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[RP] Mariage de la MIRANDOLE

Jusoor
Là ! *soupir* Paris encore... Sa grisaille, sa saleté, ses manquements à la nature sur les visages qu'elle voit défiler depuis la portière du coche. *Oh !*
Jusoor oublierait presque les relents citadins... Mais nan, c'était juste 'presque', car ces derniers s'invitent allègrement à chaque courant d'air qui traverse le coche frappé Blanc-Combaz.

Faut vraiment qu'elle tienne à ceux qui la conduisent ici pour entreprendre telle descente aux enfers. La dernière fois c'étaient les noces de son père adoré. Aujourd'hui celles de la Charolaise. Oh et là qu'est-ce donc ? Le Styx ? ah non... la Seine. Elle aurait presque pu voir un cadavre dériver pourtant sur les eaux boueuses. Ce serait ça l'odeur ?


Pas de la meilleure des graces donc que l'aînée des Blanc-Combaz cahote sur les pavés de la capitale. En plus, elle est seule... *soupir* En plus, elle trahit sa promesse d'amener son fils au spectacle des gueules cassées de certains quartiers. Bah oui, passer le récupérer en Bourgogne l'aurait mise encore plus en retard qu'elle ne l'est. En même temps qu'elle se flagelle mentalement de faire louper le spectacle à son fils, elle se rend bien compte qu'avec la nourrice qu'il a eu, fadasse, blonde et chevaline, il a l'oeil déja bien exercé aux imperfections de la nature. Heureusement qu'il a la mère qu'il a le pauvre petit...

Enfin le coche s'arrête et la Moineaute pas tres guillerette -là de suite- d'en sortir. Heureusement que la main tendue de son Ecorcheur favori l'attendait avant qu'elle ne s'engage sur le marchepied. Sans quoi elle aurait fait scandale. Elle était d'humeur. Elle avait négligé de se faire confectionner tenue pour l'occasion et avait donc remise celle des épousailles de son père. *haussement d'épaules*. Elle avait néanmoins suffisamment menacé la pauvre Line *Line ?? hum...* pour que celle-ci ne rate pas le chignon. Elle avait excellé sous la pression d'ailleurs, certains sont ainsi faits... La coiffure était donc une réussite, mais là en posant sa botte sur les pavés parisiens, Ju sentit une mèche échappée froler son front. *haussement d'épaules* C'était pas bien grave, rien ne lui résisterait aujourd'hui, elle l'avait décidé. Aussitôt, un glissement de doigts dans ses cheveux, et la mèche fut contrainte.

Sur le parvis, sur les marches, du monde... *moue intempestive* Ju retroussa légèrement ses jupes, juste assez pour ne pas les souiller sur les pavés et s'avança. Des visages inconnus, des visages familiers, des visages connus... ah tiens la promise ! Ju sourit, si si ! Elle irait la saluer plus tard... Oh tiens, Maud ! et Marine ! Elles aussi elle irait les saluer plus tard. Enjambant un mendigot qui tendait la main sans même lui prêter d'autre attention que celle de ne pas le fouler de son talon, Ju gravit les marches et s'arrêta juste devant les portes. La cathédrale était déja pleine d'âmes et elle, seule. Où pourrait-elle s'installer ? D'un regard affuté, elle chercha donc la personne à qui offrir sa compagnie.
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"Je ne parviens pas à savoir quelle partie de moi trompe l'autre" - Georg Büchner
Cuche
Toujours protégé dans l'anonymat par sa cape, il se tenait dans un coin de l'entrée à la recherche d'un endroit où s'installer pour le spectacle. Seul ou accompagné?
La question était difficile... Beaucoup étaient venu accompagnés et il ne voulait pas s’incruster. En même temps, il fallait quelqu'un pour partager ce moment de... euh... ce moment.

Il y avait la famille d'Angelyque. Oui, mais ce serait délicat. C'est le mariage de leur mère quand même.
Il y avait des connaissances bourguignonnes...

Fulvy commençait à se demander s'il n'allait pas simplement se poser à la tverne en face et attendre de voir la duchesse sortir en courant. Il pourrait ainsi l'accueillir à la sortie et rentrer vite fait bien fait en Bourgogne.

Et puis une dame fit son entrée. Une tête connue, une!
Voilà Jusoor, magnifiquement habillée, qui scrutait l'assemblée. Elle semblait avoir couru. N'ayant rien à perdre, il la rejoignit sans se faire remarquer et se pointa face à elle avec un grand sourire aux lèvres.


Le bonjour dame, je peux voir votre carton d'invitation s'il vous plait?
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Flex
Même si le jeune dandy appréciait tous ses invités, certains étaient de ses amis proches d'autres d'excellents camarades, Flex n'aurait pas invité quelqu'un qu'il n'aimait pas, à moins d'avoir une idée derrière la tête. Mais par dessus tout, Icarasht.
Le comte déchu moitié Louvelle moitié Ysengrin ; deux familles avec lesquelles Enguerrand de la Mirandole s'était profondément lié d'amitié. Il est bon de rappeler que Perturabo de Louvelle de son vivant - maitre du borgne - lui avait présenté le dit comte déchu : rien que cela suffisait à rendre le jeune homme émoustillé du titre fièrement porté. Alors cet Icarasht était encore un être vivant de sa mélancolie, d'un passé joyeux où les affaires marchaient sans problèmes en Aquitaine. Sa présence, tout comme celles de bien d'autres nobles hommes, et de jeune prince de France, seront un concentré de grandeur.

A Angelyque, que cette dernière s'affirmait déjà comme épouse sollicitante, il souffla :


« - J'étais avec nos témoins pas très loin d'ici, pour me préparer.

C'était bref mais franc, et direct aussi. Tandis que la duchesse du Charolais aidée de Yolanda complotaient sans doute sur lui, le borgne offrit un accueil chaleureux à Roo.

Salutations maitre !

Dit-il plein de joie.

Je vous le rend, vous êtes bien mignon. »

Il y avait du beau gratin au mariage et d'autres viendraient encore. Néanmoins, l'impatience commençait à marquer son territoire, Enguerrand lança un regard interloqué de son seul œil à Angelyque ; en espérant qu'elle comprenne le message, le jeune dandy remua discrètement ses poches pour s'assurer de la présence des alliances.
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Falco.
Entrons en Maison-Dieu, cartes du Tarot!

Si fait Estainoise.
Si un obstacle vous gêne, profitez du chant des cloches ou des enfants de choeur..



Il toise la marié, hume ses senteurs qui par leur luxe peuvent surpasser les puanteurs parisiennes.
Duchesse..Vous me direz "quand"...J'espère...
Les invités se font nombreux , il en reconnait même certains qui figurent sur son carnet de "bal"...


Elle se nommait d'Anclair
Courtisane à carriére éclair
Jetée vivement au caniveau
Y a trouvée particule et sceau.

Armoiries et goupillon sont alliance
Contre nature et qui m'élance.

Elle se nommait d'Anclair
Morte qui se croyait vivante
C'est inscrit en parchemin
Gorge ouverte, sang à terre
Priante, bien palpitante
Tel est écrit son destin.



Sur un air de rigodon il adresse un curieux regard vers Angélyque, fredonnant ses rimes inégales .
Lorsqu'il passe sous les voutes ogivales de Notre Dame son timbre prend du volume.
L'Eglise est ainsi faite , dans son infinie crainte de Dieu, elle construit des batiments où un souffle se fait murmure, un murmure tonitruant.
Dieu étant souvent sourd à leurs prières, s'offrir une acoustique de premier ordre étant une nescessité.

L'insecte noir et violet disparait dans les pénombres de gauche, par dela les épaisses colonnes bordant la nef. Localisable à son chant de longs instants .

Etendra t'on le bruissement de la rapière qui débarrasse une chapelle annexe à l'autel d'une bigote déjà plus trop vivante?
Immobile à genoux, à prier devant un tableau sali des suies des cierges, elle s'éteint béatement.Confondant l'éclair blanc de la douleur avec l'exaucement de sa prière.
A peine une fente, presque pas de sang.
Les cervicales chenues furent si faciles à séparer.
C'est ainsi en Espagne qu'on achève les taureaux parfois..

Il la maintient sagement dans sa position de pieuse jusqu'au final trépas.
Dressé à ses coté comme un fidéle parent prenant soin de sa vieille mémé.

Voila qui sera parfait.
La foule est nombreuse déjà dans les travées.
Les officiants et leurs cohortes de novices, aspirants, clercs et autres vont ajouter de la foule.

Autant garder son dos tranquille.
Qui irait déranger une mamy qui prie ici sans doute chaque jours, aux mêmes heures, depuis des années?
Que cette chapelle reste vide, il s'adosse à son portillon, tourné vers la nef bruyante et vaguement houleuse d'impatience.



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Claire_g
Le regard sévère vers Lilly, la brune entendit une autre gamine, il lui semblait l'avoir rencontrée à Bourges, mais ses capacités de physionomistes étant quelque peu altérées, rien n'était moins sûr.
Toujours est-il que la réplique de la p'tite la fit sourire. A priori, la brune ne devait pas être la seule à avoir du fil à retordre avec sa progéniture.
Restait à maintenir fermement la main de Lilly pour ne pas que cette dernière aille régler ses comptes sur "le rose, c'est bien d'abord !".

La brune balayait le parvis des yeux quand elle vit Angelyque, elle lui rendit un p'tit sourire.... Et ouais, elle était là. Là, à s'demander si George se pointerait ou pas...
Pas de Georginou en vue encore, et les prunelles azurées de la Déols tombèrent sur "la greluche" en question qui avait insulté sa fille et lui avait foutu du savon dans la bouche.... Pour qui elle s'prenait celle-là hein !
Pour une bonne femme d'église.... j't'en foutrais moi du savon dans la bouche. Cet acte n'avait fait qu'allonger la liste "vengeance personnelle" de la brune Déolesque. C-a-m-i-l-l-e ... un prénom écrit de façon insistante sur son parch'bête.... S'il était une chose à n'surtout pas faire, c'était toucher à ceux qu'elle aimait. Cercle qui s'était considérablement réduit à de rares personnes, et là, cette empotée avait touché sa fille, bin... erreur ma grande. Tout s'paie un jour. C'est con, elle l'avait presque oubliée pourtant.

Bon poursuivons.... Il va quand même bien se pointer le George ! Histoire de se sentir un peu moins seule Berrichonne de la foule au moins.
Elle fut tirée de son exploitation oculaire quand elle entendit son prénom... La voix était loin de lui être inconnue, le visage non plus. Restait juste à recoller un nom au visage, ça, c'était une autre paire de manches !
La seule chose dont elle était sûre, c'est qu'elle connaissait cet homme depuis son séjour volontaire, puis forcé en Périgord...


Euuuh oui ! C'est moi.... et euh.... vous.... tu.... hem ! C'est bizarre, j'sais qu'on s'connait, mais alors j'arrive pas à remettre de nom... le Périgord, c'est d'là qu'on se connait non ?


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Angelyque
L'impatience commençait à se faire ressentir.

Le regard de Flex était parfaitement clair, Estainoise semblait aussi pressée d'en finir, toute proche de Falco qui, lui, attendait le bon moment pour la rendre déjà veuve. Ellesya paraissait sceptique.

L'explication de son fiancé, claire et sans détours convainquit la jeune femme de sa véracité. Il n'avait donc pas passé sa dernière nuit de célibataire au bordel. Maud, magnifique dans sa robe verte avait donc mal supposé.

La Charolaise sentait la tension de certains invités et se sentit défaillir. Elle ne pouvait ni ne voulait prendre parti, appréciant chacun des présents. Elle se rattrapa prestement au bras du maître d'armes et attendit un moment que ses idées reprennent place, son regard se perdit sur le parvis de la Cathédrale.

Son père était absent pour la mener à l'autel. Sa vieillesse lui ayant sans doute fait oublier quel jour ses deux enfants s'uniraient, à moins qu'il n'ait pas compris la teneur de cette invitation. Elle aurait dû le préparer à cela, mais n'avait jamais trouvé les mots pour lui expliquer la teneur de sa relation avec son fils légitime.

Elle regarda longuement Falco qui attendait un signe de sa part, sentit l'impatience de Flex. Elle lui souffla, juste avant qu'il n'entre dans l'édifice religieux


Pas maintenant, non. Ce n'est pas le moment.

Le serait-ce un jour d'ailleurs? aujourd'hui? dans quelques années? elle lui donnait la même réponse à la même question depuis plusieurs semaines. Beaucoup de choses avaient fait qu'il s'étaient rapprochés, la plongeant dans une incertitude de plus en plus difficile à porter.

Elle leva les yeux au ciel, il lui fallait un signe du Très Haut pour la guider. Il ne restait plus qu'à attendre qu'un évenement se produise.

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Eusaias
Une fois de plus les mâchoires se refermèrent écrasant la masse quasi réduite à l’état de bouillie. Le jus coula entre les dents et se répandit sur les gencives. Excès de salive mélangé au jus furent aspirés et avaler avant qu’ils ne puissent franchir les lèvres à la prochaine pression des mâchoires.

De l’Hôtel Bourguignon, ou ils avaient logés, Agnès et lui, pour la nuit à la cathédrale Notre Dame, le balbuzard n’avait cessé de mâchouiller son oignon et sa gousse d’ail matinale. L’ail était bon contre les maléfices dont le balbuzard pouvait être cible, l’oignon lui, c’était connu, transformait les hommes en lions.

Dernier virage avant notre dame, c’était le moment de cracher la bouillie. Le rideau du coche fut tiré et ce qui restait de l’ail et l’oignon éjecté et son épouse, qui n'avait pas l'air d'appréciée, fut d’un sourire gratifiée.


J’allais quand même pas le cracher dans le bénitier !

Le coche s’arrêta non loin de l’entrée et c’est d’un pas leste que le Bourguignon descendit afin de tendre sa main à son épouse. La tête pivota vers la mariée.

J’ai presque failli attendre, vous auriez pu faire l’effort d’arriver à l’heure pour votre mariage. Enfin, n’en parlons plus !

Après avoir lâché Agnès qui avait bien les deux pieds au sol, il se dirigea vers Angélyque sans lui laisser le temps de répliquer, vu qu’il venait tout simplement d’oser inverser les rôles. La mariée faisait pied de grue et lui arrivait bien tard.

Il prit son bras et d’un pas sur, sourire aux lèvres, les lança à la conquête de l’autel.

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Yolanda_isabel
Un petit animal de compagnie.
Une conscience.
Un bouffon.
Un conseiller.

Elle est l'Etoile et la Lune. Dans l'obscurité, mirez donc la blondeur éclatante de l'Infante métissée. A la question murmurée de la Charolaise, elle sourit, mi-figue, mi-raisin, mimolette.


-« Vous semblez douter Votre Grâce. La Bourgogne ne doute pas. »

Jamais. Aucun duc ou duchesse. Aucune petite micro hésitation. Le Grand Duché d'Occident ne saurait souffrir d'un pas oscillant, et la preuve en est, ce Légendaire qui vient les mener, qui vient les conduire.

Alors elle emboîte le pas de ceux-là. N'est-elle pas fille et filleule de Bourguignons ? N'est-elle pas la protégée de plusieurs Ducs ? Sa place est ici, et elle n'aspire qu'à le faire entendre à tous quand la canne claque à chaque pas sur le pavé de la nef.

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« Ca s'la touche beaucoup, mais pour ce qui est d'agir, y a plus personne ! »
Guiguil51
Guiguil, ayant terminé, regarda la foule, qui semblait être tout à fait prête à présent, ou presque. Il se pencha vers la foule, son encensoir à la main. Les chefs de famille étant en place due, Il inclina tres légèrement le chef pour signaler que cela allait commencer, puis il demanda que l'on poussa les portes pour laisser entrer les mariés alors que les cloches donnaient tout ce qu'elles avaient dans les tripes.
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Charmant diocèse recherche Curés pour s'occuper avec soins de ses paroisses.
Altaiir
Enfin ils étaient arrivés au parvis, et déjà bon nombre de personnes se bousculaient de ci et là, la nervosité des futurs grimpant de seconde en seconde à mesure que les bottes piétinent sur le pavé de manière irrégulière et bien trop vite. La tâche d'escorter le Dandy sera rude : placé à sa gauche légèrement en retrait, la formation triangulaire avançait à l'encontre des murailles mobiles, têtes de pieux tantôt hautes tantôt basses, il fallait écarter pour espérer passer.

C'est en apercevant la duchesse à marier qu'il s'inclina lentement, et qu'une idée subtile et vile lui traversa l'esprit, étirant un sourire annonciateur d'une vengeance à faire. S'approchant d'Angelyque, il vient lui faire la bise comme s'ils étaient bons amis depuis l'aube de leurs premiers jours sur Terre.


Quel plaisir de vous revoir douce Angelyque, vous êtes éblouissante ! Dommage que je ne sois celui qui vous portera à l'autel... Je suis certain que mon bon ami Enguerrand a conscience de cela, voyez comme il brille rien que pour vous.

Il fallait bien se rattraper vers le Dandy, pas le moment de le faire brancher, ce n'était point lui la cible de ce stratagème. Coup d'oeil vers l'autre moitié d'un pendentif sacré : un partout dirait-il.
Alors que ça bavassait à l'entrée, le regard distrait parcourant l'intérieur de la cathédrale, une sombre silhouette le fit tilter de ses rêveries. Corbeau serviteur d'un ancien temps, voilà l'image qui lui venait, non ce n'était possible...
Clignant des yeux pour s'assurer qu'il ne se trompait point, l'individu avait disparu, son imagination lui jouait des tours surement.

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Flex
Le regard de Falco de Cartel à son égard lui fit, ajouté à un murmure inaudible pour Angelyque de la Mirandole, fussent du jeune Enguerrand et de son état actuel de conquérant de fierté, quelqu'un de plus familier. Il prit la parole après quelques instants de réflexion et le ton fut mélodieux.

« - Un renard courrait vite,
le lièvre encor devant lui,
lorsque la proie se cacha dans sa guérite.
Le chasseur restait devant jusqu'à la nuit ;

quand soudain il charge le terrier.
La pauvre bête n'eut que pour repas,
sa face et ses dents toutes deux démariées.
Le lièvre se rit de la fierté qu'il - renard - déplacera plus tard en oubliant ce fait ridicule qu'il humilie, et l'humilia.


Enguerrand se sentait comme vidé. Cela lui fit du bien de retrouver son rôle ; mais il ne devait pas en profiter, cet amuse-bouche rendait le mariage plus important au gout. En effet, le borgne regardait discrètement - pour un borgne c'est compliqué - Yolanda Isabel, pour tenter de deviner de quelle famille pouvait-elle être issue. Car, seule une fille richissime pouvait avoir autant d’embonpoint, ou un appétit de glouton ; mais en tout cas, il s'amusait tout seul de ce jeu cérébral. Il irait lui parler plus tard, et essayer de se faire inviter pour manger.
Altaiir étourdit le jeune dandy. Ce dernier rappliqua aussitôt et dit pressé :


Oui oui et Dame Camille serait ravie tenez m'en.

Il glissa les alliances au vicomte Rigny-Ussé sans tambour ni trompette avec un sourire des plus souriant.

Ce sera votre fardeau, hahaha,

Lui souffla-t-il. Confier Altaiir des biens aussi précieux était en fait un blâme amical. Avant que les cloches ne résonnent d'un feu de tonnerre, ce fut au tour d'Eusaias de Blanc-Combaz de recevoir son affection.

Sa grâce la duchesse préférerait sans doute qu'on salue son promis, avant. Philistin. »

Enguerrand n'y allait pas de main morte. Celui-ci était plus rude que pour Falco de Cartel. En effet, Enguerrand de la Mirandole attribuait au sens philistin, dans La pusillanime de Marmande de son œuvre au titre d'oxymore, une connotation vraiment péjorative puisque utilisée pour qualifier Alexandre de Neirac. Bien que le borgne ne confondait pas couardise et bravoure des deux hommes, il aurait dû dire rustre, ou bestial. Mais il fut vexé ! C'était un homme sensible, pour preuve il avait le syndrome de Stendhal, et eut en plus, un jour, un ébranlement face à l'épouse du duc de Bouillon.
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Dragones
L’attente perdure, d’autres personnes prenaient place, tous dans de beaux atours.
La Brune cherchait du regard si ses oncles viendraient et espérait bien les revoir.
Son regard se porte vers les portes qu’elle avait franchies il y a un moment.
Léger froncement de sourcil, plus d’entrée et pourtant un bruit de fond venait bien de l’entrée du Saint Lieu…

Dragones hésite à repartir l’air de rien, s’éloigner là sur le coté, ni vu, ni connu et hop de retour auprès de ses enfants.
Mais son regard se porte sur lui, ce scélérat qui aurait pu la tuer lors de leur duel et qui n’en avait rien fait.
Machinalement s’en le vouloir sa main passe sur la cicatrice qu’il lui a laissé.
Le regard se fait dur, le visage se ferme, la Brune grimace de voir Estainoise à son bras.
Elle ne peut s’empêcher de grogner de rage et prend sur elle…

Les cloches la sortent de sa rage contenue et réalise que les futurs époux allaient faire leur entrée…
Trop tard pour sa fuite, il ne lui restait plus qu’à attendre la fin de la cérémonie pour repartir.
Mais pourquoi suis-je venu ?!...
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Que le souffle des Dragons rechauffe vos âmes...
Camille.
Du coin de l'oeil, sourire mutin dans la prunelle, la fauvette regarde l'Aigle jouer à bisque rage et ne peut se retenir de mordiller sa lèvre inférieure pour ne pas rire de la situation. Ainsi, il aurait été froissé de son baiser sur la joue du futur marié? Comme si l'idée saugrenue qu'elle puisse voir autre que lui dans son univers sentimental était seulement envisageable.

Visiblement la cible de son petit subterfuge ne fut pas celui attendu. L'échange des alliances ainsi que le coup d'oeil du Dandy fut de trop et Camille rieuse envoya un baiser à son époux. Tel est pris qui croyait prendre? Il faudrait qu'elle se fasse pardonner ce soir, et son esprit un instant partit à songer à sa punition, rosissant ses joues. Doux Iésu Camille, tu vas rentrer dans la Maison du Seigneur, un peu de retenue ou tu seras bientôt grosse à nouveau!


Mes suzerains, cher cousin, et si nous nous hâtions à l'intérieur que sa Grasce puisse faire son entrée comme il convient?
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Gnia
Passé l'épisode déplaisant de la découverte des habitudes matinales de son tout nouvel époux et son lot de retroussements de nez prouvant que la Saint Just ne louait guère les vertus que prêtaient le Balbuzard à sa bectance du lever, elle se contenta d'un silence méprisant de rigueur qui glaçait l'air du coche.

L'avantage d'Agnès dans ce genre de circonstances résidait certainement dans le fait qu'elle n'avait guère besoin de se composer de visage avenant, celle-ci ayant pris la saine habitude de n'opposer à la masse que port altier, mine hautaine qui ne souriait que dans d'étranges circonstances, regard glacial. C'est donc parée comme une madone aux traits de marbre, quoique éraflés, que Son Infâme Grandeur la bien nommée, posa la main sur celle tendue pour s'extirper de la voiture avant d'envisager, après un soupir las, la petite foule qui se pressait sur le parvis.

Ramassant ses robes d'un geste élégant sur son bras, elle gravissait les marches à la suite du fougueux Duc de Bouillon, se retenant de maugréer après celui-ci.
Elle saluait déjà d'un hochement de tête les présents, s'apprêtait à saluer les futurs épousés, lorsque elle entendit les mots de son cousin. Une main discrète se posa nonchalamment sur le bras de son époux.

Haussant un sourcil sur un regard narquois, elle toisa le Mirandole un instant en silence, puis l'ignora superbement en se tournant vers sa flamboyante cousine pour la saluer.


Salutations à vous, Votre Grasce.
Il semblerait que le Très Hauct soit d'humeur taquine puisqu'il nous fait nous croiser par deux fois, en un même lieu, en si peu de temps, pour nos noces respectives.


Elle reposa alors sur son cousin son regard qui avaient pris l'étrange teinte de la Mer du Nord sous le grain, signe tangible d'un degré d'agacement certain. Et qu'il aurait fallu prévoir de sortir couvert.

Noces auxquelles nous n'avons pas eu le plaisir de voir tous les membres de notre famille...
Alors que ses couleurs nous ont nargué depuis les courtines de notre demeure montalbanaise...


Passant tout près d'Enguerrand, à le frôler, elle siffla entre ses dents

Ne pensez-vous pas que vous avez suffisamment insulté notre nom sans encore ajouter encore à la lourde liste des griefs que je vous reproche ?

Un infime reniflement de mépris avant de saluer d'un bref hochement de tête le Seigneur de Cartel qu'elle avait rapidement croisé sur ce même parvis avant que blonde et rousse ne se mêlent de crêpage de chignons, coiffure visiblement en vogue dans ce très spécifique édifice parisien.

Puis d'avancer, altière - what else ? - jusqu'aux premiers rangs de la nef, face à l'autel, sans même chercher à deviner quelques connaissances dans l'assistance.

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Flex
Enguerrand de la Mirandole n'avait aucune excuse valable à donner pour ne serait-ce calmer la colère de Gnia de Saint Just. Le pire, quelques instants avant cela, la duchesse de Bouillon lui posa un vent monstrueux, puisque le borgne crut qu'elle allait s'adresser à lui. Cependant, crispé par cette état d'ignorance il se permit de tendre l'oreille de l'échange courtois - qui ne lui était vraisemblablement pas destiné. Alors quand Agnès s'adressa enfin à lui, il ressentait toute l'animosité du terrain, et, prit soin de faire profil bas.

« - Ha-ha-ha-ha,

ria-t-il de saccade, un tout petit peu moqueur,

nos idées divergent mais je vous aime bien.. Cousine.

Prit-il la délicate attention de rappeler - leurs liens familiaux - dans un tout autre registre que voulait donner Gnia, c'est à dire le lien familial fraternel. Du moins la famille Dublith, comme il fallait l'entendre, côté maternel du jeune dandy qu'il adorait selon les saisons. Effectivement, leur devise exprimait un caractère serpentard (jamais de face) et cela se voyait bien dans la transmission des gènes des aïeux aux enfants. Pourtant, Flex aurait aimé à cet instant une réconciliation de cousin-cousine, mais il ne s'en donnera pas l'occasion ni les moyens. Il regardait Agnès partir le regret aux lèvres, en revanche Enguerrand trouva apaisant de ne pas avoir dû croiser le fer d'un conflit, lors de la bataille de Montauban, qui les opposaient tous les deux il y a très peu de temps.
Tout ceci fût vite mis de suspend au moment où il se décida à rejoindre l'autel.


Je m'en vais rejoindre l'autel. A tout de suite. »

Confia-t-il à Angelyque, comme un au revoir étant donné que ce couple de fiancé sera fini et se transformera en un couple marié. Flex retrouva la rogue attitude, et ce fût d'un pas décidé qu'il traversa la nef le regard plongé dans ses pensées.
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