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[RP] La meilleure façon d'marcher ...

--Elin


Il fait chaud. Il fait tellement chaud que Maman a laissé Nounou venir jouer dans la cour de la taverne à l’ombre. Ici dans la cour, on est bien, et puis il y a l’Autre aussi, le Grand. Son Frère.
Elle elle, aujourd’hui, elle grandit.
Debout sur ses deux jambes, elle reste accrochée solidement à l’index de Maman, et Nounou, elle, c’est elle qui a sa poupée ! Et elle la veut sa poupée, alors elle tire Maman pour aller la chercher, mais Maman elle veut pas bouger !
Et le Grand, lui, il est là aussi, et il sait faire lui ! Il galope à toute vitesse ! C’est pas juste !

Elle tire sur le doigt de Maman, et ça glisse, mais elle fait encore un pas, et puis un autre, et sa poupée est tout près, elle tend les deux mains vers elle, elle l’aime sa poupée, elle sent comme le Grand, et ça la rassure quand elle dort.

Un pas, un autre, encore, et boum. L’eau inonde ses yeux, et dans sa gorge, ça se met à vibrer, de toutes ses forces. Ca fait mal. Et c’est humiliant, surtout. Elle est tombée. Et ça, c’est parce qu’elle a lâché Maman, et que Nounou ne lui a pas donné sa poupée.
Elle pleure, et les yeux bleus Azur cherchent à travers l’eau qui viendra à son secours.


____________
Gauvain.
Des pleurs. Des pleurs que Gauvain connaissait bien. C’était Elin, sa petite sœur. Il se retourna et la vit par terre. Il l’avait vu marcher avec Môman et Ida. Mais il s’était bien vite désintéressé des premiers pas de sa sœur en voyant que son jouet préféré était sorti de sa planque. Graou, il était quand même vachement plus intéressant. Mais voilà, en entendant sa sœur pleurer, la petite tête rousse avait reporté son attention sur elle. Ben ouais, en grand frère protecteur et bienveillant, normal. Et puis il n’aimait pas entendre pleurer Elin, notre Gauvain. Ca lui fendait le cœur à chaque fois.

Une fois vers Elin, le gamin s’agenouilla vers elle et lui sourit. Puis il caressa maladroitement son visage, sans pour autant être brut dans ses gestes. Il ne faisait pas attention à Môman et à la nounou. Il lui demanda à plusieurs reprises ce qu’elle voulait. En vain ! Ca, par contre, ça l’agaçait. Jamais elle ne répondait quand son frère lui parlait. Pour savoir ce qu’il se passait, ce n’était pas vraiment pratique. Et n’étant qu’un petit garçon, difficile de deviner.


Allez, réponds Elin. Tu veux quoi ?

Et attendant une réponse qui ne vint pas, il se leva et tendit sa petite main à Elin.

Tu veux viendre avec moi ?
--Elin


Salvation. Il est là ; Il lui tend la main, et elle la saisit, tirant pour se relever. Ho hisse ! La voila debout, et bien cramponnée avec ça ! Maintenant, elle veut sa poupée ! Celle qui était au Grand avant. Un pas, un autre, ho hisse !
Aaaaaah ! la voila !
Elle émit une vibration ravie, serrant contre elle sa poupée. Et resta cramponnée fermement à son frère, tirant sa main vers une jolie fleur. Et puis il y avait un papillon aussi, il volait. Ooooooooh ! et l’autre fleur à coté !

Et ainsi avançait la petite fille. Plus silencieuse qu’aucun bébé de son âge, elle trainait son frère dans la cour de la taverne, attirée elle aussi par le chat qui grimpait sur le muret. Ou les poules. Ou les lapins. Elle aimait bien les lapins. Leurs grandes oreilles duveteuses, leur petit nez froncé, leur manière de faire des petits bonds. Les lapins, c’est mignon. Et elle était sure que le Grand aussi les aimait bien.

Elle s’accroupit devant le clapier le plus bas, celui où vivait le grooooos lapin, celui qu’on prenait jamais dehors. Ses deux mains sur ses genoux, elle avait l’équilibre étrange des bébés de son âge, la couche faisant office de centre de gravité. Et elle regardait le gros s’agiter, remuant tout dans son clapier, tapant son pied par terre. Elle sentait bien les vibrations qu’il faisait avec sa patte.

Mais ce qu’elle voulait, c’était regarder les bébés lapins du dessus, ceux qui étaient juste trop haut pour sa taille. Se hissant de nouveau debout, elle tenta de regarder l’intérieur du clapier. Ooooooh ! Trop haut !


____________
Gauvain.
Inviter la petite sœur ne fut pas une idée judicieuse. Gauvain avait cru qu’Elin le lâcherait une fois la poupée entre ses mains. Mais non ! Voilà qu’elle lui faisait faire le tour de la cour et l’obligeait à gambader. Graou, en tout cas, devait être sacrément heureux de voir son tortionnaire occupé ailleurs. C’était toujours un petit laps de temps où il ne serait pas malmené.

La gamine s’arrêta maintenant devant les lapins. Lapins que Gauvain rêvait de transformer en trolls pour les combattre. Trolls miniatures pour le coup. Mais il n’osait les prendre. Si môman ne disait rien pour le chat, il doutait de sa permission à traumatiser les lapins.
Elin faisait maintenant comprendre au rouquin qu’elle voulait voir les lapereaux. Oui, mais non ! Il avait beau être grand, super fort et toussa, il ne se sentait pas capable de soulever sa petite sœur sans la faire tomber ensuite. Alors, tout doucement, ne comprenant et ignorant qu’elle était sourde, il lui dit que non, elle ne pouvait pas les voir, trop haut pour elle et qu’elle était trop lourde pour lui. Façon gamin de quatre ans, bien entendu.

Gauvain sentit son ventre gargouiller. S’il ne forçait pas sa petite sœur à le suivre, sûr qu’ils camperaient ici toute la sainte journée. Alors il lui fit comprendre, en tirant légèrement sur sa main, et faisant un pas de côté qu’elle le suive en ajoutant :


Tu viens ? J’ai faim, moi.
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--Elin


Une, deux, une deux !
Le Grand l’entrainait loin des lapins ! Ca n’allait pas du tout ça ! Elle voulait voir les lapins encore elle !
Mais comme la main était ferme et douce, et bin… et bin elle n’avait pas bien le choix, aussi abandonna-t-elle ses amis aux oreilles soyeuses et suivit-elle le Grand.
Elle avait bien compris qu’il communiquait avec elle, parce que comme souvent avec les grands, sa bouche avait remué, et elle avait vaguement senti son souffle.

Une, deux, une, deux ! Petits pas mal assurés suivent ceux du Grands, poupée bien serrée sous le bras. Direction : Maman. Apparemment c’est l’heure du gouter. C’est son ventre qui le lui dit.
D’ailleurs, y’a Nounou là bas, et qui dit Nounou, dit sein à téter, et donc goûter.
La petite se laisse donc entrainer de bonne grâce à la suite de son frère, et même, pressée de manger, finit par le devancer, et lâche sa main avant de s’en entre rendu compte, sur les derniers pas.

Nounou ! Manger !


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