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[RP]La Source miraculeuse Ste Radegonde

Princedusud
RP ouvert à tous!
A noter cette condition particulière: Que tous ceux qui posteront sur ce topic,leurs persos ne pourront être inquiétés par quelque tribunal que ce soit.Sinon à part cela,ce RP est régit par le réglement des RR en vigueur. Bon jeu






Enfin!Ce jour tant attendu pour beaucoup.La reconnaissance par l'Église d'une eau miraculeuse à Chinon.
Soit disant qu'elle soigne des maux de bouche et de siège et qu'elle aurait des vertus pour des miracles de toutes sortes...
Le Curé qui s'en laisse pas conter,si proche de l'Inquisition a attendu longtemps avant de reconnaître qu'en effet,il existait une corrélation entre l'eau de cette source et les récits de ceux qui l'avait bu ou s'était baigné dedans.
Ce qui décida le religieux,c'est qu'il y avait beaucoup de vagabonds,d'ermites et de gens de toutes conditions.
Et si cette source pouvait aussi éveiller les âmes à devenir Aristotélicien?

C'est ainsi qu'il décida de la bénir afin que chacun puisse y raconter son histoire...



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Théologien,Conseiller Religieux, Juge de l'Officialité
Davia
Depuis qu'elle avait été blessée et immobilisée, la jeune Corsu s'ennuyait ferme. Elle tuait le temps comme elle pouvait, pêchant, lisant lorsqu'elle avait accès au scriptorium de la ville.

Son épaule se remettait doucement, la blessure était, somme toute, assez superficielle et bientôt, il ne resterait qu'une cicatrice qui disparaîtrait lorsque le temps aura fait son oeuvre.

Elle pouvait chevaucher sur de courtes distances, mais les environs n'étant pas sûre, elle ne pouvait ni rejoindre le fief paternel pour s'occuper un peu des terres de son père, ni même faire une escapade jusqu'à Azay-le-Rideau, qu'elle affectionnait particulièrement pour son calme et la sérénité du paysage.

Cruelle guerre qui vous tient éloigné de tout.

Désoeuvrée, elle arpentait les ruelles de la cité chinonnaise et finit par se retrouver devant la fontaine de Sainte Radegonde, nouvellement bénie et reconnue par le Vicaire diocésain de Touraine et par la Sainte Eglise Aristotélicienne.

Elle jeta un coup d'oeil à droite, puis à gauche, vérifiant qu'elle était seule. Ôta ses bottes et ses bas de laine, relevant jupe et jupons, elle descendit les quelques marches de la source jusqu'à ce que l'eau atteigne son genou.

Ainsi, elle s'assit sur le rebord, remontant ses jupes sur ses genoux et posa sa tête dans ses mains, faisant une prière à la sainte.


Sainte Radegonde, vous qui avez été Reyne de nostre royaume, vous qui avez été épouse, mère et qui avez consacré votre vie au Très-Haut et à l'amitié aristotélicienne. On dit qu'ici, vous faites des miracles! Si seulement cette guerre pouvait s'arrêter... les esprits et les coeurs s'apaiser... ça ce serait un miracle!

Elle soupira tristement, pensant à tout ceux dont elle était séparée depuis trop longtemps. A la manière d'une discussion des plus simples, elle continua à s'adresser à la sainte.

Protégez ma famille, en particulier mon père. Que rien de grave ne lui arrive et qu'il revienne en bonne santé.
Protégez mes amis, mes amies angevines dont je n'ai plus de nouvelles à cause de cette guerre, Céraphin qui se trouve si près et que je ne puis voir, toutes mes soeurs blanches, celle que j'aime fort et puis celles que je connais moins aussi.


Sa famille, son clan, n'était-ce pas ce qui primait sur tout? Tant côté Corsu, que côté Villandry. Son père lui avait inculqué les valeurs familiales qui faisaient primer les liens du sang et jamais elle n'avait remis en cause cet enseignement. Ses amis avaient aussi une place toute particulière. Même si Trella et Calyce étaient toutes deux angevines et qu'elles étaient souvent en désaccord avec la blanche, elles n'en étaient pas moins des amies de coeur. Sans parler de l'Archange d'Azayes, frère de coeur, frère en Aristote, frère d'armes. Et puis, il y avait ses soeurs. Lucie, la marraine aristotélicienne, attentive et présente, qui lui dispensait de si sages conseils, un guide, une mère. Il y avait Baile, l'amie devenue sa Cap', amie perdue... à jamais, ou peut-être juste pour quelque temps, Andaine, l'angevine très sage, la tempérée, Phéréa, soeur de coeur, si différente et si semblable, Kasia, si impulsive et tellement attachante, et toutes les autres. Chacune d'elles avait sa place.

Protégez Séverin, faites que son retour en notre Royaume se passe bien, qu'aucun breton ne le pourfende, il est si triste, si solitaire... Protégez Jérémie dont l'amitié m'est si précieuse, faite le revenir de cette guerre en bonne forme. Protégez Charles... si je pouvais y voir un peu plus clair aussi... et puis être moins stupide! ça m'aiderait vous savez?

Davia et son coeur d'artichaut. Attachée à des lettres dont elle connaît à peine le destinataire, hésitant entre amour et amitié, mêlant les deux, faisant des noeuds, les défaisant pour mieux les refaire... Elle agita ses petons dans l'eau claire. Si sainte Radegonde faisait des miracles... Alors, tout était possible.

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Orantes
Le soleil radieux et la légère bise qui soufflait dans les peupliers donnaient à Orantes l’âme vagabonde. Au diable la guerre, son cortège funeste et ses héros stupides ! avait-il pensé lorsqu’il entama sa balade. Voilà bien longtemps que le chinonais n’avait pas consacré un peu de temps à sa propre personne, à la rêverie et à l’oisiveté.
C’est donc en ayant eu soin de chasser ses propres tracas qu’il parcourait tranquillement la campagne des faubourgs de la cité. En dépassant un bosquet de chênes écarlates, il entendit le bruit sourd d’un ruissellement, certainement cette source dont on évoquait à Chinon les pouvoirs miraculeux. La curiosité le poussa donc jusqu’au point d’eau.

Les quelques raies de lumière qui traversaient un épais feuillage et se reflétaient dans une eau émeraude donnait à l’endroit l’aspect d’un songe. Cependant le bercement des ondes de la source fut soudainement brouillé par des bruits importuns. Orantes, tel un enfant espiègle, se cacha immédiatement derrière un taillis afin de voir quel animal féérique pouvait venir s’abreuver à ces eaux miraculeuses. Mais point de licorne ni de centaure, il s’agissait d’une dame qui semblait prendre plaisir à troubler les eaux claires de la source par le mouvement de ses pieds. De son abri, Orantes l’observa un long moment. Jupes et jupons retroussés jusqu’aux genoux, le teint blanc comme la neige, de sa bouche s’échappait un léger bourdonnement. Sans doute priait-elle et attendait-elle de Sainte Radegonde les effets bénéfiques d’une telle baignade.

Se sentant coupable de l’espionner ainsi de son abri végétal, le Renart entreprit d’aller à sa rencontre et s’avança vers elle en ayant soin de faire craquer brindilles et branches sous ses chausses afin de ne pas l’effrayer.
Arrivé à la hauteur de la dame, il lui sembla reconnaître cette femme qui disait connaître son bon cousin Séverin.
Damia, Daya, Daria, il avait oublié son nom malheureusement. Qu’importe, il arbora un large sourire en s’adressant à elle :


Le Bon Jour Dame, belle journée n’est-ce pas ?
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Davia
Perdue dans le fil de ses pensées, la Blanche continuait à s'adresser à Radegonde, sans prendre conscience qu'elle était épiée. C'est une voix masculine, franche et claire, qui la fit sursauter et s'empourprer. Surprise, elle l'avait été et d'un sursaut, elle s'était levée, comme une enfant qu'on prendrait la main dans le sac, recouvrant ses chevilles du tissu de sa houppelande et scrutant l'observateur, indésirable.

Elle changea bien vite de couleur, pour redevenir aussi pâle que le blanc immaculé de sa robe. Etrange coïncidence, elle venait de murmurer le nom de Séverin et voici que son cousin apparaissait. Elle baissa les yeux, pour vérifier que tout était à sa place et inclina la tête, calmant la cavalcade qui s'agitait dans sa poitrine, c'est qu'il lui avait fait peur le bougre!


Le bonjour Messire Orantes...

Orantes, Godefroy, Lison.. A croire que toute la famille venait à elle! Elle lui sourit, remise de sa surprise et le salua d'un signe de tête.

Vous vous souvenez de moi, je suis Davia Corsu de Villandry, nous nous sommes croisés en taverne.

Elle releva la tête et regarda le ciel, perplexe.

Et je crains que le beau temps ne dure pas, malheureusement.

Espiègle, elle le regarda à nouveau et remis de l'ordre dans ses cheveux fous.

Vous savez qu'épier une jeune fille, ça ne se fait pas?

A moins que vous ne veniez voir Sainte Radegonde?


Sur le ton de la confidence, elle ajouta, le regard dans le vague.

J'ai une grande admiration et une grande dévotion pour cette sainte.

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Orantes
Malgré le soin qu’il avait pris pour ne pas apeurer la jeune femme, l’arrivée impromptue d’Orantes causa manifestement une certaine confusion chez elle ; confusion qui ne manqua pas d’amuser un brin le chinonais. Remise en ordre de sa toilette, rougissement léger des pommettes, autant de signes qui montraient la gêne de Davia, mais qui plaisaient aux hommes de voir apparaître chez une dame. Orantes pourtant cessa de sourire niaisement afin de ne pas mettre un peu plus la damoiselle dans l’embarras.

Mais bien sûr, Dame Davia, je me souviens parfaitement de vous et de notre rencontre dans une taverne du bourg.
Mensonge à moitié car fort heureusement pour lui elle avait décliné son identité.

Ce fut par la suite au tour d’Orantes d’éprouver une certaine confusion lorsque Davia évoqua l’inconvenance pour un homme de guetter secrètement les dames. Bien entendu, l’orgueilleux essaya de ne rien laisser paraître mais, pour qui le connaissait, un léger changement de timbre dans sa voix trahissait le malaise.

Hum… Epier les damoiselles…euh… Ne vous méprenez pas, Dame Davia, je viens à peine d’arriver céans.

Il chassa de son esprit la vision des chevilles de la damoiselle dans les eaux claires de la source et, reprenant son calme, il continua :

Pour dire vrai, c’est plutôt la curiosité qui m’a poussé icelieu. Comme beaucoup, j’ai entendu des dires les plus étranges sur les vertus extraordinaires qu’aurait ce point d’eau. Je tenais donc à vérifier par moi-même les propriétés prodigieuses d’icelle. Quant à Sainte Radegonde, venant d’achever depuis peu ma pastorale, j’avoue ne point connaître son histoire ni même les miracles qu’elle aurait pu accomplir.

Mais vous-même, il m’a semblé vous entendre prier Radegonde en arrivant, vous semblez bien plus au fait de tout cela…

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Davia
Il semblait embarrassé et elle ne put retenir un grand sourire alors qu'il s'enfonçait dans une diatribe sur la Sainte.

Elle se rassit mais face à lui cette fois, glissant sa main dans l'eau et jouant négligemment du bout des doigts.


Oui, on dit en effet que cette eau est miraculeuse et, vrai ou faux, le lieu à cela de bon qu'il a des vertus apaisantes. Ne trouvez-vous pas l'endroit merveilleusement serein et empreint de calme et de paix?

Elle releva la tête et contempla un instant le ciel avant de regarder à nouveau son interlocuteur.

Qui pourrait croire que si près de nous, la guerre faire rage...

Soupire, de tristesse, pour tous ces gens qui perdaient la vie, pour ses frères et soeurs qui tombaient sous les murailles de Tours, de Poitiers alors qu'elle se voyait condamnée à l'immobilisme.

Son épaule se rappela à elle et elle fit une légère grimace, scrutant le Volvent.


Radegonde...

Elle sourit légèrement, amusée de voir la curiosité du jeune homme.

C'est une femme d'envergure, une femme que nous devrions tous prendre comme modèle. Elle fut Reyne de nostre beau royaume et pratiquait fort bien l'amitié aristotélicienne. Elle fut diaconesse et elle soignait elle-même les malades. Vous imaginez? Pour une Reyne, c'est beau, n'est-ce pas? Belle preuve d'humilité?

Elle poursuivit son explication sur la même lancée, les yeux brillants de plaisir.

Quand aux miracles qu'elle a accomplit, je n'en connais qu'un mais, tout le monde vous en parlera tant il l'a rendu célèbre.

Elle était poursuivie par les troupes de son époux, le Roy, qui refusait son dévouement à Aristote et au Très-Haut et pour se cacher d'eux, elle fit pousser des avoines dans le champ qu'elle traversait, si bien que les soldats ne purent la trouver. Finalement le Roy accepta qu'elle se consacre au Très-Haut.

C'est beau ne trouvez-vous pas? On l'appelle le miracle des avoines.*


Elle s'étira, puis taquine, agita sa main dans l'eau.

Vous voulez voir si c'est miraculeux?

Et partant d'un grand éclat de rire cristallin, elle éclaboussa le jeune homme.


*Librement inspiré de Wikikipédia, adapté à la sauce RR, récit confirmé par la source:
Venance Fortunat , La Vie de sainte Radegonde, traduction d'Yves Chauvin et Georges Pon, Editions du Seuil, Paris, 1995

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Orantes
Davia devait être personne bien dévote pour en connaître autant sur la vie de la Sainte. L’histoire de Radegonde plut à Orantes qui y vit un bel exemple de compassion.

Si j’entends correctement votre récit, ce fut en effet une Reyne au cœur pur et l’âme généreuse. Soigner les malades, épauler les faibles, vouer sa vie au Très-Haut, voilà qui devrait inspirer bon nombre de puissants et notre souveraine actuelle. Malheureusement, notre Royaume ne laisse entendre que les cris d’un peuple qui souffre et le fracas odieux des armes.

Puis il se tut un instant et à son tour, défit ses chausses afin de tremper les pieds dans les eaux limpides de la source.


Oui Dame Davia j’aime votre Radegonde et son miracle des avoines et je prie à mon tour pour qu’un miracle sauve le Royaume de France de la folie qui le transperce.

Puis la jeune femme arbora un air malicieux avant d’éclabousser le chinonais tout en gaité. Le geste espiègle de Davia le fit sourire de toutes ses dents et, voulant à son tour profiter des bienfaits de la source et de la bonne humeur de Davia, il plongea brusquement tout le corps dans la source, l’aspergeant ainsi grandement.

Durant un court instant le corps d’Orantes resta au fond du point d’eau avant de remonter dans de grandes éclaboussures translucides. On put ouïr alors le grand cri d’unhomme, tels ceux qui résonnent sur les champs de bataille :

Oui, Dame Davia ! Miracle ! Miracle ! Nous sommes vivants !

Et Orantes, sourire béat aux lèvres, d’admirer son effet sur la dame maintenant largement trempée, elle aussi.
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