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[RP/IG] Chevauchée en Quercy

Archybald
[Le 19 octobre au petit matin, sur la route de Montauban.]

Moult et moult étendards se déployèrent silencieusement tandis que les pas bottés et ferrés de l'armée du Sud résonnaient dans le ciel encore voilé d'octobre. Le flamboyant léopard d'or sur fond d'écarlate du Duc de Guyenne, les armoiries de Gascogne, les châteaux bordelais et agenois sur champ de gueules, la porte fluviale de Blaye et le pont de Cahors, le Saint bazadais devant son bourreau et la croix marmandaise, le navire testérin et le saule de Montauban, l'étalon blanc de Calon, la truite Louvelle, le taureau de Mesterrieux, le lierre de Cazaugitat, le trécheur d'or de Sigognac, le soleil de Nérac et tant d'autres encore, tous s'affichèrent mus de la même expression. Celle des bannières qui s'apprêtent pour la bataille.

La machine de guerre Guyennoise s'était mise en branle l'avant-veille. Tentes de la troupe, trains d'approvisionnement, palissades précaires, feux de camps, tout l'attirail qui s'était dressé autour de la châtellenie depuis laquelle le Duc et son état-major dirigeaient les opérations, au beau milieu de la campagne Agenaise, tout avait été démonté, défait ou éteint à la hâte. Deux jours et demi de rassemblement et de coordination du ravitaillement acheminé par la Garonne n'avaient laissé aucun espoir de connaître l'heure du départ, tombé tel le marteau du forgeron sur son enclume.

La cohorte, qui de bannerets, qui de cavaliers, qui de troupiers, qui de piquiers, s'étira tout du long de sa lente progression vers l'est. L'avant-garde partie avec une bonne demi-journée d'avance ouvrait la route au gros de la troupe, suivie de la logistique et de ses trains de nourriture, de céréales, de trognons, d'écuelles, de barbaque et de vinasse.


Haaaaaaarrrooooooooo ... Haaaaaaarrrooooooooo ...

Tandis que la cohorte se mouvait d'un seul corps solide et uni pour gagner le campement de l'ennemi massé aux portes de Montauban, les cors de guerre déversèrent tout leur soul, accompagné des hurlements teigneux du clébard du Duc, à la pointe de son dispositif.

Haaaaaaaaaaaaaaarrroooooooooo ...

Entouré de sa garde prétorienne, fils, cousin, liges ou bannerets à ses côtés, Archybald de Louvelle alors juché sur son roncin de guerre, harnaché et sanglé pour porter son maître, tira son estramaçon hors du fourreau. Vers le Tarn, Gregor et ses hommes tenaient le flanc. Vers le nord, dòna Kateyll et les bordelais tenaient l'autre extrémité. Puis d'autres et d'autres braves peuplaient leur ligne de bataille, qu'ils fussent Guyennois, Gascons, ou d'autres contrées. Tous formaient les bannerets du Sud en marche vers Montauban.

Escadron Léopard ! En fer de lance !

Haaaaaaaaaaaaaaarrroooooooooo ...

À Montauban !

Et 250 écus pour la tête d'Amael. De quoi motiver les hommes.
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Flex
Enguerrand de la Mirandole, engagé dans l'armée du duc Archybald de Louvelle pour payer ses dettes, rengainait son frein depuis qu'ils avaient quittés Marmande. Car en dépit de sa fierté de noble, et que rien ne pouvait le faire tomber :

« - Rien ne peut me faire tomber !

Hurla-t-il de temps en temps en plein milieu des troupes, un gout amer de solitude vint s'immiscer dans tous ses organes. Flex n'avait eu aucun échange avec ses frères soldats, ils étaient tous des inconnus, des silhouettes noires armées dont la rage laissait une trainée de courage - ou de peur - derrière leurs pas. Le borgne avait donc prit l'habitude de cette mélancolie militaire, et pour son plus grand bonheur, se défonçait la gueule dès qu'il le pouvait à coup de drogues et alcools forts.

L'opportunité de cette guerre dont il n'avait pas prit part, pour aucun des protagonistes, à l'heure actuelle, résidait dans tout l'argent qu'il s'était fait et les bénéfices à venir. Les motivations d'aujourd'hui étaient clairs, furent de se distinguer de cette masse de soldats dont les valeurs n'étaient à fortiori pas les mêmes. Pourtant, être en compagnie du duc Archybald de Louvelle était une chose loin d'être désagréable. Le jeune homme ne montrerait aucune indiscipline ni désinvolture : il est Flex, et cet être imprévisible se veut plein de fierté, et son air pédant qui se dessinait sur chacun de ses pas, l'obligeait par conséquence à être le meilleur.


La solitude, maux de notre siècle,
dont le seul remède serait une amante :
qu'on m'en apporte tout de suite une multitude, une enthousiaste,
une belle et une performante.


Il reprit de plus belle.

C'est de moy, ça vous plait hein ?! C'est normal, moy aussi je m'y plait.

S'auto-citer aussi fut l'une de ses attractions préférées pendant la marche longue et épuisante de l'armée.

Puis le réveil de la guerre fut soudain. Enfin le jeune dandy et ses compagnons arrivèrent sur les lieues de la bataille. Le duc Archybald l'entraina par un cri de guerre dans une course à cheval effrénée. Le borgne n'avait que pour objectif de trancher tout ce qu'il pouvait trancher, de tuer tout ce qu'il pouvait tuer. Comme un moissonneur, un préfet de la Mort, il choisissait soigneusement sa cible, le regard de vautour et l'haleine forte. Malgré sa volonté d'en découdre, quelques instants plus tard il deviendra cette proie chassée ; mais avant cette péripétie, il criait :


Bande de bâtards ! »

Flex n'avait rien trouvé de mieux à dire.
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Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.
Gregor
Amael, 250 écus, Sancte, 500 écus, les autres, pas un écu. L’imposant Gregor comptait ses écus futurs en essayant d’apercevoir les cibles rentables au loin tandis que sa section se mettait en position sur le flanc.

Lorsqu’ils furent en position, il se contenta de redonner les instructions d’usages à ses soldats d’un rugissement :
« On va les crever ! »

Puis serrant son épée et son bouclier dans ses mains, il attendit le signal de la charge. Lorsque l’ordre de charge fut donné, il s’élança lourdement vers Montauban et la petite armée qui était réunie devant les murs de la ville.

Malgré les chocs et les coups, il ne parvint à mettre hors combat aucun des traitres et lorsque l'ordre de repli fut donné, Gregor s'en retourna au camp bredouille. il n'était même pas parvenu à trouver des bottes pour couvrir ses grands pieds.

Pis, l'attaque lui avait coûté trois hommes vaillants qui allaient beaucoup manquer à son groupe.

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Soudard ducal guyennois (Jusqu'à ce qu'on me fasse une meilleure offre)
Mircha
Hé bien ce fut une femme qui eut finalement la tête d’Amael !

Elle avait marché avec ses frères d’armes pendant tout le chemin depuis Bordeaux, ça faisait une sacrée trotte ! Mais la volonté était là qui la soutenait, le désir de travailler aux côtés du duc pour que la Guyenne soit de nouveau unie et rayonnante.

Elle avait fourbi ses armes, l’angoisse au cœur mais sure d’être du côté du bien.

Pas de cuirasse pour la dame de Cornus, noble rouergate, mais guyennoise dans l’âme depuis son arrivée dans ce beau duché. Juste une épée bien affûtée et un bouclier à ses armes. Ses cheveux remontés en un chignon toujours plus ou moins défait, une tenue commune mais bien pratique sur les chemins. Elle qui avait plutôt l’habitude des plumes et parchemins, les doigts éternellement tachés d’encre, son boulier fétiche toujours à portée de main, des chiffres plein la tête, elle avait pourtant appris aux travers des guerres et diverses attaques de brigands dans le proche Rouergue, à manier cette épée avec détermination et souplesse. Toujours la peur au ventre, mais dominant cette peur, l’utilisant pour avancer car reculer l’aurait décuplée.

Entourée des fidèles du duc, elle entendit son appel, et s’élança avec toute la troupe, l’épée levée en hurlant à son tour. Rien ne comptait plus que ces hommes face à eux, qu’il fallait pourfendre pour libérer Montauban.

Mircha ferraillait sans trêve ni relâche en avançant quand elle se trouva soudain nez à nez avec un homme qu’elle ne connaissait pas mais qui se trouvait du mauvais côté de son épée … et rhan un bon coup sur la calebasse et voilà l’homme étendu à terre, gisant dans son sang, mort à n’en pas douter.

Son voisin de mêlée lui cria alors :
Tu as eu Amael ! Hé les gars ! Amael est mort !

Mais elle était déjà repartie, continuant à batailler de plus belle dans un état second, sans rien voir d’autre que l’ennemi le plus proche, dans un fouillis indescriptible et une cacophonie hypnotisante.

Ce ne fut qu’au son de corne mettant fin aux combats qu’elle s’aperçut qu’il n’y avait plus rien devant elle et que l’épuisement lui tomba dessus comme une masse.
Elle rejoignit son camp d’un pas lourd, aidant au passage au transport des blessés, pleurant les morts guyennois et rêvant de vengeance pour les amis tombés ... mais dormir d’abord ... dormir ...

_________________
Mircha, dame de Cornus, membre fondateur de l'association commerciale FREMINA
Salveo
Loin de la peur et de l'angoisse qui tenaillaient tous les soldats avant chaque bataille, Salveo se sentait bien, mieux, détendu.
Plus tôt dans la matinée, avant que les murailles de la ville ne se dessinassent à l'horizon, un reitre borgne habitué des combats lui avait proposé une boisson qui, à ses paroles pleines de franchise, "donnait du courage même à la pire des lopes". Si sur le coup une simple gorgée lui suffit à rendre aussitôt la gourde à son propriétaire, il sentait maintenant une douce chaleur circuler dans ses membres, le conviant à un état de presque euphorie.

Dans le calme le plus complet donc, vêtu d'une simple armure matelassée, rehaussée aux épaules et aux coudes de plaques en ferraille, il suivit en silence les manœuvres d'organisation que des officiers gueulaient, le tout dans une symphonie de tocsins et de métal.
Le Duc leur confiait le Nord et le soin de laisser aux Toulousains aucune possibilité de fuir.


- Ils n'auront pas l'occasion.

Joignant le geste à la parole, il dégaina un superbe fauchon déniché dans l'armurerie personnelle de la prévôté.
Il n'eut pas le temps d'adapter son poignet au poids de l'arme que déjà sonnaient les cors d'un profond haro et chargeait la troupe dans un mouvement uniforme vers le camp adverse. Parmi les hurlements de ses compagnons, il lança un "Louvelle !" féroce dont la dernière syllabe fut couvert par le tintement de sa lame choquée contre celle d'une silhouette ennemie, visiblement mieux entrainée que lui ; car le Montalbanais avait beau la marteler de toutes ses forces, chacun de ses coups étaient parés avec autant d'intensité.
Dans une rotation décisive, il voulut classer l'affaire en attaquant le flanc mais ce fut l'épée de Ciguë qui l'accueillit. D'instinct, il opposa son bouclier mais le heurt fut si violent qu'il se retrouva projeté à terre.


- Retraite, retraite !

Les vociférations de la soldatesque le sortirent de sa torpeur, ordres étaient donnés de regagner les positions. Il s'exécuta, rageur toutefois de retourner au camp, tandis que son ennemi, triomphant, retourner au sien.

Citation:
19-10-2011 04:04 : Cigue vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
19-10-2011 04:04 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Arranca-cor" dirigée par Enicnarf.

_________________
Secrétaire d'état de Guyenne.
Vice prévôt général.
«Rien n’est plus mobile, plus léger que la multitude » T.-L.
Alcalnn
HRP: Je renvoie pour tout les gens qui cherchent de l'inspiration pour leur RP à ce que la communauté des joueurs avait donné pour pistes des RP de bataille ici http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=468824/HRP

SITUATION:

Armée ""Les Gobelins du Quercy"" commandée par Sancte
L'armée est dans l'enceinte de la ville

Armée "Arranca-cor" dirigée par Enicnarf
Quelque part en campagne

Armée "Guienna, aban !" commandée par Archybald
L'armée est aux portes de la ville

Armée "L'Aguiane" commandée par Kronembourg
L'armée est aux portes de la ville

Armée "Peiregors é Engolmes Patria Nostra" commandée par Tadek
L'armée est aux portes de la ville

Informations sur l'affrontement:
Les armées périgoudo-guyennoises ont attaqué l'armée Toulousaine qui défendait les environs de Montauban. Elles ont repoussée cette dernière sur un noeud. Le déroulement de la bataille reste à fixer (mp envoyés au capitaines)

Citation:
Bonjour!

Vu qu'il y a eu affrontement, je vous propose d'effectuer un rp sur le forum War-Guerre (http://forum.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=4860) où j'ai créé un sujet avec quelques rappels HRP.

Pour le déroulement de la bataille, je vous propose d'établir un scénario commun avec l'ensemble des capitaines d'armées présents à la bataille. L'idéal serait de se fixer rapidement l'histoire que le RP ne parte pas dans tout les sens

Je peux vous proposer un scénario type:

Retranchement de l'armée Toulousaine sur des boulevards (fortifications avancées en avant des murailles de la ville) que les armées adverses prennent d'assaut.
On place généralement dans les boulevards des troupes et de l'artillerie à poudre.

Si cette ligne très simple vous convient, donnez là à vos troupes. [Accepté par LJDArchybald, m.a.j]

Bon jeu ,
LJDA.


Prière aux censeurs de ne pas tirer à vue, il s'agit de se mettre d'accord le plus tôt et le plus vite possible pour que le RP puisse se dérouler ici sans anicroches
Watelse
Le Maitre Orfèvre brillait tel un diadème en plein soleil, sa fierté en émeraude et son courage comme autant de rubis couleur sang. Enfin, c'était ce que son orgueil de mâle pensait, main serrée sur son épée, près à se couvrir de son bouclier. Ces deux-là en avaient fait du chemin : près de trente années de loyaux services. Avant d'être orfèvre, il fut soldat, il fut beau, grand, musculeux et plein de fougue. Désormais, sa jeunesse s'était pliée sous le poids du temps, sa fougue restait comme une bravade bien Gasconne, et sa force était celle d'un vieillard qui a su conserver quelques vaillances. Mais son genou, plus confortable depuis quelques mois, ressentait vivement l'effort soutenu de la marche vers ces maudits Montalbanais. Ou était ce des Toulousains qu'il devait pourfendre? Le Paon de Gascogne n'avait pas trop suivi l'histoire car sa propre histoire était la seule qui l'intéressait.

Autour de lui? Que des têtes d'inconnus. Il aurait pourtant bien voulu faire route avec ce bourru de barbu Kronembourg. Mais non : On l'avait collé avec une femelle. Bretonne de surcroit, qui lui serinait des Demat et des Traou à chaque phrase.... qu'il ne comprenait qu'à moitié tellement l'accent différait de son sud natal.

Etait-ce une farce???, avait-il pensé sur le moment en recevant sa lettre d'affectation. Une femelle? Une dinde pour guerroyer?? On ne bat pas des mâles à coup de becs et de plumes! Néanmoins, la voir avec son épée, trottinant devant sa troupe, avait un semblant de virilité. Il en finit par se dire : Diable! Cette dinde porterait dignement la barbe!

La première attaque ne se fit pas trop attendre. Watelse se frottait le genoux quand un énorme pachyderme couvert d'une cote de mailles plongea sur Sa Belle Personne. Le Paon lui donne un coup de canne (oui, il l'avait accrochée à son épée) et finit par l'assommer par le revers de son épée. Le vieillard reprend difficilement son souffle : son attirail pèse une tonne!

Un autre énergumène veut en découdre? Le grand Watelse se redresse de toute Sa Superbe et lui inflige une blessure dont l'homme ne se relèvera pas... ou pas avant longtemps.

Citation:
20-10-2011 04:04 : Vous avez frappé Arbalett. Ce coup l'a probablement tué.


L'épée fend un peu l'air par-ci, par-là. Mais c'est plutôt de sa canne dont le Paon use et abuse. Il la fait tournoyer au dessus de sa tête, il l'abat sur des têtes qu'il espère ennemies.




Le bout de sa canne se brise sur le crâne d'un malotru. L'Orfèvre hurle de douleur :

MAAAAAAAAAAAAA CAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNE! GREDIN! CH'NAPAN! ORDURE!

Et il tape, il tape encore et encore sur ce pauvre œuf qui sert de tête à l'assaillant. Ce dernier ne s'en remettra pas de sitôt d'avoir combattu le Fabuleux et Héroïque Watelse.



Citation:
20-10-2011 04:04 Vous avez frappé Enicnarf. Ce coup l'a probablement tué.

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Watelse le Paon de Gascogne

" Je suis persuadé que si un Paon pouvait parler, il se vanterait d'avoir une âme, et il dirait que son âme est dans sa queue."

[Voltaire]
Sofia_amelia
[Le 19 sur la route de Montauban]

Cela faisait bien longtemps qu’elle n’ avait guerroyé, aurait elle encore la force de le faire, aurait elle encore la hargne de sa jeunesse, aurait elle encore les convictions ?

Une chose était sure, elle suivait pour ses amis et son ange. Depuis tellement longtemps elle s’était éloignée de tout ordre politique, elle ne comprenait pas la folie des hommes, cette folie qui brille dans leur yeux. Faire couler du sang pour un bout de terre. L homme est avide et cupide.

Engagée dans l’armée du duc de Guyenne, sous l’effigie de la Gascogne, elle avançait au rythme des pas des chevaux. Pour une fois l’odeur nauséabonde des chameaux lui manquait, ou était ce le désir d’un cuissot à la broche ?

Embusquée, terrée, et silencieuse, l’armée attendait le moment propice pour attaquer. Au petit matin, l’ordre fut donné et l’assaut commença.

Pas le temps de réfléchir, Sofia voulait vivre et pour vivre en temps de guerre il faut se battre !! Faisant tournoyer son épée, elle regardait devant elle, se battait comme sa cousine lui avait appris.

Les minutes ressemblaient a des heures, l’odeur insupportable du sang lui revenait. Les cris des blessées hantaient sa tête.

Quand tout fut fini, Sofia regarda autour d’elle, a ses pieds gisait le dernier de ses blessés. Son premier reflexe fut de chercher, Esta, Val et son amour. Elle reconnu les deux mariés non loin d’elle. Affolée elle chercha partout son ange. Apres avoir fait le tour du champ de bataille s’assurant qu’il était pas blessé ou pire et retourna au campement, se disant que finalement il avait du regarder l’armée passer.

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Hagos
Hagos suivi de ses hommes chargèrent à la tête de l'armée périgourdine, les épées levées le bouclier au coté.
Arrivé devant les barricades du campement, ils jouérent de la hache castillonaise et y ouvrirent rapidement une brèche.
Deux d'entre eux tombèrent blessés par les félons accourant les attaquant, tentant de les repousser.

D'autres soldats arrivèrent en renfort, et bientôt l'encerclement fut rompu, laissant place à l'offensive, et à la défaite pour les félons et les hérétiques.

Continuant d'avancer dans le camp en ébullition, le vétéran croisés frappait à gauche parait à droite et finit par trouver celui qu'il cherchait.

Apercevant le chef d'armée il cria à ses hommes :

Hardi Camarades, Il nous faut sa tête !

Pour la Reyne !


Et ils se retrouvèrent à charger les défenseurs valeureux d'Ericnarf la capitaine de l'Arranca cor.
Hagos, feinta, en touchant une au bras droit :

20-10-2011 04:04 : Vous avez frappé Simone_de_beauvoir. Vous l'avez légèrement blessé.


Puis la poussant d'un coup de bouclier il leva son épée s'avançant vers l'ennemi , Ericnarf para, il le frappa d'estoc, para à son tour une attaque de celle ci, et finalement, un puissant coup perça le bois du bouclier laissant la lame ouvrir le ventre profondément.

Regardant la capitaine tombé, il prit son casque et le leva en criant :

Victoire ! Ericnarf est mort !

20-10-2011 04:04 : Vous avez frappé Enicnarf. Ce coup l'a probablement tué.
20-10-2011 04:04 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Arranca-cor" dirigée par Enicnarf.

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-Deux campagnes en Bretagne, - Guerre d'Anjou - Suites de combats dans le Berry - Une ou deux autres missions pour l'ADC-Une petite chasse aux pillards en Guyenne-Deux croisades- Guerre du Berry--Prise de Porto.-Passage par le feu du Black Amesha.
Kateyll
Des jours et des nuits pour réunir la Guyenne autour de ses 8 villes, Kate faisait partie de ceux qui aimait le duché tel qu'il était et si pour cela il fallait jouer aux conquérants, elle y était fin prête. La première nuit, avait ressemblée à toutes celles qu'elle avait pu passer dans une armée, elle n'avait pas tué. Elle s'était battue oui mais pas de sang versé. La seconde avait été plus difficile, il fallait vraiment approcher Montauban.
Les combats furent violent, les attaques des uns et des autres, il fallait avancer encore et encore, ne pas retourner sur le front. Kate se mêlait à ses compagnons d'armes, le bouclier bien placé devant elle pour se protéger au maximum et l'épée dans l'autre. Le bruit de l'acier qui s'entrechoquait. Elle évitait de regarder autour d'elle mais savait que les corps tombait. On commençait à entendre des gémissements de toute parts, et l'odeur du sang qui envahissait ses narines.
Avancer, avancer encore et toujours, on voyait Montauban se rapprochait et cela leur donnait la force supplèmentaire pour repousser les adversaires. Et puis cet homme devant elle, qui s'approchait et qui se retrouva devant. Se défendre ou attaquer, elle ne savait plus ce qu'elle faisait mais elle vit sa lame entrer dans un corps, elle ne vit que le regard surpris de l'homme devant elle. Elle resta un laps de temps à le regarder grimaçer et se décida enfin à tirer l'épée vers elle, il tomba à ses pieds. Elle reprit ses esprits et retourna à fond dans le combat auprés des compagnons, il serait temps de réaliser aprés qu'elle avait tué un homme.

20-10-2011 04:04 : Vous avez frappé Kayzen. Ce coup l'a probablement tué.

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Audrick
Etre écuyer dans l'armée n'est pas une sinécure. A vos ordres ! Bien chef ! Je vous suis chef ! Tout cela sans compter le fait qu'il fallait porter les armements, les côtes de mailles, cirer les bottes, nettoyer les armures, s'occuper des chevaux, surveiller le ravitaillement pour qu'il ne soit pas volé et se reposer quand on en avait le temps, ni trop, ni trop peu, ni trop tôt, ni trop tard, juste ce qu'il fallait quand il le fallait pour être en forme. Pas évident tout cela !

Pour le moment, le jeune homme était éveillé et tentait tant bien que mal d'apporter le reste de son équipement à son Lieutenant. Il crapahutait silencieusement afin de ne pas se faire remarquer sur un territoire hostile.

Il s'arrêta net, se mit en position accroupie, les oreilles aux aguets, le regard scrutant les alentours, il retenait sa respiration laissant de temps en temps échapper une inspiration silencieuse suivie d'une expiration toute aussi muette. Le cliquetis des épées se faisait entendre autour de lui, il percevait les mouvements des corps des combattants, les cris se faisaient de plus en plus proches.

Il était écuyer lui, pas encore soldat ! Il aidait, il ne se battait pas ! C'est ce qui lui avait été dit, il était là pour apprendre et pour s'imprégner de la vie dans une armée. Audrick se camoufla comme il le put et se prépara à attendre bien tranquillement qui tout cela cesse.

C'était sans compter sur "Dame Chance" ou "Monsieur Destin", comme on veut. Alors qu'il patientait, deux ombres naquirent tout près de lui, deux hommes grands et forts, plus que lui en tout cas, un casqué et un moustachu ce qui le fit sourire légèrement.

Il pensa à sa jumelle, Emma qui était loin de là, il se demanda ce qu'elle aurait fait à sa place. Nul doute qu'elle y serait allée tête baissée, utilisant sa maîtrise de l'épée pour se défendre mais lui, il ne s'était jamais battu, il avait toujours préféré regarder les entraînements de ses soeurs plutôt que d'y participer.

Sans réfléchir, la peur au ventre, il sortit sa dague qu'il cachait au même endroit que sa mère, dans sa botte droite et donna deux coups rapides. L'un pour le moustachu, un pour le barbu.


Citation:
20-10-2011 04:04 : Vous avez frappé Arbalett. Ce coup l'a probablement tué.
20-10-2011 04:04 : Vous avez frappé Orandin. Ce coup l'a probablement tué.
20-10-2011 04:04 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Arranca-cor" dirigée par Enicnarf.

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Gregor
[Jeudi 20 Octobre, round 2]

La veille, il n'avait réussi à blesser personne et avait perdu 3 membres de sa section sur le champ de bataille. Toute la nuit, Gregor s'était promis de ne pas réitérer pareille défaite. Lorsque l'heure de la bataille fut venue, il alla avec les quatre autres personnes de sa section se positionner. Une fois en position, regardant ses soldats, il se rappela des trois blessés de la veille évacuer vers Bordeaux et la colère le ravagea. Il fallait les venger et cette fois faire un bain de sang dans les rangs ennemis. L'imposant Gregor déclara à sa section d'une fois forte :

Cette fois, j'veux pas de blessé chez nous ! On va les noyer dans leur sang !

Et lorsque l'ordre d'attaque fut donné, il s'élança lourdement à pied vers l'ennemi, espérant guider sa section vers la victoire Il n'avait en tête que deux pensées, frapper d'estoc et faire couler de ceux qui la veille avaient fait couler celui de ses hommes.L'ennemi fut rapidement submergé par le nombre. Cette fois ce n'était pas seulement une armée de Guyenne qu'il avait à combattre mais trois et la messe en fut rapidement dite. Lorsque leurs lignes furent enfoncés, ils allèrent s'enfermer dans la ville de Montauban. Gregor qui n'avait blessé qu'une donzelle dont il ne se souvenait même pas du visage, seulement du sang qui coula, lorsque la bataille fut terminée regroupa ses hommes. Il eu une maigre consolation à l'absence de carnage qu'il espérait faire. Cette fois, aucun de ses hommes n'étaient blessés.
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Soudard ducal guyennois (Jusqu'à ce qu'on me fasse une meilleure offre)
Alcalnn
C’estoi Joyeuse chose que la guerre !






[Peiregors é Engolmes Patria Nostra]

Le duc de Mortain après l’attente à Engoulesme avait cinglé avec les Béarnais vers Sarlat, où il s’était placé sous le commandement d’une autre compagnie d’ordonnance périgourdine. Ces gens parlaient une langue proche de son gascon maternel, aussi ses troupes et lui mesme n’eurent aucun soucis pour se comprendre. Ainsi, à la veillée d’étape, des relations amicales naissaient entre les gentilhommes de l’oustau du duc et les hommes d’armes du Coms.

On annonça bientôt qu’on quitterait les terres où s’étendaient la juridiction du Coms d’Engoulesme et deu Perigord pour la ville de Montauban, prise par les Tolosans quelques jours plus tôt. La nervosité gagna les plus jeunes tandis que le Chat, habitué qu’il était à la vie des gens de guerre considérait tout au plus l’évènement à venir comme un gros orage. Il s’en confia à ses compagnons de route, les comptes Varden et donhà Vanyel, ainsi que lo capitayne deu Biarn, Murlok :


-Compains, jo crey que aquest jorn nos habiem la jornada per la batalha. N’ayez craintes, si vous vous égarez dans la presse, tentez de rejoindre mon étendard et vous m’y trouverez. Mes gens vous reconnaîtrez à vos tabards. Nous avons passé suffisamment de temps ensemble pour que nous ayons mémorisés les armes de chacun. *

Il massa ses joues fraichement rasées, où les rides commençaient à faire des sillons de plus en plus profonds :

-Je doute que nous ayons à charger monté ces félons, aussi vous conseillerais-je de retirer vos solerets et de préférer des chaussures de cuir robuste courte afin de mieux pouvoir vous mouvoir. Si quelques targes vous possédez, elles seront les bienvenues pour soulager vos cubitières qui prendront nécessairement quelques méchants coups.


Sur ces mots adressés à la cantonade par un homme dont l’apprétise n’était plus à démontrer, le duc fit une prière discrète au Très Haut pour lui recommander sa personne…

L’odeur de la fumée, des hommes et de leurs montures parvint aux narines des loyalistes bien avant que l’enceinte de la ville soit en vue. L’odeur de la terre fraichement remuée aussi… Sanctes était peut être un hérétique, mais il était loin d’être idiot. Couard mais pas stupide. Aussi Alcalnn ne fut il pas surpris lorsqu’il constata que des boulevards avaient été creusés et maçonnés en amont des principales portes de la ville. C’était une pratique que de procéder de la sorte. Les portes étaient généralement considérées comme des points faibles. Aussi les flanquait-on de tourelles et autres défenses. Depuis que les veuglaires, bombardes et autres serpentines avaient fait leur apparition on avait remarqué que les simples levées de terres protégeaient bien des impacts de l’artillerie. Aussi n’hésitait-on plus à élever des boulevards.

Les différents capitaines –car des troupes Guyennoises avaient ralliés les leurs- se réunirent en présence des principaux personnages présents. Le duc de Mortain s’y fit représenté, occupait qu’il était à vérifier, non pas que ces hommes d’armes gascons soient bardés d’acier –la guerre était une vie en soi chez eux- mais pour s’assurer que ses piétons Béarnais suivraient bien les ordres de leurs dizeniers. Les pavesiers, porteur du long pavois, auraient à protéger les arbalétriers pendant que ces derniers rechargeraient.

Son doublet armant bien ajusté, il fit vérifier par son jeune escuyer, Vincent, un rouquin tacheté, les sangles de son harnois « alla francesse » pendant que lui faisait de même avec celles du harnois « alla tedesca » du jeune homme. Ces précautions prises, il ceignit sa ceinture d’armes où battait Estrecelet, sa longue une main et demi, dont le pommeau rappelait une queue de poisson. Fin prêts, il couvrit sa tête de sa cale gamboisée et ajusta son armet sur sa tête. L’armet était une bénédiction. Il offrait, lorsque les ventaux et la visière était fermée, une excellente protection. Mais surtout, avant le combat, si on l’ouvrait, on pouvait pleinement respirer et entendre les ordres.

Justement, un courrier du capitaine périgourdin vint mander le duc et ses gens à se ranger en ordonnance autour de leur bannière. Les officiers vociférèrent les ordres pendant que chacun regagnait son étendard et ses camarades. A leur tête se trouvait le duc de Mortain, tout d’acier vestu, prêt à en découdre. Sur leur flanc dextre se tenait les Arlezacs avec leur bannière déployée tandis qu’à sénestre se trouvait le capitayne Murlok et ses béarnais... On entendait d’ailleurs les chants des rudes montagnards qui se fortifiaient ainsi l’âme. Le duc préférait la harangue, ce qu’il fit à ses hommes d’armes gascons et ces arbalétriers béarnais :


-Amics, en aquesta hora nos sommes sur lo punt de grever los ennemics de l’Aristotelicia e los felons à la Reyna, nostre soubiran sehnora. Plaise a Diu, a Sent Jorge e a Saint Miqueu de los grevar malament e de nos perdonar si d’abentura nos grevam aucunas bons aristotelicians. Els sont poc e mal commandatz. Pero ne oubliez punt que son mechantes gens. Tuez, grevez, navrez ! Biafort ! Biafort ! Guienna ! Sent Jorge ! Sent Miqueu ! Mortain ! **

Les hommes reprirent en cœur les cris traditionnels du Bordelais associés à celui de leur condottiere comme disaient les Italiens… Sur les flancs les compagnies amies faisaient de même et se rangeaient en ordre de bataille. On prendrait d’assaut à pieds les retranchements ennemis. Puis ce fut le signal de la charge. Le duc s’avança, entouré de ses gens et à côté de sa bannière, vers une portion du boulevard qui lui avait été confié. Les pavesiers béarnais étaient en première ligne, prêts à protéger de leurs longs boucliers de tremble les arbalétriers qui venaient derrière eux pour clairsemer les rangs adverses avant que les hommes d’armes tentent de passer le fossé puis d’escalader la levée de terre…

C’est alors que l’air se dilata et que les premières explosions retentirent. Les veuglaires avaient donné de tout côté. Jetant un coup d’œil derrière lui, le duc vit que les deux petites serpentines de bronze qu’il avait emmené avec lui étaient désormais cachées à sa vue par un épais nuage de fumée… Nuages qui ne tardèrent pas à recouvrir le champ de bataille… et les premiers morts. Sous leurs pieds, les hommes du duc piétinèrent quelques malheureux pavesiers dont les protections de bois n’avaient suffit à les protéger d’une mort rapide, déchiquetés par la mitraille adverse. Le mur protecteur aussitôt reformé, les premiers traits commencèrent à tomber dru sur leur compagnie, avec un succès limité. Les arbalétriers béarnais répliquèrent à leur tour dans une série de claquement, preuve que les cordes en nerfs et chanvre s’étaient rapidement détendues pour lancer leurs dards mortels. Aussitôt suivi le bruit particulier des crémaillères, pieds de biches et autres moufles pour recharger les arbalètes.

Une ouverture se ménagea dans les pavois, alors qu’un béarnais s’effondrait, son gambison teinté d’une fleure écarlate d’où sortait une tige d’acier et de bois dur. Les hommes d’armes gascons et le duc se ruèrent au franchissement du fossé et du monticule en hurlant.


-Guyanna ! Sent Jorge ! Mortain ! Sent Miqueu !


La pente était raide et le fossé profond, sans compter les dards ennemis qui à cette distance perçait la plaque d’acier allègrement. Le Chat ne dut son salut qu’à la Providence et c’est sauf qu’il atteint le sommet du talus. Son marteau d’armes bien en main, le visage protégé par son armet et le corps par son harnois, il était un Saint Georges, terrassant le dragon, il était un Saint Michel pourfendant les démons. Un hérétiques ou un félon, la distinction n’était pas aisée vint vers lui à grands renforts. Sans se démonté, conscient que ses compagnons d’armes étaient non loin, il se prépara à envoyer ad patres l’imbécile. Bien armé, il semblait avoir suffisammet d’aisance pour se payer une protection sommaire. Le duc, n’en demeurait pas moins un redoutable adversaire aussi, dès qu’il fut sur lui, il lui envoya le bout lesté de son marteau dans la figure puis dans le même mouvement le fit choir par un rude coup porté aux jambes. Enfin, sans prendre le temps d’écouter si on lui implorait miséricorde, il enfonça le casque de son adversaire d’un coup puissant duquel il senti que le crâne avait cédé… du sang et de la cervelle sortirent des ouvertures…


Citation:
20-10-2011 04:04 : Vous avez frappé Olivier..levasseur. Ce coup l'a probablement tué.

-Tengatz ben compaings ! Per Sent Jorge e Sent Miqueu, grevatz! Grevatz ! Grevatz !***

Le combat faisait rage et les cliquetis de l’acier, mêlés aux cris, aux sifflements des traits et aux détonations de la poudre donnaient à l’ambiance un côté de jugement dernier. C’était toujours la même chose aussi Alcalnn n’y prêtait guère attention. Il parait de son manche ferré et envoyait rejoindre la balance de Saint Pierre ceux qui se présentaient sur son chemin. Les gascons, rejoints par les pavesiers béarnais, de sa bannière formaient un îlot d’acier et de sang au milieu de la marée ennemie.


Citation:
20-10-2011 04:04 : Vous avez frappé Saanne. Ce coup l'a blessé superficiellement.


Le combat tournait nettement à leur avantage et l’ennemi commençait à flancher. Par paquet, les félons lâchaient leurs armes et courraient vers les portes fermées de la cité où ils se faisaient tailler en pièce par leurs poursuivants. Certains trouvèrent le salut en fuyant vers le lac de Torde par des sentiers méconnus. On leur donna quand même la chasse sur une bonne distance… Hodé, le Chat commença à faire l’appel de ses gens avant de se préoccuper des autres….

Fin de la première partie.
Uranie
[ Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai. - Boris Vian, L'Ecume des jours.]

Mercenaire? Ma foi non. Même pas un tantinet vénale? Point trop... Intéressée quelque peu alors? En quelque sorte, l'abnégation totale n'étant de toute manière guère de ce monde, mais surtout là par désir, par envie de croire encore à une certaine idée de grandeur des peuples, une grandeur de pensée, comme de celles qui avaient fondé le Ponant avant qu'il ne tombe en désuétude entre les mains versatiles de quelque tyran et autres ouvreurs de portes.
Sans aucun doute à contre courant, difficile de ne pas sombrer ni de boire la tasse, sachant pertinement que les vagues à venir lui seraient néfastes, elle voulait pourtant encore croire et c'était bien pour cela qu'elle était présente.

Une longue cote de maille recouvrant une robe écarlate, le tout dissimulé par une imposante cape au col de fourrure sombre, conféraient à son allure une superbe imposante et peu habituelle.
Un nouveau combat allait se dérouler ce soir et cette fois elle serait de la partie.
Uranie était cependant femme et donc réaliste.
Elle n'était point là pour batailler tels ces si vaillants guerriers, sa stature ne lui permettant guère de maintenir une puissance et une rapidité de frappe sur plus ou moins long terme. Son but principal était simplement de distraire l'ennemi de sa lame le temps que les autres lui tombent dessus. Son but secondaire était de tâcher de rester en vie le temps de l'opération.
Ce ne serait certes pas une mince affaire, mais après avoir vécu pendant plusieurs jours en compagnie de ses nouveaux frères d'armes, La Cièleuse croyait bien pouvoir à présent résister à pas mal de choses.
Elle qui possédait à un point tel la fibre maternelle qu’elle était toute proche du malaise à la simple proximité d’enfants avait dut en effet gérer le quotidien d'un groupe d’hommes, dont un quasi-vieillard en prime, et franchement, ça tenait pour elle de l'exploit.
Ils avaient même été jusqu'à lui réclamer de manger un jour du gâteau pour proposer le lendemain de l'envoyer aux toulousains. La bretonne n'avait cependant pas compris si la raison en était qu'il était délicieux au point qu'on ne pouvait que l'ingérer jusqu'à l'indigestion ou qu'il était si indigeste et lourd qu'ils comptaient l'envoyer en s'en servant directement comme d'un boulet.

Mais de se retrouver dans la même galère, ça finissait par créer des liens, aussi étranges fussent-ils.

Petit sourire se voulant rassurant jeté à la cantonnade, et de lancer de son habituelle voix glauque un glorieux
Aet omp ! tout en remerciant intérieurement le Très-haut que son manque d'inspiration motivante passe inaperçue déclamée en breton, puis à l'attention de l'ainé de la troupe Kit, tad-kozh. Chañs vat! Montrez-nous ce qu'est la vaillance.

Et les voilà partis. Cette fois, ils voulaient montrer qu'ils n'étaient point là pour faire de la figuration.
En face, ils étaient costauds. Elle, elle était bien entourée et appréciait la nuance.
Les coups commencèrent à fuser. la dimezell esquivait tant bien que mal en avançant encore puis repéra à courte distance une femme mettant genou à terre. A la guerre comme à la guerre, Uranie infligea alors un sale coup au flanc de la toulousaine qui l'envoya au tapis.
Elle ne chercha même pas à voir à quoi sa victime pouvait bien ressembler, ce n'était qu'un ennemi du moment et cela lui convenait parfaitement. Les étrangers se ressemblaient tous de toute façon à ses yeux.

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Vanyel
Dans la vie, il y a la théorie & la pratique. Certes au milieu il y avait aussi les travaux pratiques. Mais la situation actuelle tombait en plein dans "pratique".

Et puis il y a aussi des contrastes dans la vie. À l'intérieur du monastère la vie était calme & paisible comme un long fleuve tranquille. À l'extérieur c'était une toute autre histoire, elle ressemblait plus à une frêle embarcation en vogue sur une mer de vinaigre par jour d'orage.

Il avait bien fallu s'en accommoder. Voilà quelque temps déjà que leur petite troupe sillonnait les chemins, s'arrêtait, repartait, faisait des tours de ronde ou tournait en rond. Mais il y avait du changement dans l'air... les consignes se précisaient, les stratégies s'affinaient, les Hommes se préparaient.

Lorsque le Chat leur fit part de son impression, elle ne put que hocher la tête en prononçant un léger "oc" pour montrer qu'elle était du même avis. Elle regarda ses pieds d'un air critique et décida de suivre le conseil du Duc. Après tout une Crevette en conserve, on a vu mieux comme présage. Une Crevette en demi-conserve à l'aise dans ses chaussures, c'était déjà mieux. Celles qu'elle mit n'était pas de la dernière mode, mais c'était bien là le cadet de ses soucis.
Une fois les lacets simplement faits, elle vérifia le reste de son équipement. Son fidèle bouclier, Douceur... ah non pas Douceur, sa hache avait trouvé un repos éternel et ça avait été la croix et la bannière pour retrouver une autre lame, mais elle avait finit par y arriver et avait une épée à la ceinture. Les casques lui donnant mal à la tête, elle n'en mettait pas. Entre partir au combat inefficace pour cause de migraine ou risquer d'être assommée... c'était un peu comme choisir entre la peste et le choléra.
Parée, elle fit un faible sourire à Varden. Au moins, ils étaient ensemble.

Et puis, ce qui devait arriver arriva. Le moins que l'on puisse dire c'est que le Chat était d'humeur martiale, et le criait haut et fort. Elle était plus silencieuse, tâchant de se concentrer autant que possible, jetant des regards à gauche et droite, s'assurant que ses compagnons étaient toujours bien là. Elle avait suivi le mouvement et atteignait le haut du remblai quand elle se rendit compte qu'elle avait un lacet défait et se pencha machinalement avec dans l'idée de le refaire parce que c'est traitre un lacet défait...


Citation:
20-10-2011 04:04 : Alisachat vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.


Était-ce la chance qui l'avait fait se pencher et éviter un coup plus sérieux ou la malchance qui l'avait déconcentrée au mauvais moment, dans le fond peu importait. La façon d’interpréter les choses ne changeait pas le résultat qui était qu'elle fut blessée. Et comme en général ce genre d'inconvénient vient à la chaine, le coup lui fit perdre l'équilibre. Elle eut une vague pensée du genre "faut toujours faire des doubles noeuds" avant que sa tête ne heurte le sol un peu trop brutalement. S'il en fallait encore une preuve, la pierre c'est plus dur qu'un crâne, et c'est sur le résultat du match Vanyel 0 - 1 caillou qu'elle perdit connaissance. Finalement, elle aurait mieux fait de mettre un casque.
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