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le chalet d'Anne et Tristan

Tristan_masselet
Ah ! .... la vache ! Il avait vu des Montbeliardes en chaleur , des Charolaises qui demandaient le taureau et des Limousines en oestrus , mais jamais il ne pensait que la race Helvète avait le sang si chaud . L'helvet est lent , mais l'helvete est pire que braise jettée dans l'eau : elle s'agite , pchite , fume , et met ce qu'elle approche en ébullition !

Imaginez une génisse de trois cents livres , qui se prend pour une danseuse légère , qui part sur la pointe des pieds , dévoile un sein à nourrir des quintuplés , un postérieur copie du Mont Bayard et vous lance des oeillades à faire tourner la tête à une statue de pierre .... Ah oui , le Tristan , il est pas de marbre , d'ailleurs son anatomie invite a tailler ... la pierre et à hisser haut les couleurs franc comtoises , pour apaiser l'assaut-suisse de Montbeliard ...

Il se prend des idées de boucher le Tristan , en apercevant un gigot entrelardé , un cuissot fleuri et un rôti persillé ! oui on dirait du persil aussi ... Et aussi du gras double , que dis je double , du gras triple ... Quelle bête ! La culotte qui descend jusqu'aux talons , la poitrine épaisse , le rein convexe et solide !!! ça c'est de la bête !

Quelle soupe fait on avec ces morceaux choisis ? Elle lui en donne quelques exmples , il écoute , professionnel jusqu'au bout des ongles , l'énumération des recettes genevoises ... il a dû louper quelque chose lors de son voyage !

Il voit Anne se crisper , blémir , rougir , verdir ... Il a envie de lui dire que toute recette est bonne à partager , que changement de marmitte rafraichit la soupe , qu'il faut goûter avant de dire "j'aime pas" .... quand soudain :


Citation:
Face a vous se trouve mon époux, je pense que je lui suffis pour satisfaire son appétit sexuel


En un rien de temps , anne est sur lui , il pense que la plume de l'édredon va encore rédiger des parchemins illisibles , faits de sinusoides et de taches d'encre . Il comprend soudain que cette dame ne vantait pas quelque recette de boeuf en gelée , mais venait en leur chalet avec des intentions quelques peu déplacées ... Il comprend enfin , ou feint de comprendre ?

Madame , nous sommes une famille honnête . Pas de ça chez nous !
Clarrissia
Clarri regarde partir la grosse Dame qui chaloupait des miches chassant au passage les mouches s'évertuant à se poser sur son prose.
Elle jette un regard à Coccy qui ne dit rien mais qui souffre d'imaginer que l'on peut rompre le bonheur des gens. C'est le genre de filles qu'elle aimait bien car elle ouvrait une fenêtre en grand sur la nature humaine et laissait entrevoir un spectacle pas toujours beau à voir. Son arrivée dans la famille Masselet était une bonne chose et la mésange soudain fut très fière de l'avoir comme amie.

Elle passa ses bras autour des épaules de Anne pour la rassurer et lui signifier son affection indéfectible. Elle pense que c'est triste à dire mais que l'Humain n'est qu'une bête somnolente dont l'instinct prend la parole à la première occase et qui se livre à des bassesses que notre intelligence et notre sensibilité condamnent. Plus rien n'arrête l'Homme en général, avec ce besoin de se profaner et de dépasser ses propres limites dans la destruction de l'Autre...

Elle pense à cette grosse femme qui malgré tout n'a pas dû avoir un passé heureux...puis se tourne vers son amie et lui dit.


- Tu sais Anne, faut pas t'en faire. Tu es plus intelligente que cela, quand on fait la connaissance de quelqu'un de nouveau, on ne peut pas se figurer sur quel tas d'immondices il est bâti. Au début on le trouve gentil voire comique, mais ça ne veut rien dire ça gentil. On le prend pour la bonté même, attentionné, sincère, enjôleur, expérimenté.
Regarde cette pauvre femme, à l'entendre elle aurait fait les guerres puniques en qualité de mère bordelière à elle seule...et puis si l'on retrousse ses manches et que l'on commence à gratter son fond de culotte, on découvre la misère de l'existence rien qu'à rentrer notre doigt...ou plutôt non, on trouve l'existence telle quelle, avec ses saloperies, son égoïsme, son indifférence et sa promiscuité, son tas de déceptions et des sales coups dans le dos et des parchemins froissés...ah les parchemins ! Ce sont eux les plus dégueulasses. Les missives anonymes, les messages d'amour, les faire-part et les plis de non-retour, les missives avec ou sans cachets, les désespérances et le monde tel qu'il est finalement, pas qu'il s'écroule non, tel qu'il est...

Des fois je me demande s'il ne vaudrait pas mieux laisser les pages blanches ; au moins les Hommes ne confieraient pas leurs sales pensées...


Elle sourit à son amie de toujours, puis fait signe à Tristan d'aller rejoindre sa tendre épouse...qu'elle a besoin de lui en ce moment. Encore plus en ce moment.

Prend Coccygrue par le bras et lui dit.


- Viens, laissons-les ensemble...on va leur préparer à manger...mais dis-moi toi, j'ai entendu dire que tu étais amoureuse ? De l'ancien Maire à ce qu'il paraît...dis alors raconte ; il est comment ? J'veux dire dans l'intimité...velu ? Tonique ? C'est un glorieux au paddock ? Allez raconte quoi...
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Tristan_masselet
Tristan prit son épouse par le cou .

Tu sais , Anne , tu es mon colibri , l'oiseau multicolore qui égaye mes jours . Non , pas un colibri , c'est trop léger , trop évanescent . Tu es mon rossignol qui fait chanter mes nuits , de notes variées et toujours gaies . Que les nuits sont tristes sans cette mélodie !

Regarde autour de nous : nous sommes comme un roc battu par les vents , usé par les vagues , mais rien n'en fait trembler la base . Sur ce roc , un phare : ton visage qui me guide dans les tempêtes , et ramène le bateau au port , promesse de sauvetage des hommes de mer .

Regarde cette bête qui quitte notre logis : Elle voudrait nous faire croire que c'est elle qui a sucé le Mont Blanc pour le rendre pointu ! Elle se croit bombe sexuelle alors qu'elle n'est que pétard mouillé ! Evidemment , nous autres hommes avec nos batons de pèle-rein , dès qu'on voit un saint on voudrait y porter un cierge ... mais avec le temps , on s'aperçoit que rien ne vaut sa paroisse , et que c'est là qu'on y prie le mieux ! Alors , Anne , je te prie , je t'en prie ... de toi je suis et prie !
Anne_cyrella
Le visage d'Anne se détendit au départ de la vielle femme dites Biglulu, elle regarda Clarri et Coccy qui rentraient dans le chalet.

- Oui Clarri tu as raison, j'aurai du être plus gentille avec cette personne, mais quand j'ai vu comment elle aguichait T. mon sang n'a fait qu'un tour..

Puis T. la prit par le cou et sa bonne humeur revint

- Mon ange je sais que tu m'aimes mais je deviens jalouse, oui ce n'est pas joli j'ai confiance en toi, mais pas aux femmes qui te tournent autour j'en suis désolée je t'assure mais je suis folle de toi alors quand une approche de trop près je vois rouge


Elle se laissa aller contre sa poitrine dans un geste d'abandon
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Coccygrue
Coccy regarde au loin la grognasse tourner au coin d'une sapinière, pas à proprement parler simple d'esprit non, mais en tout cas pas compliqué du bulbe, puis accompagne Clarrissia au chalet de son frère et de sa belle soeur ; se retourne instinctivement et voit son "Gros maladroit" de frère entamer une déclaration d'amour à sa douce.
Faut l'voir le mammouth ; même par un trou de serrure, les bras en tomberaient jusqu'aux chevilles.

Dans ses vêtements très bouffants du haut et très serrés du bas, il paraît surgir d'une ère ancienne encore inconnue. Il est éclaboussant, triomphal, sûr de lui. Beau peut-être, anachronique sans doute. Rare en tout cas.
Il se cambre vers Anne, une main à la hanche, une autre sur le cou de sa douce. Une jambe en avant, une autre à l'arrière ; et de sa voix flûtée la serine de tous les rapports matrimoniaux. Il est complémentaire Tristan_Masselet que voulez-vous que j'vous dise. Sa connerie pleine de bon sens et ses mufleries pleines de tendresse aident tout son entourage à exister. C'est comme ça...et Coccy apprend à l'aimer son paltoquet de frangin.

Puis Clarrissia lui pose la question qui lui brûlait les lèvres depuis longtemps :


Citation:
...mais dis-moi toi, j'ai entendu dire que tu étais amoureuse ? De l'ancien Maire à ce qu'il paraît...


Alors Coccy secoue la tête, fait craquer ses vertèbres cervicales, son regard se fait de plus en plus goulu et répond à sa façon à la demande de Clarri.

- Faut que j'te fasse un aveu. C'est mon premier pincement au coeur. J'me suis déjà étalonné des ducs, des comtes, un baron entre deux portes, même un curé qui m'a violé pendant qu'j'étais en train de ramasser les nippes de la vieille Masselet, mais un ancien maire jamais. C'ui là j'ai idée que son séjour prolongé à la Mairie, où les chiffres sont souverains, lui a crédité le pétrusquin d'un gros retard affectif.
Parole de Coccy, Starsky il m'fait un certain p'tit queque chose malgré mon tempérament foncièrement démocratique.
En amour y'a des cloisonnements. On ne calce pas un ancien maire de la même façon qu'on calce n'importe qui. Nuance. Lui j'le sens à travers mon sommeil. Il me renseigne au plus fort de mes ténèbres comme le sang qui coule dans mes veines. Bon, j'sais bien j'ai pas d'veine. Quand j'le vois il dort, et quand il est réveillé j'suis pas là.

...moi j'suis une Masselette. Et une Masselette quand elle jette son dévolu sur quelqu'un c'est pour toujours, pas comme ces pétasses dont les prouesses dans des lits étrangers ne dépassent pas la frontière San Claudienne. Cela en devient folklorique.
Le Starky j'suis certaine que c'est un trousseur de classe première, pas comme ces mâles bien de chez nous avec leurs p'tites combines, leurs machins et leurs habitudes.
Parce-que parlons franchement Clarri, l'acte n'est qu'un épisode de l'acte. le gars valable au coït est presque dix fois sur dix une loque dans les prés ou dans la paille. pressé d'entamer, pressé d'en finir. Ben la p'tite Masselette elle déteste, ça casse l'ambiance...saboteur d'extase ! Alors que le trousseur de classe lui, il se consacre aux préambules avec autant d'ardeur qu'à la conclusion. Il fignole ; n'en finit pas d'finir.

Et puis hé ! Faut pas oublier que les grands cavaleurs une fois leur cavalcade terminée, ils le bichonne leur bourrin...ben c'est c'qui manque à l'infinité des mâles, ces pourceaux de soue qui remballent coquette et s'inventent un rendez-vous urgent.


Certains esprits chagrins seront sans doute choqués par mes sous-entendus osés. Je leur répondrai que la pudeur est l'apanage des frustrés, au même titre que la prétention. Je suis une femme de justes milieux...à condition de pouvoir les choisir.


Elle se tait un instant la pécore, regarde Clarri qui sourit et qui lui lance un regard affectueux et plein de considération, puis reprend.

- Allez, on va leur préparer à manger à nos deux tourtereaux...
Clarrissia
Après toutes ces péripéties et les confidences d'oreiller de Coccygrue, il était temps de préparer le repas...léger...comme de bien entendu.

- Coccy, regarde ce que tu peux trouver comme victuailles au cellier et ramène ce que tu vois hein, là où il y a de la gêne il n'y a pas de plaisir.

Quelques minces instants plus tard, la soeur du gigantesque se pointe. Clarri étudie le menu. Elle sourit. Son regard s'épanouit en zieutant la nomenclature des mets.

- On va s'enfiler tout ça ? demande-t-elle impressionnée mais nullement déconcertée. Ben ma vieille, tu as vite trouvé tes repères ici.

Coccy lui fait comprendre qu'elle se fourre le doigt dans l'oeil jusque dans le fondement et que ce ne sont pas quelques plaisirs gustatifs qui allaient faire peur à l'Australopithèque.
Clarrissia se recueille en souriant, ferme à demi ses yeux de jeune fille comblée.


- Des ris de veau...faut longtemps Votre Altesse pour les faire cuire ?

Coccy hausse les épaules.

- J'crois pas nan, dix p'tites minutes devraient suffire.

- Alors c'est parti. File allumer un chaudron pour les faire pocher, mais pas trop hein ! On les accompagnera de quelques giroles ramassées cet automne et que Anne a fait sécher.
Ensuite qu'avons-nous ?...une belle pièce de boeuf découpée par les bons soins de ce gros dégueulasse de Raoul. Tu ne le connais pas encore Raoul, c'est un sale bougre, qui ne change jamais de dessous ce saligaud. Il dit que les dessous ça ne se lave pas car sinon ça se drape. Faut pas insister dans ces cas-là, sinon il vire au déplaisant...mais il me manque, tout comme sa souris ; la Blanquette. Ouais, une sacrée bonne femme, illustre ex franc-comtesse, la meilleure. Une touche à tout de génie, s'intéressant à tout ce qui vit. Elle m'a pondu un parchemin fumant un soir, comme quoi je lui collais des frissons dans mes paroles...venant d'elle je l'ai remerciée, encore que ce n'est pas mon style de congratuler mes laudateurs. C'est gênant pour tout le monde. Remercier pour un texte ou une réflexion c'est faire la lèche pour son prochain. Bref, Blanca c'est un rien, un instant. on est tué par les instants, sauvé également par eux. oui, sauvé par eux...ma Blanquette je l'ai remercié parce-que sans elle, sans son satané volatile y'aurait plus de mésange...puis il y eut la lueur de joie professionnelle dans le tas de tourbe qui emplissait ma tête...

Y'a des gens comme ça qui marquent une existence. Ton frère et ta jolie soeurette, Blanca, Raoul, Ober...heureusement que j'ai Lisa.

Bon ensuite on mange quoi ? Ah oui, tu iras voir derrière le chalet ; il y a un vivier. Ton frangin y plonge les truites qu'il a coincé. T'en chope quelques unes, tu les étripes et je les accommodent aux amandes ; bonne idée ça. Et puis pour patienter quelques amuse bouche hein ? J'sais pas moi on a quoi ici ? un pâté de canard...de la Morteau...et un poulet ! Ah ben je vais le préparer à la Clarrinette, tu vas voir, c'est un vrai régal. De la crème je te dis.
Au fait Coccy, la truite...on la sert en dernier ?


La pécore fait signe que oui bien sûr, que comme ça pas besoin de changer d'auges sinon si tu démarres par le poisson ça pue...

- On prépare une gourmandise ?

la mésange réfléchit un instant.

- Elle pue la Cancoillotte ?

- Un peu qu'elle pue. ça renarde jusqu'en Savoie !

- Alors ça fera l'affaire.

Pendant que Coccy s'affaire à trucider et éviscérer les belles élégantes à nageoires, Clarri descend à la cave et trouve son bonheur. Alcool de prunes, vin de paille, Bourgogne rouge et blanc grands Dieux ! Voilà qui agrémentera convenablement la table.
Elle goûte à tout et écluse à l'unisson cela va de soi. Mise en verve en constatant qu'elle a trop abusé de son statut de goûteuse en chef, elle remplace les bouteilles vides par des pleines et entreprend d'évangéliser la table.

Le repas s'annonce plein d'entrain, et les deux pécores tout en préparant le festin gouaillent à qui mieux mieux en attendant que les amoureux en terminent avec leurs louanges.

Elle regarde par la fenêtre et voit le Tristan clamer à sa femelle unimâle qu'il l'aime depuis qu'il voit clair, que jamais il ne trouvera pareille exclusivité et que ça vaut le coup qu'il lui consacre sa vie...non ?
La mésange fait signe oui de la tête en attendant impatiemment que la choucarde d'Ormerach en fasse autant. Ca y est, la délicieuse hôtesse se pâme. On va pouvoir passer à table.
Non...l'impossible de rêver mieux en veut encore, et lui le géant vous le connaissez non ? Ben quand il peut emballer il emballe...il doit songer à l'étrange musique que va jouer son sommier ce soir et lui prouver qu'il a une superbe virilité....
Ah non ! l'appel du ventre est le plus fort. Clarri a besoin d'éponger le bourgogne et le vin du Jura. Elle hurle...


- A TAAAAAAAAAAAAAAAAAAABLE !!!
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Anne_cyrella
Anne et son époux étaient rentrés vite dès que le cri de Clarri

- A TAAAAAAAAAAAAAAAAAAABLE !!!

avait résonné dans la coure du chalet, ils avaient passés un moment agréable, puis l'heure de la séparation était arrivée a la vitesse grand V,
Clarri partait pour se balader dans le monde,son rire elle allait manquer a Anne .

Elle sourit pour lui dire au revoir, les larmes seraient pour plus tard ....
T. Coccy et elle l'accompagnèrent jusqu'a la route de Genève ou elle devait retrouver Eli et Noa .......

Un geste de la main et Clarri disparut dans la forêt son Eli et le jeun Noa.

Anne ne put se retenir plus longtemps et sur l'épaule de T se mit a pleurer, cette épaule qui l'accueillait pour ses rires ou ses larmes, elle aimait poser sa tête dessus.

Puis refoulant ses pleurs et prenant sa jolie sœur par un bras l'autre celui de son seul amour d'une voix enroué elle dit



- On rentre et ce soir on boit au départ de Clarri, T mon ange tu vas nous chercher a boire ...
Je suis si bien avec vous deux que demander de plus, le bonheur est là et on va se le garder bien au chaud dans notre cœur et dans notre maison

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Coccygrue
Juste avant Noël ; Elisabeth et Clarrissia avaient décidé de partir pour Venise ; en amoureuses, pour quelques parties de baise-baise au soleil d'Italie au son des trémolos et des ondulations des gondoles. Elles allaient se repaître d'amour et accomplir leur présent de la meilleure façon qui puisse être.
Mais la fabuleuse créature qu'était la belle-soeur de Coccy soudain, se tourna vers un avenir plus proche.

Citation:
On rentre et ce soir on boit au départ de Clarri, T mon ange tu vas nous chercher a boire ...


La ravissante Dame au cul causeur embarque son fossile de mari par un bras et sa jolie pécore au langage pas toujours propre de l'autre.
Ils ont manqué le pâté de canard et la saucisse mais ne manqueront pas le poulet aux truffes qu'avait préparé Clarrissia.

La conversation bien que conviviale n'est pas générale. Pendant que Tristan et Anne roucoulent, Coccy les matent l'un après l'autre. Son monolithe de frère est blond, brique, carré et a le regard au beau-frère de la belle-mère à Georges...Killian, l'inventeur de la bière rousse. Il a la carrure terrible, et la pécore se dit que son tailleur doit prendre de sacrées suées pour le vêtir. mais là n'était pas le plus important ; ce qu'elle aimait chez lui c'était son paroxysme de la rogne, soucieux de préserver sa liberté de penser chérie à coups de paroles appropriées.
Quelquefois l'interlocuteur réagissait et tentait de répondre, mais bien souvent celui-ci comprenant que la partie était perdue se soumettait.
L'art et la manière de calmer son monde pertinemment ; comme il savait si bien le faire avec Anne mais pas de la même façon lorsqu'il lui montrait son engin guerrier.

Et Anne sa jolie belle-soeur...jolie...le terme n'était pas trop fort. Une sacrée femelle commak. Possiblement expérimentée rien qu'à zieuter ses miches. Une femme comme ça t'as pas envie de l'épouser. Une nana de ce tonneau-là les gonziers n'étaient que des épisodes dans sa trajectoire. Sauf Tristan...P...! qu'il devait se régaler Pépère ! ça devait être chiément passionnant les échanges cul-turaux avec une mousmé de cette ampleur, et en plus qui devinait tout et qui lui consacrait toute son existence.

Elle plonge dans ses rêveries Coccy. les regardant tour à tour, coude appuyé sur la table, la main sur sa joue.
Une chose la turlupinait pourtant. Jamais elle n'arriverait à porter l'éloquence à leur niveau. Ils portaient haut le verbe et les phrases bien construites, le vocabulaire choisi et l'articulation qui leur permettait d'attirer les regards et l'intérêt. Elle non.
Et pourtant, elle ne demandait que ça Coccy d'apprendre.
Fallait en avoir le coeur net.


- S'cusez-moi vous deux qu'j'aime...

Elle triture ses doigts à en faire des noeuds qu'elle n'aurait pas assez de la nuit pour démêler tout ça.

- Voilà ; j'sais qu'j'parle mal, mais c'est pas ma faute. J'suis une ignoble scatologue et j'dis des gros mots mais c'est pas c'qui m'convient. C'que j'sais c'est qu' c'est ma façon à moi d'me rebeller contre les brimades endurées. Ma mère, ton père Tristan portent donc une lourde responsabilité dans l'art de ma prose. Enfin quoi, c'est quand même eux qui m'ont empêchée d'me comporter en enfant normal non ? Toi t'es parti vivre ta vie, moi on m'a collé aux basques de la vieille. Pfff ! Quoique...j'ai jamais mis l'feu nulle part, jamais lapidé mes conseilleurs, ni émasculé les garçons, ni volé de charrettes, ni ingéré des choses bizarres, jamais je ne me suis peinte les miches en bleu, baisé sous une porte cochère, pas d'saletés d'maladies. Personne ne s'est souciée de m'accabler de tendresse, personne ne m'a appris à me laver, à bien m'tenir à table, à dire bonjour, merci, et ne pas pisser n'importe où...bref, peut-être croyaient-ils bien faire ; peut-être. mais ils ont fait d'moi cette tare de l'existence qui prend sa source dans la fosse d'aisance de notre Franche-Comté. En deux mots je suis une touille-merdouille.
Alors comme cadeau d'Noël, vous allez m'apprendre les règles de la bienséance et m'conduire convenablement hein ? En r'connaissance, j'vous f'rais la boufftance et nettoierai vos nippes.
Les gros mots vous savez j'les aime, parce-que c'est une façon d'me protéger. Un fossé qu' j'ai creusé entre moi et les autres et j'me disais : "si tu m'aimes, accepte-les, fais ami ami avec eux".
J'ai toujours vécu parmi les culs et les fleurs, les roustons et les abeilles. De tout ça maint'nant, j'voudrais garder qu'les fleurs et les abeilles...

Alors ? Affaire conclue ?
Anne_cyrella
Anne regardait son mari, elle l’aimait a la folie, elle savait que lui aussi, elle se demandait parfois comment ils avaient pu vivre l’un sans l’autre, la passion qui les unissait de lisait sur leur visage.

Puis la petit Coccy sa jolie sœur était arrivée un beau jour et elle avait remplacé les enfants, pour Anne cette arrivée était une bénédiction ….
Le repas se terminait quand Coccy parla, Anne surprise se tourna vers elle et lui sourit;

- Je veux bien t’apprendre a parler ma jolie Coccy mais pas question que tu sois notre bonne a tout faire, tu ne feras rien de ce que tu dis, nous avons Françoise pour cela, tu es ici au même titre que Claude et Gaïlen donc pas question que tu sois a notre service

- La leçon va commencer si tu veux bien on ne dit pas "Alors ? Affaire conclue ? mais vous voulez bien m’aider a parler convenablement


Anne regarda sa jolie sœur pour voir si elle n'avait rien a dire
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Coccygrue
A peine le temps de dire ouf que sa jolie belle soeur sauta sur l'occasion pour la reprendre sur sa dernière phrase. Il semblait évident que celle-ci avait bien l'intention de bien éduquer la pécore et d'en façonner une personne bien élevée et distinguée en affirmant du même coup son ralliement à une certaine idéologie fondée sur le principe du clivage : les gens bien et les autres.

Mais pourquoi Diable l'effrontée voulait-elle aller contre nature ?
Etait-ce pour caresser l'espoir d'y trouver les recettes pour espérer une bonne intégration dans un milieu qui ne lui était guère familier ou bien connaître certains principes d'éducation que son frère avait su mettre à profit et dont elle ignorait le bon usage ?
Sociabilité, équilibre, respect de soi et respect d'autrui...

Coccy avait appris qu'il y avait une certaine façon de vivre et de différencier les gens dits "civilisés" et les rustres. L'élite du vulgaire et la culture bourgeoise. Et pourtant... elle se rappelait que certains dits "nobles" n'étaient pas forcément respectueux des autres.
Mais qu'à cela ne tienne. Elle allait se refaire une conformité aux us et coutumes de la bienséance, sans pour autant perdre son instinct des personnes que l'on jugeait mal parce-qu'ils n'adhéraient point à certaines règles. Oui elle allait apprendre les règles du "beau-parler" sans dénigrer les classes populaires dont certains représentants possédaient des valeurs sincères.

La jeune fille était mal élevée certes, mais plus par ignorance et par manque d'éducation due à l'absence totale d'autorité parentale.
Toutefois elle avait dans ses caractères la même puissance que son frère : la provocation. En toute connaissance de cause et non par ignorance. Elle refusait certaines lois de la société actuelle car on lui avait intimé l'ordre de se soumettre sans avoir le droit d'ouvrir son bec. Elle était devenue ce qu'elle détestait le plus auparavant, une jeune femme pleine de certitudes, sans avoir résolu pour autant d'occulter ses zones d'ombre, de renoncer à des élans de franchise sous prétexte qu'ils pourraient lui être préjudiciables, pas plus que de tourner longuement sa plume dans l'encre de ses idées avant de se prendre une plume acérée à la critique acerbe susceptible de la clouer.

Alors la jeune gouailleuse ce jour là décida d'apprendre les règles d'une vie basée sur la prestance et le paraître, non pas pour en faire de même mais pour se venger d'une fonction ségrégative dont elle fut l'objet pendant toute son enfance.


- Anne, ma jolie soeur que j'aime tant ; je m'engage à devenir douce, polie et calme, parce-que je ferais de cette politesse le siège inviolable et secret de tous les refus et les contradictions qu'il me plaira d'éprouver.
J'éviterais les conflits à condition que l'on ne vous fasse pas de mal, si l'on vous laisse en paix alors oui j'en resterais envers les autres au " je vous aime bien ", loin du " je te hais " qui toujours le menace. Je ne m'opposerai à personne si personne ne s'oppose à vous. J'approuve, j'accepte ; pour que tout glisse et que rien n'accroche.


Coccy répéta après Anne.

- Vous voulez bien m’aider a parler convenablement ?
Tristan_masselet
A peine le temps d'apprécier le repas , que Clarri était partie , laissant dans le chalet un fumet de poisson et de nombreuses bouteilles vides , ainsi qu'une vague odeur fromagère , mais en y réfléchissant tristan se dit que cette odeur venait de ses bottes ....

Tristan avait fait longue sieste ...il s'éveilla , s'étira , détendit ses abattis en long enlarge et en travers . Acôté , sa femmme et sa soeur bavassaient , comme peuvent le faire toutes les femmes , de tous temps , en tout lieu , sans cesser .

Il s'approcha et écouta :


Citation:

J'éviterais les conflits à condition que l'on ne vous fasse pas de mal, si l'on vous laisse en paix alors oui j'en resterais envers les autres au " je vous aime bien ", loin du " je te hais " qui toujours le menace. Je ne m'opposerai à personne si personne ne s'oppose à vous. J'approuve, j'accepte ; pour que tout glisse et que rien n'accroche.

La moustache se redressa comme les poils d'un chat en colère . L'oeil devint perçant , le poing se serra tandis que les joues s'empourpraient . il bondit dans la pièce :

- Ah , ça , que vous apprend-on ma soeur ? Voulez vous entrer chez les nonnes ou servir de servante à quelque puissant ? Depuis quand les Masselet baissent-ils la tête ? Depuis quand nos genoux sont tâchés à force de plier au sol ? Depuis quand notre ventre touche terre ?
Il n'est pas d'usage , lorsqu'on porte notre nom de dire je t'aime à ceux qui nous ennuient , mais de leur dire "tu m'ennuies coquin !"
Il n'est pas d'usage , non plus , d'approuver ou d'accepter ce qui nous gratte , mais de dire NON , et de s'opposer , la plume au vent , le verbe haut et la main sur la garde de l'épée .
Rien ne glisse sur nous , nous sommes roc , écorce brute ...
Regardez donc, Coccy , voyez mes mains : Je ne porte pas de gants ! je les ai tous jetés au visage de ceux que je méprise . Je n'en achète jamais assez qu'il m'en reste !


Tristan s'interrompit , pui se mit à aller et venir , pensif , inquiet ...

Voulez vous être de ces nobles potiches que l'on sort dans les salons ou les jours d'allégeance ? De ces courtisanes , qui , attachées au service d'un vieux barbon , guettent sur le visage de leur protecteur , le signe morbide qui leur donnera enfin leur héritage ? Qui leur prennent la main , pour être la première à percevoir le pouls filant et rapide qui les mène au tombeau ?

Voulez vous être de ces serpents qui ne savent que baisser la tête , onduler et s'enrouler , se trouver quatre quartiers de noblesse pour parader , avoir écu doré et couronne brillante , pour donner couleur à leur personne qui n'est que grisaille ?

Allons ma soeur , mettez vous en chemise , et sortons ... je vais vous apprendre à manier le bâton , cela vous sera plus utile que ces leçons , qui assouplissent le corps jusqu'à le rendre aussi mou que de la glaise ...

Mordiou , quand on se nomme masselet , on a les cervicales soudées , et des raideurs dans le salut : le dos plie mal et le genou est raide !
Coccygrue
Le Gros se réveillait de sa sieste, juste le temps pour lui de s'arrêter sur quelques phrases clamées par sa soeur en perdant de vue le reste de sa réflexion orale. Le sourcil froncé, l'oeil noir et les poils dressés comme des mâts lui donnant l'air d'un chat coincé par une meute de chiens.
Le blond ténébreux s'arcboute, se lève et arpente la pièce en tonnant toute la sainte religion des Masselet.
L'est impressionnant le frangin dans sa magnificence et l'hommage rendu à ses ancêtres. Il lui ferait presque peur...presque.
Ce qui la décevait finalement c'est que son diable de frère laissait place à son orgueil et à sa fierté, ayant de la sorte occulté ce que Coccy avait dit. Normal il ronflait comme un soudard.

Fallait reconnaître qu'elle s'exprimait dans une langue généreuse et riche en vocabulaire, propice aux métaphores et donnant souvent le bâton pour se faire battre.
A cet instant précis elle se dit que la vie serait bien belle sans les hommes. Elle imagina alors la Terre pour elle seule où elle vivrait à poil sans crainte que des voyeurs viennent la mater, des fois elle dirait au Barbu là-Haut de lui fabriquer un homme, histoire qu'il lui fasse part de ses sentiments distingués et puis hop ! elle le referait disparaître ...p...! c'est pas le rêve ça ?! Plus de cornichons pour la contrarier à longueur de journée sous prétexte qu'ils ont été vexés, que leur charrette a deux chevaux de plus que le pébroque voisin, que leur Dame porte une peau d'animal rare...
Pfff, quel panard mes aïeux...ouais en attendant son frère l'attendait pour qu'elle se délope et prenne un bâton.

Elle le regarde en se cambrant car il est grand le bougre. Puis repère un manche et s'en empare.


- Ouais allons-y vieux grigou ! T'as rien compris hein mon frère. T'as pas compris que dans c'monde là fallait savoir se faire admettre pour mieux les contrer ?
T'as pas compris que j'ai pas ton talent ? T'as l'don, bon, ben t'as l'don. Le Très-Haut t'en a nanti tant mieux. Toi t'as pas l'temps de faire court, alors tu tartines, tu vas au rebondissement, au point d'exclamation, tu penses à ce que t'écris parce-que t'as la culture ; moi j'ai la déconnance et la baisance c'est tout...ben avec ça j'vais pas aller loin espèce de gros fatras ! Alors j'ai envie d'un peu d'éducation pour éviter d'me faire tarter t'as pigé ? Et puis j'emmerde ceux qui n'sont pas d'accord avec moi, j'les emmerde tous à la queue leu leu, de toute façon la plupart des nobliaux ça ne vaut rien d'autre que de la merdasse en solde, même pas bonne pour fumer les champs ; d'la diarrhée voilà c'que c'est ! Amerde !

Elle lui colle un grand coup de manche sur ses grosses fesses et lui lance.

- Allez avance grand frère, viens m'apprendre à jouer du bâton qu'on rigole un peu...après je viendrais tout contre toi pour sucer mon pouce...parce-que t'es un chouette frère...même si parfois t'es un peu obtus mais bon...personne n'est parfait.

Anne ! bouge pas hein ! Le temps de lui coller une bonne correction et j'reviens pour la leçon numéro deux !
Tristan_masselet
Citation:
Elle lui colle un grand coup de manche sur ses grosses fesses


Tristan blémit , la moustache se dressa , mais il ne dit rien . Seuls ses yeux brillaient comme feux de Saint Jean ! Il saisit son bâton et s'écria , d'une voix calme , mais qui laissait pointer par moments l'irritation que Coccy avait proviquée par son comportement immature :


Anne , ma chère , je la prends un moment , je vous la rendrai , mais il faut que je fasse entrer quelques petites choses dans sa cervelle de moineau ... et à coup de bâton s'il le faut !

Ma jeune soeur , nous ne sommes pas ici en basse cour .Nous ne nous battons pas comme des chiffoniers , mais notre combat obéit au respect de notre adversaire , et de règles ancestrales . Vous avez en main un bâton , ce que les nobles nomment canne et que les soldats nomment épée de bois . Cela mérite tout le respect que l'on doit à une arme , alors , avant tout , ne jouez pas avec !

Tout d'abord , il nous faut saluer la compagnie , nous ne sommes pas des brigands , et je connais d'ailleurs brigands qui usent de la politesse . Donc faites comme moi , saluez , le corps raide , en l'inclinant de 45 ° , les pieds serrés , le bâton bien en main .


Et Tristan de saluer

Puis approchez vous de moi , et commencez à me remercier . L'élève remercie le mâitre de lui donner une leçon . En même temps, nous nous saluons , en inclinant un peu moins le buste , environ 30° , pour guetter l'adversaire n, au cas où l'un de nous commencerait le combat de manière anticipée ! Restez aux aguets , et cessez vos bouffonneries qui ne font rire que vous . Allez , répétez après moi en vous inclinant :

Merci , Maître de me donner une leçon !

Car voyez vous, c'est ça la politesse , ma ptite soeur : bastonner avec élégance ....
Anne_cyrella
Anne retint un fou rire quand elle vit son mari devenir rouge de colère, puis blanc comme un linge, puis parler d'une voix ou l'on pouvait discerner le mécontentement ....
- Mordiou , quand on se nomme masselet , on a les cervicales soudées , et des raideurs dans le salut : le dos plie mal et le genou est raide !

Enfin la réplique de Coccy ne tarda point


- Anne ! bouge pas hein ! Le temps de lui coller une bonne correction et j'reviens pour la leçon numéro deux !

Puis ce fut T

- Anne , ma chère , je la prends un moment , je vous la rendrai , mais il faut que je fasse entrer quelques petites choses dans sa cervelle de moineau ... et à coup de bâton s'il le faut !

La jeune femme les vit sortir en hochant la tête d'un air mécontent, puis se leva de table, garnit la cheminée et s'assit dans le fauteuil lui permettant de regarder dehors les combattants ....

Un peu plus tard elle alla dans sa chambre et fit ses bagages tranquillement elle partait demain matin au couvent , il se trouvait dans les montagnes de St Claude, elle avait la bas ses habitudes les sœurs la connaissent et semblaient l'apprécier sauf quand elle prenait la poudre d'escampette pour venir faire un coucou a son amour adoré.

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Pour une bannière, un vêtement c'est ici
Coccygrue
Coccy en prend un grand coup dans les galoches et son courroucé de frère lui intime l'ordre de se ramener d'urgence.
Y'a le feu dans la maison Masselet. A en juger par l'agacement de Tristan, sa soeur à envie de se faire porter pâle.


Citation:
Tout d'abord , il nous faut saluer la compagnie... Donc faites comme moi , saluez , le corps raide , en l'inclinant de 45 ° , les pieds serrés , le bâton bien en main .


Ah ben elle qui croyait que la révérence était d'usage...elle se penche...ouuuutch...ça coince. 45° qu'il a dit. Pieds serrés. Elle rote les relents de bière de la veille. Purée pas la forme.
Ca fait bien des lustres que la jeune fille n'a pas vu son frère aussi mal viré. Il a sa tronche des vilains jours et elle en était la cause...ah Merdum. Ses yeux contiennent autant d'amabilité que ceux d'un égoutier et ses lèvres si serrées qu'il serait impossible de lui faire prendre un alcool de prune.


Citation:
Puis approchez vous de moi , et commencez à me remercier . L'élève remercie le mâitre de lui donner une leçon .


Tout de suite les mots qui fâchent. Coccy a envie de l'envoyer sur les roses mais n'en a pas la force. En ce moment elle ressent un grand coup de moins bien la pécore et se paye une des plus moches dépressions de sa vie, à se demander en cet instant si son existence ne débouche pas à un carrefour. Le suicide ? Le couvent ? la prostitution au mieux dans un lupanar ou la léproserie au Parlement ?
Elle a envie de se convertir dans le petit négoce des affaires ou elle deviendrait une gentille petite femme à tout faire, mariée à un gentil notable avec des habitudes...

Il la regarde. Ses mirettes sont impitoyables. La soeur a beau essayer de faire bonne contenance, il lit sa biture de la veille sur sa bouille bouffie par les vapeurs d'alcool pas encore éliminées comme on lit un acte d'impôts lorsque pendant trente ans on a rien payé.


Citation:
Allez , répétez après moi en vous inclinant :

Merci , Maître de me donner une leçon !


- Nan mais oh ! Et puis quoi encore ! non mais ! Hors de question que je t'appelle comme ça, même si tu sors du même trou qu'moi ! Pffff Maître...à la rigueur j'veux bien t'appeler Grand Khan Kourou ou alors Grand Tout Roux parce-que tu le vaux bien mais Maître ! Non hé...attends d'abord de me montrer ce que tu sais faire avec un bâton...
J'suis prête !


Coccy se calme...elle sent venir le grand courroux de son frère qu'elle aime par-dessus tout malgré tout est qui est à deux doigts de lui faire bouffer son bâton...mais comme il tient à elle malgré tout, elle est certaine qu'il va plutôt lui sortir le cours de morale que l'on sert aux chiares qui bédolent encore sur leur popot.

Elle tient ferme sa canne et remet son âme entre les mains de celui qui paraît-il est amour et lumière. S'il existe elle aimerait bien qu'il intervienne un peu ; ce s'rait gentil. Y'a des moments où il se doit de donner des coups de pouce à Sa Créature Non ? Bien joli d'avoir inventer Coccy, seulement fallait penser au service après-vente...
Elle attend sa première leçon...


- Dieu, je croise en Vous mais faites un geste siouplait.
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