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[RP] De l'or pour une vie...

--Jaufouin
[Quelque part dans le vaste Royaume de France]

L'homme attablé à la table de la taverne miteuse était de ceux à qui on ne cherche pas de poux sauf si on veut voir son espérance de vie diminuer de manière alarmante. Grand, sec, le visage couturé de cicatrice, il buvait sans grand interêt la choppe de bierre aigre qu'on lui avait servi. Il grimaça quand le liquide infâme coula dans sa gorge. Repoussant brusquement la choope il s'exclama.

Tavernier ! C'est de la pisse de rat ta bibine ! Je paierai pas pour ça !

L'homme prénommé Jaufouin se leva d'un mouvemnt brusque et sortit dans la rue. Nul ne l'arrêta ou protesta du fait qu'il n'est payé ni la bierre ni la nourriture ingérée plus tôt. Il faut dire que son épée massive et encore pictée de tâche de sang avait de quoi faire reculer le plus brave des taverniers. On le connaissait un peu dans le coin comme étant un homme qui tuait pour l'argent ou même s'il se sentait insulté... Et nul doute qu'il se serait senti insulté si on l'avait obligé à payer car cela sous-entendait qu'il était un voleur.

Il déambula un peu dans les rues alors que la nuit recouvrait tout. Il se rendit dans les bas quartiers de la ville où il avait réquisisionné une petite bicoque à un ivrogne dont le corps pourrissait à présent dans l'enclos à cochons... Enfin pourrissait... Il ne pourrissait plus vu que les bêtes avaient tout mangé... Rien de tel pour effacer toute trâce d'un crime... Il alluma la chandelle et s'installa sur la paillasse miteuse, étendant ses longues jambes.

Il lui fallait trouver une solution, il ne pouvait continuer ainsi longtemps... Un moment ou un autre, un tavernier moins froussard préviendrait la garde et il finirait au bout d'une corde. Jaufouin soupira. Il était loin le temps où il était payé rubis sur l'ongle pour ses services. Il faut dire que l'homme est un peu fou et qu'il faut bien être un fou pour accepter de l'or en échange du meurtre de petites filles, parfois même au sortie du ventre de leur mère alors que leur petit corps est encore relié au ventre qui les a engendré.

Mais il avait fallu que son patron mourut... Et le voilà sans emploi, réduis à menacer des taverniers de bouges pour ne pas crever de faim. C'était lamentable. Par habitude, il sortit de ses poches ses maigres possessions, ses trophées comme il les appelait... Il aimait à garder parfois des objets pour se souvenir de ce qu'il avait fait. Cela lui procurait toujours un long frisson de plaisir que de se remémorer le sang et les cris... Il était fou, oui, et il s'en foutait.

Jaufouin observa avec curiosité la médaille qu'il venait de sortir de sa poche. cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu... Cela lui rappelait quelque chose... Une forêt... Et un carosse... Fou certes, mais une mémoire parfaite... Oui... c'était cela... Une mission peu banale... Retrouver un fils disparu... Qu'il avait retrouvé marié et père d'une fillette... Le maître avait exigé la mort de la gamine, puis celle de l'épouse quand il avait su qu'elle ne pouvait engendrer d'enfant mâle.

L'attaque avait dégénéré. Il avait fait appel à des mercenaires pour se faire passer pour des brigands. lors d'un voyage de la famille, il avait prévu d'attaquer le carosse et de supprimer les deux femelles... Seulement il n'avait pas prévu que le fils défendrait les siens... L'un des mercenaires l'avait tué, par malchance... La femme avait été violée et tuée elle aussi... Jaufouin qui observait tout cela de loin n'avait vu que trop tard que la fillette n'avait pas été tuée elle aussi. Ce n'est qu'en voyant venir plus tard deux hommes à la recherche de survivant qu'il avait découvert que la gamine avait échappé au massacre...

Pourquoi n'avait-il pas fini le travail à l'époque ? Peut-être parce qu'il s'était occupé de tuer tout ses complices... De sorte que la gamine lui était sortie de l'esprit.. Mais maintenant les choses avaient changé... Le vieux était mort et la famille était tombée sous la coupe de sa fille qu'il avait tenté de supprimer, et échoué... Oui... Peut-être que cela pourrait marcher... Echanger le nom et la vie de la gamine contre de l'or... De quoi se sortir de son trou...

Il prit un vieux parchemin chiffoné et tâché et une plume élimée et traça un message rapide à destination de la femme... Si elle ne se pliait pas à son jeu, peut-être irait-il jouer avec la fille... Et il la lui renverrait en petit morceau juste pour s'amuser...




A Axel d'Irissarri, fille haïe d'un homme qui ne voulait que des fils
De moi-même...

Vous ne me connaissez pas, et je ne ferai pas la bêtise de vous deonner mon nom... Jai servi votre regreté père il y a des années de cela... J'avais pour mission de supprimer toute les petits femelles issus de ses reins ou de ceux de ses fils... J'ai à mon actif un certain nombres de meutres de fillettes et nouveau-nées... Et mon seul regret est la mort de votre père qui a mis un terme à mon travail lucratif.

Seulement dans ma longue carrière au service de votre si généreux géniteur, j'ai pour une raison incongrue, épargné une fillette... Je suis le seul à savoir qui elle est et où elle se trouve. Elle est en bonne santé pour l'instant, mais cela pourrait changer... J'ai besoin d'argent... De beaucoup d'argent... Et je suis prêt à vous vendre son nom et sa vie en échange de votre générosité.

Dans le cas contraire, je rendrai visite à la donzelle et je vous la renverrai en pièces détachées car j'ai tout de même à coeur les réunions de famille... Pour preuve de ce que j'avance, je vous fais un petit dessin d'un objet récupéré sur le cadavre de son père à elle. La médaille vous sera remise en même temps que le nom de le mioche une fois la somme payée.


Il dessina assez adroitement la croix de Naffarroa qui apparaissait sur la médaille ainsi que les quelques mots gravés à l'arrière. Puis il envoya son message par pigeon, ainsi pas de risque d'être retrouvé puisque personne ne pouvait filer un pigeon...
Axel2fersen
Madame du courrier... pour changer ...
Merci, mais on ne te demande pas de faire de commentaire
- Bien madame
.

Suzanne baisse la tête , et s'incline en tendant le pli, ayant déjà tâté du bâton de Lagarde la veille, pour une histoire de sucre rance jeté aux porcs, alors que soit disant c'était un cadeau de la reine et qu'il ne fallait pas y toucher, que ça valait une véritable fortune blablabla... Axel peu habituée à ce que sa chambrière soit aussi obéissante la regarde interloquée.


-Tu es souffrante?
- Grâce à DIeu non, madame, mais ce que madame veut le Très-Haut le veut.
- Mais bien sûr... qu'as-tu donc cassé ou fait cette fois?
- Oh rien je vous assure madame.
- Alors que se passe-t-il?
- Et bien j'ai peur que vous ne soyez pas d'aussi bonne humeur après avoir lu le billet.


Dépliant le message en vitesse, croyant à quelque annulation de bal de dernière minute, ou pire la renonciation au mariage arrangé de l'une des parties..., le parcourant la blonde crut défaillir.

- Madame se sent bien?
- Diantre comment le pourrais-je ? D'où vient ce pli?
- Je n'en ai aucune idée... Un pigeon sûrement pouilleux est arrivé tantôt se querellant avec chacune de vos douces colombes, Lucienne l'aurait estourbit si je ne l'avais pas arrêté, consciente que peut-être voudriez-vous répondre.
- Répondre à ces menaces, probablement infondées? Jamais !
- Mais madame, si cet homme était véritablement dangereux?
- Et si cette gamine n'avait jamais existé? Mon père n'a jamais souffert de ne pas parvenir à ses fins de ce que j'en sais. Son premier échec ayant causé sa mort.
- Et chaque jour nous rendons grâce à Dieu qu'il ait échoué madame, et que vous soyez en vie éclairant nos tristes existence de votre beauté et de votre finesse d'esprit.
- Tu veux cesser oui de me passer la brosse à reluire ce matin! Quelle est cette nouvelle lubie?
- Ce n'est pas une lubie ma très chère dame , c'est ce qu'il est d'usage de faire lorsqu'on est une bonne servante...
- Moui... disons que je saurai assurément m'en accommoder . Mais pour l'heure il est hors de question que je cède à ce chantage éhonté.
- Madame avez-vous noté le dessin à la fin de la lettre?
- Tu veux parler du griffonnage ici?
- Oui .
- Et?
- Et bien ... cela ressemble bien à la broche de votre mère si je ne m'abuse...
- En effet, mais cette croix est très répandue en Navarre il me semble?
- Assurément... mais si il disait vrai, cette enfant serait de votre sang n'est-ce pas?
- Probablement une des nombreuses bâtardes de mon père...
[b]- Madame...

- Non! Non ! et Non je ne paierai pas un denier à cet homme dont je ne sais même pas s'il existe! J'ai une grande commande à payer à l'atelier et mes robes ne peuvent souffrir un délai de paiement.
- Je dois donc lui répondre que c'est non?
- Oui fais donc ça... Renvoie son pigeon de malheur et dis-lui bien que s'il connaissait tant mon père qu'il le dit il devrait savoir que les Irissarri ne cèdent jamais au chantage.
- C'est noté madame.[/b]

Suzanne prit alors la plume et rédigea sous la dictée de sa maîtresse quelques lignes qui disaient en substance, va au diable sale maître chanteur.
La servante inquiète du sort de cette probable fillette précisa sans l'assentiment d'Axel , qu'il n'avait qu'à être plus précis concernant la donzelle s'il voulait être plus crédible. Puis elle libéra le pigeon décrépi et le renvoya à son expéditeur.

_________________

Béanours forever!
--Jaufouin
A la reception du message, dire que Jaufouin était en colere serait un euphemisme... Dire qu'il était dans une rage folle était plus prêt de la vérité. D'ailleurs il tua à coup de poings la prostitué don il venait de louer les services, s'épargnant par là même le deplaisir de la payer. Après cet acces de violence, il reprit son empire sur sa folie. Elle ne le croyait donc pas capable de faire ce qu'il avait dis... Tant pis pour elle...

Il se mit en route dès le lendemain. Il chevaucha d'abord jusqu'au domaine où il l'avait abandonné vivante enfant, puis après avoir appris d'une servante blonde et ecervelée ce qu'il voulait savoir, il se mit en route pour un couvent où visiblement elle s'était retirée pour prendre du repos.

Durant la nuit, il se glissa dans la chambre de sa proie, contemplant avec une avidité malsaine la jeune fille endormie sur son lit, son visage d'ange encadré de boucles brunes. Avec délicatesse il souleva l'une des mêches qu'il coupa, et subtilisa également un ruban pour nouer les cheveux volés. Il jeta un seul regard au berceau avec le bébé sommeillant.

Une fois sorti, il se rendit dans une des chambres où une religieuse dormait. Il l'egorgea sans un bruit et se servit du sang comme encre, macabre message.




Vous ne m'avez pas pris au sérieux... J'ai tué une de ses protectrices pour écrire ce message... Je ne souffrirai pas d'autre refus... Je suis dans le couvent où elle est... Je veux l'or, ou je les egorge, elle et son batard... Pour preuve de ma bonne volonté je vous presente une meche de ses cheveux. Et un prénom... Peut-être que cela vous ravivera la memoire. Elizabelle...


Il relacha l'oiseau miteux, et le matin venu, prit une voix plus aigue pour faire croire que la soeur morte etait juste souffrante et gardait la chambre... Demain soir tout serait réglé, dans l'or ou dans le sang.
Axel2fersen
Un nouveau message était parvenu à la dame d'Alix en moins d'une quinzaine de jours. Jusque là elle avait cru que le vil avait compris à qui il avait affaire , mais lorsque Suzanne éplorée vint la voir avec la lettre tâchée de sang . Et qu'elle lui tendit la mèche brune , une nausée irrépressible envahit son être.

Madame qu'allons-nous faire?
Comment ça nous? Tu as prévu d'abandonner tes gages pour sauver l'enfant?
Mais vous avez-vu ce nom?
Oui je l'ai vu... mais ce n'est pas possible cela ne se peut... ce ne peut-être notre Elizabelle...
Mais regardez encore cette mèche Madame, un tel brun ce n'est pas si courant ! Et il parle de protectrices alors qu'elle est partie se reposer au couvent...

Donne -moi du parchemin, je dois écrire à la mère supérieure.


D'une plume tremblante Axel rédigea un rapide message à l'attention du couvent du Sud où Elizabelle aimait à se recueillir. Elle demandait outre des nouvelles de sa jeune cousine, celle des sœurs si soucieuses de la santé de la brunette. Le courrier partit sur l'instant accroché à la patte 'une élégante colombe. La réponse ne tarerait pas à venir sans doute, et alors elle saurait. Ce soir-là elle pria demandant au Très-haut ce qu'elle devait faire et le louant de garder les yeux poser sur elle et cette jeune Elizabelle où et qui qu'elle soit.
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Béanours forever!
--Mere_superieur
Un silence pesant régnait sur le couvent... En dehors des pleurs du bébé de la demoiselle Elizabelle par moment, rien ne troublait le receuillement malheureux qui enveloppait l'endroit. Une odeur de mort avait commencé à se répandre dans les couloirs, et après plusieurs jours, la Mère Supérieur avait découvert le corps en décomposition d'une des Soeur dans sa chambre... Elle s'était fait porter malade et on l'avait retrouvée égorgée...

De longues cernes marquaient le visage âgé de la religieuse. Elle avait fait venir les autorités pour enquéter, mais à part le fait que l'assassin c'était introduit sans bruit pour visiblement voler quelques bricoles, elle n'en savait pas plus... Soeur Emmanuelle était très appréciée dans la communauté... C'était une tragédie...

La Mère Supérieur avait tenté de protéger la jeune Elizabelle de ce qui était arrivé. L'adolescente était déjà bien assez perturbée... Elle était venue ici pour se receuillir et trouver le repos de son âme tourmentée... Quelle tragédie... Son fils était certes un bel enfant adorable, il n'en demeurait pas moins issus de la chait d'un homme sans scrupule...

Un pli lui parvint de la part de la tante de l'adolescente. C'était surprenant car d'ordinaire il était accompagné d'un pli pour Elizabelle, même si cette dernière n'y répondait jamais, visiblement fachée après Dame Axel sur un sujet dont elle avait refusé de parler. Elle le lut et soupira. L'agression de la Soeur était-elle parvenue jusque là-bas ? Apparemment vu les inquiétudes de la Noble Dame.




A Dame Axel d'Irissarri

Je comprend votre inquiétude quand à la fille de votre cousine, mais la Demoiselle Elizabelle se porte bien, de même que le petit Breval. Je crainds qu'elle ne veuille toujours pas vous répondre, pour une raison que j'ignore, peut-être pourriez-vous éclairez ma lanterne pour que je puisse vous aider ?

Notre couvent est en deuil car un rodeur s'est introduit ici et à sauvagement assassiné l'une des Soeurs... Ma Demoiselle Elizabelle n'est pas au courant, nous lui avons dis que Soeur Emmanuelle était partis voir de la famille et qu'elle avait eut un accident. Nous ne voulions pas l'inquiéter.

Que le Très-Haut vous garde

La Mère Supérieur
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