Naelhy
Naeva n'est pas rassurée. Cette impression avait commencé en apercevant les premiers bordels, elle s'était sentie beaucoup trop belle et peu vulgaire pour venir jusqu'à ce lieu. Ici, plus de chouchen, mais une odeur tout aussi agréable, on notera l'affirmation ironique. Le lieu était fade, pourri, les bâtisses lui semblaient sans style, et elles l'étaient, vu qu'elle en était persuadée, on notera la logique sans faille. C'est d'un pas paresseux, qu'elle essaie de trouver le lieu indiqué dans une missive, plus tôt reçue, écrite de manière paresseuse, venant d'une éducation beaucoup moins exhaustive que la sienne. On ne pouvait pas tous être gâtée comme la blonde voyons.
« -C'est quoi ce papelard? commença une des nombreuses voix qui l'habitait
-Elle sait pas écrire ôh! C'déjà un miracle qu'elle m'est lu! se défend, comme à son habitude, la blondasse
-Des gribouillis partout, des trucs vaguement écrit, avec des fautes d'ailleurs, mais tu en fais aussi, t'as pas du r'marquer...
-...
-Pourquoi une poule?
-Parce que y'a un champ de fermier bordel!
-Oui, c'le cas de le dire.
-Tu m'l'as d'jà faîte celle-ci! »
Elle tient fermement le parchemin, il n'y en a pas des fautes, pas autant que cela. Avancer de trois pas après la taverne du rat creuvé, en direction du demi nord, et prendre a gauche près de la fougère ardente, suivre les crottes de lapin, passer derrière le bosquer, et soulever le tas de pommes, jusqu'au puits. La face blondesque devient vaguement dubitative. Des ratures, de l'encre coulée, son plan lui sembla vaguement foireux. Pas celui que Naeva avait conçue, dans l'optique de ce délivrer de ses démons, non, biensûr, c'était plutôt la blonde au bout du fil qu'elle remettait en cause, celle qui ne savait pas dessiner.
Que faire alors, quand Aristote ne vous a pas dôté de cette capacité hors norme à comprendre le gueux et ses moyens restreints de vous communiquer des actions d'une manière simple? Pourtant, elle savait que Exquiz n'essayerait jamais de la mener en bourrique, et ça faisait si longtemps d'ailleurs, qu'elles ne s'étaient pas revue, pour vérifier cette hypothèse.
« Toi! » elle pointe du doigt une pauvre gamine abandonnée, la prochaine pucelle à déflorer pour le bordel du coin, une source fiable, en gros
« Quoi? »
« ... »
« J'ai pas qu'ça à fout', t'as perdu ta langue ou merde? »
« Hého, tu vas te taire ou quoi? La taverne du... du rat creuvé? »
« Connait pas... »
« La fougère ardente? »
« ... »
« Les crottes de lapin? Le Bosquet? Le tas de pommes? »
« ... »
« Bon... et le puits? »
La main crasseuse se leva péniblement, indiquant ainsi une indication précise, ce qui laissa un semblant d'espoir quant aux moyens de communication des gueux à Naeva.
La marche fût ardue, les bordels croisés sordides, les tavernes infâmes, les auberges vraiment pas fréquentables, les hommes d'un charme peu recommandable, les catins d'une fraicheur... indéfinisables. Mais enfin, le puits, après de longues minutes à traverser l'endroit encapuchonnée dans cette cape rapiécée, lui apparut comme de par magie. Et c'était bien de la magie, qu'elle cherchait, non?
« Exquiz? »
Et la silhouette se pressa vers le puits, essayant de capter ne serait-ce qu'une petite réponse, un Naelhy, ce surnom qu'elle donnait autrefois sur la route, alors qu'elle était en fugue, se dresser sur l'horizon de ses tympans.
« Exquiz! »
Aucune réponse. Elle était sûre, certaine, persuadée, que la blonde se trouvait au fond du puits.
« Oeil de portier? »
C'était forcement une histoire de mot de passe.
« -C'est quoi ce papelard? commença une des nombreuses voix qui l'habitait
-Elle sait pas écrire ôh! C'déjà un miracle qu'elle m'est lu! se défend, comme à son habitude, la blondasse
-Des gribouillis partout, des trucs vaguement écrit, avec des fautes d'ailleurs, mais tu en fais aussi, t'as pas du r'marquer...
-...
-Pourquoi une poule?
-Parce que y'a un champ de fermier bordel!
-Oui, c'le cas de le dire.
-Tu m'l'as d'jà faîte celle-ci! »
Elle tient fermement le parchemin, il n'y en a pas des fautes, pas autant que cela. Avancer de trois pas après la taverne du rat creuvé, en direction du demi nord, et prendre a gauche près de la fougère ardente, suivre les crottes de lapin, passer derrière le bosquer, et soulever le tas de pommes, jusqu'au puits. La face blondesque devient vaguement dubitative. Des ratures, de l'encre coulée, son plan lui sembla vaguement foireux. Pas celui que Naeva avait conçue, dans l'optique de ce délivrer de ses démons, non, biensûr, c'était plutôt la blonde au bout du fil qu'elle remettait en cause, celle qui ne savait pas dessiner.
Que faire alors, quand Aristote ne vous a pas dôté de cette capacité hors norme à comprendre le gueux et ses moyens restreints de vous communiquer des actions d'une manière simple? Pourtant, elle savait que Exquiz n'essayerait jamais de la mener en bourrique, et ça faisait si longtemps d'ailleurs, qu'elles ne s'étaient pas revue, pour vérifier cette hypothèse.
« Toi! » elle pointe du doigt une pauvre gamine abandonnée, la prochaine pucelle à déflorer pour le bordel du coin, une source fiable, en gros
« Quoi? »
« ... »
« J'ai pas qu'ça à fout', t'as perdu ta langue ou merde? »
« Hého, tu vas te taire ou quoi? La taverne du... du rat creuvé? »
« Connait pas... »
« La fougère ardente? »
« ... »
« Les crottes de lapin? Le Bosquet? Le tas de pommes? »
« ... »
« Bon... et le puits? »
La main crasseuse se leva péniblement, indiquant ainsi une indication précise, ce qui laissa un semblant d'espoir quant aux moyens de communication des gueux à Naeva.
La marche fût ardue, les bordels croisés sordides, les tavernes infâmes, les auberges vraiment pas fréquentables, les hommes d'un charme peu recommandable, les catins d'une fraicheur... indéfinisables. Mais enfin, le puits, après de longues minutes à traverser l'endroit encapuchonnée dans cette cape rapiécée, lui apparut comme de par magie. Et c'était bien de la magie, qu'elle cherchait, non?
« Exquiz? »
Et la silhouette se pressa vers le puits, essayant de capter ne serait-ce qu'une petite réponse, un Naelhy, ce surnom qu'elle donnait autrefois sur la route, alors qu'elle était en fugue, se dresser sur l'horizon de ses tympans.
« Exquiz! »
Aucune réponse. Elle était sûre, certaine, persuadée, que la blonde se trouvait au fond du puits.
« Oeil de portier? »
C'était forcement une histoire de mot de passe.