Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, 10, 11   >   >>

le chalet d'Anne et Tristan

Coccygrue
Un mince rayon de soleil vint chatouiller la paupière de Coccy. Elle ouvre un oeil puis le referme aussitôt. La lumière agresse sa rétine. S'habituant quelque peu au jour naissant, elle ouvre à demi ses mirettes. Une envie, une idée, un sourire.
Elle se retourne sur sa couche et regarde le p'tit Claude qui dort encore à poings fermés. Tant pis, l'idée est trop bonne.


Tout doucement elle s'approche de son oreille et lui susurre.

-'Tit Claude...h" 'tit Claude...réveille-toi, j't'emmène à la pêche.

Le fils de Anne se réveille instantanément et s'assoit brusquement sur sa couche.

- Pêcher ? Oui !!!


- Chuuuuuutttt ! Reprit-elle aussitôt ; ça dort encore là-haut. Ne les réveillons pas, allez habille-toi chaudement et en route.

Anne et Tristan ne bronchèrent pas. On entendait deux soufflets de forge se répondant, alternant les RRHAAAAAAAA...avec les RRHEEEEEEEE...signe évident d'un travail de nuit bien accompli.

Ils sortirent du chalet en catimini, Coccy s'empara d'une longue masse et ils trottèrent sur les étroits sentiers qui menaient au ruisseau de montagne caché sous les sapinières.


- Je vais t'apprendre comment pêcher la truite avec une masse mon neveu. Tu verras, c'est pas commun mais très efficace.

Ils marchèrent un long moment jusqu'à un grand saule surplombant l'eau et s'arrêtèrent. Se tapirent à plat ventre dans l'herbe humide et la jeune fille murmura à l'intention de Claude.

- Maintenant tu ne dis plus rien. Tu regardes. Tu te transformes en chat épiant un oiseau. Dis-toi que cette truite tu la désires furieusement...tu vois ce gros caillou qui émerge de l'eau ? Probablement une cache pour un beau poisson.

Se fondant dans les herbes, fait rarissime, ils eurent le privilège d'assister à la méticuleuse toilette d'une loutre et au feulement entre les hautes herbes d'un chat sauvage.
Coccy jeta un oeil sur le petit garçon et lui offrit un beau sourire.


- Dis-toi que tu n'es plus un simple pêcheur mais un être sauvage parmi d'autres. Te voici intégré dans le domaine naturel mon p'tit gars.

Ils avaient couvert une bonne lieue depuis le tout petit matin, puis une autre le long de la rivière ; à pas de loup, à quatre pattes, à plat ventre, griffés par les ronces, giflés par les branches.
Ah il fallait que ce soit elle ! La belle truite avec tout ce que cela représentait pour que ce dur chemin ne soit qu'une source de joie. Et puis voilà, au détour d'une sapinière, l'endroit. Le lieu où la pécore savait pertinemment que la fieffée ombrageuse, cette garce, se cachait là, attendant simplement qu'un vermisseau ou un insecte quelconque vienne se déposer tout tremblant dans sa gueule.
Elle sortit de sa besace une petite boîte contenant quelques vers qu'elle avait eu bien du mal à trouver tant la terre était gelée en cette saison.
Puis elle fit signe à l'enfant de la suivre en contournant largement la grosse pierre servant de refuge au poisson et se postèrent en amont de cette même pierre.


- Tiens claude, regarde le sens du courant...prends ces vers et jette-les au fil de l'eau dans le courant...voilà...c'est parfait...et maintenant chut !


Ils suivirent des yeux les mouvements des vers qui ondulaient et gigotaient inexorablement emportés par l'eau qui disparaissait sous le rocher.

- Elle est là ! A nous de jouer.

Reprenant chemin inverse, ils retrouvèrent leur place initiale, puis la jeune fille s'empara de la lourde masse. Trop lourde pour elle sans doute, mais sa ténacité et l'envie de faire plaisir au petit bonhomme eurent raison de sa faiblesse musculaire.
Elle entra dans l'eau glacée en aval du rocher, leva bien haut la masse au-dessus de sa tête...un grand HAN ! L'outil s'abat sur le caillou dans un bruit assourdissant se répercutant dans les monts jurassiens sous une gerbe d'écume.

Attendre que l'eau retrouve son calme...


- Regarde ! Claude ! Lavoilà !

Le bruit détonnant de l'outil sur la matière avait déclenché une onde de choc étourdissant le poiscaille. Une belle truite chatoyante, irisée de mille palettes remontait à la surface, inerte.

- Prends-là Claude, passe cette corde par les ouïes. Elle est à toi, et n'aie aucun regret pour l'animal mon neveu, parce-que si un jour tu revenais en ce monde sous la forme d'une truite plus petite que celle-ci, ce beau poisson te mangerais sans l'ombre d'un remords, car sous sa belle robe argentée se cache un coeur plus cruel que tous les autres. La truite mange les siens.

L'enfant s'empara de la truite, et poisson au poing dévala le sentier, heureux comme Baptiste pour rejoindre le chalet de ses parents sous les rires émus de Coccy la tata.
En chemin ils croisèrent Sylvanou le meunier sortant une langue tordue d'ébahissement entre deux chicots noirs...muet d'admiration.
Puis Verna...toujours aussi radieuse.
L'enfant fier de sa prise ne cessait de la brandir devant leurs yeux, puis tous quatre redescendirent vers le chalet.

Sylvanou prit le chemin de son moulin. Coccy accompagna Verna, n'omettant pas de la trousser gentiment au passage et de lui faire part de ses salutations amoureuses ; petite séance au passage pour lui expliquer la définition de l'amour qu'elle connaissait déjà par coeur et sur le bout de la langue, puis la pécore regagne le chalet de sa famille pour savourer la gloire de 'tit Claude.

Tous deux puent le poiscaille, ce qui prouvait qu'ils étaient sans doute mauvais semblable mais du moins bons pêcheurs.

Pour taquiner sa jolie soeur et son frangin, elle leur file un peu de gluance de truite sur les joues et leur murmure un "Bonjour !" plus que coquin.

Elle prit Petit Claude dans ses bras, l'entourant de son estime et de son affection éternelle.


- Tu seras vraiment quelqu'un de bien bonhomme...je suis fière de toi.

HRP : Cette petite partie de pêche est un souvenir de mon enfance , lorsque j'accompagnais mon grand-père le long des petits ruisseaux où ce brave homme exerçait une technique toute particulière de pêche : la pêche à la masse. Efficace je vous l'assure, et (ce qui n'est pas un luxe de nos jours) cent pour cent écologique, ni dégradation de bois, ni fil ni bouchons...

Cet homme d'une grande bonté et d'une extrême générosité a marqué mon existence. Ce que je sais je le lui dois, tant sur le plan spirituel, intellectuel et moral...je désirais simplement lui rendre cet hommage par ce post dans un topic qui également me tient à coeur.

_________________
Tristan_masselet
Matin qui se lève , la maison est endormie , le Ptit Claude doit y faire grasse matine , et Coccy , selon toute vraisemblance , doit métaboliser ses excès taverniers de la veille , à moins qu'elle soit encore à s'acoquiner avec quelque gredin ou quelque fille .

Tristan a les yeux à peine ouverts , le poil hirsute et les marques de l'oreiller imprimées sur les joues . Il pousse la porte , pour aller épancher au dehors , un besoin pressant qui s'écoule en ruisseau fumant , alimenter le cycle éternel de la vie , petit ruisseau devenant grande rivière . Instant de philosophie poétique autour 'd'une miction apaisante !

Le froid le fait un peu frissonner , il se secoue , comme pour se débarrasser de glaçons , et rentre pour faire chauffer l'eau où il fera infuser un peu de menthe et de tilleul .

Soudain , alors qu'il est penché au dessus de son bol , méditant sur la condition humaine qui nous fait quitter la chaleur d'un lit douillet pour aller gagner notre pitance dans des champs glacés ou des mines sombres et suitantes , un bonjour retentit , suivi d'une odeur de poisson entêtante .

Sa Soeur !


Bonjour ma soeur , dit il en fronçant les sourcils

Vous etes bien matinale , ce me semble ! Mais à votre odeur , je pense qu'il va falloir que vous preniez un bain !


Puis il aperçoit son fils : vaste sourire sur le visage , port altier , on dirait qu'il a gagné uen couronne de roi ou d'empereur !
.

ça va mon fils ?
Claude
Claude revenait en sautillant, heureux d'avoir passé un bon moment sa tata lui avait appris plein de truc aussi il s'arrêta net quand une voix lui dit :


- Ça va mon fils

Il regarda son papounet en répondant


- Oui vois ce que j'ai attrapé avec Tata cocc, un gros poisson tu penses que Moman va me le faire cuire ?


Il entra d'un air conquérant dans la cuisine tenant son poisson dans sa main
_________________
Anne_cyrella
Anne venait de se lever, elle avait un peu paressé au lit, il fallait dire que T ...lui avait fait passer une nuit merveilleuse, ils s'étaient aimés comme pour leur première nuit !!!!
Elle trainait dans sa chambre se regardant dans la glace un sourire au lèvres, enfin elle se vêtit d'une robe bleu bordée de dentelle grise qui rapellait ses yeux, une grosse natte et elle était parée pour la journée.
Elle aimait être en robe du matin , le négligé avait le don de la mettre hors d'elle, elle descendit a la cuisine regardant son époux dehors, mettant du bois pour réchauffer le lait, des voix la firent sursauter.

Jolie sœur et Claude venait d'entrer dans la cuisine , ce dernier tenait un poisson d'un air conquérant Jolie sœur a ses cotés, puis Claude parla



- Oui vois ce que j'ai attrapé avec Tata cocc, un gros poisson tu penses que Moman va me le faire cuire ?


Anne leva un sourcil :

- Bien sur je le cuirai pour midi, mais dans l'instant présent, vous allez tous les deux vous lavez vous empestez le poisson a dix lieux a la ronde ...

S'approchant de son mari elle lui dit dans un murmure

- Je t'aime tu es le plus merveilleux des amants merci pour cette nuit magique
_________________

Pour une bannière, un vêtement c'est ici
Coccygrue
Cela faisait maintenant quelque temps que Coccy n'était pas allée rendre visite à son frère et sa jolie soeur. Depuis qu'elle avait emménagé avec Verna, elle les avait un peu délaissés, mais ils comprenaient les choses de la vie et ne lui en voulaient pas.

Au détour du dernier chemin qui menait au chalet, elle s'arrêta tout net. Anne était appuyée contre un sapin et Tristan à genoux lui tenait la main...
Drôle de façon pour déclarer sa flamme pensa-t-elle. En général, la femme est debout et l'homme à genoux...à moins qu'ils n'aient quelque idée lubrique en tête...

Curieuse elle s'approcha encore discrètement...
Anne tousse à s'en arracher les soufflets, et son frère lui tambourine le dos d'une main tout en tenant sa main de l'autre. Elle tire des rafales de quintes éclaboussantes roses saumonées et a les yeux exorbités.
Mais ce qui l'inquiète le plus à la pécore, c'est qu'il y a des larmes sur les joues de son mahousse de frère...là ce n'était plus de la comédie, il se passait quelque chose de grave. Punaise que c'est touchant de voir un homme pleurer...les larmes n'ont jamais étaient l'apanage des femmes, l'homme est un être humain doté de sentiments aussi ; mais rares sont les occasions ou il manifeste sa tendresse et ses faiblesses humaines en mettant en évidence ses pleurs...
Pas le temps de tergiverser, elle se précipite vers eux et les regarde à tour de rôle.


- Allez Tristan, reste pas là comme une potiche perdue au milieu de rien, fait froid ici, porte-là au chalet et on la couchera.

Quelques instants plus tard, Anne était déshabillée, enveloppée d'un linge et allongée sur sa couche.

- Fais chauffer d'l'eau mon frère, pis y'a des herbes qui calment la toux dans ma besace, infuse les on va lui faire un cataplasme.

Pendant que Tristan courait de droite et de gauche, perdu comme un enfant qui ne sait plus où aller, Coccy s'agenouilla près de sa jolie soeur.

- S'passe quoi ma belle ? T'es arrivée au bout de toi-même ? Tu t'ronges les sangs ? Pour qui ? Pour quoi ? C'est l'Parlement hein ? T'as trop accumulé, t'as encaissé sans rien dire leurs sarcasmes et maintenant tu le payes c'est ça ? Tu vas pas faire lâcher ton pauvre p'tit coeur malade pour eux hein ! J'préfère qu'il claque pour Tristan moi, ce s'rait plus juste et moins tarte.
Ce sont les pires ceux-là, leur substance nous échappe, faut plus les voir, penser à toi. J'vais leur dire moi qu'ils me brisent les c...! nan j'en ai pas, mais les miches ouais, que cons à un tel point ils doivent obligatoirement aller se faire sodomiser par n'importe qui et n'importe quoi pourvu que ce soit gros et que ça aille loin.
Et toi j't'interdis de te faire du mouron pour ça. T'as un mariage qui t'attends ; tiens d'ailleurs j'vais aller dire à Clarri qu'elle le reporte, faut qu'tu t'reposes ma toute belle...on t'aime nous tu sais ça ?


Tristan !!!! c'est pour aujourd'hui ou pour demain ce cataplasme ?

Elle parlait comme ça Coccy, ignoble scatologue qui survivait dans un univers merdique. Et malgré son langage châtié, car n'ayant reçu aucune éducation, elle avait une connerie pleine de tendresse et surtout l'honnêteté de dire aux gens qu'elle les aimait ou qu'elle les emmerdait...elle donnait beaucoup d'elle, à Verna, à son frère et sa jolie soeur, mais aussi à ses amis intimes les piliers de taverne ; son coeur apparemment fermé n'était qu'un leurre...elle emmerdait seulement les gens avec leurs mentalités de moutons et ceux qui ne ne parvenaient pas à comprendre que le bonheur qu'ils possédaient était plus précieux que le reste.
_________________
Tristan_masselet
un cataplasme , comment on fait ça , se dit tristan , qui effectivement pense qu'il devrait être à la hauteur .

Bon un cataplasme , c'est d'abord un support . J'vais aller chercher une bonne pelletée d'argile au champ .

Et de revenir avec un seau de terre glaiseuse un peu verte , un peu malodorante , qu'il mit à chauffer dans la cheminée .

Ensuite , faut quoi ? de la moutarde ? bon , allons y Moutarde de dijon 1ere qualité qu'il y a dans la cuisine ...

Et d'y verser quelques pots de moutarde , touiller , rajouter du vinaigre chaud , un peu de menthe pour masquer l'odeur , du poivre pour stimuler , un peu de rose parce que c'est joli . Ah et puis les herbes de Coccy !!!

Sa femme est étendue sur le dos , et hop cataplasme ...



Coccy , c'est bon comme ça ?
Anne_cyrella
Anne avait perdue conscience, elle ne se souvenait que d’une chose, elle toussait et T. essayait de la tenir droite, puis ce fut le trou noir, elle s’y enfonça avec délices là rien ne l’atteindrait ….

Un homme la tirait pour l’emmener, mais un autre l'a ramené chaque fois sur cette rive de la vie, elle se débattait ne voulant pas être un ballon qui roulait d’un coté a l’autre ….
Un ange passa près d’elle elle reconnu son parrain ; elle lui cria de l’attendre elle était prête a le suivre, mais il se tourna vers elle pour lui dire


- Non Anne ton heure n’est pas encore arrivée, tu dois rester sur terre pour veiller sur ton petit monde.



Une chaleur vive la réveilla, T. penché sur elle parlant a Cocccy !!!!

- Mon ange oui le cataplasme était bien fait tu vois je suis a nouveau parmi vous
_________________

Pour une bannière, un vêtement c'est ici
Tristan_masselet
Anne se remettait doucement , mais la ville prenait une teinte grise sous les brouillards printanniers .

Ils avaient décidé d'aller faire un tour , St Claude ne ressemblait plus à rien de ce que l'on y avait connu . Tristan voulait rester un peu , car les papiers qui venaient du comté étaient des plus inquiétants , ceux du Conseil de la ville ne l'étaient pas moins . A croire que les Comtois avaient perdu la noble chevalerie de leurs ancêtres , et s'usaient les genoux devant des personnalités obscures .

Il repensa au cercueil d'Acis qu'il portait sur son épaule dans la chapelle de l'armée . S'il voyait ça !

Un long frisson parcourut son épine dorsale . Comme un cheval fourbu , il se secoua , et dégaina son épée . Il en apprécia le fil aiguisé , la froide sensation du métal rédempteur .


Les temps sombres approchent , les loups guettent les agneaux , mais je leur ferai avaler autre chose , et puisqu'il masquent leurs crocs , c'est directement pas la bedaine qu'entrera l'épée de justice !
Coccygrue
P'tit Claude et Coccy rentraient après avoir retiré leurs cordeaux. Une anguille à chaque hameçon, la levée avait été bonne pour la plus grande joie de l'enfant. Ils chantonnaient quelques comptines en approchant du chalet, lorsque la pécore ralentit son pas et baissa d'intensité la puissance de ses cordes vocales.
Son frère se tenait près de son cheval, l'épée en main, le regard sombre de celui qu'il ne faut pas contrarier.


- Rentre 'tit Claude, apporte les anguilles à maman et reste à l'intérieur.

Le gamin sent que quelque chose contrarie sa tata mais ne dit mot, et portant sur ses épaules le prix de leur pêche, s'engouffre au chalet.

Coccy s'approche encore, intriguée par le comportement de son frère et l'entend murmurer.

Citation:
Les temps sombres approchent , les loups guettent les agneaux , mais je leur ferai avaler autre chose , et puisqu'il masquent leurs crocs , c'est directement pas la bedaine qu'entrera l'épée de justice !


Elle a un mauvais pressentiment Coccy. Inquiète de le voir dans cet état elle lui demande.

- 's passe quoi là ? Tu vas chasser le perdreau ? Où tu vas Tristan ? Te battre contre quoi ? Contre qui ? Tu viens de te marier, ta femme a besoin de toi, 'tit Claude a besoin de toi, moi j'ai besoin de toi, pas envie de perdre ce que j'ai mis tant de temps à trouver.
Mais qu'est ce qui vous pousse les hommes à prendre les armes à chaque fois qu'il y en a un qui pousse un pêt non conforme à la senteur et au bruit communément recevable ?
Le prestige ? La gloriole ? La dorure ? l'auréole ? Pour qu'on puisse lire ton blaze sur une statue qui se pètera la gueule au premier coup de vent ?

Bon sang mon frère, il faudra bien qu'un jour quelqu'un te fasse comprendre que ce n'est pas un idéal ! Que ce n'est pas ça un but !
Je vais te le donner moi le mode d'emploi de ce jouet qu'est la vie, pffff, depuis des siècles qu'on le tripatouille, personne n'est encore parvenu à s'en servir convenablement.
Tout au long de notre sacrée route, on rencontre des fiers à bras comme toi qui nous disent "Lève-toi et marche"! Et éternels Lazare vous obéissez...mouarf, pauvre Lazare ; il a dû l'avoir sec lorsqu'on l'a tiré du grand repos pour le restituer à la bande de gougnafiers. Lui il avait rien demandé, peinard dans son linceul, tranquille comme Baptiste...Lève-toi et marche, arf, il n'est question que de ça en ce triste monde : marcher ! Vive les cordonniers alors ! Marchons ! Allez Marche !
On nous joue des marches, et en avant marche...j'suis certaine que la terre doit probablement être ronde, parce-que à force de marcher il me semble qu'on revient fatalement à son point de départ...quand on y revient ! Et ça devient tellement duraille d'y revenir, que quand on y revient bon on n'en revient pas d'en être revenu...pffff, mais dis-moi, qui donc a eu le dernier mot en définitive hein ? Lazare.

Je prends ton action comme un suicide mon frère, un acte de déraison, une trahison pour nous tous, pour ma jolie soeur, pour le pauvre P'tit Claude, pour moi.
Toi et Verna m'avaient sauvé la vie un soir, alors que j'avais perdu toutes mes espérances...je ne te laisserais pas faire vieux grigou...


Elle se tut. Perclue d'émotions. Elle a des larmes dans les mains à force de mettre des mots sur une réalité effroyable mais bien réelle pourtant.
La voix brisée par l'émotion elle lui souffle encore.


- Pose-toi la question de ta responsabilité individuelle mais aussi collective. Tu n'as donc plus confiance en ta famille ? Ta région t'importes plus que nous au point d'y laisser ta vie ?
Tu m'inquiètes Tristan. J'veux pas qu'tu partes. reste avec nous j't'en prie.


Coccy ne s'était mise à genoux qu'une seule fois...devant Verna lorsque celle-ci lui avait fait comprendre la stupidité d'un acte dénué de sens...elle répéta la même scène devant son frère, s'agrippant à ses braies...

- Pars pas.
_________________
Tristan_masselet
Tristan écoutait sa soeur . Jeune fille un peu sauvage , qui savait pourtant beaucoup ce qu'était la vie . Il fut ému par ses paroles , retrouvant la fraicheur d'un soir d'été dans ces mots si légers et si doux .
Il avait longuement discuté avec Anne de ce qu'ils devaient faire . Ils hésitaient encore , mais une chose était sûre , il aimait sa femme , son fils et sa soeur , celle-ci était le seul élément familial qui lui restât .

Il lui prit doucement le visage entre ses mains , posa un baiser léger sur le front de cette enfant au coeur si profond , mais si candide parfois :


Ma soeur , que m'importe ma région ? Quelle confiance ai-je en saint claude ? Aucune . Comme ce Lazare dont tu me comptes la fable , saint claude finira sous la vermine , et ce qui brillait hier , sera ruine et désolation demain .
Certes en Lazare , le linceul a eu le dernier mot ! la belle affaire ! Au moins il y en a Un qui aura eu le courage de le faire se relever une dernière fois le Lazare , et de lui faire refuser cette loi inique qui veut qu'à tout début il y ait une fin .
Car Celui là , entre le début et la fin , Il était debout , et même son agonie , Il l'a subie debout , cloué pour ne pas tomber sur les genoux . Voila , le temps détruit tout , mais une chose reste : la vertu ! Pas la vertu de ces soldats enivrés de sang , ni celle des brigands assoiffés d'écus . Non la vertu humaine , celle qui vibre de son amour , celle qui se dresse pour défendre ses valeurs .

Donc je me lève et bien droit, ma soeur , car je vois des cieux très sombres . Relève toi aussi , tu n'as pas à m'implorer car je suis de ton rang , de ton sang , de ce sang des vieilles maisons du Comté , que ni l'aveuglement des uns , ou la concupissence des autres , n'empechera de couler pour protéger et fertiliser nos terres . Telle est la loi des hommes de ces lieux : "ne pas se coucher".

mais j'entends l'orage qui gronde , ma soeur , rentrons , tu veux bien ?


Tristan la prit par les épaules , et rentra au chalet , ému . Il avait décidé de garder la chambre quelque temps , le temps de réfléchir à ce que serait son "demain" .Mais son demain , assurément , ne pouvait pourtant pas être différent de "ses valeurs" .

Pour la première fois , hier , on lui avait reproché ses pitreries . Même les gens d'ici avaient perdu le sens de l'humour . Mourir ? pas de rire en tout cas !
Vero5
Over the mountains and far away...

Emmitouflée en cache-nez pour franchir les cols roulés, mitaines et chaussons pour eux et les dromadaire..les trois reines mages avance dans la nuit, suivi des petits, roulés eux en bulles, autant faire magique quand on a que ça.
La course à la catin disparu passe par les faux cols, enfin .. il était temps, restait à espérer qu'il n'y aurait pas porte close.

Cliquetis des charrettes et arrête devant... la porte.

Vero saute de charrette et hulule


Mister T

Se demande comment on peux faire une surprise dans un lieu aussi peu bruyant.

_________________
Anne_cyrella
Anne venait de finir de se vêtir, les bagages terminés attendaient a la porte, T devait être quelque part a finir de se préparer, ils laissaient la maison en garde a Coccy et de Claude ..

Des cliquetis devant la porte de l'entrée puis une voix qui criait


Mister T
[b]

Anne ouvrit la porte et se trouva nez a nez avec Véro et Iskander .


- Bonjour que je suis heureuse de vous voir, venez vite vous réchauffer il y a du bouillon et du lait chaud qui vous attendent



Elle s'effaça pour laisser le passage a ses amis

_________________

Pour une bannière, un vêtement c'est ici
Vero5
Sursaute et sourire.

Vous êtes la... chic alors! On avait peur de vous voir le dos. Ça devient une habitude de se croiser.

L'embrasse gaiement et groumpfette sur les enfants qui démolissent copieusement les tas de neige devant la porte.

Nous ne faisons que passer mais cette fois l’arrête est de rigueur.

Entre avec la petite foule et admire encore une fois la douceur du lieu.
Fait les gros yeux et houspille encore les chausses crottées des petits pas tout boueux.


Un jour faudra que j'entame un minimum de bienséance. La vie d'abord...

Une fois les pas plus nette, le nez au dessus d'un bol fumante, se retourne vers Anne

Prête pour un départ sur les routes de l'avenir?
_________________
Claude
Et voila tout le monde était parti, Claude se retrouver seul mais cela ne le dérangeait nullement il adorait la solitude, il pouvait aller et venir, salir la chalet maman ne dirait rien, juste il fallait qu'il pense a le nettoyer avant leur retour.

Il venait de se lever a midi un brin de toilette, puis direction les bois pour ramasser en ramasser afin de chauffer le chalet ...

_________________
Starkel
Starkel passa voir si tout allait bien...petit Claude s'activait dans la maison

-Bonjour petit monstre !!! alors tes parents ne sont pas là ? si tu as besoin je peut te rapporter un truc à manger, ou mieux, viens en taverne, pour toi la nourriture est gratuite....
_________________
Starkel, Bléiste, Forgeron
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, 10, 11   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)