le chalet d'Anne et Tristan

Anne_cyrella

Le lendemain jour des concours

La veille ils avaient tous souper ensemble, puis Anne et son époux étaient allés se coucher de bonne heure afin d être en forme pour le concours !!
Au matin ils étaient partis tous les deux heureux de faire un concours ensemble ....
Puis le concours fini Anne était revenue tranquillement elle faillit tomber en arrivant, son allée de tilleul !!! plus un arbre entier !!!
Certains n'avaient plus que le tronc d'autre plus que quelques branches

- Mon dieu il s'est passé quoi, une tornade mais juste sur l'allée non !!!
Mais il y a eut quoi ici ??

Elle tomba assise sur le sol la tête entre les mains
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--Verminekiller

Un courant ascendant, plusieurs coups d'ailes, garder l'équilibre
Ce sac est mon désespoir. Je vais me briser les ailes, ou les pattes. Me gaufrer comme un oiseau de piètre lignage.

Lançant un cri
Piii Hiiii Hiiiiiiii
partant directement sur un pauvre
Heuuuufff Heuffff

Pire qu'un oiseau de piètre lignage !! Je n'ai jamais été foutue de lancer un cri sans que mon gosier ne s'étrangle et que je ne parte en quinte de toux.

Rrrrrrrr Rôôô Rrr Rô
Et ces bulles d'air qui me remontent... Quel manque de distinction.... Une chance que ça ne fasse que remonter

Se posant sur une haute branche de chêne, VermineKiller se doit de se nettoyer les serres, puis les plumes. Elle a réussi à fixer le sac accroché à sa patte droite dans le Y de 2 branches de sous-bassement. Ce faisant, elle retrouve la dignité qui fait qu'elle est de noble lignée.

Fififififififi
Directement en alerte, une petite faim lui tenaillant l'estomac, elle ouvre ses ailes si bien proportionnées, dévoilant son pectoral roux, admirant l'envergure de ses ailes, aux plumes allant vers le doré. Donnant quelques coups d'ailes, elle réussit tant bien que mal à dégager ce satané sac du Y des branches. Elle a perdu du temps sur son festin. Le pigeon est loin, loin maintenant... Mais avec un sourire intérieur, elle se rappelle qu'il est finalement si près pour des yeux aiguisés et précis, un corps si parfait. Même avec un sac qui tinte et l'empêche de voler à sa convenance..

De quelques coups d'aile faciles, trouvant les bons courants aériens, elle fond sur sa proie et n'a même pas à combattre que ses serres tiennent le corps chaud et palpitant de son prochain repas. Prochain repas qui s'entrechoque avec ce sac, faisant tinter les matières qui y sont présentes. Tout à fait inadmissible comme mission. Elle, si noble, si belle. Elle peut se mirer dans un lac des heures durant. Elle peut être une si belle arme entre les bonnes mains. Et on lui donne une mission de transport de choses qui tintent à chaque changement de direction. Vraiment inacceptable. Et qui l'empêchent de prendre les belles courbes, de monter les courants avec harmonie...

Sentant, ses sens en éveil, que la destination est proche, VermineKiller baisse d'altitude. Passant au dessus d'une grande forêt, frôlant la cime des arbres centenaires comme elle aime le faire, pour sentir les variations de pression de l'air à chaque clairière, elle voit une maison de bois, une femme qui se lamente, les mains sur son visage.

Lamentation, pigeon à manger, sac enquiquineur. Tant pis pour le maître.
VermineKiller se dit qu'elle fait le bon choix, son choix !!!! Elle, la déesse de ces cieux !!!!!

Atterrissant à quelque distance en amont de la personne qui sanglote, elle défait de son bec le paquet qu'elle tient, et de quelques coups d'ailes reprend de l'altitude tout en mirant son ballot qui dévale la pente, dévoilant dans la cacophonie de tintements plusieurs sortes de vins tant rouges que blancs, venant d'Alsace.

Elle peut maintenant aller manger, puis retrouver le Maître. Il sera peut être déçu, mais elle n'en a que fiche. Elle a faim, elle est libre. Et libre de manger.

Starkel

Starkel se promenait lorsqu'il vit Anne se tenat la tête entre les mains, il semblait que le concours avait légèrement débordé de la forêt...

Il se dirigeait vers elle pour lui remonter le moral quand une sorte de gros moineau hargneux semblant fondre sur une limace fit tomber un paquet à leurs pieds....
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Anne_cyrella

Anne toujours couchait sur le sol entendit un bruit bizarre de bouteilles !!!
Elle releva la tête et un oiseau passa près d'elle déposant un sac d'où s'écharpèrent des bouteilles , elle se leva et mit un instant avant de réaliser que du vin blanc d'Alsace arrivait par les airs !!!

A ses cotés Starkel médusé lui aussi, la jeune femme esquissa un sourire pour lui dire

- Après mes tilleuls coupés par je en sais qui une bonne chose arrive mon péché mignon du vin blanc !!!
Quand e celui ou celle qui a rapetissé mes arbres attention a lui il a intérêt a faire gaffe si je sais qui a fait cela
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--Gailen_d_ormerchac

Quelques jours plus tard

Gaïlen revenait tranquillement de voir ses copains avec lesquels ils se retrouvaient pour discuter quand il vit sa mère devant lui; il courut pour la rattraper et arrivée a sa hauteur l'apostropha sur un air de colère

- Mère que faites vous encore a couper du bois, vous portez un nom et vous vous comportez en paysanne, vous pourriez envoyer notre domestique !!!

Il allait continuer sur sa lancée quand il vit les yeux d'Anne lançaient des éclairs !!!
Il ne dit plus rien et fila au chalet aussi vite qu'il put !!!

Anne_cyrella

Anne marchait a grand pas pour se calmer avant de rentrer au chalet, en plus elle avait appris que ses beaux tilleuls étêtés étaient l'œuvre de son cher époux, la journée avait été épuisante aussi elle avait espéré avoir une soirée tranquille ce qui s'avérait le contraire !!!!

Un peu plus calme elle ouvrit la porte de son bureau et appela son fils !!!Il arriva arrogant la tête haute .

- Mon fils je vais vous dire une seule fois cela, je ne me répéterai pas. Oui je suis noble de naissance, je n'ai rien fais pour obtenir je dois ce titre a mes parents, donc vous par ricochet vous y avez droit, mais un titre ne se porta pas en bannière, il se mérite hors vous pour l'instant vous n'avez rien fait, vous le portez car je suis votre mère, et que votre père était mon cousin!!!

J'ose espérer qu'a l'avenir votre nom Ormerach vous n'en ferez pas étal !!!
Quand a votre arrogance vous pouvez la ranger avec moi cela ne marche pas , pour le moment vous irez dans votre chambre afin de méditer sur ce que je viens de vous dire

Anne lui tourna le dos afin qu'il ne voit pas les larmes dans ses yeux!!!!

--Gailen_d_omerach

Un peu sonné par le discours de sa mère Gaïlen fit un pas en direction de sa chambre puis se ravisa et vint près d'elle

- Mère vous pourrez me pardonner un jour je ne voulais pas vous peiner, mais aussi puis je vous demander de me parler de mon père Acis, cela me ferait du bien de savoir comment il était, j'ai ouïe dire qu'il était un peu orgueilleux et je voulais lui ressembler voila je vous ai tout dis, pardon mère

Sur ces mots il prit Anne dans ses bras et lui déposa un baiser sur les cheveux avant de regagner sa chambre comme elle lui avait demandé

Anne_cyrella

Anne se remettait de ses émotions en un de son altercation avec son fils et de ses tilleuls rasés, elle pensa d'un coup au vin apporté par l'oiseau !!!

Faustin l'avait ramené et mit dans la réserve surement, elle alla prendre une bouteille et revenant sur la terrasse elle s'y installa avec verre et bouteille, un peu de calme lui ferait le plus grand bien et ce vin d'alsace était ma fois bien bon
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Anne_cyrella

Départ pour Genève

Et voila Anne était dans les bagages une fois de plus !!!
Ce matin il partait pour le grand tournoi, avec un ami, mais cette fois les enfants restaient au chalet, de toute façon ils n'auraient pas le temps de s'en occuper la bas

T. pansait les chevaux, et bientôt ils seraient sur la route, a galoper !!
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Tristan_masselet

Et tristan préparait les chevaux :

le tapis de selle , c'est bon , sangler c'est bon , la selle , les étriers , c'est bon . Le filet , oui ... bon les fers sont aux sabots et mon épée au côté . Pain pour nous , maîs pour les chevaux ...

Ah oui , mes braies sont propres ainsi que ma chemise . c'est bon , on y va ....

Aaaaaannnnneeeeee attennnnds moiiiiii !!!!

Lupin_darc

Le môme avait rencontré Anne en taverne un peu plus tôt et cette dernière lui avait dit qu'elle avait un fiston de son âge.
Tout excité à l'idée d'avoir un nouveau compagnon de jeu, Lupin s'était précipité à la maison pour demander à Maman Blanca si il pouvait aller jouer chez Claude.

Celle-ci lui ayant donné son accord, il arriva donc en vue du chalet des Masselet-D'Ormerach. Il avait glissé sa fronde dans ses braies, avec dans l'idée que lui et son nouveau poto iraient s'entrainer à tirer au fond du jardin.

Il frappa donc à la porte et attendit qu'on vienne lui ouvrir.
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Tristan_masselet

Tristan ouvre , il a mal au crâne , il se réveille d'une sieste bien méritée après une bonne nuit de sommeil ...

Personne ...

Il allait referemer , quand en posant son regard il vit un ptit gars a la tignasse ébourriffée , le regard d'un rat et le sourire d'un corbeau ....

Ah ! mais t'es le fils de la Blanchette et du Raoul , toi , j'te connais .... Tu viens faire quoi ici ? Ton père a mis le feu à son échoppe d'équarrissage ? Ou c'est ta mère qui cherche des voix pour son élection ? Dis à ton père que j'arrive et à ta mère que je voterai pour elle ....

Lupin_darc

La porte s'ouvre sur un moustachu apparemment dérangé en pleine sieste. Pourquoi les adultes peuvent pas dormir la nuit comme tous les enfants? se demande Lupin.

Heu nan m'sieur... moi je viens pour jouer avec vot' fiston. Paraît qu'il a pas de copain et moi je m'ennuie ici. J'ai bien Moumoute avec qui jouer mais il va toujours rechercher la balle sans jamais la lancer.
Alors? Vous nous donnez vot' permission... m'sieur?

Tout en parlant il jette un oeil dans la maison, ça a l'air tout propret et bien rangé. Cela lui change de sa maison, car faut bien dire que Maman Blanca, c'est pas une reine du logis.
Puis retour sur le moustachu.

Dites c'est coquet chez vous...
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Tristan_masselet

Coquet ? Tu as dit coquet ?

Il a appris où ce mot , le gamin ? Pas la manière de parler au Raoul , se dit Tristan . Comme quoi les enfants reprennent pas forcément les défauts des adultes !

Tu veux jouer avec Claude ? Ben entre , gamin , j'suis sûr que ça va lui faire plaisir d'avoir un copain !

Claude !!!! Entends-tu ? Ya quelqu'un pour toi !

Lupin_darc

Lupin sourit au moustachu.

Ouep, j'ai dit ça...

Puis comme il lui propose d'entrer:

Heuuu par contre, je pensais lui apprendre à se servir de mon arme.

Lui montre la fronde qu'il a à son ceinturon.

Je me disais qu'on pourrait lui en fabriquer une et ensuite on irait s'entraîner ensemble et comme ça il pourrait vous tirer quelques lapins. C'est bon le lapin, nan?
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le chalet d'Anne et Tristan

Anne_cyrella

- Bon ce n'est pas du grison mais comme je ne connais pas cela je dis le plus facile !!!!allez sers nous a boire

Anne tend son verre et fait signe a Stark de faire pareil si non il n'y en aura plus car Anne adore le vin blanc de leur cave
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Starkel

Starkel avait déjà commencé à siroter son verre, il rougit...

-Euh.. oui Merci beaucoup, à la santé de Claude !!!
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Anne_cyrella

Deux jours plus tard

Les filles venaient de partir pour un long périple? Coccy manquait a Anne mais la vie était comme cela des départs des arrivées aussi ...

Les pigeons venaient et repartaient aussi vite direction Arles et Dole, ce matin il arriva le préféré de la jeune femme le plus âge aussi, comme a son habitude il avait fait les caves en revenant de Dole, il avait de la peine a venir jusqu'au pigeonnier .... Puis ce fut le tour de celui de Claude ....

Anne les soigna pour Arthur le buveur un peu de vin blanc et pour l'autre de l'eau puis elle prit les parchemins liés aux pattes et entra dans la maison

Claude avait passé une nuit en prison, un brigand l'avait agressé, et sans un écus a Aix ce fut direction prison, le parchemin de Coccy avait de bonnes nouvelles tout se passait bien pour elle trois ...
Anne un peu furieuse contre son fils laissa les parchemins sur la table pour que T puisse les lire et se dirigea vers l'étable afin de calmer sa colère en pansant les chevaux et la mule !!!!
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Coccygrue

Elle fut ravie de voir son frère arriver. Les derniers jours étaient tendus...pourtant à la vue du plat que Coccy avait préparé, son humour taquin reprit le dessus...et c'était bien.

Citation:

Mais ..... mais vous mangez quoi ? Du serpent ?

Relevant la remarque de Tristan, la pécore haussa les épaules et lui dit...

- Le bonheur, c'est simple comme une fricassée d'anguilles, c'est un petit plaisir de l'enfance...ne me dis pas que tu l'as perdu ????
Rappelle-toi quand papa allait les pêcher avec sa bosselle, dans les rivières jurassiennes proches de chez nous.... tous ces petits coins où il était encore possible de pêcher ce délicieux poisson d'eau douce.

Arf...t'as vite oublié hein ! Tu ne te rappelles pas quand parfois elles étaient trop grosses, tu n'hésitais pas à les manger avec les doigts... "finger-food" disait un anglo-saxon s'en revenant de la guerre... et tu t'en léchais les doigts avec délectation...tsssss...

Bon les zamiches, quand vous aurez terminé votre viande séchée immangeable et trop salée, venez boire un petit verre de cuvée "la Cuvée d'Ormerach" de chez Tristan Masselet, et dites-vous qu' il en faut peu pour être heureux...

Elle embrassa sa Verna qui tenait son ventre...elle avait de plus en plus de contractions, et on sentait bien que le terme approchait.

- Nous allons rentrer ma belle Verna...juste pour moi le temps de donner la recette de la fricassée d'anguilles à ma jolie soeur.

Elle s'avança vers Anne et lui murmura...

- Tiens, si tu veux qu'il se délecte les papilles, cuisine lui donc ceci...promis ce sera la joie au chalet hi hi hi, l'art de l'amour passe par la bouche c'est bien connu.

Alors, pour une fricassée d'anguilles pour épicuriens, tu prends :
Quatre belles anguilles, une demi-botte d'herbe persillée, quatre petites pointes d'ail, du beurre, de la farine et du sel.

Une fois nettoyés, tu les roules dans la farine...tu sais faire ça hein !

Elle sourit mutine puis reprend.

- Tu haches menu menu tes herbes et ton ail, tu jettes un gros morceau de beurre salé sans le faire mousser surtout, ah bah nan sinon ça aura le goût de brûlé, puis tu déposes tes bouts d'anguille et tu laisses rissoler une minute de chaque côté...le petit Christos en culotte de velours ma belle, si si...essaie et tu verras.
Tu retournes tes tronçons d'anguille ainsi pendant dix minutes et tu sers avec son picrate qu'il garde bien caché ce rapiat de Tristan !!!

Ceci fait, elle invita sa douce à rejoindre leur demeure...elle les salua tous affectueusement, puis toutes deux, cahin caha s'en retournèrent en leur chaumière.
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Anne_cyrella

Le rire de jolie sœur raisonnait dans le chalet cela mit un peu de joie dans cet endroit, Anne avait pas trop envie de rire mais cela lui fit du bien !!!
En rentrant T. et elle avait découvert un mot griffonné sur un parchemin

Citation:

Maman papounet,

Voila quand vous rentrerez je serai parti, j'ai pas envie de me mêler des histoires qui se passent ici, je pense que vous me comprendrez, je pars pour la Provence, je vais aller voir la marraine de Papounet sa majesté Hersende, peut être lui serais je utile si non je parcourrai le pays ..

Je vous fais pleins de bises

Votre fils Claude qui vous aime

Elle souriait mais le cœur n'y était pas, puis se secouant elle dit

- Dis mon ange vas chercher une bonne bouteille pour nous trois, jolie sœur et Verna nous laisse, Stark tu boiras bien un verre avec nous ?
Et puis T. donnes moi un peu de ce bresilium ou grison cela doit être bon avec un peu de vin jaune ou blanc
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Tristan_masselet

Grison ? pffff , ça ce sont les helvètes qui nomment ça comme ça ! Chez nous , enfin quand je dis chez nous , c'est dans le Lomont , là haut du côté des Lavirons , on fait sécher la viande de boeuf (du gîte) et on la frictionne avec le genièvre . elle est salée avec du sel sec , pressée et fumée .
la viande devient dure , et bien évidemment faut la trancher tout fin pour en apprécier la saveur , sur une tranche de pain couverte de cancoillotte fondante .

En fat Tristan était triste de voir partir son fils , sa soeur et son amie , il se disait qu'il fallait faire passer ça avec quelques bouteilles du clos d'ormerach , le blanc avait pris une couleur un peu douce avec le temps , ça allait être gouleyant .Il ramena quelques bouteilles et sortit sa dague en s'appliquant à trancher le bresi finement

Allez , à la vôtre les amis !

Starkel

Starkel se sentit blémir en voyant Coccy zigouiller, peler et éventrer la bestiole

-Euh, Verna, Coccy, je crois que j'aimerai bien un petit verre si vous avez, je ne sais pas pourquoi je me sens un peu barbouillé...Petit Claude tant que tu es dans la cuisine, si tu peux me ramener quelque chose, s'il te plait ?...au fait je ne suis plus, euh pas encore... bref le Maire c'est Apex mais avec un peu de chance et beaucoup de boulot... hihi
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Coccygrue

Le repas débuta. Les morceaux d'anguille fondaient dans la bouche. Claude et Coccy s'en délectaient, seul Starky faisait la fine bouche et passait par toutes les couleurs de l'arc en ciel, préférant se consacrer à entretenir la cirrhose de son foie.

Et puis soudain...la voilà...la vision de la jeune fille transformée en jeune femme qui s'avance vers le chalet.
Coccy se lève et va au devant d'elle. Le centre de ses yeux est bleu translucide et le tour de ses mêmes yeux est translucide bleu. Faut le voir pour le croire. Quand elle se perd dans cet ifini, Coccy elle pense à des choses jamais encore décrites dans les manuels de philosophie. Deux yeux limpides et pathétiques frangées de longs cils ; ça lui enlève toute volonté et lui fait perdre la raison.
Du fait de son embonpoint provisoire elle a le contre poids qui balance un coup à gauche, un coup à droite sa Verna. Elle est émouvante comme un lever de soleil au dessus des montagnes Jurassiennes.

Elle lui mordille les lèvres et titille ses paupières avec ses cils. Puis ses mots :

Citation:

- Voila un bouquet pour la plus jolie des fleurs ma Stellina

Coccy s'ébroue. Il lui semble qu'elle dégringole dans une flaque d'extase. Mon Dieu, comme le présent se traîne et comme le passé nous gagne promptement...Verna...le coeur de Coccy se serre.
Verna a largué en quelques temps sa petite enfance choucarde, ses effronteries, mais a gardé ses pétillements impertinents et ses éclats d'innocence. Elle est mutine, gouailleuse...un petit oiseau de gaieté ; sa petite fée à Coccy.

Et alors...à nouveau le silence qui les muselle. Coccy se demande si elle pense. Oui, elle pense qu'elle ne pense à rien. Tout ce qu'elle sait c'est qu'elle l'aime.

- Merci...merci...

Elle les dispose dans un petit vase de grès et en retire deux qu'elle dispose une dans ses cheveux et une autre dans les siens.

- Assieds-toi mon ange. Ton assiette est prête...

Un coussin derrière son dos...et puis le reste...transies d'émoi, noyées dans des flots d'amour à se regarder silencieuses et triomphantes.
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Tristan_masselet

Tristan était vite revenu à St Claude , depuis qu'il avait appris que la ville , dans un regain de sentiments citoyens , s'apprêtait à de nouvelles élections municipales , qui ne laisserait pas le champ libre à des personnes un peu obscures , qui avaient décéidé de privilégier leur "carrière" politique aux intérêts de la ville .

Il déboula donc dans le chalet , quand une odeur vint chatouiller sa narine qui s'entrouvit telle la caverne d'ali baba , pour y engloutir des senteurs de vin blanc et de poisson doré .

Il s'approcha de la table où ses amis semblaient apprécier un mets .... que Starkel , lui , regardait sans trop toucher .

Mais ..... mais vous mangez quoi ? Du serpent ?

Une onde oesophagienne anti péristaltique se termina dans un Raaaaououuu peu élégant , qui traduisit le sentiment émétique de Tristan . Fort heureusement , le petit déjeuner avait franchi le seuil fundique , et le pylore retint avec force le pain beurré dans la zone digestive , évitant de rajouter des horreurs dans l'assiette débordante de Starkel . Assiette qui ne semblait pas promise malgré tout aux sucs gastriques de son ami , mais bien plutôt à ceux , moins gastriques mais tout aussi efficaces du pourrissoir qui trônait non loin du chalet , et où finissaient les restes d'épluchures et autres choses immangeables .

Tristan sortit quelques secondes , histoire que l'air frais lui ragaillardisse l'esprit et revint avec un gros morceau de "bresilium" , dont il découpa plusieurs tranches qu'il deposa sur le pain qu'il tendit à Starkel .

Tiens , l'ami , je fume moi même aux résineux ce boeuf salé , tu vas voir , il est à point ! On appelle ça le brési ou le bresilium , les helvetes appellent ça grison

Starkel

-Ah ben ça, au moins ça me parle, au moins j'ai pas vu la préparation... Merci Tristan !!!

Il regarda Coccy en coin en espérant qu'elle ne prendrait pas ombrage et croqua dans la chose à pleines dents....
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Claude

Et voila tout le monde était parti, Claude se retrouver seul mais cela ne le dérangeait nullement il adorait la solitude, il pouvait aller et venir, salir la chalet maman ne dirait rien, juste il fallait qu'il pense a le nettoyer avant leur retour.

Il venait de se lever a midi un brin de toilette, puis direction les bois pour ramasser en ramasser afin de chauffer le chalet ...

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Starkel

Starkel passa voir si tout allait bien...petit Claude s'activait dans la maison

-Bonjour petit monstre !!! alors tes parents ne sont pas là ? si tu as besoin je peut te rapporter un truc à manger, ou mieux, viens en taverne, pour toi la nourriture est gratuite....
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Coccygrue

Coccy se réveille l'air enfariné, les cheveux ébouriffés et l'oeil torve.

- Z'avez pas fini de brailler comme ça...tssss, si on peut plus dormir en paix maintenant où allons-nous !!! J'me disais qu'avec le départ de Anne et Tristan ça allait être plus calme...moui...

Elle jette un oeil au dehors. La matinée est fraîche et s'annonce belle.

- Bonjour Starky, tu restes manger avec nous ? Y'a rien de prêt hein mais ça va pas tarder.
Claude !!! Viens m'aider ! On a les anguilles à peler. viens je vais t'apprendre. Starky si t'as pas peur du mucus et du sang approche, on va t'montrer comment on dépouille une anguille.

D'abord faut savoir que la meilleure façon de tuer une anguille c'est de la frapper avec une fine baguette de bois, ouais, comme un serpent. C'est propre et radical. Ensuite et bien faut les suspendre au clou avec une ficelle...comme ça...voilà...bien Claude...il ira loin ce petit, comme sa tata Coccx...
Petite incision au cou...oui très bien...prends un chiffon et tire sur la peau. Tu vois elle se retourne comme un gant.

Ben maintenant Starky, faut les vider. ah bah oui hein, si tu veux que je te les fasse à la Jurassienne, faut que tu t'y mettes.

La matinée se passa admirablement bien. Chacun s'occupait en tentant d'oublier le départ d'Anne et Tristan...à la fin de la matinée, Coccy apprêta les anguilles qu'elle découpa en tronçons puis les fit revenir dans un peu de saindoux, fit revenir de l'oignon puis les bouts d'anguille. Une fois frits, elle les mouilla avec un peu de vin jaune et rajouta en fin de cuisson deux grosses cuillières de faisselle. ce bon petit lait crémeux qui flottait à la surface du lait fraîchement trait.

- Allez à table ! Vous allez voir, c'est un régal.

Il ne manquait que sa Verna...elle lui manquait.
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Claude

Claude était en admiration devant le savoir faire de sa tata, elle l'a regardé avec des yeux comme des soucoupes

- Ma tata tu es la meilleur pas vrai monsieur le maire, on va se régaler, je met la table et vite vite on va goûter ...
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Verna

Verna revenait elle était partit tôt le matin chercher des fleur fraiche à sa douce puis sachant qu'elle aussi était une grosse dormeuse elle s'était promenée entre les étalages en profitant pour savourer l'air frai du matin emplit d'odeurs en tous genres, viandes, poissons, épices....
De retour chez Anne et T ça sentait bon.. quoi... aucune idée mais ça sentait la cuisine de Coccy.

Coucou 'tit Claude !
Tien, salut Starkel !

Se postant devant sa douce elle sortit sa main de derrière son dos un joli bouquet de fleurs printanières

Voila un bouquet pour la plus jolie des fleurs ma Stellina

Pas très original certe mais pour Verna c'est une grande chose.
Elle l'embrassa tendrement et ajouta

Qu'est ce que je peut faire pour aider ma Chatte ?
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Vero5

Over the mountains and far away...

Emmitouflée en cache-nez pour franchir les cols roulés, mitaines et chaussons pour eux et les dromadaire..les trois reines mages avance dans la nuit, suivi des petits, roulés eux en bulles, autant faire magique quand on a que ça.
La course à la catin disparu passe par les faux cols, enfin .. il était temps, restait à espérer qu'il n'y aurait pas porte close.

Cliquetis des charrettes et arrête devant... la porte.

Vero saute de charrette et hulule

Mister T

Se demande comment on peux faire une surprise dans un lieu aussi peu bruyant.
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Anne_cyrella

Anne venait de finir de se vêtir, les bagages terminés attendaient a la porte, T devait être quelque part a finir de se préparer, ils laissaient la maison en garde a Coccy et de Claude ..

Des cliquetis devant la porte de l'entrée puis une voix qui criait

Mister T [b]

Anne ouvrit la porte et se trouva nez a nez avec Véro et Iskander .

- Bonjour que je suis heureuse de vous voir, venez vite vous réchauffer il y a du bouillon et du lait chaud qui vous attendent

Elle s'effaça pour laisser le passage a ses amis
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Vero5

Sursaute et sourire.

Vous êtes la... chic alors! On avait peur de vous voir le dos. Ça devient une habitude de se croiser.

L'embrasse gaiement et groumpfette sur les enfants qui démolissent copieusement les tas de neige devant la porte.

Nous ne faisons que passer mais cette fois l’arrête est de rigueur.

Entre avec la petite foule et admire encore une fois la douceur du lieu.
Fait les gros yeux et houspille encore les chausses crottées des petits pas tout boueux.

Un jour faudra que j'entame un minimum de bienséance. La vie d'abord...

Une fois les pas plus nette, le nez au dessus d'un bol fumante, se retourne vers Anne

Prête pour un départ sur les routes de l'avenir?
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Anne_cyrella

Elle avait rit en voyant son mari qui filait a la cave d'un air content, elle le regardait revenir avec des bouteilles de vin doux doré a souhait, puis se fut Coccy qui tendit la main a la bouteille, la reposa.

- Ma jolie sœur pour commencer tu ne dois pas prendre la bouteille, il y a un homme ici, toi tu dois juste attendre que nous nous prenions notre verre après tu prendras le tien et nous trinquerons a l'année nouvelle.

Elle prit le verre le leva

- A la nouvelle année mon amour et a toi ma coccy qu'elle t'apporte tout ce que tu désire "" amour, joie, bonheur"" je te souhaite sincèrement de trouver l'amour avec un grand A, comme moi je l'ai trouvé avec ton frère ..

Disant cela Anne se réfugia dans les bras de son T adoré, faisant un clin d'œil a sa jolie sœur
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Tristan_masselet

L'amour avec un grand A .... il sourit en pensant que c'était l'initiale de Anne ... puis se tournant vers Coccy :

Alors on l'ouvre la deuxième ? Sinon tu vas finir par loucher !

Anne_cyrella

Au moment ou elle allait répondre a T. un pigeon se posa sur la fenêtre, un parchemin lié a la patte, Anne détacha le lien, déroula le parchemin.

- C'est Claude il arrive demain, tu peux déboucher la bouteille mon amour

Elle sautait de joie dans la cuisine,

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Tristan_masselet

lit le pigeon , écoute anne , regarde coccy : trois bonnes raisons !

Allez , c'est bon je retourne à la cave pour en chercher d'autres !

Claude

Le jeune garçon arriva au chalet le cœur serré, il l'avait quitté depuis un certain temps, il se posait des questions, le pigeon était il arrivé pour annoncer sa venue, ses parents le reconnaitraient ils, enfin plein de questions se bousculaient dans sa tête.
Il frappa a la porte et l'a poussa d'un coup, sa maman son papounet étaient là devant lui et sa Tante rencontrée en taverne.

- Bonjour la famille

Il ne put rien dire de plus, les larmes coulaient sur son visage
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Tristan_masselet

Bonjour mon fils !

tristan se précipita et le serra dans ses bras

Je suis heureux de te voir ... Comme tu as grandi , comme tu deviens fort et bel homme !
Viens trinquer avec nous , ton retour emplit mon vieux coeur d'une joie indicible !

Coccygrue

Elle lâche la bouteille et mémorise ce que sa jolie soeur lui instruit. Elle a pas eu le temps de goûter à la première bouteille. C'est fou ce que les hommes ont de la chance. Une chose l'avait toujours frappé, ce besoin qu'ils avaient les mâles de bomber le torse quand on se référait à eux et d'annoncer leur fierté grandissante d'être le patron. Pareil au lit. Si les femmes étaient si mesurées, si charmantes, les hommes au pieu quand ils poussaient au sabre c'était tout de suite la grande clameur. Thor débarquant sur les plages d'Aquitaine, l'Anglois foutant la troussée à la population féminine en voie d'évacuation. La vraie corne de brume. WAOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUHHHHH !!!!!!

Il faudrait bien qu'un jour ça change tout ça, marre de les voir graviter jusqu'à la lie.
Enfin elle goûte à la deuxième bouteille, après avoir jeté un regard noir suite à sa réflexion.

Citation:

Alors on l'ouvre la deuxième ? Sinon tu vas finir par loucher !

- Ben j'attendais qu'tu débouches Ô Granf Frère ! Puisque tu es référent en la matière.

Un pigeon...Anne sautant de joie, son fils arrivait. Le bonheur quoi.
Puis une porte qui s'ouvre, un petit garçon au regard tendre et inquiet, des larmes sur les joues. Embrassades, présentation. Coccy devient tata du coup. Purée quelle montée en grade ! Mais il a l'air charmant le petit bonhomme. Tout de suite il lui plaît.

Et puis le temps qui passe comme dirait Dutamp...Coccy réprime un baîllement. Touche l'oeuf qui pointe sur le haut de son crâne. C'est l'heure qu'elle aille se coucher. L'heure bénie du soir, l'heure à laquelle les paysans rentrent leurs montures et s'engouffrent dans leur turne pour bouffer leur soupe et gifler leurs enfants ; l'heure à laquelle les loups sortent de leur tanière, où les gens mariés pètent au lit en se tournant le dos et où les amants encensent les maris cocus pour mieux toucher leurs femmes.

Coccy termine son verre de bon vin. Claude s'est endormi épuisé mais heureux. Elle le prend dans ses bras et l'allonge sur les coussins de la banquette. Puis regarde ce chalet silencieux. Edifice d'un autre âge, petits recoins furtifs aux secrets bien gardés et elle pense qu'il va faire bon vivre en ce lieu. Ici et pas ailleurs. Mener une vie tranquille sans habitudes routinières. Elle apprendra à dire bonjour aux voisins, suivra les défilés de sa clique familiale...d'autant plus qu'elle se met un point d'honneur à protéger désormais le petit Claude...mouarf, tata...la voici tata...mourir de rire.
Elle laisse échapper un petit rire tendre. Finalement ça lui convenait bien cette vie. Elle lui apprendra des tas de choses à Claude...c'était à se demander si ce n'était pas cela la vraie vie, la vraie richesse. Avons-nous le droit d'user notre maigre sursis terrestre à de folles équipées au lieu de le savourer délicatement ?

Elle se lève épuisée, s'affale près du petit garçon et trouve juste le temps de souffler à Anne et Tristan avant de s'endormir.

- Et n'allez pas annoncer au monde entier que vous prenez vos petons hein ! Gueulez pas trop fort, y'a des enfants ici...mais bon...soyez quand même éblouissants génies de l'Amour...

Elle les gratifie d'un large sourire, leur avoue qu'elle les aime, puis prend soin de recouvrir Claude d'épaisses couvertures, et Paix sur la Terre aux gens de Notre Espèce.

Dodo.
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Anne_cyrella

Elle ne put rien dire a la vue de son fils, il avait grandit, il arrivait a l'épaule de son père qui était d'une grandeur peu commune .

Anne le prit dans ses bras le serrant contre elle, son petit i était là et rien d'autre ne compter !!!!!!!!!!

Tristan parla d'une autre bouteille, qui se retrouva sur la table a la vitesse grand V, puis Jolie sœur coucha Claude qui dormait debout.
Coccy un large sourire au visage dévorait des yeux le garçon son neveu, puis d'un coup plus rien Coccy et Claude endormit l'un contre l'autre.

Anne sourit et se mettant sur la pointe des pieds embrassa T.

- Vois comme ils sont beaux tous les deux, ils vont bien s'entendre je pense
mais nous aussi allons aller dormir si tu veux bien, j'ai envie d'être dans tes bras tout serré contre toi, je sais que toi tu en as envie aussi, et si tu es gentil avec moi on verra a ne pas s'endormir de suite.

Cela dit d'un air mutin elle lui prit la main pour le conduire dans leur chambre a l'étage !!!

Là elle prit le temps de se déshabillée doucement, offrant la vue de son corps a moitié dévêtue a son époux, il la prit contre lui et l'embrassa passionnément
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Coccygrue

Il a la figure qui pend comme des branches de sapin et les ratiches qui claquent d'impatience. De ses yeux défaillants il attend que sa soeur assimile ses explications et qu'elle prenne une garde.
Il y a des gens comme ça qui sont marqués par le destin. Coccy se trouvait dans un coin de montagne jurassienne peinarde comme Sainte Boulasse à se la couler douce auprès de son frère et de sa jolie soeur et voilà que son p...de destin vient tout contrecarrer.

Mais qu'est ce qu'il lui a prit de vouloir être comme tout le monde ! Elle a l'air ridicule la pécore avec son bâton entre les mains, en train de réfléchir sur l'attitude à adopter. Heureusement pas de badauds ; les badauds c'est comme les pets, vous en lâchez un, il en rapplique de tous les côtés ; et la jeune fille a horreur de servir de point de mire.

Citation:

...Vu votre petite taille , je vous la déconseille...

Elle ne sait pas si c'est une idée mais il y a quelque chose de narquois dans sa voix, et il doit jubiler en pensant à la raclée qu'il va lui passer.

- Charmantes vacances murmure-t-elle. Quoique une p'tite leçon j'veux bien si on lichetrogne une pinte de ton bon Bourgogne et que l'on tombe d'accord toi et moi sur le fait que la vie vaut d'être vécue...mouais, mais la vie est la vie hein Tristan, y'a un moment pour chaque chose ; et là ben j'me dis que ta soeur penche du côté où elle doit tomber.

Elle tente le tout pour le tout pour essayer d'éviter une leçon cuisante...on ne sait jamais...le coup de l'attendrissement des fois ça marche.

- Ecoute magnificence de ma vie obscure, chaleur de mes nuits glaciales, ombre de mes suées estivales, baume de mes crevasses, mon lapin bleu, ravissement de ma trajectoire humaine ; tu ne penses pas que...

A le regarder elle se dit que c'est inutile, son lapin bleu va lui mettre une torgnole dans le pif et s'affaler dans le paf si elle continue à le prendre pour un vieux parlementaire en goguette. Alors en désespoir de cause elle attaque.
Canne en bas...yeux rivés dans ses yeux. Toujours regarder l'adversaire...bras immobiles. Elle écarte un peu ses jambes. Pieds serrés qu'il a dit ; ouais mais pieds serrés elle bascule, alors que écartés elle se stabilise.
Petit sourire de garce puis plus vive qu'il n'aurait pu paraître elle dresse sa canne en l'air et vise le plexus de son diable de frère.

- Tiens, voilà de quoi calmer ta phtisie vieux bandit.

Mais elle est trop courte des bras et son bâton ne fait que gifler l'air jurassien. De plus il a le don de l'esquive le balèze.
Elle se reprend. Cette fois elle resserre ses pieds et tente le coup de côté qui se heurte au bâton de Tristan. le coup fut lancé tellement fort et la défense de son adversaire exécutée avec tant de maestria que l'onde de choc se répercute dans ses mains frêles et qu'elle lâche sa canne sous la douleur.
Elle se protège en mettant ses bras au-dessus de sa tête. Mais c'est un homme élégant. Et comme tous les hommes élégants se comporte en homme du monde. Le temps de ramasser son arme et elle reprend position...

Tristan_masselet

Tristan écoutait sa soeur . Jeune fille un peu sauvage , qui savait pourtant beaucoup ce qu'était la vie . Il fut ému par ses paroles , retrouvant la fraicheur d'un soir d'été dans ces mots si légers et si doux .
Il avait longuement discuté avec Anne de ce qu'ils devaient faire . Ils hésitaient encore , mais une chose était sûre , il aimait sa femme , son fils et sa soeur , celle-ci était le seul élément familial qui lui restât .

Il lui prit doucement le visage entre ses mains , posa un baiser léger sur le front de cette enfant au coeur si profond , mais si candide parfois :

Ma soeur , que m'importe ma région ? Quelle confiance ai-je en saint claude ? Aucune . Comme ce Lazare dont tu me comptes la fable , saint claude finira sous la vermine , et ce qui brillait hier , sera ruine et désolation demain .
Certes en Lazare , le linceul a eu le dernier mot ! la belle affaire ! Au moins il y en a Un qui aura eu le courage de le faire se relever une dernière fois le Lazare , et de lui faire refuser cette loi inique qui veut qu'à tout début il y ait une fin .
Car Celui là , entre le début et la fin , Il était debout , et même son agonie , Il l'a subie debout , cloué pour ne pas tomber sur les genoux . Voila , le temps détruit tout , mais une chose reste : la vertu ! Pas la vertu de ces soldats enivrés de sang , ni celle des brigands assoiffés d'écus . Non la vertu humaine , celle qui vibre de son amour , celle qui se dresse pour défendre ses valeurs .

Donc je me lève et bien droit, ma soeur , car je vois des cieux très sombres . Relève toi aussi , tu n'as pas à m'implorer car je suis de ton rang , de ton sang , de ce sang des vieilles maisons du Comté , que ni l'aveuglement des uns , ou la concupissence des autres , n'empechera de couler pour protéger et fertiliser nos terres . Telle est la loi des hommes de ces lieux : "ne pas se coucher".

mais j'entends l'orage qui gronde , ma soeur , rentrons , tu veux bien ?

Tristan la prit par les épaules , et rentra au chalet , ému . Il avait décidé de garder la chambre quelque temps , le temps de réfléchir à ce que serait son "demain" .Mais son demain , assurément , ne pouvait pourtant pas être différent de "ses valeurs" .

Pour la première fois , hier , on lui avait reproché ses pitreries . Même les gens d'ici avaient perdu le sens de l'humour . Mourir ? pas de rire en tout cas !

Coccygrue

P'tit Claude et Coccy rentraient après avoir retiré leurs cordeaux. Une anguille à chaque hameçon, la levée avait été bonne pour la plus grande joie de l'enfant. Ils chantonnaient quelques comptines en approchant du chalet, lorsque la pécore ralentit son pas et baissa d'intensité la puissance de ses cordes vocales.
Son frère se tenait près de son cheval, l'épée en main, le regard sombre de celui qu'il ne faut pas contrarier.

- Rentre 'tit Claude, apporte les anguilles à maman et reste à l'intérieur.

Le gamin sent que quelque chose contrarie sa tata mais ne dit mot, et portant sur ses épaules le prix de leur pêche, s'engouffre au chalet.

Coccy s'approche encore, intriguée par le comportement de son frère et l'entend murmurer.

Citation:

Les temps sombres approchent , les loups guettent les agneaux , mais je leur ferai avaler autre chose , et puisqu'il masquent leurs crocs , c'est directement pas la bedaine qu'entrera l'épée de justice !

Elle a un mauvais pressentiment Coccy. Inquiète de le voir dans cet état elle lui demande.

- 's passe quoi là ? Tu vas chasser le perdreau ? Où tu vas Tristan ? Te battre contre quoi ? Contre qui ? Tu viens de te marier, ta femme a besoin de toi, 'tit Claude a besoin de toi, moi j'ai besoin de toi, pas envie de perdre ce que j'ai mis tant de temps à trouver.
Mais qu'est ce qui vous pousse les hommes à prendre les armes à chaque fois qu'il y en a un qui pousse un pêt non conforme à la senteur et au bruit communément recevable ?
Le prestige ? La gloriole ? La dorure ? l'auréole ? Pour qu'on puisse lire ton blaze sur une statue qui se pètera la gueule au premier coup de vent ?

Bon sang mon frère, il faudra bien qu'un jour quelqu'un te fasse comprendre que ce n'est pas un idéal ! Que ce n'est pas ça un but !
Je vais te le donner moi le mode d'emploi de ce jouet qu'est la vie, pffff, depuis des siècles qu'on le tripatouille, personne n'est encore parvenu à s'en servir convenablement.
Tout au long de notre sacrée route, on rencontre des fiers à bras comme toi qui nous disent "Lève-toi et marche"! Et éternels Lazare vous obéissez...mouarf, pauvre Lazare ; il a dû l'avoir sec lorsqu'on l'a tiré du grand repos pour le restituer à la bande de gougnafiers. Lui il avait rien demandé, peinard dans son linceul, tranquille comme Baptiste...Lève-toi et marche, arf, il n'est question que de ça en ce triste monde : marcher ! Vive les cordonniers alors ! Marchons ! Allez Marche !
On nous joue des marches, et en avant marche...j'suis certaine que la terre doit probablement être ronde, parce-que à force de marcher il me semble qu'on revient fatalement à son point de départ...quand on y revient ! Et ça devient tellement duraille d'y revenir, que quand on y revient bon on n'en revient pas d'en être revenu...pffff, mais dis-moi, qui donc a eu le dernier mot en définitive hein ? Lazare.

Je prends ton action comme un suicide mon frère, un acte de déraison, une trahison pour nous tous, pour ma jolie soeur, pour le pauvre P'tit Claude, pour moi.
Toi et Verna m'avaient sauvé la vie un soir, alors que j'avais perdu toutes mes espérances...je ne te laisserais pas faire vieux grigou...

Elle se tut. Perclue d'émotions. Elle a des larmes dans les mains à force de mettre des mots sur une réalité effroyable mais bien réelle pourtant.
La voix brisée par l'émotion elle lui souffle encore.

- Pose-toi la question de ta responsabilité individuelle mais aussi collective. Tu n'as donc plus confiance en ta famille ? Ta région t'importes plus que nous au point d'y laisser ta vie ?
Tu m'inquiètes Tristan. J'veux pas qu'tu partes. reste avec nous j't'en prie.

Coccy ne s'était mise à genoux qu'une seule fois...devant Verna lorsque celle-ci lui avait fait comprendre la stupidité d'un acte dénué de sens...elle répéta la même scène devant son frère, s'agrippant à ses braies...

- Pars pas.
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Tristan_masselet

Anne se remettait doucement , mais la ville prenait une teinte grise sous les brouillards printanniers .

Ils avaient décidé d'aller faire un tour , St Claude ne ressemblait plus à rien de ce que l'on y avait connu . Tristan voulait rester un peu , car les papiers qui venaient du comté étaient des plus inquiétants , ceux du Conseil de la ville ne l'étaient pas moins . A croire que les Comtois avaient perdu la noble chevalerie de leurs ancêtres , et s'usaient les genoux devant des personnalités obscures .

Il repensa au cercueil d'Acis qu'il portait sur son épaule dans la chapelle de l'armée . S'il voyait ça !

Un long frisson parcourut son épine dorsale . Comme un cheval fourbu , il se secoua , et dégaina son épée . Il en apprécia le fil aiguisé , la froide sensation du métal rédempteur .

Les temps sombres approchent , les loups guettent les agneaux , mais je leur ferai avaler autre chose , et puisqu'il masquent leurs crocs , c'est directement pas la bedaine qu'entrera l'épée de justice !

Anne_cyrella

Anne avait perdue conscience, elle ne se souvenait que d’une chose, elle toussait et T. essayait de la tenir droite, puis ce fut le trou noir, elle s’y enfonça avec délices là rien ne l’atteindrait ….

Un homme la tirait pour l’emmener, mais un autre l'a ramené chaque fois sur cette rive de la vie, elle se débattait ne voulant pas être un ballon qui roulait d’un coté a l’autre ….
Un ange passa près d’elle elle reconnu son parrain ; elle lui cria de l’attendre elle était prête a le suivre, mais il se tourna vers elle pour lui dire

- Non Anne ton heure n’est pas encore arrivée, tu dois rester sur terre pour veiller sur ton petit monde.

Une chaleur vive la réveilla, T. penché sur elle parlant a Cocccy !!!!

- Mon ange oui le cataplasme était bien fait tu vois je suis a nouveau parmi vous
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Tristan_masselet

un cataplasme , comment on fait ça , se dit tristan , qui effectivement pense qu'il devrait être à la hauteur .

Bon un cataplasme , c'est d'abord un support . J'vais aller chercher une bonne pelletée d'argile au champ .

Et de revenir avec un seau de terre glaiseuse un peu verte , un peu malodorante , qu'il mit à chauffer dans la cheminée .

Ensuite , faut quoi ? de la moutarde ? bon , allons y Moutarde de dijon 1ere qualité qu'il y a dans la cuisine ...

Et d'y verser quelques pots de moutarde , touiller , rajouter du vinaigre chaud , un peu de menthe pour masquer l'odeur , du poivre pour stimuler , un peu de rose parce que c'est joli . Ah et puis les herbes de Coccy !!!

Sa femme est étendue sur le dos , et hop cataplasme ...

Coccy , c'est bon comme ça ?

Coccygrue

Cela faisait maintenant quelque temps que Coccy n'était pas allée rendre visite à son frère et sa jolie soeur. Depuis qu'elle avait emménagé avec Verna, elle les avait un peu délaissés, mais ils comprenaient les choses de la vie et ne lui en voulaient pas.

Au détour du dernier chemin qui menait au chalet, elle s'arrêta tout net. Anne était appuyée contre un sapin et Tristan à genoux lui tenait la main...
Drôle de façon pour déclarer sa flamme pensa-t-elle. En général, la femme est debout et l'homme à genoux...à moins qu'ils n'aient quelque idée lubrique en tête...

Curieuse elle s'approcha encore discrètement...
Anne tousse à s'en arracher les soufflets, et son frère lui tambourine le dos d'une main tout en tenant sa main de l'autre. Elle tire des rafales de quintes éclaboussantes roses saumonées et a les yeux exorbités.
Mais ce qui l'inquiète le plus à la pécore, c'est qu'il y a des larmes sur les joues de son mahousse de frère...là ce n'était plus de la comédie, il se passait quelque chose de grave. Punaise que c'est touchant de voir un homme pleurer...les larmes n'ont jamais étaient l'apanage des femmes, l'homme est un être humain doté de sentiments aussi ; mais rares sont les occasions ou il manifeste sa tendresse et ses faiblesses humaines en mettant en évidence ses pleurs...
Pas le temps de tergiverser, elle se précipite vers eux et les regarde à tour de rôle.

- Allez Tristan, reste pas là comme une potiche perdue au milieu de rien, fait froid ici, porte-là au chalet et on la couchera.

Quelques instants plus tard, Anne était déshabillée, enveloppée d'un linge et allongée sur sa couche.

- Fais chauffer d'l'eau mon frère, pis y'a des herbes qui calment la toux dans ma besace, infuse les on va lui faire un cataplasme.

Pendant que Tristan courait de droite et de gauche, perdu comme un enfant qui ne sait plus où aller, Coccy s'agenouilla près de sa jolie soeur.

- S'passe quoi ma belle ? T'es arrivée au bout de toi-même ? Tu t'ronges les sangs ? Pour qui ? Pour quoi ? C'est l'Parlement hein ? T'as trop accumulé, t'as encaissé sans rien dire leurs sarcasmes et maintenant tu le payes c'est ça ? Tu vas pas faire lâcher ton pauvre p'tit coeur malade pour eux hein ! J'préfère qu'il claque pour Tristan moi, ce s'rait plus juste et moins tarte.
Ce sont les pires ceux-là, leur substance nous échappe, faut plus les voir, penser à toi. J'vais leur dire moi qu'ils me brisent les c...! nan j'en ai pas, mais les miches ouais, que cons à un tel point ils doivent obligatoirement aller se faire sodomiser par n'importe qui et n'importe quoi pourvu que ce soit gros et que ça aille loin.
Et toi j't'interdis de te faire du mouron pour ça. T'as un mariage qui t'attends ; tiens d'ailleurs j'vais aller dire à Clarri qu'elle le reporte, faut qu'tu t'reposes ma toute belle...on t'aime nous tu sais ça ?

Tristan !!!! c'est pour aujourd'hui ou pour demain ce cataplasme ?

Elle parlait comme ça Coccy, ignoble scatologue qui survivait dans un univers merdique. Et malgré son langage châtié, car n'ayant reçu aucune éducation, elle avait une connerie pleine de tendresse et surtout l'honnêteté de dire aux gens qu'elle les aimait ou qu'elle les emmerdait...elle donnait beaucoup d'elle, à Verna, à son frère et sa jolie soeur, mais aussi à ses amis intimes les piliers de taverne ; son coeur apparemment fermé n'était qu'un leurre...elle emmerdait seulement les gens avec leurs mentalités de moutons et ceux qui ne ne parvenaient pas à comprendre que le bonheur qu'ils possédaient était plus précieux que le reste.
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Anne_cyrella

Anne venait de se lever, elle avait un peu paressé au lit, il fallait dire que T ...lui avait fait passer une nuit merveilleuse, ils s'étaient aimés comme pour leur première nuit !!!!
Elle trainait dans sa chambre se regardant dans la glace un sourire au lèvres, enfin elle se vêtit d'une robe bleu bordée de dentelle grise qui rapellait ses yeux, une grosse natte et elle était parée pour la journée.
Elle aimait être en robe du matin , le négligé avait le don de la mettre hors d'elle, elle descendit a la cuisine regardant son époux dehors, mettant du bois pour réchauffer le lait, des voix la firent sursauter.

Jolie sœur et Claude venait d'entrer dans la cuisine , ce dernier tenait un poisson d'un air conquérant Jolie sœur a ses cotés, puis Claude parla

- Oui vois ce que j'ai attrapé avec Tata cocc, un gros poisson tu penses que Moman va me le faire cuire ?

Anne leva un sourcil :

- Bien sur je le cuirai pour midi, mais dans l'instant présent, vous allez tous les deux vous lavez vous empestez le poisson a dix lieux a la ronde ...
S'approchant de son mari elle lui dit dans un murmure

- Je t'aime tu es le plus merveilleux des amants merci pour cette nuit magique
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Claude

Claude revenait en sautillant, heureux d'avoir passé un bon moment sa tata lui avait appris plein de truc aussi il s'arrêta net quand une voix lui dit :

- Ça va mon fils

Il regarda son papounet en répondant

- Oui vois ce que j'ai attrapé avec Tata cocc, un gros poisson tu penses que Moman va me le faire cuire ?

Il entra d'un air conquérant dans la cuisine tenant son poisson dans sa main
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Tristan_masselet

Matin qui se lève , la maison est endormie , le Ptit Claude doit y faire grasse matine , et Coccy , selon toute vraisemblance , doit métaboliser ses excès taverniers de la veille , à moins qu'elle soit encore à s'acoquiner avec quelque gredin ou quelque fille .

Tristan a les yeux à peine ouverts , le poil hirsute et les marques de l'oreiller imprimées sur les joues . Il pousse la porte , pour aller épancher au dehors , un besoin pressant qui s'écoule en ruisseau fumant , alimenter le cycle éternel de la vie , petit ruisseau devenant grande rivière . Instant de philosophie poétique autour 'd'une miction apaisante !

Le froid le fait un peu frissonner , il se secoue , comme pour se débarrasser de glaçons , et rentre pour faire chauffer l'eau où il fera infuser un peu de menthe et de tilleul .

Soudain , alors qu'il est penché au dessus de son bol , méditant sur la condition humaine qui nous fait quitter la chaleur d'un lit douillet pour aller gagner notre pitance dans des champs glacés ou des mines sombres et suitantes , un bonjour retentit , suivi d'une odeur de poisson entêtante .

Sa Soeur !

Bonjour ma soeur , dit il en fronçant les sourcils

Vous etes bien matinale , ce me semble ! Mais à votre odeur , je pense qu'il va falloir que vous preniez un bain !

Puis il aperçoit son fils : vaste sourire sur le visage , port altier , on dirait qu'il a gagné uen couronne de roi ou d'empereur !.

ça va mon fils ?

Coccygrue

Un mince rayon de soleil vint chatouiller la paupière de Coccy. Elle ouvre un oeil puis le referme aussitôt. La lumière agresse sa rétine. S'habituant quelque peu au jour naissant, elle ouvre à demi ses mirettes. Une envie, une idée, un sourire.
Elle se retourne sur sa couche et regarde le p'tit Claude qui dort encore à poings fermés. Tant pis, l'idée est trop bonne.

Tout doucement elle s'approche de son oreille et lui susurre.

-'Tit Claude...h" 'tit Claude...réveille-toi, j't'emmène à la pêche.

Le fils de Anne se réveille instantanément et s'assoit brusquement sur sa couche.

- Pêcher ? Oui !!!

- Chuuuuuutttt ! Reprit-elle aussitôt ; ça dort encore là-haut. Ne les réveillons pas, allez habille-toi chaudement et en route.

Anne et Tristan ne bronchèrent pas. On entendait deux soufflets de forge se répondant, alternant les RRHAAAAAAAA...avec les RRHEEEEEEEE...signe évident d'un travail de nuit bien accompli.

Ils sortirent du chalet en catimini, Coccy s'empara d'une longue masse et ils trottèrent sur les étroits sentiers qui menaient au ruisseau de montagne caché sous les sapinières.

- Je vais t'apprendre comment pêcher la truite avec une masse mon neveu. Tu verras, c'est pas commun mais très efficace.

Ils marchèrent un long moment jusqu'à un grand saule surplombant l'eau et s'arrêtèrent. Se tapirent à plat ventre dans l'herbe humide et la jeune fille murmura à l'intention de Claude.

- Maintenant tu ne dis plus rien. Tu regardes. Tu te transformes en chat épiant un oiseau. Dis-toi que cette truite tu la désires furieusement...tu vois ce gros caillou qui émerge de l'eau ? Probablement une cache pour un beau poisson.

Se fondant dans les herbes, fait rarissime, ils eurent le privilège d'assister à la méticuleuse toilette d'une loutre et au feulement entre les hautes herbes d'un chat sauvage.
Coccy jeta un oeil sur le petit garçon et lui offrit un beau sourire.

- Dis-toi que tu n'es plus un simple pêcheur mais un être sauvage parmi d'autres. Te voici intégré dans le domaine naturel mon p'tit gars.

Ils avaient couvert une bonne lieue depuis le tout petit matin, puis une autre le long de la rivière ; à pas de loup, à quatre pattes, à plat ventre, griffés par les ronces, giflés par les branches.
Ah il fallait que ce soit elle ! La belle truite avec tout ce que cela représentait pour que ce dur chemin ne soit qu'une source de joie. Et puis voilà, au détour d'une sapinière, l'endroit. Le lieu où la pécore savait pertinemment que la fieffée ombrageuse, cette garce, se cachait là, attendant simplement qu'un vermisseau ou un insecte quelconque vienne se déposer tout tremblant dans sa gueule.
Elle sortit de sa besace une petite boîte contenant quelques vers qu'elle avait eu bien du mal à trouver tant la terre était gelée en cette saison.
Puis elle fit signe à l'enfant de la suivre en contournant largement la grosse pierre servant de refuge au poisson et se postèrent en amont de cette même pierre.

- Tiens claude, regarde le sens du courant...prends ces vers et jette-les au fil de l'eau dans le courant...voilà...c'est parfait...et maintenant chut !

Ils suivirent des yeux les mouvements des vers qui ondulaient et gigotaient inexorablement emportés par l'eau qui disparaissait sous le rocher.

- Elle est là ! A nous de jouer.

Reprenant chemin inverse, ils retrouvèrent leur place initiale, puis la jeune fille s'empara de la lourde masse. Trop lourde pour elle sans doute, mais sa ténacité et l'envie de faire plaisir au petit bonhomme eurent raison de sa faiblesse musculaire.
Elle entra dans l'eau glacée en aval du rocher, leva bien haut la masse au-dessus de sa tête...un grand HAN ! L'outil s'abat sur le caillou dans un bruit assourdissant se répercutant dans les monts jurassiens sous une gerbe d'écume.

Attendre que l'eau retrouve son calme...

- Regarde ! Claude ! Lavoilà !

Le bruit détonnant de l'outil sur la matière avait déclenché une onde de choc étourdissant le poiscaille. Une belle truite chatoyante, irisée de mille palettes remontait à la surface, inerte.

- Prends-là Claude, passe cette corde par les ouïes. Elle est à toi, et n'aie aucun regret pour l'animal mon neveu, parce-que si un jour tu revenais en ce monde sous la forme d'une truite plus petite que celle-ci, ce beau poisson te mangerais sans l'ombre d'un remords, car sous sa belle robe argentée se cache un coeur plus cruel que tous les autres. La truite mange les siens.

L'enfant s'empara de la truite, et poisson au poing dévala le sentier, heureux comme Baptiste pour rejoindre le chalet de ses parents sous les rires émus de Coccy la tata.
En chemin ils croisèrent Sylvanou le meunier sortant une langue tordue d'ébahissement entre deux chicots noirs...muet d'admiration.
Puis Verna...toujours aussi radieuse.
L'enfant fier de sa prise ne cessait de la brandir devant leurs yeux, puis tous quatre redescendirent vers le chalet.

Sylvanou prit le chemin de son moulin. Coccy accompagna Verna, n'omettant pas de la trousser gentiment au passage et de lui faire part de ses salutations amoureuses ; petite séance au passage pour lui expliquer la définition de l'amour qu'elle connaissait déjà par coeur et sur le bout de la langue, puis la pécore regagne le chalet de sa famille pour savourer la gloire de 'tit Claude.

Tous deux puent le poiscaille, ce qui prouvait qu'ils étaient sans doute mauvais semblable mais du moins bons pêcheurs.

Pour taquiner sa jolie soeur et son frangin, elle leur file un peu de gluance de truite sur les joues et leur murmure un "Bonjour !" plus que coquin.

Elle prit Petit Claude dans ses bras, l'entourant de son estime et de son affection éternelle.

- Tu seras vraiment quelqu'un de bien bonhomme...je suis fière de toi.

HRP : Cette petite partie de pêche est un souvenir de mon enfance , lorsque j'accompagnais mon grand-père le long des petits ruisseaux où ce brave homme exerçait une technique toute particulière de pêche : la pêche à la masse. Efficace je vous l'assure, et (ce qui n'est pas un luxe de nos jours) cent pour cent écologique, ni dégradation de bois, ni fil ni bouchons...

Cet homme d'une grande bonté et d'une extrême générosité a marqué mon existence. Ce que je sais je le lui dois, tant sur le plan spirituel, intellectuel et moral...je désirais simplement lui rendre cet hommage par ce post dans un topic qui également me tient à coeur.

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Coccygrue

Tristan hache tellement l'air que le jour en perd son éclat. Voltiges, fouettés, arabesques compliquées en forme de huit et de lacs à désespérer tous les artistes peintres des cathédrales.
Il en est écoeurant de facilité et de souplesse le bougre. Toujours est-il qu'elle tente encore de la lui faire à l'influence.

- Mon frère, je serais fâchée d’appliquer sur vous les bonnes leçons que vous m’avez données ; mais j’ai un bâton aussi ; et… de grâce, remettez votre opération à demain, cessons le combat, je ne voudrais point que votre princesse soit spectatrice et témoin de son chevalier bastonné par sa soeur...

Un solide coup sur la noix. Pas deux : un ! Mais gentil, net et sans bavures, administré de main de maître ; ça fait POC !et la pécore s'abat en avant d'un air pensif.
A terre elle ressemble à un amas de chiffons, et comme elle a peur de dérouiller encore elle rentre sa tête de frimeuse dans ses épaules, attendant que l'assommeur diplômé vienne lui ajuster au bon endroit le coup qui la ferait taire pour un moment.
Un léger pincement au coeur. Deux mains qui la prennent aux épaules et qui la relèvent.

Son frère est un homme de coeur aux manières aimables, poli, courtois, à la figure empreinte à la fois de douceur et d'énergie. Il a quand il s'anime le regard dur et la face terrible, mais son ton est doux, ses gestes reposés et protecteurs...c'est un Homme. C'est son frère et elle en est très fière.

Citation:

Viens , rentrons à la maison , j'ai peur que tu prennes froid , on va aller ouvrir une bonne bouteille en attendant le retour de Anne . Ce jeu de baton n'est pas fait pour toi , tu auras toujours ton frère pour te défendre si besoin et au pire ....ben essaies de te souvenir de ce que je t'aurais appris .

Elle lève son regard souriant vers lui. Rien à dire. Coccy venait tout simplement de recevoir une leçon de défense certes mais aussi de savoir vivre et de déférence. Un premier pas vers son renouveau.

- Oui Tristan, rentrons voir Anne. J'ai simplement envie d'un peu d'intimité entre nous ; sans rien dire. A quoi bon d'ailleurs ? Le silence est parfois lourd de sens.

Tristan_masselet

il est on ne peut plus sérieux , et regarde ce petit bout de bonne femme qui veut l'assomer . C'est qu'elle piquerait cette guêpe !

Le coup part , mais elle oublie d'allonger le bras .Trop court ! Tristan , malgré lui , sourit , il suffirait qu'il abatte ses bras , et la tête de sa soeur serait comme une noix sous un brise noix ... Mais il l'aime bien sa soeur , et il ne modifie pas sa garde .

Nouvelle attaque , au flanc , cette fois... et il laisse son baton descendre , juste histoire de parer ... Elle a tapé de toute sa force , sans mesure , et voila qu'elle échappe son baton . Ceci dit si le coup l'avait atteint , il aurait les côtes en morceaux ... Elle rigole pas soeurette !

Il la voit se baisser , hésite entre lui donner un coup de pied aux fesses , ou une bastonnade sur le dos . Mais il l'aime sa soeurette , surtout quand elle fait sa méchante . Elle ferait presque peur , avec ses yeux emplis de colère ,et ses jurons de brigande de grand chemin .

En l'attendant , il reprend sa garde , car elle est vite revenue contre lui , bâton en avant , menaçante si ... elle n'avait pas été si près et pas si désaxée .. De sa garde haute , Tristan laisse retomber son baton sur la tête de linotte de sa guerrière ...

POC !

Le baton a un peu rebondi sur le crâne , Tristan sait qu'il ne lui a pas fait mal , mais que le coup est désagréable .

Il pose son bâton , prend sa soeur par les épaules , et lui dit gentiment :

Viens , rentrons à la maison , j'ai peur que tu prennes froid , on va aller ouvrir une bonne bouteille en attendant le retour de Anne . Ce jeu de baton n'est pas fait pour toi , tu auras toujours ton frère pour te défendre si besoin et au pire ....ben essaies de te souvenir de ce que je t'aurais appris .

Elle est toute fluette la Coccy , et Tristan se dit que bien téméraire celui qui osera lui porter outrage : il devra passer sur le corps du frère avant !

Coccygrue

C'est fou ce que la retraite au couvent lui va bien à sa jolie soeur. Vision enchanteresse qui chaloupe et se tient ravissante dans l'entrebaillement de la porte, sourire de naïade.

Quand elle laisse découvrir ces formes harmonieuses, Tristan ressent instantanément la vache secousse, lâche sa soeur. Plus rien n'existe que l'aura de sa femme, son sourire doré, son corps de femme belle et saine. Ils se bouffent la gueule et la retraite des nones rejoint les souvenirs.
Elle l'imagine se confesser des journées entières sur des nuits sans sommeil, hochant affirmativement la tête sur les sermons de l'abbé quand à la lubricité. Hypocrite Anne. Coccy pouffe.

Oui, l'absence embellit, à ce moment-là sa jolie soeur trouve que son mâle est le plus beau chevalier errant existant sur cette terre. Pour peu que ce soir il pense à changer de bas avant de se coucher et qu'il lui trouve quelques roses pompom (s'il en trouve il aura bien de la chance), il aura droit à la grande extase le frangin.

Bon c'était pas tout ça mais l'estomac de la pécore hurlait famine, et encore son estomac restait poli.

Ni une ni deux Tristan revint avec deux bouteilles cachetées. Voilà qui allait mettre tout le monde d'accord.
Sans plus attendre elle s'empare d'une d'entre elles, et à l'aide de son couteau entreprend de faire sauter la cire.
C'est alors que la voix rabat-joie de son frère se fit entendre.

Citation:

Anne , apprend donc à Coccy comment une jeune femme bien élevée doit se tenir dans le monde !

Petite moue désabusée. La jeune fille repose la bouteille calmement sur la table en la tapotant de ses doigts, d'un air de dire j't'aurais bien fait un sort toi...puis soupire d'insatisfaction en attendant que les deux tourtereaux veuillent bien passer aux choses sérieuses
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Anne_cyrella

Anne était revenue de chez les nonnes, partie au petit jour elle avait voyagé sans encombre, avec des gens qui passaient par St Claude...
Aussi a son arrivée elle avait vue que son amour était dans le près avec jolie sœur, la leçon continuait, elle passa par derrière le chalet, mit Éclair a l'écurie, avec double ration de nourriture, le pensa et revint a l'entrée du chalet....elle entendit la fin de la phrase prononcée par T.

Citation:

Ce jeu de bâton n'est pas fait pour toi , tu auras toujours ton frère pour te défendre si besoin et au pire ....ben essaies de te souvenir de ce que je t'aurais appris .

Elle sourit puis les venant venir a elle, Anne les attendit

- Enfin je suis revenue, vous m'avez manqué tous les deux, toi mon ange et toi jolie sœur aussi, venez tous les deux dans mes bras, je vous adore

Elle tendit les bras afin qu'ils viennent elle avait juste envie de les serrer bien fort contre elle
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Tristan_masselet

Voila qui mérite de s'arroser !
Tristan était si heureux de voir sa femme revenir qu'il dévala quatre à quatre les escaliers qui menent à la cave et en revint , avec deux bouteilles cachetées .

Un bon vieux vin doux , voila ce qu'ilnous faut !
Et de servir trois verres , de cette liqueur dorée , fraiche et douce comme miellat .
Allons , ma soeur , buvons à notre joie . Anne , apprend donc à Coccy comment une jeune femme bien élevée doit se tenir dans le monde !

Coccygrue

Le Gros se réveillait de sa sieste, juste le temps pour lui de s'arrêter sur quelques phrases clamées par sa soeur en perdant de vue le reste de sa réflexion orale. Le sourcil froncé, l'oeil noir et les poils dressés comme des mâts lui donnant l'air d'un chat coincé par une meute de chiens.
Le blond ténébreux s'arcboute, se lève et arpente la pièce en tonnant toute la sainte religion des Masselet.
L'est impressionnant le frangin dans sa magnificence et l'hommage rendu à ses ancêtres. Il lui ferait presque peur...presque.
Ce qui la décevait finalement c'est que son diable de frère laissait place à son orgueil et à sa fierté, ayant de la sorte occulté ce que Coccy avait dit. Normal il ronflait comme un soudard.

Fallait reconnaître qu'elle s'exprimait dans une langue généreuse et riche en vocabulaire, propice aux métaphores et donnant souvent le bâton pour se faire battre.
A cet instant précis elle se dit que la vie serait bien belle sans les hommes. Elle imagina alors la Terre pour elle seule où elle vivrait à poil sans crainte que des voyeurs viennent la mater, des fois elle dirait au Barbu là-Haut de lui fabriquer un homme, histoire qu'il lui fasse part de ses sentiments distingués et puis hop ! elle le referait disparaître ...p...! c'est pas le rêve ça ?! Plus de cornichons pour la contrarier à longueur de journée sous prétexte qu'ils ont été vexés, que leur charrette a deux chevaux de plus que le pébroque voisin, que leur Dame porte une peau d'animal rare...
Pfff, quel panard mes aïeux...ouais en attendant son frère l'attendait pour qu'elle se délope et prenne un bâton.

Elle le regarde en se cambrant car il est grand le bougre. Puis repère un manche et s'en empare.

- Ouais allons-y vieux grigou ! T'as rien compris hein mon frère. T'as pas compris que dans c'monde là fallait savoir se faire admettre pour mieux les contrer ?
T'as pas compris que j'ai pas ton talent ? T'as l'don, bon, ben t'as l'don. Le Très-Haut t'en a nanti tant mieux. Toi t'as pas l'temps de faire court, alors tu tartines, tu vas au rebondissement, au point d'exclamation, tu penses à ce que t'écris parce-que t'as la culture ; moi j'ai la déconnance et la baisance c'est tout...ben avec ça j'vais pas aller loin espèce de gros fatras ! Alors j'ai envie d'un peu d'éducation pour éviter d'me faire tarter t'as pigé ? Et puis j'emmerde ceux qui n'sont pas d'accord avec moi, j'les emmerde tous à la queue leu leu, de toute façon la plupart des nobliaux ça ne vaut rien d'autre que de la merdasse en solde, même pas bonne pour fumer les champs ; d'la diarrhée voilà c'que c'est ! Amerde !

Elle lui colle un grand coup de manche sur ses grosses fesses et lui lance.

- Allez avance grand frère, viens m'apprendre à jouer du bâton qu'on rigole un peu...après je viendrais tout contre toi pour sucer mon pouce...parce-que t'es un chouette frère...même si parfois t'es un peu obtus mais bon...personne n'est parfait.

Anne ! bouge pas hein ! Le temps de lui coller une bonne correction et j'reviens pour la leçon numéro deux !

Tristan_masselet

Première leçon : éliminer de sa tête tout sentiment , toute faiblesse de l'âme telle que la colère .... Faudrait que je me l'applique se dit Tristan , qui commence à sentir la colère l'envahir .

Demoiselle , un peu de tenue . je vous apprends les bonnes manières , pas la bastonnade de vendeuses de morues sur le marché de marseille ! vous vouliez qu'on vous éduque , alors tenez vous , et respectez les règles !

Venons aux principes de combat :
La garde , tout d'abord , je vous ai fait quelques croquis , pour mieux vous enseigner :
la garde denhault , ou garde du soleil se tient baton levé au ciel . Elle est menaçante et difficile à approcher mais elle convient bien à une personne de grande taille , en empechant l'adversaire d'avancer . Vu votre petite taille , je vous la déconseille .

Dans votre cas , la garde près de soi est celle qui convient le mieux . elle vous permet de conserver le centre , tout en restant très menaçante . Il vous suffit de lever les bras pour parer une attaque venant du dessus , et de les déplacer latéralement si l'attaque vient du côté . Si l'attaque est basse , il suffit de baisser la pointe .

Allez , maintenant mettez vous en garde ! regardez au loin , faites évacuer vos sentiments , et fermez votre bouche qui empeste de ses vapeurs alcolisées , Attaquez , pour voir ...

Tristan se met en garde , le bâton levé , et regarde sa soeur , dont la démarche hésitante et instable trahit les agapes nocturnes ... Si elle n'avance pas , c'est lui qui avancera , mais qu'elle se garde bien , ou le baton ira voir si sa tête est aussi dure qu'elle veut bien lui faire croire !

Tristan_masselet

Citation:

Elle lui colle un grand coup de manche sur ses grosses fesses

Tristan blémit , la moustache se dressa , mais il ne dit rien . Seuls ses yeux brillaient comme feux de Saint Jean ! Il saisit son bâton et s'écria , d'une voix calme , mais qui laissait pointer par moments l'irritation que Coccy avait proviquée par son comportement immature :

Anne , ma chère , je la prends un moment , je vous la rendrai , mais il faut que je fasse entrer quelques petites choses dans sa cervelle de moineau ... et à coup de bâton s'il le faut !

Ma jeune soeur , nous ne sommes pas ici en basse cour .Nous ne nous battons pas comme des chiffoniers , mais notre combat obéit au respect de notre adversaire , et de règles ancestrales . Vous avez en main un bâton , ce que les nobles nomment canne et que les soldats nomment épée de bois . Cela mérite tout le respect que l'on doit à une arme , alors , avant tout , ne jouez pas avec !

Tout d'abord , il nous faut saluer la compagnie , nous ne sommes pas des brigands , et je connais d'ailleurs brigands qui usent de la politesse . Donc faites comme moi , saluez , le corps raide , en l'inclinant de 45 ° , les pieds serrés , le bâton bien en main .

Et Tristan de saluer

Puis approchez vous de moi , et commencez à me remercier . L'élève remercie le mâitre de lui donner une leçon . En même temps, nous nous saluons , en inclinant un peu moins le buste , environ 30° , pour guetter l'adversaire n, au cas où l'un de nous commencerait le combat de manière anticipée ! Restez aux aguets , et cessez vos bouffonneries qui ne font rire que vous . Allez , répétez après moi en vous inclinant :

Merci , Maître de me donner une leçon !

Car voyez vous, c'est ça la politesse , ma ptite soeur : bastonner avec élégance ....

Coccygrue

Juste avant Noël ; Elisabeth et Clarrissia avaient décidé de partir pour Venise ; en amoureuses, pour quelques parties de baise-baise au soleil d'Italie au son des trémolos et des ondulations des gondoles. Elles allaient se repaître d'amour et accomplir leur présent de la meilleure façon qui puisse être.
Mais la fabuleuse créature qu'était la belle-soeur de Coccy soudain, se tourna vers un avenir plus proche.

Citation:

On rentre et ce soir on boit au départ de Clarri, T mon ange tu vas nous chercher a boire ...

La ravissante Dame au cul causeur embarque son fossile de mari par un bras et sa jolie pécore au langage pas toujours propre de l'autre.
Ils ont manqué le pâté de canard et la saucisse mais ne manqueront pas le poulet aux truffes qu'avait préparé Clarrissia.

La conversation bien que conviviale n'est pas générale. Pendant que Tristan et Anne roucoulent, Coccy les matent l'un après l'autre. Son monolithe de frère est blond, brique, carré et a le regard au beau-frère de la belle-mère à Georges...Killian, l'inventeur de la bière rousse. Il a la carrure terrible, et la pécore se dit que son tailleur doit prendre de sacrées suées pour le vêtir. mais là n'était pas le plus important ; ce qu'elle aimait chez lui c'était son paroxysme de la rogne, soucieux de préserver sa liberté de penser chérie à coups de paroles appropriées.
Quelquefois l'interlocuteur réagissait et tentait de répondre, mais bien souvent celui-ci comprenant que la partie était perdue se soumettait.
L'art et la manière de calmer son monde pertinemment ; comme il savait si bien le faire avec Anne mais pas de la même façon lorsqu'il lui montrait son engin guerrier.

Et Anne sa jolie belle-soeur...jolie...le terme n'était pas trop fort. Une sacrée femelle commak. Possiblement expérimentée rien qu'à zieuter ses miches. Une femme comme ça t'as pas envie de l'épouser. Une nana de ce tonneau-là les gonziers n'étaient que des épisodes dans sa trajectoire. Sauf Tristan...P...! qu'il devait se régaler Pépère ! ça devait être chiément passionnant les échanges cul-turaux avec une mousmé de cette ampleur, et en plus qui devinait tout et qui lui consacrait toute son existence.

Elle plonge dans ses rêveries Coccy. les regardant tour à tour, coude appuyé sur la table, la main sur sa joue.
Une chose la turlupinait pourtant. Jamais elle n'arriverait à porter l'éloquence à leur niveau. Ils portaient haut le verbe et les phrases bien construites, le vocabulaire choisi et l'articulation qui leur permettait d'attirer les regards et l'intérêt. Elle non.
Et pourtant, elle ne demandait que ça Coccy d'apprendre.
Fallait en avoir le coeur net.

- S'cusez-moi vous deux qu'j'aime...

Elle triture ses doigts à en faire des noeuds qu'elle n'aurait pas assez de la nuit pour démêler tout ça.

- Voilà ; j'sais qu'j'parle mal, mais c'est pas ma faute. J'suis une ignoble scatologue et j'dis des gros mots mais c'est pas c'qui m'convient. C'que j'sais c'est qu' c'est ma façon à moi d'me rebeller contre les brimades endurées. Ma mère, ton père Tristan portent donc une lourde responsabilité dans l'art de ma prose. Enfin quoi, c'est quand même eux qui m'ont empêchée d'me comporter en enfant normal non ? Toi t'es parti vivre ta vie, moi on m'a collé aux basques de la vieille. Pfff ! Quoique...j'ai jamais mis l'feu nulle part, jamais lapidé mes conseilleurs, ni émasculé les garçons, ni volé de charrettes, ni ingéré des choses bizarres, jamais je ne me suis peinte les miches en bleu, baisé sous une porte cochère, pas d'saletés d'maladies. Personne ne s'est souciée de m'accabler de tendresse, personne ne m'a appris à me laver, à bien m'tenir à table, à dire bonjour, merci, et ne pas pisser n'importe où...bref, peut-être croyaient-ils bien faire ; peut-être. mais ils ont fait d'moi cette tare de l'existence qui prend sa source dans la fosse d'aisance de notre Franche-Comté. En deux mots je suis une touille-merdouille.
Alors comme cadeau d'Noël, vous allez m'apprendre les règles de la bienséance et m'conduire convenablement hein ? En r'connaissance, j'vous f'rais la boufftance et nettoierai vos nippes.
Les gros mots vous savez j'les aime, parce-que c'est une façon d'me protéger. Un fossé qu' j'ai creusé entre moi et les autres et j'me disais : "si tu m'aimes, accepte-les, fais ami ami avec eux".
J'ai toujours vécu parmi les culs et les fleurs, les roustons et les abeilles. De tout ça maint'nant, j'voudrais garder qu'les fleurs et les abeilles...

Alors ? Affaire conclue ?

Coccygrue

Coccy en prend un grand coup dans les galoches et son courroucé de frère lui intime l'ordre de se ramener d'urgence.
Y'a le feu dans la maison Masselet. A en juger par l'agacement de Tristan, sa soeur à envie de se faire porter pâle.

Citation:

Tout d'abord , il nous faut saluer la compagnie... Donc faites comme moi , saluez , le corps raide , en l'inclinant de 45 ° , les pieds serrés , le bâton bien en main .

Ah ben elle qui croyait que la révérence était d'usage...elle se penche...ouuuutch...ça coince. 45° qu'il a dit. Pieds serrés. Elle rote les relents de bière de la veille. Purée pas la forme.
Ca fait bien des lustres que la jeune fille n'a pas vu son frère aussi mal viré. Il a sa tronche des vilains jours et elle en était la cause...ah Merdum. Ses yeux contiennent autant d'amabilité que ceux d'un égoutier et ses lèvres si serrées qu'il serait impossible de lui faire prendre un alcool de prune.

Citation:

Puis approchez vous de moi , et commencez à me remercier . L'élève remercie le mâitre de lui donner une leçon .

Tout de suite les mots qui fâchent. Coccy a envie de l'envoyer sur les roses mais n'en a pas la force. En ce moment elle ressent un grand coup de moins bien la pécore et se paye une des plus moches dépressions de sa vie, à se demander en cet instant si son existence ne débouche pas à un carrefour. Le suicide ? Le couvent ? la prostitution au mieux dans un lupanar ou la léproserie au Parlement ?
Elle a envie de se convertir dans le petit négoce des affaires ou elle deviendrait une gentille petite femme à tout faire, mariée à un gentil notable avec des habitudes...

Il la regarde. Ses mirettes sont impitoyables. La soeur a beau essayer de faire bonne contenance, il lit sa biture de la veille sur sa bouille bouffie par les vapeurs d'alcool pas encore éliminées comme on lit un acte d'impôts lorsque pendant trente ans on a rien payé.

Citation:

Allez , répétez après moi en vous inclinant :

Merci , Maître de me donner une leçon !

- Nan mais oh ! Et puis quoi encore ! non mais ! Hors de question que je t'appelle comme ça, même si tu sors du même trou qu'moi ! Pffff Maître...à la rigueur j'veux bien t'appeler Grand Khan Kourou ou alors Grand Tout Roux parce-que tu le vaux bien mais Maître ! Non hé...attends d'abord de me montrer ce que tu sais faire avec un bâton...
J'suis prête !

Coccy se calme...elle sent venir le grand courroux de son frère qu'elle aime par-dessus tout malgré tout est qui est à deux doigts de lui faire bouffer son bâton...mais comme il tient à elle malgré tout, elle est certaine qu'il va plutôt lui sortir le cours de morale que l'on sert aux chiares qui bédolent encore sur leur popot.

Elle tient ferme sa canne et remet son âme entre les mains de celui qui paraît-il est amour et lumière. S'il existe elle aimerait bien qu'il intervienne un peu ; ce s'rait gentil. Y'a des moments où il se doit de donner des coups de pouce à Sa Créature Non ? Bien joli d'avoir inventer Coccy, seulement fallait penser au service après-vente...
Elle attend sa première leçon...

- Dieu, je croise en Vous mais faites un geste siouplait.

Anne_cyrella

Anne retint un fou rire quand elle vit son mari devenir rouge de colère, puis blanc comme un linge, puis parler d'une voix ou l'on pouvait discerner le mécontentement ....
- Mordiou , quand on se nomme masselet , on a les cervicales soudées , et des raideurs dans le salut : le dos plie mal et le genou est raide !

Enfin la réplique de Coccy ne tarda point

- Anne ! bouge pas hein ! Le temps de lui coller une bonne correction et j'reviens pour la leçon numéro deux !
Puis ce fut T

- Anne , ma chère , je la prends un moment , je vous la rendrai , mais il faut que je fasse entrer quelques petites choses dans sa cervelle de moineau ... et à coup de bâton s'il le faut !

La jeune femme les vit sortir en hochant la tête d'un air mécontent, puis se leva de table, garnit la cheminée et s'assit dans le fauteuil lui permettant de regarder dehors les combattants ....

Un peu plus tard elle alla dans sa chambre et fit ses bagages tranquillement elle partait demain matin au couvent , il se trouvait dans les montagnes de St Claude, elle avait la bas ses habitudes les sœurs la connaissent et semblaient l'apprécier sauf quand elle prenait la poudre d'escampette pour venir faire un coucou a son amour adoré.
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Anne_cyrella

Le visage d'Anne se détendit au départ de la vielle femme dites Biglulu, elle regarda Clarri et Coccy qui rentraient dans le chalet.

- Oui Clarri tu as raison, j'aurai du être plus gentille avec cette personne, mais quand j'ai vu comment elle aguichait T. mon sang n'a fait qu'un tour..

Puis T. la prit par le cou et sa bonne humeur revint

- Mon ange je sais que tu m'aimes mais je deviens jalouse, oui ce n'est pas joli j'ai confiance en toi, mais pas aux femmes qui te tournent autour j'en suis désolée je t'assure mais je suis folle de toi alors quand une approche de trop près je vois rouge

Elle se laissa aller contre sa poitrine dans un geste d'abandon
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Coccygrue

Coccy regarde au loin la grognasse tourner au coin d'une sapinière, pas à proprement parler simple d'esprit non, mais en tout cas pas compliqué du bulbe, puis accompagne Clarrissia au chalet de son frère et de sa belle soeur ; se retourne instinctivement et voit son "Gros maladroit" de frère entamer une déclaration d'amour à sa douce.
Faut l'voir le mammouth ; même par un trou de serrure, les bras en tomberaient jusqu'aux chevilles.

Dans ses vêtements très bouffants du haut et très serrés du bas, il paraît surgir d'une ère ancienne encore inconnue. Il est éclaboussant, triomphal, sûr de lui. Beau peut-être, anachronique sans doute. Rare en tout cas.
Il se cambre vers Anne, une main à la hanche, une autre sur le cou de sa douce. Une jambe en avant, une autre à l'arrière ; et de sa voix flûtée la serine de tous les rapports matrimoniaux. Il est complémentaire Tristan_Masselet que voulez-vous que j'vous dise. Sa connerie pleine de bon sens et ses mufleries pleines de tendresse aident tout son entourage à exister. C'est comme ça...et Coccy apprend à l'aimer son paltoquet de frangin.

Puis Clarrissia lui pose la question qui lui brûlait les lèvres depuis longtemps :

Citation:

...mais dis-moi toi, j'ai entendu dire que tu étais amoureuse ? De l'ancien Maire à ce qu'il paraît...

Alors Coccy secoue la tête, fait craquer ses vertèbres cervicales, son regard se fait de plus en plus goulu et répond à sa façon à la demande de Clarri.

- Faut que j'te fasse un aveu. C'est mon premier pincement au coeur. J'me suis déjà étalonné des ducs, des comtes, un baron entre deux portes, même un curé qui m'a violé pendant qu'j'étais en train de ramasser les nippes de la vieille Masselet, mais un ancien maire jamais. C'ui là j'ai idée que son séjour prolongé à la Mairie, où les chiffres sont souverains, lui a crédité le pétrusquin d'un gros retard affectif.
Parole de Coccy, Starsky il m'fait un certain p'tit queque chose malgré mon tempérament foncièrement démocratique.
En amour y'a des cloisonnements. On ne calce pas un ancien maire de la même façon qu'on calce n'importe qui. Nuance. Lui j'le sens à travers mon sommeil. Il me renseigne au plus fort de mes ténèbres comme le sang qui coule dans mes veines. Bon, j'sais bien j'ai pas d'veine. Quand j'le vois il dort, et quand il est réveillé j'suis pas là.

...moi j'suis une Masselette. Et une Masselette quand elle jette son dévolu sur quelqu'un c'est pour toujours, pas comme ces pétasses dont les prouesses dans des lits étrangers ne dépassent pas la frontière San Claudienne. Cela en devient folklorique.
Le Starky j'suis certaine que c'est un trousseur de classe première, pas comme ces mâles bien de chez nous avec leurs p'tites combines, leurs machins et leurs habitudes.
Parce-que parlons franchement Clarri, l'acte n'est qu'un épisode de l'acte. le gars valable au coït est presque dix fois sur dix une loque dans les prés ou dans la paille. pressé d'entamer, pressé d'en finir. Ben la p'tite Masselette elle déteste, ça casse l'ambiance...saboteur d'extase ! Alors que le trousseur de classe lui, il se consacre aux préambules avec autant d'ardeur qu'à la conclusion. Il fignole ; n'en finit pas d'finir.

Et puis hé ! Faut pas oublier que les grands cavaleurs une fois leur cavalcade terminée, ils le bichonne leur bourrin...ben c'est c'qui manque à l'infinité des mâles, ces pourceaux de soue qui remballent coquette et s'inventent un rendez-vous urgent.

Certains esprits chagrins seront sans doute choqués par mes sous-entendus osés. Je leur répondrai que la pudeur est l'apanage des frustrés, au même titre que la prétention. Je suis une femme de justes milieux...à condition de pouvoir les choisir.

Elle se tait un instant la pécore, regarde Clarri qui sourit et qui lui lance un regard affectueux et plein de considération, puis reprend.

- Allez, on va leur préparer à manger à nos deux tourtereaux...

Tristan_masselet

A peine le temps d'apprécier le repas , que Clarri était partie , laissant dans le chalet un fumet de poisson et de nombreuses bouteilles vides , ainsi qu'une vague odeur fromagère , mais en y réfléchissant tristan se dit que cette odeur venait de ses bottes ....

Tristan avait fait longue sieste ...il s'éveilla , s'étira , détendit ses abattis en long enlarge et en travers . Acôté , sa femmme et sa soeur bavassaient , comme peuvent le faire toutes les femmes , de tous temps , en tout lieu , sans cesser .

Il s'approcha et écouta :

Citation:

J'éviterais les conflits à condition que l'on ne vous fasse pas de mal, si l'on vous laisse en paix alors oui j'en resterais envers les autres au " je vous aime bien ", loin du " je te hais " qui toujours le menace. Je ne m'opposerai à personne si personne ne s'oppose à vous. J'approuve, j'accepte ; pour que tout glisse et que rien n'accroche.

La moustache se redressa comme les poils d'un chat en colère . L'oeil devint perçant , le poing se serra tandis que les joues s'empourpraient . il bondit dans la pièce :

- Ah , ça , que vous apprend-on ma soeur ? Voulez vous entrer chez les nonnes ou servir de servante à quelque puissant ? Depuis quand les Masselet baissent-ils la tête ? Depuis quand nos genoux sont tâchés à force de plier au sol ? Depuis quand notre ventre touche terre ?
Il n'est pas d'usage , lorsqu'on porte notre nom de dire je t'aime à ceux qui nous ennuient , mais de leur dire "tu m'ennuies coquin !"
Il n'est pas d'usage , non plus , d'approuver ou d'accepter ce qui nous gratte , mais de dire NON , et de s'opposer , la plume au vent , le verbe haut et la main sur la garde de l'épée .
Rien ne glisse sur nous , nous sommes roc , écorce brute ...
Regardez donc, Coccy , voyez mes mains : Je ne porte pas de gants ! je les ai tous jetés au visage de ceux que je méprise . Je n'en achète jamais assez qu'il m'en reste !

Tristan s'interrompit , pui se mit à aller et venir , pensif , inquiet ...

Voulez vous être de ces nobles potiches que l'on sort dans les salons ou les jours d'allégeance ? De ces courtisanes , qui , attachées au service d'un vieux barbon , guettent sur le visage de leur protecteur , le signe morbide qui leur donnera enfin leur héritage ? Qui leur prennent la main , pour être la première à percevoir le pouls filant et rapide qui les mène au tombeau ?

Voulez vous être de ces serpents qui ne savent que baisser la tête , onduler et s'enrouler , se trouver quatre quartiers de noblesse pour parader , avoir écu doré et couronne brillante , pour donner couleur à leur personne qui n'est que grisaille ?

Allons ma soeur , mettez vous en chemise , et sortons ... je vais vous apprendre à manier le bâton , cela vous sera plus utile que ces leçons , qui assouplissent le corps jusqu'à le rendre aussi mou que de la glaise ...

Mordiou , quand on se nomme masselet , on a les cervicales soudées , et des raideurs dans le salut : le dos plie mal et le genou est raide !

Coccygrue

A peine le temps de dire ouf que sa jolie belle soeur sauta sur l'occasion pour la reprendre sur sa dernière phrase. Il semblait évident que celle-ci avait bien l'intention de bien éduquer la pécore et d'en façonner une personne bien élevée et distinguée en affirmant du même coup son ralliement à une certaine idéologie fondée sur le principe du clivage : les gens bien et les autres.

Mais pourquoi Diable l'effrontée voulait-elle aller contre nature ?
Etait-ce pour caresser l'espoir d'y trouver les recettes pour espérer une bonne intégration dans un milieu qui ne lui était guère familier ou bien connaître certains principes d'éducation que son frère avait su mettre à profit et dont elle ignorait le bon usage ?
Sociabilité, équilibre, respect de soi et respect d'autrui...

Coccy avait appris qu'il y avait une certaine façon de vivre et de différencier les gens dits "civilisés" et les rustres. L'élite du vulgaire et la culture bourgeoise. Et pourtant... elle se rappelait que certains dits "nobles" n'étaient pas forcément respectueux des autres.
Mais qu'à cela ne tienne. Elle allait se refaire une conformité aux us et coutumes de la bienséance, sans pour autant perdre son instinct des personnes que l'on jugeait mal parce-qu'ils n'adhéraient point à certaines règles. Oui elle allait apprendre les règles du "beau-parler" sans dénigrer les classes populaires dont certains représentants possédaient des valeurs sincères.

La jeune fille était mal élevée certes, mais plus par ignorance et par manque d'éducation due à l'absence totale d'autorité parentale.
Toutefois elle avait dans ses caractères la même puissance que son frère : la provocation. En toute connaissance de cause et non par ignorance. Elle refusait certaines lois de la société actuelle car on lui avait intimé l'ordre de se soumettre sans avoir le droit d'ouvrir son bec. Elle était devenue ce qu'elle détestait le plus auparavant, une jeune femme pleine de certitudes, sans avoir résolu pour autant d'occulter ses zones d'ombre, de renoncer à des élans de franchise sous prétexte qu'ils pourraient lui être préjudiciables, pas plus que de tourner longuement sa plume dans l'encre de ses idées avant de se prendre une plume acérée à la critique acerbe susceptible de la clouer.

Alors la jeune gouailleuse ce jour là décida d'apprendre les règles d'une vie basée sur la prestance et le paraître, non pas pour en faire de même mais pour se venger d'une fonction ségrégative dont elle fut l'objet pendant toute son enfance.

- Anne, ma jolie soeur que j'aime tant ; je m'engage à devenir douce, polie et calme, parce-que je ferais de cette politesse le siège inviolable et secret de tous les refus et les contradictions qu'il me plaira d'éprouver.
J'éviterais les conflits à condition que l'on ne vous fasse pas de mal, si l'on vous laisse en paix alors oui j'en resterais envers les autres au " je vous aime bien ", loin du " je te hais " qui toujours le menace. Je ne m'opposerai à personne si personne ne s'oppose à vous. J'approuve, j'accepte ; pour que tout glisse et que rien n'accroche.

Coccy répéta après Anne.

- Vous voulez bien m’aider a parler convenablement ?

Anne_cyrella

Anne regardait son mari, elle l’aimait a la folie, elle savait que lui aussi, elle se demandait parfois comment ils avaient pu vivre l’un sans l’autre, la passion qui les unissait de lisait sur leur visage.

Puis la petit Coccy sa jolie sœur était arrivée un beau jour et elle avait remplacé les enfants, pour Anne cette arrivée était une bénédiction ….
Le repas se terminait quand Coccy parla, Anne surprise se tourna vers elle et lui sourit;

- Je veux bien t’apprendre a parler ma jolie Coccy mais pas question que tu sois notre bonne a tout faire, tu ne feras rien de ce que tu dis, nous avons Françoise pour cela, tu es ici au même titre que Claude et Gaïlen donc pas question que tu sois a notre service
- La leçon va commencer si tu veux bien on ne dit pas "Alors ? Affaire conclue ? mais vous voulez bien m’aider a parler convenablement

Anne regarda sa jolie sœur pour voir si elle n'avait rien a dire
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Clarrissia

Après toutes ces péripéties et les confidences d'oreiller de Coccygrue, il était temps de préparer le repas...léger...comme de bien entendu.

- Coccy, regarde ce que tu peux trouver comme victuailles au cellier et ramène ce que tu vois hein, là où il y a de la gêne il n'y a pas de plaisir.

Quelques minces instants plus tard, la soeur du gigantesque se pointe. Clarri étudie le menu. Elle sourit. Son regard s'épanouit en zieutant la nomenclature des mets.

- On va s'enfiler tout ça ? demande-t-elle impressionnée mais nullement déconcertée. Ben ma vieille, tu as vite trouvé tes repères ici.

Coccy lui fait comprendre qu'elle se fourre le doigt dans l'oeil jusque dans le fondement et que ce ne sont pas quelques plaisirs gustatifs qui allaient faire peur à l'Australopithèque.
Clarrissia se recueille en souriant, ferme à demi ses yeux de jeune fille comblée.

- Des ris de veau...faut longtemps Votre Altesse pour les faire cuire ?

Coccy hausse les épaules.

- J'crois pas nan, dix p'tites minutes devraient suffire.

- Alors c'est parti. File allumer un chaudron pour les faire pocher, mais pas trop hein ! On les accompagnera de quelques giroles ramassées cet automne et que Anne a fait sécher.
Ensuite qu'avons-nous ?...une belle pièce de boeuf découpée par les bons soins de ce gros dégueulasse de Raoul. Tu ne le connais pas encore Raoul, c'est un sale bougre, qui ne change jamais de dessous ce saligaud. Il dit que les dessous ça ne se lave pas car sinon ça se drape. Faut pas insister dans ces cas-là, sinon il vire au déplaisant...mais il me manque, tout comme sa souris ; la Blanquette. Ouais, une sacrée bonne femme, illustre ex franc-comtesse, la meilleure. Une touche à tout de génie, s'intéressant à tout ce qui vit. Elle m'a pondu un parchemin fumant un soir, comme quoi je lui collais des frissons dans mes paroles...venant d'elle je l'ai remerciée, encore que ce n'est pas mon style de congratuler mes laudateurs. C'est gênant pour tout le monde. Remercier pour un texte ou une réflexion c'est faire la lèche pour son prochain. Bref, Blanca c'est un rien, un instant. on est tué par les instants, sauvé également par eux. oui, sauvé par eux...ma Blanquette je l'ai remercié parce-que sans elle, sans son satané volatile y'aurait plus de mésange...puis il y eut la lueur de joie professionnelle dans le tas de tourbe qui emplissait ma tête...

Y'a des gens comme ça qui marquent une existence. Ton frère et ta jolie soeurette, Blanca, Raoul, Ober...heureusement que j'ai Lisa.

Bon ensuite on mange quoi ? Ah oui, tu iras voir derrière le chalet ; il y a un vivier. Ton frangin y plonge les truites qu'il a coincé. T'en chope quelques unes, tu les étripes et je les accommodent aux amandes ; bonne idée ça. Et puis pour patienter quelques amuse bouche hein ? J'sais pas moi on a quoi ici ? un pâté de canard...de la Morteau...et un poulet ! Ah ben je vais le préparer à la Clarrinette, tu vas voir, c'est un vrai régal. De la crème je te dis.
Au fait Coccy, la truite...on la sert en dernier ?

La pécore fait signe que oui bien sûr, que comme ça pas besoin de changer d'auges sinon si tu démarres par le poisson ça pue...

- On prépare une gourmandise ?

la mésange réfléchit un instant.

- Elle pue la Cancoillotte ?

- Un peu qu'elle pue. ça renarde jusqu'en Savoie !

- Alors ça fera l'affaire.

Pendant que Coccy s'affaire à trucider et éviscérer les belles élégantes à nageoires, Clarri descend à la cave et trouve son bonheur. Alcool de prunes, vin de paille, Bourgogne rouge et blanc grands Dieux ! Voilà qui agrémentera convenablement la table.
Elle goûte à tout et écluse à l'unisson cela va de soi. Mise en verve en constatant qu'elle a trop abusé de son statut de goûteuse en chef, elle remplace les bouteilles vides par des pleines et entreprend d'évangéliser la table.

Le repas s'annonce plein d'entrain, et les deux pécores tout en préparant le festin gouaillent à qui mieux mieux en attendant que les amoureux en terminent avec leurs louanges.

Elle regarde par la fenêtre et voit le Tristan clamer à sa femelle unimâle qu'il l'aime depuis qu'il voit clair, que jamais il ne trouvera pareille exclusivité et que ça vaut le coup qu'il lui consacre sa vie...non ?
La mésange fait signe oui de la tête en attendant impatiemment que la choucarde d'Ormerach en fasse autant. Ca y est, la délicieuse hôtesse se pâme. On va pouvoir passer à table.
Non...l'impossible de rêver mieux en veut encore, et lui le géant vous le connaissez non ? Ben quand il peut emballer il emballe...il doit songer à l'étrange musique que va jouer son sommier ce soir et lui prouver qu'il a une superbe virilité....
Ah non ! l'appel du ventre est le plus fort. Clarri a besoin d'éponger le bourgogne et le vin du Jura. Elle hurle...

- A TAAAAAAAAAAAAAAAAAAABLE !!!
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Tristan_masselet

Ah ! .... la vache ! Il avait vu des Montbeliardes en chaleur , des Charolaises qui demandaient le taureau et des Limousines en oestrus , mais jamais il ne pensait que la race Helvète avait le sang si chaud . L'helvet est lent , mais l'helvete est pire que braise jettée dans l'eau : elle s'agite , pchite , fume , et met ce qu'elle approche en ébullition !

Imaginez une génisse de trois cents livres , qui se prend pour une danseuse légère , qui part sur la pointe des pieds , dévoile un sein à nourrir des quintuplés , un postérieur copie du Mont Bayard et vous lance des oeillades à faire tourner la tête à une statue de pierre .... Ah oui , le Tristan , il est pas de marbre , d'ailleurs son anatomie invite a tailler ... la pierre et à hisser haut les couleurs franc comtoises , pour apaiser l'assaut-suisse de Montbeliard ...

Il se prend des idées de boucher le Tristan , en apercevant un gigot entrelardé , un cuissot fleuri et un rôti persillé ! oui on dirait du persil aussi ... Et aussi du gras double , que dis je double , du gras triple ... Quelle bête ! La culotte qui descend jusqu'aux talons , la poitrine épaisse , le rein convexe et solide !!! ça c'est de la bête !

Quelle soupe fait on avec ces morceaux choisis ? Elle lui en donne quelques exmples , il écoute , professionnel jusqu'au bout des ongles , l'énumération des recettes genevoises ... il a dû louper quelque chose lors de son voyage !

Il voit Anne se crisper , blémir , rougir , verdir ... Il a envie de lui dire que toute recette est bonne à partager , que changement de marmitte rafraichit la soupe , qu'il faut goûter avant de dire "j'aime pas" .... quand soudain :

Citation:

Face a vous se trouve mon époux, je pense que je lui suffis pour satisfaire son appétit sexuel

En un rien de temps , anne est sur lui , il pense que la plume de l'édredon va encore rédiger des parchemins illisibles , faits de sinusoides et de taches d'encre . Il comprend soudain que cette dame ne vantait pas quelque recette de boeuf en gelée , mais venait en leur chalet avec des intentions quelques peu déplacées ... Il comprend enfin , ou feint de comprendre ?

Madame , nous sommes une famille honnête . Pas de ça chez nous !

Anne_cyrella

Anne et son époux étaient rentrés vite dès que le cri de Clarri

- A TAAAAAAAAAAAAAAAAAAABLE !!!

avait résonné dans la coure du chalet, ils avaient passés un moment agréable, puis l'heure de la séparation était arrivée a la vitesse grand V,
Clarri partait pour se balader dans le monde,son rire elle allait manquer a Anne .

Elle sourit pour lui dire au revoir, les larmes seraient pour plus tard ....
T. Coccy et elle l'accompagnèrent jusqu'a la route de Genève ou elle devait retrouver Eli et Noa .......

Un geste de la main et Clarri disparut dans la forêt son Eli et le jeun Noa.

Anne ne put se retenir plus longtemps et sur l'épaule de T se mit a pleurer, cette épaule qui l'accueillait pour ses rires ou ses larmes, elle aimait poser sa tête dessus.

Puis refoulant ses pleurs et prenant sa jolie sœur par un bras l'autre celui de son seul amour d'une voix enroué elle dit

- On rentre et ce soir on boit au départ de Clarri, T mon ange tu vas nous chercher a boire ...
Je suis si bien avec vous deux que demander de plus, le bonheur est là et on va se le garder bien au chaud dans notre cœur et dans notre maison
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Tristan_masselet

Helo starky , je suis heureux de te voir .

Oui , ce doit être un courrier de Bonito , regarde , il a écrit son nom de droite à gauche comme le font les sarrazins !

Mais je vois un bateau , visiblement il voyage ! La flèche indique à mon avis l'endroit où il se rend , mais je ne comprends pas ce qui y est écrit . peut être va t il chez les barbaresques ? Ah si seulement larousse était là , elle pourrait nous instruire ! Tu sais c'est uen encyclopédie , Larousse !

Tristan tournait et retournait le parchemin ..

Bah au moins s'il est sur un bateau , c'est qu'il n'a pas de mal !

Tristan_masselet

Tristan prit son épouse par le cou .

Tu sais , Anne , tu es mon colibri , l'oiseau multicolore qui égaye mes jours . Non , pas un colibri , c'est trop léger , trop évanescent . Tu es mon rossignol qui fait chanter mes nuits , de notes variées et toujours gaies . Que les nuits sont tristes sans cette mélodie !

Regarde autour de nous : nous sommes comme un roc battu par les vents , usé par les vagues , mais rien n'en fait trembler la base . Sur ce roc , un phare : ton visage qui me guide dans les tempêtes , et ramène le bateau au port , promesse de sauvetage des hommes de mer .

Regarde cette bête qui quitte notre logis : Elle voudrait nous faire croire que c'est elle qui a sucé le Mont Blanc pour le rendre pointu ! Elle se croit bombe sexuelle alors qu'elle n'est que pétard mouillé ! Evidemment , nous autres hommes avec nos batons de pèle-rein , dès qu'on voit un saint on voudrait y porter un cierge ... mais avec le temps , on s'aperçoit que rien ne vaut sa paroisse , et que c'est là qu'on y prie le mieux ! Alors , Anne , je te prie , je t'en prie ... de toi je suis et prie !

Clarrissia

Clarri regarde partir la grosse Dame qui chaloupait des miches chassant au passage les mouches s'évertuant à se poser sur son prose.
Elle jette un regard à Coccy qui ne dit rien mais qui souffre d'imaginer que l'on peut rompre le bonheur des gens. C'est le genre de filles qu'elle aimait bien car elle ouvrait une fenêtre en grand sur la nature humaine et laissait entrevoir un spectacle pas toujours beau à voir. Son arrivée dans la famille Masselet était une bonne chose et la mésange soudain fut très fière de l'avoir comme amie.

Elle passa ses bras autour des épaules de Anne pour la rassurer et lui signifier son affection indéfectible. Elle pense que c'est triste à dire mais que l'Humain n'est qu'une bête somnolente dont l'instinct prend la parole à la première occase et qui se livre à des bassesses que notre intelligence et notre sensibilité condamnent. Plus rien n'arrête l'Homme en général, avec ce besoin de se profaner et de dépasser ses propres limites dans la destruction de l'Autre...

Elle pense à cette grosse femme qui malgré tout n'a pas dû avoir un passé heureux...puis se tourne vers son amie et lui dit.

- Tu sais Anne, faut pas t'en faire. Tu es plus intelligente que cela, quand on fait la connaissance de quelqu'un de nouveau, on ne peut pas se figurer sur quel tas d'immondices il est bâti. Au début on le trouve gentil voire comique, mais ça ne veut rien dire ça gentil. On le prend pour la bonté même, attentionné, sincère, enjôleur, expérimenté.
Regarde cette pauvre femme, à l'entendre elle aurait fait les guerres puniques en qualité de mère bordelière à elle seule...et puis si l'on retrousse ses manches et que l'on commence à gratter son fond de culotte, on découvre la misère de l'existence rien qu'à rentrer notre doigt...ou plutôt non, on trouve l'existence telle quelle, avec ses saloperies, son égoïsme, son indifférence et sa promiscuité, son tas de déceptions et des sales coups dans le dos et des parchemins froissés...ah les parchemins ! Ce sont eux les plus dégueulasses. Les missives anonymes, les messages d'amour, les faire-part et les plis de non-retour, les missives avec ou sans cachets, les désespérances et le monde tel qu'il est finalement, pas qu'il s'écroule non, tel qu'il est...

Des fois je me demande s'il ne vaudrait pas mieux laisser les pages blanches ; au moins les Hommes ne confieraient pas leurs sales pensées...

Elle sourit à son amie de toujours, puis fait signe à Tristan d'aller rejoindre sa tendre épouse...qu'elle a besoin de lui en ce moment. Encore plus en ce moment.

Prend Coccygrue par le bras et lui dit.

- Viens, laissons-les ensemble...on va leur préparer à manger...mais dis-moi toi, j'ai entendu dire que tu étais amoureuse ? De l'ancien Maire à ce qu'il paraît...dis alors raconte ; il est comment ? J'veux dire dans l'intimité...velu ? Tonique ? C'est un glorieux au paddock ? Allez raconte quoi...
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Anne_cyrella

Anne réveillé en sursaut par des gens qui parlent fort arriva près de Cocccy et Clarri qui se tordaient le ventre de rire, elle écouta ce que disait une grosse bonne femme .....
- Pendant c'temps tu m'la fais à la paresseuse, on al'temps. Pour terminer on fait l'embroque du ramoneur, l'jour de gloire est arrivé, ton attribut part vivre sa vie, on précipite, tu vas sentir comme on estrapolera tout ; enfournée complète...tu vas aimer Bigulu mon lapin;

La jeune femme passa par toutes les couleurs de l'arc en ciel qui va du rouge au jaune en passant par le blanc ....

Elle se redressa elle n'était pas très grande, mais en faisant ce geste elle paraissait encore plus noble et comme une furie s'adressa a la meilleure marchande du coin;

- Vous êtes peut être la plus grande marchande du coin mais vous allez déguerpir vite, ici nous sommes des honnêtes personnes, et votre commerce vous allez le faire dans un autre endroit.
Face a vous se trouve mon époux, je pense que je lui suffis pour satisfaire son appétit sexuel.

Anne outrée ne trouvait plus ces mots, elle alla vers son époux et l'embrassa sur les lèvres passionnément , se collant a lui

- Cela vous va ou je vais plus loin
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--Biglulu

Biglulu regarde la Belle Dame tout en se curant une molaire en forme de cuvette d'un ongle riche en calcium. Elle examine le résultat de son extraction, puis l'estimant impropre à la consommation immédiate la dépose sur ses fesses affriolantes.

La protestation de la jolie pouliche ne la rebute pas. Elle sourit. Elle change juste son flambeau de paluche, manière de se libérer la dextre et se met à gratter ses miches à grandes onglées fourrageuses. Puis elle se met à penser Lulu...d'abord tout haut.

- Bah, pas la peine d'vous énerver comme ça M'dame. Si maint'nant on peut plus chatouiller les pinceaux des hommes de ses amies, ben l'amitié ne ressemble plus à grand chose... vous voulez pas vous voulez pas !...et vous savez pas c'que vous perdez ! Oubli total, furia sexuelle, j'emménage en trombe. J'suis partout à la foi.

Lulu lui adresse un sourire...elle est gentille la matrone, elle tente mais n'impose rien. Dans l'fond c'est une sentimentale Lulu. Alors elle adresse un regard...mammifère à Anne, un sourire protecteur mais fatigué. On sent sa solitude quand elle se met à parler. Malgré sa fatigue éperdue elle en jette Lulu. Cette gosse de province, cette petite salopiote, égérie des rejetés, des ramassis de perdus, des vermines en tous genres, des miséreux, des gueux tombant d'inanition, mais aussi couvant et alimentant les gamins tristes parce-que trop maigres, trop résignés, prenant du temps avec les femmes sans bonheur...la résignation c'est la plaie du monde, une lente agonie.
Lulu c'est un havre de câlins...de câlins oui, mais aussi de cahins, de cahas et de cahots. Ah ! Lulu, femme experte, tâcheronne du membre actif bon sang !
Jamais elle ne subira la moindre panne de cul, partie comme elle est, sûre d'elle et dominatrice...

Bizarrement Coccy et Clarri eurent un petit sourire affectueux pour la vieille désoeuvrée, cette sainte chérie d'hommes, parce-que la baleine elle s'écrase jamais, pas comme les autres qui croyant servir le Très-Haut, rampe devant Lui en s'humiliant alors qu'au contraire la seule manière de le servir c'est de dresser la tronche, bomber la poitrine et foncer. Arf, y'a qu'une vertu en ce monde : la charité...la charité ? Mais c'est quoi la charité ?
Ben de la colère, uniquement de la colère ; de l'intolérance...et ça, Lulu elle aime pas. Chialer sur la misère du monde...pfff ben non...faut la combattre la misère, pas s'agoniser dessus. La charité elle est pas humble mais belliqueuse. La charité c'est de l'amour, et en amour faut pas s'aplatir ; même sodomisé, on se doit de remuer pour l'agrément de la chose.

Alors Lulu faire la carpette ? Jamais, au grand jamais...

Lulu adresse un clin d'oeil à Anne. Clarri et Coccy se placent chacune d'un côté et de l'autre de Anne pour l'apaiser, lui faire comprendre que ce n'est pas une mauvaise femme....Elles l'aime bien leur belle soeur et amie...c'est tout. Elles l'aime bien.
Biglulu les regardent, allonge ses bras de déesse obèse, puis s'en retourne dans sa misère auprès de ses petits protégés...

Ainsi Lulu l'Enorme, Lulu première du nom, Lulu la Grande...dans sa splendeur magnifique fit irruption un jour, un instant, dans la vie intime d'un groupe de personnes unies. Tranche de vie tragi-comique.

Anne_cyrella

Anne faisait marcher Claire au pas, T. ne pouvait pas faire galoper son cheval si non il se retrouverait dans un fossé, aussi elle regardait attentivement les talus ...

Elle avait parcouru pas mal de chemin et revenait au chalet quand un hennissement retentit dans la forêt ....

Éclair répondit joyeusement alors Anne sut que son époux n'était pas loin ....

Elle le laissa aller seul il savait ou il conduisait sa maitresse...

Après avoir suivit un petit ruisseau, il trouva enfin le cheval de son époux près d'une grotte .

Anne sauta a terre et entra doucement a l'intérieur, couché sur de la paille son amour l'a regardé venir, elle se mit a genoux et l'embrassa avec passion, puis s'étendit contre lui murmurant

- Ne me laisses plus jamais seule ...je t'aime trop mon ange

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Clarrissia

Elle est d'une humeur de dogue enragé Anne lorsqu'elle regarde la trombine de son poivrot d'homme avec sa belle trogne patinée, la truffe violette en guise de nez, gelée de groseilles autour des yeux et lèvres émaillées par le vin rouge.
Elle cherche dans le regard de Clarri sa compréhension, son assentiment du genre : "dis-moi que j'ai raison de lui en vouloir".
La mésange n'ose pas lui suggérer qu'elle a peut-être tort et que l'émancipation de l'homme, sa liberté débute peut-être par le pardon. Elle pense que la conjoncture actuelle fait que tout le monde s'entremerde de façon constante et à outrance, que l'on subit et que l'on fait subir et que ça n'épargne personne, que même le Très-Haut est emmerdé par sa bonne femme, voire par son médicastre et qu'elle se demande la jeune fille pourquoi elle n'est pas née crétine ou demeurée. Au choix. Qu'elle y est passée près mais qu'elle en a réchappé.

Bref. Elle embrasse son amie et conseillère de toujours, lui dit de ne pas s'en faire et que tout s'arrangera, et que nanani et nananère...

Clarri s'incline. Génuflexion de la jambe droite. Elle joue la petite fille modèle que lui a apprit...elle ne sait plus qui, mais sans doute une bordelière qui guérissait les morsures de chien avec du vin aigre et que on était en droit de se demander si quelqu'un un jour aurait la sublime idée d'inventer un antidote contre la rage. (sic).

La laissant à son sort de femme esseulée, l'oiselle se calte, malheureuse quand même. Tous les deux étaient ses amis et leur malheur était le sien.

Quelques longs instants plus tard sur le chemin tortueux qui menait au Mont Bayard, un bruit de sabot. Se retournant surprise, elle se tapit très vite derrière un buisson éteignant sa torche.
Tristan, cahotin cahotant sur un cheval qui en avait vu d'autres. Il baille le bougre. Quand il est saoul il baille comme un four de forge. C'est l'alcool qui lui donne sommeil. mais il ne dort pas, maugrée qu'il aurait dû passer du vin rouge à la bière sans coup férir.

Derrière, sa douce qui chantonne des " Reviens ! Je t'aime ! Tu m'aimes !..."
Elle porte une admirable chemise de nuit et même dans le noir elle exalte ce qu'elle est censée dissimuler. Au gré de la lune, on voit tout et on devine. Clarri en égosille du regard. Fallait voir ses rondeurs et sa façon trémoussante d'escalader la pente façon verticale. Elle a tout le temps de la détailler ; ah c'est une ardente Anne, avec de somptueux accessoires...on devinait à quel point elle l'aimait son diable de Tristan. Elle lui pardonnera tout. Assuré. Craché, juré !

Deux trois lacets plus loin, ils disparaissent. La grotte Sainte-Anne...quelques larmoiements, du pardon. De Profundis ! Deux victimes de l'Amour. Une morte au chat d'honneur, l'autre, héros de la minette. Un grand cri sauvage...ah mes biquets ! L'un dit 'T'as les plus beaux lampions du monde", l'autre répond "joue-moi la ballade du p'tit ramoneur"...

Allez comprendre...

Puis silence nocturne, silence tout court. Et soudain le grand tremblement.

RHANNNNNNNNNNNNN ARRRRRRR FFFFFFF PFFFFIIIOUUUUUUU ! (textuel).

Amateurs de ronflements, rendez-vous à la grotte Sainte Anne.

Et voilà, c'est tout. Y'a des cas qu'on peut pas imaginer. Celui-là finit bien.
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--Biglulu

Mandatée par l'avoyer de Genève, Biglulu ne manqua pas de faire un détour par Saint-Claude pour embrasser sa vieille compagne de campagnes amoureuses et de fornications : son amie Ober.
Partie qu'ils disaient les villageois, partie vers d'autres cieux bourrés de lubricité. Arf la gueuse, elle aurait pu lui faire savoir quand même.
Haussant les épaules elle repartit par la route des montagnes pour tenter de vendre son lot de marchandises.

Elle arriva devant un agréable petit chalet, en plein coeur d'une sapinière. Tout se prêtait à l'amour dans ce coin là. Trois jeunes femmes semblaient converser et les rires fusaient.

- Youhou les fiiiiiiilles ! J'suis Biglulu de G'nève ! Marchande ambulante. Y'a-t-y pas un z'hom chez vous ? J'ai quelques marchandises à peu cher à vous proposer...mais y'a moyen d'marchander hein.

Elle a un certain âge Biglulu, cheveux bleu-clématite, genre vieille bourlingueuse retraitée, pipeuse de marins Genevois, épongeuse de soulards comateux. Elle est bien flétrie, mais exempte de véroles exotiques malgré tous ses amants meurtriers. Brave femme, prête à aider son prochain comme toujours.
Elle repère l'homme de la maison et s'avance de sa démarche de cétacé en souriant, laissant découvrir d'honorables chicots.

Clarrissia dans son coin trouve la situation cocasse et s'appuie sur la barrière de bois en souriant doucement, prévoyant une situation des plus comiques.
Coccy, la petite soeur, se dit qu'une drôle de béchamel est en train de se préparer, surtout qu'elle remarque les braies de la brave femme avec de larges ouvertures à la poupe. Si l'un avait des aérations devant, l'autre les avaient à l'arrière.
La jeune fille prend le bras d'Anne et le serre fort. Celle-ci a le regard furieux et est à deux doigts de faire goûter le cuir de ses bottes sur le séant de la Baleine.

La Lulu est pétrifiée d'espoir, elle sourit au beau Tristan en se disant que la journée commence à ravir. Se pourrait-il qu'un mâle de toute beauté, en vigueur absolue, à l'oeil consécrateur et aux braies surdilatées succombe à ses charmes éléphantesques ?

Alors sans complexes, l'énorme, plus énorme encore que Tristan clame...

- 'jour Monseigneur, sans m'vanter vous êtes tombés sur la meilleure du coin, marchande hein, je précise. Quoique, j'ai d'autres atouts dans ma culotte. Suffit de d'mander. Une professionnelle ayant toutes les qualités requises, alors z'êtes le Masselet hein ! Ah ben dites-moi, vous avez renouvelé le cheptel on dirait. Jolies les trois mignonnes là-bas. Dites...j'ai plein plein de belles choses à vous faire découvrir, bib'lots, denrées rares et autres...p'tit coquin...j'connais toutes les combines et positions. Celle qui voudrait me faire découvrir du neuf, ben faudra qu'elle se lève tôt le matin.
Savez bel Apollon, quand on a eu un ami nommé Raoul comme ami de la famille, on a fait l'tour complet d'la question. Raoul c'est un terrible. Un trans à l'pine qui disait. On a beau dire ou beau faire, c'est d'la nervouze dans l'sang. ça vous dit de voir la Genevoise au plumard ? A quoi qu'ça r'ssemble ? J'vous jure qu'personne n'en saura rien. J'vous mettrais une telle ferveur que t'en louchera mon chéri, et à me voir aller et venir sur tes reliques tu t'diras à quel point c'est du vécu c'que j'te chantais. ça t'feras une tranche de vie dans ton existence.

Alors...on s'la fait cette feuille de rose ? Tu vas en râler de bonheur tu vas voir. Ensuite j'te ferai l'escouade seigneuriale. On assure la monte, promenade en forêt, j'fatigue pas la bête, mouvement de va et vient, tu laisses aller, pfffitt un 'tit coup de poussette, yop v'là l'escarpolette.
Pendant c'temps tu m'la fais à la paresseuse, on al'temps. Pour terminer on fait l'embroque du ramoneur, l'jour de gloire est arrivé, ton attribut part vivre sa vie, on précipite, tu vas sentir comme on estrapolera tout ; enfournée complète...tu vas aimer Bigulu mon lapin.

Clarri est pliée de rire, se dit qu'il ne manque plus que Starkel dans le lot et ce serait le bouquet.
Coccygrue fait ce qu'elle peut pour apaiser sa douce belle-soeur, enfin douce...pas en ce moment. Elle lui dit que Tristan va l'envoyer promener, qu'elle ne s'inquiète pas et que sinon elle s'en chargera elle-même de la renvoyer en Helvétie.

Elle est belle la Lulu quand elle courtise le client. Les braies commencent à se détacher et ne tiennent plus que par une agrafe. Elle est affublée de bas rose avec des fleurettes bleues brodées, une culotte d'un bleu indéterminé, langoureuse.
Ses splendides cheveux lavasses et décoiffés, composent autour de sa citrouille des mèches furibondes.
Elle gémit la gourmande, poitrine surabondante qui enfle, elle ferme les yeux et attend d'ensevelir sous son poids l'énième homme de sa vie.

Anne_cyrella

Revenant de leur voyage à Genève Anne invita sa jeune belle à sœur a vivre au chalet avec eux, il y avait de la place, le chalet était triste sans les enfants aussi un peu de vie ne ferait pas de mal a cette batiste ...

Elle laissa Coccy se reposer un peu, elle avait fait le voyage avec eux ...Anne se rendit a l'étage pour nettoyer la chambre de Claude afin qu'elle soit accueillante pour Coccy ....

Elle changea les draps, mis un gros édredon en plume qu'elle avait confectionné avec les plumes des canards qu'elle élevait, déposa sur la table un bouquet de branchages avec du houx, puis satisfaite alla se reposer dans sa chambre, Coccy dormait sur un fauteuil du salon près de la cheminée ...

Tristan était parti pour vendre son maïs elles pouvaient faire un petit roupillon tranquilles ....
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Starkel

En passant dans le secteur du chalet d'Anne et Tristan il vit que c'était plutôt animé, il décida de leur laisser un petit mot pour qu'ils n'oublient pas leur prochain voyage et s'esquiva sur la pointe des chausses....
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Anne_cyrella

Anne papotait avec Clarri dans la cuisine au coin de la cheminée, elle vit passer une ombre mais n'y prêtât pas attention ....
Elle offrit un verre de lait a son amie, fouilla dans le garde manger et ramena un morceau de tarte confectionnée ce matin ....

Clarri décida de partir et Anne l'accompagna jusqu'au bout du chemin, en rentrant elle passa voir a l'écurie pour donner a manger aux chevaux.

Stupeur il manquait celui de son époux, il fit le tour de l'écurie, il y avait juste Éclair et la mule et puis rien d'autre mis a part les chèvres ...

Ou était ce cheval, elle eut beau réfléchir elle ne voyait pas ....
Puis elle ne vit pas T. la ou elle l'avait déposé plus rien ....

Son sang ne fit qu'un tour, il avait pris son cheval, Anne bondit dans la maison prit deux capes une pour elle qu'elle mit sur ses épaule l'autre serrait pour lui quand elle l'aurait retrouvé.
Anne sella son cheval et partie au galop direction la forêt, il n'avait pas pu aller loin dans l'était d'ébriété ou il était !!!!!!!!!!!!!!
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Tristan_masselet

Maldessu , surpris de se retrouver sellé avec un cavalier qui avait perdu de sa superbe , commença par renifler l'air frais de la nuit . Il avançait d'un pas lent mais sûr , mais , au fur et mesure que l'air frais lui piquait la peau , il se mit à trotter puis galoper d'un petit galop de chasse .

Tristan fut lui aussi réveillé par cet air frais , il tourna le dos à la forêt d'Avignon à l'ouest pour se diriger vers le Mont Bayard , cette étrange montagne au sud est de Saint Claude qui domine deux vallées , la vallée de l'Abîme au nord , et au sud la vallée de Chaumont .

Pourtant , il n'emprunta aucune des deux vallées . D'une main sûre il engagea son cheval dans un petit chemin qui gravissait le Mont Bayard . Le cheval passa alorsinstinctivement au pas , et s'engagea sous la voûte sombre des arbres qui cachaient la lune et sa lumière diaphane .

Ils montèrent à mi hauteur du Mont . Là , tristan guida sa monture vers un endroit un peu caché , une énorme vôute de pierre dans laquelle il s'engagea le long d'un petit ruisseau qui bruissait doucement .

Il s'arrêta dans cette grotte , descendit à bas de son cheval et s'adossa à la roche , face à l'ouverture . Demain matin , lorsqu'il se réveillerait , il aurait le plus beau spectacle du monde quand le soleil éclairerait la scène . Un spectacle pour lui tout seul , pour personne d'autre ... même sa femme ... car le savait elle , que cette grotte se nommait ....La grotte Sainte Anne !

Tristan_masselet

Se sent porté , soutenu , brancardé ... Jetté tel un fardeau trop lourd dans la paille auprès de son cheval , relégué tel une bête de somme qui a fait sn travail . Il attend qu'elles partent , puis se serre contre les flancs chauds de l'étalon comtois .

Rooooo mo ptit Maldessu , toi t'es gentil hein ?

L'animal tourne sa tête vers lui , la chaleur des naseaux lui flatte le cou , Tristan dépose une caresse sur le chanfrein .

Ah entre mâles on se soutient hein ? Tu as vu ces deux pouliches comme elles m'ont viré de leur cavalerie ? Quand c'est pas la saison de la monte , elles nous virent à grand coups de sabots , mais elles disent pas toujours ça .. Hein mon ptit Maldessu , qu'on est bon qu'à ça nous les étalons ...

il serre l'encolure musclée tandis qu'il l'embrasse en pleurant

Regarde les , elles nous ont collé hors de leur chalet , pendant qu'eles doivent bavasser sur notre dos ! Ah maudites fumelles !!!

Tristan se lève et tente de seller le cheval tant bien que mal . Il le détache , monte péniblemet dessus et les voila qui partent vers la forêt , au petit pas .

Tristan_masselet

Une odeur de poireau et de carrottes flatte sa narine ....C'est doux et chaud , comme les rêves qu'il fait .... De temps en temps , il soupire , faisant monter des bulles épaisses et un peu gluantes dans l'assiette de soupe ...

Il entend Anne ronchonner , donc pas de risque qu'il ouvre un oeil . Il aurait l'image , mais le son pourrait être déréglé . Il l'imagine déjà en train de hurler :
"ma mère me l'avait bien dit que t'étais un pourceau , que j'allais gâcher ma vie avec un bon a rien qui désaoule pas , que je méritais mieux que ça ! "...

Donc il reste la tête dans la soupe ... après tout il suffit de tendre les lèvres et d'aspirer un peu du liquide , pour être rassasié . Et puis , il se sent pas la force de porter une couillère , encore moins de se tenir droit ...

Tiens une femme est entrée ...manquait plus que ça !

Il les entend parler des temps difficiles , des impots , des dégrèvements , du parlement , de l'hydre , de la camora , de la culotte de sa grand mère .... Discussions féminines par excellence . bientôt elles parleront du régime poisson pour avoir la ligne , puis du prix des hardes , puis de untelle qui a une vie dissolue , puis viendrait son tour à lui ... N'empêche que Anne était incapable de mener la charette sans revenir avec une rayure sur la caisse , et elle était incapable de la garer sur les creneaux !

Mais lui , il s'en fout , il dort dans sa soupe .... il sourit même ! Il s'imagine comme un gros rat qui aurait fait son nid dans une meule de Comté ....Peuvent causer , lui il a gîte et couvert , il suffit de verser deux louches dans la gamelle deux fois par jour et il sera heureux !

Citation:

Allez va, aide-moi à le coucher dans la grange

Instant fatal ...Moment terrible . L'homme inquiet sentit qu'entre ses joues la soupe se dérobait . Il eût voulu dire non , mais empêtré dans le liquide qui épaissisait en refroidissant , ce qu'il eut voulu mouvement , ne fut que convulsion légère . Un bout de poireau entra dans sa narine ...

L'éternuement fut violent !: AAAAAAA.... TCHAAAAAAAA !!!!!!

Alors que les deux femmes se penchaient pour le soulever , un éclaboussement de légumes bouillis , de viande grasse et de choses qu'on savait même pas qu'il y en avait dans la soupe , les firent reculer , bien mieux que tir de trébuchet ....

Anne_cyrella

Anne furibonde ruminait dans la chambre quand son amie Clarri qu'elle croyait a Dole entra dans la pièce, elle lui sourit malgré sa fureur ...

- Oui je pense que sa place est la bas, mais si cela ne tenait que de moi il irait dans la bauge des cochons pour cuver , allez hop hop sortons le de la cuisine

Aussitôt dit aussitôt fait, les deux femmes vont pour le prendre une par les épaules l'autre par les pieds

- Il est lourd le bougre, avec tout ce qu'il a bu en plus ...

Au même instant sortait un éternuement prodigieux de la bouche de T., Clarri et Anne reculaient d'un bond pour être épargnées par ce qui devenaient un jet puissant sortant de la bouche de T.

- En plus il salit ma cuisine allez on va le mettre vite a l'écurie

Après de gros efforts conjurés enfin T. fut déposé près de son cheval
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Tristan_masselet

Des plumes partout , un pigeon qui boit du vin blanc , un autre et anne qui palit et voici qu'un corbeau aterrit au beau milieu de tout ça , non , pas un corbeau , un pigeon noir d'ébène avec les plumes crépues ....

Tristan détache de la patte un parchemin parsemé de taches grasses , il l'ouvre :

Tiens , Anne , regarde ce qu'on m'envoie , tu y comprends quelque chose ?
Tu as de bonnes nouvelles de notre fils ? Il est où ?

Starkel

Starkel passa chez Anne et Tristan pour prendre quelques nousvelles, avec les changements de ces derniers temps, le départ de Claude, des filles, il espérait que ses vieux amis avais garder un peu de leur bonne humeur...

-Bonjour Tristan, tu es seul ? j'ai apporter un petit peu de liquide de la taverne !

tristan regardait un parchemin comme s'il sa'agissait d'un rébus, on d'un programme électoral des comtales...

-Euh... j'ai bien peur que tu tiennes ton parchemin à l'envers...

Il lui sembla reconnaître un bateau et Bonito sur le parchemin... le Maure était il de retour ? il sentit son crane battre la mesure en souvenir du concours de hache...
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Anne_cyrella

Anne laissa a regret partir son amour chercher une bouteille de vin, puis se mit a faire chauffer la soupe auquel elle ajouta un bon morceaux de lard, puis disposa le couvert, alluma la lampe les jours raccourcissaient.

Elle s'assit un instant, un peu de repos était le bienvenue , elle était fatiguée par les gardes , comme la soupe était chaude elle se leva et apporta la soupière sur la table, attendant T.
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Tristan_masselet

Le' voila qui remonte de sa cave , le T . Il a trouvé de derrière les fagots un vieux fût , avec un liquide doré et un peu sucré .

Il remonte son pichet , pas trop vite , égayant chaque marche d'un peu de cette liqueur des dieux . Autant dire que plus il monte , plus les marches sont hautes , moins que le pichet est lourd . par contre il avait pas remarqué que l'escalier était si tortueux .....

Tu vas m'gouter ça , Anne , jt'dis , ya pas mieux que ce nectar ...

S'affale loudement sur le banc de chêne , le nez tombant près de la soupe fumante ...

Anne_cyrella

Anne entendit son époux qui remonté de la cave son pas résonnait bizarrement dans l'escalier, elle servit la soupe fumante....

Quand elle vit la bouteille Anne comprit, T en avait bu une bonne parti!!!!
Il était tellement ivre qu'il piqua du nez dans la soupe, si il avait pu voir les yeux d'Anne cela l'aurait dégrisé de suite, les yeux gris bleus lançaient des éclairs ....

Anne mangea sa soupe, débarrassa la table mais laissa son époux comme il était c'est a dire le nez dans l'assiette ...

Elle pensa a mettre une buche dans la cheminée et puis non le froid lui tiendrait compagnie, elle se dirigea dans la chambre et se coucha ruminant sa vengeance
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Clarrissia

De retour à Saint-Claude, la mésange voulut honorer ses amis d'une petite visite. En ces temps quelque peu moroses, elle aurait bien voulu leur montrer combien elle se sentait épanouie et heureuse avec sa nouvelle compagne Lisa. Mais les pigeons merdeux qui s'accumulaient sur ses épaules ne lui donnèrent pas l'occasion de se montrer sous son meilleur jour.

Elle pointe son museau par la fenêtre et s'arrête. Béate de surprise. Tristan rouge comme un coquelicot, faisant des bulles dans sa soupe. près de lui une bouteille renversée. Saoul comme un cochon l'animal.

N'écoutant que son devoir, elle saute par la fenêtre et dégage le nase de Tristan afin de lui donner encore un peu d'espérance de vie.
Mais où était donc Anne ?

Une porte entrouverte. Elle s'y engage timidement et voit la belle assise sur son lit, les bras croisés, l'air pas content du tout.

- Bonjour mon amie...ah bah, je vois que les temps sont durs pour vous aussi hein ? Tristan a reçu ses avis de paiement également ? Non mais regarde dans quel état cela nous met...

- On nous plume ma chère Anne ! Non mais quand même, avec toutes les personnes que nous avons à charge, tu crois pas qu'en haut lieu ils auraient pu être reconnaissants en nous octroyant une petite remise d'impôts ? Quand j'ai biffé la case "Avez-vous des gens sous votre responsabilité ", j'ai posé ma croix ! Bah oui hein ! Les fainéants, les vagabonds, les pleurnichards, les brigands, les prisonniers, les fraudeurs, le Parlement, les branleurs, l'Hydre, la Camorra et autres débris du genre.

Ben tu sais ce qu'ils m'ont répondu ? Irrecevable...oui oui t'as bien entendu, irrecevable. votre demande ne sera pas prise en considération. Comprends pas là...pourtant je suis sincère !

Pfff, Pendant que nos braves gouvernants gémissent devant les affres d'une crise épouvantable qui s'abat sur le pauvre peuple dont ils ont la douloureuse charge. Pendant que nous autres, pauvres villageois, supportons jour après jour, le poids déraisonnable des tas de factures reçues, Fichtre ! Comment veux-tu rester honnête dans cette triste vie...

Elle jette un oeil vers Tristan soul comme un Teuton, puis se retournant vers son amie lui fait un clin d'oeil et dit.

- L'essentiel c'est de toujours garder...la tête haute !!! Allez va, aide-moi à le coucher dans la grange, là au moins t'auras la conscience tranquille et puis il risque de se geler le réservoir à marmots le bougre...quand même, ça peut encore servir.
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Anne_cyrella

Anne revenait de la maire après avoir discuté avec EZ le maire de différentes choses quand elle stoppa net ses pas devant la porte ....
Des clous se trouvaient la ou a son départ il n'y avait rien, du sang sur le sol ... que se passait il ?

Affolée elle entra et suivit les traces rouges .... T. se tenait dans la cuisine, les doigts mutilés !!!!

- Mais tu as fais quoi ?que se passe- t-il ?

Elle prit un linge et commença a nettoyer les plaies doucement de peur de lui faire mal puis elle déposa un baiser sur chaque doigt, retenant dans sa main celle de son amour ....
Quand la plaie fut propre elle déchira un morceau de tissu et enveloppa la main, elle regarda T. et l'embrassa amoureusement

- Mon ange je t'aime, je veux que tu me serres dans tes bras
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Tristan_masselet

Il se laissa faire avec plaisir .

Allons ma belle , ça fait je ne sais combien de temps que nous montons la garde . .

je ne rêve que d'un bouillon gras et d'un lit douillet , sans lequel nous harmoniserons le rythme de nos ronflements .

Fais bouillir le brouet , tandis que je m'en vas chercher vin de la treille !
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Tristan_masselet

Tristan avait décidé de renforcer les portes du chalet . Avec toutes ces allées et venues à St Claude , il fallait être prudent ! Ausssi décida t il de ferrer sa porte en y plantant moult clous dans le bois .

Et pan pan pan ... aïe
pan pan pan .... aïeuuuuuuuu !

A la fin de la matinée , le travail avait fière allure :

Les doigts de Tristan un peu moins :

Anne_cyrella

Anne avait profité d'un instant de repos pour venir au chalet, il était vide.

Gaïlen venait de partir pour Dole, Claude lui pour Genève; les enfants avaient quitté le nid pour vivre leur vie .
Ils manquaient beaucoup a Anne, mais Claude avait promis de revenir dans quelques temps voir ses parents, Gaïlen lui n'avait rien dit de ses projets .....

Faustin et Françoise filaient le parfait amour et se baladaient entre SC et Poligny, il ne restait au chalet que T. Anne, Truffe le chien et les chats...

Chats qui se prélassaient sur les lits au soleil...Anne n'eut pas le courage de les chasser mais se mit a leur coté et s'endormit comme une masse
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Clarrissia

Profitant d'une pause entre deux veillées sur les remparts, Clarri décida d'aller rendre une petite visite à ses amis de toujours.
Pas un bruit...juste quelques ronflements sonores aux échos vigoureux où seul un sourd classé monument historique pourrait dormir du sommeil du juste.
Et les chats répondant de manière pondérée à la mélodie percutante de Anne.

-J'vas t'les réveiller moi pensa-t-elle espiègle.

- Comment ça va tit bien ce matin ? fit-elle en forçant la voix ? Tenez, r'gardez c'que j'vous ramène les matous ! Des bons rats cramés ça vous dit ? Puis comme ça on pourra se reposer sur les remparts. R'gardez dans quel état est votre maîtresse, pfff, pas une vie ça.

Elle ouvrit sa cage aux deux rats qu'elle avait piégé ce matin au château...Ils n'en menaient pas large les bougres.

Les chats quant à eux, se marraient bien et se délectaient déjà d'une came toute fraîche.

Puis se retournant vers Anne elle lui fit fataliste.

- Ben tu vois, les problèmes d'insécurité sont résolus avec ma méthode. Faut apprivoiser les chats et les dresser. Plus d'interpellations, plus de procès, fini tout ça. Paisibles San Claudiens, dormez tranquilles, les chats miliciens vont patrouiller en ville. Vous les reconnaîtrez facilement : ils auront une boîte de ratigou dans la gueule et l'autre dans le fondement

Contente de son petit effet, elle regarda paisiblement les matous lentement s'étirer avant de s'apprêter à savourer un repas tout préparé.
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--Ptitclaude

Ptitclaude vit partir Lupin il ne put rien répondre car Lupin était parti vite, il regarda son nouvel ami qui s'éloignait suivant Blanca sa mère !!!
Il rentra a la maison d'un air triste et se réfugia dans sa chambre !!!

Lupin_darc

Claude n'eut pas le temps de répondre qu'une voix ô combien familière retentit dans le voisinage.

Lupin? Tu es là?

Bouse de vache! V'là ma mère!

Il n'eut pas le temps de sortir de l'eau qu'elle arrivait déjà près d'eux.

Lupinouuu! Mais qu'est-ce que tu fais?
Heu ben... on pêchait une truite mais t'es arrivée avant qu'on ait le temps de...
Vous allez attraper froid, par ce temps, quelle idée de vous mouiller de la sorte?

Pfffff, je vous jure, les mamans! Sont toujours inquiètes pour tout!
Lupin sortit de l'eau et remit des chausses.

On f'sait rien d'mal.... rhooo.

Lupin se tourna vers son camarade et tout rouge lui dit:

Bon ben à bientôt Claude. Je dois accompagner mes parents en Savoie, pis ma vieille tata elle peut pas s'passer d'moi tu comprends? Alors faut que j'aille avec eux.
Mais après je reviendrai jouer avec toi, si tu veux bien. Tu veux bien dis?

Il lui serra donc la main et s'éloigna en suivant sa mère.
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--_blanca

Lupiiiin! Lupiiiiin!
Mais bon sang, où est-ce qu'il est encore allé se fourrer c'gamin!?

Blanca tournait en rond dans les rues de Saint Claude, cherchant son petit bonhomme.
C'est que la charriote était pleine, ils n'attendaient plus que lui pour embarquer et partir.
Soudain il lui revint à l'esprit qu'il avait demandé à aller jouer chez un ami.
Blanca ne lui en connaissait point. Mais elle le connaissait si peu son fils finalement. Il avait grandi à toute vitesse, sans qu'elle s'en rende compte, trop occupée à courir les réunions de salle en salle au château de Dole.

C'est alors qu'elle arriva en vue du chalet de Tristan et Anne. Et soudain, lui revint en mémoire son fils qui demandait pour aller jouer chez son nouvel ami, Claude Masselet.
Blanca réalisa en plus qu'elle n'était pas encore allée voir leur nouvelle habitation.

Lupin? Tu es là?

Il lui sembla entendre des voix venant du jardin. Les suivant elle arriva près de la rivière et y trouva les deux petits garçons les pieds dans l'eau.

Lupinouuu! Mais qu'est-ce que tu fais? Vous allez attraper froid, par ce temps, quelle idée de vous mouiller de la sorte?

Elle attendit que les deux mioches sortent de la rivière, tous penauds.

Bon mon Lulu. Il est temps de dire au revoir à ton ami. On a un peu de route qui nous attend. Mais vous vous reverrez très vite.

Lupin_darc

Il le regarde entrer dans l'eau et grimace. C'est qu'il est bien le fils de son père et, à ce titre, pas franchement copain avec tout ce qui ressemble à de l'eau ou un savon.

Mais soudain il se dit que si y a des têtards dans la rivière c'est qu'ils vivent dedans. Et si ils vivent dedans, c'est qu'ils font leur besoins dedans aussi. Du coup l'eau n'est pas si propre que ça et il peut y mettre les pieds sans avoir peur d'en ressortir propre et d'attraper ensuite une tonne de maladies. Car comme le dit toujours son père, la crasse ça fait comme une barrière pour les maladies.

Et son père, il a étudié médecine donc voilà quoi...

Lupin n'est pas très attentif à ce que lui dit son nouvel ami, tout occupé par ses pensées sur la propreté.

Hein? Quoi? Ah! Non j'ai pas de grand frère.
Par contre, j'ai une grande soeur que papa a élevée avant de connaître maman mais c'est pas sa vraie fille... pis j'l'ai jamais vue.

Il le sait parce qu'il a entendu ses parents en parler une fois quand ils croyaient qu'il ne pouvait pas les entendre.

Elle habite à SC mais elle sort jamais de chez elle et pis je crois qu'elle est très religieuse parce qu'elle va souvent chez les nonnes.

Puis il ajoute, en bombant le torse fièrement:

Mais le jour où papa sera mort, c'est moi qui hériterai de son titre de Saigneur des Rousses!
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--Ptitclaude

ptit claude un sourire aux lèvres fit sauter ses sabots et entra dans l'eau, un peu fraiche a cette saison mais tant pis il adorait l'eau

- Tiens regarde elle vole pas pfffffffffffff, tu viens dans l'eau pour les têtards toi t'aimes pas les filles,moi c'est les grands frères ils sont barbants ils savent tout, t' en as un ?

Lupin_darc

Une copine! Beurk... moi j'aime pas les filles. Elles pleurent tout le temps et pis elles sont nulles.

Des têtards! Super on va pouvoir s'amuser à les attraper hin hin hin...

Lupin suivit donc Claude jusqu'à la rivière et s'assit sur un tronc d'arbre, bien décidé à voir cette mouche à une aile.

Fais voir! Waoouh! Moi une fois j'ai attrapé 3 mouches d'un seul coup!

Et de se marrer. Il exagère juste un poil mais si il veut faire bonne impression vaut mieux qu'il ait l'air à la hauteur.

Bon vas-y laisse la partir. On va voir si elle arrive à voler!
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Tristan_masselet

Lupin_darc

--Ptitclaude

Ptitclaude était occupé a torturer une mouche après lui avoir arraché une aile il regardait si elle pouvait voler, il était dans la réserve aux fruits, pas dans la cuisine car soit sa mère soit papounet lui serait tomber dessus et il aurait eu droit a une punitiation.

Il sursauta en entendant

-Claude !!!! Entends-tu ? Ya quelqu'un pour toi !

Il mit la mouche dans sa poche et vint voir son père

- Oui papounet tu as besoin de moi,?

Puis voyant un garçon de son age devant la porte il lui demanda

- Tu me cherches ??pourquoi faire ?

Lupin_darc

Lupin regarda le petit garçon en face de lui. C'était pas la première fois qu'il en voyait un, mais il était tellement habitué à vivre avec des grandes personnes tout le temps que... ben ça lui faisait bizarre d'en voir un qui faisait sa taille.

'lut, moi c'est Lulu. Fin Lupin... T'veux jouer avec moi?
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--Ptitclaude

Ptitclaude sourit enfin un garçon de son age

-Bjour oh que oui jveux bien jouer avec toi, j'ai un grand frère mais il veut pas rester avec moi il dit que jsuis trop petit, et puis il a une ........... heuuuuuuu copine

On va derrière le chalet il y a une rivière avec des têtards on va les prendre
Papounet tu dis a môman que jsuis avec Lupin

Puis a l'oreille de Lupin

- J'ai une mouche bien serrée dans ma poche il lui manque une aile on va voir si elle vole encore

Et les voila partis tous les deux direction la rivière

Lupin_darc

--Gailen_d_ormerchac

Quelques jours plus tard

Anne_cyrella

--Gailen_d_omerach

Anne_cyrella

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Anne_cyrella

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Tristan_masselet

Lupin_darc

Tristan_masselet

Starkel

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--Verminekiller

Tristan_masselet

Tristan aperçut un certain émoi chez Clarrissia . Comme il ne voulait pas que ce fût mal interprété , il reprit :

Voyez vous Clari , chaque chose est un symbole . Je ne vous offre pas des fleurs en signe de courtoisie , ni en signe de cadeau même . J'aime assez symboliser les gens , les actes .. c'est un raccourci rapide et un peu facile qui permet aux cerveaux un peu mous comme le mien de comprendre plus vite par une image , ce qu'un discours ennuierait . il fût un temps où j'avais affublé chaque san claudien d'un animal .. Aujourd"hui , peut être parce que je suis d'humeur bucolique , ce sont les fleurs ...

N'ayez crainte , demain cela pourra être des instruments de chirurgien :
Anne sera ma flamme* !
Où pire , des instruments de cuisine ... Anne y sera alors ma cuillère , car on aime y poser les lèvres pour y goûter les plats délicats...

Et Tristan prit sa femme par le cou , en l'embrassant doucement .

* Flamme :instrument servant à faire des saignées . J'en cherche si quelqu'un en a une , me contacter !

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Anne_cyrella

Anne se laissa embrasser puis souriante regardant Clarri et lui

- Moi j'ai faim, veux tu manger avec nous Clarri, se sera un menu tout simple mais vous aurez le temps de philosopher tous les deux

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Anne_cyrella

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Clarrissia

Et soudain un inconnu vous offre des fleurs...heuuu non Tristan lui offre une fleur.

- Quelle agréable surprise... Sans aucune raison apparente ? Juste pour ma bonne humeur ? Rhoooooo ou alors j'ai perdu des kilos non ? Hi hi hi, ou encore parce-que je suis fraîche comme ce perce-neige sans doute...pas autant qu'Anne moui là j'en suis loin mais bon , nul n'est prophète en son pays hein hi hi hi...

Alors pourquoi lui offrait-on des fleurs ? C'était bien la première fois qu'elle en recevait...et de la part d'un homme en plus...nouveau sentiment, nouvelle émotion. Un cadeau pour elle, la première fois qu'elle recevait quelque chose de quelqu'un, à part l'amour d'Alou...
Clarri tenta de réfléchir au pourquoi de la chose.

La quintessence de la courtoisie...moui elle ne voyait que ça Clarri, ben elle en avait de la chance Anne d'avoir un mâle comme lui, de voir débouler un homme charmant, je dis bien un "homme" , coupe de cheveux bolesque, sourire étincelant vingt-quatre heures d'haleine fraîche au goût nordique avec la banquise et les pingouins (oups). Rasé de près, la mèche au vent et la tendresse dans les yeux comme un gentil mari qui attend un regard de sa douce lui faisant comprendre qu'elle aimerait bien qu'il lui joue à l'ouest de Saint-Claude ou bien l'embroque du p'tit bougnat...

Alors Clarri elle rougit, elle porte les mains à ses joues en se disant : " Ah ce vin blanc ma chère Anne, il me donne des vapeurs..." et elle ne sait quoi dire.

Pourquoi devenait-elle pitoyable la mésange ?
C'est à cause du bouquet !

Et soudain Tristan lui offre des fleurs....

Parce qu'il est courtois...ou parce qu'il est bourré ?

- Délicieux ton vin blanc Anne...et merci d'être ce que vous êtes tous...
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Tristan_masselet

Clariiiii !!!!
tiens , voici une fleur qui te ressemble :

Dans un monde de glace , tu arrives a faire fleurir la joie et la bonne humeur !

Bien ton concours ! J'ai été y jouer !

Bon , je vais aller à la cave chercher une autre bouteille , le blanc de anne , ça doit être une de ces bouteilles que m'avait donné Ober . Et je crois que la vieille faisait sa mixture avec la pisse de son chat ! Quant à Zézette on va pas la faire boire sinon elle ça va la faire pleurer Zézette !!

Anne_cyrella

Anne allait dire au revoir a Starkel quand Clarri arriva avec son ânesse, elle dépila un long parchemin et là Anne ne put s'empêcher de rire aux éclats !!!

- Bravo ma belle tu as bien gagné ton verre de blanc, pour Zezette je pense que mon cher époux se fera un plaisir d'aller tirer un seau au puit

Anne prit un verre et versa un peu de vin blanc

En as tu assez ?? Ton idée est géniale !!! merci

Anne l'embrassa sur les joues de bon cœur
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Anne_cyrella

Anne regarda son époux recracher le vin ...

- Mon cher c'est du vin blanc ou alors je me suis trompée avec le vinaigre

Oui nous t'aiderons sans problème tu sais
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Starkel

Starkel sentit sa tête tourner, il n'était pas sure si c'était le vin ou ce qu'il venait d'entendre.... un sourire illumina son visage et il dit :

-Je ne sais que dire... mais si vous êtes d'accord et si je suis élu, je vous attend dans 8 jours au conseil !!!!

Il reposa son verre et regardant ce vin qui était tout sauf du vinaigre, il reprit :

-Ma taverne vous est ouverte et je serai heureux de vous y recevoir et de vous y inviter, même si la taverne Municipale risque d'être privilégiée dans les prochaines semaines...

Il regarda à nouveau son verre et se dit que décidément ça n'était pas du vinaigre....
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Clarrissia

Clarri avait laissé sa tendre Alou repue à la grange. Elle n'avait pas eu le courage et le coeur de la réveiller, tant leur dernière nuit passée fut troublée par les froufroutements de paille de bonne compagnie. Une caresse franche et massive, puis la jeune fille emmena Zézette se détendre pour goutter une autre qualité d'herbe ; une qui poussait toute fraîche sur les hauteurs de Saint-Claude, vers le chalet d'Anne et Tristan.

Arrivée près du doux chalet de bois de ses amis, elle aperçut Starkel en grande discussion...politique ? Ouais, vous pouvez en être certains, avec Tristan, Anne leur servant une infâme piquette blanchâtre ressemblant à un incertain vin blanc.

Elle lâcha la longe de la Zézette qui s'empressa d'aller mâchouiller quelques feuilles tendres du gros châtaignier de ses amis.

Arrivant à hauteur de leur fenêtre, elle leur sourit largement, puis coquine leur dit :

- Alors mes incorrigibles bagarreurs du savoir vivre, encore en train de refaire le monde ? Hi hi hi, bien le bonjour mes amis...

Elle s'avança pour embrasser Anne et ébouriffa les tignasses de Starkel et Tristan, puis sortit de sa besace une esquisse tracée au fusain.

- R'gardez, dites, hi hi hi, j'me suis amusée à dessiner l'ambiance de notre village...hi hi hi, vous croyez que ça plairait si on placardait cela ?

Et de sortir de sa besace un grand vélin...

- ça c'est la Mairie hi hi,

et ça...

L'opposition !...

Clarri partit à rire comme jamais, oh bah ! Une petite plaisanterie ne faisait jamais de mal hein...

- Ben j'boirais ben un 'tit coup de blanc moi hein !!! Et pour ma Zézette un seau d'eau ferait bien l'affaire.

Elle s'assit sur la margelle de la fenêtre, mâchouillant un brin d'herbe, les regardant tous affectueusement.
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Anne_cyrella

Anne avait écouté les deux hommes discuter du CM, elle ne voulait plus rien dire a ce sujet !!!

Elle prit les hommes par le bras

- Oui T a raison allons boire un coup , cela nous fera le plus grand bien !!!
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Starkel

Starkel se dit qu'il avait évité le fumier de peu, mais l'ancien Maire étant assez intelligent pour comprendre la démarche il essaya une autre approche :

-Merci pour le verre , ça ne fera pas de mal !!!

Il rentra dans la chaumière et trinqua avec Anne et Tristan et repris

-En fait je me propose de me présenter mais je veux avoir l'aval des habitants et surtout des anciens Maires, je suis novice et ai besoin d'aide, que ce soit des gens en place ou des gens ayant des idées, seriez vous prêt Anne et vous à réintégrer le conseil si je suis élu ?

Il regarda son verre et se dit "ça passe ou ça casse !!!"
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Tristan_masselet

tristan s'étouffa , hoqueta , éternua , rougit ,blémit , verdit avant de reposer brutalement son verre sur la table .

C'est quoi ce vin ?

Puis souriant à starkel :

Bien sûr qu'on t'aidera . Nous sommes tous passés par là . C'est dur , tu verras , mais quand il y a du monde qui t'aide , c'est super !
Anne et moi avions proposé de faire les MA pour aider la mairie , quitte à y avancer nos propres écus . Je dis bien avancer , hein , on n'est pas si riches pour faire des dons énormes ! Mais si ça peut aider , on repropose aux municipalités suivantes sans souci .

Quant à l'aide sur la gestion , je crois que nous sommes assez nombreux pour te dire comment t'en dépatouiller . Donc ma répônse est oui . Tu en doutais ?

Tristan_masselet

Tristan redevint tout à coup très sérieux .
Oui starkel , j'ai toujours été très actif , engagé et dévoué au CM de St Claude . Mais vous devez comprendre que quand je propose ou je discute au CM , ce n'est pas pour m'entendre traiter avec mépris , de "râleur" ou de "mouton" .

je me suis opposé aux idées de madeleine , surtout à cette ambiance agressive et suspicieuse qu'elle a mis sur Saint claude . On m'a dit que j'avais politiquement tort parce que j'étais numériquement minoritaire . Je vois que "ses grands projets" sont tous revenus en arrière . J'avais donc "raison" minoritairement !

Donc revenir au CM , pourquoi pas . Etre maire , non en tout cas pas dans les mois à venir , car je pense que les comptes de la mairie seront très surprenants . Comme elle refuse absolument de les publier ici , et qu'en CM ils sont tronqués , je pense que ce sera grand ! Comme en plus , rien qu'ne disant ça je m'expose aux fourches patibulaires , vous imaginez bien que je n'ai qu'une envie , rejoindre la secte tamago .

j'ai oui dire que Madeleine partait à Dole ou ailleurs . C'est très courageux pour son successeur , n'est-ce pas ? Quant aux élections , j'ai vu !!. Après tout , comme la liste comtale est incomplète , il a bien le temps de se présenter !

Mais , il fait frais , rentrons boire cette bouteille !

Starkel

Starkel suivi Tristan dans son jardin et l'écouta entamer sa parabole, il sourit lorsque celui ci entama la description des roses de son jardin

-Et bien ! Vous avez une vision, ma foi.... comment dire ? Imagée du village.... quand à la rose poussant au fond du jardin, elle se nourrit de ce qu'elle trouve, c'est peut être ce qui la rend si forte, comme vous le disiez si bien, offrez de l'amour ou de l'amitié pour en avoir en retour....

Starkel se demanda si Tristan et Anne étaient venu au village ces jours ci ou s'ils avaient eu des nouvelles d'Andora au sujet du conseil...

-En parlant de retour, pouvons nous compter sur vous au conseil prochainement ? de nouvelles élections vont avoir lieu et la seule personne se présentant pour l'instant est tête de liste aux élections comtales...

Starkel se dit tout à coup qu'il risquait bien de finir dans le tas de compost les 4 fers en l'air pour venir balancer ça comme une perruque au milieu du brouet..
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Anne_cyrella

Anne sourit Starkel

- Mais entrez, vous allez voir T. vous suivre !!!

Elle sortit des verres puis une bouteille de vin blanc, une autre de génépi

- Vous préférez quoi le blanc ou le génépi

Elle attendait lorgnant sur la bouteille de blanc avec gourmandise, s'était son péché mignon
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Tristan_masselet

Bonjour Starkel !

Tristan était heureux de voir des gens sortir un peu de chez eux . Entre une maire cloitrée dans sa mairie , prisonnière de ses propres certitudes, et des villageois baillonnés par le pouvoir central qui leur imposait "ce qui était bon pour eux " ...

Comment vas tu mon ami ? Je vais te présenter mon jardin !

Tristan prit Anne par la main , et les entraina , elle et Starkel vers le jardin

Et je vais vous raconter une histoire qui vient d'orient :

Un jour dans une île , vivait un très vieux chevalier . Il n'avait jamais pu être battu au combat, et on racontait qu'il était très fort , et tuait tous ceux qui le défiaient .
Un jeune chevalier , pensant que le vieil homme était trop vieux et affaibli , se décida à aller l'attaquer . mais quand il se présenta , et lança son gant en signe de défi , le vieil homme lui renvoya une des plus belles roses de son jardin , sans vouloir le rencontrer .

Le jeune homme très courroucé , prit cela pour de la peur . Comme il s'en plaignait auprès d'un moine , connu pour sa sagesse , celui ci lui répondit :
"Le vieux chevalier n'a pas perdu de sa force , crois moi , mais en vieillissant il a gagné en amour des autres" .
En refusant ton défi , il t'a sûrement sauvé la vie ... et la rose qu'il t'offre est signe d'amitié !

Mais viens donc l'ami , regarde mes fleurs :

Cette rose pourpre se nomme "Anne mon âme" , elle n'est pas la plus belle , encore que , mais elle est restée sauvage , avec , toutefois , un parfum qui est des plus enivrants , ne trouves tu pas ? Sa beauté est intérieure et son caractère un peu sauvage lui donne toute sa force .

Cette rose blanche se nomme Blanca , elle a la particularité de fournir les bois d'arc . Solide , doux et parfois piquants ... comme toute les roses ...

Et celle ci au teint d'opale , se nomme Clari , car elle est claire et limpide .

Et celle ci , que j'ai nommé Adora , regarde comme elle fait de beaux rameaux !

Je t'en présenterai d'autres , tu verras ... Ne regarde pas ce rosier qui pousse sur le tas de compost . Il est plein d'épines et le coeur de ses roses est très sombre . je pensais pouvoir en faire quelque chose , mais visblement , à part étouffer la végétation qui l'entoure , je ne peux rien en faire . Comment elle s'appelle ? Je l'avais nommée Mad , comme le nom des fous anglois ! Finalement ce nom lui va bien

Starkel

Starkel craignait d'être arrivé a un moment inopportun, mais l’accueil chaleureux d'Anne lui fit comprendre que ces moments semblaient être le quotidien de ce couple uni....

-Merci pour votre invitation, je suis content de voir des visages connus, l'isolement de ma ferme et mon moulin m'ont trop longtemps coupé du monde...

Il regarda la chaumière et se dit que la vie devait sembler plus paisible à deux...
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Anne_cyrella

Anne se retrouva entre les bras de son amour, il était essoufflé comme une personne qui aurait couru longtemps, elle se serra contre lui, colla ses lèvres sur les siennes pour un long baiser

- Mon amour adoré je t'aime, mes plus belles fleurs sont les baisers que tu me donnes !!!mais oui vas au jardin si cela te fais plaisir, nous mangerons dès que les autres seront là

Elle sortit des bras qui l'enserraient à regret, le poussa dehors si il restait près d'elle, Anne savait comment cela finirait !!!!!!!!!

A peine son mari dans le jardin elle entendit une personne parlait a T., sur le pas de la porte elle vit Starkel

- Bonjour Starkel contente de vous voir, vous voulez entrer pour boire un bon verre de vin blanc ?
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Starkel

Starkel décida de se promener un peu dans le village, maintenant que son moulin était à l'arrêt il avait plus de temps pour s’intéresser a ses concitoyens et à la vie du village, c'est alors qu'il aperçu un visage familier au milieu des fleurs de son jardin:

-Bonjour Tristan, comment allez vous ?

Il réalisa que cela faisait longtemps qu'il ne les avait pas vu Anne et lui, et que bien que des divergences étaient apparus au conseil, leur enthousiasme à s'enflammer pour défendre leur idées lui manquait...
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Starkel, Bléiste, Forgeron

Tristan_masselet

Tristan marchait .... quand il avait besoin de penser il marchait !

Il n'avait pas reconnu St Claude depuis son retour . La ville était murée dans un silence de mauvais augure . On lui avait dit qu'il était menacé , mais cela lui importait peu , seule anne était une raison de vivre , de la suivre , de continuer avec elle . En bientôt un an , il ne se souvenait pas ne pas avoir pris plaisir un seul jour à rester près d' elle .

Mais jamais plus il ne prendrait plus un poste au service de la ville . Il était dégoûté . Il décida donc :

Poursuivre le chemin avec Anne , jusqu'à leurs vieux jours . Peut être voir d'autres pays , voir des gens plus riants s'il y en avait encore . Seule anne compte désormais pour moi . On ne me verra plus en agora , ni en municipalité . Ce sont des lieux où se déchainent les pulsions du pouvoir , et entre certaines mains , elles deviennent délétères .

Il se dit qu'il fallait qu'il rentre vite , sa ballade n'avait que trop duré . Son chien , lui même avait fait demi tour , il savait que la maison était riche en gamelles ....

Tristan déboula , essoufflé , ruisselant ...Il se jetta dans les bras de sa femme , et lui dit :

Je vais m'occuper de mon jardin , je n'ai que trop trainé à y faire pousser les plus belles fleurs pour te les offrir .
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Tristan_masselet

se nourrir auprès des lait-vres de sa belle .... y puiser la source de sa force , la force de son désir , le désir de .. rien : se laisser apaiser par ces moments tendres ...
Tournée générale hurla t il en souriant aux hôtes surpris ... Et que l'on trinque aux atours de ma femme !!!

Anne_cyrella

Anne sortie des bras qui l'a serré avec regret, puis se dirigea vers le placard, prit deux bol, les remplit de lait afin de les donner :

-Voila pour vous deux, Mon amour tu m'as manqué, tu vois nous papotions avec Fuastin des bien fait de l'amour, puis Clarri est arrivée, et enfin toi!!!

Elle se blottit dans les bras de son mari lui laissant quand même une main pour pendre son bol
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Anne_cyrella

Ils étaient de retour, un bref voyage jusqu'à Pontarlier, le retour s'était effectué avec Freddy, alors depuis dimanche Anne rangeait, frottait, astiquait, les hommes avaient fuit la maison sans demander leur reste, même les chats avaient pris la poudre d'escampette !!!!!

Anne commençait a voir la fin aussi s'était elle assise sur la terrasse au soleil !!!
Elle pensait a beaucoup de choses !!!

Beaucoup plus tard

Elle se réveilla , regarda autour d'elle, elle avait dormit d'un sommeil peuplé de cauchemar, elle eut de la peine a savoir ou elle était , puis un museau se frotta contre sa jambe

- Truffe que fais tu là tout seul, ton maitre t'as laissé partir ?oui je vais me lever il est l'heure tu sais

Anne entra dans la maison pour faire le repas, un poulet tué du matin avec des tomates du jardin ferait l'affaire, une compote avec les pommes du jardin se sera le repas du soir !!!!
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Anne_cyrella

Anne éclata de rire en écoutant marmonner Clarris, elle prit un bol lui servit le lait

- Je t'explique pour Faustin, il est a peine plus âgé que moi de 3 ans, mais il m'a accompagné depuis que je suis a St Claude, alors oui si tu veux l'air de ma ville es bon pour la jeunesse !!!

A peine avait elle fini sa phrase que deux bras se refermèrent sur elle et une voix qu'elle adorait lui demandait un peu de lait, Anne ne put rien dire car ses lèvres prirent celles de son amour
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Tristan_masselet

Tristan revenait de ce monastère , tenu par les moines tamago , qui faisaient voeu de silence , donc pas très amusant ...

En rentrant il avait été faire un tour dans les tavernes de Saint Claude , il trouvait que ça avait changé .. mais ça change toujours , c'ets l'âge qui avance se dit il .

Il fut heureux de trouver sa femme en bonne compagnie ,n dans le chalet , plus modeste , mais plus chaleureux que le vieux manoir , qui tombait en ruines , et qui avait ce côté froid et désuet , propre à toutes les choses liées à "la particule" .

Il posa sa veste , sur un coffre et salua toute la compagnie , sans cérémonie . Puis il s'approcha de sa femme , et tout en l'enserrant tendrement :
Moi aussi , un peu de lait me ferait le plus grand bien !
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Clarrissia

Clarrissia ne se le fit pas dire deux fois, une fois la porte ouverte elle entre, s'incline au passage devant Anne, légère flexion de la jambe droite comme on lui avait appris et salua l'homme assis en train de boire son bol de lait.

- Un bol de lait fera très bien l'affaire Anne, je vous remercie.

Puis quand elle le présenta comme un vieil ami, la jeune fille se tint le menton et laissant son regard aller de l'un à l'autre murmura.

- Un vieil ami ?! Un grand frère ?! Mais Anne, il est très très jeune...l'air de Sain-Claude sans doute. Ben je crois que je vais y faire une longue cure moi.

Revenue de sa surprise, elle regarda de ses yeux clairs l'intérieur du petit chalet. Ah ils faisaient bien les choses à Saint-Claude, tout en rondins, mon Dieu comme ils savaient faire ! Il y faisait bon vivre, tout respirait le calme, le désordre organisé ; comme elle aimait, pas bien rangé mais très propre, la vie quoi.

Elle s'assit entre ses hôtes et écouta Anne qui narrait le résumé de leur conversation...l'amour...l'amour, ah vaste question.
Puis quand elle lui demanda comment se passait son nouvel emploi à la taverne elle répondit en souriant.

- Cela se passe très bien, Dame Ober, de par son expérience et de sa grande connaissance de la région, a su me faire accepter dans ce village. Même s'il y eut quelques petits moments d'incertitude, je crois que le plus difficile est passé désormais.
Alors comme cela, Faustin...c'est bien ça Faustin est amoureux...une bien belle maladie ma foi, mais ça ne fait pas mal parfois ? Je me demande...c'est quand même un sentiment étrange l'amour non ? Dites-moi, je suis avide d'apprendre...car voyez-vous, je me demande si je ne suis pas en train de tomber amoureuse moi aussi.

Tout en rosissant, elle plongea son museau dans son bol de lait chaud.
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Anne_cyrella

Anne philosophait avec Fautin sur l'amour !!!!!
Il devisait sur les joies de l'amour quand une voix les surprit

- Bonjour bonjour ! Une tasse de thé à offrir à une pauvre jeune fille ?

Anne se tourna vers la fenêtre et vit Clarri qui riait.

- Bien sur entre, pour le thé tu devras attendre, il est dans les bagages, par contre un bol de lait c'est une possibilité

Anne ouvrit la porte et présenta Faustin a Clarri .

- Je te présente Faustin, un vieil ami, il était celui de mon parrain, quand celui-ci est mort, il a prit sa place en veillant sur moi, je le connais depuis mon arrivée dans cette ville.
Il est pour moi un grand frère !!!
Nous parlions de l'amour, vaste question …….
Faustin est tombé amoureux de la jeune fille qui s'occupe des enfants, il doit rencontrer les parents ce matin, il est nerveux, mais je le comprends !!!
Et toi que deviens-tu ? Pas trop de problème a la taverne.

Disant cela Anne prit un bol et versa du lait qu’elle tendit a Clarri
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Clarrissia

Clarri avait ouï dire qu'Anne et Tristan étaient revenus de la Provence et s'étaient installés eux et toute leur petite famille à l'orée d'un bois à l'écart du village dans un chalet dominant la cité. Probablement très occupés dans leur emménagement elle ne les avaient pas encore rencontré en taverne.
Ce matin là pourtant, Clarri s'était réveillée de bonne heure. Les vendanges commençaient et avant d'entamer une dure journée, était allée faire un peu de ménage en la taverne d'Ober où Clarri y était employée en qualité de serveuse.

La journée avait fort bien commencé. En entrant elle trouva sa petite douceur endormie sur une table. Elle s'était assise près d'elle et avait enfoui son visage dans son cou et s'était endormie tout contre elle...jusqu'à ce que fasse irruption une Dame qui la réveilla en sursaut et qui lui demandait ce qu'elle foutait à sa place.

La journée fort bien commencée, ne continua pas sur les mêmes principes. Bien que conviviale et gaie de nature, Clarri fut décontenancée par la façon désagréable dont elle s'adressait à Clarri. L'adolescente d'abord surprise, se reprit très vite. Elle n'était pas la fille d'...pour rien.

Clarrissia n'a jamais très bien compris pourquoi les gens pouvaient être méchants gratuitement ; pour être méchants à la rigueur fallait des causes, des circonstances, mais gratuitement ? Hein ? Vous pouvez me dire ? C'est fou ce qu'on peut trouver comme personnes impossibles en cours d'existence, au premier regard on les situes obscurément dangereux, ingentils de naissance et jaloux à l'extrême. La Dame qui fit irruption dans la taverne ne dérogeait pas à la règle, méfiante, c'est ça qui impressionna le plus Clarri, quand on ne connaît pas on détruit, car l'ignorance est un mal pernicieux. Elle était aux aguets comme un lapin de garenne dans son terrier, bizarre cette façon de s'affirmer et ce besoin de montrer qui l'on est.
De trouver ce genre de personnes en face d'elle, plonge Clarri dans une solitude extrême, et comme elle avait expliqué à Miss Tresses lors de cette fantastique journée au moulin, Rester joyeuse pour moi mais aussi pour Ober et ses clients, pour toi, pour mes amis et les tiens, et que si un jour on me manquerait de respect, si un jour on me faisait du mal, ben je rendrais mes torchons et foutrais le camp... Bah, on en était pas encore là, elle avait fait une promesse à Ober et tenait plus que tout à sa petite fauvette.
Mais bon, la journée brassait le chaud et le froid et puis ça l'épuisait les gens qui s'écoutaient penser et qui oubliaient de se regarder vraiment comme ils étaient réellement. Ils se gaspillent à vouloir se définir, mais ce sont leurs oignons hein, les autres tu sais lecteur, à force d'à force, merci beaucoup, je t'en fais cadeau.

Elle en avait sa claque, fatiguée de trop penser déjà, emmerde de façon générale, anéantissante vie, elle semait sa combattivité un peu de façon désordonnée, pas encore assez d'expérience, mais surtout toujours respectueuse, ça ! Elle ne serait jamais grossière, quoiqu'il arrive...

Tout en repassant la scène du matin dans sa petite tête d'adolescente, elle arriva aux abord du chalet d'Anne et de Tristan, du bruit dans la demeure de bon matin.
Une fenêtre ouverte, et Clarri passa sa petite frimousse à l'intérieur en souriant. Un jeune garçon sans doute guère plus âgée qu'elle trônait en face d'Anne.

- Bonjour bonjour ! une tasse de thé à offrir à une pauvre jeune fille ?

Et elle partit à rire en les regardant tous deux.
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--Faustin

Ce matin Faustin n'avait pas pu dormir, il était tout émoustillé de rencontrer la famille de Françoise qui vivait sur la route de Poligny, aussi il se leva sans bruit afin de ne pas là réveiller !!!
Anne était déjà dans la cuisine a boire son bol de lait;

- Anne bonjour, je suis un peu sur les nerfs, tu sais que pour moi c'est une première, je n'ai jamais trouvé la bonne personne pour partager ma vie, et voila que Françoise et celle là.
Moi qui ai toujours fuit les amours qui devenaient sérieux, je ne me reconnais pas.

- Mon ami je t'avais bien dis qu'un jour cela t'arriverais et voila l'amour on ne sait jamais quand et ou il va frapper, tiens prends un peu de lait cela te calmeras ...

Il s'assit face a elle en lui souriant de ce sourire enjôleur qui faisait craquer toutes les femmes

Anne_cyrella

Les voici de retour avec toute la tribu, ils vont faire de St Claude leur pied a terre
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Anne_cyrella

Ils étaient arrivées a St Claude depuis dimanche avec enfants, domestiques et animaux, personne avait eu du mal à retrouver ses marques !!!! Anne avait retrouvé avec plaisir son chalet au milieu des pins, cela l'a changé du mas de Marseille.
Ici les champs n'étaient pas grillés par le soleil !!! Le petit ruiseau coulait tranquillou le long du chalet.
Tous les matins elle faisait le tour de la petite propriété regardant le champ de maïs semé par son amour .
Les enfants jouaient , Françoise et Faustin se baladaient mains dans la main comme deux amoureux seuls au monde, quand aux chevaux et la mule les prairies vertes leur convenaient !!!!!!

Anne elle avait la ferme intention de redistribuer les pièces du chalet, Claude ayant besoin de sa chambre, Faustin et Françoise aussi, alors depuis leur arrivée la jeune femme n'avait pas vu le temps passé ....
En plus son époux avait besoin de repos et il était chez les moines dans la montagne.

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Anne_cyrella

S'étant un peu calmée Anne revint dans le chalet, elle trouva son époux un parchemin a la main il semblait l'étudier avec Stark ....

- Encore un ils se sont donnés rendez vous chez nous ces volatiles ?
Ce matin un de Coccy est arrivée aussi mais lui est reparti, elles vont retrouver Ober et Steph demain a Cosne, et je lui ai répondu de faire attention car elles se sont fait agressées mais pas de bobo !!!!

Anne s'assit puis tendit son verre a son ami

- Vas y j'en ai besoin ....un peu me fera le plus grand bien !!!
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Anne_cyrella

Quelques jours plus tard

Ils étaient rentrés depuis plusieurs jours de leur voyage pour la mairie, Anne avait eu le temps de tout ranger.
Elle se préparait a a aller chez les nonnes afin de se reposer un peu, elle était moins en forme depuis son retour, une grande fatigue l'a gagné au cours de la journée, elle se sentait moins active....

Elle demanderait a son amour de passer a la maison des filles pour arroser ce qu'elle avait semé..
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Tristan_masselet

Tristan vit sa femme pensive :

Je m'occuperai des graines , chère Anne , ne t'en fais pas ...
Et arroser ... et bien mes passages en taverne permettront un arrosage régulier !

Tristan souriait , mais au fond de lui , la fatigue le minait aussi . Il n'avait plus vingt ans !

Anne_cyrella

Anne écouta son mari :

Je m'occuperai des graines , chère Anne , ne t'en fais pas ...
Et arroser ... et bien mes passages en taverne permettront un arrosage régulier !

- Mais ne les fait pas mourir si non ta sœur ne sera pas contente crois moi.

Elle s'approcha de lui se mettant sur la pointe des pieds elle se pendit a son cou et l'embrassa avec amour et passion
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Libertyy

libertyy arriva, a son habitude, sans prévenir, elle avait ouïe dire que
Tristan et Anne habitaient dans le coin.
Aussi ne sachant ou ils demeuraient, sourire sur son visage, Liberyy s'amusait à frapper a toutes les portes.........

TOC TOC ..........pas ici zut

au suivant

elle regarda curieusement le frappe porte et hésita un cour instant avant de frapper fort, se demandant si T était si.........

Tristan_masselet

Hello Libertyy !
s'exclama Tristan , en la voyant arriver .

Tu as vu notre heurtoir ? Il est beau hein ! Il représente une allégorie du Thoros , avant qu'il ne soit devenu un gros boeuf ! Il paraît qu'il avait les boules ... Un souvenir de nos gardes sur les remparts ...

Entre et viens boire un verre ... une tisane ? ou on attaque directement à la prune titrée à 60° ?

Libertyy

LIbertyy sourit, enfin elle avait trouver la demeure.
elle était heureuse d'avoir retrouvé une ancienne connaissance......

je ne fais que passer, je ne voulais que vous saluer Anne et toi.
Je ne vais pas vous déranger.......je bois rien, mais merci quand même

Tristan_masselet

Tu bois rien ? Tu es malade ?

Jamais il n'aurait pu penser que Libertyy puisse ne rien boire ...
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Libertyy

non non je vais très bien
mais je dois garder mon esprit lucide

sourit en coin
la LIbertyy de Marseille était morte comme le village

Anne_cyrella

Anne arriva du fond du chalet et sauta au cou de son amie

- Libbbbbbbbbb que je suis contente de te voir....

Puis regardant son mari elle lui sourit

- Elle ne veut peut être que de l'eau
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Libertyy

libertyy fut heureuse de l’accueil chaleureux de ses amis
elle avait eu peur, après si longtemps, d'être la mal venue, entre ses bêtises et ses idées de rébellion

coucou Annnnnnnnne je suis heureuse de te revoir

la libouilla gravement, Dieu que cela lui avait manqué

oui un verre d'eau suffira , je reprends la route ce soir..........je retourne enfin chez moi

leur sourit

Anne_cyrella

Anne lâcha Lyb pour pendre une carafe et la remplir d'eau, deux verres a la main elle revint vers son amie.

- Assieds toi je vais nous servir, car T ne boira pas cela je pense

Elle fixa son époux en riant
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Libertyy

elle s'assit et prit le verre tremblante,

merci de ton accueil Anne je n'etais pas sûre que vous vous souveniez de moi et en plus arriver comme cela s'en prévenir .........

sourit

enfin je suis ravie de vous voire j'espère que l'on se verra plus souvent, je me suis installée à côté
........

Tristan_masselet

Jettant un oeil mauvais à la carafe emplie de ce liquide inodore et sans saveur , Tristan sourit à Liberty

La bonne maire n'est plus dis tu ? Faudra que tu nous racontes tout ça , on se rend à genève assez souvent , on pourra peler une tête de moine ensemble en buvant , qui l'eau du lac , qui un de ces vins moelleux que l'on élève là bas ....

Clarrissia

Avant-propos :

Les personnages constituant ce remarquable post de ce non moins remarquable topic sont d'une vérité criante. Toutes personnes qui prétendraient se reconnaître en ces pages d'anthologie seraient purement imaginaires et fictives.

A Anne et Tristan, la queen et le king de la scène et de l'amitié. Affectueusement et mon éternel amour.

Saint-Claude en ce 22 mai.

Je m'attends à tout. Je ferais mieux de m'attendre à rien puisque rien ne se produit. Je suis seule en ce village de Saint-Claude en compagnie de moi-même.
la nuit est gigantesque. Il y a des nuits plus vastes que d'autres. Généralement en cette période de l'année et au moment ou je vous parle, le jour a déjà pointé son museau depuis belle lurette.
Je raffole des petites nuits campagnardes quand la lune "boit" comme on dit chez nous, c'est à dire lorsqu'elle paraît se diluer dans des nuages filandreux et que les arbres se dressent tout noirs et immobiles sur un fond de ciel bleuté...
Ben ce matin-là elle n'en finit pas. Il n'y a pas de confins. Elle part à l'infini. C'est une nuit sans limite, en coupole étoilée

(cloutée d'étoiles diraient mes chosesfrères du RP)

Les maisons sont toutes dans le noir, sauf la taverne municipale. La maison mère, là où se trouve le bureau du maire, la pièce principale voûtée et le dégueuloir du fond de l'auberge.
Une jeune femme est tranquillement installée sur une chaise appuyée contre la poutre. Elle s'appelle Sarani, elle est gentille, agréable et on échange quelques paroles convenues et de bienvenue ; m'apprend qu'elle vient de s'installer...souvenirs souvenirs. On échange deux chopines.

Ah c'est bien, elle boit la jeune Dame. Alors je bois. De la savoir poivrote et de me conforter dans le même état ça me mets en confiance. Les poivrots sont de braves gens. On ne boit pas pas pour oublier, on boit de se souvenir. Personne ne boit pour oublier. Ce que l'on demande à l'alcool c'est de vous faire souvenir...mais gentiment. Avec juste quelques couleurs qui passent.

Et justement les couleurs qui passent devant mes yeux, sont les volutes d'un temps pas si lointain...des couleurs qui s'appelaient Anne et Tristan.

Un salut, une promesse de se revoir et je quitte Sarani pour entamer le chemin qui me mène au chalet.
Je marche, je marche. Je compte mes pas pour me sentir moins seule. A cent-vingt-trois je décroche...à force de marcher j'arriverai à leur logis.
J'ai le coeur qui qui s'emballe tellement je suis impatiente de les voir tous les deux. je respire un grand coup, tente d'apaiser mon palpitant qui fait des vagues.

Je reste un instant flottante derrière la barrière. Les souvenirs rejaillissent. J''évoque dans mon esprit le figure enjouée de Starkel. Il est gentil ce gars-là, toujours en train de rire. Ezékiel...lui il m'avait bien cernée...l'air à ne pas y paraître. Coccy et ses impertinences, la soeur de Tristan...la pécore qui n'avait jamais sa langue dans sa poche mais plutôt du côté de la bouche de Verna, celle-ci jouant à l'offusquée mais qui se marrait des coquineries de sa douce....
Leur histoire à tous je la connais mieux que quiconque...du moins leur histoire mentale.

Et puis les autres...l'imparfait du subjonctif, les baise-pognes aux daronnes, les beuveries de la vieille Oberthur, les nuits de Starkel enfermé en taverne, les chagrins d'amour aussi...enfin...tout ce qui faisait Saint-Claude.

Et puis Anne...les mirettes soucoupes d'un noir brillant velouté et ardent qui plonge au fond de toi comme un fer de lance...elle est royale Anne. Sculptée pleine viande par un génie que j'aimerais connaître tiens, pour pouvoir lui ressembler. Le teint clair, la bouche spirituelle, les dents de dévoreuse, les cheveux rouquins relevés en chignon...et ses chemises longues lui descendant sur les cuisses, ce qui accentuait son côté sauvageon.
Anne c'était toute ma vie. Ce fut la vie de ma maman et c'est devenue la mienne...toujours là quand on avait besoin d'elle. Une fille de devoir ? Non, de tendresse. Pour elle, il n'y avait pas de différence. Que tu sois en prison ou dans un ministère, si elle t'a à la bonne, sa tendresse reste la même...ou alors c'est qu'elle t'aime pas.

C'est pas joli ce que je dis c'est sincère...tout ce qu'on dit l'est plus ou moins n'est ce pas ?

C'est curieux...il me vient comme un coup de grosse mélancolie...d'un coup je pense à Lisa...je ne sais pas pourquoi...

J'aimerais attraper Anne pleins bras, la presser éperdument contre moi...

Et puis Tristan...tout comme Anne j'ai besoin de sa présence, comme on a besoin d'une bonne place près d'un feu de cheminée l'hiver en période de disette. Il est complémentaire de Anne qui est sa femme.
J'aime sa connerie pleine de bon sens, ses mufleries sur fond de tendresse qui m'aident à exister...oui heureusement qu'il y a des gens qui nous font oublier les saloperies existentielles et le fiel des parlementaires...il parle fort Tristan, oui sans doute, mais faut savoir déchiffrer entre ses mots ce qu'il ose prononcer à toutes ces âmes damnées.

(Vieillot comme formule mais fort. Je trouve. faut la réhabiliter à tout prix. Comme la tronche à Danton, elle en vaut la peine.)

En tout cas la journée est déjà bien avancée et il n'y a personne.
Les jeunes mariés sont peut-être à l'étable...non quand même, pas pour ce que l'on pourrait penser, mais peut-être qu'ils ont une Comtoise en train de vêler.
Tout le monde vous le dira : c'est toujours à la nuictée que les apprentis boeufs viennent au monde.

Il n'y avait personne. tant pis...j'aurais eu la joie de revoir leur nid d'amour. A une prochaine fois.

je dégage une feuille de mon sac, une plume et écris quelques mots simples.

A Anne et Tristan,

En souvenir du temps où vous m'approvisionniez en mots si doux.

Clarri

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le chalet d'Anne et Tristan