouvements.
C'était pas des brigands cat, c'était des soldats, des soldats....
Ça va toi? et les autres, ils sont ou?

en disant ces derniers mots, l'homme s'aperçut que les corps de ses amis gisaient la, encore inanimés.


09-04-2009 04:12 : ****** vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-04-2009 04:12 : Vous avez été attaqué par l'armée "sofio" dirigée par Sofio51.
Nerine
Cela faisait quelques jours que Nerine, son compagnon et ses amis voyageaient, traversant les villages les uns après les autres et ne s'y attardant guère bien longtemps.
Ils étaient pressés de rejoindre Polignac et l'amie de Cath qui les y avait invité.
Enfin un peu de repos après toute cette route depuis le Rouergue ... cette terre devenue presque détestable pour beaucoup d'entre eux.


[Quand le clair de lune plonge dans les ténèbres]

La nuit était déjà bien avancée lorsque Cath décida de faire halte dans une clairière.
Nerine et ses amis se réveillèrent et sautèrent hors de la charrette pour se dégourdir les jambes et se rafraîchir.
Mais alors, qu’ils étaient sur le point de remonter, Ukase le fidèle cheval de Cath s’ébroua et se mit au galop.
Personne n’eut le temps de prononcer une parole que la charrette et Cath étaient hors de vue.
Tous se regardèrent, hésitant entre le rire et l’inquiétude.
Et cette dernière prit le pas quand ils se mirent en marche pour rattraper ce satané cheval.


Le groupe avançait lentement, tentant de desceller l'ombre de Cath et de son fidèle Ukase. Peine perdue.
Ils allaient rebrousser chemin lorsque l’attention de Nerine fut attirée par un léger bruissement de feuilles et tout son être se mit à frissonner.
Elle tourna rapidement sur elle-même tandis qu'une peur incontrôlable l'étreignait sans raison apparente.
Et puis, soudain, tandis qu'elle laissait échapper un léger soupir, elle sentit plus qu'elle ne vit un cavalier fondre sur ses amis et elle ... puis, un deuxième, épée à la main. D’autres arrivèrent, leur barrant le passage.


- Qui êtes-vous ? Où allez-vous ?

L’étonnement passé, Nerine s’avança.

- Nous sommes des voyageurs. Le cheval qui menait notre charr…

Elle ne put terminer sa phrase qu’un cavalier s’avança, menaçant, vers elle.
Son instinct lui criait de s’enfuir. Ses amis se rapprochèrent.
Et tout à coup, les cavaliers dégainèrent leurs épées.
Sans un avertissement, les cavaliers fondirent sur leurs proies ... une voix de femme les menant.
La suite se passa comme dans le pire des cauchemars … le bruit des épées s’entrechoquant, l’acier fendant le bois des boucliers, les chevaux hennissants, les hommes hurlants et toujours cette voix de femme parmi eux.
Nerine vit Yohan tomber sous les coups de cavaliers qui l’entouraient et elle hurla sa colère et sa rage.
Ensuite un coup porté à sa tête … le vide sous elle … plus rien … le noir … la mort peut-être?
Yoyo_le_rouble


[Quand le clair de lune plonge dans les ténèbres]

Un trait de lumière pénétrait dans la charrette, près de mes jambes, au milieu de mes amis qui s'étaient assoupis. Moi je ne dormais pas tout à fait. Je suivais des yeux le clair de lune qui nous suivait et nous donnait un peu de sa lumière, même faible, mais si blanche, si douce. Je regardais les arbres défiler sur les côtés de la route, dont les ombres étaient parfois inquiétantes.
Le chemin était paisible, calme. Le silence n'était perturbé que par les coups de sabots de ce brave Ukase et le bruit des roues qui traînaient sur le sol sous notre poids et celles de nos affaires. Parfois même, j'entendais ma Marraine chuchoter à Ukase, à l'avant. Je me demandais comment elle faisait pour être toujours aussi en forme et conduire son destrier avec tant d'attention si tard le soir...

Je regardais aussi ma Nerine qui dormait près de moi, comme nous en avions pris l'habitude au fil des jours et des villes que nous parcourions ensemble. C'était mon premier voyage sur les routes du Royaume. Je découvrais encore tant de choses... Je me demandais à quoi pouvait ressembler la ville de Polignac où nous allions enfin nous arrêter un peu pour quelques jours...

Je savais que maître Tica aussi ne dormait pas tout à fait. Il était plongé en ce moment dans des souvenirs douloureux de son passé... Et je savais que ce n'était pas trop le moment de le déranger avec ma conversation un peu pauvre. Il avait besoin avant tout de trouver un peu de sommeil.
Ce qui m'empêchait de m'endormir, moi, était plutôt ma vessie qui commençait à se faire insistante...

Brusquement, Marraine arrêta la charrette qui cahota, ce qui ne manqua pas de réveiller un peu tout le monde un peu surpris. Certains s'étirèrent pour chasser la paresse en se demandant s'ils étaient déjà arrivés.
J'entendais ma Marraine parler avec douceur à Ukase et la vit lui caresser le museau. Peut-être était-il un peu fatigué de toutes ces routes parcourues tous les jours en nous portant tous à bout de paturon et voulait peut-être faire une pause amplement méritée.

Je n'attendis pas une seconde de plus. Je me levai à sautai de la charrette en premier pour m'enfoncer un peu dans les bois et me soulager. La bière, c'est chouette, mais qu'est-ce que ça donne envie de ... bref.
Pendant que... je faisais face à un arbre, j'entendis soudainement un hennissement puissant suivi d'un galop, et la voix de Maître Tica qui criait :
"Cat!!! Ukase!!! bon sang qu'est ce qu'il a encore ce bourricot ?"


Je serai bien aller voir tout de suite ce qui se passait, mais il me fallait ... finir certaines choses avant cela. J'entendis alors près de moi des pas qui écrasaient des brindilles sur le sol et s'approchaient. Mais dans l'ombre des arbres, je ne distinguai pas très bien la ou les silhouettes qui se dessinaient dans la nuit.
"Maître Rankken ? Vous aussi vous venez vous soulager ?"

J'entendis alors plusieurs bruits métalliques autour de moi qui me glacèrent le sang et vit un visage non familier qui se distinguait un peu plus.
euh... Bonsoir !... vous allez bien ?

La clarté de la Lune se refléta alors sur certaines des lames mises au clair qui pointaient dans ma direction. Je pris alors soudainement et véritablement peur.
*Mon Dieu ! Et les autres ? Est-ce pour cela que Ukase... Marraine... Nerine !!!*
J'empoignai rapidement mon bâton pour en frapper un qui fut plus surpris que véritablement touché et en profitai pour m'échapper et rejoindre les autres sur le bord de la route.

Tout s'enchaîna alors très vite. En sortant du bois en rejoignant la route, je vis des cavaliers s'en prendre à mes compagnons de voyage. Je distinguai très mal tout ce qui se passait tellement l'agitation était grande. Je cherchais ma Nerine du regard mais dans la panique je ne comprenais plus rien. Ils étaient une dizaine... non, une vingtaine... je n'eus pas le temps d'en compter plus car une douleur foudroyante me transperça le ventre. Je reçus un autre coup... puis peut-être un autre ?... Je m'écroulai face contre terre et roulai sur le dos. J'avais du mal à respirer. Je ne sentais plus aucune force en moi. Je regardais le clair de lune qui nous suivait et nous donnait un peu de sa lumière, même faible, mais si blanche, si douce. Puis le silence...

... Puis les ténèbres.



Citation:
09-04-2009 04:12 : ***** vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-04-2009 04:12 : ***** vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-04-2009 04:12 : ***** vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-04-2009 04:12 : ***** vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
09-04-2009 04:12 : Vous avez été attaqué par l'armée "sofio" dirigée par Sofio51.
Rankken
"Je pars pour un long voyage,
Avec pour seul désir de tourner la page,
Je marche inlassablement avec mes compagnons,
Vers d'autres lieux, d'autres horizons.

Tout à coup, je suis terrifié,
Pourquoi tant de haine, tant d'actes injustifiés,
Que vaut il faire véritablement
Pour vivre tout simplement?

Autour de moi je regarde au loin,
Espérant éviter le cours de mon destin
Des hommes, des femmes accablées
Il n'y a que des âmes abandonnées.

J'entends la voix de l'être aimé
Celle pour qui j'ai juré fidelité,
Mon épouse vient me chercher
Pour m' embarquer vers une autre destinée"
Cathy1966
Cathy est heureuse du projet car elle va enfin avoir la paix et la sérénité de vivre dans une belle petite ville.

Lors du voyage qui est long et fatiguant. Cathy avec ses compagnons s'arrêtèrent à Murat
avec l'intention de passer qu'une seule nuit à l'hôtel.

Mais soudain peu avant l'hôtel, les soldats avec leur chef crièrent et tuèrent quelques uns de nos groupes.

Parmis eux, Cathy qui n'a pas eu le temps de se défendre ni défendre ses amis,
Cathy vit l'épée levée sur elle puis un autre soldat se pencha sur elle et leva à son tour l'épée sur elle.

Cathy fut gravement et atrocement blessée et laissée pour morte. *


Citation:
09-04-2009 04:12 : ******* vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-04-2009 04:12 : ******* vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
09-04-2009 04:12 : Vous avez été attaqué par l'armée "sofio" dirigée par Sofio51.
Cathycat




[Vision d'apocalypse]
(lien cliquable)

Cath était là face au spectacle de mort qui s'étalait devant elle, les genoux plantés dans la boue du dégel tardif de ces terres qu'ils avaient cru accueillantes. Son souffle était court, ses yeux exorbités devant l'horreur devant qui trônait devant elle. Elle semblait abattue devant la situation et pourtant une colère sourde montait en elle, colère qu'elle tentait de contenir et de taire. Elle serrait ses poings faisant rentrer ses ongles dans ses paumes de mains. Malgré elle, ses larmes coulaient le long de ses joues que le vent froid de la nuit avait rougit lors de la course folle d'Ukase. Cette montagne de muscle, habituellement inébranlable, avait d'instinct sentit le danger et s'était laissé envahir par sa peur, devenue viscérale, des combats qui l'avaient laissé pour mort il y a longtemps sur les champs de bataille autrichiens. Ce grand hanovrien, que son passé de cheval militaire avait rattrapé et qui par cet instinct de survie avait sauvé Cath.
Le souffle chaud du grand hongre parcourait le dos de Cath à genoux à ses cotés, de son chanfrein l'alezan poussait l'épaule de sa fidèle maitresse qui l'avait sauvé des mains d'un boucher peu scrupuleux. Par se coup de tête affectueux, le fidèle destrier tentait de faire sortir la jeune femme de son mutisme alors qu'un peu plus loin sur le bord de la route un signe de vie se faisait entendre ...

[Quand l'espoir renaît ...]


Le hongre se faisait insistant, quitte a être limite plus violent dans ses coups de tête. Cath repris enfin possession d'elle même. Elle hurla :

"Noooooooooonnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!!!!!!"


Elle posa ses mains à terre, nauséeuse non pas par l'odeur du sang chaud qui emplissait la nuit, mais plutôt à l'idée de ce qu'elle allait découvrir en se relevant. Elle prit alors une profonde inspiration et prit son courage à deux mains. Elle entendait, sans réellement l'entendre, la voix de son parrain qui l'appelait...

"Cat, Cat.....par là...."

Elle se releva et se dirigea malgré elle, telle un zombie, vers son parrain adoré qui tentait de se relever alors que sa jambe n'était qu'une immense plaie ouverte et béante.

"C'était pas des brigands Cat, c'était des soldats, des soldats....
Ça va toi? et les autres, ils sont où?"


Cath se tourna alors balayant les lieux du regard à la recherche de ses autres compagnons. Elle aperçue Nerine dont la chevelure blonde reflétait les rayon de lune. Celle-ci était allongée à terre, comme endormie le bras droit tendu vers son aimé, Yoyo étendu un peu plus loin. Lui était affalé tel un patin de chiffon, un rictus de souffrance sur le visage, du sang trempant ses haillons de vagabond. Cath ne pouvait pas croire à ce qui était sous ses yeux, son pauvre jeune fillot baignant dans son sang... Faisait un quart de tour sur elle même ses yeux s'arrêtèrent sur une forme humaine, celle d'une jeune femme habituellement pleine de vie répondant au doux nom de Cathy. Mais cette fois son teint était blafard, on voyant le liquide de vie quitter son corps et se mêler à la boue du chemin.

Le coeur de Cath s'accéléra.

*Mon dieu Rank où es-tu ? Où es-tu ?!*

C'est alors que Cath l'aperçu un peu plus loin, lui aussi allongé au sol. Ses jambes tremblaient, refusant tout d'abord de l'emmener vers le corps de l'être aimé, celui qu'elle chérissait plus que tout. Puis celles-ci lui obéirent enfin et elle s'approcha timidement de son époux. Son visage était le même que lorsqu'il dormait à ses côtés, est-ce pour autant rassurant ? Elle s'agenouilla près de lui, peu de sang. Elle prit délicatement sa tête sur ses genoux et pu constater à son grand soulagement qu'une simple plaie lui balafrait l'épaule et qu'une belle bosse se faisait sentir sur le côté de sa tête. Mais il respirait, il était en VIE !
Alors qu'elle lui caressait amoureusement la joue et qu'elle disait à Tica que tout allait bien pour Rank, Cath vit Nerine bouger. Elle semblait reprendre conscience elle aussi.


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Nerine
[Dans les limbes des souvenirs]

Le soleil déclinait doucement sur l’horizon tandis que Nerine courait dans les jardins de la propriété familiale avec son frère et sa sœur. Les rires des enfants éclataient joyeusement au milieu des jappements des chiens qui trottaient à leurs cotés. Habiba, une des servantes, les héla.

- Nasrine, Nourim, Zahara … il est temps de rentrer maintenant. Venez!

Les enfants se regardèrent et continuèrent leur course sans se soucier le moins du monde de la servante. Ils voulaient encore profiter un peu du jour qui restait et surtout ne pas aller au lit. C’est alors qu’une voix tonitruante, une voix d’homme se fit entendre.

- Obéissez à Habiba ... garnements.

En une fraction de seconde, ils firent demi-tour et coururent se jeter dans les bras de leur père. Nasrine trébucha, se cogna la tête et tomba, tomba, tomba toujours plus bas …


[Quand l'espoir renaît ...]

Des visages flottaient … Yohan, Cath, Cathy, … et d’autres encore … puis, une vision d’horreur : Yohan qui tombait sous des coups d’épées. Un cauchemar certainement. Mais au moment où Nerine pensa cela, un hurlement déchira l’air.

- "Mon dieu non !!!!!!!! Rank !!!!!!! Mon amour !!!!" ... "Noooooooooonnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!!!!!!"

Alors, elle ouvrit les yeux … sa vue était brouillée, sa tête encore lourde, mais elle distingua Cathy agenouillée auprès d’un corps d’homme. Et elle se souvint de l’attaque dont ils avaient été victime. Elle tourna la tête de coté pour découvrir le corps ensanglanté et inanimé de Yohan. Elle tenta de se relever, mais retomba assise. Se traînant, elle atteignit le corps de l'être aimé. Du sang, beaucoup trop de sang coulait de plaies au ventre. Les larmes coulèrent sur ses jouent pendant que Nerine caressait doucement le visage de son compagnon. Mort, il ne pouvait être que mort. Une douleur lui traversa la poitrine. Elle le vengerait un jour.
Mais passant une main sous ses narines, elle crut sentir un souffle. Les pensées se bousculèrent en elle. Ce ne peut-être que la bise !
Elle se pencha sur lui et plaça une joue contre son nez … oui, un léger souffle.


- Yohan … Yohan, réveille-toi. Je t’en prie, ne me laisse pas. Bats-toi. Reviens.

Elle laissa glisser son regard vers le ventre de Yohan et tenta de soulever sa chemise, mais le sang collait la peau au tissu qu'elle écarta délicatement. Elle distingua deux plaies superficielles, la lame de l’épée n’ayant fait qu’effleurer l’abdomen, mais deux autres plaies semblaient plus graves, du sang continuant de couler des blessures. Il fallait l’arrêter et vite avant qu’il ne soit trop tard. Elle prit les bras de son homme et en posa les mains sur son ventre pour qu'elles fassent appui sur les plaies. Regardant Yohan, elle crut voir ses paupières bouger et sa tête dodeliner.
Elle l’embrassa rapidement sur le front et se releva pour aller en direction de Cath.


C’est alors qu’elle vit les corps de leurs autres compagnons. Ticannis qu'une plaie béante à la jambe faisait souffrir, mais il s'en tirerait, c'était un homme de bonne constitution. Cathy si vive habituellement semblait dormir et ne plus pouvoir s'éveiller à nouveau. Son visage blafard faisant craindre le pire. Nerine s'en approcha et pratiqua de la même manière qu'avec Yohan pour sentir si la vie n'avait pas quitté la jeune femme. Malheureusement, le souffle de cette dernière faiblissait vite ... trop vite. Plus loin était allongé Rankken auprès duquel Cath était agenouillée.
Nerine s'approcha rapidement du couple et se pencha sur Cath. Elle vit que Rankken n’avait été qu’effleuré par les lames ennemies.


- Cath, vite, il faut emmener nos amis et les soigner rapidement. Il nous faut atteindre le village et demander de l'aider avant qu'il ne soit trop tard. Cathy semble au plus mal et Yohan ne va pas très bien non plus. Quant à Ticannis, sa jambe n'est pas belle à voir, mais il s'en tirera.

Mais Cath semblait ne pas réagir à ce qui se passait autour d'elle. Alors Nerine la secoua.

- Cath, ressaisis-toi! J'ai besoin de toi pour les transporter.
Cathycat




[Quand un ange veille sur vous ...]


Cath restait agenouillée cajolant Rank qui tardait à reprendre conscience. Son regard avait été vaguement attiré par les mouvements de Nerine et sa voix était sortie malgré elle de sa gorge, répondant à son parrain. Elle était en état de choc, de nouveau sa vue se brouillait et ses yeux s'emplissaient de larmes. Ses pensées convergeaient toutes vers le même être, vers son petit ange, vers Kyrio. Ce petit être qui lui avait été arrachée par une autre sauvagerie de l'armée il y a quelques mois de cela... Une attaque à laquelle, le bébé qu'elle portait, avait tout d'abord survécu mais qui avait finit par naitre bien trop tôt à cause du choc subit. L'esprit de Cath vagabondait, elle était loin , loin de cette scène apocalyptique. Et pourtant elle ressentait près d'elle la présence de son petit ange, de leur petit ange. Cath savait qu'il aurait toujours veiller sur eux, c'est ce qu'il avait fait cette nuit en les épargnant tous les deux ...

[Reprendre le dessus et se battre pour la vie ...]


Complètement abasourdie, Cath ne réagissait même plus aux appels de Nerine.

"Cath, vite, il faut emmener nos amis et les soigner rapidement. Il nous faut atteindre le village et demander de l'aider avant qu'il ne soit trop tard. Cathy semble au plus mal et Yohan ne va pas très bien non plus. Quant à Ticannis, sa jambe n'est pas belle à voir, mais il s'en tirera."

Cath était loin , vraiment loin ... Nerine se décida alors à faire sortir Cath de sa torpeur, la vie de leurs amis en dépendait. Elle la secoua vigoureusement.

"Cath, ressaisis-toi! J'ai besoin de toi pour les transporter."

Cath fut comme saisie par une douche froide et repris possession d'elle même. Elle acquiesça, elle dénoua sa cape et la plia de façon à en faire un coussin sur laquelle elle déposa la tête de Rankken. Elle lui déposa un doux baiser sur les lèvres et lui chuchota :

"Ne t'inquiète surtout pas je reviens, je vais voir les autres. Je serais toujours près de toi ... Je t'aime."

Elle se releva les braies collantes de boue, elle se dirigea vers Nerine qui était repartie au chevet de Cathy. Cette dernière était de pâleur à faire peur, ses haillons étaient maculés de sang. Une plaie béante sur son flanc droit témoignait de la violence de l'assaut. Cath de précipita vers la charrette et commença à déballer ses valises à la recherche de linges propres qui feraient office de pansements provisoires. Elle redescendit les bras chargés de vêtements. Elle comprima dans un premier temps la blessure de Cathy et à l'aide de Nerine, elles lui firent un pansement de fortune. Puis elles firent de même avec Yoyo, Cath reconnaissait avec peine son fillot habituellement souriant ... La son visage n'était que souffrance, il gémissait à chaque mouvement. Enfin elle s'occupèrent de Tica, certes sa blessure était un peu moins inquiétante mais il risquait tout de même de perdre sa jambe si l'infection la gagnait ...
Une fois les blessés pansés avec les moyen du bord, il fallait encore les hisser dans la charrette... Et deux pauvres jeunes femmes en seraient bien incapables seules ... Les hommes étaient mal en point et Rank sérieusement assommé ...

C'est alors que dans le lointain, résonnèrent des grincements de roues et des bruits de sabots frappant le sol ...



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Made by Edhel Faites vivre la Grotte !
Yoyo_le_rouble


[Un mot secret à ne prononcer qu'une fois...]

Je me souviens...

Lorsque je quittai l'île, où mon père avait choisi de réfugier sa famille jadis.
Je me souviens de l'infini bleu du ciel à peine tacheté de petits nuages blancs, flottant ça et là, légers et dansants. Je me souviens du soleil qui étincelait sur les vagues innombrables qui se perdaient à l'horizon, large, immense, qui griserait n'importe qui dans un vertige de liberté. Je me souviens des bruits des vagues sur la coque de la nau, du souffle du vent qui claquait dans les voiles et sifflait entre les cordes, et de la voix du Capitão, chantante et émaillée, rocailleuse.

J'aimais être sur le pont-avant et l'écouter parler de sa voix forte, riante. Il parlait toujours, il aimait parler, même s'il était seul et que personne ne l'écoutait. Personne ne savait au fond si Le Capitão était portuguais, espagnol ou italien, ou encore franc. Il avait un accent très particulier et un parler original.

Je me souviens qu'il me mettait en garde contre les dangers des Royaumes sur le Continent.

"Fais attençion quand tou voyages sour les routes, menino ! Ne fais confiance à personna ! Personna !!"

"Personne ? Même à l'armée ?"

"Sourtout pas !!! Jamais !!"

J'haussai un sourcil, incrédule.

"Et sourtout no fait pas confiance aux femmes !!! Sourtout pas ! Jamais compter sour les femmes !!"

"Et pourquoi ça ?"

J'ouvrai de grands yeux étonnés.

"Porque si oune jour tou te fais zigouiller par l'armée sour les routes, d'abord les femmes seraient les premières à cléver !! Ensouite, même si elles sont encore vivantes, elles te laisseront cléver là si tou es blessé ! Porque elles penseraient même pas à faire des compresses pou arrêto l'hémorragie, ni fazer des pansements de fortoune ni à té ramener en ville la plousse proche ! Tu clèveras sour place ! Souf si ce sont des femmes exceptionnelles... Mais velà porque ! No fait jamais confiance aux femmes, menino, de acordo ?"

J'hochai la tête pour lui faire plaisir, par politesse, mais sans vraiment y accorder une quelconque importance. Après tout, ce n'était pas comme si ce genre de situation irréelle pourrait véritablement m'arriver un jour...

"Ecoute menino... Je vais to confier oune secret. Je vais t'apprendre oune mot... oune mot magique.
Quand tou es désespéré, quand tou n'as plus d'espoir, tou prononces ce mot et tout ira bien. Mais attençion ! Cé mot ne marche qu'oune seule fois, donc ne le prononce jamais sauf si tou en as besoin absoloument..."


"Attention, jé vais le dire qu'oune fois... écoute bien... Cé mot c'est..."

Je me souviens... Je me souviens d'avoir fait une drôle de tête en entendant le Capitão prononcer ce mot très lentement devant moi. Il se remit ensuite à rire comme il le fait toujours.



Peu après, la nau fut attaquée et le Capitão fut tué.



[Reprendre le dessus et se battre pour la vie ...]


Yoyo était entrain de mourir. La vie le quittait petit à petit.

Il était inconscient, incapable de se réveiller.

Pourtant, au plus profond de lui-même il ressentait ce qui se passait autour de lui. Il sentit le contact des lèvres de sa Nerine sur son front. Il entendit sa voix qu'il aimait tant lui demandant de se réveiller. Mais il n'y arrivait pas.
Il sentait la confusion et l'inquiétude autour de lui. Il sentait qu'on se battait autour de lui pour le maintenir en vie, et qu'on se battait aussi contre soi-même pour ne pas s'effondrer et se laisser aller au désespoir. Il savait que ça allait mal, très mal, pour ses amis. Non, pas ses amis. Sa famille.
Du plus profond de son être il voulait aider. Mais il ne savait pas comment, ses forces l'abandonnaient et il se sentait comme hors de son corps. Mais il voulait. N'importe comment.
Du plus profond de son être il réussit enfin à rassembler un peu de force pour remuer les lèvres et prononcer un mot dans un petit souffle.

Ce mot mourut tout aussitôt dans le silence de la nuit. Nul ne l'entendit. Même Yoyo ne s'était pas entendu prononcer ce mot.


Ce mot ne servit à rien.



C'est alors que dans le lointain, résonnèrent des grincements de roues et des bruits de sabots frappant le sol ...

Sofio51
armée du ba sur la route

Armée un jour armée toujours, route et détours encore et encore, surveillance, obéissance, l'armée fait route.

chaque jour , des étrangers qui passent sur les routes, des marchands des paysans, des jeunes et riches aussi parfois, a l'armee d'en assurer la destination, puis a les méchants les bandits les brigands, surtout ceux qui se cachent ,on ne connait pas leurs visages, on sait qu'il faut s'assurer des noms de certains, poser maintes questions et se méfier toujours.......


Un groupe peut paraitre anodin, pour tous, lorsque ce groupe est étranger il devient méfiance, lorsque ce groupe est armée il devient prudence, puis lorsque dans ce groupe qui passe un visage marque parfois seul une lueur dans le regard peut interpeller.

quelques mois ont passé depuis, mais il n'a pas tant changé, l'armée s'arrête le troupeau stop, a la demande de la sénéchal, l'armée bouge fait demi tour et fonce sur le groupe croisée.........

Ce groupe un jour comme les autres, un groupe hommes femmes, et puis lui au milieu, lui ces yeux ce nez cette bouche.........
_________________
--Le_glaude.







[Les bonnes âmes auvergnates ...]

Les roues de la charrettes grinçaient et les sabots des deux gros boeufs frappaient dur le sol sous l'effort des deux bêtes pour tirer leur charge.
Le Glaude leur asticotait de temps à autre l'arrière main d'un coup de baguette, pour ne pas qu'il faiblissent dans l'effort.

Le Glaude et son camarade le Bombé se rendaient à Murat pour le grand marché. Régulièrement ils faisaient la route pour écouler leurs marchandises.

La nuit était douce et claire pour la saison, le Glaude chiquait son tabac pour s'occuper pendant que son compagnon le Bombé dormait entre deux caisses de légumes. C'est alors qu'en haut d'une légère côte il vit une autre charrette arrêtée au bord de la route attelée à un cheval d'une stature peu commune, puis des gens allongés sur la route.

"Hé ! Hé! L'Bombé ! R'veille toué ! Oh t'm'entends ?!

Oh ! R'garde l'bas ! Y a d'monde sur l'chemin. Dirait z'ont des soucis.

Oh té, t'm'entends ? R'veille toué au lieu d'ronfler comme t'fais lâ!"


Le Glaude, du bout de sa baguette, tapait sur le couvre chef de son comparse qui ronflait dur à l'arrière du chargement.

--Le_bombez





[Les bonnes âmes auvergnates ...]

Le grincement des roues, les coups de sabots sur la route, et le ballotement entre deux caisses, le Bombé, il aimait ça. Cela lui rappelait, jadis, le berceau que lui avait fabriqué son pauvre vieux père, avec des morceaux de planches cassées et des morceaux d'objets tout azimut et tout aussi cassés, où il y avait passé ses jeunes années.
Le Bombé allait tout de même sur un âge avancé à présent, mais contrairement à nombre de ses pairs, plus il vieillissait et plus il dormait.

Aussi, il ne résistait jamais très longtemps au sommeil et piquait du nez très rapidement lors des voyages en charrette, furent-ils lorsque la nuit soit aussi douce que ce soir-là ou même en pleine journée ensoleillée. C'est pourquoi il avait toujours besoin du Glaude pour conduire la charrette, lui en était incapable...

Et pour couronner le tout, son sommeil était aussi lourd que du plomb. Lorsque le Glaude le hala, c'est à peine s'il entendit quelque chose.

"Hé ! Hé! L'Bombé ! R'veille toué ! Oh t'm'entends ?!"

Le Bombé ne réagissait pas tandis que leur charrette continuait d'avancer. De plus, ses ronflements sonores couvraient la voix de son ami. Il était perdu dans ces rêves de viande de biquette dont il avait entendu récemment l'existence sur les marchés auvergnats, bien que rare.

"Oh ! R'garde l'bas ! Y a d'monde sur l'chemin. Dirait z'ont des soucis."

Comme Le Glaude haussait la voix, son sommeil commença à être perturbé et le Bombé émit un petit grognement pour montrer son mécontentement et indiquer qu'il ne souhaitait être dérangé.

"Oh té, t'm'entends ? R'veille toué au lieu d'ronfler comme t'fais lâ!"

A bout de patience et du bout de sa baguette, le Glaude tapa plusieurs fois sur le couvre-chef du Bombé. Il sortit alors enfin à moitié de ses songes, leva la tête et releva son couvre-chef dans un état second. De ses yeux mi-clôs, il mit du temps à se rappeler et se rendre compte qu'il était sur la route et il distingua avec peine une autre charette vers laquelle ils se rapprochaient peu à peu.

"Boudiou... Tô raison l'Glaude, z'ont pas l'air d'ben s'amuser ces gens-lô..."

Le Bombé rebaissa la tête et se remit à roupiller aussitôt.

Le Glaude tapa une fois de plus avec fracas sur la caisse près de la tête du Bombé en lui harangant qu'il fallait aller les aider, que ça avait l'air grave, et qu'en plus les dames étaient très jolies...

"Beuuuuah, ça peut pô attend' d'main ? Laisse moué encor' dormir encor' p'tit peu, Mémé..."

Puis dans un bâillement, le Bombé écarquilla soudainement les yeux et s'éveilla complètement.

Cette odeur... il connaissait cette odeur... l'odeur du sang chaud... et ce silence...

"Boudiouuuuu..."
Nerine
[Un peu de lumière dans la noirceur ...]

C'est alors que dans le lointain, résonnèrent des grincements de roues et des bruits de sabots frappant le sol ...

C’est du moins ce que crut percevoir Nerine affairée auprès de ses amis et tout son corps se raidit. Elle se demanda si c’était à nouveau leurs agresseurs qui revenaient achever leur travail. Instinctivement, elle porta la main à son dos, mais se souvint qu’elle n’avait plus de bâton. Celui-ci avait été brisé pendant la bataille. Alors, elle se saisit de son bouclier et attrapa ce qui restait d’une épée. Elle eut envie de rire tout à coup … à quoi cela lui servirait-il ? A ce moment-là, des bruits de voix étouffés leur parvinrent et elle comprit que ce n’était pas leurs assaillants qui étaient revenus.
Elle se pencha vers Cath et lui pressa le bras.


Cath, as-tu entendu toi aussi ces bruits ?

Ne lui laissant pas le temps de répondre, elle se redressa d’un bond et courut en direction des voix se faisant entendre dans le lointain.

Par ici … à l’aide … s’il vous plaît, venez vite

Tandis qu’elle s’approchait, des silhouettes d’hommes s’esquissèrent … deux lui sembla-t-il, dont l’un d’un certain âge déjà.
Arrivée à leur hauteur, elle soupira de soulagement tandis que les deux hommes regardaient les corps allongés plus avant et les flaques de sang qui maculaient le sol.


Aidez-nous, je vous en prie. Nous avons été attaqués et plusieurs de mes amis sont blessés. Ils vont mourir si personne ne leur prodigue des soins.

L’homme qui menait la charrette fit claquer son fouet sur le dos des boeufs qui s'avancèrent jusqu’à Cath et s’arrêtèrent à deux pas d’elle. Cette dernière tourna vers eux un visage rempli d’espoir.
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