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[RP] I - Conspiration

Naelhy
« Fais pas la gueule! Tu vas voir, comment que ça va être bien. »

La blonde se tourne vers sa cousine. La Wolback bientôt plus Wolback mais Montfort-Laval, cette famille qui envahissait la sienne, elle comptait bientôt écrire au Grand-Duc pour lui informer qu'il allait falloir cesser ces manoeuvres consistant à la prolifération stupide et indélicate des Montfort dans le monde. Elle se stoppe, regardant la moue songeuse de Margot.

« Tu vas voir, ça va être chouette, il va y avoir de la musique, tu vas rencontrer du monde! Te changer les idées, penser tout le temps à la guerre, tu sais, c'est pas bon pour le moral... Hache, Bouclier, Barbare... Hache... Guerrier... Grailler... Hache... Christos... Pardon... Pomme de pain... Français... Royalos... Hache... »

Elle délire, la Tartine.
Les deux blondes se rendaient chez une amie de Naeva, en Anjou. Le principe était fort simple, ne pas laisser Margot s'échapper. Tout ceci était un coup monté! Mais qu'on ne lu en veuille pas, c'était pour son bien, elle l'assure, même qu'elle y croit franchement.
Tout avait commencé en Breizh, où Naelhy avait rendue visite à Calyce et à sa soeur, Chimera, les deux amies avaient commencé à raconter leur différents soucis amoureux pendant que la rousse fuyait la soporifique conversation, et alors que la blonde s'attardait sur la non-réponse de son gus à elle, la Calyce lui avait proposé de lui arranger un coup avec un noble blond, un angevin, sûrement.
L'affaire fût conclue, mais Naeva tenait à l'homme qui ne daignait pas lui répondre, s'accrochant à ses derniers espoirs de voir enfin Zabelle, son fidèle volatile, lui rapporter la lettre dont elle rêvait chaque nuit, lui promettant parfois un voyage des plus exotiques dans des mondes nouveaux et enfumés, tantôt une multitude d'héritiers pour repeupler la terre de blond, ou parfois même une bonne bouffe, c'était mieux que rien.

Elle s'était rétractée, avait inventer une méga fiesta et embarquée sa cousine pour lui présenter celui qu'on devait lui présenter. En gros, bidule avait proposé d'arranger un coup à chouette avec machin mais chouette tenait tellement à son gus qu'elle préféra ramener sa cousine pour qu'elle rencontre machin.

« Dans quoi je me suis encore embarquée... »

Et au coche de se stopper devant la Seigneurie du Lys, ou un truc dans le même genre, ça devenait du grand n'importe quoi.
Naeva pose un pied à terre, lève le museau, et gueule sans trop se soucier du vosinage:

« Calyce la Dégéré Maline! » On applaudit bien fort la Tartine bon son coffre hors norme et son originalité peu visible.
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« [...] pendant 100 jours! parce que c'est un chiffre rond... » 07.02.12
margot_wolback
"On choisit pas ses parents,
On choisit pas sa famille*..."

Ben pour la blonde, l'autre blonde, la silencieuse de l'histoire, c'est pas tout à fait ça. L'avantage d'être orpheline, enfin, s'il y est sensé en avoir un, c'est qu'on choisit sa famille, voire même ses familles!
Elle est Wolback dans ses tripes, Margot, sa seule mère est Solenn Wolback, dicte Pumae, partie trop tôt vers l'immensité. Quand on a plus de mère, on essaye ensuite de se raccrocher à un père, histoire de garder des liens avec tout le petit monde connu, que rien ne change, v'voyez l'truc.
Le souci, c'est qu'en voulant un père, celui qui a accompagné sa mère sur cette terre, bref, en souhaitant un père, elle récupère une famille tentaculaire, avec des patriarches qui décident de tout, limite s'ils ne décident pas eux-mêmes de l'heure des vêpres ou des vêtements à porter les dimanches! Donc la voici Montfort Laval, le type de nom qui attire en Breizh et ailleurs, par ces temps incertains, soit sympathie immédiate, soit rejet définitif.
Tartine a raison, vaut mieux rester Wolback!
Ahh, et puis pour parfaire le tout, il ne faut pas oublier la famille de cœur, le parrain à la fois suzerain, la femme du parrain, le clan tout entier, vous savez, ça c'est comme un édredon, on s'y enfouit avec délices parce qu'on y connait la sécurité.
Pourquoi j'vous emmerde avec tout ça? Mais parce que des Montaigu, et des Capulet, ben y en a partout, et surtout en Bretagne!

Bref, et au milieu de tout ce binz, il y a Tartine!
C'est La Wolback, la cousine avec qui on arrive à rigoler même si ça fait un an qu'on s'est pas vu, celle devant qui on essaye de faire la fière en vantant la petite vie tranquille, et enviant ses aventures.
Et Margot est blonde, et naïve, surtout naïve en fait.
Ohh le cynisme ça la connait, après avoir connu les bas fonds politicards. Mais même là, elle ne s'est jamais détachée d'une certaine rigueur, ne s'abaissant pas à insulter, préférant écouter que parler.

Ce qui la perd, c'est la famille, pour ça, elle ferait n'importe quoi.
Ce qui explique sa présence dans un carrosse bringuebalant, louvoyant au milieu d'une guerre nationale, n'ayant pas compris comment elle peut faire pour se promener en Anjou alors qu'elle profitait de quelques jours de repos avant de prendre la mer! Pouvoir Wolbackien…
Et tout ça pour quoi? Danser et rencontrer du monde!! Elle a vraiment perdu la tête Nae!
Oui oui, ça va être chouette…
Elle redresse les épaules, malgré les cahots, essayant de prendre le dessus physiquement parlant sur sa blonde cousine, en se grandissant.

Mais je te signale que moi, l'Anjou, j'connais personne! Je croyais que tu voulais m'entrainer à Nantes, c'est bien Nantes! Certes, y a plus grand monde, mais c'était moins loin!

Une nuit de trajet, t'as vu la tête qu'on a?

Et en plus j'ai rien à me mettre, et puis je connais pas tes amis, et puis on fait pas une fête pendant la guerre, et puis j'suis pas certaine d'être à ma place…

En désespoir de cause, elle finit par se taire, de toute façon Naelhy s'est recroquevillée style "je dors", alors elle se cale dans un coin, n'ayant d'autre choix que somnoler aussi.

Elle finit par être réveillée en sursaut par les cris qui tendent vers l'aigu, vers la rupture auditive, si vous voyez le genre…
Sortant une tête plus qu'ébouriffée du carrosse, se frottant les yeux d'un air hagard, vlà donc la campagnarde qui sort de son trou…

C'est ici?? Il n'y a pas l'air d'avoir foule!



*M.Le Forestier
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Calyce..
Lys couronné ou le petit domaine que la môme paume souvent, qu'elle boudait, lui préférant largement la petite chambre douillette mise à sa disposition au château suzerain. Qu'elle boudait, oui, parce qu'elle le trouvait un peu vide son manoir, froid, un peu délabré par endroit, limite flippant.

Une époque révolue, le Lys est un endroit que la brunette apprécie vraiment depuis qu'elle est l’hôtesse d'une bourgeoise connue et reconnue. Pâtissière au coup de fouet unique, qui vous fait monter les blancs d'oeufs en neige comme personne et qui façonne LES macarons qui font saliver rien qu’en les voyant, le gout n’en parlons pas… Oui, c’est bien de la grande Ella Durée qu’il s’agit. Celle qui fait vivre les fourneaux du petit domaine angevin, qui fait se répandre cette douce odeur sucrée dans tout le château. C’est magique. Un honneur que de savoir que les pâtisseries livrées dans tout le royaume sont confectionnées dans son petit chez elle. La classe !

M’enfin, on s'égare, c’est pas trop le sujet du jour.
Le sujet du jour c’est le blond affalé dans le fauteuil en face d’elle.

J'en ai marre les plans foireux c'est à chaque fois pour ma pomme.
Hihi

Sourires rires un peu faux-cul qu'elle fait sans lever le nez de la pièce de tissus qu'elle pique et repique. Atelier broderie pour elle, séance marmonnage pour lui. On pourrait croire à une petite scène routinière de ménage, mais il n'en est rien !

Si il est là c'est parce qu'elle l'a invité dans le but de lui parler de choses sérieuses. Sérieuses pour le moment du moins. Dans un coin de sa tête, elle sait qu'il a surement raison. Ses plans ont une grande tendance à foirer. Et oui, c'est souvent pour sa pomme, à lui...
Elle inspire longuement. Elle doit rester calme et posée, ne pas s'emporter comme elle a l'habitude le faire dès qu'il ouvre la bouche. Sincère, pour changer.

Si j'ai parlé de toi, c'est parce que je t’apprécie vachement beaucoup et que je veux ton bien. T'es en train de vieillir l'air de rien et y a des choses auxquels tu devrais penser mais tu le fais pas. Alors je le fais pour toi. Il n'y a rien de foireux là dedans..;et si ça doit foirer, ce sera ta faute !

Prête à enchainer sur les devoirs d'un jeune homme de son rang, tout le blabla sensé le convaincre de se montrer sage quand elle entend qu'on l'interpelle depuis la petite cour pavée. Elle est là ! Elle s'apprête à aller ouvrir la fenêtre et elles auraient fait un remake médiéval de...

« Hé Calyce, tu descends ?
Et pourquoi faire ?
C'est ton destin. »

Mais non, c'est pas de son destin qu'il est question, c'est de celui du Penthièvre qu'elle va prendre par le bras et qu'elle entraine dans les escaliers. On va respecter l'étiquette, faire tout bien, se présenter à la porte comme des gens civilisés et ne pas meugler par la fenêtre.
Hors de question que ça foire !- Mais ça va foirer, c'est écrit...- Naaaaaan ça va pas foirer !
Un dernier conseil au blond avant d'aller rejoindre sa nouvelle invitée.
Le regard presque suppliant, la menotte qui presse doucement son bras.

M'fous pas la honte, s'teplait...

Accueil des hôtes, souriante qu'elle est l'angevine malgré la surprise qu'elle a en voyant que la Wolback est accompagnée. On solde les blondes ? Deux pour le prix d'une ou quoi ?

Ah, Naelhy ! Bienvenue en Anjou, bienvenue chez moi...

Léger coup de coude pour le blond. Bouge toi !
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Viens chercher bonheur DTC Je partage la connerie de JD Naelhy.
Kirke
Pourquoi était-il invité ? La Politique ? Surement pas, le glandage professionnel s'était emparé de lui, rien, il ne faisait plus rien, soutenir des listes ducales, gérer ses petites affaires personnelles, rien d'autre. Même pas une vieille occupation, pas ou plus d'ambassades, un regard de la guerre de l'arrière, le ravitaillement tout ça tout ça...
En plus il y faisait froid dans ce château. Le blond croyait d'abord à un déjeuner. Seulement la Caprice angevine avait décider de broder on ne sait quoi, pendant que le Penthièvre dégustait son cabernet, emblème de sa patrie.

J'en ai marre les plans foireux c'est à chaque fois pour ma pomme.
Hihi

En plus ça la faisait marrer ! Elle qui l'avait harcelé à longueur de journée, du temps qu'il était dans le sud pour quelques jours de vacances, qui l'avait supplié de revenir en Anjou, à Saumur, fracassée par le calme et l'inactivité. Elle qui avait fuit en Bretagne quelques jours précédents le Duc félon, et qui inventa une impossibilité d'accostage à Saumur pour ne pas revenir en Anjou !

Si j'ai parlé de toi, c'est parce que je t’apprécie vachement beaucoup et que je veux ton bien. T'es en train de vieillir l'air de rien et y a des choses auxquels tu devrais penser mais tu le fais pas. Alors je le fais pour toi. Il n'y a rien de foireux là dedans..;et si ça doit foirer, ce sera ta faute !

Paraît que c'était chose courante de " vouloir son bien " le concernant. Oui, c'est vrai, déjà quand on a voulu le marier à la même Caprice qui est ce jour là présente, on le disait déjà " C'est pour ton bien ! Et surtout pour repeupler l'Anjou... ". Pourquoi ? On le disait vieux on le prenait pour un gamin, faudrait choisir !

Il se lève et va regarder dans le miroir... Des yeux impeccables... Des cheveux blonds et non pas blancs... Des joues creuses, ce qui fit sa réputation dans le gang du même nom... Un menton ravageur... Vieux ?

Non mais la Dégénéré tu vas arrêter de me traiter de vieux ! Deviens Duchesse et on en reparlera !

Dernier regard dans le miroir : il s'est pas rasé cette fois ci, la barbe ça fait voyou, la barbe ça aide à se dissimuler dans les bois. Et oui, personne ne savait ce qu'il arriverait, il avait pris une fiole de cabernet, en cas de famine prolongée dans les bois.

Quoi ? Déjà en bas ? Et les escaliers ?!? Tu viens de les passer ! Qu'est ce qui se passe, tu rêves, reprends toi crétin, " Alors prends toi en main !". C'est qui elles ? Les keufs les meufs du DR ?

Ah, Naelhy ! Bienvenue en Anjou, bienvenue chez moi...

Coup de coude, rendu plus fort, nan mais, on tape pas les plus grands que soit !


Au passage, foutre la honte, c'est presque pas son habitude. Presque pas.
Si c'est pour des bonbons des macarons ou du cabernet on a déjà tout donné ! Vive Halloween. Euh il est sensé faire quoi ? Pourquoi 2 blondes ? Pourquoi il faut à chaque fois qu'il soit le seul homme... Mode barbare ou mode " Ouai j'ai trop la classe " ?

Oui, bienvenu en Anjou.

Le sourire se dessine sur les lèvres de l'angevin. Caprice, dernière fois que tu oseras...
margot_wolback
Ouaip, elle est pas réveillée. Ouaip, elle est pas au meilleur de son humeur.
Mais faudrait pas la prendre pour un bulot, une quiche, une citrouille, que sais-je encore. L'ambiance n'a pas l'air à la fête, pas de fifres, de tambourin, de cris et de voix graves se défoulant en pleine beuverie.

A peine descendue du carrosse que la grande porte s'ouvre sur un couple on ne peut mieux assorti, brune et blond, rien qu'à les voir, on sent la complicité et les sentiments dans chaque geste. Hmm, faudrait voir si s'donner du coude fait partie des rites angevins, manquerait plus qu'elle fasse paysanne!
Les azurs acérés fusillent la tête blonde qui s'agite devant, Margot, à son habitude, et surtout par manque de volonté, laisse aisément la prime place à Naelhy, qui semble fort attendue, différemment d'elle-même.
Ahhh elle va voir, la cousine, dans quelle galère l'a-t-elle entrainée? Et pis quel est l'intérêt de la visite? Se regarder en chiens de faïence en se passant les petits fours?
Bon, on est venue, on a vu, et on…. Se tireeeeee!

Sauf que… Sauf que ça c'est dans ses rêves, et que dans la réalité, elle se plaque un sourire sur les lèvres, va gentiment patienter en jouant les dames de compagnie.
Tartine aurait pu prévenir qu'elle venait féliciter un couple juste marié, on aurait amené des cadeaux, du chouchen et des sardines grillées!

Bienvenue en Anjou!

Eh bien, fort heureusement, il n'aurait plus manqué qu'on les reçoive avec piques et fourches.
Hochement de tête, sourire qui se veut le plus fade possible, révérence parfaite parce qu'on ne sait jamais à qui on a affaire.
Tiens, exactement la révérence que Tartine lui envie, celle qui dévoile certains attraits sans en avoir l'air! Et toc, une petite vengeance puérile, ça fait du bien.
Pour les présentations, y a pas d'urgence, Nae s'en chargera avec brio, ce sera l'occasion d'apprendre le but réel de la visite, s'il y en a un.
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Naelhy
Et Calyce descendit, une histoire de destinée, encore, un peu comme la rencontre arrangée entre Margot et le Blond, elle le savait au plus profond d'elle, que cette démarche absolument mal calculée allait marcher. Oui, oui, même qu'elle y croyait dur comme faire, car c'était son plan, il était forcement plus parfait que foireux. Vous n'êtes pas convaincu? Lisez l'efficacité Wolback dans ce qui suit, vous ne pourrez être que conquis par autant d'esprit.
Elle sent le regard de son adorée cousine peser sur son adorée personne (ne soyons pas radin!) Profitant de l'apparition angevine pour esquiver l'hécatombe que la Margote ouvrerait sûrement en la décapitant, elle fît ce qui va suivre.

« Calyceee! » Et de s'approcher en tortillant du cul en mode beaucoup trop heureuse pour être réelle, cherchant à gagner du temps, sûrement, en se réfugiant dans cette salutation sur-jouée. « Ca faisait longtemps! » Environ quinze jours, on y croyait presque! « Il m'a répondu, je pouvais pas! J'ai amené quelqu'un pour me remplacer... » Elle ment, il n'a pas répondu.

Elle se recule, laissant un peu d'air angevin envahir ses doux poumons complétement crasseux tellement qu'elle les a crassé avec son Opium tout pourri mais, elle est persuadée que depuis son abandon de la fumette abusive, ils sont re-devenus gracieux comme avant.

« Calyce, je te présente ma cousine, Dame Margot Wolback. Margot, je te présente une amie, Calyce de Dénéré-Malines. » Elle se penche discrètement vers blonde cousine « Je peux tout t'expliquer... »

Elle avait omit la moitié de son nom? Pas grave! Margot n'était pas encore Montfort et encore moins Laval, on ne lui vole pas sa famille de la sorte, elle l'avait décidé. Est-ce qu'un mensonge par omission était un mensonge? Non! Surtout si ça venait de Na, et puis d'ailleurs, c'était tellement évident d'être Montfort de nos jours, que ça ne fera de mal à personne.
Et de sourire comme une niaise, sentant les regards pesés sur elle, et ce n'était sûrement pas une illusion.

On est pas spécialement convaincu par la scène Tartinesque, pourtant, elle en a mit, du coeur à l'ouvrage, pour essayer de se sortir de ce pétrin pour que chacun y trouve son compte.
Elle lève le museau vers le blond, dévisageant non sans prendre de soin le potentiel bien-aimé de sa cousine.
Ca fera l'affaire!
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« [...] pendant 100 jours! parce que c'est un chiffre rond... » 07.02.12
Calyce..
Et le prix de la meilleure comédienne est attribué à... Naelhy ! Engouement surjoué qui surprend l'angevine, mais ce qui la surprend encore plus c'est le murmure qui vient après les salutations. C'est quoi ce coup de Trafalgar ?! Mais le sur-jeu, Calyce aussi elle maitrise. La feinte, elle connait. La voilà qui se laisse aller à étreindre la Tartine. Forte l'étreinte et très bas le murmure qu'elle laisse s'échapper.

T'aurais pu m'écrire, m'faire des signaux de fumées ou je ne sais quoi d'autre ! J'fais quoi moi, là ?!

-Tu fais bonne figure, tu forces un peu le sourire et t'évites d'essayer d'imiter la courbette de l'inconnue, c'est un coup à ce que tu finisses étalée par terre.-

L'inconnue, Margot, Wolback, cousine, bretonne... Oula. Ce nom lui dit clairement quelque chose. Elle en vacille légèrement même, mais ne finira pas par tomber, le bras de Kirke lui sert de mur porteur.
"Ô Naelhy, qu'as-tu fais là ? Le plan est voué à l'échec et c'est ta faute, Wolback ! Fallait prévenir." C'est ce que semble dire le regard lourd d'accusations qu'elle pose furtivement sur son amie. Et puis elle sourit. Un sourire forcé, de convenance, tellement large qu'on en verrait presque ses molaires.

Et puis faut voir le bon côté des choses, elle n'aura pas vraiment menti à Kirke. Juste un changement de dernière minute, une remplaçante. Elle n'avait de toute façon pas donné de nom, s'était contentée de lui dire que c'était une fille bien. Il n'est pas obligé de tout savoir non plus, hein.

Ravie de faire votre connaissance, Margot Wolback, cousine de Naelhy.

La tête s'incline, nouveau sourire, moins forcé ce coup ci. Et elle libère le bras de Kirke. Faut faire les présentation aussi, sans oublier de glisser, avec subtilité,qu'il est libre.

Je vous présente Kirke de Penthièvre, un jeune homme...très seul, le pauvre. *Hochement de tête, l'air grave, compatissante.*

Gné quoi subtilité ?

Et tu vas les laisser plantés là, à l'entrée ?

M'enfin, suivez moi, nous seront mieux à l'intérieur.

Cette fois, c'est le bras de Naelhy qu'elle prend et qu'elle entraine jusqu’au petit salon, devançant la cousine et le blondesque Penthièvre.-Pour la discrétion, c'est comme la subtilité, on repassera.
Et de veiller à ce que tout le monde ait à boire une fois assis.
Un détail qu'il lui semblait bon de souligner lui vient soudainement à l'esprit.

Quand je disais qu'il était très seul...je ne voulais pas dire désespéré, hein... et Vous, damoiselle Margot... Osera, n'osera pas lui demander si elle aussi est très seule ? Vous vivez en Bretagne ? Si on vous demandait de vous installer en Anjou, ça vous poserait un problème ? Non parce que Kirke il aime beaucoup l'Anjou...
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Viens chercher bonheur DTC Je partage la connerie de JD Naelhy.
margot_wolback
« Calyce, je te présente ma cousine, Dame Margot Wolback. Margot, je te présente une amie, Calyce de Dénéré-Malines.

Dénéré-Malines… La roussitude en grand art, son modèle de patience et de retenue! Cousines, sœurs peut-être, elle ne connait pas tout de la vie de la Duchesse de Cholet. Si la discussion le permet, elle essayera de se renseigner.

Redressée de sa parfaite révérence, elle n'a pas manqué de remarquer les chuchotis croisés. Ni le coup d'œil acéré de l'hôtesse bien malgré elle. Il serait intéressant de savoir ce qui a pu l'intriguer à ce point, Nae ne faisant point mystère de sa nombreuse famille, ce ne peut être le lien qui unit les deux blondes. A creuser donc…

Ce qui l'inquiète présentement, c'est ce "Je peux tout expliquer", signe que la catastrophe promet d'être cataclysmique, pire que tout ce qu'elle aurait pu imaginer. Les azurs s'assombrissent, le sourire se fige pendant qu'elle cherche désespérément la raison de leur présence ici.
Bon, parait qu'il faut toujours boire le vin jusqu'à la lie. C'est un concours de sourires plaqués, un frémissement de gêne et de pesanteur, même plus des anges qui passent, toute une cohorte!

Ravie de faire votre connaissance, Margot Wolback, cousine de Naelhy. 

Moi de même, Dame Calyce. Je suis ravie, et on appuie sur le "ravie" en retenant de justesse le regard féroce destiné à sa cousine, de visiter la campagne angevine.

Ben oui quoi, que dire de plus à une illustre inconnue qui est aussi surprise qu'elle de cette entrevue?
Le regard, curieux, se glisse sur l'homme qui semble détaché de tout ceci. Si la brune et la blonde sont complices, indéniablement, il a l'air d'observer tous ces froufrous avec amusement, ironie aussi sans doute.

Je vous présente Kirke de Penthièvre, un jeune homme...très seul, le pauvre. 

Euh, moi y en a pas tout comprendre. Il fait comment pour être seul alors qu'il sert de soutien au bras de la brunette? Et puis, seul et pauvre, ou pauvre d'être seul…
Ah euh bien. Enchantée Messire.

Eh oui, là aussi c'est une réplique à enregistrer, qui risquerait de passer à la postérité! Parce que Margot, en dehors des présentations obligées, ne voit pas franchement l'intérêt se stipuler pauvreté ou solitude comme des marques de fabrique ou de noblesse. S'attend-on à ce qu'elle compatisse?
Et comme bien sûr un malheur n'arrive jamais seul, il leur faut entrer à l'intérieur. La brune et la blonde se sont rapprochées, sans doute ayant quelque histoire à se narrer de toute urgence, les laissant planter tous deux comme des piquets sur le pas de la porte.
Génial! Une nuit blanche à se faire bringuebaler dans un carrosse, à espérer une fête, pour finir mal coiffée sur le seuil d'une demeure inconnue, muette et pitoyablement potiche, à espérer que le fameux solitaire entre avant elle pour éviter de se ridiculiser encore plus. La journée de rêve!! Le pire c'est que ce n'est pas terminé.

Les voilà donc assis dans le salon, un verre entre les mains, au moins c'est pratique, ça donne une contenance. Son regard, refusant de se poser sur l'un ou l'autre des protagonistes, navigue à travers la pièce, remarquant le gout raffiné des quelques meubles, admirant au passage la cheminée, pour finir par se fixer sur l'accoudoir de son fauteuil.

Quand je disais qu'il était très seul...je ne voulais pas dire désespéré, hein...


Nae!! Au secours!!
Mais pourquoi s'acharne-t-on à expliquer la situation du Penthièvre? Et puis d'abord, apprécie-t-il vraiment de se faire snober, juger indigne de se présenter lui-même?
Mon Dieu, s'il avait une tare de naissance, l'empêchant de s'exprimer, ou pire encore, si dans ce corps d'homme ne réfléchit qu'une tête d'enfant?
Quel fardeau en effet pour cette femme, et ce n'est pas étonnant qu'alors elle prenne tout son temps pour les présentations, souhaitant s'assurer qu'il a bien compris! Et le désespoir, pourquoi parle-t-elle de désespoir, songerait elle à abréger des jours de souffrance? A elle, à lui?
On remarquera que le nom de Penthièvre ne réveille rien dans la mémoire de la naïve, inconnu au bataillon!

Et Vous, damoiselle Margot… Vous vivez en Bretagne ?
Les azurs se redressent, bien obligée de répondre lorsqu'on s'adresse à elle directement. Un léger sourire, quand on ne comprend pas les situations, il faut sourire, ça ne change rien, mais ça rend les choses moins tristes.
En effet, j'ai différentes résidences en Bretagne. Mon père adoptif habite Hennebont, c'est là aussi où loge ma cousine. N'est ce pas ma cousine?
L'avantage, c'est que c'est tout proche de Vannes, là où ma mère m'a laissé une maison.
Il faut tout dire, vraiment? C'est que c'est pesant, et dénué de tout intérêt pour des étrangers, les liens familiaux, les titres, tout ça… On passera donc sur le Papounet Ducal, sur le parrain non moins Duc, sur la Seigneurie de Bourg Blanc non loin d'Ouessant.
La Bretagne, c'est… Et voilà, on se fait lyrique, n'avait qu'à pas lui poser la question!

Breizh m'a adopté en même temps que ma mère, et j'y suis heureuse. J'aurai des difficultés à vivre loin du ressac, de cet air iodé…
Quoi???
Elle dit ce qui lui vient en tête de prime abord, surtout qu'elle sait pertinemment que tout le monde s'en fiche de ce qu'elle pense, on lui fait la conversation pour être gentil, aimable, accueillant... On l'aurait prévenu s'il fallait qu'elle soit pertinente, amusante, irritante...
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Kirke
Que fais tu dans ce fauteuil ? Où est passée la porte et son seuil où tu étais posté ? Que c'est-il passé ? Es tu à une infirmerie ? As-tu été assommé par un royaliste ?
L'incompréhension totale. Il a chaud, la sueur le ferait poisser, sueur froide. Il ne sait pas pourquoi, comment est-il arrivé ici. Le vide, deviendrait-il fou ? A vrai dire, il l'avait toujours été un peu, on le reconnaissait souvent à son air tordu. Mais là, bien loin de la comédie, il croyait vraiment à la folie.
Il se ferait bouffer, jour par jour, petit à petit, par cette folie. Il perdra la mémoire, d'abord l'espace d'un instant, puis des pans entiers de sa vie. Peut-être son mandat de Duc, ou bien sa jeunesse sur les routes.
Il oubliait ce qui venait de se passer, comme le jour où l'on se demande qu'est ce qu'on l'on faisait ses premiers jours dans ce monde. L'inconnu, profond et sombre demeure. L'oubli, peut-être est-ce la meilleur des fins de l'histoire : plus de tristesse, quitter les siens sans désespoir. Plus de souvenirs des bons moments que l'on voudrait revivre, ou des mauvais que l'on voudrait réécrire.

Quoi c'est triste ? Il ne devient pas fou. Tant pis, peut-être, pour lui. L'excès de cabernet assurément assez vieux d'âge qu'il avait ingurgité l'avait fait vaciller dans un sommeil irréel. L'ivresse, la raison de l'oubli. Assez bizarre et atteinte terrible à la fierté de l'angevin : il a plié sous l'alcool ! Rien, même pas un mot. Bien sûr, il se rappelait qu'il était chez Calyce, la Dégénéré, mais qui étaient ces jolies jeunes femmes en face.

Il va falloir improviser, se débrouiller sans les noms, mais parles, on te regarde en coin, tu es surveillé, parles, on te prend pour un muet. Par chance, un sujet intervient : la Bretagne, pays de sa naissance. Quoi on s'en fout ? Déduction... Pas abruti le Penthièvre :

- Calyce, je ne vois pas où tu veux en venir... Pourquoi nous as tu invité ? Encore une phobie de ta solitude ?

PAF ! Sans savoir ce qu'elle avait dit de lui, une réponse de son cerveau, qui lui se souvenait, avait intervenu dans la conversation.

- Et non je ne suis pas désespéré, pourquoi d'ailleurs je le serais ?

Était-ce encore l'alcool qui allait être mise en cause ? Non, l'amabilité, au Penthièvre, ce n'est pas trop son truc.
A vrai dire, des fois, il ne sait plus trop ce qu'il dit.







En faite, il est peut-être vraiment fou.
Naelhy
C'était gênant, très gênant. Mais la Tartine fît l'impasse sur cela. Elle regarde de loin le petit couple progressé derrière elle et la Calyce, qui la tire par le bras. Mais voyons! Il n'y a pas mooort d'homme hého! Des signeaux de fumer? Et puis quoi encore? Alors qu'elle essaie d'obtenir le pardon d'Aristote pour sa réconciliation avec l'église? Faut qu'elle arrête de fumer, la Déglingée.
Et ils faisaient un beau couple, deux blonds réunis, l'alliance parfaite. Elle lève les pans de sa robe, monte délicatement les marches, ne boit pas, c'pas bon l'alcool, suit discrètement la discussion.
Et pourquoi il gueule le blonde là? Namého.

Elle se creusait la tête, lancer la conversation... mais comment? Parler des conflits Royalo-Ponantien? Si porter des manches à la mode italienne n'était pas une mode légèrement fané ou comment voir la position? De qui de Azazel le prince démon ou l'archange Galadrielle marave l'autre à la soule?

« M'faut du Claret... » Elle lève les deux yeux, se rendant compte qu'elle a subitement parlé à voix haute. Le sevrage de la Thériaque par l'alcoolisme, c'très en vogue.
« Et sinon, Messire Kirke, que faite vous dans la vie? » Zéro pointé, grosse bulle récolté, vent scandaleux, snobage de rigueur, nul à chier, simplement.

C'est que le temps devient long, l'ambiance stressante, le blond pressant, la blonde agaçante et la cousine médisante. C'était la série de rimes du jour. Elle se lève, croisant le regard de Calyce au passage, qui ne lui dit rien qui vaille.

« Et tu n'aurais pas des pigments cramés à me montrer? »
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« [...] pendant 100 jours! parce que c'est un chiffre rond... » 07.02.12
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