Louane.
Sous le soleil de Paris, la file d'esclave marche à pas militaire. La sueur perle sur le front des Âmes, tandis que le marchand hurle, de sa grande gueule puante. Quelques crachas giclent sur la joue d'une pauvre femme, qui baisse aussitôt les yeux vers le sol, les joues rougies par les coups.
La troupe avance. L'air se fait froid, et les pas lourds.
N'as-tu pas froid ainsi, fillette ?
L'homme dévisage Louane. Etait-ce un piège ? Une ruse pour la faire avouer qu'elle est glacée, et la dénoncé ? La trahison est si fréquente, dans ce bas monde, que l'enfant reste méfiante.
Non.
Nez plissé, tête relevée qui bascule, regard dédaigneux. Toi qui m'as emprisonné ici, saches que tu le paieras, un jour ou l'autre.
[ Foire ; La vente ]
Comme avec tout jouet, on finit par se lasser. Le vendeur en a finit avec eux, avec Elles. Bientôt, de nouveaux maîtres les achèterons, et leurs vies misérables seront rythmées par les coups ou les viols de nobles trop riches.
Louane suit, comme elle le fait depuis sa naissance. Elle suit. Elle ne sait rien, elle ne sait pas.
Elles sont belles, elles sont vierges, elles sont fortes ! Venez approchez, mes filles sont à vous, pour si peu !
La charogne vend. Quelques unes déjà tombent, alors que les larmes ont à peine le temps de sécher. On dit adieu à l'habituelle marche rythmée, aux repas froids et à la vie dure, vers l'iconnu, meilleure ou pire.
Mes petites, elles sont belles ! Elles sont fraîches !
La grosse main s'abbat sur le dos de la fillette. Louane, c'est ton heure.
Elle s'avance, titube, observe la foule, appeurée. Elle a huit ans, et aujourd'hui, c'est sa vie qu'on vend.
La troupe avance. L'air se fait froid, et les pas lourds.
N'as-tu pas froid ainsi, fillette ?
L'homme dévisage Louane. Etait-ce un piège ? Une ruse pour la faire avouer qu'elle est glacée, et la dénoncé ? La trahison est si fréquente, dans ce bas monde, que l'enfant reste méfiante.
Non.
Nez plissé, tête relevée qui bascule, regard dédaigneux. Toi qui m'as emprisonné ici, saches que tu le paieras, un jour ou l'autre.
[ Foire ; La vente ]
Comme avec tout jouet, on finit par se lasser. Le vendeur en a finit avec eux, avec Elles. Bientôt, de nouveaux maîtres les achèterons, et leurs vies misérables seront rythmées par les coups ou les viols de nobles trop riches.
Louane suit, comme elle le fait depuis sa naissance. Elle suit. Elle ne sait rien, elle ne sait pas.
Elles sont belles, elles sont vierges, elles sont fortes ! Venez approchez, mes filles sont à vous, pour si peu !
La charogne vend. Quelques unes déjà tombent, alors que les larmes ont à peine le temps de sécher. On dit adieu à l'habituelle marche rythmée, aux repas froids et à la vie dure, vers l'iconnu, meilleure ou pire.
Mes petites, elles sont belles ! Elles sont fraîches !
La grosse main s'abbat sur le dos de la fillette. Louane, c'est ton heure.
Elle s'avance, titube, observe la foule, appeurée. Elle a huit ans, et aujourd'hui, c'est sa vie qu'on vend.
Ouvert à tout ceux qui voudraient acheté ma poupée. MP pour plus d'infos.