Hildegardeii
Le jour venait de se lever sur Tours. Hildegarde se leva et entrouvrit la porte de sa cabane.
Bah ! Quel triste temps ! Tout est gris...
Elle se souvint que l'on était dimanche, jour où elle se rendait habituellement à l'église. Non pas pour prier car depuis qu'elle était tombée au combat, elle ne croyait plus en un quelconque Dieu Bienveillant. Ses blessures, elle les avait soignées elle même grâce aux onguents et tisanes de sa composition. Elle s'y rendait pour réfléchir dans le calme...
Tiens, je vais en profiter pour passer chez les Reudy. Ils viennent d'emménager m'ont ils dit et j'ai promis de venir les saluer.
Elle sortit de sa cabane, se débarbouilla au ruisseau qui longe son champ de blé, arrangea un peu ses vêtements et se dirigea vers la ville toute proche. Au passage elle cueillit une belle brassée de fleurs et quelques fruits.
Je vais leur apporter tout cela, ça égaiera leur maison ! se dit elle. En ville, ya pas trop de couleurs en ce moment... Pis en plus, ça sent bon !
Elle sourit et partit, les bras chargés. Au fur et à mesure qu'elle approchait, une étrange sensation lui fit ralentir le pas.
C'est curieux, on n'entend aucun chant d'oiseau aujourd'hui...
Ce silence ajouté au gris du temps accroissait cette sensation de malaise.
Lorsqu'elle entra dans le village, elle fut surprise par l'agitation qui y régnait : des inconnus circulaient en tous sens, certains blessés, d'autres ivres mais la plupart grossiers et arrogants. Les Tourangeaux faméliques regardaient par l'entrebaillement des portes ces envahisseurs prendre possession des rues de leur ville.
Hildegarde, sentit sa gorge se serrer. Mais qu'est il arrivé ? Pourquoi tous ces barbares dans nos rues ? Le pire serait il arrivé ?!!
Elle se précipita vers l'adresse que lui avait indiqué Taya lorsqu'elle l'avait vue en taverne l'avant veille. Après quelques minutes qui lui semblèrent un éternité, bousculée par des soldats sans vergogne sentant la vinasse et la mort, elle arriva devant l'appartement.
Elle frappa à la porte... Pas de réponse.
Ohé ! ya quelqu'un ?
Grimoald peut être serait là pour préparer le repas dominical ?
Elle tambourina à la porte, appela encore et prise de panique, tenta de l'ouvrir... En vain !
Elle laissa tomber les fleurs et les fruits qu'elle avait apportés et se précipita à la taverne Semper Fi.
Personne là non plus...
Une sourde terreur lui serra la poitrine et sa tête se mit à tourner...
Bah ! Quel triste temps ! Tout est gris...
Elle se souvint que l'on était dimanche, jour où elle se rendait habituellement à l'église. Non pas pour prier car depuis qu'elle était tombée au combat, elle ne croyait plus en un quelconque Dieu Bienveillant. Ses blessures, elle les avait soignées elle même grâce aux onguents et tisanes de sa composition. Elle s'y rendait pour réfléchir dans le calme...
Tiens, je vais en profiter pour passer chez les Reudy. Ils viennent d'emménager m'ont ils dit et j'ai promis de venir les saluer.
Elle sortit de sa cabane, se débarbouilla au ruisseau qui longe son champ de blé, arrangea un peu ses vêtements et se dirigea vers la ville toute proche. Au passage elle cueillit une belle brassée de fleurs et quelques fruits.
Je vais leur apporter tout cela, ça égaiera leur maison ! se dit elle. En ville, ya pas trop de couleurs en ce moment... Pis en plus, ça sent bon !
Elle sourit et partit, les bras chargés. Au fur et à mesure qu'elle approchait, une étrange sensation lui fit ralentir le pas.
C'est curieux, on n'entend aucun chant d'oiseau aujourd'hui...
Ce silence ajouté au gris du temps accroissait cette sensation de malaise.
Lorsqu'elle entra dans le village, elle fut surprise par l'agitation qui y régnait : des inconnus circulaient en tous sens, certains blessés, d'autres ivres mais la plupart grossiers et arrogants. Les Tourangeaux faméliques regardaient par l'entrebaillement des portes ces envahisseurs prendre possession des rues de leur ville.
Hildegarde, sentit sa gorge se serrer. Mais qu'est il arrivé ? Pourquoi tous ces barbares dans nos rues ? Le pire serait il arrivé ?!!
Elle se précipita vers l'adresse que lui avait indiqué Taya lorsqu'elle l'avait vue en taverne l'avant veille. Après quelques minutes qui lui semblèrent un éternité, bousculée par des soldats sans vergogne sentant la vinasse et la mort, elle arriva devant l'appartement.
Elle frappa à la porte... Pas de réponse.
Ohé ! ya quelqu'un ?
Grimoald peut être serait là pour préparer le repas dominical ?
Elle tambourina à la porte, appela encore et prise de panique, tenta de l'ouvrir... En vain !
Elle laissa tomber les fleurs et les fruits qu'elle avait apportés et se précipita à la taverne Semper Fi.
Personne là non plus...
Une sourde terreur lui serra la poitrine et sa tête se mit à tourner...