De nous Maître Asterie Ambparé Baronne de Châteauneuf sur Cher.
A vous Messire Falco Capitaine de l’armée occupation de Bourges.
Je viens de prendre acte que ma personne et les personnes qui voyageraient en ma compagnie se feraient tuer à vue sans sommation, comme de vulgaires bandits de grands chemin.
Et bien je vous avoue en avoir un peu été étonné mais pas surprise. Après tout coupon les têtes après réfléchissons c’est tellement plus simple.
Le plus surprenant c’est d’être assimilé à des personnes qui ont plus que montrés leur loyauté à la royauté en préférant laisser envahir et laisser des étrangers faire mains basse sur leur duché, mais surtout leurs terres.
Ce qui me choque plus voyez-vous et me contrarie beaucoup plus que votre occupation pour vous dire.
Je me permets de vous écrire non pas pour vous jurer une quelconque promesse. Je ne peux vous promettre de ne pas prendre une arme devant toutes personnes qui me menacerait ou menacerait un de mes gens sur mes terres.
Je suis Médecin de mon état j’ai pris le parti de soigner et non de tuer je laisse faire cela à d’autres, ils le font bien mieux que moi et pourquoi faire double travail j’en ai déjà suffisamment.
Je considère que la plume est plus parlante que l’épée chacun sa conception.
Je viens donc vous demander s’il me serait possible de me rendre à Bourges ou se trouve mon autre dispensaire et ma demeure. Et si par le plus grand des hasards vous m’accorderiez également le droit de me rendre en terres de Berry pour y exercer mon art, celui de soigner. J’ai réputation de soigner aussi bien gueux que les nobles sans distinction.
Suivant votre réponse pourriez-vous avoir l’obligeance de me faire parvenir un écrit, soit un laisser passer, soit une assignation à résidence que j’évite de circuler et servir de cible à vos soldats .
Je pense que vous êtes un homme d’honneur et répondrez à ma demande.
Je vous remercie de votre attention.
Maître Asterie Ambparé.
Baronne de Châteauneuf sur Cher.
