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[RP] Je suis venu te dire...

Naelhy


C'était curieux, cette Bretagne, ce monde à part qu'elle redécouvrait, perdue dans le duché de son oncle, le veuf de sa tante. Elle la découvrait de loin, s'était permis quelques débordements non-réfléchis par sa personne, s'était racheté par un poste de diplomate, une entrée dans un conseil tout aussi curieux. Elle se rachetait, mais même en Bretagne on ne peut oublier la france et les divers écarts qu'on y a laissé.

Je t'attends pour une « tisane » Elle se récite encore une fois le pli reçue tantôt de la part de la demoiselle du Lys, cette angevine qu'elle avait initié à des débordements question opiacé. Voulait-elle vraiment une tisane? Pourquoi voulait-elle une tisane? Biensûr, pour notre plate blonde qui n'avait goût pour l'alcool, et que le chouchen avait récemment traumatisé, il était rassurant de voir qu'en Breizh, on trouvait encore des remèdes de qualité.
Raboule vite ton *****! Alors comme ça elle n'avait pas assez apprécié les boulettes brunâtres de cette drogue poétique, de sa drogue poétique? Prenant ça comme un énorme affront, elle avait, dans un premier lieu, penser à décliner cette invitation d'une forme si informelle, qui l'avait finalement conduit vers les terres de Cholet, qui n'était pas si proche que ça de Hennebont, si voulez mon humble avis de narratrice martyrisée par la blonde androgyne qui me haït mentalement de tout ce chemin qu'elle a du parcourir, à pied.

Les terres de Cholet, les terres de Chimera, elle n'avait encore jamais fait le rapprochement de parenté entre la brune angevine et la rousse bretonne, qui lui paraissait maintenant si évident, ou pas d'ailleurs. Si seulement tu savais faire le rapprochement entre la tisane et Cholet ma pauvre blonde, entre la tisane et ce message subliminal, cet appel lancé de la part de la brune à l'oreille unique, croisée plus tôt dans le mois au mariage de la Dame de Buzay.

La Tartine avait donc choisie de se présenter au dit lieu de retrouvailles entre l'élève sans oreille (l'Angevine) et le maître incontesté de l'Opium et du chanvre sous toutes ses formes (La plus belle des blondes qui puissent exister sur terre même si elle n'a pas de sein). Et en cette période de questionnement, alors que Naeva attendait la réponse d'un dit Tourain à une demande des plus inconventionelles, un Tourain qui ne mérite absolument pas de vivre, puisqu'il ne lui répond pas, alors qu'il le faisait tantôt avec temps d'ardeur, elle a besoin de réconfort, de se prendre une douille, ou de boire une tisane, et de repartir plus pimpante que jamais.

Le Domaine lui apparût assez tôt, en même que cette espoir d'un semblant de françoisie en des temps si obscures, bien que la françoisie ponantaise, c'est tout de même pas la même chose.


« Si vous pouviez annoncer Naeva-Lisbeth Wolback, ce serait très sympathique à vous. » S'pèce de barbare.

On ne peut pas avoir confiance en les gardes bretons, elle s'en était malheureusement rendue compte à son entrée en bretagne, qu'elle avait passé coincée avec une hystérique blonde et princesse de ce pays de barbare sans neurone.
Mais on s'y fait, n'est-ce pas?

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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
--Youen
[Taratata, qui va là?]

C'est la guerre quoi! Et des inconnus aux portes qu'il n'attend pas, Youen, le capitaine de la garde choletaise, il aime pas trop beaucoup ça.
Surtout qu'elle a l'air culotté, la petite blonde.
Mais y'a une chose qui, pour reprendre l'expression des anglois, fait sonner une petite clochette.
Wolback...

A Cholet, il y a l'hospitalité due à chacun, les petits papiers pour dire qu'on a été invité et puis il y'a les noms de code...
Elle aurait dit "Sésame ouvre-toi", ça y'aurait été pareil.
Le sait-elle seulement? Ptet bien, pour débouler ainsi, le nez en l'air comme si elle était attendue.

Ravalant donc l'acerbe riposte qui lui brule la langue, il opine du chef et s'en va personnellement avertir la suzeraine des lieux, tout en faisant signe à l'un de ses hommes de jeter un œil sur l'intruse.

[Porte des appartements de la duchesse]


- Ma dame?
- ....
Allo, Gaston? Y'a le trublion qui son!
Il s'éclaircit la gorge. Il sait qu'on marche sur des oeufs, en ce moment, quand on s'adresse à la rousse qui tient ces jours-ci plus de l'ours que de la femme raffinée.

- Votre Grasce, une jeune femme de la famille Wolback aux poste de garde. Naeva-Lisbeth, dit-elle s'appeler.
Un grognement lui parvient. Il fronce les sourcils. Est-ce que ça vient de sous un édredon? Ca s'agite dans la tanière, et l'autre patiente, jusqu'à ce que:
- Fais entrer. Au Salon.

Ma'm, yes, ma'm... qu'il aurait bien répondu...
Une chose est sure, Cholet n'est pas de très bon poil, pour reprendre la bestiale analogie...
Naelhy
C'était beau Cholet.
Le garde l'était moins par contre. Arrêtes de grogner, je vais pas te bouffer, ce n'est pas toi que je suis venue voir. C'est certain, Naeva n'aime pas les gardes bretons. Il ne lui répond même pas, elle s'en trouve très fortement vexée, la petite blonde.
Et de poireauter un bon moment le temps que l'autre empâté traverse pour demander son laisser-passer.

Et de le revoir pointer son museau. Son museau est moche, la limande vient de le décider, son museau sera donc jugé moche.
C'était moche un nez.


« Je suis là suite à l'invitation de la Demoiselle Calyce, la soeur de la Duchesse. » Elle se sent, bien évidement, obligée de le préciser.
Aucune réponse.

« On vous apprend pas la politesse ici? »
Mais ça, elle se retient de l'articuler.

Ca le tuerait pas pourtant, de lui adresser un petit mot. Elle est outrée. Déjà qu'elle est là pour prendre une tisane, qu'elle ne sait toujours pas pourquoi elle est là pour prendre une tisane, en plus elle doit se taper les gardes de ce pays éloigné de tout, et surtout du sens de l'accueil.
Elle rabaisse la capuche de sa cape, laissant ses cheveux nouvellement libres flotter à l'air, geste totalement inutile, mais ça l'occupe, comprenez. Elle trotte derrière le mal-poli abruti avec son nez laid, le traitant de tout les noms, parce que ça l'occupe, jusqu'au dit salon qui ne tarde à faire son apparition dans le champ visuel de la blondasse, qui articule d'un ton se voulant cérémonieux, du genre conventionnel enfaite, à cette Gardienne des Aèdes qui lui avait il y a peu donné sa chance dans son conseil:


« Votre Grâce. courbette à moitié foiré Votre soeur m'a convié à boire une tisane, semblerait-il. »
Car c'était quand même pour ça qu'elle était venue, comprenez.
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Chimera
[Appartements ducaux, tirage de cheveux in progress]

La tête est attirée de gauche et de droite, fonction des coups de brosse.
Qu'est-ce qu'elle fiche ici, la petite? Elle peut pas la laisser bouder dans son coin et digérer la mise à mal de ses précieuses petites valeurs? Fichu sens de l'hospitalité qui la force à se lever. Buchet, sors de ce corps!! Dehors! Rien à faire, il est bien accroché... Des années de pratique... L'hospitalité légendaire de Cholet ne saurait être mise à mal, surtout quand il faut rattraper la méfiance rugueuse de son capitaine, qui a troqué en ces temps de guerre sa bonhommie naturelle contre un masque de Cuchulainn enragé.

Elle est rapidement apprêtée, relooking express de la harpie déprimée en raffinée couronnée. Nolwenn n'en sera jamais assez remerciée.

- Aïe!
- Pardonnez moi, ma dame.
- Tu l'as fait exprès!
Une main vexée se pose sur sa joue, rose après le pincement infligé sans préavis.
- Vous avez meilleure mine ainsi.
- Grumpf.
Elle inspire profondément, puis lâche:
- Préviens Isolde, au cas où la jeune Wolback resterait coucher.
La blonde hoche la tête et s'en va accomplir sa mission, tandis que la rousse se dirige vers le salon pour accuser réception de son invitée surprise. Que peut-elle bien lui vouloir? Rapport avec le Conseil, peut-être? Hum.
Réponse imminente, voilà la surprenante. La courbette gauche lui arrache un sourire qu'elle dissimule habilement en le mettant sur le compte d'une mine joviale et accueillante. Les joues roses aident. Merci à la suivante peste. Elle est charmante, cette petite pièce rapportée, ramification inattendue de l'arbre Wolback qui avait fait des bourgeons un peu partout.


- Soyez la bienvenue à Cholet, Naeva. Pardonnez Youen et sa brusquerie. Il est plus accueillant à l'accoutumée, mais à force d'entendre le fracas des armées qui passent sur nos terres, il est un peu à cran.
Ainsi c'est Calyce qui vous a convié ici? Elle qui ne met que rarement les pieds en ce lieu...

Sourire attendri.
Je suis ravie qu'elle s'y sente déjà suffisamment chez elle pour y faire venir du monde.
Une tisane, donc, dites vous. Vous n'avez pas l'air plus sûre que moi de la raison de votre présence ici. Ne nous reste qu'à nous accommoder l'une de l'autre en attendant la venue de celle qui clarifiera la situation. Pensez-vous que nous y parviendrons?

Mine chafouine, un brin taquine.
- Je suis votre obligée, en tout cas, si vous m'amenez ma sœur.
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Calyce..
[Mais qu'est-ce que j'ai fait ?!]

Y a pas à chipoter : On est bien mieux sur la terre ferme.
Elle a pas le pied marin du tout. Ni le pied, ni la main, ni rien du tout en fait. Elle n'aime pas se retrouver en pleine mer, savoir que rien ne la supporte en dessous d'elle si ce n'est ce tas de bois appelé communément "bateau", qu'un simple petit accrochage avec un rafiot pirate et elle pouvait finir noyée avec l'abîme océanique pour dernière demeure. Tu parles d'une tombe !

Elle aime pas et elle l'a déjà fait comprendre, elle avait juré même à son retour de son premier et dernier voyage sur un caraque artésien "JAMAIS PLUS JE FOUTRAIS LE PIED DANS VOTRE TAS DE BOIS POURRIS !"

Mais alors pourquoi est-ce que t'es remonté dessus cette fois-ci, Calyce ?
A cette question, une réponse simple : Chim était là... et Marick aussi.
Et parce qu'ils étaient là, la brunette n'avait plus peur du tout. Ou peut-être un peu quand elle se sentait secouée par les petites vagues, quand le bateau faisait du sur place ou encore à la vue d'autres bateaux qui voguaient trop près. Oui bon d'accord, elle a vraiment eu peur. Une peur bien dissimulée et même pas elle a tournée de l'oeil cette fois. Si c'est pas courageux...

Et puis plus de peur que de mal en fin compte. C'est entière qu'elle a posé le pied sur la terre bretonne. Pas un seul bobo. Et les autres aussi. Bretagne, beurre salé, tartine... Suite logique qui la fait penser à la Wolback qui ne doit pas être bien loin. Cette blondine à qui elle écrit avant même de s'être un peu reposée. Elle a des choses à lui dire et dans son empressement elle oublie une règle basique de politesse qui veut qu'on prévienne son hôte avant de chercher à recevoir quand on est chez lui et ce même si l'hôtesse se trouve être votre sœur. C'est tout Calyce. Elle ne se rendra compte de son impair qu'une fois qu'elle apercevra Naelhy depuis une fenêtre choletaise.

Lèvre pincée, moue confuse, la voilà qui s'en va rejoindre sa soeur et son invitée au salon.
Un sourire qui reflète bien son embarras est offert à son ainée alors que celui destiné à la Wolback est emprunt d’espièglerie, lui.
Fallait voir le bon côté des choses : Naelhy n'avait pas refusé son invitation et elle ne s'était pas perdue.

M'enfin trêve de blablateries !


Hum bonjour !
Chim je..je te présente Naelhy Wolback une amie que je savais en Bretagne et que je voulais voir pour une tisane et...euh lui raconter notre traversée tout ça... Naelhy, voici ma sœur, Chimera !

Elle toussote, se triture les doigts. Un peu menteuse, beaucoup honteuse. Et puis connaissant le sens de l'hospitalité de Chimera, elles ont déjà passées la case des présentations.
Je suis désolée de pas t'avoir mise au courant...
Mais maintenant c'est fait, tu m'en veux ?
Y a pas un trou dans lequel elle pourrait se terrer, se faire oublier ?


Parce que oui, il n'était pas question de tisane mais plutôt des trucs, des machins, des choses de filles, des choses qu'on ne raconte pas à sa grande soeur parce que c'est trop la honte et que ça la ferait trop rougir. Surtout quand la grande soeur en question semble en avoir déjà gros sur la patate...

Et hop un grand pas la mène aux côté de la blonde.

Tu vas bien dis ? T'as fait bon voyage ? T'es venue comment ? T'aimes la Bretagne en fin de compte ? Et pourquoi la Bretagne, d'abord ? Un homme ?


Un vrai moulin à paroles...
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Naelhy
Elle aurait presque commencé à se sentir gênée la pauvre enfant.
Mais c'est la Duchesse qui la rassure, lui disant que oui, Youen est un affreux barbare breton qui ne sait pas se conduire, elle a sûrement déjà du remarquer, d'ailleurs, que son nez était affreusement laid, la petite blonde le sait. Elle aurait aimé articuler quelque chose, la Tartine, avant la venue de celle qui clarifiera tout, pour remercier la Duchesse de cette hospitâlitée. Mais la brune déboule sans trop prévenir.
Le premier réflexe sera, contre toute attentes, de regarder, discrètement, ou du moins autant que faire ce peu, si on peut retrouver un quelconque air de famille entre les deux soeurs. Ce n'est pas tellement dans les cheveux, peut-être dans la finesse des traits, dans le nez? Peut-être la peau de rousse alors, elle aurait du le remarquer. Non, vraiment, elle ne voit pas.
Elles cachaient bien leur jeu.

La brindille suit l'échange en scrutant les deux autres. Lèvera les yeux au ciel, esquissera un sourire, le rendra à sa jeune élève, amie à l'occasion, mais Naeva n'a jamais eut beaucoup d'amis, elle ne s'en pré-occupe pas, elle ne saurait le faire, pourtant elle aime à penser que l'Angevine handicapée peut rentrer dans cette catégorie. La reflexion fatale qu'elle aura alors portera sur la raison de sa venue ici, qui n'est plus du ressort de la tisane dès lors. D'un coup, cette presque certitude, celle qu'elle était venue pour une tisane, même si elle ne savait pas du tout pourquoi, qu'elle s'était évanouie en entrant dans ce salon, mais qui avait refait surface à la vue de la brune, mais qui en faite revenait de mourir, enterrée bien profond dans ce cerveau blond. Vous suivez encore?


« Tu vas bien dis ? T'as fait bon voyage ? T'es venue comment ? T'aimes la Bretagne en fin de compte ? Et pourquoi la Bretagne, d'abord ? Un homme ? »
« ... »


Ou le ressentie normal de toute personne face à un flot de question dans le genre. Elle se sent d'autant plus gênée de n'avoir enregistré que la dernière partie.
C'était un piège, on l'avait amené ici dans le seul but de lui rappeler que non, le brun à l'allure des plus charmantes lui avait foutu un vent, c'était encore une machination de sa part. Qu'est-ce qu'elle aimerait s'en foutre.
Elle a bien enregistré la question, la dernière. Mais elle va faire semblant que non, tient.


« Pardon? »
Calyce, j'te suis plus là.
« Je vais bien, la bretagne est peuplée de barbare oui, je n'ai pas aimé mon voyage et... »
Elle va craquer. May day, May day... May day j'ai dis! J'ai mal aux tempes. Ouais mais craque pas hého, t'es bien une femme Naelhy, tu dois répondre en femme là. Comment ça fait, des femmes, quand ça parle entre elles? Elle l'avait bien fait, avec Enelos, dans leur état de non sobriété, se fichant des âmes aux travers volages et aux épanchements pitoyable en taverne. Avec Margot aussi, mais c'était sa cousine qui parlait alors, dans l'oreille plus ou moins attentive d'une Tartine blasée de l'amour qui lui était encore inconnu.

« Tu t'y connais en Tourangeau, toi? »
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Calyce..
"La Bretagne est peuplée de barbares" qu'elle dit la blonde et la brune, elle, penche légèrement la tête, sourcils froncés.
"Nae tu parles de bretons et dans la pièce où tu te trouves il y a une bretonne, une vraie et elle n'a rien d'une barbare punaise, c'est ma soeur !" Exclamation limite outrée que la môme garde prisonnière dans sa bouche, lèvres closes en parfaites geôlières.
La paire d'émeraudes cherche néanmoins à accrocher le regard Naelhyen dans le but de lui faire comprendre discrètement que ça se fait pas, nom d'une buse ! En vain puisque la voilà qui enchaine sur le voyage qu'elle n'a pas aimé.

Et pendant que la Wolback essaie de trouver ses mots, Calyce se demande si la blonde aime quelque chose finalement ? C'est vrai quoi, elle est pas si marrante que ça sa collègue avec sa dégaine qui donne l'impression qu'elle est continuellement désabusée, ce sentiment permanent de lassitude qu'elle dégage "le monde peut s'écrouler demain, qu'est-ce que j'en ai faire, sérieusement ?"
Faudrait qu'elle apprenne à respirer autre chose que sa saleté d'opium. Oui c'est ça, faut qu'elle respire, et ça c'est rien de le dire, elle va pas mourir de rire. Mais Calyce elle le dit pas, elle se demande encore ce que ça aime une Naelhy...


"Tu t'y connais en tourangeau, toi ?"

Gné ? Il est où le rapport ?
Naelhy devrait répondre à TOUTES les questions de la Dénéré avant de pouvoir poser ses questions à elle. C'est pas logique, c'est pas normal et cette question ne colle pas du tout au reste ! On parle de bretons, de belles choses, de ponantais... Pas le moment de parler de ces gens qui viennent de ce pays ennemi là bas.

Bref, elle est perplexe la Calyce qui regarde sa soeur à présent. Connait-elle les tourangeaux, elle ? Et surtout aimera t-elle la réponse que sa cadette s'apprête à faire. Une réponse angevine.
Hum.


Bah euh...ça dépend de ce que tu veux en faire, en fait.
Ca doit bien brûler un tourangeau et puis bien se pendre aussi.
Par contre je doute de leur capacité à supporter l’écartèlement. Pas assez élastique, il succomberait bien trop vite, ce serait du gâchis, pas amusant.
Hum le forcer à te servir...ça ne marchera pas non plus. Le tourangeau n'est pas assez docile contrairement au mainois qui se soumet facilement à l'esclavagisme.

Une petite moue.
Pis je te déconseille de le manger aussi. Déjà parce que ça ne se fait pas, hein, pis c'est un coup à attraper des saletés... doit pas y avoir pire dans le genre viande avariée, je suis sûre.
Pourquoi ?

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Naelhy
« Non! »
On ne le tuera pas! On ne l'ecorchera pas! Il ne finira pas brûlé d'ailleurs, encore moins avec des membres dévissés, bien que le principe ne manque pas de charme.
« Ôh Calyce, je ne te savais pas si violente! »
La blonde figure sourit. Enfin, ce n'est que pour relâcher la tension, intérieurement, elle est plus que choquée. Elle qui pensait la brune seulement maladroite mais calme, assez paumée même, pour qu'elle s'en rende elle-même compte. Ses allures d'enfant sage en pleine crise viennent de s'évaporer.
« Je vais reformuler ma question. » Elle s'accorde une légère pause, histoire de reprendre ses esprits « Si tu poses une question de la plus haute importance, un truc décisif hein, mais genre vraiment... » Ou l'art du parler noble par Naeva « Et... que le destinataire se dispense de réponse, alors que la chose était très romanesque tu vois, du plus haut romantisme... »

Non, ça ne va pas du tout comme ça, passer par quarante chemins tous très différents ne l'aide pas du tout dans sa démarche de confidence.
Elle se permet de poser son séant sur un des confortables meubles prévus à cet effet, comprenez par là qu'elle était tellement boulveersée par ses soucis de coeur qui ne valent rien qu'avant de se confier à la jeune Angevine, bien plus jeune qu'elle d'ailleurs, mais sûrement plus douée en les maux amoureux qu'elle, et à sa soeur Bretonne, et rousse, mais ça, on ne lui en tiendra pas rigueur, elle avait l'air bien trop sympathique. Bref, trop bouleversée devant sa jeune amie qui doutait très sincèrement de son humour, et de son aînée qui n'en a certainement rien à foutre, des petits soucis stupides de la Tartine, pour se tenir correctement sur ses deux jambes.


« Voilà qu'après plusieurs échanges, le sieur se dispense de réponse depuis plus d'un mois, lorsque j'aborde la question d'une relation saine et stable. »

Moi qui pensait qu'il n'était pas comme les autres!
J'en reste littéralement sur le cul.


« Je ne sais plûûûs quoi faîîîre! & toi, Calyce? T'es-tu enfin trouvé un marié? » Pas la peine de penser qu'elle pourrait avoir un minimum de tact concernant les relations de la benjamine devant l'aînée. Ben quoi?
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Calyce..
Calyce violente ?
Léger haussement d'épaules. Elle n'a rien de violent, elle répond juste comme on le lui a appris. Des années passées sous l'aile d'un certain Finam ça laisse forcément des traces et puis elle aime ça plutôt bien. Ce n'est donc pas une réponse violente qu'elle vient de faire, plutôt normal, logique, contrairement à la blonde qui se pose en grande défenderesse de l'espèce tourangelle.

Dubitative elle est la môme qui plisse les yeux en dévisageant l'angloyse qui "reformule". Une question posée, de la plus haute importance, décisive, absence de réponse de la part du destinataire...


Romantique, toi ?

Oups, pardon c'est sorti tout seul, du fond du coeur. La menotte se pose sur la bouche histoire de retenir l'envie de rire qui la prend. Naelhy romantique ? Étonnant ! Oui c'est ça, elle étonnée l'angevine. Fallait qu'elle vienne jusqu'en Bretagne pour découvrir ce petit côté touchant chez la blonde qui a bel et bien un cœur finalement.

Sourire en coin et hochement de tête de la brune.
Relation saine et stable ?
Mariage ? C'est ça, Nae a demandé un homme en épousailles, un tourangeaux de surcroit ?
Audacieux.
Demander conseil à Calyce ?
Absurde.
Demander à Chimera aurait été un choix plus judicieux. Sauf que ce n'est peut-être pas le moment d'embêter l'ainée avec d'autres histoires de cœur que les siennes. Humpf.


Goujat. Quand je te disais qu'il fallait les pendre...
...ou peut-être qu'il a peur de toi. Pas que tu fasses peur, hein, juste que bah c'est pas trop un truc de femme que de demander la main d'un homme... il doit réfléchir à comment il va répondre. Ou p'têt que vu que tu joues l'homme dans l'histoire, bah lui il fait comme les femmes : Il se fait désirer. Ou j'sais pas...


Conseils brouillons, conseils Calyciens. Fallait pas lui demander.
Un regard vers Chimera. Au secouuuurs, j'y connais rien, moi !


C'est qui ton... l'homme qui partagera, peut-être, ta vie saine et stable tout ça ?

C'est important de poser un nom sur les gens dont on parle même si on les connait pas. M'enfin elle peut toujours l’appeler "Le tourangeau"...

Arrive le moment où elle doit parler d'elle, Calyce.
C'est gênant de devoir répondre à ce genre de truc. Surtout qu'elle aurait voulu en parler un peu plus à son ainée avant.


Moi ?...Je...j'ai gagné un homme.


Vraiment oui, gagné en jouant. Et quel homme.
Le rouge aux joues, la voilà qui fixe bêtement ses chausses.

_________________
Chimera
[Acte II - Scène 1]

C'est celle où il y a parmi les protagonistes une mise en abîme de la notion de spectateur et où parmi les trois protagonistes, l'un regarde les deux autres se livrer à une scène parallèle. L'un, c'est une.
C'est quoi son rôle déjà? Le chaperon? Qui laisse les jeunes âmes batifoler tout en contrôlant la moralité de leurs échanges? On lui a pas filé le script, mais ça doit être ça.
Elle endure, donc.
Elle l'avait dit à Calyce: Ton tour, désormais.

Elles ne l'ignorent pas, non, mais la rousse n'appartient pas à cette conversation.
D’une parce que questions conseils, vu comment ça s'est passé avec les derniers hommes qu'elle a mis dans son lit, on repassera.
De deux parce qu'elle semble, depuis l'échec de SON union, parfaitement incapable de trouver une âme souhaitant réellement être en phase avec la sienne.
Ou est-ce la sienne qui s'y refuse?
C'est où qu'on se pend? On devient tourangeau?

Calyce lui jette un regard, corde tendue à laquelle elle se rattrape plutôt que de se la passer au cou. Marki, ptite soeur.
Le tourangeau...
C'est une tisane-party ou chacun se flagelle de ses souvenirs épineux? On l'avait pas informée du sujet de la réunion! Remboursez mon invitation!
Anthoyne.
Ne pas ternir le tableau. Tous les souvenirs ne l'avaient pas été, pénibles. Il appartenait à un autre monde, et désormais à un autre temps. Temps grandement réactualisé par la discussion en cours, cela dit. Le petit sentiment d'inachevé revient lui chatouiller l'esprit. Cette missive, stockée dans un tiroir à un endroit qu'elle a tenté d'oublier. Cette missive, à laquelle jamais réponse elle n'a donné... Et Naelhy qui met le sentiment d'impatience sur le tapis... cette absence de repos que l'on éprouve en sachant que nos mots ne trouvent pas écho. Ca remonte à pas longtemps, la dernière fois, pour toi, Chimera.
Avant les révélations, la duchesse se lève, donc, forçant un sourire bienveillant.


- Je vous prie de m'excuser... J'ai un démon à exorciser une missive à rédiger... Je vous laisse bavarder toutes deux, je vous retrouverai pour dîner, si vous voulez bien profiter de l'hospitalité choletaise. Hum?

Regard inquisiteur.
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Naelhy
La rousse s'en va à toutes jambes. Quelle était donc cette sordide idée que la blonde avait eut, de conter tous les malheurs de sa pauvre vie, dont elle doutait de plus en plus de son attrait, depuis qu'elle attendait cette réponse à la demande en mariage qu'elle avait fait à Anthoyne, ce brun à l'allure de plus charmantes, rencontré il y a longtemps à Tours, où elle avait eut la maladresse de se péter la gueule dans son bain, et lui celle d'aller, elle y croyait dur comme fer en tout cas, la mater. Revu il y a quelques temps dans les bas-fonds de la capitale où il avait prit un air des plus menaçant, re-rencontrer... Ca vous regarde pas, d'ailleurs!

Elle lève le museau vers Calyce, levant un sourcil inquisiteur.


« Le seigneur de Maillé. »

Voilà comment serait son remède à ses maux amoureux, ne pas prononcer son nom.
Se faisait-il vraiment désiré? Jouait-elle vraiment l'homme? D'accord, nous sommes tous au fait que la Tartine n'a pas de nichons, mais outre ce léger soucis, elle a toutes les attributions féminines qu'il faut, et ça, il l'avait bien vu! Mais c'est un autre débat. D'un coup elle se questionne sur le bien fondé d'en parler à la jeune Dame. Pas qu'elle soit sotte biensûr! Non, non... ou de toute façon, ce n'est pas Naelhy qui irait le remarquer, soyez-en sûr. Mais l'idée qu'elle puisse faire peur la fait desuite regretter cette ouverture sur sa vie sentimentale normalement inexistante.
Et c'est là que la brune ouvre sur son homme à elle.


« Pardon? »

Gagner un homme? Depuis quand on gagne les hommes? Livrer bataille avec eux, elle commençait à connaître, gagner une femme, passe encore, mais gagner un homme! Intérieurement, elle se lamente de n'avoir pas gagné le brun, surtout.

« Un homme, ça se gagne pas voyons! »
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Calyce, incarné par Naelhy
C'est Calyce qui accepte la ducale invitation, d'un hochement de tête et d'un léger sourire, l'esprit blondesque étant, vraisemblablement, trop accaparé par ce seigneur tourangeau pour le faire. Puis le regard se fait bilieux alors qu'il accompagne Chimera jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ de vision. Une missive à rédiger ? Rien de grave, elle espère.

La blonde zélée attire sa curieuse attention en divulguant le titre de son peut-être futur-époux si il daigne un jour répondre à sa lettre. Maillé ? Inconnu au bataillon.


Pfiou.
Pourquoi lui ?
Tu attends sa réponse depuis vraiment longtemps ?


Oui, on a dit qu'elle était curieuse de nature. Et encore elle se contient, la môme. Parce que l'histoire de la Wolback lui inspire un tas d'autres questions.
T'étais désespérée à ce point ? Et si il venait à ne pas te répondre, t'en mourrais comme dans ces romans d'amour et de roses que Trella s'amuse à me lire parfois ? Tu veux que je te présente un cousin ? Tu lui fais une blague c'est ça ? T'es fiévreuse ?

Faut avouer que c'est une drôle d'histoire. Étonnante.
Ah tiens, Naelhy aussi a l'air surprise. Sceptique.
Calyce fait la moue.
Pourquoi est-ce qu'elle n'est jamais prise au sérieux ?!
Elle croiserait bien les bras, là, lèverait un menton dédaigneux et ne dirait plus rien. Mais non...


Et bien si, j'ai gagné je te dis ! En jouant à pile ou face, après quoi il m'a proposé de les suivre jusqu’ici, ma sœur et lui.

Hop là, c'est dit.
Et c'est sans trop regarder "son" invitée qu'elle continue :


Ce n'est pas plus étrange qu'une jeune fille bien qui demande la main d'un homme...qui ne la mérite même pas, j'suis sûre !

Je peux te présenter quelqu'un de bien, tu sais...
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Naelhy
Elle se stoppe deux déca-secondes, et ne me demandez pas combien ça fait, deux déca-secondes, même que si ça se trouve, ça n'existe pas, mais c'est une autre paire de manche. Pourquoi lui? Mais biensûr, cette question que toute gonzesse normalement constituée se doit de se poser alors qu'elle entame une idylle, question qu'elle ne s'était pas poser.

« Parce qu'il est intelligent, beau, avec un p'tite seigneurie.... ou plutôt parce qu'il est bougrement chiant enfaite. »
Fière de cette courte analyse, elle se dispense de répondre que ça fait deux mois, qu'elle attend. La Tartine a tout de même un minimum de fierté, voyez. La blonde ne s'était jamais posé trop de questions rapport à cet homme, ça l'agaçait, vous avez besoin de quoi d'autre?

« A pile ou face... Gagner? » C'est ça, répètes belle poire « Il est ici?! » Par ici, comprenez Bretagne.

Elle fuit son regard, c'est si gênant de la regarder enface? Maintenant que je t'ai dis quel était l'objet de tous mes maux, tu pourrais me dire de qui tu me parles. Les parlementages de femmes, c'était juste un échange de bons procédés enfaite. Elle comprenait mieux.
Elle y arrive bien, n'est-ce pas?

Naeva ne réagit pas à l'échelle d'étrangeté imposée sur son histoire à elle, plus occupée à comprendre la seconde partie de sa réplique.
Lui présenter quelqu'un? Et pourquoi faire? De bien? Il est chiant lui aussi? Il la coincera dans les ruelles de Paris? Plus important encore:


« Il est noble? Il vient d'où? Brun, blond? »
Se pavaner aux bras d'un autre, puisque Anthoyne l'a laissé en plan, lui semble desuite une idée des plus agréables. Surtout si il est noble, vachement plus noble que le brun, pour le rendre bien jaloux, c'est assez logique. La bécasse attend sagement une réponse de la part de la Calyce. Un CV complet du gars à présenter entre autre.
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Calyce, incarné par Naelhy
Oh, il est tout ça… Il est vraiment tourangeau ?

Parce qu’un tourangeau rassemblant toutes ces qualités dépeintes par la tartine guimauvesque, c’est impossible, ça n’existe pas. Il y a de l’arnaque dans l’air.
Le nez se fronce, perplexité profonde.


Oui, gagné à pile ou face. Tu veux qu’on joue là vite fait histoire de visualiser le truc ?... Et euh oui, ici. Tu vis chez lui…

Elle guette la réaction de la blonde tout en enchainant rapidement sur la suite de la conversation.

Il est noble et blond.

Il est aussi « bougrement chiant », angevin, pour l’intelligence on repassera mais il est beau.
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