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[RP] Lorsque le cadet rejoint l'Église Aristotélicienne

Enzo.blackney
[22 Octobre 1459, très tôt le matin, au Mont Saint-Michel]

Le soleil pointait à peine sur le Roc que le cadet des fils de la famille Blackney était à l'éveil, actif en ce qui concernait les préparations de son entrée volontaire dans la communauté Aristotélicienne. Ce jour était important, et il se préparait en conséquence. La veille, il avait mener Mère Eglantine jusqu'à une chambre pour qu'elle puisse s'y reposer. La route du Bearn jusqu'ici avait été longue, et sur le qui vive, lui et l'escorte qui protégeait l'Abbesse de Lourdes, s'était fatigué à faire les routines de garde pour s'assurer de la protection de cette dernière. Ceci dit, plus rien n'était important, et la fatigue s'évaporait pour laisser place à la fierté et l'excitation de ce jour qui naissait devant les yeux du jeune homme. Il ne put s'empêcher de sourire, malgré une certaine tristesse de savoir que sa mère n'était plus de ce monde pour voir ce jour, ni comme elle n'avait pu l'être pour celui d'Hélène. Il leva les yeux vers le ciel, écoutant l'eau se fracasser sur le Mont, calmant ainsi ses battements qui s'était accélérés par le souvenir. Il sourit au quelques rayons qui perçaient et entreprit de se mettre face au vent, visage en direction de ce soleil qui égayait les journées par sa seul présence.

« - Je suis certain que vous nous regarder, Mamà...»


Il resta un moment comme ça, avant de se rendre où aurait lieu sa cérémonie. Il voulait être tôt pour accueillir sa famille et amis qu'il avait invité à ce jour. De plus, il devait parler à son père du fait qu'il avait invité Dame Axel à venir pour discuter du fait que lui-même, Enzo, était amoureux d'une jeune fille qu'il voulait épouser. Le jeune homme avait fait coupé un peu ses cheveux, sans sacrifier une certaine longueur appréciant ces derniers. Ces derniers jours d'octobre n'étaient pas trop froid, ce qui envisageait la possibilité de ne pas porter de mantel en plus des vêtements qu'il portait pour l'occasion. Ainsi, Enzo rejoignit la chapelle munit d'une joie et de façon humble, voulant prendre le temps de saluer les gens qui y viendrait. La mer était calme, malgré quelques fracas ici et là, comme si cette dernière comprenait l'importance de ce jour. De plus, Hélène allait être sa marraine. Le jeune Blackney ne pouvait trouvé mieux que sa propre sœur qui avait été baptisé un peu avant lui. Il afficha un sourire franc, patientant jusqu'à l'arrivé des premiers invités.
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Axel2fersen
[Trajet LD - Normandie ou comment traverser le Royaume en temps de guerre... J- 2 environ avant baptême. ]

A chaque nouvelle contrée à traverser, son lot de paperasse pour être en règle et pour s'assurer de ne pas finir dépecé par une armée. Axel remarqua avec une surprise non feinte que finalement être une femme qui voyage seule avec son escorte n'éprouvait que peu de difficulté à obtenir un laisser-passer. Suivant les frontières elle précisait ou non son appartenance à la famille de Castelmaure, son grade de capitaine de l'ost dauphinois.
Le trajet fut long et tumultueux, Elizabelle avait été malade durant les premiers jours, puis peu à peu elle s'était elle aussi habituée aux cahots. Fort heureusement, le nourrisson était un véritable ange qui ne pleurait quasiment jamais et Jénifael était particulièrement enjouée, ce qui contrebalançait l'humeur maussade de la jeune mère.

La Normandie s'étendait à présent devant leurs yeux, une contrée tant contée par Kernos, mais pour la première fois rencontrée. Le Mont-Saint-Michel était encore loin pourtant. Elle assura à Jéni qui avait sursauté en entendant prononcer le mot magique de Normanie, qu'elle pouvait dormir encore un peu.
Plus qu'un jour ou deux et il faudrait faire face à la vérité...jusque là Elizabelle ne savait pas véritablement quel était le pourquoi de ce long périple. Néanmoins comme Axel n'avait pas voulu mentir à ses nièces, elle leur avait expliqué que le fils de l'une de ses amies lui avait demandé de venir assister à son baptême. Il ne s'agissait donc pas vraiment d'un mensonge... plutôt une omission...

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Béanours forever!
Helene.blackney
Un temps clair et un doux vent, le Mont était radieux pour ce jour de festivités. Mon frère Enzo allait rejoindre les aristotéliciens. Il n’était même pas baptisé ! Enzo m’avait choisit moi, Hélène Blackney, pour être sa marraine. J’avais longuement réfléchit à cette charge, qui était lourde au vu de mes douze années. Toutefois, Enzo avait confiance en moi et j’avais demandé l’avis de Mère Eglantine. Je m’étais préparée pour l’occasion avec une belle robe, père était en guerre, dans la feu de l’action il m’avait dit, je ne savais pas si il serait des notre. Pourtant, c’est au Mont que les Blackney se réunissaient. Depuis notre voyage, nous étions liés avec mon frère, nous avions longuement parlé de notre enfance ensemble et j’avais passé le rite initiatique des Blackney.
Je descendais du logis principal pour me rendre à la chapelle, j’étais fière, non accompagnée mais fière d’aider mon grand frère. Il était là, bien vêtu, un charme brun, il ressemblait bien plus à maman que moi qui était blonde aux yeux clairs.


-Prête !dis-je avec vigueur
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Ecm
Morte d'inquiétude sur la route reliant le Béarn au lointain Mont-Saint Michel, Eglantine était à présent rassurée d'être arrivée à bon port.

Elle ne l'avouerait point, mais elle avait conservé son bâton de pèlerin tout au long du trajet, au cas d'extrême nécessité.

S'adressant à son escorte:


Merci à vous de m'avoir conduite à bon port. Je n'ose imaginer ce qu'il aurait pu m'arriver si j'avais fait la route seule et désarmée...

Puis elle ajouta:

Je me rends à l'église afin de faire sonner les cloches. Vous pourrez m'y rejoindre une fois vos préparatifs finis.

Après une dizaine de minutes de marche, l''abbesse de Lourdes entra dans la fameuse église. Que dirait son père si il apprenait qu'elle quittait le Béarn sans son autorisation? Rien de bien poli, à n'en point douter!

Eglantine entra dans la sacristie, revêtit sa soutane, et fit sonner la grande cloche:




Puis elle alla préparer le baptistère, qui servirait très bientôt...
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Elizabelle
Ce voyage-ci avait été encore plus dur que le premier, bien qu'Axel ait veillé au confort maximum de la jeune fille pour qu'elle ne fatigue pas trop. Mais tendue et craintive, Elizabelle ne décrocha que peu de parole, uniquement quand elle ne pouvait pas faire autrement, restant dissimulée sous la capuche de sa cape qui la protégeait du froid et aussi des regards inquisiteurs des soldats qu'ils croisaient sur la route.

Puis vint l'odeur d'eau salée, et elle sembla se détendre un peu. La mer lui faisait toujours cet effet, la fascinant. Ils approchaient de leur destination. Le Mont Saint Michel, ville perchée sur un roc au milieu de l'eau la moitié du temps, rempart face aux menaces venues d'au dela de la mer. Cela promettait un paysage splendide.

Le passage vers le Mont se fit à marée basse, le pas des chevaux claquant sur le sol encore humide. Une fois sur place, ils furent acceuillis par des serviteurs qui s'occupèrent des chevaux. Pendant qu'Axel faisait les honneurs de saluer la famille de ceux qui les avaient invité, Elizabelle s'eclipsa. Elle voulait un peu de paix après ses jours de voyage et de promiscuité. Susy, fidèle commme son ombre lui emboita lenpas en portant le couffin du petit Breval qui dormai profondément.

Enveloppée completement dans sa cape qui la recouvrait, l'adolescente marcha d'un pas lent et hésitant jusqu'aux remparts. Une fois en haut, elle laissa retomber sa capuche, dévoilant ses lourdes boucles brunes que le vent fit claquer tel un étendard. Son visage affichait sa minceur trop importante que dissimulait pourtant sa cape. Ses traits fins étaient toujours aussi délicats mais son visage d'ange était marqué par la fatigue et les privations. Ses yeux gris si tristes se posèren sur l'étendue d'eau salée qu'elle contempla en silence, sa rousse cameriste assise non loin avec le couffin qu'elle protégeait du vent grace au mur.

Elizabelle resta là un long moment, indifferente au temps qui filait, remplissant son esprit avec la mer pour le vider de tout ce qui la faisait pleurer.

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Enzo.blackney
Enzo afficha un sourire rieur face à Hélène qui affichait avec vigueur qu'elle était prête. Définitivement, il lui faisait confiance, et il croyait qu'elle pourrait lui montrer le chemin à suivre si jamais un jour il venait de s'écarter de la foy, et ce malgré qu'elle n'est que douze ans. Elle était ce qui lui était le plus cher et trouvait parfois en elle le réconfort qu'il cherchait quand des jours sorts s'éveillaient en lui. Pour le jeune Blackney, Hélène faisait partie des trois amours de sa vie, suivant sa mère de près, la dernière arrivé étant Elizabelle, mais avec cette dernière tout semblait différent. Et même si son cœur avait bien envie de s'évader dans ce sentiment, pour l'instant le jeune homme se concentra, embrassant sa sœur sur le front en guise de confiance et de remerciement avant de commencer à entrée dans la chapelle. Une image lui empêcha par exemple de s'y engouffrer. La hauteur de l'Église donnait une merveilleuse vue sur le Mont Saint-Michel, et une vue presque facile sur les remparts de ce roc. Un vent s'adoucissait au contact de sa joue, tandis que les yeux du jeune homme remarquait les boucles brunes qu'il reconnaîtrait parmi milles. Son cœur sursauta, ses membres se contractant, ses yeux ne pouvant la quitter des yeux. Il avait tant espéré la revoir, et voilà qu'elle était au Mont, pour son baptême. La dame qu'il avait invité pour discuté au propos d'elle avait même pensée à l'y amener ? Un frisson le parcourra, installant une angoisse, et se souvenant des lettres. Il déglutit, sous l'effet de l'émotion et quelque peu nerveux à savoir ce qu'il allait lui dire. De là où il était, il ne pouvait voir la maigreur de la jeune file.

« - Elizabelle...»


Au même moment le son des cloches se rependaient dans tout le Vicomté, démontrant qu'il était l'heure d'y aller et de commencer la cérémonie. Un peu à contre cœur, il entra. Il avait préféré des vêtements simples et des couleurs harmonisé au blason familiale, c'est-à-dire le bleu et le rouge. Effectivement, il portait une tunique simple en écartelé bleu, rouge, bleu rouge agrémenté de liseré d'or et un pantalon de couleur beige pour laissé ressortir ses bottes neuves qui elle étaient de couleurs brunes. Ses cheveux bruns tombaient un peu plus haut que les épaules, et il les avaient réunis en un catogan pour plus de sérieux. Il n'aimait pas les grosses tuniques ou costumes, préférant toujours le plus simple et confortable, sans toutefois omettre son appartenance à la famille Blackney. Était-ce son côté un peu plus libre qui lui empêchait de se monter à la tête et de vanter sa naissance ? Il ne le savait lui-même. Quoiqu'il en soit, il ne sentait pas meilleure que les autres de part sa naissance, malgré le fait qu'il détestait qu'on salisse son nom en insultes et divagations. Mais Bref, l'heure était à son entrée dans la communauté Aristotélicienne. Ainsi, accompagné d'Hélène, il se rendit baptistère, Elizabelle prenant malgré tout la majorité de la place.

« - Je... suis prêt ma Mère. »

Et il jeta un dernier coup d’œil vers l'arrière, tandis que les invités prenait place. Il se demanda en même temps si son père allait pouvoir se libéré malgré la guerre et ces responsabilités...
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Elizabelle
Les cloches qui tintèrent à tout rompre firent sursauter la jeune fille. Elle n'avait pas vu le temps passer, son regard gris perdu sur l'étendu marine. Elle frissonna, soudain frigorifiée. Serrant les pans de sa cape autour de ses épaules fines, elle se tourna vers Susy qui patientait avec le couffin.

Vois pour te rendre à l'intérieur, là où nous dormirons... Fais-toi discrète. Il est trop petit pour suivre la cérémonie... On nous remarquerait et des question seraient posées...

Je veux le protéger de cela...


Le protéger des ragots et des rumeurs qui entourent forcément un batard... Qu'on est violé sa mère ne comptait pas... C'était forcément sa faute si elle avait été déshonnorée... Qu'importe si son agresseur était plus fort qu'elle ou ivre... Qu'importe que sa vie ait été brisée...

La rousse servante acquieça en silence et s'éloigna en emportan l'enfant dissimulé sous sa cape, comme si elle portait un panier plutôt qu'un couffin. Après un dernier regard sur la mer, Elizabelle se détourna et se dirigea lentement vers la maison du Très-Haut, gardant les yeux résoluement baissés sur le sol. Ainsi elle ne pouvait voir le regard que les gens lui portaient... Parfois de pitié, d'autre de moquerie ou de mépris pour son teint livide, ces yeux cernés et sa maigreur...

C'est aussi la raison qui fit qu'elle ne vit que trop tard que tout cela n'était qu'un piège au final... Une toile immense dans laquelle elle venait de s'empétrer allègrement sans même le savoir. Elle entra dans l'Eglise en silence, sans même répondre au salut des gens déjà présent, sans même les voir. Son fils absent, la lumière de vie quittait ses yeux gris et elle devenait un fantôme vide.

Une fois installée sur le banc assigné au sien, aux cotés de sa jeune soeur et de sa tante Axel, Elizabelle leva les yeux sur ceux qui seraient au centre de la cérémonie. La soeur qui allait faire le baptème et qui avait la peau un peu plus foncé de ceux qui vivent sous un ciel plus ensoleillé... Une fillette d'une douzaine d'année... Peut-être était-ce son baptème à elle ? Et à côté d'elle, une silhouette masculine... Familière...

Les yeux gris s'écarquillèrent d'incrédulité. Non... Impossible... Cela ne pouvai pas être lui... C'était une plaisanterie... Secouant la tête comme pour nier l'évidence, elle finit par réaliser que personne n'avait parlé de la famille qu'on venait voir... Qu'Axel avait semblé un peu trop souriante... Et Susy un peu trop fuyante... Un piège... On l'avait piégé... Les gens en qui elle avait confiance... On lui avait non pas menti mais caché la vérité pour l'ammener ici... Car elle n'était pas idiote, il lui avait si souvent écris jusqu'à il y a peu... Il n'avait visiblement pas renoncé malgré le contenu de sa dernière lettre...

La colère prit la place de la mélancolie avc une vitesse stupéfiante, contredisant son apparence de fantome sans substance. Elle tourna son visage d'ange vers sa tante et lui lança un regard noir et accusateur étrangement animé par rapport à ces longs mois de depression. Affichant une moue fermée, elle resta etroitement emmitouflee dans sa cape, comme si cela pouvait la rendre invisible, de la même manière que le tissus cachait son corps si mince. Ne desserant pas les machoirs, elle braqua son regard gris sur un point sur le mur et n'en décrocha pas.

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Adrian.de.montjoie
[Bourgogne]

Gino allait devenir fou, et fou c'était un euphémisme. Voilà que le baron, non content d'avoir un autre voyage en tête, venait de lui ordonné de préparé un convoi pour aller visiter un ami qui allait se faire baptiser. Bon jusque là pas de soucis, c'était compréhensible. Mais lorsque la destination se trouve être le Mont Saint Michel, franchement l'ordre de voyage tenait plus de l'ordre de suicide...

Il avait fallut donc prévoir des sergents d'arme, des chevaux assez costauds, des rations de nourritures, de l'argent pour s'arrêter durant le voyage quand on rencontrerait une ville. Bref la "petite visite du baron n'était pas vraiment un voyage d'agrément mais bien une expédition. Et puis franchement, se faire baptiser en pleine guerre...

Mais Gino savait aussi une chose: on ne pouvait pas aller contre les ordres d'Adrian quand on était à son service. Le moindre faux-pas et on le regrettait amèrement: le baron était totalement impitoyable quand on lui désobéissait.

Pendant que Gino marmonnait ses noires pensées, Adrian quant à lui était à son bureau, en train de vérifier l'itinéraire qu'ils allaient devoir prendre, vérifiant si divers points étaient en zones de conflits ou non aux dernières nouvelles dont il disposait. Finalement, satisfait, le baron appela un serviteur et lui donna l'itinéraire.


Va portez celà à Gino. Dit lui que nous partons demain matin. File!

L'homme s'inclina devant le seigneur puis parti en courant pour aller porter l'itinéraire au sénéchal.



[Mont Saint Michel]

Adrian était de très, mais alors très, mauvaise humeur. Le voyage avait été épouvantable, dans certains coins il avait fallu être très prudent, car des routiers rodaient. Il maudissait intérieurement le Blackney de l'avoir invité à son baptême. Et franchement il aurait pas pu attendre la fin de la guerre? Ça aurait été bien plus simple pour tout le monde! Surtout pour lui, Adrian! Non mais je vous jure.

Bref quand il arriva en vue de l'imposante forteresse du Mont, le jeune baron fut soulagé: ils étaient arrivés entier. Le Très Hauts les avait pris en pitié il fallait croire. Il soupira un grand coup puis le convoi avança vers l'imposante entrée.



[Jour du baptême, Heure du baptême]

Le baron arriva sur le parvis d'un pas vif'. Il parait que c'était fête, alors il avait passé des vêtements appropriés: un ensemble azur et rouge, avec de fins liserés d'argent sur les manches, des belles bottes noirs. Vu qu'il ne faisait vraiment pas chaud il avait aussi prit un lourd mantel, avec de la fourrure sur le pourtour. Enfin, pour compléter le tout, il portait à son annulaire gauche sa bague-sceau en or et sur ses épaules son collier de la toison bourguignonne (diaboliquement lourd au demeurant l'engin!). Il était l'heure, il fallait entrer, les cloches sonnaient.

Le jeune baron n'attendit pas plus, il pénétra dans le lieu saint. De toute façon il ne connaissait personne, alors à quoi bon discuter. On ferait mieux connaissance ensuite, autour d'un bon banquet... En tout cas il espérait qu'il y aurait un bon banquet. Une fête sans banquet, ce n'était pas une fête à son avis...

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Ecm
S'adressant au futur baptisé à mi-voix:

Je vais attendre encore quelques minutes afin de laisser le temps aux traditionnels retardataires de faire leur entrée avant mon prêche. Je pense que cela est préférable pour la solennité de la cérémonie.

L'abbesse préparait d'ailleurs son prêche avec précaution. Il y avait souvent au Mont des personnes importantes et haut placées, et elle devait donc mesurer ses paroles. D'autant plus qu'un Évêque ou un membre de la Sainte Inquisition pouvait toujours être présent. Toute maladresse était donc exclue, bien que rien n'empêcherait la femme en soutane de faire des prêches dynamiques et attrayants.

La jeune Hélène, son enfant de cœur et marraine du jour, était fort bien placée pour le savoir.

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Enzo.blackney
Il avait hoché la tête aux propos de l'abbesse, mais les minutes passèrent sans que personnes d'autres de vienne. Même si le jeune homme avait de la difficulté à l'admettre, il semblerait que certaines personnes invités n'allaient pas venir. Un soupir s'échappa des lèvres du beau brun. Son regard s'éternisa dans la salle, cherchant un instant son gris à elle. Du moins chercha t-il le réconfort dans ses boucles brunes. Il le ramena toutefois rapidement vers Hélène en sentant son cœur battre la chamade. Il valait mieux pas qu'il déforme les mots durant la cérémonie, ainsi il fallait qu'il évite de la regarder. Un sourire s'afficha toutefois sur ses lèvres et il regarda sa sœur avec fierté. Il ramena ensuite toute sa concentration à la cérémonie reprenant son air et expirant pour prendre de l'assurance.

« - Je crois qu'ils ne viendront pas. Ils sont sans doute occupés. Pour mon père, s'il vient, il ne pourra être à l'heure. Alors vaudrait peut-être mieux commencer, sans vous forcé ma Mère. »

Les invités déjà présent étaient assis et attendait le début de la cérémonie. Connaissant Adrian, il devait déjà avoir hâte au banquet qui suivrait après, mais l'emploi du temps du Baron ne lui laisserait guère le temps de rester trop longtemps. Il faillit éclater de rire à la pensé que ce dernier pourrait ronchonner s'il devait quitter avant le banquet. Bref, ils allaient pas se regarder comme des glands à attendre des gens qui allait potentiellement pas venir. Et ce même si la non présence de son père le blessait un peu, il comprenait. Il gardait l'espoir qu'il puisse arriver en route. Il regarda mère Eglantine avec un sourire, démontrant qu'il était bel et bien prêt
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Ecm
Visiblement, la porte d'entrée demeurait calme.

Cela était toujours ainsi, il fallait qu'elle commence à parler pour que cette porte se mette à grincer en laissant entrer les fidèles.

Puisque l'on ne pouvait luter contrer son destin, Eglantine se rendit à son pupitre:


Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs,

tout d'abord, merci de m'accueillir une nouvelle fois au Mont-Saint Michel. Cela est toujours une joie pour moi de vous rendre visite, malgré cette période trouble pour notre Royaume.

Mais oublions justement ces événements pour quelques heures, car c'est aujourd'hui un jour de fête pour tous les Aristotéliciens! Celui d'un baptême.

Le baptême est le moment où le nouveau fidèle voit son âme pour la première fois illuminée par la foi, où il fait le premier pas sur le long chemin de la purification de l'âme, qui le conduira au Paradis Solaire, s'il sait vivre dans la Vertu.

C'est tout cela qui s'offre aujourd'hui à Enzo.blackney.


Se tournant vers le futur baptisé:

Enzo.blackney, tu as demandé à entrer dans la famille Aristotélicienne par le sacrement du baptême. Est-ce bien là ton souhait?

Question à quinze écus d'or... Et qui pouvait difficilement avoir d'autre réponse que l'affirmative.
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Helene.blackney
Un baiser sur mon front et une chaleur dans mon coeur, j'étais tellement fière que mon frère m'ait choisit pour devenir marraine, il me faisait confiance et moi, bien que j'ai eu énormément de difficultés à tisser des liens avec lui, je lui faisais confiance. Mon père, tout comme mon frère étaient les seuls hommes de ma vie et c'était mes héros. J'espérais que mère nous observait depuis le ciel, heureuse pour ce jour. Père n'était pas là, j'avais pourtant prier pour qu'il puisse trouver le chemin bénit du Mont Saint Michel. Mais il ne semblait arriver, toutefois au fond de moi, je pensais bien qu'il allait arriver comme par miracle dans notre demeure familiale. Il ne me semblait point connaître les personnes présentes, Enzo ferait les présentations plus tard. Mère débuta la cérémonie, allez père, un petit effort et vous serez avec nous me dis je secrètement.
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Azilize
La route était longue entre le Béarn et le Mont, et le carrosse aussi confortable soit il n'empêchait pas les secousses. Assise elle regardait son fils qui s'était endormi en suçant son pouce. Il avait été agité une bonne partie du voyage, car depuis qu'il avait fait ses premiers pas il y a peu, il ne supportait plus d'être enfermer dans cette voiture qui tangait tout autant que lui lorsqu'il tentait d'aller d'un point à un autre.

Elle souriait en songeant à ce ques ses deux enfants lui apportaient de joie et de bonheur.

Le carosse s'arreta et l'on ouvrit la porte pour l'aider à descendre. Elle prit délicatement Armel dans ses bras qui ronronna d'aise comme un chaton devant un bol de lait, sans toutefois se réveiller.

Azi chuchota à la nourrice de les suivre. La petite troupe se dirigea vers l'église ou avait lieu le baptême d'Enzo.

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Enzo.blackney
« - Oui ma Mère c'es...»

Et la porte grinça, déconcentrant le jeune homme qui jeta un regard vers cette dernière. Dame Azilize venait d'entrer avec son fils Armel suivit d'une dame qui lui était inconnu. Il sourit, malgré qu'il aurait espéré y voir la chevelure blonde de son père. La guerre séparait certains membres de la famille ainsi, et quoique la vie les rapprochait encore, il était difficile de penser qu'il ne pouvait être là, présent, ici-lieu avec tout ce beau monde. Il regarda sa sœur, se disant qu'en ayant décidé qu'elle serait sa marraine il se rapprochait encore plus d'elle. Avant la mort de leur mère ils se voyaient peu, et Enzo avait préféré ensuite la fuite plutôt que de rester auprès des siens. Cela dit, tout cela avait changé maintenant, et il était mieux de mettre ses idées clairs pour la cérémonie qui se voulait être quelque chose de joyeux. De plus, il ne voulait point paraître aux yeux d'Elizabelle, il se retourna donc vers Eglantine, relevant la tête dégageant son visage et souriant.

« - Je souhait bel et bien entré dans la famille Aristotélicienne par le sacrement du baptême, ce jour d'hui, ma Mère. Puisque les écritures du Livre des Vertus puissent me guider tout au long de ma vie et m'aider à rester dans le droit chemin par se sacrement. »

Affirma t-il presque trop sérieux. Tant que ses yeux ne croiserait pas ceux d'Elizabelle... Était-ce un blasphème d'être amoureux pour un baptême et de penser plus à cette dernière qu'à la cérémonie... ? Bref ! Sérieux Enzo, la religion c'est pas du saucisson. Ah tiens, il fait faim !
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Adrian.de.montjoie
[Durant le baptême]

Et hop, tagada tsoin tsoin, on était parti, la cérémonie avait débuté. Allélouia! Il était toujours émouvant de voir entrer quelqu'un dans la grande famille des croyants, de le voir sortir de l'ombre et aller vers la lumière. Et ceci était encore plus poignant quand le futur baptisé était un ami. Bon pas poignant au point de faire couler des larmes sur le joues du baron, qui d'ailleurs ne pleurait jamais, mais assez pour lui tirer un grand sourire et [presque]lui faire oublier tous les risques qu'il avait pris pour pouvoir assister à ce moment prodigieux, magique, sacré.

Il ferma un instant les yeux, tachant de se souvenir de son propre baptême. C'était longtemps auparavant, à Nancy. Il ne faisait pas très chaud à ce qu'il se souvenait. Diantre, de ce jour à nul autre pareil dans sa vie il n'était foutu que de se souvenir d'une chose: la température! Franchement, il abusait le microbaron! Alala. Enfin non, il se souvenait aussi que sa soeur l'avait accompagné dans son cheminement, allant jusqu'à être sa marraine. Mais ceci, comment l'oublier? A part en prenant un énorme coup sur la tête bien entendu.

Il rouvrit les yeux. A vrai dire, et à part le nombre d'invité, qui dépassait le sien de beaucoup, le baptême d'Enzo allait ressembler un peu à son propre baptême. En tout cas au moins pour le choix de la marraine: la soeur cadette à ce qu'il avait entendu dire. Tous deux avaient donc pris comme accompagnateur dans la fois leur soeur, grand ou petite. Le jeune homme sourit légèrement: on pouvait trouver des similitudes partout.


Citation:
« - Je souhait bel et bien entré dans la famille Aristotélicienne par le sacrement du baptême, ce jour d'hui, ma Mère. Puisque les écritures du Livre des Vertus puissent me guider tout au long de ma vie et m'aider à rester dans le droit chemin par se sacrement. »


Bon, il avait dit les paroles magiques, on allait pouvoir continuer. Intérieurement le baron pria, pria pour que le jeune Blackney reste sur le chemin de la foy, et pour que sa vie soit longue. Puis il pria aussi pour lui-même, car il n'était pas dans la nature d'Adrian de s'oublier. D'ailleurs, en parlant de s'oublier: son emploi du temps lui permettrait-il de rester pour le banquet ou devrait-il s'oublier justement, et partir directement à la fin de la cérémonie? Rhaaa, quel tourment que celui-ci! Il se força à ne plus y penser, pour le moment et décida d'y réfléchir ensuite. Pour le moment il se concentrait sur les actions en train de se dérouler devant lui. Nouveau sourire.
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