Sancte
[Montauban - Maquis des Forces Spéciales de la Résistance - 1er de Novembre 1459]
A vous, combourgeois, sympathisants de la Résistance, à vous tous simples croyants qui se veulent fidèles, que tous ceux qui m'ont contacté pour leur instruction religieuse et tous ceux qui n'osent le faire, viennent à moi en cette heure pour suivre les enseignements prodigués par l'Institut du Temple du Coeur Initiatique.
Avancez d'un pas et dites: Je le veux.
Votre volonté sera exaucée.
Les forces d'occupation étrangères sous oriflamme Guyennois demeuraient en Montauban-la-toujours-Réformée. Forcés de céder la ville pour survivre, les résistants et marginaux occupaient le maquis où le travail étant moindre, ils étaient davantage soumis au désespoir et aux vices issus de l'oisiveté. Parce que beaucoup se posaient des questions sur la nouvelle opinion sans jamais oser franchir le pas et parce qu'il fallait absolument tenir l'esprit des troupes en éveil, Iohannes leur tint ce discours. Le fer n'avait jamais su triompher de la foi des hommes. En le martyr des Saints, l'Aristotélicité avait triomphé. En les persécutions des Montalbanais, la Réforme en sortirait raffermie. Malgré la cavale qui était sienne, Iohannes conservait le front haut, déjà ridé quoique jeune encore, quelques cheveux gris perdus dans les touffes d'une crinière noire, les yeux doux et forts puissamment enfoncés sous des arcades sourcilières bien modelées, les narines ouvertes, le menton légèrement avancé, la lippe dédaigneuse. En cette occasion, il s'était dévêtu de son pourpoint et de son armure de plates, pour n'arborer que sa robe noire de théologien, sous laquelle on apercevait à ses extrémités un rochet en mailles. Si le ministre expérimenté hors de son chapiteau habituel dont il apprit qu'il avait été incendié en la clairière de la foi semblait plus pâle qu'à l'accoutumée du fait d'une alimentation moins copieuse qu'à l'accoutumée et d'une émotion évidente, sa charpente de chevalier paraissait toujours aussi compacte. Mais en ce moment dédié à la spiritualité, il ne fit aucunement mention de l'oppression présente et se focalisa sur l'élévation des âmes, jusqu'au moment où chaque élève remportera avec lui, dans les profondeurs de son encolure, la croix de St Jean en sautoir. Un menu plaisir qui récompensait les efforts d'une assiduité constante.
Je prie tous les volontaires de bien vouloir me suivre.
Votre instruction religieuse commence dès à présent.
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A vous, combourgeois, sympathisants de la Résistance, à vous tous simples croyants qui se veulent fidèles, que tous ceux qui m'ont contacté pour leur instruction religieuse et tous ceux qui n'osent le faire, viennent à moi en cette heure pour suivre les enseignements prodigués par l'Institut du Temple du Coeur Initiatique.
Avancez d'un pas et dites: Je le veux.
Votre volonté sera exaucée.
Les forces d'occupation étrangères sous oriflamme Guyennois demeuraient en Montauban-la-toujours-Réformée. Forcés de céder la ville pour survivre, les résistants et marginaux occupaient le maquis où le travail étant moindre, ils étaient davantage soumis au désespoir et aux vices issus de l'oisiveté. Parce que beaucoup se posaient des questions sur la nouvelle opinion sans jamais oser franchir le pas et parce qu'il fallait absolument tenir l'esprit des troupes en éveil, Iohannes leur tint ce discours. Le fer n'avait jamais su triompher de la foi des hommes. En le martyr des Saints, l'Aristotélicité avait triomphé. En les persécutions des Montalbanais, la Réforme en sortirait raffermie. Malgré la cavale qui était sienne, Iohannes conservait le front haut, déjà ridé quoique jeune encore, quelques cheveux gris perdus dans les touffes d'une crinière noire, les yeux doux et forts puissamment enfoncés sous des arcades sourcilières bien modelées, les narines ouvertes, le menton légèrement avancé, la lippe dédaigneuse. En cette occasion, il s'était dévêtu de son pourpoint et de son armure de plates, pour n'arborer que sa robe noire de théologien, sous laquelle on apercevait à ses extrémités un rochet en mailles. Si le ministre expérimenté hors de son chapiteau habituel dont il apprit qu'il avait été incendié en la clairière de la foi semblait plus pâle qu'à l'accoutumée du fait d'une alimentation moins copieuse qu'à l'accoutumée et d'une émotion évidente, sa charpente de chevalier paraissait toujours aussi compacte. Mais en ce moment dédié à la spiritualité, il ne fit aucunement mention de l'oppression présente et se focalisa sur l'élévation des âmes, jusqu'au moment où chaque élève remportera avec lui, dans les profondeurs de son encolure, la croix de St Jean en sautoir. Un menu plaisir qui récompensait les efforts d'une assiduité constante.
Je prie tous les volontaires de bien vouloir me suivre.
Votre instruction religieuse commence dès à présent.
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