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[RP] C'était pas l'moment...

Temary
Ah c’est sûr qu’elle en bave la Fanta mais qu’elle le veuille ou non c’est le moment, il n’est plus question de quoi que ce soit d’autre que d’accoucher. Temary la soutient de son mieux au vu des circonstances, attendant le feu, doublement lorsque Fanta lui dit avoir froid. Une bonne flambée ne sera pas de trop pour la réchauffer un peu, c’est tout ce qu’elle peut avoir ici, au milieu de rien.

Temary aurait voulu lui dire beaucoup de choses mais elle n’en a pas le temps, voilà qu’une petite tête sort et qu’une voix se fait entendre. Il ne faut que peu de temps pour qu’il soit sorti, nettoyé avec les moyens du bord c’est-à-dire les linges que Tema a apporté. Il ne reste qu’à couper le cordon.

Se tournant vers le papa elle lui demande :


C'est un garçon !! Vous voulez couper ? C’est une chose qu’on ne peut faire qu’une fois.

Gardant le plus possible l’enfant dans le linge elle dégage que son petit ventre afin de laisser le père faire son œuvre ou le faire elle-même s’il n’ose pas.

D’ici peu tout sera terminée, le bébé est né, avec un peu de chance ils seront rentrés avant que le ciel ne laisse éclater sa colère.

_________________
--La_future_bebe
[Et moi? et moi? et moiiii?]

Laissant la vedette à l'"obstacle" vite expulsé, l'invitée surprise laissa s'écouler quelques minutes.. le poussage de frère l'avait un peu fatiguée. Elle entendait son frère brailler déjà au dehors.

*ça promet, déjà chiant lui*

Bon elle dit ça, mais elle ne se rend pas compte qu'elle est peut-être même pire que le premier bébé.. Donc Mademoiselle Dénéré prend son temps, faut dire que les contractions ont temporairement cessé... Qu'importe les voilà qui reprennent au fur et à mesure qu'elle se dirige vers la sortie...

Mais, sans avoir été propulsée, elle, c'est avec difficulté qu'elle avance, prenant soin que son avancée soit sans danger, on ne sait jamais des fois qu'elle se ferait mal.. comme si personne ne souffrait hein...

Enfin voilà, prudemment elle avance... Le temps que les gens du dehors puissent se préparer à l'accueillir.
Killijo_de_denere
Senorita_fantasia a écrit:
« J’veux pas accoucher ici ! J’veux pas !!!!!! J’vais mourir


Killi s'affairait pour faire le feu plus vite, mais avec sa nervosité, les cris de Fanta, et les mauvais souvenirs de l'accouchement de sa marraine, il n'était pas très adroit, lui qui avait fait des feux très souvent lors de ses voyages de MA. Il s'était rapproché de sa douce qui souffrait, qui regrettait de se retrouver en forêt, mais si elle l'avait écouté... Elle voulait continuer à bouger comme si elle n'était pas enceinte, se promener à son aise... Il ne disait rien, se laissant étrangler par sa belle qui se voyait déjà morte.

Senorita_fantasia a écrit:
« Si j’meurs, Killi, occupe toi de ton fils ou ta fille, et Temary…»


Ne pas la contrarier, acquiescer, la laisser terminer son accouchement tranquille, sans dispute, il la rassurait en lui caressant la joue, en essuyant ses larmes. Jamais il n'avait assisté à la naissance d'un de ses enfants, et là, elle lui donnait tout. Il lui embrassa le front, et caressa ses cheveux tandis qu'elle lui broya la main qu'elle tenait. Il tenta de ne pas crier avec elle, c'est qu'elle en avait de la force, quand elle souffrait.

Senorita_fantasia a écrit:
"J'ai... J'ai froid..."


Killi ôta son manteau et le déposa sur sa poitrine pour la protéger. Le temps était menaçant, il craignait qu'il ne tombe une pluie sur eux, et ils étaient dans la forêt, assez loin de tout. Il n'avait fait prévenir que Temary dans l'urgence, il n'avait qu'un cheval pour les ramener, et Fanta était trop fatiguée. Il entendit enfin la voix de son enfant et à peine Temary qui lui dit

Temary a écrit:
C'est un garçon !! Vous voulez couper ? C’est une chose qu’on ne peut faire qu’une fois.


Il regardait ce garçon, que la dame avait emmitouflé. Un bref baiser sur la main de Fanta pour la remercier de lui avoir donné un fils. Il savait qu'ils avaient bien fait de le garder, cet enfant. Il regarda Temary avec reconnaissance.

Je veux bien, oui, merci.

Il tremblait, ne voulant pas le montrer, mais il n'aurait jamais pensé vivre un tel moment, et c'était sa Fanta qui lui donnait. Il embrassa tendrement le front de son fils après que son affaire fût faite. Et il entendit un autre cri. Il regarda Temary, surpris.

Y'en avait deux ?
_________________
Chez moi
Elandra.
[Parents chéris, me voici!]

Et oui, il y en avait deux. Fanta ne faisait pas les choses à moitié! La super maman avait réussi à mettre au monde la première chose informe.. Maintenant, voilà que la dernière née des Dénéré avait pointé le bout de son museau...

Elle poussa un grand cri, Papa ne put que réagir face à cet ordre à demi voilé du deuxième bébé non attendu. Le frère dans les bras de sa maman, la fille dans les bras de son papa.

Les braillements continuèrent. Premier souffle, premier oeil à demi ouvert et déjà, déjà il faisait froid, elle n'était pas bien, ça n'allait pas du tout. Si elle avait su, elle ne serait jamais sortie mais maintenant, à part se débattre dans le vent, elle ne voyait pas quoi faire. Il restait bien une chose à faire, qu'elle mit à profit très rapidement.


Ouiiiiiiiin OUIIIINNNN OUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN!!!!!!

"Agréable chanson" qui allait être le refrain des jours à venir.

Faim!

Froid!

Soif!

Et ce ne fut que tout contre son père, emmitouflée avec un tissu de fortune qu'elle se calma, enfin.
Senorita_fantasia
[Des jours et des jours se sont écoulés.]

Voilà bien des jours que Fanta avait perdu la goût à la vie. Elle avait un goût amère dans la bouche, les yeux en permanence rouge, et plus de voix. Lorsqu'elle venait en taverne, c'était pour jouer au pilier silencieux. Elle s'occupait de ses enfants, mais elle n'osait regarder son petit garçon qui lui rappelait son père, son futur mari...Non, son ancien futur mari. Elle était partie.

On aurait pu croire que Fanta était la femme la plus odieuse, mais elle avait ses valeurs, et il les avait bafoué en la trompant. Elle regrettait de lui faire confiance, de l'avoir autant aimé, et n'avoir rien reçue en échange à part une promesse de mariage qui tombait, en plus à l'eau.
On disait qu'elle faisait en permanence des crises de jalousie ou autre, mais n'avait-elle pas fait une promesse? Elle s'était jurée de s'occuper de ses petits anges, et n'avait guère le temps pour venir roucouler en taverne, et surtout en publique, c'était un des devoirs des nobles parait-il. Elle s'occupait d'Evolio et d'Elandre. Et lorsqu'elle osait sortir de l'appartement de son futur mari, elle pénétrait en taverne, d'un seul coup, les conversations s'éteignaient, et le silence venait. la Tribun se sentait gênée, blessée qu'on la retire de toutes conversations... Mais ça, personne ne le voyait. Puis, un fois, une seule fois, elle avait vu ce regard, celui qui fait mal à toutes les femmes amoureuses, celui dont on en mourait. C'était le regard d'un homme qui en regardait une autre, qui rigolait avec une autre, et elle, n'avait le droit qu'à un simple baiser et des conversations sur la Mairie. C'était guère intéressant de venir.

Bref, elle se terrait dans son appartement, mais répondait aux nouveaux, prenait du temps entre les tétés, les langes, et la berceuse pour gérer son poste, mais ça, personne non plus ne le voyait...

Et un soir, un fameux soir, elle rentre parce que la taverne était bondé, elle coupe une conversation. Apprenant sur le tas qu'on lui retirait son poste de Tribun pour le donner à une autre, sans aucune explication auparavant, ni même de conversation. Ca a été la goutte d'eau. Partir vite, seule, ne plus souffrir, oublier, mourir..
Elle lui avait dit clairement qu'elle partait, qu'elle le laissait à ses jupons, il n'était pas fait pour les époussailles, à quoi bon lutter contre la nature de l'autre? Ce qu'elle regrettait malgré tout, c'était d'avoir cru en lui, une fois de plus, pour finir au fond du trou, une fois de plus. Fanta n'en pouvait plus, elle qui disait laisser ses enfants à son ex futur mari. Elle revenait sur ses paroles, peut être qu'eux lui permettrait de rester en vie, lutter contre cette envie de mourir. Non c'était pas le moment de partir, mais il le fallait, il ne l'avait pas retenu, pas recontacté, il semblait alors content et ravie d'avoir reprit son statut de célibat.

Maintenant, elle marchait.
Epuisée.
Lassée.
Fatiguée.
En pleur.
Elle marchait avec deux couffins dans les bras.
Seule.
Abandonnée.
Elle luttait, contre le froid et la douleur.
Triste.
Abîmée.
Elle était à Saumur.
Blessée.
Anéantie.

Blessée, Fanta se traînait, un coup de dague, un mauvais coup qui n'avait écorchée que son flanc. Fanta souffrait, et on se fichait de savoir comment elle vivait cette situation. Elle voulait lui écrire, lui dire une dernière fois qu'elle l'aimait, mais sa plume se cassait dès qu'elle écrivait une lettre, c'était un fait, il ne voulait plus d'elle, elle devait se faire à l'idée et continuer. Ou mourir.

_________________
...Une femme de fer au cœur de pierre...
...Son amour était sincère, mais si éphémère...
Elandra.

Tout est si calme, tout fait silence
Je rêve dans la nuit qui avance
Qu’enfin l’on m’aime juste ça
Mais on ne me regarde pas
Mais on n’existe pas plus que moi
Comme je désire, comme on s’en fout
Pour un soupir, combien de coups…


Des jours et des jours ont passés, le petit bébé a grandi. Le bébé rampe maintenant, le bébé commence à prononcer ses premiers mots, commence à en imprimer d’autres, commence à apprendre qu’il y en a à ne plus répéter.

Du « Baba » qu’elle répétait quelques jours avant, du « Mamamamama » qu’elle répétait avec la même intensité, elle a du oublier le Baba… Car autour d’elle, il n’y a plus cette présence rassurante, ces bras dans lesquels elle aimait se reposer, ce cœur si chaud quand il la tenait près de lui…

Sa petit chambre douillette et confortable du Domaine des Rosiers, elle l’a abandonnée elle aussi. A sa place, c’est une chambre grise, qu’elle partage avec son frère et sa mère.. une chambre grise dans laquelle elle se repose, au rythme des sanglots de sa maman.
Pendant ces moments là, la petite se met à sucer son pouce, faisant parfois suffisamment de bruit pour couvrir le bruit des pleurs, qu’elle a en horreur.

De cet univers douillet, il ne reste plus rien, si ;. Juste sa maman, à laquelle elle se raccroche du mieux qu’elle le peut, de peur qu’elle ne disparaisse comme son père.. juste son frère avec qui elle partage ses angoisses.

Le mot Trahison, il revient si souvent. Il la rend malade, sans qu’elle comprenne pourquoi. Depuis quelques jours, elle est malade. La première fois, c’était quand un Breton s’était trop approché de sa maman, qu’il avait dans ses yeux une étincelle indéfinissable qu’elle n’avait alors vue que dans les yeux de son père, quand il regardait sa mère.. avant… Elle avait alors vomi sur l’imbécile mais depuis, elle était malade et les repas avaient du mal à tenir dans son petit estomac.

Arrivée à Saumur… Une nouvelle ville, une nouvelle vie… Une petite pensée pour la Dame aux cheveux rouille… C’est avec de grands yeux qu’elle observe la nouvelle chambre dans laquelle sa mère installe leurs affaires.

C’est avec application qu’elle mange, en silence, respectant le silence dans lequel sa mère s’est murée, c’est avec calme qu’elle ne fait plus de bruit, essaie de se faire presque transparente, pour ne pas lui causer plus de chagrin que celui qu’elle a…

Killijo_de_denere
Une maison vide
Plus de pleurs d'enfants
Plus de reproches
Plus de voix féminine
Le silence, lourd, pesant

Elle était partie sans un mot, suite à son annonce officielle. Pourquoi ? Il e l'avait toujours pas compris. Il avait été jugé et condamné sur une simple affirmation. Il savait qu'elle supportait difficilement la dame Temary. Mais elle ne voulait pas comprendre. Elle ne comprenait jamais. Pourtant, il en avait fait des efforts, entre sa promesse de fidélité, qu'il avait tenue tant bien que mal. Pourquoi alors qu'il décidait de devenir sérieux, elles se jettaient toutes à son cou ? Et encore, celles qu'il aurait volontiers invité à partager plus de moments, elles semblaient à peine le regarder. Et il n'avait rien fait. Pour elle. Il avait aussi imposé son futur mariage à ses filles, les prunelles de ses yeux, alors qu'elles refusaient en bloc l'idée et la femme. Pour elle. Il s'était confié à sa marraine, et avait finalement trouvé l'aide de sa tante pour l'annoblir, et réussir à l'épouser. Pour elle. Quand à sa mère, il lui mettait un nouveau petit-enfant sur les bras. Pour elle. Il avait tout risqué, la perte de son fief, la perte de ses filles, pour elle. C'était la guerre. Il vivait dans cette guerre, refusant d'abandonner son Anjou natal pour l'aider en des temps difficiles, et il avait même pris la responsabilité de la mairie d'Angers, lui qui n'aimait point compter, et s'y entendait peu en gestion. Elle lui avait dit qu'elle l'aiderait. Au début, oui, il l'avait à ses côtés, elle l'aidait, elle le conseillait, mais très rapidement, il s'était retrouvé seul. Il devait faire face à un mandat de conseiller, où ses responsabilités changeaient selon les besoins de conseiller, un jour connétable, le lendemain prévôt. Puis les élections ducales, les disputes avec Larralia qu'il tentait de temporiser, et la mairie, où il avait commencé avec très peu d'argent. Il encourageait
des nouveaux habitants à venir s'installer à Angers. Temary, entre autres. Il était gentil avec les gens, mais tout en gardant ses distances. Pour elle. Il avait tenté de changer, pour elle. Mais cela ne suffisait jamais. Il fallait toujours plus. Il l'avait demandée en mariage, il l'avait imposée à sa famille, à ses filles qui avaient pris leurs distances suite à cela. Ca avait été la plus grosse épreuve pour lui. Il se retrouvait tiraillé entre son amour et ses enfants, et... Il n'avait rien vu. Jamais. A part
des reproches ou des pleurs. Il l'avait mise enceinte, il l'avait bloquée ici, il avait fait ci, il avait fait ça... Mais d'amour ? Il n'en avait plus entendu parler depuis longtemps. Et pourtant, il avait vu sa fille aînée partir à l'armée, et sa cadette partir à Thouars avec Clelia. Il n'avait rien pu faire. Il leur avait simplement demandé de comprendre qu'il était amoureux et qu'il voulait s'engager envers elle. Mais finalement, il s'était fait rejeter pour quelque chose qu'il n'avait point fait. Certains diront tout ça pour ça. Il se retrouvait dans sa mairie, seul, avec pour unique aide cette boulangère qui avait eu le seul tort de plaisanter avec lui en taverne. Et de l'amusement, il en avait bien besoin, au milieu de toute cette pression. Mais apparemment, il devait être un surhomme. Et encore, ça ne suffisait pas. La prison se dessinait toujours plus serrée autour de lui, et les exigences étaient toujours plus nombreuses. Finalement, peut être que la mort eut été préférable à cette torture ? Il se demandait s'il n'allait pas se jeter à la guerre, et se laisser tuer. Ainsi, il ne ferait plus souffrir personne, puisque même ses enfants, il ne savait les aimer comme il le devait. Au moins leur montrer. Pour... rien.

Aujourd'hui, il perdait tout, ses deux enfants, qu'il ne voulait point illégitimes. Il avait fait tous les efforts pour les assumer et leur donner un statut officiel. Il ne les reverrait certainement plus, et ne savait que faire pour au moins les voir, ou avoir de leurs nouvelles. Bébés, ils avaient plus besoin de leur mère que de lui, mais après ? Il ne pouvait rien leur apporter, la vie qu'il voulait pour eux ne serait pas possible. Leur mère en avait décidé ainsi. Et lui, il ne savait plus. Il était vidé. Il n'avait plus la force.

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Chez moi
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