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[RP] Mariage de la MIRANDOLE

Terwagne_mericourt
[Notre Dame, au coeur de la solitude :]

"Je suis entré dans l'église
Et je n'y ai vu personne
Que le regard éteint du plâtre des statues..."

(Mr Cabrel)


"A l'hiver qui approche à grands pas." Dans le genre phrase idiote totalement inutile, elle se posait là la Vicomtesse à la sociabilité dormante. Pourquoi pas "Il parait qu'il ferra beau demain" tant qu'elle y était? Ou encore "Le mois prochain on sera déjà en décembre"?

Pour une fois qu'elle réussissait à se fondre dans le décor des tenues féminines, voila qu'il fallait qu'elle se fasse remarquer autrement... En parlant, ou plutôt en disant n'importe quoi!

Se mordillant la lèvre pour s'empêcher de dire quelque chose d'encore plus inutile, elle porta son regard vers une des statues adossées à une des colonnes de l'édifice. C'était étrange, on se demandait si vraiment elle ne faisait qu'être appuyée et donner un semblant de visage à un des piliers ou si elle avait au fond une quelconque autre utilité. Peut-être servait-elle de repère pour certaines cérémonies? Ou encore de soutient elle aussi? Peut-être que si on la déplaçait, si elle disparaissait, tout le reste tomberait en ruines? Non, bien sûr que non! Ca n'était qu'une statue! Une figure connue et méconnue à la fois!

Exactement comme elle-même à la Cour d'Appel, après tout...

Nouveau soupir, et nouveau mordillement de lèvre. Plus d'allusion aux saisons, par contre. Qu'importent les saisons quand on a toujours froid?

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Je voudrais que la terre s'arrête pour descendre.(Gainsbourg)
Agapee
[tout le monde entre... et moi? j'entre ou je reste devant les portes?]

Oui la rouquine faisait les cent pas. Jetant un coup d’œil discret a tout les convives qui se précipitaient dans la cathédrale attendant l'heure fatidique. Mais pas elle. Pourquoi devrait elle entrée? Pourquoi devrait elle suivre le troupeau? Elle qui refusait tout cela! Puis vint l'arrivée du blondinet... Petit regard vers lui, suivant ses pas jusqu'aux portes... Nouvelle raison pour elle de ne pas entré dans cet édifice. Il lui faudrait attendre la venue de mère... Mais aurait elle un instant a lui accordé? Prendrait elle le temps d'écouter le désir de sa fille? La requête qu'elle avait a lui faire? Pour sure que l'ex duchesse n'apprécierait que peu ce que sa chère fille voulait lui demandé en ce jour si béni des dieux. Mais elle ne pouvait point rester là sans rien faire. La regarder épouser cet Homme qui l'insupportait.

C'est donc dans le froid qu'elle l'attendait... Avec un espoir de la convaincre... et un autre de le voir venir. Le second était en vain mais Eva le gardait secrètement.

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[Une bannière? un avatar? une tenue? cliquer sur ma bannière... atelier Lysandart]
Falco.
Vacarmes et fracas à laHuchette d'Or.

Ventre et boue! J'deteste toujours autant Paris..Aux Miracles puants ou à l'ombre de cette grosse Dame, les mêmes grouillances..


Son cheval est déjà responsable d'environ 6759 écus de frais médicaux, bris d'étals et atteintes à des agents du guet trop lents.
Rien que pour atteindre l'auberge et s'y engouffrer, remontant la piste fraîche de la Mirandole.

Se marier!
Avec ce fat? Ce ridicule paon de cour?
Il aurait du passer outre en Touraine et le faire tuer discretement..En Berry de même, la chose aurait été encore plus aisée.
Un cadavre de plus ou de moins..

Pour l'occasion, alors qu'il est changé par des servantes et valets fébriles, il a décidé de porter une tenue particulière.

Pourpoint Noir à crevés d'un violet toxique foncé.
Moulantes chausses aux jambes gainées de hautes bottes cavalières;
Le mantel violet reconnaissable de fort loin.
Austère, sans bijoux ni ornements si ce n'est la croix huguenote d'argent à son cou.
Pour cela on lui retire le demi harnois et tout le tintouin, armes et gambison, on le baigne rapidement et les plus sensibles dissimulent leurs hauts le coeur devant sa carcasse et son visage ravagés.

Les Armoiries d'Oserez et de Cartel en fibules pour maintenir les pans du long manteaux de feutrine et velour.
Rapière sans fourreau fixée à une chainette de sa ceinture à coté d'une bourse bien garnie.

La petite noblesse Réformée dans toute sa sécheresse offensive.
Propre et rendu un poil de meilleure humeur par un léger abus de vin, il peut retrouver Estainoise.


Sapeuse, jolie Sapeuse! Capitaine du Lys et de cavalerie...Parée pour entrer dans un nouveau genre de Lice?
Penses tu que nous devions éxécuter le promis avant les promesses fatidiques...Ou faire de notre amie Angélyque une Veuve richement titrée avant sa nuit de noce?


Tout est dit.
Devine qui vient à ton mariage ce soir?
Un type qui tout juste nommé Juge à fait dépouiller une morte et pendre un andouille.
Tout faits antérieurs étant à l'aune de cette actualité.



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Cuche
[Dans les rues de Paris et puis à l'entrée de la cathédrale]


Il n'avait aucune envie de venir.
C'était une façon polie de dire ce qui lui traversait l'esprit à cet instant. La seule pensée qui le réjouissait était le spectacle qui serait livré. Riccardo, dans un moment de gaieté, lui avait annoncé préparer quelque chose. Pour une fois, les deux hommes partageaient la même opinion sur un sujet. Et ils ne devaient pas être les seuls. Ce mariage était une vaste blague en soit. Et Fulvy de se demander ce qu'il était venu foutre ici. Assister à une cérémonie ou attendre, impatient comme un gamin de 5 ans, que quelque chose d'inédit ne se passe? Qui plus est dans Nostre Dame. La journée se promettait d'être intéressante.

On lui avait fixé rendez-vous dans une auberge ou directement à la cathédrale? Il ne savait plus. ça avait tellement changé d'avis depuis....

Et puis, machinalement, ses pas le portèrent jusque sur le parvis de l'édifice religieux. Bah... Problème réglé.
Il faisait frais, il rentra et ne retira la cape qui masquait sa tenue et toute sa tête qu'une fois à l'intérieur. Tiens? Aurait-il réussi à passer incognito? Donc n'importe qui pourrait faire de même?

La journée se promettait d'être intéressante. Ah, déjà dis ça.

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Catalina_constance
[En Guyenne]

C'était la, dans ce duché des plus inconnus qu'elle avait atterrit à la fin de ses épousailles, la Guyenne, surement le duché ou elle s'installerait, et en un matin un peu frais on le lui avait apporté ce courrier.
Elle l'ouvrit, elle le lu, elle ne pu s'empêcher de sourire et aussi de rire.
Toute fois la duchesse fit venir celle qui s'occupait d'organiser sa vie dans les moindres détail et lui tendit la lettre.

Elles iraient...


[Plus tard, Paris]

Le coche lui continuait vers Nostre dame, tandis que les pensées de la Volpilhat vagabondait partout à la fois, quand est ce qu'elle était venu ici pour la dernière fois... elle n'en avait pas souvenir.
Et la cathédrale?
Elle se contenta au final, de sourire à celles qui l'accompagnaient ne trouvant pas de réponse dans ses souvenirs.
Il y avait la avec elle, la petite Candice, et Adeline celles dont elles ne se séparaient jamais.

Puis on arrive sur la fin du voyage, qui aura durée, duré...
C’est le moment tant attendu, celui de l’auberge avant de rejoindre le lieu des épousailles, l’on abandonne les vêtements de voyage, pour les échanger contre de belle parure, et des matières plus douces.

La duchesse se laisse faire pendant qu’on la prépare, on lui relève les cheveux, lui passe ses bijoux, le tout fournit de perle venu de mer lointaine et de saphirs.
Elle passe damas, et velours blanc, toujours le blanc.




Ensuite elle s'assure à ce que tout le monde soit près, Candice surtout qui l’accompagnera à la cérémonie et on est repartit pour les derniers instant de coche avant le mariage.


[Parvis de nostre dame de Paris]

L'édifice n'a toujours pas perdu de sa splendeur, la duchesse prend la main de l'enfant pour l'empêcher de courir vers la foule.
La porte de la voiture s'ouvre le plus près possible pour enfin laisser sortir la Volpilhat et la Tourville qui de suite se dirige vers l'intérieur.
Puis se dirige au hasard, pour atterrir sur un banc avec l'enfant qui l'accompagne.
C'est étrange pas un visage vraiment connu sur ses bancs, tant pis elle sourit légèrement à ses voisins.

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Sturn
Sur les chemins menant à Paris
Sturn n'avait pas reçu d'invitation, il avait été convié par la duchesse alors qu'il se trouvé encore dans le Berry avec elle. Depuis il était rentré en Bourgogne et c'est donc de son appartement de Dijon qu'il parti pour Paris. Il y était déjà allé quand il était Huissier royal. Il n'y était pas resté longtemps mais cela lui avait permit de rencontrer d'autre huissier comme Messire Euguerraud Louis-Perceval de la Mirandole, qui avait été nommé en même temps que lui. Sturn n'avait connu Angelyque que plus tard quand ils étaient tous les deux au conseil ducal de Bourgogne. Depuis il avait été son écuyer et depuis peu son vassal.
La route était longue, et c'était fatigué qu'il arriva à Paris. Il prit la direction de la Huchette d'Or qui était de toute évidence le quartier général.


A la Huchette d'Or le matin
Sturn se leva de bonne heure pour ne pas déranger les préparatifs. En sortant il croisa quelque personne. Il prit la direction de la Seine et la longea un moment. Puis il changea de rive pour prendre. Il aimait voir toute cette activité urbaine. Même à Dijon elle n'était pas aussi importante. Ici tout était en mouvement, du matin au soir. Les enfants couraient dans les rues, les maisons fumaient, les marchants criaient, les couples se disputaient.
Cette pensé ramena Sturn à la réalité. Il fallait qu'il se dépêche. Il n'était toujours pas prêt pour la cérémonie et il n'avait pas intérêt à être en retard. Il retourna rapidement à l'auberge. Il mit le vêtement qu'il avait fait faire pour l'occasion.

Maintenant qu'il était prêt il pouvait prendre la direction de la Cathédrale. Il espérait bien rencontrer certaine tête connu parmi les invités.
Aliena.
Après un bien long voyage depuis Lyon, ce fut la voiture d'Aliéna qui s'arrêta enfin devant la cathédrale. Enfin oui, parce que avec une enfant d'un an dans es bras, le voyage parait encore plus long !



Aliéna descendit en portant la fillette et parmi toutes les autres voitures et carrosses en tous genre qui déjà posté devant l'édifice, parmi toutes les personnes présentes, elle chercha des yeux son époux.
Ce ne fut pas lui qui accrocha soudain son regard, mais la chevelure rousse de sa belle-sœur.
Alix gigotant dans ses bras, elle s'approcha de la rouquine.


Eva ! Bonjour, comment vas-tu en cette si belle journée ?
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Et Aliénor devint Aliéna ... une vraie lyonnaise
Floriantis
[Dans la cathédrale]


Trop de bruit dans mon silence....

Il n’aimait pas les mariages, ni les enterrements d’ailleurs, il n’aimait pas attendre bêtement, il n’aimait pas la foule des nobles, et ça tombait bien... il était en plein dedans.
Soupir en regardant autour de lui sans vraiment s’attarder. Quelques visages aperçus chez sa marraine, des inconnus. Hormis Lesmoutons il ne se rappelait pas avoir adressé la parole à personne... peut être une jeune femme un jour, ce fameux jour où Ange avait retrouvé sa fille. Sa fille... il n’avait même pas regardé si elle était là et il ne valait mieux pas... "vous avez touché le fond".. réplique sanglante pour lui avoir dit qu’elle aimerait sans doute à nouveau très vite, ce qu'il lui souhaitait. Pas toujours diplomate le blondinet mais il n’aimait pas les détours pour dire ce qu’il pensait sincèrement.

Sourcillement tandis qu’il passait sa main sur son menton, souvenirs des discussions avec sa rouquine et tout ce qui avait suivi, cette justice à deux vitesses, cause de la fuite de la jeune femme, et de son départ à lui, quittant sa petite fonction de chef de port pour la retrouver ou du moins essayer. C’était fou ce que de simples paroles, de simples actes anodins pour les uns, pouvaient placer à la croisée des chemins, des choix à faire. Il avait fait encore un choix, avait galopé des centaines de lieues, rencontré tant de gens et toujours la même question, et toujours la même réponse. Et puis son compagnon d'aventures, qui avait été si étrange dans ses propos ce soir là.

Un regard nonchalant vers sa voisine qui semblait perdue dans la contemplation des lieux. C’était froid une église, encore plus froid une cathédrale, immense, raisonnant du moindre toussotement, du moindre pas sur les dallages. Un frisson lui parcourut l’échine à la pensée de rester encore longtemps assis sur ce banc.
Un léger mouvement de la tête et des épaules pour regarder vers les grandes portes avant de reporter son regard sur cette petite flamme, libre de briller et danser au gré des petits courants d’air, jusqu’à ce que quelqu’un ne la fasse s’éteindre, de son souffle ou de ses doigts. Avait il bien fait de laisser sa liberté de côté pour servir une cause qu’il pensait juste et qui de toute façon ne pouvait être pire que ce qu’il avait vu et vécu en Bourgogne. La Bourgogne... irrémédiablement ses pensées le ramenèrent vers Ysau sa soeur de coeur. Elle lui manquait comme lui manquait cruellement Lali depuis cet hiver 57.

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Agapee
[un silence... une pensée... simplement rompu par une voix familière...]

Et le défilé continuait. Tous vêtue de leur plus beaux atours! Vaste plaisanterie... Étaient ils tous devenue fous? Avaient ils réfléchis a ce qui allait se produire? Avait ils perdu simplement la tête ou suivaient ils les autres tel un troupeau de mouton suivrait son berger? tout cela ne faisait que monté la haine d’Éva sur cette journée classé noir... Oui noir car elle enterrait la liberté de sa mère. Et peut être la relation qui les unissait. Oui elle ne voulait pas suivre sa mère dans cette folie pure! Et était bien décidé a lui dire le fond de sa pensée! quitte a ne pas finir cette journée en sa compagnie.

Puis elle vit un homme arrivée... Portant une capuche. Sa démarche lui rappelait quelqu'un. Elle pensa a son conteur puis se ravisa. il lui avait clairement dit ne pas vouloir participer au noce mais a la fête qui suivrait... Puis elle repensa a Cuche. Peut être que... A peine le temps de prononcer son nom qu'il disparut dans l'édifice.
"tant pis" marmonna t'elle... Et la voilà repartie dans ses lointaine pensée... A se refaire le petit discours qu'elle avait hâte a dire a sa mère quand une voix familière la sortie de ses rêveries...

Elle se retourna et vit sa chère belle sœur. Petit sourire en voyant qu'Alcidie avait bien grandit. Légère grimace en se disant qu'elle n'était pas encore mère... un désir qui commençait a la consumé lentement de l'intérieur... Il fallait cependant répondre...


- Éva ! Bonjour, comment vas-tu en cette si belle journée ?

Petit soupire en repensant à la suite des évènements...

- Bonjour Aliena! légère bise déposer sur ses deux joues et sur le front de sa nièce... Belle journée dis tu? Je dirais horrible journée! Belle bêtise que fais mère aujourd'hui... Comment peux tu dire que c'est une belle journée? Nouveau soupire... M'enfin, tu ne connais pas notre future beau père. Pour en avoir entendu parlé, je peux te dire qu'on est servit! et pas des moindre! il a fallut qu'elle choisisse lui dans tout le royaume... Le seul! L'unique! L'insupportable Flex! Et voilà que la rouquine se mit a Grogner... Par moment je me demande si je suis vraiment sa fille tiens!

c'est les points serrer qu'elle ferma la bouche... le regard posé sur le parvis... Longue... très longue journée qui se déroulait...

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[Une bannière? un avatar? une tenue? cliquer sur ma bannière... atelier Lysandart]
Aliena.
Ouh là ! Elle n'avait pas l'air contente la rouquine ! Le sourire d'Aliéna s'évanouissait petit à petit.

Et bien non, je t'avoue que je ne connais absolument pas le futur marié ... Il est si terrible que ça ? Mais pourquoi Angelyque l'épouse t-elle alors ?


L'argent, la renommée, ou peut être simplement l'amour, qui sait ? Il y avait tant de raisons possibles ... De toute façon il fallait quelqu'un avec un fort caractère pour pouvoir supporter Angelyque !


Dis moi, est ce que tu as vu ton frère ?
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Et Aliénor devint Aliéna ... une vraie lyonnaise
Alix_alcidie
Et pendant que tout le monde parlait de son futur beau-grand-père, Alix, se pelotonnait peureusement dans les bras de sa mère.

Spectacle qui contrastait étrangement avec la comédie jouée sa mère le temps du looooong trajet Lyon-Paris.

Impressionnée par tant de monde, la terreur des coches jetait des coups d'oeil apeurés autour d'elle, avant de plonger la tête dans son sein, essayant vainement de se dissimuler à la foule.

Pour une fois, la bavarde était bichette aux abois.

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Aryanha
L'attente...l'attente dans la cathédrale où les invités se pressaient petit à petit. Aryanha avait pris place, tenant Gilbert-Phil, d'une main ferme, l'enfant toujours curieux la tirait sans cesse par le bras. D'un sourire, ou d'un signe de tête, elle saluait quelques personnes connues d'elle.
Devait-elle figer un sourire sur son visage, pourtant c'était un jour où elle aurait du se réjouir mais que disait-on...? un mariage pas comme les autres...
Un léger chutt...à l'enfant qui voulait voir sa mère dans sa beaux atouts et se mettait à grimper. Et la vénitienne à libérer ses pensées aux delà des murs de Paris...Se redressant, lissant de sa main des plis imaginaires sur sa robe, Aryanha soupira, plus qu'il n'en fallait.

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Calypige
[Et je marchais, pensif, retenant mon haleine,
Quand je crus voir glisser en effleurant à peine
La terre, une ombre pâle avec un voile noir.
José-Maria de Heredia
]


Prendre l'ouest par la main et l'amener à l'est..Prendre le soleil par le rai et l'amener vers la lune..Prendre chaque instant qui se fracasse dans les dédales de l'oubli; vers la cime de la mémoire de l'Humanité.

Autant prendre Une Caly par la main et l'amener à ces épousailles.

Perchée sur un destrier prêté par un ami breton, vêtue sobrement, d'une tenue austère, que seul le cuivré lumineux de sa chevelure déployée sur ses épaules fines illumine, à l'image de ce ciel d'automne.
Elle avait quitté depuis peu seulement sa tenue de damoiseau, sa moustache factice, sa démarche juvénile d'un jouvenceau maladroit pour retrouver des manières plus féminines, et pourtant sitôt tué et blessé qu'elle ressentit le besoin de se retirer à l'abri de tout, dans le giron d'une église Poitevine.
Séjour où l'esprit posé, a décortiqué l'essentiel de l'insigne.
Séjour où la rudesse d'une vie démunie d'artifice, de joies fugaces et éthérées, l'a rapprochée un peu plus d'une sérénité.

Le destrier alignant les pas sur la route poussiéreuse, la berce d'un claquement de sabots réconfortant, rendant la méditation quasi inévitable.
Les yeux dans le vague, elle se souvient peu à peu, des raisons qui l'ont amenée à partir, tandis que ses doigts démêlent des mèches venant taquiner son visage.

La Bourgogne l'a condamnée, pour un crime dont elle n'était pas l'investigatrice, pour une peine plus lourde que celle de l'investigateur lui même. Et pour cause il était amant, ou courtisan d'une tripotée de dames bien placées. Et elle..l'étrangère.

La seule attache qu'elle avait désormais en Bourgogne était une tignasse blonde, d'un jeune homme qui semblait porter sur ses épaules le poids de la terre entière. Mais sa seule attache, avait des attaches, Ysau et sa marraine, et pour rien au monde elle ne voulut le déraciner pour satisfaire son désir de respirer un autre air, que celui souillé de Bourgogne à son jugement.

Puis déguisée en jeune homme, elle prit la fuite, déstabilisant plus d'un, plus d'une sur son passage. Recevant insultes et remarques cinglantes quant aux manières excentriques adoptées pour parfaire le rôle. Le "Qu'il est con" devient une réplique usuelle, qu'elle entendait au moins une fois par jour en taverne.
Floriant n'avait plus d'elle qu'un parchemin où elle étalait son intention, presque vraie, de rejoindre une grande amie, Ambre, en Bretagne, et se battre à ses côtés.

Jamais elle n'aurait pu imaginer que le chef de port de Nevers, partirait à sa quête, et pourtant, c'est en tant que Régis qu'elle le découvre, estomaquée, puis un lien invisible se tisse entre les deux : Désormais elle l'amènerait à bon port, et elle ira se battre seule, sans qu'elle ne lui révèle qui elle est.

Ambre le prend sous son aile, elle sait son amie bretonne protectrice, elle le sait en sécurité avec elle, même s'il est loin de se douter du rôle qui incombe à la Bretonne, il sait combien Ambre et elle étaient proches.

Perdue dans ses pensées, elle entendit le son des cloches enfin, annonçant la fin de son voyage, annonçant la fin de ses pérégrinations.
Son coeur se mit à battre, tambourinant ses côtes tandis que le bout de ses bottes en cuir de buffle, touchaient le sol.

Visage levé vers le firmament, en quête d'un peu de courage qu'aurait pu lui insuffler le très haut..Sitôt la monture au poil ébène brillant confiée à un palefrenier, la jeune femme droite, fière, son menton à fossette trahissant une fausse arrogance, et son visage fermé, portant les marques de la fatigue ainsi que des traces de poussière de la route, elle s'avance, la main sur son pommeau, en quête des d'un râtelier où suspendre ses armes.

Délestée de son attirail guerrier, quelque peu échevelée, elle se fraye un chemin, ses vêtements poussiéreux jurant avec l'élégance des jeunes femmes présentes, à la recherche d'une chevelure blonde.
Ses pupilles dilatées croisent l'"objet" de ses instances, et parcourent les fils dorés qui auréolent cette tête aimée.

La démarche en devient chaloupée : un pas, deux pas, ses pieds la guident à présent, détaillant de loin tout ce qui accapare son attention à lui. La flamme d'une bougie.
Sans y penser, au lieu de l'approcher, ses pas se dirigent vers le cierge avant de s'immobiliser devant, ses doigts fins retenant sa chevelure afin de se pencher et de souffler délicatement sur la flamme.

Oubliés les visages qui l'entourent, oublié le reste, il n'y avait plus que son regard qui croise le sien, , en silence, tandis que le souffle modulé, fait vaciller la flamme.
Un silence qui en dit long, un silence où les mots se brûlent les ailes et tombent en amas de cendres, impuissants.

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Gilles
[Château de Bellac]

Dans son château de Bellac,
jamais loin de sa terre,
celle à qui il accordait une importance particulière,
que le Mini avait reçu un courrier.
A peine le valet lui tendit que le Mini se jeta dessus.
Non pas "elle" mais "lui".
Invitation, mariage?
Qui était-il?
Aucune importance,
il l'avait invité et c'était très aimable pensa t-il.
Il donna donc sans perdre de temps l'ordre de préparer le carrosse pour rejoindre Paris.
Cette fois, il était hors de question d'être en retard comme à sa grande habitude.


[Direction Paris...]

Le carrosse préparait,
il ne restait plus qu'à se mettre en route en direction de Paris,
une fois de plus.
Nostre Dame, en plein centre de Paris et pourtant,
le Mini n'y avait encore jamais mit les pieds.
Qui l'eut cru.
Profitant du voyage pour se reposer et se poser un tas de questions,
le Mini était ainsi, toujours à se poser des questions,
qui bien souvent, n'avaient pas de réponses.

Et au bout de quelques heures,
et une nuit que le Mini arriva enfin à Nostre Dame.
Petit regard par son petit hublot,
admirant cette grandeur architecturale.
Déjà préparer, il serait surement à l'heure cette fois,
c'est qu'il avait prévu le coup pour une fois.
Aucun carrosse qu'il connaissait à l'horizon,
il se demanda alors si il ne s'était pas tromper en faite.
Le carrosse s'arrêta, plutôt brutalement,
le Mini se leva, et descendit,
laissant à peine le temps au valet de descendre les quelques marches.
Puis se dirigea vers les portes.


Une fois à l'intérieur, le Mini regarda un peu partout,
les personnes présentes lui était totalement inconnu.
Il s'avança à petit pas, laissant apparaitre un petit sourire au passage et quelques signes de la tête.
Puis prit place, pas trop devant, mais pas trop au fond,
pas trop à gauche, pas trop à droite. Là c'était parfait.

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Floriantis
[Dans la cathédrale]


"J'aurais dû me méfier des vents qui tourbillonnent.." *

Quelle drôle d’idée ce mariage et surtout quelle drôle d’idée d’être là, assis, au milieu de cet endroit si froid, lui qui aimait la lumière et l’espace. Cette flamme qui vascillait… comme la voix de Régis ce soir là… "j’ai commis une faute grave envers vous"... avant de sortir précipitamment sous les yeux incrédules du blondinet. Régis, un peu con certes, mais fidèle compagnon de chemin, et loyal, quoi qu’étrange. Il l’avait souvent observé discrètement n’arrivant pas à savoir ce qui clochait chez lui, hormis peut être sa voix, et puis à chaque fois, il abandonnait son étude pour se laisser bercer par le brouhaha des lieux. Les journées étaient rudes, et les soirées finissaient par faire tomber relativement vite sur ses jeunes épaules la fatigue qui s’accumulait au fil des jours et c'est bien souvent amusés que ses compagnons le réveillaient sur un coin de table.

Il n'avait pas parlé de cette étrange conversation à Ambre. Ambre… à chacune de leurs rencontres ils se soutenaient. Le regard de la jeune femme posé sur lui en silence, ne passait pourtant pas inaperçu. Il en sentait le poids, le souffle chaud que cette présence représentait pour lui. Il se confiait peu, elle savait pour Caly, elle l'espérait comme lui. Ces silences lorsqu’il levait les yeux vers elle, n’étaient accompagnés que de sourires semblant lui dire ….. oui je vais bien comme quelqu’un à qui on a coupé une jambe, comme un oiseau dont on a brûlé les ailes pour l’empêcher de s’envoler. Ambre… elle était de ces rencontres qui ne s’oublient pas et au fil des jours, la certitude de faire ce qu'il fallait et d'avoir eu raison de son choix s'encrait en lui devant ces rencontres si précieuses.
Il ne remarqua pas la silhouette qui se tenait près de cette petite flamme sur laquelle il laissait réchauffer ses pensées. Pourtant s'il avait regardé celle qui faisait le geste de retenir sa chevelure pour se pencher vers elle, il n'aurait pu en détacher son regard, comme il l'avait fait ce soir de fin mai dans une taverne dijonnaise. Un froncement de sourcils lorsque l'objet de son attention se mit à vaciller dangeureusement au risque de ne plus disperser sa pâle lumière. Qui avait osé tenter de mettre ses pensées dans la pénombre !

Plus de compagnons d'aventure, plus de questionnements sur le pourquoi de sa venue, plus de regrets d'être assis en ces lieux, plus rien de consistant dans sa tête, mais du brouhaha. Le même qu'en taverne, des images qui se bousculaient, des mots qui se regroupaient et se faisaient concurrence pour savoir lequel aurait le privilège de sortir en premier de la masse pour former ne serait ce qu'un début de phrase.

Ca ne pouvait pas être elle, il était la proie de son imagination et de ses attentes encore une fois, la proie de ces semaines passées à marcher, combattre, lutter contre les autres et contre lui-même. Non elle ne pouvait pas être là, ses yeux plongés dans les siens à plusieurs dizaines de pas, si lointaine et si proche. Elle ne pouvait pas être là, elle était partie vers les derniers jours de septembre et il n'avait plus lu ses mots depuis ceux lui annonçant son besoin de respirer pour oublier certaines attitudes. Elle était partie se battre contre l'injustice et il ne l'avait pas croisée.
Elle n'était pas là, ça n'était qu'une illusion. Il suffisait de fermer les yeux quelques secondes et de les ouvrir à nouveau, et l'image s'envolerait avec les autres. Oubliés les bruits quelques instants le temps de remettre tout en place dans sa tête et regard toujours là à croiser le sien malgré tout.

La petite flamme de la bougie s'était déplacée. Sa rouquine était elle trop loin pour la voir briller doucement dans ses prunelles grises ? Pourquoi la cathédrale ne résonnait elle plus de ces voix qui murmuraient ? Oh des mots, il y en avait qui sortaient en furie pour s'élancer dans sa direction mais quelqu'un en avait coupé le son, comme s'ils avaient pu troubler le silence. Seuls ses yeux semblaient capables d'exprimer ce que ses mots ne voulaient dire, et seul un pâle sourire, presque incertain devant la fragilité de l'instant, se dessina sur les lèvres du blondinet. Une demande… "viens si c'est toi".



* Cabrel - je pense encore à toi
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