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Lorsque que Killijo perd le contact unique avec ses enfants

[RP] Lorsque le père paraît (Tome 2)

Killijo_de_denere
Killi portait toujours sa petite fille dans ses bras. Il était à la fois heureux et triste de la voir. Heureux car il s'inquiétait souvent de sa santé et de son bien-être. Il la savait chez sa marraine, et donc, à l'abri de tout problème. Thibauld s'en occupait, et la domesticité chez sa marraine était assez nombreuse pour prendre soin de ses enfants. Il regrettait de ne les avoir sous son aile, mais lorsque la mère était partie, la situation était assez douloureuse comme ça, il avait préféré laisser ses enfants avec leur mère. Ils avaient certainement plus besoin d'elle que d'un père souvent absent. Ses deux filles aînées avaient beaucoup souffert du manque de leur maman, et il ne voulait point cela pour ses jumeaux, sachant de plus qu'ils l'avaient, elle, elle était toujours vivante.

Mais il ne voulait pas non plus reproduire la même erreur qu'avec les autres. Il les avait vu naître, ces deux-là. Il les avait voulus, avec elle, et les avait vus grandir dans son ventre. Il devait épouser la maman, et mener une vie de famille avec tous ses enfants, comme une famille qu'il pensait constituée. Mais cela ne s'était point passé ainsi, Annelyse avait rejeté Fanta, Atthénaïs s'était lancée encore plus dans l'armée pour ne point trop la voir et... le reste avait eu raison de leur histoire, malgré les efforts de Killi pour que la situation s'apaise. Et maintenant... Il restait ces petits jumeaux, livrés à eux-même, dont une petite fille qui avait trouvé le moyen de filer à l'anglaise pour venir poser des questions au seul homme à qui il ne voulait point qu'elle parle en ce moment. Elle commençait sur la bonne pente la petite... Il s'assit sur un banc et la posa sur ses genoux, la gardant dans ses bras.


Alors mon trésor, comment vas-tu depuis tout ce temps ? Pourquoi tu n'es point chez marraine Kilia ?
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Chez moi
Elandra.
Les yeux dans le vague, Elandra n'a pas compris ce qu'il lui était arrivé depuis quelques minutes. Alors qu'elle posait quelques questions sur l'Aritolisme, voilà qu'on l'avait emmené loin, sans lui demander son avis.

Etrangement, et malgré une longue séparation, elle l'avait reconnu tout de suite, son père. C'était lui qu'elle appelait parfois la nuit quand Spray s'amusait à lui faire peur en bougeant les draps dans le noir.

Installée confortablement dans les bras de son papa, elle en avait oublié la promesse faite à sa mère, de ne plus jamais revoir son père. Les enfants ont une mémoire sélective, c'est bien connu et là, elle en donnait une preuve flagrante.

Sans plus réfléchir, elle répondit de sa petite voix gazouillante.


Thibauld, l'est pas touzours là. Pis, Kilia, elle est pa'tie, à la guerre. Mais j'sais pas bin où c'est. Pis Spray, j'l'ai perdu, pis Clotaire aussi...

Mais c'était beau, y'avait plein de couleurs.

T'sais ma couleur préférée, c'est le rose!

Et ya une dame rousse que z'ai rencontrée et le méssire, il a parlé de la lune.. tu sais la lune? bah si on n'est pas sage, on y va. Pour touzours!

Et ya des gens, ils m'ont frappée une nuit... m'étais enfuie pasque j'avais peur et ya des gens qui m'ont envoyé des choses sur la tête et puis on m'a fait mal à la jambe. Alors faut que ze fasse attention elle a dit maman, pis Spray aussi il l'a dit.

Même que Spray, c'est mon sssevalier, pis que j'ai un cousin, s'appelle Louis.. Pis ya une dame avec un nom compliqué, elle a raconté une histoire où yavait un dragon, pis que Spray y me délivrait et que j'étais une princesse.

Avec maman, on va prendre le bateau, on va aller sur la mer et pis on reviendra sur une autre terre. Mais Spray, l'a dit que je dois pas avoir peur, et maman aussi. Donc j'aurais pas peur, j'ai promis


Infiniment prolixe, la petite fille parlait à mesure qu'elle réfléchissait, débitant un flux de parole assez incompréhensible tant ses coqs à l'âne étaient périlleux.
Toujours sur les genoux de son père, elle balançait ses deux petites jambes négligemment dans le vide tout en lui offrant un de ces petits sourires espiègles et adorables dont seuls les enfants ont le secret.
Killijo_de_denere
Il restait tout contre sa petite fille, il écoutait ce que la petite lui racontait, en se disant que décidément, la situation était délicate. Il ne savait pas où se trouvait Fanta. Etait-elle toujours au couvent ? Il devrait lui écrire, il le savait, pour pour lui dire quoi ? Qu'ils avaient deux enfants, et qu'ils devaient au moins s'en occuper. Il lui avait demandé de les garder quand elle avait appris sa grossesse. Il connaissait les plantes qui faisaient passer les enfants, et quelques autres méthodes de bonne femme. Il demandait d'ailleurs parfois à Titine de s'en occuper en cas de besoin. Il écoutait son gazouillement en souriant. Elle semblait contente de le retrouver, son papa, et lui était content de la voir aussi. Elle était en bonne santé, tout allait bien, mais pourquoi était-elle toute seule en pleine ville ?

Elandra. a écrit:
[b]Clotaire aussi...


Clotaire ? Qui était-ce ? Un nouveau dont il n'avait point entendu parler ? Un valet que sa marraine avait mis au service de ses enfants ? Il la berçait tendrement et l'embrassa sur le front quand elle lui sourit. Il fondait complètement devant sa petite fille. Il résistait - difficilement- à
l'envie de l'emmener avec lui aux Rosiers, récupérer son fils par la suite, et les élever avec lui. Maintenant qu'il menait une vie stable avec Temary... Mais accepterait-elle d'avoir des enfants en bas-âge auprès d'elle ? Et Fanta, elle le poursuivrait jusqu'à cette fameuse lune s'il reprenait les enfants. Pourtant, s'ils étaient livrés à eux-mêmes, il ne pouvait les laisser errer comme des vagabonds dans la rue.


Ma chérie, si quelqu'un te frappe, tu me le dis immédiatement, et je viendrais le frapper aussi. Personne n'a le droit de te frapper, c'est ton papa qui te le dit. Sauf si tu as fait une bêtise, mais je suis sûr que tu est une petite fille bien sage.

Il la regarda en souriant.

Et la lune... On y va que dans nos rêves. Tu pourras y rester toute la nuit, tu y seras protégée.

Un bateau... Où voulait-elle les emmener ? Il avait aussi son mot à dire après tout, il était leur père. Quand à le prouver... Il ne savait comment faire, mais il ne pouvait les laisser partir ainsi. Qu'elle l'ait abandonné, et laissé sans ses enfants, c'était un fait. Qu'il ait pardonné... Le mot était encore fort, car le souvenir était toujours douloureux. S'il n'avait point commis l'erreur de s'engager envers elle comme elle le lui avait toujours demandé, ils seraient toujours au moins amis, si ce n'est plus, mais à leur guise. Maintenant, ils avaient eu des enfants, et ils en étaient au même point. Il tenta de ne point partir trop dans ses pensées pour s'occuper de sa fille, la petite merveille qui restait de cette triste histoire et lui sourit.

Que dirais-tu si je t'emmenais à une boulangerie pour manger un bon gâteau ?

Il pourrait toujours la ramener plus tard chez sa marraine. Ou pas.
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Chez moi
Senorita_fantasia
Fanta se promenait avec sa petite princesse quand celle-ci lui faussa compagnie pour aller écouter les conversations, sans doute plus importantes que celles que sa mère écoutait. La politique, elle avait décidé de raccrocher et de se consacrer à l'éducation de ses petits bouts de choux.

Elle avait du partir en retraite, parce qu'après la naissance des deux merveilles, une histoire d'amour avait cessée, et la maladie d'amour rongeait peu à peu à le coeur de la Bulle. Elle ne pétillait plus.
Avec tristesse, elle avait laissé les petits à Killia qui s'en occupait merveilleusement bien. La seule chose qu'elle avait demandé, c'était que les enfants restent loin de leur géniteur, parce qu'on ne pouvait pas l'appeler autrement.

A son retour, les enfants avaient grandit encore un peu, ils avaient écoutés des histoires impossibles, des contes de dragons et fée. Quant à sa princesse, elle avait peur de partir en voyage. Pourtant, Fanta avait besoin de se retrouver avec un ami de longues dates, celui qui l'avait félicité pour son mariage, et celui qui lui avait proposé un titre de noblesse pour arriver à vivre comme elle le souhaitait...

Enfin, avec tout ça en tête, Fanta avait laché la main de sa princesse quand elle s'apperçut qu'elle n'était plus à côté d'elle.
La peur grimpait, mais ne voulait pas alerter les gens qui parlaient politique. Elle cherchait, tournait sur elle, regardait chaque enfant sur la place quand elle vit les cheveux de sa princesse..
Un homme était en train de l'emporter. Alors, elle mit la main sur son fourreau, le gougeat qui voulait récupérer sa fille allait avoir mal, on ne touche pas à ses petits trésors....

Elle se faufilait dans la foule et suivait l'homme, qui peu à peu, lui rappela la silhouette d'un homme qu'elle avait connue jadis...


"Elandra! Elandra! Ma chérie..."

Heureusement que Spray avait décidé de rester avec Phélya à parler dragons et fées, elle ne s'en serait pas sortie... Ainsi donc, leur père cherchait à prendre contact avec les enfants...Elle ne le permetterait pas, surtout que la cause de rupture s'était avéré vrai vu qu'il s'était mit avec la gonzesse qu'elle craignait. Qu'on la pende si elle ment!
Alors, jamais, non jamais les enfants retourneront avec leur géniteur, qu'il fasse d'autre gosse mais qu'il laisse ceux là, ils ne méritent pas à un père qui préfère courir les jupons...Elle avait trop donné.

"Messire Killijo, je vous demanderai de me rendre mon enfant s'il vous plaît, Elandra viens, on va rejoindre ton frère... et je vais refaire ton pansement sur ta belle petite jambe."

Politesse, douceur, petit sourire qui se voulait rassurant, elle ne voulait pas le voir, elle ne voulait pas revoir son visage, ce visage qui avait été celui du meilleur ami, de l'amant et ensuite du futur mari. Jamais sortir avec ses amis, fallait se l'ancrer dans la tête. Maintenant, elle avait quelque chose qui l'empêchait d'aller s'enfermer chez les nonnes, ses enfants, et s'était promit d'être la meilleure mère du monde..

Tenant fermement d'une main son fourreau et de l'autre, elle tenait sa robe pour ne pas marcher dessus. Depuis qu'elle avait accouchée, elle avait reprit sa silhouette des anciens jours, les joues plates et colorées, les cheveux dignement coiffés. L'élégance était de partie...Puis, il fallait bien qu'elle se prouve à elle même qu'elle pouvait être charmante, encore et toujours...

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...Une femme de fer au cœur de pierre...
...Son amour était sincère, mais si éphémère...
Killijo_de_denere
Senorita_fantasia a écrit:
"Messire Killijo, je vous demanderai de me rendre mon enfant s'il vous plaît, Elandra viens, on va rejoindre ton frère... et je vais refaire ton pansement sur ta belle petite jambe."


Cette voix... Celle de sa... Non, elle ne l'était plus. Plus depuis qu'elle était partie en claquant la porte, et en emmenant leurs enfants, sans explication, sans rien. Elle lui avait brisé le coeur, et quand il entendit sa voix, il comprit que la blessure n'était point totalement remise. Il eut une lueur mélangée de tristesse et de détresse en la voyant, pimpante et jolie comme avant? Il aurait voulu le lui dire, mais leurs relations avaient changé. Ils n'étaient plus les mêmes depuis qu'ils s'étaient quittés. Il n'avait point voulu lui demander pardon, brisé par cette relation où il ne se retrouvait plus. Pourtant, il lui aurait tout donné. Il l'avait imposée auprès de ses filles, qui lui reprochaient encore cette relation et ce choix. Il avait encore essuyé une colère de sa mère pour elle, mais cela ne suffisait point. Ce n'était jamais assez, et maintenant, elle lui parlait de SON enfant. Il reprit sa fille dans ses bras pour se remettre debout et la toiser de sa hauteur.

NOTRE enfant, tu peux le dire, damoiselle Fantasia. Nous l'avons fait ensemble, cette petite, même si tu sembles vouloir l'oublier.

Il regardait celle qu'il appelait déjà sa femme, comme si leur mariage ne serait qu'une formalité, car ils étaient faits pour finir ensemble et s'aimer. Après tout, ne s'étaient-ils point retrouvés à chaque fois ? Après chaque désillusion, l'un consolant l'autre... Pour qu'ils repartent pour ne nouvelles aventures chacun de leur côté. C'est en effet peut être ce qu'il aurait dû faire, au lieu de vouloir la garder égoïstement auprès de lui. Ne voulant point effrayer sa petite fille, et éviter de provoquer un esclandre en public. Un de plus, diraient certains, car ils étaient coutumiers du fait, du temps qu'ils étaient ensemble. Mais ce temps était révolu. Il espérait simplement qu'ils sauraient parler de manière civilisée, au moins pour ces enfants qu'ils avaient eus ensemble. Il rendit la petite à sa mère, mais il la regarda gravement.

Elle m'a parlé de gens qui l'ont frappée, et lui ont envoyé des choses à la tête. Peux-tu m'expliquer ?
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Chez moi
Senorita_fantasia
Fanta ne savait plus comment réagir. Elle avait eu une douleur si immense, et voilà qu'elle revenait, encore plus forte. Son coeur battait vite, comme si il voulait s'échapper de sa poitrine. Elle ne voulait pas faire remarquer cela et préféra baisser le regard.
Il lui rendit sa petite fille, qu'elle récupéra sans attendre. La Bulle s'était perdue il y avait longtemps. Elle n'avait pas pardonnée, au fond d'elle, toutes ces trahisons, il lui avait détruit le coeur, mais elle lui pardonnait lorsqu'il s'excusait et lui offrait une belle nuit. Elle oubliait qu'il n'était pas comme elle, par amour pour lui...
Sauf que lorsque des petites choses font qu'un couple se sépare, et qu'elles s'avèrent être vraies, quelques semaines après la rupture, y'avait de quoi pousser Fantasia dans un couvent pour se faire soigner. La maladie d'amour, c'était douloureux.

Lorsqu'ils s'étaient séparés, elle avait prit enfants et malles, quitte à en souffrir éternellement, il ne l'avait pas retenu. Il n'avait pas cherché à lui parler, et à comprendre pourquoi elle ne voulait pas rester. Il voulait toujours la chaire d'autres femmes, et elle n'en pouvait plus.
A chaque fois qu'elle rentrait en taverne, elle tombait sur cette peste qui jouait à charmer son futur mari, et lui n'y voyait rien, ou plutôt marcher dans son jeu sans se soucier de la douleur que pouvait ressentir Fanta...Elle n'y arrivait plus.
Puis il n'avait jamais recontacté les enfants, jamais de nouvelles, jamais de lettres...Même pas un pas vers eux, alors qu'il ose prétendre que c'était leurs enfants à tous les deux...
Il n'avait aucun droit sur eux, ils étaient nés hors du mariage, par un simple accident...Certes il l'avait poussé à les garder, mais c'était les siens...


"Ce n'est plus votre enfant depuis que je vous ai quitté. Ce n'était ..."

Elle préféra boucher les oreilles de son trésor, il fallait être clair, une bonne fois pour toutes. Elle sentait déjà les larmes envahir ses yeux et n'osait toujours pas le regarder... Ils étaient fait pour être ensemble, mais la vie en avait décidée autrement...
Elle serrait la mâchoire avant de poursuivre.. Il souffrirait, mais jamais comme elle, elle souffre...Il avait refait sa vie tellement vite qu'il ne pouvait pas dire qu'il souffrait. Il ne pouvait pas dire qu'il l'aimait, parce qu'on oublie pas sa future femme en un claquement de doigts. Ils étaient inconnus, ennemis.

"Killijo, ces enfants sont nés d'un accident, vous n'avez aucun droit dessus, ils sont nés hors du mariage. Vous avez déjà deux charmantes demoiselles et une femme qui vous attend à la maison, faites lui donc un enfant, et essayez de ne pas trop la tromper..."

Une larme venait de couler le long de sa joue. Rien qu'à l'idée qu'il était avec une autre femme la rendait malade. Les yeux toujours fixés au sol, elle retirait les mains sur les oreilles de son bébé. Puis une main, venait essayer sa joue humide. Elle avait mal, quoi qu'il dise, il ne pourrait lui faire plus mal...

"Vous n'étiez pas là quand Elandra avait peur, vous n'étiez pas là quand Evolio pleurait toutes les larmes de son corps lorsque les dents ont poussées. Vous n'étiez pas là quand leur mère était au plus mal et qu'elle était épuisée. Vous étiez trop occupé, vous l'étiez toujours. Maintenant, c'est trop facile de revenir dans la vie de mes bébés, vraiment trop facile..."

Le coup fatal...La douleur allait l'emporter sous peu, les larmes coulaient de plus en plus. Elle ne voulait pas cette confrontation, c'était plus facile lorsqu'il ignorait les Nansac et qu'il roucoulait ailleurs. C'était plus facile de ne pas voir l'homme qui faisait toujours battre son coeur... Tout aurait été plus facile si elle avait décidé de quitter Saumur à la première lueur du jour, et de ne pas combattre. Ainsi les enfants n'auraient pas revu l'homme qui faisait pleurer leur maman...


"Quant aux petites histoires d'Elandra. J'étais chez les moines, j'étais malade, elle était sous la garde de Dame Kilia, et a du trop vouloir toucher à certaines choses, mais je la soigne correctement et la surveille comme le lait sur le feu. Sa jambe va mieux, et nous pourrons enfin partir..."

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...Une femme de fer au cœur de pierre...
...Son amour était sincère, mais si éphémère...
Elandra.
"''Scuse-moi, j'voulais pas t'faire de peine, j'voulais pas t'donner une vie comme ça,
J'voulais t'en donner une pleine, pas une trouée où t'aurais froid,
J'voulais pas que tu m'aimes la s'maine avant celle où t'aimerai ton papa
Excuse-moi j'voulais pas qu't'apprenne l'amour en éclat...

D'ailleurs, c'est ça que t'apprends
D'ailleurs, c'est ça que tu comprends
Qu'y'a rien d'moins sûr que le bonheur
Qu'y'a rien d'moins dur qu'une moitié d'coeur... *



Une chanson douce, que me chantait ma maman.. une chanson douce... Pour tous les petits enfants... La biche en femme se changea.. et dans les bras du beau chevalier belle princesse elle est restée, à tout jamais...**

Elle lança un large sourire quand sa maman arriva. Elle l'avait retrouvée. Instinctivement, elle tendit les bras vers elle. Manquait son chevalier à elle, son frère, mais déjà, maman et papa au même moment, au même endroit, c'était suffisant.

"On va refaire ton pansement"... Le ton si chantant de sa maman, avait changé quand elle s'adressa à Killijo. La petite ne comprit pas. Elle pensait que sa maman reprochait l'absence de son papa et maintenant, il était là. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Mais l'atmosphère s'était soudain chargée d'une telle tension qu'elle se disait qu'elle avait du faire une bêtise.
A tous les coups, en fait, ses parents se disputaient à cause d'elle, parce qu'elle n'avait pas été sage, parce qu'elle était méchante et que tout ce qu'elle méritait, c'était d'aller sur la lune.

Elle se retrouva dans les bras de sa maman, silencieuse, regardant d'un regard perdu son père, puis sa maman, tour à tour. Elle fut bien tentée de dire "je comprends pas" mais elle n'osa pas.
Lasse, elle posa sa petite tête tout contre l'épaule de sa maman et se mit à pleurer tout doucement, stressée par une situation qui lui échappait totalement.



* Lynda Lemay, Ailleurs
** Henri Salvador, Une chanson douce
Killijo_de_denere
Senorita_fantasia a écrit:
"Ce n'est plus votre enfant depuis que je vous ai quitté. Ce n'était ..."


Oui, tu m'as quitté, Fantasia, sans réellement m'expliquer, après m'avoir jeté un mouchoir ensanglanté à la figure. Comme toujours. Les scandales en public, au point que les gens nous fuyaient lorsque nous étions en taverne.

Elle ne le regardait même plus, comme si elle voulait continuer à fuir tout ça. Après tout ce temps, tout ce qu'ils avaient vécu. Mais elle avait préféré fuir, comme elle l'avait toujours fait. Sa mère n'avait-elle pas raison finalement ?

Senorita_fantasia a écrit:
"Killijo, ces enfants sont nés d'un accident, vous n'avez aucun droit dessus, ils sont nés hors du mariage. Vous avez
deux charmantes demoiselles et une femme qui vous attend à la maison, faites lui donc un enfant, et essayez de ne pas trop la tromper..."/b]


Killijo la toisa, même si elle parlait toujours la tête basse, en ayant bouché les oreilles de leur fille. Il fut blessé de ce qu'elle lui disait. Toujours
et encore...


Ils auraient pu être légitimés par notre mariage, Fanta, je t'ai proposé ce que des femmes me suppliaient d'avoir. J'ai dû en consoler quand je leur ai annoncé que je ne me donnerais qu'à une seule. Mais tu l'as piétiné, tu t'es monté une histoire, ou tu as encore écouté des gens qui te racontaient n'importe quoi, mais je ne t'ai point trompée avec Temary. Jamais. Et nous étions amis, mais tu préfères voir le mal partout. Tout ça parce qu'au moins avec elle, je riais.

Senorita_fantasia a écrit:
[b]"Vous n'étiez pas là quand Elandra avait peur, vous n'étiez pas là quand Evolio pleurait toutes les larmes de son corps lorsque les dents ont poussées. Vous n'étiez pas là quand leur mère était au plus mal et qu'elle était épuisée. Vous étiez trop occupé, vous l'étiez toujours. Maintenant, c'est trop facile de revenir dans la vie de mes bébés, vraiment trop facile..."


Il serra les poings, se retenant de lui dire ce qu'il pensait vraiment de tout ce qu'il s'était passé entre eux.

Tu ne m'as pas laissé ma place, Fanta ! Je t'ai aidée, je t'ai suppliée de rester avec moi quand j'ai appris que tu étais enceinte de moi. J'ai bravé ma mère et mes filles. Et tu sais comme elles l'ont mal pris. Tout ça pour toi. Tu m'as demandé d'être fidèle, j'ai fait en sorte de l'être, mais je ne pouvais pas parler aux autres, je ne pouvais pas rire avec aucune, sous peine d'avoir une crise. J'étais au conseil quand tu es revenue. Je ne t'ai point attendue pour faire ma vie, sinon, je ne serais pas loin. Tu voulais une vie familiale, j'avais fait en sorte de te la donner, j'ai tout fait pour toi, mais ça n'était pas assez encore. Tu n'étais jamais contente, tu étais toujours fatiguée, et c'est la guerre ! Tu te rappelles que nous sommes en guerre ? Du fond de ton couvent, tu étais bien, au chaud, protégée, mais ici, la vie n'est pas si rose.

Senorita_fantasia a écrit:
"Quant aux petites histoires d'Elandra. J'étais chez les moines, j'étais malade, elle était sous la garde de Dame Kilia, et a du trop vouloir toucher à certaines choses, mais je la soigne correctement et la surveille comme le lait sur le feu. Sa jambe va mieux, et nous pourrons enfin partir..."


Il prit le dernier coup en plein coeur. Ainsi, elle partirait. La fuite, toujours et encore.

Oui, je sais qu'ils étaient chez ma marraine. J'ai pris de leurs nouvelles, contrairement à ce que tu crois. Je suis allé chez elle après ton départ, et je les ai vus. Tu te rappelles, quand tu m'as abandonné, alors que mon frère venait de mourir, que c'était la guerre, et que j'avais une mairie sur les épaules ? Et maintenant, tu pars... C'est tellement plus simple. N'oublie pas de leur raconter que leur père est un salaud qui se foutait bien d'eux et qui troussait tout ce qui passe. Même leur nourrice alors qu'ils dormaient dans leur berceau à côté.

Elle pleurait, mais il n'en avait cure. Elle avait fait ses choix, elle assumait. Elle lui avait brisé le coeur, et il ne voulait lui pardonner.

Tu n'as jamais voulu me faire confiance, tu me connaissais pourtant, et tu savais que j'ai toujours eu l'habitude de plaire aux femmes. Maintenant, de là à penser que je voulais toutes les mettre dans mon lit... Tu aurais dû me croire, mais tu as préféré t'imaginer que j'en profitais derrière ton dos. Le monde ne tourne pas selon tes idées, Fanta, il faudra t'y faire.

Il regardait sa petite fille, désolé de lui faire subir ça à elle aussi. Il s'était pourtant promis qu'avec elle, ce serait différent. Il l'avait vu grandir
en le sein de sa mère, il l'avait vue naître. Il avait même coupé son cordon, et l'avait prise dans ses bras le premier. Il avait voulu qu'ils vivent ensemble leur donner deux merveilleuses marraines, et avoir une vie de famille aux Rosiers. Papa et Maman mariés, tout le monde serait heureux. Mais la maman... Elle avait voulu transformer le papa en un homme modelé à son idée. Il s'approcha pour caresser la tête de sa petite.


Tout va bien, trésor, ne t'inquiète pas.

Il regarda Fanta une fois de plus.

Dis-moi, la mère modèle, comment se fait-il que je trouve notre fille au milieu d'un débat politique toute seule, et qu'elle ne sait même pas où est son frère ? Eux aussi je vais devoir venir les chercher en catastrophe parce que tu ne pourras pas t'en occuper ?
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Chez moi
Senorita_fantasia
Elle se faisait des idées quand il lui avait avoué qu'il avait couché avec Rod une dernière fois, un au revoir. C'était peut être un délire quand elle a apprit qu'une garce l'avait embrassé au domaine alors qu'elle y était. C'était également une connerie, de croire à ses idées vu qu'il est avec celle qu'elle craignait. Facile de tout mettre sur son dos. Elle lui avait tant pardonné, et maintenant elle assumé amplement la seule solution. Elle ne le regardait pas, mais avait cessé de pleurer. Il n'en valait plus la peine. Elle n'avait jamais demandé, ou supplier pour le mariage, ni même de se faire accepter par sa famille, facile toujours, de dire qu'il a fait, ça ou ça. Elle ne voulait pas de lui, ni des bébés mais elle l'a crut. Seule chose qu'elle ne regrettait pas, c'était ses deux enfants.
A croire qu'à force de vivre dans les illusions, lorsqu'on tombe, on se fait plus mal. Il était heureux comme ça, et Fanta avait décidé de partir de l'Anjou, où elle n'avait plus sa place.
Elle s'était installée pour être à ses côtés car il préférait être au conseil que partir en voyage et récupérer sa richesse en Guyenne. Elle avait fait beaucoup d'effort, mais d'après lui, tout était sa faute. C'est facile de demander pardon, mais un coeur meurtri restera un coeur meurtri, ça, il ne le comprenait pas.

Elle le fixait dans les yeux pour une fois, un regard plein de rage, de haine. En quelques paroles, tous ses sentiments s'étaient envolés, elle voulait le tuer, le maudissait.


"Tais toi! Tu es ridicule, retourne à ta vie d'avant, mais les enfants, je ferai en sorte que tu n'es plus de droit sur eux, puis...Qui te dit que t'es vraiment leur père? Soyons fous!"

Son but était de le blesser tout comme il s'amusait à la blesser. Il croyait qu'elle était partie au couvent pour conter fleurette aux nonnes? Il se moquait d'elle ouvertement, et voulait absolument faire un scandale. Elle ne faisait pas de scandale, elle partait avant d'en faire. Ils étaient pas du même monde, il fallait protéger l'imagine de Monsieur, alors que celui-ci, officieusement, l'avait abimé comme un grand.

"Je t'ai quitté pour une raison qui s'est avérée vraie, n'est-ce pas? Fiche nous la paix, et va roucouler. Les enfants n'ont pas besoin d'un père comme toi. J'aurai du m'écouter et jamais te croire, rien n'aurait pu aller, nous ne sommes pas du même monde, faut s'y faire. Je ne t'ai jamais demandé de t'engueuler avec mère et fille pour moi, ni même demander grand chose. Je t'ai juste demandé de ne pas me blesser, et tu t'es permit de le faire, souviens toi un peu."

Il tenait à parler du passé, mais elle ne comprenait pas pourquoi, c'était fait, ça servait à rien de donner des explications car rien ne changerait, non, rien. Et elle ne comptait pas lui laisser sa place de père dans la vie de ses petits anges. Si on regardait bien, il n'avait pas du voir Evolio très longtemps, même son petit le détestait avant même qu'elle ait eu le temps de lui expliquer le pourquoi du comment que maman avait quitté papa. Il l'avait détesté, et ne voulait pas le voir. Il voyait simplement maman en train de se laisser doucement mourir, il fallait qu'elle se reprenne et qu'elle aille mieux. Si il pensait que cette solution avait la plus simple à prendre, c'était faux.

"Ah..Merci de me signaler, au passage, que ta marraine n'a pas tenue sa parole. Quelle famille...Et si Elandra n'était pas avec moi, c'était simplement parce que cette princesse veut découvrir le monde à son allure, c'est à dire très vite, trop vite. Et pour Spray, il est avec ma cousine, ils parlent de dragons, les histoires que tu ne pourras jamais lui raconter."

Elle retirait Elandra quand son père s'approchait. Il n'aurait aucun droit, même s'il était un noble, les enfants étaient des bâtards au nom de la loi, et à moins de trouver un autre mari, qui accepte de les adopter, ils n'auront pas de père. L'amour, c'est l'horreur, et c'était la goutte de trop.

"Et avant de partir, mon cher, je suis libre de quitter l'Anjou, non? Alors oui, nous préparons un petit voyage familial pour aller voir un ami, et accessoirement, trouver un bateau pour que Spray puisse voir ce que c'est. Pour finir... Killijo, je t'ai aimé, mais t'as pas vu pourquoi j'étais comme ça, tu as trahis ma confiance deux fois, et tu pensais que j'allais pouvoir te laisser avec des femmes comme ça? Alors que j'avais peur? C'est facile de dire que tout est ma faute, trop facile. Maintenant, je crois qu'on a éclairé le souci. Les enfants sont miens, un point c'est tout. Occupe toi de ta Témary et de tes enfants. Nous, on va vivre notre vie de notre côté."

Il n'y avait plus rien à dire et commençait à partir en tirant sa princesse. Elle la prit dans ses bras et la berçait. La câliner...Elle n'avait pas besoin d'hommes, elle n'en avait jamais eu besoin, les enfants étaient là, et resteront là. Il n'aura pas besoin de venir les chercher car il n'a plus rien avoir avec la famille Nansac. D'ailleurs, les bouts de choux ne portaient pas le nom de leur fichu père, ce n'était pas pour rien.
On pouvait de plus en plus lire l'horreur de la situation dans ses yeux, et voir sa fille au plus mal la rendait à son tour malade. Il fallait l'éloigner de cet endroit de guerre. Oui il y avait la guerre.
Elle se retournait, le poing serré.


"Je sais qu'il y a la guerre, j'ai combattus au côté des Angevins, donc avant d'ouvrir, ce qui te sert de bouche, renseignes-toi un peu. Et si je veux éloigner les bébés, c'est pour ça. Et ça peut te faire quoi si JE VEUX PARTIR AVEC MES ENFANTS? Allez! Réponds! ON est plus ensembles! J'ai tous mes droits! Tous! "

Il ne l'empêcherait pas, elle attendrait que les enfants soient plus grands pour leur demander s'ils souhaitent revoir leur père. Là ils étaient trop petits, trop fragiles, et vivaient mieux sans lui....Il avait tout mit sur son dos, elle acceptait. Si il ne l'avait pas trompé une fois, elle n'aurait pas été ainsi...Non...Et ça, il ne peut le comprendre. Elle n'aurait pas façonné comme ça, son caractère, et sa fidélité...Elle l'aimait, et ça, c'était un fait. L'amour tue. C'était prouvé.
_________________
...Une femme de fer au cœur de pierre...
...Son amour était sincère, mais si éphémère...
Spray
Mamaaaaaaaaaaan!! 'Landra!!!!

Spray lâcha la main de Phélya et courut se jeter dans les bras de sa mère. Puis il colla un gros bisou mouillé sur la joue de sa soeur.

Il ne s'aperçut pas tout de suite de la situation, tout excité qu'il était.


Maman t'sais, Phé elle m'a dit qu'on peut d'venir ami 'vec les dragons aussi! Moi j'veux, pis comme ça j'irai sur son dos pis c'est fort un dragon pis...

Il s'arrêta soudain, constatant la présence d'un sieur juste là. Il le regarda, puis regarda le visage de sa mère, et celui de sa soeur où coulaient silencieuses quelques larmes.
De nouveau il regarda le sieur. Il avait quelque chose.. Maman semblait triste. Serait-ce possible que ce sieur soit... leur père?
Spray avait toujours refusé de le voir. Il était très fâché contre celui qui faisait pleurer maman.

Il le regarda. Dans le doute, il décida de se présenter.


B'jour, j'm'appelle Evolio de Nansac.

Puis il se tourna à nouveau vers sa soeur et il passa ses petits bras autour de son cou.
Il avait passé au moins 10 minutes, une éternité pour lui, à convaincre Phé de l'emmener retrouver sa mère et Elandra, parce qu'il fallait absolument qu'il leur raconte aussi cette nouvelle découverte sur les dragons.
Et voilà qu'il les trouvait bouleversées et il ne savait pas trop pourquoi, même si il en avait l'intuition.

Il chuchota à sa soeur


Faut pas pleurer 'Landra, j'suis là moi, j'te protège t'sais!
Elandra.
Elandra était loin, bien loin de ce qu'il se passait entre ses parents. Elle s'était réfugiée dans son univers irréel fait de princesses habillées en rose, de chevaliers fiers et courageux, de dragons que l'on finissait par tuer le gentil chevalier. Elle suçait son pouce, comme pour se donner du courage, pour se réconforter, pour s'occuper pendant que ses parents se déchiraient.

On lui boucha les oreilles. Tant mieux, elle ne voulait rien encore. Ses yeux allaient de l'un à l'autre qui parlaient violemment, sans qu'ils remarquent d'ailleurs que la petite pleurait.

Et soudain, une apparition, son frère jumeau, qui lui avait promis de ne jamais la quitter, jamais, jamais. Et bien, il était là, il était là pour elle.

Il lui passa ses bras autour du coup et elle fit de même, trop contente de le retrouver, alors qu'elle l'avait perdu et le cherchait en vain depuis quelques minutes. Elle se laissa glisser aux côtés de son frère et mit sa petite main dans la sienne, tout en continuant de sucer son pouce. Aux paroles encourageantes qu'il lui adressa, elle répondit


Wi, je sais... le m'sieur, c'est papa... Tu l'reconnais pas? Y m'a rassuré sur la lune et les dragons là, si on n'est pas sages.. tu te rappelles.. le messire blond.. qui m'a fait peur!

Comme si le fait qu'Elandra ait eu peur de cet homme était un signe indubitable de sa méchanceté.. mais Elandra avait peur de tout, même de son ombre en ce moment. Quand son frère était à ses côtés, ça allait mieux, elle parlait un peu avec les gens et pouvait se cacher derrière lui. Mais sinon, elle sursautait au moindre bruit et avait de quiconque osait l'approcher.
Alors là, silencieuse, avec son pouce dans sa bouche, elle ne disait plus rien, mais elle ne pleurait plus non plus.


J'crois.. qu'y sont pas d'accords...

Euphémisme enfantin devant la triste scène familiale qui se jouait devant ses yeux.
Killijo_de_denere
Elle était furieuse. Tout comme lui qui contenait sa colère pour ne point effrayer sa fille, et peut-être pour une fois, éviter un nouveau scandale. Mais il ne voulait pas en rester là non plus.

Senorita_fantasia a écrit:
"Tais toi! Tu es ridicule, retourne à ta vie d'avant, mais les enfants, je ferai en sorte que tu n'es plus de droit sur eux, puis...Qui te dit que t'es
vraiment leur père? Soyons fous!"


*Avec la vie que tu avais avant, ma grande, ça ne m'étonnerait pas...* Il n'en laissait rien transparaître, pour ne pas choquer sa fille. Il balaya l'idée d'un geste de la main. Elle ne lui aurait jamais menti sur ce sujet.

Senorita_fantasia a écrit:
"Je t'ai quitté pour une raison qui s'est avérée vraie, n'est-ce pas? Fiche nous la paix, et va roucouler. Les enfants n'ont pas besoin d'un père comme toi. J'aurai du m'écouter et jamais te croire, rien n'aurait pu aller, nous ne sommes pas du même monde, faut s'y faire. Je ne t'ai jamais demandé de t'engueuler avec mère et fille pour moi, ni même demander grand chose. Je t'ai juste demandé de ne pas me blesser, et tu t'es permit de le faire, souviens toi un peu."


Tu le savais qu'elle était le genre de femme qui me plaisait ! Mais pourtant, je n'ai rien fait. Pour toi. Parce que je m'étais engagé envers toi, et qu'elle-même était engagée de son côté. C'est toi qui m'a quitté, tu es partie sans explication, comme tu aimes le faire, et après, tu viens pleurnicher parce que je me suis rapproché d'une femme qui s'est intéressée à moi ? Elle au moins, elle est présente quand je vais la voir, elle m'écoute, et je n'ai pas l'impression de parler à une femme aigrie, si tu veux tout savoir. Mais arrête d'imaginer que sitôt la porte close, j'ai foncé dans ses bras. Maintenant, il fallait te douter que si tu partais, c'était lui laisser la place.

Il la regardait, ne comprenant pas qu'elle puisse s'imaginer qu'il n'avait aucun coeur. Elle connaissait, bon dieu ! Elle savait comment il fonctionnait, ils avaient l'habitude de se confier, de rire ensemble. Avant. Et maintenant, ils se déchiraient alors qu'ils avaient tout eu pour être heureux. Il lui avait même proposé ce mariage qu'il avait toujours refusé.

Senorita_fantasia a écrit:
"Ah..Merci de me signaler, au passage, que ta marraine n'a pas tenue sa parole. Quelle famille...Et si Elandra n'était pas avec moi, c'était simplement parce que cette princesse veut découvrir le monde à son allure, c'est à dire très vite, trop vite. Et pour Spray, il est avec ma cousine, ils parlent de dragons, les histoires que tu ne pourras jamais lui raconter."


Ne parle plus jamais de ma famille ainsi, Fantasia, ou il pourrait t'en cuire. Ma marraine est partie à la guerre, pour défendre son duché et le Ponant auquel elle croit et pour lequel elle se bat aussi quotidiennement. Respecte-la avant de la juger stupidement. Quand à raconter des histoires à Evolio, il faudrait pour cela que tu me laisses le voir.

Son ton était menaçant. Qu'elle l'insulte lui, il en avait pris l'habitude, mais oser critiquer sa marraine ou sa mère en sa présence, c'était prendre des risques énormes.

Senorita_fantasia a écrit:
"Et avant de partir, mon cher, je suis libre de quitter l'Anjou, non? Alors oui, nous préparons un petit voyage familial pour aller voir un ami, et accessoirement, trouver un bateau pour que Spray puisse voir ce que c'est. Pour finir... Killijo, je t'ai aimé, mais t'as pas vu pourquoi j'étais comme ça, tu as trahis ma confiance deux fois, et tu pensais que j'allais pouvoir te laisser avec des femmes comme ça? Alors que j'avais peur? C'est facile de dire que tout est ma faute, trop facile. Maintenant, je crois qu'on a éclairé le souci. Les enfants sont miens, un point c'est tout. Occupe toi de ta Témary et de tes enfants. Nous, on va vivre notre vie de notre côté."


Il la regarda tristement.

Tu ne m'as jamais fait confiance alors. Malgré ce que tu me disais. Tu pensais que dès que j'étais en taverne, j'en profitais pour fixer des nouveaux rendez-vous pour trouver des donzelles ? Mais vous avez donc toutes la même cervelle... J'allais en taverne pour voir des artisans, des paysans, des marchands. Tu te rappelle que je suis maire ? Et un maire, parfois, peut aussi sortir de son bureau et traiter autour d'une bière. Nous avons tous deux nos torts, je ne me suis pas toujours bien comporté avec toi, je l'avoue. J'ai eu peur de ce mariage, de l'engagement, de voir notre relation changer ces enfants arriver, la situation en Anjou était difficile. Je suis sincèrement désolé.

Sa manière à lui de lui dire qu'il l'avait aimée ? Certainement. Plus encore, mais leur relation avait cassé quelque chose en lui. Il ne voulait plus, ne pouvait plus envisager un avenir à long terme. Ne plus tout voir se briser en un clin d'oeil.

Quant à ton voyage, fais ta vie, je n'ai plus rien à dire, mais ces enfants, nous les avons fais ensemble. Un jour ou l'autre, ils auront besoin de leur père et j'aimerais être là. N'oublie pas que je t'ai demandé de le garder. Ce n'était pas une promesse en l'air, je voulais vraiment l'avoir avec toi, et qu'on l'élève ensemble. Tu en a décidé autrement, soit. Mais ne les éloigne pas de moi comme ça, tu n'as pas le droit.

Une voix d'enfant qui appelait sa mère, un petit garçon arriva. Ce devait être Evolio, son fils, celui qu'il avait espéré, et vu arriver en même temps que son autre trésor.

Spray a écrit:
Mamaaaaaaaaaaan!! 'Landra!!!!


Il alla parler à sa mère, tout excité de ses histoires de dragons et de héros. Il était ainsi à son âge. Il lui sourit, attendri. L'enfant se présenta à lui


Evolio a écrit:
B'jour, j'm'appelle Evolio de Nansac.


Il était déjà parti parler à sa soeur. Il semblait la protéger, comme un petit homme qu'il était. Son fils, celui qu'il aurait voulu appeler Dénéré, et
légitimer... Il lui parla tout de même. [/quote]

Je suis Killijo, je ne sais pas si tu as entendu parler de moi, mais je suis ton papa.

[i]Un regard en coin à Fanta qui était déjà prête à partir avec toute sa famille, il semblait l'interroger sur ce qu'elle avait pu leur raconter.

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Chez moi
Senorita_fantasia
Fanta n'en croyait pas ses oreilles. Qu'il ose redire que si elle était pas partie, il serait pas avec elle. Ou elle est partie alors c'est normal qu'il tourne la page. C'est étrange, elle n'était pas comme ça. Ce choix était si difficile à prendre, si dur, mais il fallait le faire, pour son amour propre. C'était une femme indépendante même si elle était capable de tout pour lui..

"Killijo, tu es avec elle, c'est un fait, je m'en plains pas, j'espère que tu seras heureux, plus qu'avec moi, vu que j'étais qu'une femme sans cervelle et qui pleurniche pour un rien. Si tu m'avais écouté, un tout petit peu, au lieu de t'enfiler tes mandats, si tu avais prit le temps de venir avec moi en voyage... Killi, je t'ai pardonné ce que beaucoup auraient criés sur la place publique en disant "mon futur mari me trompe, et nous ne sommes pas mariés." Tu avais peur, soit, moi également. Tu savais très bien que je ne t'ai jamais demandé le mariage, je t'avais juste demandé d'être là, simplement là...Mais ta soif de pouvoir et de séduction était trop grande. Ce n'est pas grave. Tu as le droit au bonheur."


Autant calmé le jeu parce que sinon, elle risquait d'être méchante. Il n'y avait rien à dire, elle retenait ses paroles, elles résonnaient à l'intérieur de sa tête. Il venait de la blesser une fois de plus. Si elle partait, c'est parce qu'elle souffrait, si elle fuyait c'était pour reposer sa tête, et réfléchir. Elle aussi elle doutait, mais elle n'avait pas le droit à l'erreur.


"J'aurai peut être du te tromper comme tu l'as fais avec moi pour comprendre ma douleur et mon besoin de m'évader d'Angers. Tu étais Maire, si grand, si noble, et moi la simple bourgeoise que t'avais, par accident, engrossé... Tu aurais peut être découvert la blessure que j'avais au coeur, celle qui ne cicatrisera jamais.. Je t'ai fais confiance, à deux reprises, j'ai pardonné tes écarts, mais à force, on est épuisé."

Calme toi ma grande, qu'elle se disait. Elle caressait les cheveux de sa princesse, elle était si douce, si calme, elle savait que tout n'allait pas pour elle. Cette situation était impossible, et partir était mieux, pour leur sécurité, ils ne devaient pas payer les pots cassés d'une relation échouée...
Puis on en venait au sujet de sa famille. Il mettait sa famille sur un piédestal, il fallait qu'elle soit comme ça Fanta, à son image, façonné à son envie. "fais pas ci, fais pas ça, les enfants auront ça et ça, attention en place publique, il faut cacher notre relation, il ne faut pas trop se montrer." Trop de règle et il ne l'avait pas comprit, ça non plus. Elle n'en parlerait pas, car elle ne voulait même plus parler.

"Je dis juste que j'avais demandé à Kilia que les enfants restent éloignés de toi. C'était ma seule demande, après qu'elle ait pas tenue, ce n'est pas grave, mais je suis déçue, je lui faisais confiance! Respectes moi et je respecterai ta famille, d'accord?"

Fanta n'était pas stupide, mais on lui avait apprit "ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse...". Mordage de langue parce que ça la détend et qu'il fallait pas faire de scandale. Elle savait discuter à peu près calmement, même elle avait mal à remuer ce passé, ce passé qui aurait pu être un présent et son futur. Les enfants auraient eu une meilleure vie, et elle s'en voulait de leur infliger cela...Mais elle ne s'excuserait pas d'être partie parce que maintenant, il avait refait sa vie et l'avait oublié, seuls les enfants restaient dans la tête de Killijo.
Elle le fixait toujours, un petit sourire au coin des lèvres. Montrer qu'elle peut être forte et qu'elle n'a pas besoin de lui pour avancer.


"Il y a longtemps que je n'accepte plus tes excuses, et j'en veux même plus. Tu n'as pas su m'écouter, je n'ai pas su t'écouter, la grossesse est arrivé trop vite, on était perdu, c'est ainsi, à quoi bon en reparler? C'est fini, bien terminé. Notre histoire est...terminée.."

C'était bel et bien terminée. Il avait tourné la page plus facilement qu'elle. Elle ne sortait que rarement de sa petite maisonnette qu'elle avait loué à Saumur. Elle sortait pour que ses enfants puissent aller en taverne, et s'amuser à leur tour, elle n'allait pas gâcher leur enfance, oh ça non! Elle ne restait plus en compagnie d'hommes, ceux qui la charmaient se retrouver facilement seule, abandonnés par la bulle. La Bulle avait perdu son pétillant depuis la rupture. Mais elle ne se rabaisserait pas et lui demanderait pas de la reprendre...Non....

"Personne ne va pas avouer ses tords. Maintenant, il faudra nous laisser partir parce qu'ils ne doivent pas vivre entre la guerre et nos disputes, je veux qu'ils découvrent la vie, et pour cela, je vais rejoindre la Guyenne, mes amis...Les enfants décideront de te revoir le jour où ils seront assez grands pour comprendre tout ça. Ils sont illégitimes, je préfère grandement qu'ils connaissent un homme qui pourra les élever avec moi, c'est ça qu'ils souhaitent."


Elle se souvenait d'Elandra lui demandant quand elle aurait un nouveau papa. Et les deux demoiselles s'étaient promit de trouver un papa et un mari génial et parfait. C'était leur petit pacte à elles. Mais ça, il ne le saura pas. Il ne fallait pas brusquer ses petits anges à elle.

D'un seul coup, une petite voix qu'elle connaissait très bien. C'était celle de son chevalier, son fils, l'amour de sa vie. Il sautait dans ses bras, elle l'embrassa sur le front, sur les joues, et remerciait Phé de lui avoir ramené son fils. Il était content de retrouver sa soeur, et elle aussi. Ils se soutenaient tout le temps, les jumeaux étaient plus que proches... Il ne fallait donc pas les séparer ou ils seraient malheureux toute leur vie.


"Oh! Mon Amour, alors on essayera de trouver un dragon tous les deux, promis, mais tu sais, ils se cachent, ils ont peur. Mais Tata Phélya des fois, faut pas trop l'écouter hein... On te trouvera une vraie armure avec une épée en bois, comme ça tu t'entraineras avec moi, d'accord?"

Son fils était si souriant, ça lui réchauffait le coeur, en s'agenouillant près de ses petits coeurs, elle les regardait, comme pour leur donner du courage, son courage. Ils s'en sortiraient tous, tous ensembles. La famille n'aurait pas besoin de supplier Killijo. Elle vivra comme une grande, et dans l'amour d'une famille unie.
Puis en tant que jeune homme bien élevé, parce qu'elle lui apprenait la politesse, la galanterie, comme à tous les hommes, il venait se présenter devant son père. Elle lui souriait, pour lui montrer qu'elle était fière de son comportement.


"Evolio, mon chéri, c'est ton papa, dis lui bonjour, et ensuite on va aller chercher un dragon, des bateaux, et pour toi ma Princesse j'ai un cadeau qui t'attend à la maison... Je voulais attendre un peu, mais je vois tes petites larmichettes qui ont coulés sur ton beau visage d'ange, et je n'aime pas te voir malheureuse mon ange. Maman est terriblement désolée pour tout ça..."

Elle avait fait commander, par un de ses amis proches, un petit chiot pour sa princesse préférée. Il saurait la protéger comme il le fallait lorsqu'elle sortirait toute seule, et pour Evolio, on lui avait commandé un petit chaton, une vraie meilleure, ils seraient heureux, du moins, elle l'espérait... Elle prit ses anges dans ses bras, les embrassa une dernière fois.
Ses yeux se décollaient plus des petits visages potelés de ses enfants, ils ne regardaient plus Killijo, pourquoi se faire souffrir volontairement?


"Killijo, je crois que maintenant, je devrai les ramener à la maison, ils vont être fatigués..."

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...Une femme de fer au cœur de pierre...
...Son amour était sincère, mais si éphémère...
Spray
Elandra. a écrit:
Wi, je sais... le m'sieur, c'est papa... Tu l'reconnais pas? Y m'a rassuré sur la lune et les dragons là, si on n'est pas sages.. tu te rappelles.. le messire blond.. qui m'a fait peur!


Killijo_de_denere a écrit:
Je suis Killijo, je ne sais pas si tu as entendu parler de moi, mais je suis ton papa.


Senorita_fantasia a écrit:
Evolio, mon chéri, c'est ton papa, dis lui bonjour, et ensuite on va aller chercher un dragon, des bateaux....



Heeyyyy pas tous en même teeeemps! Bon, l'intuition était juste. Spray hésita un instant sur quoi faire.
D'abord sa soeur, sa jumelle, toujours elle en priorité, il l'avait promis, puis c'était l'évidence même pour lui, jamais ils ne se quitteraient, jamais jamais jamais.


Oui j'm'rappelle d'la lune et du soleil et du sieur qui f'sait peur. Mais Phé et maman elle disent qu'c'est les dragons qu'ont peur d'abord, puis qu'des fois même qu'ils sont gentils.

Puis il laissa parler maman avec elle et se retourna vers le sieur en question, son père donc. Il le dévisagea. Il n'avait jamais voulu le voir, parce qu'Elandra lui avait dit que si maman pleurait ben c'était la faute à Killi. Même que c'est vrai. Et alors Spray, lui, c'est un petit chevalier en herbe qui avait décidé de protéger sa soeur et sa maman contre le monde entier, y compris contre son propre père, qui devait pas trop être un chevalier, lui, parce que même que les chevaliers ça fait pas pleurer les dames, ça leur fait de bisous d'main.
Mais alors pourquoi maman elle lui parlait? Elle allait encore pleurer? Alors qu'est-ce qu'il devait faire, lui, pour qu'sa maman pleure pas?

Voilà tout ce qui passait dans sa petite tête alors qu'il fixait son père.


Oui j'sais qu'mon papa il s'appelle Killijo. Même que 'Landra elle m'a dit que t'as fait triste maman. C'pas bien! Pis là 'Landra l'est triste aussi, c'toi? Moi quand j's'rai grand j'serai un ch'valier ou un cap'taine pis j'ferai jamais pleurer les dames.

Et puis retour vers Elandra, sa soeur, le centre de son monde.

Elandra. a écrit:
J'crois.. qu'y sont pas d'accords...


On s'en fiche parce que on est toi et moi et pis maman elle va nous em'ner voir la mer et ça va être trop bien t'verras, pis toi et moi on s'ra t'jours d'accord, pas comme les grands, sont bêtes les grands des fois. Puis moi j'serai un vrai ch'valier, pas comme Killi ou comme Taka qui ont fait pleurer Maman et Phé. Pis toi t'es une princesse super intelligente comme elle a dit la dame dans l'histoire, et pis...

Et en avant pour un autre délire enfantin, dans le but certain de faire sourire sa soeur, et même de la faire rire, et puis surtout de ne pas écouter Maman et Papa, parce que même si Spray joue les courageux, il a compris déjà que les grands se font du mal en parlant et ça, ben ça fait un peu peur. Si jamais il pouvait plus être avec Maman ou Elandra? Si jamais son père voulait le prendre lui, ou bien prendre sa soeur, ou même les deux? Non non non, c'était une idée qui faisait peur, donc vite vite, la cacher derrière des images de dragons, de chevaliers, de bateaux..
Killijo_de_denere
Senorita_fantasia a écrit:
"Killijo, tu es avec elle, c'est un fait, je m'en plains pas, j'espère que tu seras heureux, plus qu'avec moi, vu que j'étais
qu'une femme sans cervelle et qui pleurniche pour un rien. Si tu m'avais écouté, un tout petit peu, au lieu de t'enfiler tes mandats, si tu avais prit le temps de venir avec moi en voyage... Killi, je t'ai pardonné ce que beaucoup auraient criés sur la place publique en disant "mon futur mari me trompe, et nous ne sommes pas mariés." Tu avais peur, soit, moi également. Tu savais très bien que je ne t'ai jamais demandé le mariage, je t'avais juste demandé d'être là, simplement là...Mais ta soif de pouvoir et de séduction était trop grande. Ce n'est pas grave. Tu as le droit au bonheur."


Fanta, je ne justifierais sur ma relation avec Temary. Elle a évolué, et nous verrons ce que cela donnera. Maintenant, ne revenons pas sur le passé, cela ne contribuera qu'à nous faire du mal encore. C'est trop récent. Mais oui, je pense que toute cette histoire de mariage a été une grosse erreur, nous n'étions pas prêts, et j'ai voulu aller vite, pour éviter d'avoir un nouveau scandale. Pour le résultat que ça a donné. Je suis désolé, Fanta, vraiment. Je me répète mais je le pense. Je n'aurais pas dû.

Il regardait ses petits anges, si mignons, et repensait à leurs deux grandes soeurs en se disant qu'ils n'y étaient pour rien, et qu'ils étaient leur plus belle réussite.

Senorita_fantasia a écrit:
"J'aurai peut être du te tromper comme tu l'as fais avec moi pour comprendre ma douleur et mon besoin de m'évader d'Angers. Tu étais Maire, si grand, si noble, et moi la simple bourgeoise que t'avais, par accident, engrossé... Tu aurais peut être découvert la blessure que j'avais au coeur, celle qui ne cicatrisera jamais.. Je t'ai fais confiance, à deux reprises, j'ai pardonné tes écarts, mais à force, on est épuisé."


C'est la guerre. Et c'est mon duché. Je te l'ai dit, je suis le vassal de ma mère, et même si elle ne m'a rien demandé, je suis allé à Angers pour gérer la ville parce qu'on y avait besoin de moi. Et aujourd'hui, je suis toujours à la mairie, où j'étais candidat unique à ma propre succession, parce que personne ne veut gérer une mairie en temps de guerre. Je sais que j'ai agrandi ta blessure, et pourtant... Après les deux écarts, je me tenais à carreau, mais apparemment, ça ne suffisait point. Et je suis un oiseau de nuit, j'aime sortir. On ne peut pas me garder en cage, si dorée soit-elle.

Senorita_fantasia a écrit:
"Je dis juste que j'avais demandé à Kilia que les enfants restent éloignés de toi. C'était ma seule demande, après qu'elle ait pas tenue, ce n'est pas grave, mais je suis déçue, je lui faisais confiance! Respectes moi et je respecterai ta famille, d'accord?"


N'incrimine pas Kilia, s'il te plaît. J'étais mal, très mal, quand tu m'as quitté, elle m'a recueilli chez elle. C'est là que j'ai appris qu'ils étaient là, et je suis allé les voir. Ce sont aussi mes enfants. Ne l'oublie pas.

[quote="Senorita_fantasia"]"Personne ne va pas avouer ses tords. Maintenant, il faudra nous laisser partir parce qu'ils ne doivent pas vivre entre la guerre et nos disputes, je veux qu'ils découvrent la vie, et pour cela, je vais rejoindre la Guyenne, mes amis...Les enfants décideront de te revoir le jour où ils seront assez grands pour comprendre tout ça. Ils sont illégitimes, je préfère grandement qu'ils connaissent un homme qui pourra les élever avec moi, c'est ça qu'ils souhaitent."

Un sourire triste.

Il ne sert à rien d'avouer ses torts, que veux-tu, nous avons cru que notre passé, nos envies communes et notre passion serait solide. Mais apparemment, ce n'était pas le cas. Regarde, il n'y a qu'un endroit où on ne se disputait pas. Ce n'est pas une base solide pour un couple. La Guyenne aussi subit la folie de la sanguinaire, mais si tu préfères y retourner, tu es libre. Maintenant, que tu trouves ton bonheur avec un homme, c'est ce que je te souhaite de tout coeur, mais s'il te plaît, ne les présente pas comme leur père. Le seul qui restera, ce sera moi.

Senorita_fantasia a écrit:
"Oh! Mon Amour, alors on essayera de trouver un dragon tous les deux, promis, mais tu sais, ils se cachent, ils ont peur. Mais Tata Phélya des fois, faut pas trop l'écouter hein... On te trouvera une vraie armure avec une épée en bois, comme ça tu t'entraineras avec moi, d'accord?"


Encore quelque chose qu'il ne ferait pas avec lui. Il regarda le sourire de Fanta et son visage s'illuminer quand elle regarda son fils. Leur fils. Il lui
souriait aussi, fier de lui.


[quote="Spray"]Oui j'sais qu'mon papa il s'appelle Killijo. Même que 'Landra elle m'a dit que t'as fait triste maman. C'pas bien! Pis là
'Landra l'est triste aussi, c'toi? Moi quand j's'rai grand j'serai un ch'valier ou un cap'taine pis j'ferai jamais pleurer les dames.


Killijo se baissa et prit son fils dans ses bras. Pour la première fois depuis des années. Un pincement au coeur, mais il le cachait. Il regarda son fils dans les yeux.

Tu as raison, mon fils, j'ai fait pleurer ta maman, et je le regrette. Mais parfois, tu verras que les adultes font des bêtises, et qu'ils ne réparent pas avec une punition. Ils ne vont pas sur la lune, non plus, s'ils ne sont pas sages. Sinon, il n'y aurait plus de place pour tout ce monde.

Il l'embrassa sur la joue.

Quand tu sera grand, tu seras un grand combattant, comme ta grand-mère et tes soeurs. Et tu seras gentil avec les dames, mais nous en reparlerons bien plus tard. Pour l'instant, elles te pardonnent tout parce que tu es petit et mignon. Après, tu seras grand et beau, et là, leurs exigeances seront plus nombreuses.

Il le reposa, et déjà, il filait parler à sa soeur.

Senorita_fantasia a écrit:
"Killijo, je crois que maintenant, je devrai les ramener à la maison, ils vont être fatigués..."


Tu as raison, ils ont besoin de dormir à leur âge.

Il se baissa à nouveau pour les regarder tout les deux, et leur tendit les bras.

Venez ici, mes enfants, que je vous serre encore au moins une fois dans mes bras.
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Chez moi
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