[RP]"Au fil de l'eau...le lac de Luxeuil"

Ryxende

la lorraine revenait au lac ..
toute l'agitation de la ville ne lui convenait pas . des chats et des rats en guerre .. coté sombre contre coté lumineux ? qui pouvait dire qu'il n'était qu'ombre ou lumière ? elle avait vu des affiches , entendue des paroles , sentie la tension . des questions , encore des questions , toujours des questions ...

elle voyait les rats jouer dans l'eau , elle voyait les chats chasser dans les rues . elle entendait le couinement des rongeurs , elle entendait le miaulement des félins . elle avait appri leur langage à tous .
elle voulait juste être tranquille , juste être seule , juste pouvoir se reposer .. reposer son corps , reposer son esprit , reposer son âme ... tiraillements des muscles après sa chevauchée nocturne , les questions qui bousculaient ses pensées ...

elle s'installa sur un rocher , à l'écart , et , comme à son habitude , observa . les rats tournaient en rond , éclaboussaient , plongeaient , s'ébattaient ... du coin de l'oeil , elle voyait les chats , s'étirants , se fesant les griffes , se tapissant dans l'herbe ... elle regardait , sans bouger , respirant doucement . les hommes se font la guerre , les animaux se chassent ...

elle se retrouvait au milieu et n'aimait pas cela . elle voulait la paix ...
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Maistrechon

Chon, assis à côté d'Ellura, souriait de tout son coeur. Son premier voyage, son premier lever de soleil, sa grenouille d'amour, tout semblait se réunir pour contribuer à son bonheur. Il passa son bras autour d'elle, et laissa le soleil décliner pour eux toute sa palette du levant.

Sa barque était amarrée un peu plus loin, quand l'astre serait haut ils pourraient s'en servir pour aller pêcher.

Ryxende

Ryxende avait eu la journée pour se faire une idée ...elle était restée juché sur son rocher , jambes repliées contre elle ..
elle avait beaucoup écouté et regardé les rats dans leur milieu aquatique . elle avait compri leur langage ... elle avait observé , décortiqué , réfléchi ...
puis elle avait tourné tout son corps vers les chats ... et avait fait de même .
écouter , observer ... c'est ce qu'elle savait faire de mieux . elle voulait se faire son opinion seule . sa neutralité , jusque là sans tache , devait prendre fin . elle ne trahissait jamais personne , savait se taire .
"mi ange , mi démon" lui avait on dit ... oui peut être mais il fallait que cela cesse . elle ne pouvait plus faire autrement .
la vie est ainsi faite , il fallait faire des choix , quoi que cela implique .
elle descendit lentement de son promontoire minéral et s'approcha de l'eau . elle laisse son regard noir suivre encore un peu les jeux des rongeurs ... puis se dirigea vers les chats . elle en caressa un , un gros matou gris cendre , magnifique . elle en suivit un qui se dirigeait vers la ville ... avait elle prit une décision ?
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Ryxende

la lorraine , épuisée , s'en vint au lac ... elle se savait observée , tout comme elle même observait . elle en fut , tout d'abord , génée .. au point de ne plus vouloir penser . on lui avait dit que ça n'avait pas d'importance , ce que les autres pensaient on s'en ... fichait . elle avait longuement réfléchit là dessus , il est vrai qu'elle s'était toujours moquée de ce que les autres pensaient ... alors ... ses pas la menèrent au seul endroit où elle pouvait ... se montrer cacher...

la donne commençait à changer .. des insultes échangées , une envie de tuer , le coté sombre qui suinte ... puis la froideur , le calme envahissant .. elle voyait tout cela d'un oeil neuf , elle commençait à voir ce qui la dérangeait . une seule personne lui avait ouvert un peu les yeux ... une seule personne avait réussi , ce prodige , de faire sortir d'elle cette hargne . aucune douceur , ni bonne façon de faire ...

elle marchait , trainant les pieds , le yeux baissés au sol .. elle n'aimait pas ce qu'elle avait été ... elle ne pouvait admettre ça . elle se savait toujours à la limite , en équilibre sur une corde raide , son coté démon lui fesait aimer certaines choses , son coté ange en préfèrait d'autres ... mais jusqu'a hier .. elle avait su garder le controle de ses entités .

elle s'approcha d'un vieux saule et en caressa l'écorce du bout des doigts . elle s'adossa contre lui . ses yeux noirs avaient encore l'éclat de sa colère , ses lèvres s'étiraient en un rictus amer , ses poings se serraient spasmodiquement . il fallait qu'elle se calme , qu'elle respire ..

on lui demandait où elle en était de sa neutralité .. pourquoi cette question ? dérangerait elle ? en quoi une lorraine , qui fait rarement du bruit , qui ne juge pas ... serait elle gènante ?

elle se laissa tomber , assise , au sol . elle observa au alentour , qu'on la regarde , qu'on la décortique , qu'on lise dans ses pensées ... elle fesait de même avec eux .. et elle avait un certain entrainement pour cela .. elle saurait lire leur coeur ...
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Ryxende

elle se reveilla dans l'herbe humide , au pied du vieux saule . elle était roulée en boule , cherchant un peu de chaleur dans son corps transi . la rosée avait trempé ses vêtements . ses longs cheveux lui collaient aux visages , ses lèvres , bleuies , étaient craquelées par le froid de la nuit , son teint , halé , avait perdu sa jolie couleur pour virer au gris ...

elle se redressa en grimaçant , tout ses muscles étaient douloureux . elle s'étira doucement , entendant claquer ses verterbres . un pigeon s'était posé à coté d'elle . elle le regarda , elle connaissait cet animal , elle le connaissait même très bien .. nombre de fois elle l'avait reçu et l'avait renvoyé vers son maître . où qu'elle soit il l'a retrouvé . il n'allait jamais dans son pigeonnier , il se posait doucement à ses cotés , glissait sa tête dans son cou avant de lui piquer les doigts . elle caressa , doucement , les plumes du dos de la main , l'animal piqua , du bec , ses doigts , comme à son habitude . une vive douleur se répercuta dans toute sa main . le froid en était respensable , ses mains , rougies , étaient hyper sensible ... elle pencha légèrement la tête de coté , détaillant l'oiseau .. que fesait il ici ? il n'aurait pas du être là . pas aujourd'hui , pas à cette heure matinale . elle détacha , délicatement , le morceau de vélin accroché à sa patte , le déroula et prit un instant avant de le lire .

elle s'adossa contre l'arbre et lu le message à l'écriture serrée . ses yeux s'agrandirent au fur et à mesure de sa lecture . elle laissa retomber ses deux mains sur ses cuisses . elle ne voulait pas croire ce qu'elle venait de lire ... elle releva ses mains tenant les écrits et relut et relut encore ... elle chercha entre les lignes , entre les mots .. son teint , déjà grisâtre , vira au blanc crayeux . non rien entre les lignes , ni entre les mots .. des mot d'excuses , des mots bas , des mots de trahison ... ses couleurs revinrent lorsque la colère monta . elle froissa le vélin et le jeta dans l'eau . elle observa l'eau diluer l'encre , effacer les mots , laver l'affront écrit ...

elle attrapa le pigeon messager et le lança en l'air .

"rien pour ton maître !! plus jamais rien pour lui !! s'il te renvoie .... tu seras plumé !!! " hurla t elle vers l'animal

elle se leva doucement , écoeurée , et se dirigea lentement vers la ville
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Machette

Clap clap clap … les sabots du destrier noir claquaient sur les pavés en passant la poterne .. en ce matin frais de printemps … lumineux de l’aurore qui pointait au levant … le cavalier capuchon baissé dirige le trot de « Nuit » le grand étalon vers le lac, il aimait ces courses matinales ou la nature s’éveille …. Ou les prédateurs de la nuit regagnent leurs taniéres… ou les daims méfiants viennent boire au lac …. Ou les corolles s’ouvrent offrant leurs couleurs aux premiers rayons du soleil ….

Arrivé près du lac , il met pied a terre auprès d’un banc de grés vermoulu , la pierre était griffée d’inscription naïves et de cœurs stylisés ,

**sourire** …. Lui aussi fut un temps , il avait gravé deux noms sur un autre banc ….

La Camarde était passée par là et avait emmenée la belle et ses rêves d’avenir …..

C’était loin tout ça et maintenant la passion qui autrefois animait son cœur avait fait place a une indifférence froide. Et il traînait son ennui de taverne en gargote …..

Son regard errait sur le lac et les berges suivant le vol des sternes rapides … et la marche placide de hérons nonchalants …. A travers les ramures d’un saule qui déjà s’épaississait il voit une silhouette ……
Une femme … elle lis … puis griffonne des mots et lâche un pigeon qui s’envole en froufroutant …. Elle hurle ….

"rien pour ton maître !! plus jamais rien pour lui !! s'il te renvoie .... tu seras plumé !!! "

puis retourne vers la ville ...

le brun sourit …. Sûrement encore un amour qui s’envole avec le messager ….

Il se lève siffle « Nuit » saute en selle et rattrape la fine silhouette …

Bonjour Donà , puis je vous escorter jusqu’au remparts ? ….
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Ryxende

la lorraine marchait lentement , sa colère la portait .

elle entendit des sabots frapper le sol lourdement . elle se décala pour laisser place au destrier , lorsqu'elle s'entendit interpeller

Bonjour Donà , puis je vous escorter jusqu’au remparts ? ….

elle se retourna lentement ... ses yeux noirs montèrent jusqu'au cavalier .. elle reconnu l'homme déjà croisé à plusieurs reprises ..

" bonjour messire Db , comment allez vous par cette belle journée ? "

elle se sentait tellement dégoutée de la trahison reçue qu'elle donna un ton amer à ses paroles .

"je vous suis reconnaissante de me proposer votre escorte .. mais je préfère rester au sol .. à moins que vous ne tombiez brides ... vous y serez avant moi !!"

elle inclina légèrement la tête pour le saluer et fit un pas en arrière pour le laisser aller en avant ..
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Elijane

Eli.... Jeune fougueuse, oui enfin en privée. D'une timidité maladive, elle aimait se promener seule et c'est avec entrain qu'elle se dirigeait vers ce lac que dame Ryxende lui avait parlé.

Enfin parlé, martelé plutôt. Elle avait donc décidé par ce bel après midi de bouger son arrière train pour s'y traîner.

Un petit vent soufflait sur son visage, il faisait chaud et ne s’étant pas épilé depuis un moment, elle sentait l'humidité ambiante devenir ruisselante, au niveau de ses aisselles. Elle décida donc d’écarter les bras, et pour ne pas que les gens s'en rendent compte, de tourner sur elle même encore et encore.

Ce faisant donc, elle passait pour une fille pleine de joie profitant des rayons du soleil et de sa joie de vivre et non pour une fille qui par une chaleur étouffante cherchait juste a se rafraîchir et à essayer de sécher tout cela.

Au bout de sa promenade, elle vit au loin Ryxende entrain de discuter avec ce qui semblait être un homme à cheval. Elle décida de ne pas les importuner et se mit plutôt en quête d'un canard pas trop sauvage à attraper pour pouvoir le manger le soir venu.

Machette

il se demande en même temps qu'il formule l'invitation pourquoi fait il cela , lui si indifférent d'habitude aux choses et aux gens ....

Sans doute parce qu'il a senti chez la belle ce cri de rage des âmes fortes trompées par des sentiments qui s'échappent ... ou tout simplement parce qu'elle lui est sympathique ..... sans attirance physique particulière ... mais par la réserve qu'elle affiche en tout lieux ...

Il la salue d'un hochement de tête et d'un ....

A votre aise ....

pique des deux et l'étalon bondit ....
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Ryxende

elle n'était pas d'humeur à bien se conduire . elle restait toujours maîtresse de ses ressentis , restait souriante et toujours en retrait . savait être discrète , silencieuse .. mais là ... elle aurait tout aussi bien être ange que devenir démon .. elle ne controlait rien ..

A votre aise ....

et il parti .. elle le suivi des yeux , plissant les yeux sous le nuage que soulevait son cheval ...
elle reparti lentement , un gout de poussière et de rage dans la bouche ...
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Ryxende

ce matin .. une envie ... presque un besoin ! elle savait le lac abandonné , en ces temps troublés . elle n'y voyait plus personne et surtout pas dès l'aube .. elle parcourait les rues , silencieuse , translucide , monochrome ... se faufilait partout .
elle observa longuement le lac et ses abords ... pas un bruit , à part les animaux qui bruissent , glissent , grattent , fouillent ....

elle avance rapidement , presque en courrant .. elle retrouve le vieux saule et passe lestement sous ses longues branches protectrices . elle se déchausse , enlève ses vêtements et , en chemise , avance dans l'eau ... le froid aquatique la saisi , mais elle avance encore . lorsque l'eau arrive à mi cuisse elle se laisse tomber en avant ... l'élément l'entoure , l'accueille , la porte ... elle se retourne et ressort la tête à l'air libre ... elle bat un peu des jambes , bras collés au corps , pour s'éloigner du bord .. elle se laisse porter ensuite .. cette eau immobile l'oblige à moins bouger , elle qui avait l'habitude des courants d'une rivière ..

elle reste ainsi , le visage tourné vers les nuages , le corps immergé .. elle n'entend rien .. que ses battements de coeur , si calme . elle ne voit rien .. que les nuages qui glissent , tranquillement . elle ne sens rien , même plus le froid , même plus son corps . elle se sent bien ..

d'un mouvement du bassin elle redresse son corps et regarde la berge .. la vision était différente , presque neuve . elle voyait le saule , le rocher où elle avait passé une journée entière à observer .. mais elle les voyait son un autre angle . si seulement elle avait pensé à cela plus tôt .. le calme ne l'aurait pas quitté .

elle savoura ce moment de douceur calme ..

de longs mouvements la ramenère vers la berge où elle grimpe prestement . elle se sèche un peu avec son col . sa peau ne sent pas le froid exterieur , anesthésié par l'eau .. elle s'assoie dans l'herbe .. attendant de sècher un peu . couvrant tout de même ses épaules de son col humide et ses jambes de sa houppelande ..
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Ryxende

décidément .. pour une frileuse ... elle devait aimé se faire souffrir . à moitié nue , sous le saule .. ses longues boucles noires encore humides .. elle s'habilla et se chaussa rapidement , jetant des coup d'oeil alentours .
personne n'était dans le coin .. ouuffff ...

le tissus de sa houppelande lui sembla particulièrement doux et chaud . elle ajusta sa ceinture et sortie de dessous sa cachette végétale . et prit le chemin du village et d'une cheminée active pour faire sècher sa tignasse ...
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Sorcell

En arrivant enfin en vue du lac, et du bourg qu'elle supposait être Luxeuil, Sorcell posa son baluchon. Elle s'était endurcie au fil de sa marche, mais cependant, là, elle n'en pouvait plus! Allons, encore quelques pas, vers la rive! Ils furent les plus durs à faire, mais elle y parvint, tout de même, pour s'affaler à la limite de l'herbe et de la rive terreuse.
Elle s'allongea sur le dos, étirant les bras au dessus de sa tête.

-ouuuf!! Ras la marmite, de marcher!!

Se redressant, elle observa l'eau étalée calmement devant elle. Il lui faudrait pécher, vite, car n'ayant plus un sou vaillant, son baluchon vide de nourriture. Pêcher... sans barque! Ah, bah, elle ramènerait un poisson par jour, voilà tout et c'était déjà ça.
Ses pensées revinrent vers la Confédération Helvétique. Elle se tourna machinalement vers la route qu'elle avait empruntée, mais l'Helvétie était loin, maintenant. Elle se secoua, comme pour ôter de ses vêtements une bestiole dérangeante. Non, l'Helvétie était loin, avec sa haine latente, nourrie à grands coups de gueulantes, dans les murs de Genève, ses Lions de Juda, ses éternels conflits, et ses Sanctes Armées venues annexer les villes.
Lausanne avait été détruite, et Sorcell ne se sentait plus de racines en Helvétie. Grandson, sa ville adoptive? Un désert!
Quoi qu'à bien y penser, les villes traversées jusqu'ici semblaient toutes moribondes... pas un instant Sorcell n'eut pensé à s'y établir, ne serait ce que quelques jours.
Mais là, il fallait gagner son manger. La halte s'imposait. Sorcell espéra vivement qu'ici, la paix régnait, que quelques trublions ne s'ingéniaient pas à gâcher la vie des autres, comme cela se passait depuis toujours dans sa terre natale.
Après, il lui faudrait demander,encore et encore... dans quelle ville faisait-il encore bon vivre?

Isabelle

en faisant son tour du lac, matinale comme toujours, Isabelle eu la surprise de voir une jeune femme affalée a la limite de l'herbe et de la rive, elle semblait extenuée....

Bonjour, je suis Isabelle, la garde-pêche. Vous allez bien ? vous semblez extenuée. Je peux faire quelque chose pour vous aider?

Sorcell

Sorcell interpellée leva la tête. Elle se leva d'un bond, épousseta son habit. D'un rapide coup d'oeil jeté par réflexe, elle vérifia que c'était bien à elle qu'on parlait.

-Bonjour, garde-pêche! Oui, oui, je vais bien... juste fatiguée. Je viens de loin.

Ses yeux se perdirent vers l'horizon, comme pour vérifier que Grandson était loin, effectivement. Le chemin effectué la sidéra, en y repensant bien!
Elle revint vers son interlocutrice.

-Je vous remercie de votre proposition d'aide... et pour m'aider, déjà, pourriez vous me confirmer que le bourg, là, est bien Luxeuil? Oh, et surtout, pourriez vous me dire si le lac est poissonneux, si je puis y lancer ma ligne, si le poisson se vend bien!! Je voudrais m'acheter une barque, mais j'ai voyagé sans argent, de peur d'un brigandage.. je dois donc pêcher depuis la rive, en attendant d'être assez fortunée!

Tout en parlant, sa tête se faisait lourde, et l'envie de s'assoupir la prenait. Elle mourait d'envie d'ôter ses chaussures de cuir bouilli, libérer ses cheveux tenus dans le voile.

-S'il vous plait, indiquez moi une auberge!!

Voilà, toute l'aide que la dame garde pêche pourrait lui apporter était formulée là!! Sorcell n'en pouvait plus!!

"Au fil de l'eau...le lac de Luxeuil"

Jym56

Pour le feu, rien de tel que la forge , tu sais que je ne le laisse pas s'éteindre !
Ils prirent le chemin bras dessus bras dessous pour se diriger vers la forge de Jym...
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BERPED E RAOK

--Crocdur

Le brave chien courrait après un lapin....non pas qu'il eu faim, mais il voulait s'amuser.
Sa maîtresse étant occupée, il était venu au bord du lac se dégourdir les pattes.
Les feuilles mortes commençaient à tomber et à faire un tapis où les pattes s'enfonçaient, et où les petits rongeurs se dissimulaient .....que de parties de cache-cache en perspective.
Pour l'instant, le lapin avait une bonne longueur d'avance. Crocdur avait beau faire, d'un bond habile ou d'un brusque zigzag l'agile petit animal se mettait hors de porter de ses redoutables mâchoires.
Haletant, la langue pendante, il s'arrêta, regardant le lapin qui semblait le narguer assis à quelque mètres de lui.

Jym56

Le soleil d'octobre dardait ses rayons sur les eaux tranquilles . Demain se serait la Toussaint et dans l'imaginaire Celtique qui avait bercé l'enfance de Jym cette nuit serait celle où le monde des vivants et celui des morts se rencontrent . La frontière devient si mince que les âmes des trépassés reviennent dans les lieux où ils ont eu coutume de vivre . Enfants ces histoires leur faisaient dresser les cheveux sur la tête...
A présent ce doux après midi d'octobre était si agréable qu'on se serait plutôt cru au début du printemps . Le temps était à l'insouciance et à la joie de vivre . Les jeunes gens marchaient tranquillement, goûtant au plaisir simple d'être réunis .
Jym embrassa tendrement Isabelle . Ils entendirent des jappements au loin ...

Tiens , Crocdur est à la chasse on dirait ! Tu crois qu'il va nous ramener le repas de ce soir ?
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BERPED E RAOK

Jym56

Jym avait tourné et viré toute la nuit . pendant sa ronde il était passé près de chez Isabelle, personne, pas de lumière ! il avait alors dirigé ses pas vers les diverses tavernes du village et là, même constat .
IL ne pouvait quitter son poste de la nuit et l'inquiétude avait commencé à le ronger insidieusement . Il avait commencé à imaginer le pire, repensé à cette apparition soudaine à fleur d'eau...il n'y avait pas si longtemps .
Il la voyait noyée flottant doucement à la surface, ses beaux yeux grand ouverts . un boule d'angoisse lui serrait la gorge .
Son service enfin fini ( jamais la nuit n'avait été aussi longue) il se précipita en courant sur le chemin qui menait au lac . Il était si angoissé qu'il avait de la misère à reprendre son souffle . Soudain dans la brume il faillit heurter une silhouette bien connue .
Ma Doué, Isabelle !
Il la serra contre lui et couvrit son visage de baisers .
Mais tu es gelée...
Sans hésiter un instant il retira sa chemise et la lui tendit .
Tiens, il ne faudrait pas en plus que tu attrapes du mal . Tu sais, je ne pourrais pas supporter de te perdre .
L'émotion lui serrait tant la gorge qu'il ne pouvait plus parler . Il la serra de nouveau contre lui .
Isabelle, dit il dans un murmure, je t'aime...
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BERPED E RAOK

Isabelle

Isabelle se sentit happer par deux bras puissants

Citation:

Ma Doué, Isabelle !

Une pluie de baisers s'abattit sur son visage.
La chaleur du corps du jeune homme réchauffait un peu ses membres gelés à travers ses vêtements mouillés, et les baisers réchauffait son coeur.
Là , dans les bras du jeune homme, ses doutes et ses hésitations n'existaient plus: elle savait ce qu'elle devait faire....en vrai elle l'avait sans doute toujours su mais la peur avait obscurcie sa raison.

Citation:

Mais tu es gelée...

Elle refusa la chemise qu'il venait d'ôter pour la lui passer

Citation:

Tiens, il ne faudrait pas en plus que tu attrapes du mal . Tu sais, je ne pourrais pas supporter de te perdre .

non,non...remets la avant de prendre froid, je suis trop mouillé pour que ta chemise suffise à me réchauffer...ça m'apprendra a m'endormir au bord du lac!

Elle se retrouva de nouveau dans les bras de Jym, savourant le plaisir de sentir ses bras autours d'elle.

Citation:

Isabelle, dit il dans un murmure, je t'aime...

Isabelle en resta sans voix, elle eut l'impression que son coeur s'était arrêté de battre, si les bras de Jym ne l'avait pas retenue elle serait sans aucun doute tomber tellement ses jambes étaient en coton.
moi aussi, je t'aimelui chuchota-t-elle dans l'oreille.
Se serrant encore d'avantage contre lui elle l'embrassa passionnément.
Lorsque leurs lèvres se séparèrent, elle le regarda longuement, ne sentant plus le froid ni le filet d'eau qui coulait de ses cheveux dans son cou et son dos.
et si on se trouvait un bon feu pour se sécher?...ce serait dommage d'attraper la mort maintenant !
et tu pourras me raconter pourquoi tu courrais comme ça de bon matin en direction du lac.

Isabelle

Une sensation de froid, de froid et d'humidité.....un bruit sourd et régulier....ploc ploc ploc....
Isabelle de réveilla au pied de l'arbre où elle amarrait sa barque, courbaturée, transie et affamée. L'écorce rugueuse de l'arbre meurtrissait son dos à travers la toile de sa chemise, et la pluie qui commençait à tomber eut vite fait de la tremper.

Pfffff...pesta -t- elle, je me suis endormie. Je ne sais toujours pas quoi faire....et en plus je vais prendre froid ! ....j'en ai marre !!!!

Les cheveux trempés dégoulinants dans son cou et son dos, sa chemise mouillée collant à son corps, sa jupe gorgée d'eau entravant chacun de ses pas, elle prit le chemin du village.
Les lèvres bleues de froid, tremblant de tout ses membres il lui semblait que le chemin était beaucoup plus long que d'habitude.

Isabelle

Isabelle, plus habituée à fréquenter le lac la journée que le soir, avait du mal à voir où elle mettait les pieds.
La faible clarté de la lune et des étoiles ne perçait pas les voûtes des frondaisons les plus épaisses, les bruits semblaient plus présents comme elle ne pouvait se fier à ses yeux, les croassements et autres sons de la nature prenaient du relief et l'enveloppaient comme des voiles.
Elle avait besoin de réfléchir, d'analyser les différents avenirs qui s'ouvraient devant elle. Elle savait que la décision qu'elle prendrait ne serait pas exempte de souffrance....quel que soit son choix elle devrait renoncer à quelque chose.
Elle voyait les gens partir les uns après les autres....ne lui laissant que les souvenirs des soirées en taverne, les rêves ébauchés en commun qui n'aboutiraient jamais, et l'envie de voyager elle aussi.....non plus voyager pour fuir son passé mais voyager pour son plaisir.
Elle avait atteint l' endroit où elle laissait sa barque, il ne lui aurait fallu qu'un instant pour la détacher et embarquer mais elle préféra s'asseoir au pied de l'arbre. Regardant la barque qu'elle avait construit de ses mains , écoutant le clapotis de l'eau heurtant mollement le bois, elle se souvint de sa fierté lorsqu'elle avait fini sa première barque....celle qu'elle avait construite pour Raydetroy, le garde-pêche qui l'avait accueillie à Luxeuil, celui qui lui avait appris la pêche, l'avait prise comme adjointe, celui qu'elle commençait à considérer comme un ami avant son séjour au monastère....séjour pendant lequel il avait mystérieusement disparu.
Elle se rappela les nombreuses journées de pêche ou elle découvrait le lac, son émerveillement devant tant de beauté.
Elle sentit son coeur battre plus vite au souvenir du bal de la St Miguel....l'impression que son coeur allait exploser tellement il battait fort lorsque Jym était venu l'invité à danser, le tremblement de ses mains lorsqu'elle avait pris sa main pour le suivre sur la piste........le pique-nique sur le lac qui avait suivit. La confession qu'elle lui avait faite, la joie des moments passaient avec lui.....mais ses craintes et ses doutes aussi, la peur de ne pas être celle qu'il lui fallait.
Et maintenant, comme si tout cela n'était pas encore assez compliqué cette demande pour qu'elle s'implique un peu d'avantage dans la vie de cette ville qui était devenue la sienne.
Que faire? la question la taraudait, ne lui laissant guère de répit.
Adossée contre le tronc de l'arbre, elle laissait son esprit passer d'une idée à l'autre, imaginant milles avenir pour ne pas en choisir un.
Il allait falloir qu'elle se décide vite....

Saffig

Voilà quelques jours déjà que Saffig était revenue à Luxeuil. Et déjà elle préparait son départ. Ces jours-ci avaient été très occupés, entre les champs et la forge.

Aujourd'hui elle voulait prendre un peu de temps tranquille, et alla de bon matin au bord du lac. Elle tenait dans sa main le médaillon qu'elle avait forgé un an auparavant, pour Cerise. Il était grand temps de lui dire au revoir.

Elle s'avança donc dans l'eau jusqu'aux genoux. Elle fit une rapide prière. Puis elle porta le médaillon à ses lèvres, tout en murmurant

Je t'ai aimé Cerise, et tu auras toujours une place dans mon coeur. Puisses-tu continuer à me protéger de là-haut. Et merci, merci pour tout.

Elle en était persuadée, c'était certainement Cerise, qui de là où elle se trouvait, avait fait en sorte que naisse cet amour entre elle et Mieli. Cerise avait été son amie, son amante. Elle était maintenant son ange gardien.

Elle lança le médaillon dans l'eau, le plus loin possible. Elle regarda les cercles dessiné sur la surface jusqu'à ce qu'ils disparaissent.
Alors elle revint sur la rive, un sourire aux lèvres, et elle s'allongea dans l'herbe, au soleil, les bras croisée sous la tête à regarder les nuages dans le ciel.

Isabelle

Crocdur jappa brusquement. Il passa devant Isabelle, manquant presque la faire tomber dans sa hâte de passer. Déjà il disparaissait dans une courbe du chemin.....
il revint très vite....puis repartit.....et revint encore
Isabelle comprit lorsqu'elle vit Jym arriver.
Ravie de le voir elle se hâta à sa rencontre, un grand sourire aux lèvres
Arrivée près du jeune homme elle remarqua ses yeux rougis par la fatigue et compris qu'il venait sans doute de finir sa nuit de garde.
Elle posa doucement sa main sur la joue de Jym, et se haussa sur la pointe des pieds pour poser ses lèvres sur les siennes

Jym56

Rien de tel qu'une petite balade après une nuit de garde et avant de se glisser sous les draps ! Jym était un peu vaseux mais l'air frais lui faisait du bien .La brume commençait à s'effilocher et le soleil donnait au lac un éclat particulier . La nature était bien éveillée et il surprit un renardeau qui s'enfuit dans les fourrés . Le chant des oiseaux lui emplissait la tête de sa musique joyeuse . Un chant de son pays lui revint en mémoire .Chelaouet holl na chelaouet , chelaouet holl na chelaouet . Ur sonnen a nehué savet latiroulonla ... Le chemin n'était cependant pas désert ce matin et un jappement bien connu lui parvint aux oreilles ...Crocdur . Isabelle ne devait pas être bien loin et à cette pensée son coeur se mit à battre la chamade . Il allongea le pas pour la retrouver plus vite . Pas rasé, après sa nuit de ronde, il n'était pas à son avantage mais tant pis, l'envie de la voir de suite était trop forte ....
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BERPED E RAOK

Isabelle

Les pêcheurs arrivaient peu à peu sur le lac, celui perdait de son côté irréel.
Isabelle bailla, s'étira longuement, et se leva pour reprendre le chemin du village.
Tout en cheminant, Crocdur sur les talons, elle songeait aux bouleversements survenus dans sa vie. Jamais elle n'était rester si longtemps au même endroit depuis le début de son exil mais elle devait avouer que cela lui plaisait....et puis surtout elle songeait à cet homme dont la seule vue faisait battre son coeur plus vite.
Pour un seul de ses sourires elle aurait défier le monde entier.
Cela l'effrayait un peu d'ailleurs, ce "pouvoir" que le jeune homme possédait sur elle.....elle qui n'avait jusque là connu qu'une seule loi, celle de cette devise que son père avait ramené de chez lui et dont elle avait fait son armure, sa morale, sa force aussi :" Kertoc'h mervel eget bezañ saotret" voilà qu'elle aurait fait n'importe quoi pour un sourire.
Heureusement qu'il ne le sait pas, se dit-elle....mais était ce bien sûr?

Isabelle

Isabelle s'était assise au bord de l'eau pour regarder le jour se lever.
Une légère brume couvrait la surface du lac, la lumière des premiers rayons du soleil donnant des reflets dorés qui s'accrochaient ci et là aux reliefs du paysage : ici une branche d'arbre, là un bouquet de roseaux..... ces taches de lumière faisaient comme des trouées vers un autre monde.
Isabelle sourit, songeant aux légendes dont on avait bercé son enfance elle prit dans sa besace un biscuit qu'elle posa sur une pierre plate au pied d'un arbre....offrande pour le petit peuple de l'autre côté des brumes.
Elle avait toujours aimé le lac à cet instant précis où il semblait en équilibre entre deux mondes ....
Elle regarda autours d'elle, s'attendant presque à voir quelqu'un sortir de la brume brusquement.

Isabelle

Les bruits de la nature se réveillant composaient une étrange symphonie qui ajoutait à la magie de l'instant.
Isabelle se laissa glisser en arrière, s'allongeant sur l'herbe, les mains croisées sous sa tête.
Crocdur installé sous un arbre à quelques pas de là la regarda faire, puis il bailla, posa sa gueule sur ses pattes et ferma les yeux.....puisque sa maîtresse s'installait ainsi c'est qu'elle comptait rester ici un petit moment.
La sérénité de l'endroit et la douce chaleur des premiers rayons de soleil la firent soupirer de bien -être, elle se perdit dans une rêverie éveillée.....

Baudoin.

Baudoin ronchonnait. La belle Elektra lui avait écrit il y a quelques jours, qu'elle serait bientôt de retour. Si ça se trouvait, elle allait arriver à Épinal pendant son absence ! Quand à Adye, elle lui avait dit de partir devant, et qu'elle le rejoindrait, mais elle n'était pas là.

Ah la la la les femmes !

A propos de femme, il y en avait une sur la rive en face. Plutôt jolie apparemment, mais l'air aussi perdu que lui. Elle ne resta pas longtemps et s'en alla. Il ferait bien d'en faire autant lui aussi !
Il soupira à nouveau, balança un autre caillou dans le lac, puis prit la direction du village, histoire de voir si Adye était enfin arrivée !
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Baudoin - Jeune vagabond de 16 ans
Tribun adjoint et responsable du cadastre d’Épinal
Apprenti Marchand-Ambulant

Leikhana

Le clan SamLeik continuait sa route vers le Sud et fit halte à Luxeuil.

La cheftaine se faisait rare depuis quelques jours. Elle disait avoir mangé de mauvais fruits et restait à l'auberge, loin des regards. Même son louveteau ne pouvait pas l'approcher sans qu'elle s'énerve.

En vérité, la rouquine était malade des dernières nouvelles. Elle avait parlé des différents symptômes dont elle souffrait à un de ses amis, médicastre. Celui-ci penchait pour la venue d'un heureux évènement et cela avait don d'angoisser la jeune femme. Mais à passer ses jours et ses nuits cloîtrer dans une chambrée ne l'aidait guère. Elle ruminait tous ses moindres ressentis cherchant une justification à chacun. La fille des neiges était à fleur de peau et pour une fois, l'excuse du cycle menstruel n'était pas valable!

Une bouffée d'air s'impose ou la viking finirait asphyxiée par son anxiété sans même avoir pu déterminer la cause réelle de tout ce changement.

Leikhana partit donc explorer la ville guettant sa boule de poils grise. Une bonne demi-heure à tourner en rond sur les pavés, elle décida de prendre le petit sentier qui menait jusqu'au lac. Korpi doit sans doute chasser là-bas...se persuadait-elle en marchant.

Les bois franchis, la scandinave se retrouva nez à nez avec un joli tableau. L'étendue d'eau scintillait sous la lueur du soleil et même si les barques étaient nombreuses, le silence était roy.

La Nordique prit une grande bouffée d'air chassant toutes ses idées noires et s'assit au pied d'un bel arbre. Le lac était tentant, vu la chaleur, l'eau devait être fraîche comme elle l'apprécie.

Dicte malade, si on la trouvait en train de barboter dans la flotte gelée, les retombées allaient être violentes. La rouquine se contenta de rafraîchir ses yeux dans l'étendue bleue en cogitant sur son état : Retard de dame nature, nausées, maux de tête, grosse fatigue, lourdeur dans la poitrine... Y a pas de doutes possibles... Qu'est-ce que je vais faire? soupira-t-elle en enfouissant son visage dans ses genoux.

A vrai dire, Leikhana était heureuse au fond d'elle : Avoir un enfant et qui plus est du meilleur homme du monde ne pouvait que l'enchanter. Elle avait confiance en lui, une confiance aveugle qui l'effrayait parfois quand elle s'en rendait compte. Il désirait des héritiers, la jeune femme attendait le premier. La viking était consciente que le gascon serait le meilleur père qu'un enfant puisse souhaiter. Mais qu'en était-il de la mère?

La scandinave avait passer plus de temps à guerroyer dans la neige qu'écouter sa mère et maintenant au pied du mur, elle ne savait quoi faire. Et si je ne le rendais pas heureux? Tel était sa crainte.

La fille des neiges sentit sa tête bourdonnée à nouveau de questions et se releva. Même la beauté du lac ne la guérissait pas. Elle scruta les alentours à la recherche de son louveteau mais ne voyant rien de suspect, rebroussa chemin jusqu'à la taverne en ruminant.

De toute façon, un loup ne passe pas inconnu dans une ville. J'entendrai bien des villageois crier...se rassura-t-elle.

Allez Korpi reviens vite, j'ai plein d'viande pour toi...s'exclama-t-elle, désespérée, en quittant le sentier du lac.
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Mattew_crowe

Un soir je decidais de faire un tour pres du lac avec ce coucher de soleil merveilleux
regarda tout autour de lui et apprecia cette vue magnifique
en ayant une penser toujour pour cette meme personne qui donna pas de signe de vie cette cassandrelle

Baudoin.

Baudoin arriva au bord du lac. L’endroit était joli et lui faisait penser à la petite plage de galet au bord de la rivière à Épinal.
Il était venu à Luxeuil en tant qu’apprenti marchand-ambulant ... Mais il avait perdu sa marchante ambulante en cours de route. Il commençait bien ce voyage !
Il soupira et balança un caillou dans le lac.
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Baudoin - Jeune vagabond de 16 ans
Tribun adjoint et responsable du cadastre d’Épinal
Apprenti Marchand-Ambulant

Ysoir

Dans la nuit les notes se rejoignent se mêlent en harmonies, aucun questionnement ne vient interrompre les sons qu’Ysoir génère.
Peut-être aurait-elle pu songer à l’Ascelin, à ne pas l’effrayer, a ne pas le surprendre, à s’annoncer en somme.
Mais la nuit était si douce, le chant de l’instrument si envoutant, si transportant, qu’elle avait laissé son corps piloter sans raisonnement.
Et voilà que cette coque qu’elle n’appréciait pas, s’embellissait d’une portée de notes, se laissait voguer sur les gammes, en variations sourdes et graves.
De sa gorge montait le fruit d’amours partagés: la Volupté.... musicale de la nuit.

Le temps suspend sa course au rythme d’un tempo mélodieux, l’espace se réduit à la sensation de la solitude ressentie dans l’instant.
Puis telle une brume qui se lève lentement, les sens reprennent vie dans la réalité.
La vue perçoit la surface de l’eau, derrière le halo blond qui surmonte deux épaules frêles.
Un vague clapotis de berge qui atteint l’oreille, s’y engouffre et remonte au cerveau comme un signal de vérité retrouvée.
Un frisson sur le grain de peau, la caresse de la fraicheur sur un corps trop peu vêtu.
Les muscles endoloris de travail qui offrent une morsure douloureuse et achèvent le réveil.

Alors Ysoir se tait, s’étire, et ses lèvres s’ouvrent sur un soupire.

La musique se tait, elle ne sait comment s’annoncer sans le faire sursauter.
Sa voix s’élève dans un murmure, grave derrière Ascelin.

C’est magnifique …

Elle n’a pas trouvé autres paroles, parlant d’un ensemble, de la nuit, de la musique, de l’instant dans sa plénitude, de son ressenti sincère et désintéressé.

Ses jambes se déplient, et elle passe devant Ascelin, allant jusqu’à l’eau, y plongeant ses pieds nus.
Elle parle d'une voix claire, face au lac, sentant les yeux d’Ascelin se diriger vers les mots qu’elle prononce.

Je vous ignorais musicien, mais j’ignore tant de choses….

Elle aimait les rapports qu’elle avait avec lui : alternances de moments ludiques, graves, rieurs, de projets ou d’instants.
Ils apprenaient à se découvrir par petites touches colorées ou plus sombres, tissant ainsi des liens conviviaux.

Pointe de pied tendu, elle allonge la jambe, dessinant des demi-cercles à la surface de l’eau qu’elle regarde évoluer à contre courant de la berge.
Puis se retourne face à lui, s’incline dans un geste théâtral et applaudit en bruits feutrés dans un sourire.

Ce spectacle valait bien un public !

Ysoir

La veille au soir …..

Les pieds nus marchaient avec précaution sur les rives du lac. Habitués à sentir sous leur plante cailloux, terre, boue, mousses et herbes, ils étaient cependant précautionneux.
S’ils avaient été munis de chausses ils auraient assurément avancés d’un pas plus rapide, plus sûr, plus lourd.
Sans doute, n’auraient ils pas évité les brindilles, ou branchettes que l’on écrase sans y prendre garde et qui annoncent leur arrivée.
Mais le pas était léger silencieux, la pointe de pied se posait à l’aveugle, explorant tactilement l’environnement, autorisant la plante à se poser là, la voute à se cambrer, la cheville à s’équilibrer, le talon à donner l’élan à un nouveau pas.
Le tout était mécanique, instinctif, mais donnait à l’ensemble une marche souple et muette.

L’oreille aux aguets le corps se dirigeait vers la bute d’où montait le chant d’un Tournebout.
La tonalité était douce, et mélodieuse.
A quelques pas du son, Ysoir s’arrêta, et s’installa recroquevillée sur elle-même. La tête légèrement penchée, en appui sur une main, elle écoutait la mélodie, le regard perdu sur la silhouette fluette surmontée d’un halo blond.

Dans la torpeur de la fatigue, sa gorge laissa échapper, comme en réflexe, un son se mêlant à la complainte de l’instrument.
Le chant montait grave et doux, mourant sur des lèvres scellées, détaché de toute volonté, comme mu par la magie de l’instrument.
La nuit jouait le chef d’orchestre, faisant taire la faune apeurée par la sonorité incongrue et inhabituelle des lieux, imprégnant les êtres présents d’une bulle de sentiment de solitude sereine, de bienêtre cotonneux ou l’espace et le temps se perdent dans des songes du demi-sommeil.

Un chant de gorge, destiné à Personne...

Ascelin

Murmure de l'eau se fait l'écrin du son fuyard de l'instrument et mélodie se laisse doucement apprivoiser. Elle prend corps, sous le ballet appliqué des doigts, et s'envole, s'étire...

Le joueur se plaît à penser qu'à ces heures, son appel glisse à la surface des eaux et que les êtres y évoluant, insoupçonnables, perçoivent l'expression eurythmique qu'il laisse s'échapper. Genoux vers le visage bienveillant qui se montre et éclaire l'endroit de son sourire d'argent, pieds enchaussés se faisant face, lèvres refermées sur le bec sombre, yeux clos sur d'autres cieux... Tout semble s'accorder selon un ordre divin.

Brise souffle, douce, portant flot de parfums piquants dans ses bras et la tonalité se mêle, change d'une façon étrange. La première meure pour se muer sans discontinuité en une seconde, plus profonde. Le garçon n'appréhende pas le pourquoi de cette modification en l'instant, il lui faut un temps pour distinguer ce chant sourd, marié par la providence à sa plainte.

Paupières se lèvent sur des iris mangées par le sombre de pupilles agrandies et, alors que nœud aux tripes se délie, l'appelant cherche sa réponse du bout des sens. La lune l'aurait elle pris en pitié après l'avoir observé de si longues heures sous son règne et serait venue se joindre à lui ? Ou serait ce le lac qui lui chante ses secrets à demi-voix ?

Et si Réponse ne veut se faire voir ? Yeux s'aveuglent du fin voile de peau. Il se prive d'un sens.

Elle se fait entendre, alors, qu'importe qu'il ne la constate de la plus menteuse des aptitudes.

Et chant perdure, l'emplit tout entier, si bien que le blondinet finit par être persuadé que ses os vibrent de concert tandis que son palpitant bat la mesure.

Questionnement ne le vrille pas encore, il s'oublie dans l'air frissonnant, mais... L'impression de la sentir à portée aiguise l'envie de la recherche déjà.
L'Ascelin réprime tout de même son instinct premier avec soin.
Qui sait si la Réponse tapie dans l'ombre ne le condamnerait pas aux peines de Psyché une fois découverte...

Jym56

Crocdur trottinait à ses côtés en jappant joyeusement . Jym avait promis à Isabelle de ne pas aller au lac sans lui et tous les deux ils s'entendaient comme larrons en foire . Jym avait ramené des os à ronger, ce qui avait fait l'affaire du molosse .
Ils arrivèrent rapidement sur la berge, Jym donna des coups de bâton dans l'herbe pour faire fuir les éventuelles vipères . Puis il se déshabilla et entra dans l'eau, le chien hésita un instant puis suivi l'ami de sa maîtresse .
L'eau était bonne car il avait fait très chaud toute la journée . Jym fit quelques longueurs puis sorti du lac . Crocdur fit de même ets'ébroua ce qui fit jaillir des milliers de gouttelettes alentour !
Ah ! Tu en mets partout....
Jym remit ses vêtements rapidement et retourna sur le chemin, son compagnon à quatre pattes sur les talons...
Allez, on va retourner à la forge, il doit me rester encore un os ou deux !
Mais avant il faut qu'on rentre les vaches, c'est bientôt l'heure de la traite .
Il faisait bon au soleil de cette fin d'après midi . Les bêtes attendaient déjà près de la clôture...elles connaissaient leur heure . Jym leur ouvrit et elles prirent toutes seules le chemin de l'étable, suivies de près par l'homme et le chien .
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BERPED E RAOK

Frederic_petit

en ce matin de son arrivée il poussa la promenade jus quo lac, ce la ou il avait fait les quatre cent cout.
luxeuil avait changer en c'est deux années d'absence étés tesse mieux oui non peut importe il était que de passage il venait voir sa nièce et sa petite nièce.
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Ascelin

Il est de ces jours englués dans un suif épais dans lequel vous avez l'impression de vous enfoncer un peu plus à chaque pas. Un de ces jours qui semblent se dérouler à mesure que vous les parcourez, se faire aussi longs qu'un mois de dimanches, laissant les hommes charriés exsangues une fois le soir venu. Un de ces jours là s'était écoulé, et avait abandonné un garçon alors qu'il mourrait dans un couchant orangé.

Long corps oscille dans le sinueux de ruelles fondues en miroir du ciel enflammé. Par le fait, le fluet ne semble pas importuné et, malgré l'obscurité grignotant son paysage de pierres, il se dirige d'un pas fébrile mais inspiré à travers le dédale.

Attitude trahit l'habitude et destination se laisse découvrir aux yeux cendre, maîtresse drapée du voile nébuleux qui toujours freine la vue de l'Ascelin, parcourue de frissons sous la brise, luisant, invitante. Et, une fois qu'elle est atteinte, et que le blond se risque à ses bords dans un rituel s'orchestrant sans l'intervention de la pensée, perambulation débute.

Le garçon porte encore épais tablier de cuir jusqu'aux jarrets, et chemise est souillée d'un raisiné sombre, ce qui ne l'empêche de déambuler, essence profonde en quête d'un répit. Le repos de l'âme, le blondinet est persuadé de pouvoir le trouver près de ces eaux tranquilles pour cela qu'il parcoure les berges, tourmenté par les quelques nids de vipères enlacées rencontrés, sans discontinuer, de soir en soir. Du moins... Ceux où la fatigue ne le fauche pas avant qu'il puisse exécuter son dessein.

Ce soir là précisément, de repos, il se contenterait d'un rien d'étincelle, une lumière au loin... Bref, de quoi enflammer le suif. Bien sûr, s'il cherche, le fluet n'espère pas trouver.

De ses trainailleries, il a appris que personne ne vient jusqu'ici à ces heures. Alors...

Il s'installe à fleur d'un petit talus léché par la danse incessante qu'impose le vent au lac et, sortant d'un havre-sac élimé un cromorne de buis, entame une mélodie lente.

Les ténèbres descendent, du ciel à la terre, et le son écarte le silence, faiblement.

Appel à Personne est lancé.

Isabelle

Isabelle regarda dans la direction indiquée par Jym, elle vit l'oiseau remonter une proie scintillante dans le bec.
Ils passèrent le reste de l'après-midi à observer la faune du lac, mangeant de la tarte, buvant du cidre, savourant le plaisir d'être ensembles.
La journée passa vite, bien trop vite au goût d'Isabelle, lorsque vint le moment pour Jym de reprendre les rames pour rentrer elle aurait voulu que le temps s'arrête, qu'ils restent là éternellement dans le cocon de la barque.
Tandis qu'ils s'apprêtaient à débarquer, elle comprit que la vie qu'elle s'était soigneusement construite depuis tant d'années n'existait plus, une nouvelle vie s'ouvrait devant elle. L'angoisse lui serra la gorge une seconde, puis elle regarda le jeune homme à ses côtés et elle lui sourit : l'avenir ne pouvait qu'être merveilleux !

Ysoir

Ysoir sortit de l’eau comme épurée des sensations ressenties plus tôt.

Animale elle secoua sa crinière rousse, projetant de fines gouttelettes, sur les joncs avoisinant.
Elle s’assit un instant profitant de l’oisiveté qui lui était offerte.
Ses doigts jouaient sur de petites marres de sable fin, mêlés de galets lisses.
Elle en prit un entre le pouce et l’index, le projetant avec habileté à la surface de l’eau.
Il ricocha longtemps, et finit par se perdre dans un petit bruit plongeant.
Elle ne travaillait pas ce jour, ayant décidé de prendre la route pour Vesoul.
Elle songeait que peut être avec ses quelques écus elle pourrait rapporter de la ville quelques hardes pouvant couvrir son corps, ou faire quelques bonnes affaires sur la vente de son maïs.

Son esprit vagabondait de rêves en rêves, d’espérances en espérances, son regard posé sur une toile d’araignée Epeire.
L’arachnide, insouciante au regard absent posé sur elle, tissait sa toile sans discontinuer.
Elle tendait avec méticulosité le piège quelle destinait à ses proies.
Soudain le fil de soie fut animé d’un tremblement et elle disparut dans les herbes.
Une alerte était donnée.

Une voix monta chaude, grave, suave.

Bonjour Yssssssoir…

La main de la rousse se tendit vers la cavité naturelle qui ornait le sol sablonneux.

La voix monta à nouveau, mais cette fois d'une façon sarcastique

Inutile cccc’est vide Ysssoir…

En un éclair la tignasse de feu s’anima, et le corps se déplia, muscles tendus, mâchoire serrée.
La voix d'Ysoir monta ferme sèche

Rouste d’lai !*

Ysoir faisait face, poings serrés, figée comme face à un miroir.

Rouste d'lai != vas t'en ! (je ne sais pas comment ça s'écrit mais la phonétique est juste )

--Vouivre

Citation:

Rouste d’lai !

Un éclat de rire monta vers le ciel.

Aux alentours, il régnait un silence étrange, les oiseaux s’étaient tus, la faune semblait figée.
Le vent lui-même, qui aimait jouer dans les feuillages, semblait avoir suspendu son souffle.
La surface de l’eau, était si plane qu’on aurait pu supposer le lac constitué d’huile.
La voix sifflante monta moqueuse, perfide, acerbe.

Partir ? Sssurement pas !
Qui crois-tu donc être pour me donner des ordres Yssssssoir ?
Toi pauvre laideron, que nul ne regarde, engoncée dans ta ssssolitude et tes peurs !
Est-ccce ccceci que tu cherches ?

La Vouivre tendit une main dont les doigts étaient refermés sur un objet invisible.

Qu’est-ce que cela t’apportera de la possssséder Ysssoir ?
Pauvre petite réassurance de bien, de propriété, un minuscule cataplasme sur tes plaies !
Une illusion de bonheur !
Cccet objet t’est donc ssssssi cher et indispensssable qu’il attise ainsi ton courroux ?

Un nouveau rire de gorge, encore plus amer, monta dans le silence.

Tu n’auras jamais ma beauté, et mon immortalité, regarde toi Yssoir !

C’est à cet instant que l’’araignée épeire, tenta une sortie curieuse, la toile se tendait, le piège encore inachevé prenait place lentement.
Elle déroula ses longues pattes, et vit la Vouivre, plonger dans l’eau et disparaître. Au sol un objet venait de tomber mollement cassant en partie la toile déjà construite.
Un chant d'oiseau timide sortit des branchages, bientôt rejoint par un second puis par tout un ensemble.
Les branches s'animèrent dans un lent balancé harmonieux.
La vie reprenait place lentement

Ysoir

Deux genoux qui viennent heurter le sable, et s’y enfoncer.
Un corps qui se recroqueville sur lui-même, se ratatine en forme d’œuf.
Un flot douloureux montant en longs sanglots.
Un visage laid déformé par la fureur.
Poings serrés sur un objet anodin d’apparence, mais précieux au cœur.
Ysoir laisse la bile se déverser, comme si elle jaillissait d’une source bouchée depuis longtemps, et que la pression libérait subitement.
Aller au bout du souffle, vider le contenu de la réserve accumulée.
Ysoir s’abandonna à l’ire.

Le temps passa et les yeux rougis et gonflés, elle se releva comme apaisée.
La raison commençait à reprendre place face à l’émotion.
La Vouivre, n’aurait pas raison, certes, elle ne serait jamais belle, mais seule ….
Une moue dubitative accompagna ses pensées.
Au village elle commençait doucement à lier connaissance, avec prudence et parcimonie, mais des liens semblaient se tisser.
Et même parfois lorsque la boisson la surprenait, elle perdait ce sifflement étrange de la voix.
Serrant dans sa main sa première acquisition faite au marché, grâce à son labeur, Ysoir le passa à son cou.
C’était un petit médaillon de bois orné d’un fin bas relief représentant un hérisson.
Adoucie, elle réussit à afficher un vague sourire, elle releva sa chevelure, et se dirigea vers le village, d’un pas presque assuré.

L’araignée Epeire, sorti définitivement de sa cache et reprit son ouvrage de dentelière.

Jym56

Plutôt deux fois qu'une !
Jym se tétanisa soudain, et devint blanc comme un linge, l'espace d'un instant .Quelque chose là-bas, nann n'eo ket possubl * , il se persuada qu'il avait rêvé et chassa la vision de son esprit . Pourtant sur la rive...
Ne pas inquiéter Isabelle, surtout pas .
Regarde, la mouette là bas elle a repéré une proie, la voilà qui plonge !

*Non, ce n'est pas possible
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BERPED E RAOK

--Vouivre

Depuis la berge.

Un œil aiguisé scrutait la surface de l’eau, l’étendue laissait miroiter les paillettes des quelques rayons de soleil aventureux qui osaient percer le ciel chargé.
Elle surveillait, attendait, scrutait, le regard fixe, le corps statufié, figé.
On aurait pu la croire végétale, tant elle faisait corps avec le site, fondue dans les éléments.
Tel un phasme accroché à sa feuille, La Vouivre, était en mimétisme avec la berge.
Son corps recouvert de limons, ses cheveux étaient noués naturellement par la bourbe du lac.
Seuls ses yeux, semblaient renvoyer une sensation particulière de vie, celle des cavités sombres.
Un appel à s’y laisser engloutir, à plonger dans l’abysse.
Elle attendait, à l’affut.
A ses pieds de petites vipères serpentaient se nouant et se mêlant les unes aux autres.
Créant des nœuds dont les extrémités devenaient indistinctes.

La surface de l’eau bougea au loin, le temps d’une immersion brève, d’un souffle.

Un léger frisson sembla animer le corps de la Vouivre, sa poitrine se souleva un instant.

Dans l’eau la forme avait à nouveau disparu, ne laissant qu’une onde circulaire se disperser en cercles de plus en plus imprécis au regard.

Jym56

Et bien, c'est trop dur de choisir je dirais un morceau de chaque ! S'il te plait mon aimée, c'est possible ?

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BERPED E RAOK

Isabelle

Isabelle le regarda, taquine.

Mmmmm, je sais pas....ça demande réflexion tout en parlant elle avait passé ses bras autours du cou de Jym si je te donne des deux j'ai le droit de t'embrasser encore???

Ysoir

Dans un espace temps autre....

Au sortir d’une taverne, telle une piachonne*, le cheveu roux indiscipliné, Ysoir marchait d’un pas mal assuré.
Elle venait de découvrir l’ivresse.
Un verre me direz-vous, un seul petit verre de ce breuvage limpide, ne pouvait vous faire tourner ainsi la tête.
Non c’était autre chose, quelque chose de plus subtil.
C’était en fait le premier éclat de rire franc et spontané, qui était monté de sa gorge.
Elle s’était sentie bien, l’espace d’une petite heure.
L’espace d’une ouverture vers l’autre, d’un partage.
Non que le sexe de la personne eut avoir dans ce phénomène, mais plutôt une lente désinhibition due à la chaleur montante du degré d’alcool, le tout savamment ajouté à une touche d’humour.
Et voilà qu’un son incongru était monté d’elle-même.
Elle dirigea ses pas vers le lac, s’allongea sur la rive, et laissa les quelques rayons de soleil, lézarder sur sa peau.
Puis, comme transformée, elle se leva, posa un objet dans une niche naturelle et chaude du sol, et entra dans l’eau.
Le premier contact était surprenant.
Le second plus envoutant.
Le troisième comme un chant invitant à le fredonner.
Et il n’y eu pas de suite, le corps immergé, s’abandonna à l’ivresse des courants, et se laissa emporter.

* piachon (ne) = ivrogne

Isabelle

Citation:

Dis donc bonhomme, t'as une super technique d'approche ! Il me ferait presque croire que tu le nourris à peine !

je me le demande moi même parfois, quand je le vois se ruer sur sa gamelle je me demande toujours si je l'ai pas oublié un jour ou deux !

Isabelle était contente, Crocdur semblait très bien accepter Jym. Elle soupira, soulagée.
Elle regarda le jeune homme, un sourire malicieux joua sur ses lèvres....penchant la tête sur le côté , elle pris un petit air triste et laissa échapper un petit gémissement en tendant son gobelet

Jym56

Ca marche encore mieux quand c'est toi .
Jym embrassa Isabelle, prit la bouteille et remplit le gobelet en riant . Il se resservit aussi et ils trinquèrent de retour . Quoi de plus agréable que du cidre bien frais, en bonne compagnie !
Me feras tu goûter à la tarte ?

Les oreilles de Crocdur se dressèrent instantanément...
Tiens on dirait que j'ai dit un mot magique !
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BERPED E RAOK

Isabelle

laquelle? cerises ou pommes ? beaucoup ou énormément de crème?

Isabelle ponctuait chaque question d'un baiser.

Jym56

On dirait que mon pâté à du succès

. Tu crois qu'il aurait prit le temps de déguster !
Jym caressa la tête du chien qui était maintenant rendue sur ses genoux...
Lequel en profita pour laisser échapper un gémissement à fendre l'âme .
Dis donc bonhomme, t'as une super technique d'approche ! Il me ferait presque croire que tu le nourris à peine !
Jym regarda Isabelle en riant . Crocdur n'avait rien d'une bête sous alimentée, loin de là . Sa maîtresse était bien trop attentionnée pour cela .
La matinée finissait et Jym était complètement sous le charme !
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BERPED E RAOK

Jym56

Ce programme me convient tout à fait . On va peut être commencer par le pâté , non ?

Ils s'assirent tous les deux . Jym coupa deux belles tranches de pain puis ajouta un morceau de paté sur chacune . Il en tendit une à Isabelle, doucement, car il ne voulait pas faire chavirer la nourriture .
L'odeur du pâté avait d'ailleurs titillé le flair de Crocdur qui ouvrit un oeil...puis le second !

Tiens ma mie !
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BERPED E RAOK

Isabelle

Merci. ça sent drôlement bon !

Isabelle sourit à Jym, et lui montra Crocdur de la tête :

gare à ta tartine !

Elle jetait de fréquents regards au jeune homme, comme pour vérifier qu'il était bien là, rougissant lorsqu'il la surprenait à le regarder.
Elle commença à grignoter distraitement . C'était délicieux.
Crocdur se manifestait de plus en plus, il avait maintenant les yeux fixés sur la tartine d'Isabelle "haouuuuuuuuuu", elle fit semblant de l'ignorer, "haouuuuuuuuuuu", elle prit un petit morceau de pâté qu'elle allait donner au chien lorsque....

non, tiens c'est toi qui va lui donner Jym.

elle attendit que le jeune homme tende le morceau au chien, celui le regarda de l'envie plein les yeux et bavant sur le fond de la barque mais il ne bougea pas

attention Jym le prevint-elle

manges ! dit elle au chien qui n'attendait que ça et se précipita sur le morceau de pâté, prenant garde toutefois à ne pas croquer un morceau de Jym au passage.
Le morceau sitôt englouti, il posa sa tête sur les pieds du jeune homme et leva sur lui un regard suppliant puisqu' apparemment c'est lui qui allait le nourrir aujourd'hui.

Isabelle

Lorsque leurs lèvres se séparèrent Isabelle posa sa tête sur l'épaule de Jym, et enfouis son visage dans le cou du jeune homme.
Elle resta ainsi un long moment, savourant le bonheur d'être avec lui.
A cet instant précis elle avait l'impression que rien ne pourrait l' atteindre, comme si les bras de cet homme était une citadelle dans laquelle elle était à l'abri.
Puis peu à peu les bruits alentours franchirent l' étau de ses bras, obligeant Isabelle a revenir a la réalité ....
Elle regarda autours d'elle, comme si elle redécouvrait le lac, le voyait sous un nouveau jour. Là bas, au loin, quelques pêcheurs qui s'interpellaient, se montraient leur prises de la journée......curieusement cela la laissa indifférente, quel comble pour une garde-pêche !

Mmmmmm.......je crois que je n'ai plus trop envie de pêcher, cela t'ennuie si on reste simplement comme ça, a se laisser bercer par le mouvement de la barque, à bavarder......manger de la tarte et boire du cidre aussi....?

Jym56

L'animal fidèle ne lui avait fait aucun mal . L'homme étant de toute façon persuadé que les animaux sentaient le bien comme le mal, il n'avait pas eu peur de cette confrontation pacifique . Il n'avait lu que de la bonté dans les yeux de Crocdur à qui il ne manquait que la parole .
Jym sorti deux gobelets de sa besace et une bouteille de cidre . Il les remplit et en tendit un à Isabelle . Puis il trinqua avec elle en plongeant son regard dans le sien .
Yec'hed mat !
Il ne savait pas où tout cela le mènerait mais comme disait le dicton "l'homme propose, la femme dispose " . Il avait fait comprendre à Isabelle qu'il éprouvait des sentiments à son égard . Maintenant la balle était dans le camp de celle ci et il se plierait à sa volonté .
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BERPED E RAOK

Isabelle

Citation:

Yec'hed mat !

santé

Isabelle but une longue gorgée, les yeux dans ceux de Jym.
Puis elle approcha son visage du sien, doucement, très doucement et effleura timidement les lèvres du jeune homme avec les siennes...

Jym56

Jym prit tendrement le visage d'Isabelle entre ses mains et l'embrassa à son tour . Le bonheur...enfin !
Ils restèrent un long moment ainsi, serrés l'un contre l'autre, bercés par le clapotis du lac .
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BERPED E RAOK

Jym56

De la pitié ? Non, ce n'est pas ce que je ressens...

Jym était heureux de sentir la jolie tête d'Isabelle sur son épaule, heureux qu'elle ne l'ait pas repoussé, heureux d'être tout simplement là avec elle .
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BERPED E RAOK

Isabelle

peu à peu les larmes cessèrent de couler, Isabelle releva la tête et regarda Jym
je....ne gâchons pas cette belle journée, assez parler du passé, d'accord?
si tu as encore un peu de cidre je voudrais trinquer....à ta gentillesse....et à la confiance
Isabelle était sûre que Jym comprenait ce qu'elle n'arrivait pas à exprimer correctement......
Elle jeta un rapide coup d'oeil sur Crocdur, il ne quittait pas Jym des yeux....
hmmmmm....je sais pas si.....je ......elle pris la main de Jym dans la sienne et la fit renifler à l'animal AMI Crocdur, AMI elle insista, collant la main de Jym sur la truffe humide AMI, DEFENDRE Crocdur, PROTEGER
elle expliqua à Jym: en te mettant sous sa protection je suis sûre qu'il t'attaquera pas....enfin je crois. La seule fois où je lui ai demander de protéger quelqu'un c'est Sarrasin et Jenah, pendant leur mandat lorsque l'Hydre était à Luxeuil et aucun des deux ne m'a jamais attaqué alors je sais pas trop comment il réagirait.....
elle commença a se mordiller un ongle en regardant le molosse qui tranquillement lécha la main de Jym, s'installa confortablement et ferma les yeux

Isabelle

Isabelle se sentait brusquement épuisée, comme si cette " confession" faite à Jym avait permis à son corps de se purger de toute cette tension qui l'habitait depuis tant d'année. Elle posa un instant sa tête sur l'épaule de Jym.....
merci, merci mais que les choses soient bien claires, Messire Jym....je ne suis peut-être qu'à moitié Bretonne ( personne n'est parfait !) mais j'en ai la partie fière jusqu'à l'orgueil : je ne veux pas de pitié, surtout pas ! évidement, cette belle tirade perdait beaucoup de son côté "mordant", vu qu' Isabelle en la disant était en train de pleurer sur l'épaule de Jym.
Crocdur regardait la scène, perplexe.....il poussa un soupir qui fit sursauter sa maîtresse
je crois que je ne suis pas la seule a me sentir perdue dit-elle, souriant à travers ses larmes

Jym56

Jym était remué par tout ce chagrin accumulé depuis des années . De sa main, il essuya une larme sur la joue d'Isabelle et y déposa un baiser léger . Il comprenait son désarroi et ses peurs . Ma Doué , quelle tristesse que ce monde de violence, que de vies brisées . Il n'avait jamais pu supporter de voir une femme pleurer .

Je suis là, ne t'en fais pas, je serai toujours là... Tu ne seras plus seule désormais .
Pour elle il était prêt à tout affronter, il le sentait . Leurs destins lui semblaient liés, comme si l'un pouvait panser les blessures de l'autre...
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BERPED E RAOK

Isabelle

au moins il te reste de la famille.
elle le regarda longuement, sourcils froncés, comme essayant de lire en lui....
je sais pas pourquoi j'ai confiance en toi...et ça me fait peur tu comprends?
je.....ça fait si longtemps que ....je sais pas!elle se tordait les mains dans son incapacité à trouver les mots justes pour lui faire comprendre ce qu'elle voulait dire.
elle essaya de détendre un peu l'atmosphère :
c'est sans doute parce que tu es Breton ! mon père disait toujours qu'il n'existe rien de mauvais en Bretagne !!
Elle inspira profondément
je .....
elle le regarda , pris une longue inspiration et dit tout d'une traite :
Après la mort de mon père et la disparition de mon frère aîné ma mère est morte de chagrin, son frère est devenu notre tuteur mais il voulait le domaine pour lui alors il a voulu que ma soeur et moi on épouse ses fils, on avait que 12 ans, on s'est enfuit, des hommes à lui nous ont retrouvés quelques mois plus tard, ils ont emmenés Awena-Blanche et tué Belle la mère de Crocdur, depuis je fuis, je sais pas si ma soeur est encore en vie et je sais pas ce qu'est devenu Erwan-Louis mon petit frère parce qu'on a pas pût l'emmener et.......a bout de souffle elle dût s'arrêter un instant, elle essuya ses yeux d'un revers de main et je ....... les mots lui manquaient pour exprimer la honte, les regrets, le chagrin, la peur aussi qui composaient son ordinaire depuis si longtemps
depuis des années je me méfie de tout le monde, je sais même pas très bien POURQUOI j'ai décidais de rester à Luxeuil, et puis tout à coup il y a TOI et cette étrange confiance que tu m'inspires alors que je ne te connais si peu.... Isabelle baissa la tête, regardant le fond de la barque
pfffffff.....que c'est compliqué la vie !

Isabelle

Le pauvre Crocdur a souvent était blessé.....il a failli mourir une fois sa gorge se serra à ce souvenir
elle regarda soudain Jym, le regard soupçonneux

pourquoi je te raconte tout ça? tu m'as jeté un sort?
elle si réservé d'habitude, elle avait du mal à croire qu'elle était en train de parler de son passé .

Jym56

Je ne voudrais pas que tu penses ça de moi, tu sais moi aussi j'ai du quitter la maison plus tôt que je ne l'aurais voulu . Mon père est mort au combat, ma mère s'est retirée quelque temps au couvent de Pont Callec et j'ai pris mon baluchon . Mes soeurs sont restées avec mon grand père en Bretagne .
J'ai traversé le pays tout seul et j'ai échoué ici à Luxeuil .

Cela faisait plus d'une année qu'il vivait seul . De temps à autre son amie Saffig passait le voir quand elle rentrait de campagne,et il allait en taverne à l'occasion . Pour une fois qu'il se sentait vraiment bien avec quelqu'un il fallait qu'il lui dise qu'il était sincère et qu'elle comptait déjà beaucoup à ses yeux .
Je n'ai pas non plus l'habitude de me confier et si je le fais avec toi c'est parce que je sens que je peux te faire confiance. Je...

non rien...

Jym se senti soudain complètement démuni, il ne savait plus que faire, ni que dire, il avait juste besoin qu'elle lui fasse confiance aussi .
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BERPED E RAOK

Isabelle

oh,heu...pas des grands combats tu sais....juste se défendre contre les brigands....ou contre quelqu'un pris de boisson et qui....enfin ce genre de truc quoi !

En parlant Isabelle se rappelait ces moments, trop nombreux à son goût où elle avait dût combattre.....la vie est rude sur les routes!
Dieu merci, enfant elle n'était pas du genre à rester auprès du feu pour broder, elle se battait avec son frère et les autres enfants du domaine....elle se rappelait l'air horrifié de sa mère le jour où elle l'avait surprise partageant la leçon du maître d'arme d'Andrew....et l'air si fier de son père ! il s'était placé derrière elle, avait corriger sa position, l'avait encourager.....
elle sentit ses yeux s'embuer.

j'ai dût part.....euh.....disons que j'ai passer pas mal de temps sur la route entre mon départ de chez moi et mon arrivée à Luxeuil.

Luxeuil....ce ne devait être qu'une halte comme les autres, un jour ou deux pour engranger quelques écus et acheter un peu de nourriture et puis l'improbable ....la découverte du lac et de la pêche, la gentillesse d'un homme qui l'avait guidé pour qu'elle devienne garde-pêche.....merci, merci Ray...elle espérait qu'il sortirait de retraite, qu'elle pourrait le remercier, devenir amie avec lui, qui sait?
Et puis maintenant....cet homme, avec qui elle avait dansé, avec qui elle partageait ce moment sur le lac.....elle se sentait en confiance avec lui, étrange quand on pense qu'ils se connaissaient si peu...

Crocdur, n'était qu'un chiot lorsque j'ai commencé ce voyage, c'est sa mère qui veillait sur nous alors. Il n'a jamais connu que cette vie sur la route....
c'est un protecteur incroyable tu sais, j'ai parfois était légèrement blessée mais jamais ces hommes n'ont pût poser les mains sur moi.
enfin....tu vois ce que je veux dire.... Isabelle rougit violement.

Jym56

Jym caressa Crocdur sur le bout de son museau, il voulait faire sentir au chien qu'il n'était pas un rival mais un allié . Le molosse aurait pu facilement lui emporter deux doigts...voire toute la main mais il était prêt à courir le risque .
Au moins il prend soin de toi, avec lui tu n'es pas sans défense et à la merci de n'importe quel soudard . Sans vouloir être indiscret, vous avez combattu beaucoup tous les deux ?
Ils étaient quasiment seuls sur le lac à cette heure matinale, Jym n'était pas curieux de nature mais l'explication d'Isabelle l'avait intrigué . Il était habitué à côtoyer des combattantes . Sa mère et ses soeurs avaient appris à manier la dague et l'épée car en ces temps troublés une femme devait être capable de se défendre .
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BERPED E RAOK

Isabelle

Isabelle vit Crocdur approchait sa gueule de la main de Jym, elle se raidit prête à intervenir .....c'est qu'elle le connaissait bien: l'air tout innocent pour tromper le monde et tout a coup CRAC.....mais non, il se contenta de renifler, les yeux fixaient sur elle, elle sourit a son fidèle protecteur et posa une main sur sa tête, le gratouillant doucement entre les oreilles et sur l'arrière de la tête.

Il....je.....nous n'avons jamais eu beaucoup de rapports avec d'autres gens avant d'arriver à Luxeuil........les seuls "contacts" s'étaient des combats alors pour lui ....... une révélation soudaine mais........c'est bizare qu'il ne se soit pas manifester lors du bal et l'horrible vérité, celle qui s'impose brusquement : oooooooooooooooooooooooh nonnnnnnnnn! qui donc as tu enquiquiné ce soir là, sac à puces?

Jym56

Jym tendit doucement la main vers le molosse, tenant toujours Isabelle contre lui avec son autre bras .
Viens là, approche, tu sais, je ne ferai jamais aucun mal à ta patronne...

Jym était assez troublé aussi, il ne voulait ni se mettre à dos le molosse, ni briser la magie de l'instant . Cela faisait trop longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien en compagnie de de quelqu'un . Il attendit donc que Crocdur approche sa truffe...
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BERPED E RAOK

--Crocdur

Citation:

Viens là, approche, tu sais, je ne ferai jamais aucun mal à ta patronne...

Comme si il aurait laisser faire !
mail il constatait que sa maîtresse ne se débattait pas, ne cherchait pas à fuir......étrange !
il approcha doucement sa truffe de la main tendue, la renifla....

--Crocdur

hé, pourquoi cet individu qui semblait si gentil attaquait sa maîtresse brusquement ?!
Crocdur se dressa d'un bond et commença à grogner

Isabelle

Isabelle entendit un grognement, elle se demanda ce qui pouvait inquiéter Crocdur comme cela.....avant de le voir les yeux fixés sur Jym.
Non Crocdur, ami ! lui dit elle comme il s'apprêtait à bondir, faisant tanguer dangeureusement la barque.
Excuse le Jym, c'est juste qu'il est tellement habitué à me protéger, et il ne doit pas comprendre ce qui se passe Isabelle se dit en elle même qu'elle non plus ne comprenait pas trop ce qui se passait...mais elle était bien, elle se sentait ....quoi, elle ne le savait pas, mais c'était agréable.

--Vouivre

Un bruissement parmi les roseaux, une ondulation sur la surface des prêles.
Le jonc fleuri se courbe sous le pas léger d’une silhouette nue, aux formes parfaites.
Le vent émet un sifflement, au sol des chuintements plus sourds.

L’éclat d’une pierre rouge, déposée sur le sable, attire les vipères qui se groupent autour.

La silhouette s’éloigne, sa chevelure rousse jouant dans le vent. La surface de l’eau décrit des ondes en cercles, signe que le corps entame sa lente immersion.
Un dernier regard vers le flamboiement pourpre abandonné aux serpents sur la berge, et le limon s’agite et remonte en surface.
La nappe de cheveux roux, se mêle aux nénuphars ambrés, pour disparaître sous les eaux.

Dans les tréfonds obscurs, la vouivre, plonge et se laisse porter par les courants.
Naïade des eaux de Luxeuil, elle ne permet à quiconque de lui ravir son diadème sous peine de morsure venimeuse.
La mort emportera le tire-laine qui osera lui ravir son bijou.

Elle ne s’approche que très peu des hommes, la Vouivre, sortant rarement de sa cavité, se laissant apprivoiser parfois le temps d’un échange.
Elle les perçoit cupides, et si fragiles face à son éternité.
Celui qui arrivera à lui ravir la privera de son immortalité.

Mais elle nage dans les profondeurs, insouciante, laissant ses enfants assurer sa longévité.

La lune déjà haute sur le lac, la silhouette ruisselante réapparait sur les berges.
Le corps nu et svelte se pare de sa précieuse coiffe et s’en retourne dans l’alcôve de sa cavité.

Isabelle

Essaie.... là ! mais tu sais, toute garde-pêche que je sois les poissons ne me disent pas où ils se trouvent. Et les pêcheurs du village ne pratiquent plus l'entraide.....Raydetroy c'est tromper à mon sujet : je n'avais pas la carrure d'une VRAI garde-pêche, la situation est catastrophique.

Isabelle soupira tristement

tout aller si bien avant que l'hydre......enfin, tant que Ray est en retraite je ne peux pas abandonner mon poste alors j'essaie de faire de mon mieux.

nouveau soupir

Jym56

Allons donc, tu ne vas quand même pas te dévaloriser . Tu sais ce n'est pas de ta faute si les gens sont égoïstes . Et puis c'est bien d'avoir une jolie garde -pêche !

Jym la serra dans ses bras pour la réconforter un peu, il ne voulait pas qu'elle soit triste . Il se sentait si bien avec elle qu'il aurait pu rester comme ça des heures, à sentir le doux parfum de ses cheveux .
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BERPED E RAOK

Jym56

Effectivement je ne sais pas si ce poisson là sera très comestible !
Jym commence à installer sa ligne, et se pique le doigt avec l'hameçon . Forcément quand on a pas trop la tête à ce qu'on fait ...
Gast ! Bon au moins celui là je sais qu'il fonctionne...
Alors à ton avis, je lance vers où ?
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BERPED E RAOK

--Mouette

Elle vole haut dans le ciel . Le lac se profile et avec lui promesse de poissons argentés, qui frétillent sous le bec acéré...
Les humains sont déjà là, prédateurs dangereux, prompts à tuer, bruyants .
La faim est plus forte et elle s'approche quand même . Ces deux là semblent plus occupés à s'observer qu'à scruter la surface à la recherche d'une proie . Elle tournoie autour de l'embarcation, prête à chiper ce qui sortira de l'eau .
L'homme et la femme se parlent, à leurs pieds un autre animal, poilu celui là...et qui fait du bruit en la regardant . Elle est tranquille, elle , dans le ciel, vive et insaisissable .
Hi hi hiiii !
Elle observe de loin ces humains qui semblent posés sur la surface, comme dans un nid de bois . Ils ont l'air inoffensifs ces deux là, cocasses même avec leurs longues tiges de bois, avec lesquelles ils font de grands gestes , curieuse danse nuptiale .
Mais que voit elle plus loin, un reflet argenté, juste sous la surface . Plongeon en piqué, bec dans la chair, goutte de sang . Elle remonte d'un coup, reprend son vol avec son déjeuner qui se meurt doucement .
elle se pose et en un coup l'achève et le gobe . C'est si bon...

Isabelle

Isabelle ne savait pas si la pêche serait bonne, mais elle savait déjà qu'elle passait un très bon moment. Il y a longtemps qu'elle n'avait pas été si détendue....
pour une bonne pêche, tout est dans la formule.....Abracadabr.......ah zut ! faisant de grands mouvements, elle venait d'accrocher son hameçon dans le pelage de ce pauvre Crocdur
celui la regarda, emis un faible "Wouarf" interrogatif, et referma immédiatement les yeux. Isabelle s'empressa de décrocher le pauvre molosse:

la première prise n'ai pas mauvaise ! pas très comestible mais.....volumineuse !!

Jym56

Jym posa les rames au fond de la barque . Isabelle avait laissé échapper un indice mais il fit comme s'il n'avait rien entendu . Quand elle le déciderait, peut être lui en dirait elle un peu plus, ce n'était pas à lui de la pousser aux confidences .
Oui, tu as raison, c'est le pays des légendes, de la fée Viviane et de Merlin l'enchanteur . De Dahut et de la ville engloutie d'Ys... Certains nous disent superstitieux et d'autres, comme toi , dépositaires des anciennes croyances .
C'est vrai qu'on a tendance à croire au surnaturel et que le pays est beau avec ses côtes déchiquetées et ses plages de sable fin .

Il sorti une bouteille de cidre de sa besace et deux gobelets .
A défaut de voir la Bretagne, tu vas pouvoir la goûter .
Après avoir rempli les gobelets il en tendit un à Isabelle et trinqua avec elle, les yeux dans les yeux...
Yec'hed mat !*

* Santé
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BERPED E RAOK

Isabelle

Santé, ....à cette belle journée qui commence !
et que la pêche soit bonne ne pût-elle s'empêcher d'ajouter en bonne garde-pêche ( ben oui, on se refait pas !)

Elle but une gorgée

Mmmmmm ! je trouve que la Bretagne a un petit gout de pomme très plaisant ! dit elle, riant de bon coeur

Jym56

Le cidre était frais, désaltérant et rappelait le pays ! La barque ondulait légèrement au gré des flots qui, il faut bien l'avouer, étaient plutôt paresseux en ce matin sans vent . Crocdur bailla longuement ce qui les fit rire tous les deux.

Bon on va pouvoir commencer à pêcher un peu alors ! Montres moi donc comment il faut s'y prendre pour ramener une bonne godaille *

*La godaille est la partie de la pêche laissée par le patron pêcheur à ses marins
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BERPED E RAOK

Isabelle

hummmmm......je pense que tu vas pouvoir arrêter de ramer.
on sera très bien ici

le lac était maintenant pleinement " réveillé" : oiseaux chantant, libellule voltigeant de ci de là, .....et pêcheurs commençant a arriver.
Isabelle soupira, elle aimait le lac lorsqu'il était encore désert, que seuls les bruits de la nature étaient audibles

la bretagne?, ce doit être très beau,mon p.....heu, on m'en a souvent parler ! on m'a dit que c'était le pays du vieux peuple et de la sagesse, il parait que la bas il y a de la magie partout : dans les lacs, les rochers, les arbres....c'est vrai???

--Vouivre

Une onde, serpentant sur la surface de l’eau, l’éclat d’un joyau ou une trainée de sang venant de Pontarlier ?
Elle était sortie de la brume, l’espace d’un instant, sibylline défiant la vision des Hommes, attisant leur crainte et leur imaginaire.

SssssSssssssssss

Ondoyante le temps d’un éclair.

SssssSssssssssss

Absorbée par l’épaisse vapeur montant des eaux.

SssssSssssssssss

Sur la berge au loin ne resta qu’un clapotis, et sur le sable une trainée sinueuse.

SssssSssssssssss

Jym56

Ce disant Jym éprouva une impression étrange, il lui avait semblé voir une ombre, là, juste sous la surface...allons soit raisonnable mon gars ces choses là n'existent pas ! Ma Doué !
Il se remit à ramer, contemplant à la fois l'onde pure et les beaux yeux de son "capitaine" . La température était déjà fort agréable, la barque glissait toute seule, comme si elle était enchantée ...Décidément ce lac avait comme le pouvoir de faire revivre les légendes, Isabelle avait peut être raison après tout !
Tu sais chez moi aussi, en Bretagne, les veillées sont pleines de fées, korrigans et autres êtres mythiques . Pas une semaine ne s'écoulait sans que l'on ne nous raconte des histoires à faire se dresser les cheveux sur la tête ! Je peux te garantir qu'enfants, on aurait préféré mourir sur place que de traverser le cimetière par une nuit de pleine lune .

Alors mon capitaine , le cap ?

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BERPED E RAOK

Isabelle

Ils étaient maintenant au milieu du lac, la lumière se faisait plus vive, plus franche, dévoilant les détails ......dissipant l'atmosphère un peu irréelle qui avait régné sur ce début de promenade
Isabelle était encore un peu secoué par ces souvenirs d'enfance qui avaient brusquement resurgit , étrangement troublée aussi par le baiser que Jym avait déposé sur sa main....

tu dois me prendre pour une folle de croire encore aux fées à mon âge, dit-elle dans un petit rire, mais toute mon enfance a été bercé de ces histoires......

Isabelle

Isabelle n'avait pas l'habitude de se laisser ainsi "promener", généralement elle pêchait seule et c'est elle qui ramait, cela lui faisait étrange de sentir le bateau glisser ainsi sur l'eau sans avoir à fournir aucun effort....
les rayons du soleil naissant nimbaient le lac d'une lumière feutrée, dorée, qui semblait irréelle.....Isabelle songea à la légende que lui contait sa vieille nourrice lorsqu'elle n'était qu'une enfant, sur cette île protégée par un voile de brumes magiques

attention Jym, ne franchissons pas les brumes ! dit elle en souriant, avant de rougir désolée, un vieux souvenir......elle se sentait embarrassée , un peu bête de s'être laisser glisser dans cette rêverie enfantine

Jym56

Jym la regarda pensivement...les brumes lui rappelaient les légendes de son enfance Bretonne, la demoiselle qui n'avait pourtant pas l'air craintive semblait avoir vu un fantôme ! Cela ne la rendait que plus belle d'ailleurs...
N'aie crainte ma mie, nulle fée ne va sortir du lac et nous emporter dans le tourbillon des eaux . Regarde, tout est calme et tranquille .

Posant un instant les rames, il prit sa main et y déposa un baiser léger et rassurant, comme il l'aurait fait s'il avait voulu la consoler .
Il n'y a que nous, les oiseaux et notre compagnon à quatre pattes !
Jym était ému de la sensibilité de son capitaine, plus il apprenait à la connaitre et plus il l'appréciait . Il espérait qu'il en serait de même de son côté...
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BERPED E RAOK

Jym56

Le lac était vraiment paisible à cette heure matinale et ils avançaient bon train en bavardant doucement . Seul le chant des oiseaux qui s'éveillaient troublait la quiétude du lieu. Une lueur orangée annonçait le lever imminent du soleil et l'instant avait quelque chose de magique...
A loin un héron prit son envol, en quête de quelque poisson pour démarrer la journée .
C'est vraiment magnifique...
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BERPED E RAOK

Isabelle

je ne connais rien de plus beau, ni de plus calme, ici je me sens en paix.

Ils étaient arrivés devant sa barque, Isabelle déposa délicatement son baluchon au fond de l'embarcation....

Prêt à embarquer Jym ?....tu sais que c'est moi qui ai construit cette barque???...toujours partant? elle ne pouvait s'empêcher de le taquiner un peu

Jym56

Jym prit délicatement la main de la jeune femme pour l'aider à monter dans l'embarcation . Il retira ses chausses et ses bas et les posa dans la barque puis poussa dessus pour la faire entrer dans l'eau . Ceci fait il sauta dedans à son tour ...
Peux tu me passer les rames s'il te plait ? Allez c'est toi le capitaine, donnes moi le cap

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BERPED E RAOK

Isabelle

droit sur le milieu du lac Messire Capitaine !

Isabelle avait à peine fini sa phrase que la barque se mit à gîter dangereusement....Crocdur, habitué à pêcher avec sa maitresse, venait de sauter dans la barque, manquant de peu de la faire chavirée.

AH !......ce chien me rendra folle ! ça va Jym? pas trop secoué?

Jym56

Non, c'est bon ne t'inquiètes pas ! J'ai le pied marin !

Jym prit fermement les rames et commença à diriger la barque vers le milieu du lac . Pas de vent, la surface de l'eau était sans une ride et ils avançaient à bonne allure . Le soleil levant sur la brume légère produisait une luminosité particulière , une belle journée s'annonçait.
Et bien tu vois il a fini par se coucher le pépère ...
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BERPED E RAOK

--Crocdur

Crocdur gambadait joyeusement, revenant parfois en arrière pour aller quémander une caresse à Isabelle ou à Jym qui cheminaient tranquillement en bavardant.

Isabelle

Ils approchaient de l'endroit où Isabelle avait l'habitude de laisser sa barque, la nature commençait à peine à s'éveiller : mille et uns froissements dans les herbes et les roseaux du bord du lac annonçaient le réveil des animaux qui vivaient là.....Crocdur courrait d'un endroit à l'autre, plongeant parfois sa truffe dans les touffes d'herbes ou les roseaux mais sans aboyer : il savait qu'il ne devait troubler le calme des bords du lac.

Ascelin

Au cas où : il y a possibilité d'interagir avec ce post-ci.

Au creux d'un nocturne songe d'été, l'odeur du départ embaumant.

Une musique résonne, au loin. Chant primordial qu'est le flux de l'eau s'agitant doucement sous les sollicitations des courants. Il s'élève de l'étendue sans qu'on ne sache au juste dans quelle source il puisse son essence. Partout, en fait, des rives au cœur, toute cette eau chante avec le même fond, la même régularité reposante.

La nuit est claire. Noire. Et elle compte un itinérant en quête de fraîcheur. Itinérant en nage, s'il faut le préciser, tout emmitouflé d'une moiteur désagréable que sa petite chambre sous les toits, faite fournaise, a fait naître. Itinérant qui, au fil de pas hasardeux se retrouve, encore... Aux faces du Lac.

Silence.

Le jouvenceau ne marchera pas cette fois en quête d'on ne sait quoi, longeant les berges d'un pas mou. Non. Il s'assoit, assassinant pour la peine une belle touffe d'herbe tendre et, parce qu'il est fils de dame sans gène, s'applique à interrompre le chant du monde, sinon de la terre, pour faire entendre le sien.

Vieille comptine qui remonte. Va savoir pourquoi elle vient à ses lèvres à ce moment là. Qu'importe, après tout.

Il chante. Doucement. Puis la voix prend force et forme et s'élève, empli l'espace, dans des notes trainaillantes. Oui, il chante, seul, là, et, comme rarement, il arrive à entrevoir enfin ce que ressentent les passants venant s'attarder près de ce qui, hier encore, ne lui semblait qu'une grande flaque. Ce n'est une réelle émotion, mais une ébauche malingre, dont les contours sont flous.

Première preuve de l'humanité du gringalet est faite, ça promet.

Enzo.

[ Escale à Luxeuil, Le lac...Un instant de sérénité ]

Seul. Les routes devant lui. Il fait le vide. Il ne veut pas autre chose. Emporte avec lui souvenirs, promesses et ce qui lui tient à coeur sachant bien qu'il en perdra surement en cours de route. On ne décide jamais par hasard de partir pour des raisons futiles. Il en a besoin. Ne supporte plus grand chose. Ni les belles paroles. Ni les gestes trop réconfortants. Ni quoique ce soit d'ailleurs. Alors oui, il vaut mieux qu'il s'aére l'esprit. Qu'il s'oublie et se fasse oublier. Promenade en bordure du lac pour ce premier jour d'été ne peut être qu'une bonne idée. Le soleil est au rendez-vous. La chaleur commence enfin à se faire sentir. Cela aidera surement pour rendre plus aimable et souriant, la plupart des visages qu'il aura à croiser. Lui-même sent ses yeux emplis d'une nouvelle lueur toute neuve qui le transporte. Une légéreté qu'il ressent même ses pieds sur l'herbe tiéde. Le lac semble si paisible. Premiers chants harmonieux de la faune et de la flore animale, végétale. Il reconnait qu'il se sent si bien loin de la faune humaine. Il le sera pour un moment bien.

Prés de la rive, sur la berge du lac, Enzo s'assit, bras posés sur ses genoux remontés. D'une main, il arrache quelques brindilles d'herbe comme pour se passer le temps. Demain, il reprend la route. Il n'a pas le temps de s'éterniser. Ni de créer des liens. Il ne pense pas en avoir envie non plus. Cela semble plutôt ressembler à un début de long chemin de croisade pour lui. Une sorte de travail sur lui-même. Se chercher, se comprendre, se connaitre. Pense qu'il est trop protégé par ses soeurs, son entourage et que cela créé des conflits. Alors pour que cela n'est plus lieu, il a décidé de partir. Ce sera mieux pour tout le monde. Ils vivront en paix. Et lui, et bien, il s'ouvrira l'esprit au fil du voyages, des rencontres. La sérénité reprendra sa place au sein de lui. Que demander de mieux. La liberté aura enfin un sens réel dans sa vie.

Il ne supporte plus d'être dépendant des envies, des désirs d'autrui. Sa vie vaut tout autant qu'une autre. Et le temps passe trop vite pour le perdre dans le passé, ou des décisions qui finalement même si elles nous appartiennent ne seront jamais prises en compte ni partagées. Comme il peut être si simple de dire les choses essentielles avec des mots. Combien il est difficile de les attendre longtemps. De ne plus supporter le silence de la souffrance. De vouloir partir pour ne plus avoir à subir. Cette fois-ci, il n'attendrait plus. Il partirait. Tant pis si les mots qu'il aimerait entendre viennent à lui à ce jour. Au moins, cela ferait comprendre ce que c'est que de vivre dans l'attente d'autrui, de ses désirs, de ses envies. De ses révélations et confidences. Pas question de faire demi-tour, de revenir en arriére.

On dira de lui qu'il est orgueilleux. Enzo dira simplement que tout être humain a des limites. Et lui, sa limite est là. La limite d'entendre sans cesse tout et n'importe quoi. De voir faire tout et n'importe quoi. De penser tout et n'importe quoi. Il ne veut plus entendre, ni voir, ni faire et encore moins penser. Alors prendre l'air à plein poumons, s'en mettre plein les yeux au profit des éternelles histoires à dormir debout, Enzo opte pour sans réfléchir. Pis comme cela, il pourra retrouver son innocense, son insouciance. C'est tout ce qu'il souhaite.

Il laisse le soir venir. Le soleil poindre vers l'horizon presque à disparaitre dans le lac. Le coucher n'était pas encore là, mais pas loin. Il est temps pour lui de se lever. De sourire devant ce maginifique tableau qu'il gardera en mémoire dans son sommeil léger avant de reprendre la route. Il êsitait encore quand à sa prochaine destination.
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Terrarossa

Quittant quelque peu les berges du lac, Terra s'enfonce dans les terres de Luxeuil. Finalement c'est dans les champs qu'elle trouve son plaisir...avec les coquelicots.

C'était le mois de juin, l'été, premier jour de l'été et les champs de blé se bordaient de traînées rougeâtres...des coquelicots. Ces fleurs qui chez Terra avaient une grande signification. Ses fleurs préférées...ces fleurs qui portent en elle l'idée du refus, l'idée de la résistance, de la révolte anonyme.

C'est une fleur vouée à se faner si on la cueille, elle a pour vertu de pouvoir germer à peu près partout à condition que le temps s'y prête et qu'un auguste semeur l'ait allègrement faite voler à tout vent.

Le coquelicot est une force de vie en mouvement, en tout cas il a poussé tout au long de son chemin, celui de sa vie. Elle l'avait cueilli dès l'enfance parce-que sa fleur portait une couleur de révolte, parce-que sa tige est fragile et qu'il se contente de peu...à chaque injustice ressentie, dès que Terra sentait le fossé se creuser avec l'autre, elle semait des graines de coquelicot afin de rendre visible et coloré, son refus de ce monde là ; elle ornait alors les bordures de ce chemin, ce chemin déjà tracé et parcouru d'âge en âge par des peuples entiers, accomplissant en le sachant ou non tous les exacts desseins de ses ancêtres.
Tous ces chemins cachés de notre vie quotidienne et spirituelle qu'on ne peut vraiment bien parcourir qu'en chantant l'esprit d'une révolte sans haine, un vieux refrain d'enfance doucement resurgi au rythme de nos pas comme l'haleine de notre coeur.

Tels étaient parmi ces " chemins chantants ", les étroits sentiers inondés de lumière que parcouraient les antiques glaneuses qui partaient à la tâche, de bon matin, en chantant un doux et merveilleux refrain : " A la glane... le bleuet se fane, le coquelicot renaît dans les champs de blé...qui donc a lié si mal les javelles ?"
Oui, qui donc avait lié si mal les gerbes, sinon le maître des champs qui avait donné l'ordre à ses moissonneurs de ne pas lier trop fort leurs gerbes pour que les pauvres et joyeuses glaneuses puissent faire dans son champ une plus ample provision d'épis gonflés de grains nourrissants comme l'avait fait le Booz du Livre des vertus (livre de Ruth) et c'est ce que voulait rappeler le beau refrain des glaneuses.

Quel bonheur qu'il restasse dans nos villages de vraies glaneuses d'une pauvreté si grande et si réelle que le peu de blé récolté à la glane leur était précieux. Mais cette pauvreté était non seulement acceptée sans murmure et sans plainte mais reçue plutôt comme une grâce. Elle n'avait rien de commun avec la misère, encore moins avec cette continuelle complaisance envers l'argent.

Comme elle passa vite cette grande enfance au hameau de ses ancêtres auprès d'une sainte et admirable grand-mère sachant dire non à la fatalité et offrir un oui au genre humain, une main tendue...geste simple mais ô combien révélateur de l'acceptation et de la reconnaissance de l'existence de l'Autre.
Dès lors, l'orpheline de fait et de coeur, l'adolescente puis la jeune femme oublia certains moments tragiques pour continuer le chemin qui lui était destinée et entrer dans le monde comme un grondement...comme un tonnerre...

" Et moi qui vis, en un lieu entouré de champs de coquelicots. J'ai déjà commencé ma propre révolte...
Et oui, on la sent là, tout près...
Si je ferme les yeux, je sens dans le creux de ma main, la colombe qui dort, penchée sur la graine et je murmure : comme un p'tit coquelicot mon âme !"

Loulilidy

Louli avait écrit et envoyé sa missive à Darcos . Ils s'étaient retrouvés quelques heures plus tard à l'auberge pour en parler ...
Leur conversation ne s'éternisa pas bien longtemps et leur querelle fut de bien courte durée .

Il l'avait prise entre ses bras et elle s'y était réfugiée comme un chaton cherchant les caresses .

Ils s'aimaient ...Elle était un peu trop expansive et quelques querelles avaient jalonné leur parcours amoureux mais ça arrivait de moins en moins et Louli se promit cette fois de ne pas tout prendre au pied de la lettre dans les propos de Darcos , il était parfois maladroit ou alors elle ne comprenait pas toujours ses plaisanteries .

Il lui avait dit aller vers le lac , sur le moment elle n'avait pas le temps mais se promit de le rejoindre dès que sa tâche serait terminée .
Elle termina son travail et elle se dirigea tout droit vers l'endroit qu'il lui avait indiqué .

Elle s'approcha à pas de loup , il était allongé dans l'herbe les yeux fermés .
Elle se pencha au dessus de lui et posant ses mains sur ses yeux :

Devine qui est là ??? dit elle en riant .
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Darcos

Darcos était de bonne humeur. Il rentrait chez lui et allait retrouver des copains et des copines. Peu en fait.

C'est en sifflotant les mains dans les poches qu'il se dirigea spontanément vers le lac.
L'eau était claire et l'appellait. Il se déshabilla et plongea.
La fraicheur le saisit et il se mit à nager énergiquement pour se réchauffer.
Suffisamment éloigné de la berge, il se mit sur le dos, exposant son visage et son ventre aux rayons du soleil.

Ses pensées voguèrent vers Louli et Anna, sa famille.
Anna, si mignonne, elle était pleine de vie. Louli, sa compagne pour longtemps encore.
Louli au tempéremment de feu tant dans sa vie de tous les jours que dans le lit qu'ils partagent si joyeusement.
Passionnée, un geste, un mot maladroit et elle s'enflammait.

Darcos sourit, sur qu'il l'aimait à la folie, elle en pouvait en douter.

Terrarossa

Il fait un doux soleil aujourd'hui et les godets d'alcool que Terra écluse a longues gorgées gourmandes ne chasse pas les vilaines brumes qui se profilent à l'horizon.
Elle a une petite mine en ce début de semaine, bien qu'heureuse et malgré la détente du moment qu'elle s'octroie elle relit certaines lettres qu'elle a écrites et jamais envoyées. Des marques d'affection qu'elle avait couché sur papier. Elle semble un peu surprise par certains termes paraphés.
On ne devrait jamais relire les phrases que l'on a calligraphiées, surtout quand l'émotion reste intacte mais que l'on doute à force d'avoir trop attendu de les faire parvenir aux destinataires présumés. Il nous semble bien qu'elles furent écrites en langue étrangère qui n'a cours que l'espace d'un instant.

Terra regarde l'eau profonde du lac, écoute la brise qui chatoie les feuilles des aulnes et qui frémissent sous la douceur.
C'était à elle de tirer les conclusions. Son passé lui appartenait. L'affection qu'elle avait disséminé de ci de là lui avait coûté cher finalement.
Elle murmure tout bas.

- Je devrais brûler ces lettres ; à quoi bon les relire ? Je me fais du mal pour rien.

Elle sourit. Non, finalement elle n'a pas mal. Se pourrait-il qu'il se soit agi d'autres personnes ? Comment expliquer cela, elle qui aurait fait le tour de la terre à genoux si on lui avait demandé. L'oubli est la honte de l'existence mais c'est aussi sa gloire pense Terra qui tente d'esquiver cette réflexion trop ardue sans trop se casser la figure.
Elle termine la lecture du dernier vélin qui restera inachevé. Il y avait du beau là-dedans, comme toutes les passions du genre humain mues par une existence haletante, égarée, misérable que seul éclaire l'amour. Des mots qui auraient pu ouvrir des bras et qui auraient pu sauver...ça, elle ne le saura jamais Terra. mais ce n'étaient que des mots, des mots qu'elle n'avait jamais osé envoyer de peur d'être encore trahie, et qui la brûlaient de cette peine intarissable sur ses joues en manque de baisers. Ces mots qui devenaient autres pour trop avoir été eux-mêmes dans la recherche d'absolu.

Elle lit la dernière phrase inachevée..." mais dis-moi que tu m'aimes, et si tu n'y crois pas dis-le quand même et répète-le pour que je puisse rêver encore ; et puis tu sais, si c'est pas vrai je m'en moque, j'y croirais quand même. Je me ferais encore plus belle et puis j'attendrais les mauvais jours lorsque tu seras souffrante et mal dans ton corps et dans ton esprit...alors...je t'ouvrirais ma porte, te donnerais la meilleure place afin que tu puisses te réchauffer pour ne plus que tu aies froid. Et là je t'entourerais de mes bras..."

Pauvre Terra. Elle se met à délirer sur la cohorte des coeurs secs. Il convenait de brûler tout cela.
Un bout d'étoupe, un chiffon, une flamme qui illumine et enflamme un tas de brindilles sèches et elle jette un à un les parchemins qui s'embrasent avec un bruit avide et gourmand.
Les espoirs de la jeune femme s'amenuisent pour s'évanouir rapidement ne laissant qu'une volute de fumée grisâtre.

les mots finalement, ce ne sont que des cris qui ne prennent que peu de place sur du papier...
Voilà, tout est recroquevillé, racorni, noirci, schisteux, brisé au moindre murmure du vent...un coup de bâton et tout est dispersé...

Loulilidy

La rousse Louli faisait comme à son habitude une promenade à travers la ville ...Elle aperçut un lac et ses pas se dirigèrent vers la surface ondoyante , elle avait besoin de calme .
Un bref échange avec celui qu'elle aimait : Darcos , dans une taverne quelques heures auparavant l'avait laissée comme souvent pensive quand à leur relation .

Quel besoin avait il de vouloir voir une ancienne compagne ? Quel besoin avait il de lui raconter que cette histoire avait compté pour lui ...Ce n'était pas cela qu'elle attendait de lui ce matin là et même s'il avait peu de temps elle eut préféré qu'il lui dise combien elle elle comptait Elle pour lui ! Pas l'entendre parler d'une autre .

Au lieu de ça elle avait entendu ... "Je ne sais pas si je t'aime " Il ne savait pas ? Elle aurait pu lui rafraîchir la mémoire .

Elle avait dans sa besace quelques missives reçues du sieur ,elle en avait reçu beaucoup et les avait toutes gardées ; elle en prit une au hasard et ses yeux se posèrent sur les lignes qui lui étaient adressées :

* un rêve...

* Louli,

Ce soir, je pense à toi. Je ressens un manque....le tien.
Ton regard , tes lèvres, ce qui fait de toi une femme si femme et me comble , moi, cet homme qui désire tant cette femme car cette femme me rend si homme.
Comment dire....je ne me sens pas mieux , ni moins bien mais tellement complémentaire.

Comment t'exprimer l'émotion qui monte en moi lorsque Anna téte ton sein, le tableau que vous formez me trouble, j'ai envie de vous protéger.
J'ai aussi envie de te faire un enfant.
Je t'aime tant.

Darcos

Il fut une époque où tu ne te posais pas la question ...Il y a quelques jours lorsque tu me criais " je t'aime comme un fou " non plus ...Que se passe t'il tout à coup ???? Est ce le retour vers tes souvenirs qui te donnent des doutes ? Est ce que je repartirai seule ?

Louli était assaillie de questions , toutes se mélangeaient dans sa tête mais aucune n'avait de réponse .
Elle s'avança vers le lac , la journée était chaude , elle eut tôt fait de se déchausser et ses pieds nus glissèrent avec délice dans l'eau fraîche , elle releva sa jupe jusqu'à mi - cuisses et scrutant l'onde de ses émeraudes elle se perdit à nouveau dans ses pensées ...

Elle allait lui écrire , elle cherchait les mots justes qu'elle poserai sur le vélin une fois rentrée à l'auberge :

Mon amour ...

Je ne sais ce que tu cherchais à me faire comprendre ce matin ...

J'ai entendu cette phrase que tu m'as adressée , mais je n'y ai pas répondu , maintenant elle tourne dans ma tête et je ne sais qu'en penser ...
Tu m'as dit : Je ne sais pas si je t'aime ... Cette petite phrase ne cesse de me harceler ...Saches juste que tu n'es pas attaché à moi et que si tu décides de me quitter je ne ferai rien pour entraver ta décision ...Je ne veux que ton bonheur ...

Anna n'est en rien une attache pour toi , elle a grandit sans père avant que tu ne viennes partager nos vies , j'ai assez d'amour pour elle et elle ne manquera de rien ...

Je ne suis ni chef d'une armée et encore moins duchesse mais ce que je t'ai donné c'est tout l'amour que je ressentais pour toi .

Tu vas partir en retraite , tu aura tout le temps de réfléchir et de méditer sur les sentiments qui sont les tiens à mon encontre .

Je ne veux pas être un fardeau ; surtout pas ...Tu es libre ...Je te l'ai toujours dit .

Saches que mon coeur est à toi ...Brise le si ça te chante ou bien donne lui tout l'amour que tu éprouves , mais sois sincère .

Je t'aime .

Les mots s'étaient organisés dans ses pensées , il ne restait plus qu'à les écrire ...

Elle marcha les pieds dans l'eau un bon moment , la nature avait le don de la calmer , un petit vent léger faisait virevolter ses cheveux défaits , elle allait le suivre jusqu'à cette ville qui n'était plus très loin où il prendrait retraite .

Allait elle l'attendre ? Allait elle rentrer ? Allait elle rejoindre sa soeur ?
Elle ne savait pas encore ...

Elle allait surtout attendre sa réponse à lui ...Ensuite ...
Elle sortit de l'eau , renoua ses cheveux indisciplinés , se rechaussa .
Elle prit la direction de l'auberge afin d'écrire sa missive .
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Ascelin

Et au matin du second jour, il créa...

Créa ? Hin, hin.

Il découvrit ?

Mieux, oui, tu crois pas non plus que c'est le gamin qui a engendré lacs, mers et océans ?

Bon, bon. Et au matin du second jour, il découvrit... Le lac.

Nulle ton intro.

On t'a rien demandé, narres au lieu de frimer.

C'est qu'on lui avait vanté plus tôt les charmes de cette étendue d'eau. Aussi, et parce que le temps n'était pas vraiment à son sens une denrée rare, le blondinet se perdit volontiers dans l'immensité pourtant bien modeste de la bourgade pour trouver, là, lisse et muette, la surface lumineuse. Les rives étaient escarpées, ainsi sa démarche se fit-il un rien trébuchante. Le silence, bordé du coulis de l'eau, était roi, ainsi le fredonnement interrompu du jeune gringalet se fit entendre. Le paysage, faut-il l'avouer, était d'une beauté touchant à l'inoubliable, ainsi les yeux du passant restèrent rivés au sol.

Au fond, ce n'est pas qu'il n'avait cure que la douce magie qui ambiançait le lieu, particulièrement à ce moment du jour où la lumière meure en un millier de nuances pour laisser place à l'obscurité, c'était juste qu'il... N'était pas en mesure de s'attarder à ses choses.

Du moins, c'est ce qu'il prétendra. Au fond, c'est plutôt que tout cela lui est égal. Tout ce qui est en mesure de lui causer désagrément serait son ventre vide ou sa gorge sèche. Alors, c'est sans émotion qu'il observe les flots tranquilles qui se pâment de reflets luisants, oscillant entre jaune et pourpre. Sans tressaillement encore qu'il sent la brise lui balayer les joues. Sans plaisir qu'il respire les parfums de terre fertile qui montent des rives irriguées.

Rien.

Perplexe, il se souvient pourtant de l'entrain avec lequel on lui avait parlé de ce lieu. Ascelin ne saurait vous dire comme ce "on" était, ne saurait reconnaître le timbre de sa voix ni les traits de son visage. De ça aussi, il se fout un peu. Il pose un dernier regard sur les mouvances du paysage puis, sans changer d'expression, s'en retourne.

Il sait bien que si quelque chose ne va pas,c 'est bien chez lui et non pas chez le "on" et les autres qui lui ont dit la beauté de l'endroit. Et c'est parce qu'il le sait que ce soir, à la nuit tombée, il reviendra. Pour cela aussi qu'il grattera sur son instrument de fortune jusqu'à l'aube, assis sur la berge. Pour cela qu'il y reviendra encore, chaque nuit, luth au poing, cherchant à être ému par tout ce qui se dégage ce ses entours sereins.

Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que le chemin qu'il cherche à parcourir est déjà achevé et que ces nuits n'auront certainement l'unique utilité de perturber le sommeil de quelques passants tardifs... Enfin, qui sait.

Moi je sais. La suite au prochain épisode...

Atika

Arrivée tôt le matin, Atika avait pue se reposer avant de venir decouvrir le village, qui semblais si calme.
Apres avoir fait quelques rencontres en taverne, lieu où on l'a trouver facilement, la jeune Donz'elle aimer prendre un peu l'air frais.
C'est un rodant dans le village qu'elle aperçut le lac qu'on lui avait parler.
Un endroit où on pouvait rêvasser tranquillement dans les reflets de son propre museau dans l'eau.
Un endroit qui pouvait etre magique.
C'est pas après pas qu'Atika arriva au bord du lac, ce lagon lui tira de ses lèvres un grand sourire.
Observant un peu les alentours, la jeune donz'elle s'installa en tailleur un moment puis s'allongea sur le ventre, relevant ses pieds dans l'air.
Sortant de sa besace un parchemin et une plume, Atika se mise a griffonner cet endroit merveilleux qui se prêtait a elle le temps d'un dessin...
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Isabelle

faire le tour du lac lui avait manqué pendant sa retraite.
Elle retrouvait avec plaisir les odeurs et les bruits du lac, il ne lui manquait que sa canne pour que le bonheur fut complet: Demain se promit-elle.

Terrarossa

En se levant ce matin dans la chambre d'amis préparé par Saffig, Terra jeta un oeil sur les épaules dénudées de Lili. Elle était belle Lili...belle comme un matin clair. Elle déposa un baiser au creux de son dos, puis se leva, fit chauffer de l'eau dans un chaudron afin de préparer un thé bienfaisant pour ses deux amies et décida de partager un moment d'intimité avec elle-même en allant vagabonder nonchalamment au bord du lac de Luxeuil.

Terra rêvait d'amour, cet amour qui entretenait chez elle de grands sentiments de solitude et ces maux devenant permanents et lancinants...c'était tout simplement le mal de vivre.
L'Amour elle espérait l'avoir définitivement conquis avec Lili, mais elle se méfiait Terra, car trop déçue par ce fléau horrible qui fait que l'on se désintéresse de tout, que chaque merveille de la nature attriste.
L'Amour encore, la jeune femme connait ce mot, elle le hait, même si elle en rêve, car il ne sonne pas très bien à son oreille. L'Amour ce sentiment qui se transforme en maladie récurrente, qui frappe le coeur de ceux qui la contractent, le royaume des paradis perdus ; que d'angoisses à traverser ! De chemins, de rivières, de fleuves et d'océans. Vaincre les flots du Styx pour retrouver l'autre partie de soi-même, et lorsqu'on le retrouve, on maudit le ciel, on insulte la lune, on pleure des larmes de sang, on se saoule à en crever, on rogne son courage et puis... et puis...mais c'est réservé aux femmes ça ! On part, on ne dit rien, d'un seul coup on ne pleure plus et on meurt quelque part entre cul de basse fosse et grabat sordide...et puis on pense...trop...on hurle : " Mais je t'aimais ! Je t'aimais moi !"

C'était ce qui s'était passé entre Anna et...bah, à quoi bon...il y avait tellement de temps. L'essentiel n'était plus là; l'essentiel était de se reconstruire, et se reconstruire c'était peut-être avec Lili. Elle avait pris tellement de coups sur le pif Terra ; mais elle espérait encore.

- Je m'en sortirais avec toi Lili, si tu le veux bien...

Alors la rebelle, la révoltée du coeur, qui ne croit plus en grand chose se met à parler aux vaguelettes qui frissonnent sur la grève, avalant godet après godet. Elle prie...non, elle pense, elle songe à l'amour universel, elle songe à son devenir avec celle qui lui a remis son coeur en place l'espace d'un instant. Elle y croit encore.

Terra est en totale déraison, elle cause toute seule, elle ne fait plus attention, elle boit et c'est tout.
Une lumière pourtant nouvelle se fait jour, témoin d'un autre avenir. Ereintée de la vie, Terra décide de poursuivre ses palettes multiples, de faire vivre la dureté du destin, les espoirs déchus, d'imprégner sa vie de couleurs sombres et éclatantes, mêler le noir et la couleur, la rêverie et l'évasion, l'éternel et l'infini, les instants fugitifs et spontanés, l'austérité et la flamboyance...Lili...comme un pied de nez à l'existence.

Jym56

Le temps était chaud ces derniers jours et Jym avait décidé d'aller enfin se baigner . Ce serait le 1er bain de l'année et même si l'eau était encore un peu fraiche il avait hâte de faire quelques brasses . Le soleil chauffait déjà bien les berges et c'était très agréable . Il se dévêtit derrière un buisson et entra prestement dans l'eau...
Touill, elle est fraiche !
Il commença à nager énergiquement pour compenser l'effet de fraicheur . Après quelques brasses il sorti de l'eau et s'allongea dans l'herbe pour sécher et profiter de la douce chaleur du soleil .
Comme c'était plaisant de jouer ainsi au lézard, personne dans les parages, les oiseaux gazouillaient dans les feuillages et il se laissa gagner par le sommeil...
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BERPED E RAOK

Isabelle

venez, appuyez vous sur moi si vous voulez, je vous emmene à l'auberge.
Et oui, vous êtes bien à Luxeuil.

Isabelle s'approcha de la jeune femme pour la soutenir

notre lac est très poissonneux, le poisson se vend assez bien : la mairie rachete à 17,50 écus, et pour vous aidez a bien choisir votre endroit pour pêcher vous pouvez consulter la carte de pêche, et même y participer vous aussi, et aider à la renseigner.

tout en cheminant vers l'auberge, Isabelle essayait de repondre du mieux qu'elle pouvait à la jeune femme

passez donc me voir au bureau des gardes-pêche lorsque vous serez reposée, je vous ferais votre carte de pêcheuse, et vous indiquerais comment consulter la carte.

Sorcell

Isabelle

Sorcell

Ryxende

Machette

Elijane

Ryxende

Machette

Ryxende

Maistrechon

Ryxende

Ellura

Tout comme la première fois qu'elle était venue à Luxeuil, elle se précipita au bord du lac, attendant que le soleil émerge de la brume.
C'était un spectacle dont elle ne se lassait jamais.

Elle s'assit sur la rive, serrée contre Chon, la tête sur son épaule. Elle tenait à lui montrer la féérie du moment, certaine qu'il aimerait ça tout autant qu'elle.

Ensuite ils prendraient sa barque et tâcheraient de rapporter de quoi manger pour ce soir. Elle rêvait d'un poisson grillé sur le feu.
Elle chercha du regard, espérant voir arriver Ryx et Gurdil.

Ryxende

--Na_rat_tueur

[Rat-Lotte]

Elle fulminait Rat-Lotte. Où était encore passé son fénéant de mari ? Avec quelle trainée il pouvait être ? Elle arpentait de long en large la roulotte où ils vivaient tous ensemble, celle du vieil homme aveugle. Elle marchait rapidement, bousculait des congénères, elle marmonait, s'agitait et discourait seule. La colère l'envahissait, la rage l'habitait. Il fallait qu'elle sorte !

Elle s'échappa de la roulotte, sous le regard inquiet de quelques camarades de Ma-rat. Ces derniers étaient toujours inquiets pour Ma-rat lorsqu'il voyait Rat-lotte dans cet état. Elle commença a fouiller les alentours, chaque fourré, chaque par terre de fleur, dans chaque tronc d'arbre mort, derrière les tonneaux ... le museau en alerte rouge, comme ses yeux qui semblaient lancer des flammes.

Ses pas l'emmenèrent vers le lac.

--Na_rat_tueur

[Ma-rat & Rat-Lotte]

Ma-rat jouait dans l'eau, s'aspergeant, plongeant, frappant de ses pattes la surface de l'eau ... Il riait, rayonnait de bonheur.
Rat-Lotte le voyait. Ses petits yeux sournois et méchants regardaient Ma-rat qui prenait du bon temps, alors qu'elle ... elle se saignait pour faire vivre leur couple, faire d'eux des rats respectables.

Rat-Lotte s'occupait de bonnes oeuvres de la roulotte. Elle avait des amies, avec lesquelles elle passait du temps à dire du mal des autres Rattes qui étaient des trainées des Rattes de mauvaises vies, des Rattes pas fréquentables ... Alors qu'elle !! Elle avait fait des enfants, qu'elle éduquait dans les règles de l'art ...

Ma-rat insouciant, s'était agrippé à une branche et battait des pattes arrières pour faire le plus de bruit possible, pour faire les plus grosses éclaboussures. Cette activité fini par avoir raison de ses forces et c'est avec nonchalence qu'il se laissa aller à ... rien foutre. Parce que son bonheur était là, rien foutre, rien entendre, et surtout pas se faire emmerder.

Rat-Lotte pensa à ses amies. Si elles apprenaient ça ? si elles savaient que Ma-rat passait son temps à se prélasser dans l'eau du lac plutot que de ramener la pitance ? Mon Dode !! quelle horreur !! Cela ne se peut !! que dirait-on d'elle ? Il lui fallait entrer en action et vite. Elle s'approcha du bord du lac. Aussi plate que possible, malgré ses grossesses multiples.

Ma-rat ferma les yeux le sommeil allait surement le saisir. L'eau était d'une température idéale.

Rat-Lotte saisit une branche, et continua, à pas de loup ... ou de femme jalouse ... de femme en colère ... de femme aveuglée ... Ma-rat Flottait non loin du rivage. Plus il s'approchait, malgré lui, plus Rat-Lotte enrageait. Le qu'en dira-t-on ferait d'elle la risée de la meute. Ca ne pouvait pas ... elle ne le supporterait pas.

Ma-rat, fit un dernier battement de patte avant que la médisance, la colère, la jalousie, le bien pensant, le bien faisant ... ne s'abattent, comme une branche, sur son crane. Le corps de Ma-Rat coula sour les yeux de Rat-Lotte, qui se sent alors lavée d'un affront.

Alors ? tu l'aimes la flotte ? Feignasse !!

Ryxende

la lorraine était restée immobile durant un long moment . son dos la fesait souffrir , ses bras et ses jambes étaient ankylosées , le froid la torturait .
elle se leva lourdement et étira ses tout ses longs muscles . ses jambes étaient encore un peu raide . la marche les délieraient . elle partit donc faire le tour du lac pour les chauffer doucement et rentrer en taverne boire une tisane chaude ....peut être allongée d'une bonne rasade de mirabelle .
et puis non , il faut savoir être raisonnable , pas de tisane .
la mirabelle se boit pure .
elle sourit et tapota sa besace du bout des doigts tout en reprenant le chemin du village .
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--Na_rat_tueur

[Ma-rat]

Il se prélassait pépère dans le Lac. L'heure du bain, il appréciait la tranquilité du lac, ses eaux sombres et stagnantes, il écoutait le clapotis de l'eau ... aaaaaaah ... la paix. Il faisait la planche, les pattes écartées, son ventre se faisant lécher par les premiers rayons du soleil printanier.

Il flottait serein, loin des tracas de sa meute, et de sa ratte. Une emmerdeuse, il fallait le dire. Il avait réussi à échapper à sa surveillance, la ratte étant d'une jalousie maladive. Il savait que dès qu'il réaparaitrait au campement, dès qu'il regagnerait le nid, près du vieil aveugle, elle serait là, elle le harcèlerait, le noyant de questions :

Riiiiiiii .. t'étais où hein ? Crouiiiiiii ... Elle s'appelle comment ? ....... Criiiiiiii ... elle est où ta nouvelle souris .....

Et comme il en avait pris l'habitude, il ne répondrait pas. Il la laisserait s'imaginer des tas d'histoires, car rien ne pourrait la persuader, rien. Aucune preuve ne serait suffisante ... Les autres rats le regarderaient, avec pitié, avec l'air de lui dire :

Claque lui l'museau une bonne fois pour toute Ma-rat !! t'es un rat non ?

Mais non. Rat-Lotte gagnerait encore, il se taira.

En attendant, il flotte Ma-rat, et profite de ce moment de calme.

Isabelle

Isabelle sourit à Ray

heureuse de votre retour parmis nous Messire

malheureusement je dois suspendre le concours momentanément, que tout ceux qui le souhaitent puisse se porter en défense.......

Isabelle soupira

je voudrais tant vivre en paix, sans heurts, sans violence.....voir arriver le temps des rires, du bonheur......mais j'ai bien peur que ce ne soit pas encore pour demain !

Raydetroy

Ray sourit en rougissant légèrement d'avoir fait crier Isa de si bon matin .
Il s'en voulait un peu de lui avoir fait peur , et cependant son humeur chafouine actuelle et le fait de rendre a Isa un peu de ses penchants mordants habituels le firent rigoler de bon coeur .

Bonjour dame Isabelle , pas d'honneur particulier , seulement un retour après quelques jours passés chez les moines trappistes .
Et je dois dire que ce faisant , j'ai apprécié leurs façons de brasser la bière .

Mais je vous félicite de votre travail concernant ce concours de pêche , vous avez réussi à donner envie à quelques uns de venir taquiner le goujon ...

Ray se posa a côté de sa collègue et contempla le lac , un sourire au coin des lèvres .

Quoi de neuf en ville , Isa ?

Ryxende

La lorraine revenait au lac presque par hasard . elle avait aimé venir ici il ya quelques temps , et ses pas devaient s'en souvenir . elle furetait sur les routes et les chemins , sans but ni envie particulière et elle se retrouvait sur les berges humides du lac . serait ce que son esprit avait encore besoin de calme et de solitude ? ses yeux s'emplirent des volutes gracieuses , des lumières vives et veloutées , des couleurs chatoyantes ...

pour une fois elle garda ces bottes . la fraicheur la dérangeait aujourd'hui . elle frissonnait , serrant ses bras autour d'elle . elle observa l'étendue aquatique , la tête penchée presqu'a toucher son épaule . tant de calme et de sérénité en ce lieu . elle sentit son regard se fixer et se secoua en peu .

elle vit des personnes assisent un peu plus loin , visiblement en conversation . elle avait déjà croisé l'homme mais ne connaissait pas la dame . elle les laissa à leur discution se dirigeant vers l'opposé .

elle partit lentement le long des berges . l'humidité ambiante se mélait au léger vent froid pour la transire jusqu'au os . ses mains étaient glacées , ses joues , rougies , la picotaient desagréablement . elle s'assit au pied d'un saule , ramenant ses genoux contre sa poitrine et les entourant de ses bras , cherchant un peu de chaleur dans son propre corps .

elle pensa aux tavernes bien chauffées , accueillantes , où elle deversait tant de pensées sur le vélin ... mais de pensées elle n'avait plus . une charnière dans sa vie , un changement , une étincelle ... elle n'avait rien prevu , rien cherché , rien anticipé ... elle avait posé des questions et attendait des réponses , elle en avait d'autres encore mais doutait de les poser un jour .

elle se laissa aller au froid piquant et posa le menton dans le creu fait par ses genoux laissant son esprit vagabonder comme il lui plaisait .. après tout , lui seul était juge , bourreau et victime .
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Isabelle

Sursautant, avec un léger cri qui résonna aux alentours du lac, portant les mains à sa bouche, Isabelle se retourna vivement...

c'est vous Messire Ray ! j'aurais dût m'en douter !!!! grommela-t-elle

le rythme de son coeur revenant peu à peu à la normale elle reprit gaiement:

c'est si rare de vous trouvez ici en ce moment, qu' est ce qui nous vaut cet honneur? seriez vous venu vous entraîner pour le prochain concours?

Isabelle

La vue du lac, qui d'habitude emplissait Isabelle de sérénité, lui sembla bien déprimante...les rares pêcheurs présents semblaient s'ignorer les uns les autres au lieu de s'entraider comme à leur habitude...point de sourire sur les visages , un silence pesant....il lui semblait être passer de l'autre côté d'un miroir.
Elle s'assit au bord de l'eau, le regard perdu dans le vague...

Isabelle

tout en faisant le tour du lac, Isabelle songeait au concours qui allait bientôt avoir lieu...elle était impatiente et aussi un peu angoissée : et si les gens n'avaient pas envie de participer?
Perdue dans ses pensées elle remarqua à peine les pêcheurs présents sur le lac.

Raydetroy

Ray rentrait de sa matinée de pêche , bien remplie cette matinée pensa t'il !
Effectivement une fois sa barque tirée sur le bord , il prit sa canne et 2 belles carpes bien grasses .
Il les attacha à sa canne et reparti vers le village , l'air content de lui , la canne sur l'épaule !
Avisant une dame Isabelle perdue dans ses pensées , il s'approcha sans bruit .
Il prit sa canne a bout de bras , et fit descendre les poissons accroché au bout de la canne , devant les yeux d'Isabelle , sans se faire voir ( il était derrière elle , et elle ne semblait pas l'avoir vu venir )
Prenant une voie nazillarde , il murmura à la jeune femme

OUh mais que vois je là , une jeune dame bien pensive , est ce qu'un brin de conversation la ferait revenir sur terre ?

il pouffa légèrement en attendant la réaction , qui n'allait pas manquer d'arriver !

Isabelle

Isabelle effectuait son tour de lac quotidient, seul moment de calme et de quiétude en ces temps difficiles, et encore.....son esprit était tourmenté de question sans réponses pour l'instant.

Rachel

Aprés une bonne nuit passée dans l'Auberge municipale de Luxieul, Rachel était fin prète à venir pêcher pendant une journée .

Elle s'assie à même le sol, pausa son sac ouvert prés d'elle comme une bouche ouverte pret à recceuillir le poisson fraichement pêché.

Elle se mis à sourire en se remémorant les dires de messire le Maire de Luxieul qui lui conseilla vivement de dormir dans les chambres de la taverne municipale....il est vrai que le lit était fort confortable, elle qui avait pour habitude de dormir à même le sol.

Rachel fixait le bouchon qui flottait sur l'eau calme du Lac, puis se coucha doucement dans l'herbe tout en continuant de rêvasser....

Ce soir elle ira en retraite chez les moines jusqu'à dimanche, j'espère qu'ils auront de quoi pêcher au monastére pensa t'elle.

Ryxende

Ryxende , après avoir dormit à la charpenterie que Jerone avait bien voulu mette à sa disposition , vint au bord du lac .
ce matin , le soleil était comme son humeur ... gai . la brume était comme ses pensées .... chaotique .
elle s'arréta regardant cette merveille aquatique . tout semblait différent , légèrement plus brillant , plus coloré , plus grand ... sans en connaitre tout les recoins , elle commençait à s'adapter à cette nature . elle y avait déjà vu quelques coins qui l'acceuilleraient facilement lors de ses recherches de solitude ... sa forêt lui manquait pour cela .
le soleil jouait à l'éblouir mais elle refusait de se détourner et elle voulait le défier du regard . la brume rendait le spectacle encore plus beau sous cette lumière vive .
la lorraine marcha lentement sur la berge . elle était si bien dans cette ville , les gens étaient gentils , le cadre agréable ... serait ce cela une cage dorée ? mais comment en partir ... elle devait attendre encore . peut être ... ce matin résonnait en elle comme un espoir mais aussi comme un rêve , qui s'envole au matin levant ... elle , la rêveuse , avait peur d'avoir rêver , peur de rêver un temps , peur de finir par cauchemarder , encore ... la peur lui était familière mais pas la peur de rêver . ça la destabilisait ... la peur la fesait fuir , combien de ville a t elle quitté ainsi ?
elle marchait , marchait , marchait .... cette peur était différente des autres . elle était peut être pire , elle la torturait ... elle repensa aux gestes , aux paroles échangées ... serait ce possible ?
elle continuait à marcher puis partie en courrant ... plus de questionnement pour aujourd'hui ....
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Rachel

Rachel sourit et accepta une canne à pêche avec plaisir et pensa dessuite que si elle prendrait un beau poisson qu'elle en proposera un beau morceau à la dame pour la remercier de l'avoir aidé.

"pourquoi ne dormirais tu pas chez moi? je n'y suis jamais en ce moment, la défense de Luxeuil prends quasiment tout mon temps, et mes moments de libre je viens ici"

Rachel génée d'une tel proposition se fit toute rouge.

-"Oh bien je te remercie bien chère dame Isabelle, mais je ne puis accepter, j'irais chercher une auberge dans le village qui vend des chambres pour une nuit ou deux".

Elle se leva, ramassa son sac puis la salua bien bas.

-"Je vais de ce pas rechercher une chambrette pour la nuit, passe une bonne nuit et sans doute à demain pour la pêche".^^

C'est alors que l'homme endormi se réveilla et vint vers elles.

Bonjour Mesdames, charmant paysage n'est il pas? Profitez en bien c'est encore un des seuls endroits de quiétude en ce moment. Je vous remercie de m'avoir laissé dormir et j'espere vous voir en taverne pour vous payer un verre .

-"Oui biensur merci messire, a bientôt!"

Puis Rachel pris le chemin menant vers la ville à la recherche d'Auberges .

Sarrasin

Sarrasin se reveilla beaucoup plus tard, l'après midi venait de passer et il ne s'en était pas rendu compte. Il eu une pensée pour son foyer et les heurts de la veille. Il regarda le soleil, il était déjà bien avancé dans la journée et il se devait d'aller à la mairie, le travail l'attendait. Il passa en saluant les deux dames qui parlaient sur la rive du lac.

Bonjour Mesdames, charmant paysage n'est il pas? Profitez en bien c'est encore un des seuls endroits de quiétude en ce moment. Je vous remercie de m'avoir laissé dormir et j'espere vous voir en taverne pour vous payer un verre

Il sourit avant de se courber devant elles et prendre congé s'en retournant vers la ville, apercevant au passage une silhouette adossée à un arbre, se demandant qui cela pouvait être. Mais il ne pouvait s'eterniser ici, aussi il s'en alla.
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Ryxende

après être resté un moment ainsi , elle était repartie se reposer pour la nuit dans le moulin qu'on avait mis à sa disposition .

dès le lendemain matin elle revient en ce lieux si attirant pour elle . elle aimait les matins calmes et solitaires . la nature se reveillant doucement lui fesait cadeau de ses premiers chants , ses premières lueurs , ses premières odeurs ...

elle s'assit à même l'herbe humide de rosée , les mains à plat sur le sol . la brume formait des arabesques qui se mouvées avec lenteur presque mollement . le moindre souffle d'air créait des figures improbables . des canards sauvages parcourrait le miroir liquide avec grace et laissaient derrière eux un sillage d'éclats de lumière .
les arbres scintillaient de perles de nuit , ephémères , si fragiles , les premières lueurs de l'aube les fesant éclater en prismes , fesant naitre une rivière de diamant d'une simple toile d'araignée .
elle enleva ses bottes et approcha lentement de l'eau savourant la fraicheur de l'herbe sur ses pieds nus . Ryxende plongea ses orteils et regarda les évolutions des cercles . elle avança jusqu'a avoir de l'eau aux mollets et respira profondément le froid mordant ses jambes ...
elle ressortit vite fait avant d'être vu . elle se rechaussa et partie faire une balade autours du lac ....
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Rachel

Rachel regardait Isabelle avec de grand yeux.

-"Pêcher? ...hum oui pourquoi pas, je retournerais demain pour voir s'il reste des cannes à pêche disponible, et puis le poisson il parait que ça rend intelligent et j'en ai grand besoin moi".

Elle sentait qu'elle avait envie de rester un peu plus longtemps enfin de mieux connaitre la ville et ses habitants.Mais Rachel était plutôt timide, et ne sortait que trés peu dans des lieux annimés comme les tavernes.

-"Ou pourrais je trouver des chambres à louer pour passer la nuit?"

Isabelle

pour la canne à pêche, je dois pouvoir t'aiderpouffa de rire Isabelle, et pour la carte de pêche aussi !
pour louer une chambre......j'avoue que je ne sais pas......

pourquoi ne dormirais tu pas chez moi? je n'y suis jamais en ce moment, la défense de Luxeuil prends quasiment tout mon temps, et mes moments de libre je viens icicontinua -t-elle soudain sérieuse, presque soucieuse

l'idée de savoir la jeune femme à la rue , avec tout ce qui se passait en ce moment ne lui plaisait pas.....et puis elle ne risquait pas grand chose à ouvrir ainsi sa maison : elle ne possédait rien qui puisse se voler.

Rachel

Rachel regarda une dame s'assoir pas trés loin d'elle.

-"bonjour"

Elle la salua d'un hochement de tête, avec la bouche pleine .

-"Je suis Isabelle, garde-pêche de Luxeuil
cet endroit est magnifique n'est ce pas" ?

La bouche vide,Rachel pu lui répondre enfin.

-"Enchantée dame Isabelle, je me nomme Rachel simple voyageuse

oui en effet je trouve votre Lac trés beau".

Elle encercla ses jambes avec ses bras, elle était bien et cette dame était bien sympathique.

Ryxende

la lorraine vient se promener aux abords du lac . si elle regardait au nord elle pouvait presque sentir l'air de chez elle , presque voir sa forêt si magique . mais elle devait l'oublier , tout effacer de sa mémoire ...

elle admirait la beauté du lieu , si calme , si serein ... elle vit quelques personnes installées sur les berges , elle s'en éloigna pour reflechir au calme et ne pas déranger leur pensées .
elle s'adossa à un arbre , porta son regard sur la surface miroitante , iridescante , plissante sous le vent et si calme ...
ses pensées s'envolent ... Epinal , ses amis , ses voyages , les insultes , les violences , les pleurs et les peurs ... tout tourné dans sa tête . on venait de lui dire que ses rêves étaient accessibles mais quels rêves avait elle au juste ... voir l'océan , courrir encore sur les routes , rencontrer encore du monde .... futilité que tout cela . rêves enfantins et sans vraiment de but au final ... juste de l'oublie , faire fonctionner ses jambes pour ne pas faire fonctionner sa tête .
elle était fatiguée de tout ça , fatiguée de fuir des souvenirs qui la rattrapés continuellement , fatiguée des routes et des chemins , fatiguée des villes vides , fatiguée de se faire chasser et insulter ... elle voulait vivre maintenant .

on lui a demandé de rester ici mais elle ne sait plus ce que c'est que de rester quelque part .

ses yeux enregistraient les nuages passaient , elle entendait les oiseaux qui bruissaient . le vent jouait dans ses longues boucles brunes . elle se sentait bien ici , juste là , devant cette étendue aquatique . un lac contre une rivière .... oui peut être après tout ....

elle décida de se laisser intrégner par cette quiétude encore un instant et appuya sa tête contre l'écorce en fermant les yeux ....
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Isabelle

enchantée de faire ta connaissance Rachel
je suis heureuse que notre lac te plaise, mais il n'est pas seulement magnifique tu sais : il est aussi très poissonneux ! est-ce que tu pêches?.....
ça peut être très rentable, financièrement parlant...et là j'avoue : c'est la garde-pêche qui prêche pour sa fédération !!avoua Isabelle en souriant largement

Isabelle

Isabelle soupira, elle serait bien restée toute la journée au bord du lac mais le travail de garde-pêche nécessitait qu'elle passe de temps en temps au "bureau de la pêche".....

Il faudra que l'on prenne 2 minutes pour faire le point sur la pêche et les nouveaux inscrits Ray, je dois aussi passer à la mairie.....son air tristounet disait à quel point cela lui pesait de quitter le lac

Isabelle

Isabelle aperçut quelques pêcheurs, mais il lui sembla qu'ils étaient moins nombreux que d'habitude.......

Isabelle

Son tour de lac quotidient pris plus de temps que d'habitude à Isabelle, perdue qu'elle était dans ses pensées, s'arrêtant plusieurs fois les yeux dans le vague, fixant l'eau sans la voir.....

Isabelle

la pêche semblait reprendre tout doucement, après ces jours troublés, le lac se repeuplait peu à peu.
son tour du lac lui permettait non seulement de faire le point sur l'activité des pêcheurs mais aussi de mettre de l'ordre dans ses pensées....

Sarrasin

Après avoir passé la nuit à faire le tour des remparts, Sarrasin n'avait eu le temps de se reposer et passa directement à la mairie pour voir si tout allait bien. Après cela il fit un petit tour de la ville qui finit au bord du lac ou il s'installa sur la berge pour se reposer et malgré les maux de la veille il s'endormit au bord du lac, bercé par le bruit de l'eau qui bougeait sur la rive, la surface animée par les pêcheurs et leurs barques
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Rachel

Rachel grannnnnde voyageuse?...héhéhé laissez moi rire! Rachel est parti de sa ville même pas natal de Lausanne sur un coup de tête, avec un petit sac remplis de bout de pain rassi.

Elle se retrouva même en Allemagne où elle à vite fais de fuire elle qui ne savait que parler le vieux françois.

Elle arriva en france dans le village de Luxieul où se trouvait un magnifique Lac.

Rachel avança un peu plus prés du Lac, puis se décida enfin de pauser son sac sur l'herbe et s'assis à côté de celui-ci.

Elle regarda le paysage qui s'offrait à elle.
En tournant le visage, elle apperçu un jeune homme qui était couché sur l'herbe endormi vraissembablement.

Rachel sourit puis croqua dans un bout de pain qu'elle avait pris dans son sac.
Ce lieu était tellement paisible.

Isabelle

son tour du lac était presque achevé lorsqu' Isabelle aperçut Sarrasin endormit sur la berge et assise pas très loin de lui une jeune fille grignotant un quignon de pain....

bonjourchuchota-t-elle en s'approchant, pour ne pas réveiller Sarrasin,
Je suis Isabelle, garde-pêche de Luxeuil
cet endroit est magnifique n'est ce pas ?

Isabelle

Malgrès la réouverture de la mine le lac est encore très fréquenté, se réjouit Isabelle, mais quel dommage que tous ne renseignent pas la carte : nous y gagnerions tous !

Absorbée dans ses pensées, elle avait presque finit son tour du lac quotidien...

Isabelle

Isabelle faisait son tour du lac quotidien mais elle était songeuse et même inquiète....plusieurs personnes semblaient manquées à l'appel, des habitués qu'elle avait croisée tous les jours, jusqu'à très récemment ....

Raydetroy

Coucou Isabelle , comment vas tu ?

Ray avait délaissé la pêche quelques temps , faisant tourner la meule du moulin de façon à réapprovisionner le marché en farine bon marché .Il espérait ainsi permettre aux boulangers de façonner quelques fournées de pain et les mettre sur le marché à prix réduits .
Il n'était pas facile d'équilibrer les prix des denrées de ce marché , et Sarrasin et le conseil s'y évertuaient avec quelques résultats notoires .

Il revenait pêcher quelque peu , étant toujours séduit par le calme et les moments de quiétude que procurait une bonne partie de pêche sur le lac .

Heureusement qu'Isabelle était là , car seul , il n'aurait pu délaisser , même momentanément la gestion de la pêche .
Aussi était il heureux de la croiser là , sur le bord du lac , dans la froidure du petit matin .
Son tain frais ( du à la température ambiante ? ) laissait présager qu'elle était en pleine forme .

Isabelle

Bonjour Ray, je vais bien merci, et toi?
cela me fait plaisir de te rencontrer

Isabelle savait que Ray aimait le lac presque autant qu'elle, et elle n'ajouta rien, savourant en silence la beauté de l'endroit et la présence amicale de l'homme à ses côtés.

Raydetroy

Oui assurément je vais bien

La jeune femme étant en train de contempler le lac , Ray n'osa plus la déranger .Il est vrai qu'il pouvait rester lui aussi , plusieurs heures à regarder la vie , qui même en cette saison fort froide regorgeait dans et près du lac .
Il y a avait pour qui savait ou regarder , des castors , mais aussi des martres qui , si le passant savait rester a l'affut immobile et silencieux , montraient le bout de leur nez de temps en temps .
Le lac était beau , la vie en son sein encore plus ...

Isabelle

Isabelle faisait le tour du lac, vérifiant que tout aller bien,quand elle aperçut messire Ray perdu dans ses pensées.
Désireuse de ne pas le déranger, elle se fit la plus discrète possible pour le croiser sans le tirer de ses réflexions

Isabelle

Quel bonheur de voir notre lac si fréquenté ! se dit Isabelle, faisant son tour du lac journalier, jamais encore elle n'avait croisé autant de monde....était ce dût à ce timide rayon de soleil (qui ne réchauffait guère mais nimbait le lac et ses alentours d'une lumière dorée) ou à la fermeture de la mine?

Raydetroy

Son tour de lac terminé , Ray vit une jeune femme tirer sa barque hors de l'eau .
Elle sembla lui faire un signe de la main , auquel il répondit volontiers .
Il y avait tant de monde qui pêchait sans jamais venir le voir , qu'il n'était plus surpris de rien .
Après tout le lac appartenait à tous .
Il ne pouvait que regretter que les gens n'apportent pas leur aide au projet justement d'entraide entre pêcheurs .ce projet l'occupait grandement , et il ne comptait plus le nombre de fois , ou les gens par pur égoïsme , lui riaient au nez , lorsqu'il leur demandait s'ils voulaient simplement renseigner la carte de pêche .
Le monde était à ce point cruel et hostile ?
Il pensait que non , sinon depuis belle lurette il aurait tout abandonné , laissant chacun dans son coin , à faire sa petite tambouille !
Mais il espérait que chaque nouveaux pêcheur était un maillon supplémentaire dans cette encore petite chaine d'entraide ....

Perdu dans ses pensées , il ne vit pas disparaitre la jeune pêcheuse qui l'avait salué .
Il aurait tôt fais de la croiser demain .

Ellura

Eh bien dites moi ! c'est tout un art de pêcher !! je n'ai pas tous ces instruments, et je vais pêcher pour la première fois j'avoue.

Elle le regarda en souriant se perdre dans les méandres de ce qui devait être des souvenirs... et se dit qu'elle avait encore bien du chemin à parcourir.

Non, je ne suis à Luxeuil que depuis deux jours, et je sais que je n'en ai pas encore fait le tour. J'ai rencontré le maire et sa dame en taverne, mais c'est tout. Et vous à présent.

Elle lui sourit et posa son autre main sur le bras du messire.

Elle appréciait ce moment de calme et la promenade en charmante compagnie y était pour beaucoup.

Darcos

Moi, j'ai fait chou blanc.
Personne sauf le poisson que j'ai pêché hier.

Darcos rit un peu.
La dame était d'agréable compagnie.

Dites moi...votre couverture sur vos épaules....n'avez -vous pas froid?

Nous devrions trouver une taverne avec un bon feu pour vous réchauffer.
Allons voir de ce côté.

Agate_la_gazelle

Elle arrivait, haletante, tirant sa barque à bout de bras, arc-boutée sur ses petites jambes. Enfin elle allait pouvoir s'en servir, de sa barque, qu'elle trainait derrière elle depuis des mois. Bon d'accord, elle avait servi de luge, de porte-balluchon, elle avait même eu des roues quand sa soeur avait eu son cheval, et la barque était devenue charette. Pour la première fois elle allait toucher l'eau !
Une angoisse soudaine la frappa... Pourvu qu'elle flotte... !!!
En tous cas, finalement, c’était une aubaine de devoir rester quelques jours ici !

Elle s'approcha et trempa un orteil dans l'eau ... qu'elle ressortit aussitôt, se retentant de hurler. Bon sang qu'elle était froide !!!

Elle s'assit sur la grève, épuisée et grelottante de froid. Allez, il ne manquait plus que quelques centimètres pour mettre la barque à l'eau. Pfff.

Elle regarda autour d’elle, se disant que ce serait bien étrange qu’aucun pêcheur ne soit dans les environs.
Elle avisa un couple qui se promenait et s’approcha d’eux en souriant.

Pardonnez-moi, de vous déranger, Dame, Sieur, j’aurais bien besoin d’un petit coup de main, s’il vous plaît. Pourriez-vous m’aider à pousser ma barque dans l’eau, j’ai si froid que je n’ai plus de force.

Elle leur montra sa barque, plantée sur les graviers.
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Agate_la_gazelle

Après plusieurs jours passés au milieu du lac, elle était bien contente de savoir comment pêcher, et d'y arriver en plus !
Mais l'heure du départ avait sonné déjà.
Elle replia son balluchon, rangea le tout au fond de sa barque et la sortit de l'eau. Elle espérait bien qu'elle trouverait d'autres lacs sur la route vers l'ouest.

Elle fit un grand signe de la main aux personnes qui l'avaient aidée et s'en repartir, tirant sur sa barque.
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Darcos

Darcos fut sorti de sa rêverie par une jolie jeune femme.
Il lui sourit et, comme à son habitude, s'inclina devant elle.

Mes salutations , Mademoiselle.
En effet, la nature sait être très belle quand elle le désire. La grâce du vol des oiseaux conjuguée à une luminosité brumeuse donne un spectacle fééerique.

Il la regarde un instant.

Mais la féérie du moment continue avec votre venue.
Je suis Darcos, ancien Franc-comtois, en visite à Luxeuil pour essayer d'être moins bête.

Il montre du doigt le lac.

D'où mon envie de pêcher.
Une amie devrait venir me rejoindre d'ici quelques jours. Elle désire me distraire d'un amour déçu.
On verra...

Darcos propose son bras à la demoiselle.

Voulez-vous faire quelques pas en ma compagnie?

Ellura

Elle sourit au sieur.

Vous êtes très poète ! c'est plutôt rare chez les hommes, enfin du moins le peu que je connais !

Elle accepta le bras offert avec un sourire et ils firent quelques pas.Je suis ravie de vous connaître, messire Darcos. Je me nomme Ellura, et je viens de Vesoul. Moi aussi, je viens ici pour tenter de me cultiver un peu !

Elle l'écouta poliment raconter sa peine de coeur et lui sourit.
J'espère que votre amie saura trouver les mots justes. Si en attendant, vous souhaitez un peu de compagnie, je puis vous écouter pendant des heures, je n'ai rien d'autre à faire !

Elle lui adressa son plus beau sourire et lui emboîta le pas le long du lac.

Darcos

Rien d'autre à faire?
Je pensais que vous veniez vous cultiver un peu.
Et la pêche est une occupation à plein temps, croyez moi!

D'abord trouver un lieu adéquat, ensuite avoir une ligne en bon état. Donc , faire connaissance avec une charpentière qui vous la fera gratuis en échange de.......
....hum.........
....je m'égare.........pardonnez moi.

Je disais donc une ligne avec un bon fil, là c'est une tisserande dont on a besoin, un hameçon, ....une forgeronne.....et des petits verts...une jolie dame possédant un potager.

Petit silence. Cela en fait des soirées bien occupées pensa Darcos.

Il regarda la demoiselle à son bras avec un si joli sourire.

Le plus facile,c'est d'acheter une ligne toute faite.
Vous êtes vous déjà balladée dans le village?

Raydetroy

Ray effectuait comme chaque matin , son petit tour de lac .Il profitait de cette promenade pour faire un état des lieux , et repérer ce qui pourrait s'avérer être un bon coin de pêche pour les pêcheurs de la journée .
Parfois il croisait des lèves tôt , déjà en recherche de la bonne friture .
Il profitait alors de ces rencontres pour saluer la personne , et si elle venait vers lui , alors c'était l'occasion d'échanger quelques mots .

Le froid était mordant ce matin , comme tous ces derniers jours , et il convenait de bien se couvrir sous peine d'attraper la mort par des froids de cet ordre .La fine pelicule de givre recouvrait tout de son voile blanc .

Pas grand monde sur le lac à cette heure , quoique , en y regardant bien ,
il aperçu au loin , une silhouette qu'il reconnaissait facilement maintenant , Isabelle , déjà les pieds dans l'eau la canne en main .

Il ne lui fallut pas longtemps pour aller chercher sa canne et partager ses propres découvertes avec la jeune Luxovienne ...

Darcos

Darcos était arrivé à bon port. Déjà, il avait reçu la visite du douanier qui l'exhortait à demander un LP ou à déguerpir.
Il avait donc pris sa plume et écrit une demande pour lui et une amie qui devait le rejoindre.

La tâche accomplie, il partit repérer le lac et un coin tranquille où ,non seulement on porrait pêcher le poisson, mais aussi la demoi....discourir longuement avec la demoiselle.

C'est ainsi qu'il se retrouva sur les berges, le nez en l'air et les mains dans les poches regardant les oiseaux et les rayons un peu faiblards du soleil.

Ellura

Elle émergea lentement de ses rêveries, et se rendit compte qu'elle n'était plus seule. Des silhouettes se dessinaient au travers de la brume qui se levait doucement.

Elle s'écarta légèrement du tronc contre lequel elle aurait bien fini par rester collée et toussotta légèrement. Ca tombait bien, elle avait un chat dans la gorge... tant que ce n'était pas un poisson...

Etait-ce bien correct ? elle ne se posa pas longtemps la question, rajusta la couverture sur ses épaules et s'avança doucement.
Elle pouvait voir un pêcheur, la canne à la main, déjà au travail, et un autre, qui semblait apprécier la vue autant qu'elle.

Bonjour messires. Quel joli spectacle, n'est-ce pas ?

Ellura

Pas un bruit, pas un mouvement.
Le froid et la neige avaient tout recouvert, même le bruit de ses pas restait feutré. La vue qu'elle avait ce matin là vallait tout. Elle se sentit comme seule au monde.

Elle resta ainsi, adossée contre un gros chêne, admirant le spectacle du jour se levant doucement sur le lac gelé immobile.

Tout à l'heure elle s'armerait de patience et s'aventurerait à pêcher, du moins à essayer de pêcher.
Pour l'instant, elle se contenta de ne surtout pas bouger, emmitouflée dans une couverture épaisse.

Thylia

La journée prenait fin et la douleur restait la même, Thylia avait marché et marché pensant s'évader ailleurs dans ce village, mais rien à faire Thyl pleurait toujours autant.

Elle arriva face à cette étendue d'eau, presque gelée. Thylia n'avait même pas vu en entrant dans le village que Luxeuil possédait un lac sinon elle serait venue ici directement. L'eau attirait toujours la brunette, elle s'avança plongeant son regard dans l'horizon, puis ferma les yeux, inspira un grand coup en levant la tête au ciel, voulant faire le vide dans sa tête comme lui avait demandé de faire son ami Kékéradoc.. Mais rien à faire, la souffrance était là et pour longtemps............

Elle alla près d'un arbre isolé pour être seule et s'asseoir pour apposer son dos contre celui ci, les genoux recroquevillés sur elle même elle les enlença de ses bras mettant sa tête sur ses jambes et essaya de ne plus pleurer chose qui était impossible.

Elle laissa sa tristesse, sa souffrance.. éclatées...
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Enzo.blackney

Des boucles châtains s'élançaient vers une réalité beaucoup trop douloureuse pour l'existence troublée d'une enfant qui aurait dû naître autrement, peut-être. Elle devenait vide. Vide du sang de vie qui germe dans les ruisseaux du système humain. Vide de l'enfance qui décore de rose et de cœur une chambre noircit de cendre et de leurres. Sans émotions, elle divaguait, telle un âne parmi les prés. Deux petites jambes se prélassait en direction du lac de sa ville natale. Petit yeux verts, tout fermé de sentiments, tout ouvert d'intelligence. À trop comprendre que Papa se faisait vieux, et Maman vielle. Kro devenait grand, et les grands discutaient de Tu Telle. C'était quoi être sous Tu Telle ? La jeune Naëlle botta une roche vers le l'eau du lac, regardant les cercles qui s'y formait. Sa jumelle lui manquait, mais on avait dit qu'elle irait grandir ailleurs, loin d'elle. Tremblotement d'épaule sous le vent qui se lève. On entend au loin les cris plaintifs du jour qui s'effondre et capitule face Ô grandeur de la nuit. Certes, elle était seule, haute comme ses 6 ans pouvaient lui permettre, dans la nuit, mais rien ne semblait ébranler la jeune demoiselle. Elle déposa son fessier contre la terre humide au pied d'un arbre, à quelques roches d bord du lac. Une plume à la main, avec un peu d'encre, la gamine se mit à écrire de façon maladroite sur un parchemin abimé par le transport dans les poches des braies de la jeune fille.

Citation:

"Sher Papa et Maman,

Naë zous aime. Plu que Nil, l'ourson de sa naissance. Le lit est vide, les draps froids. El relotte. El sai. Cé troué en dedans de son in Té rieur. Je sens l'abandon dans dedans son nez. Sa pue. Sa rend triste Naëlle et Nil. Et Arianeu ossi. El croi. Naëlle perd de sa naissance. El pas mourrut. Mé, el a perdu de sa vital I et Té. Comme Ari quand el été molade. El a peur. Avec Nil. Le lac est bo. Papa. Souvien-tu quand tu appotait Naë ici. Luxeuil-La-Grande tu disai. Naë dit, qu'il est sombre mainant le lac. Ombre comme le son qui tombe. Un plouf siyencieu, mais qui provoque des remous. Cé pareil dans l'espace et le temps de Naë. Et El zous aimes.

Naëlle Lysse d'Eirbal.

L'enfant la glissa sous une roche près d'elle et glissa ses petits pieds dans l'eau glaciale. Ses yeux d'un vert pétillant normalement une vivacité d'esprit et une espièglerie laissait place à un tronc, bien dur et durcit par le temps et le vent qui s'engouffre pour faire trembler le saule de ses pleurs. Elle n'avait ni conscience de la mort et de la vie en tant qu'option à enlevé, mais elle refroidissait sa douleur, innocemment, sans comprendre que ce qu'elle faisait était dangereux. Une envie de nager, quoiqu'elle n'était pas très douée, et ses jambes se retrouvaient dans l'eau, alors que la lettre gisait toujours vivant les émotions que seule une enfant surdouée et hypersensible pouvait écrire de par ces mots à la fois brutal et enfantin. Ses boucles voyageaient comme dans une frénésie de grandir rapidement, une envie d'être une enfant "normale", qui comprends rien à la vie. Et l'enfant restait debout, jambe engouffrée dans une eau qui se devait de lui grignoter la chair à chaque secondes, mais elle semblait apaisée, retournant dans une enfance beaucoup plus douce et sensorielle que l'actuelle. Elle souriait.

"Ô, comme la Lune semble belle pour nous, Nil. Et demain, on écrira autre. Pour Espoir que Berthe appel, Ami de tous zhommes."
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- 17 ans,condescendant et amoureux. -

« On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. »
Arthur Rimbaud

Saffig

Saffig pleurait doucement. Les larmes qu'elle avait retenu si longtemps coulaient maintenant le long de ses joues, la libérant d'un poids devenu insupportable.

Soudain une présence, quelqu'un s'approchait. Elle s'en aperçut mais ne réussit point à s'y interesser, son esprit restant fixé ailleurs. Cet ami s'assit près d'elle. Comment savait-elle que c'était un ami? Elle-même ne le savait pas, seulement si celà n'avait pas été le cas, peut-être la pudeur l'aurait-elle emportée, et les larmes auraient cessé immédiatement, sentant la présence.

Tiens, bois un coup, c'est fort mais ça te fera du bien !

Jym. C'était donc lui. Elle tendit la main, qui se referma sur une flasque. Elle but une gorgée. C'était fort, mais elle ne le sentit point. Ue deuxième gorgée. Celle-ci lui brûla la gorge. Une légère grimace en fut le témoin. Elle rendit la flasque.
Etait-ce l'alcool ou bien la présence d'un ami, mais elle se sentait un peu plus légère.

Elle appréciait beaucoup Jym, et il prouvait une fois de plus qu'il le méritait. Il se contentait d'être là. Nul besoin de questions indiscrètes, de bavardages inutiles. Il était là, et celà suffisait. Saffig n'avait en aucun moment tourné le regard vers lui. Il restait fixé sur le lac. Elle sentait que Jym aussi d'ailleurs.
Sa respiration reprit doucement un rythme normal. Les larmes continuaient lentement, mais les sanglots disparaissaient.Pour l'instant elle avait juste besoin de rester ainsi, devant le lac, aux côtés d'un ami, en silence. Elle ne doutait pas qu'il l'aurait compris.

Jym56

Jym continua sa balade autour du lac et aperçu Saffig au détour de la sente .
Elle pleurait, le forgeron n'aimait pas voir couler les larmes d'une femme et il était attaché à celle ci plus qu'il n'aurait fallu . Il s'approcha doucement, s'assit à ses côtés et lui tendit une flasque de lambig en regardant le lac .

Tiens, bois un coup, c'est fort mais ça te fera du bien !

Il se garda bien de lui poser des questions, par discrétion et par pudeur aussi .
En cas de coup dur , elle pouvait compter sur lui et il pensait qu'elle le savait .
Si elle avait besoin de parler elle le ferait , sinon ils pourraient toujours discuter de choses et d'autres pour chasser ses idées noires . Peut être ensuite aller manger un morceau et boire une bière dans l'une des nombreuses tavernes de la ville .
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BERPED E RAOK

Jumpere

Anna se promenait, musardait le long du lac de Luxeuil, village tranquille mais ô combien charmant. Sa rencontre première avec Madame la Bourgmestre avait été des plus cordiales et elle se promit de retourner en taverne ce soir pour aller à la rencontre d'autre âmes Luxoviennes.
La pluie avait cessé. Enveloppée dans son châle, Anna prenait plaisir à fermer les yeux et respirer l'odeur de terre humide qui se dégageait dans l'atmosphère lourde et chargée d'amertume.
Des sensations inouïes l'imprégnaient et prenaient une image humaine dans son esprit. Une odeur de terre et de sang remontait jusqu'à elle, le sang de ses ancêtres, de ses amis morts au hasard de la vie.
La sensibilité qui l'habitait n'était pas son exclusivité, c'était l'essence même de tout être vivant, un sentiment qui selon elle devait être le déclencheur de toute action entreprise.

Sans émotions, Anna ne pouvait pas vivre, sans émotions point de plaisir, point de douleur à chasser donc, point de questions à se poser pour modifier les conditions...
Anna avait sa manière de sentir, à l'inverse de tout être humain, elle pensait d'abord, puis elle frémissait, frissons de plaisir ou de douleur...c'était ainsi qu'elle se protégeait. Elle avait une certaine faculté à s'attacher aux êtres démunis, aux gens d'un jour, qui malades dans leur tête ne savaient plus à qui se fier ou se confier (étrangers, gens de passage, vagabonds, souffreteux, en rupture avec eux-mêmes...) Anna leur accordait toujours du temps, de la patience et de l'écoute.

Ouvrant les yeux, ses yeux errèrent sur les herbes folles et les buissons mortifiés par la pluie glaciale de ses derniers jours, lorsqu'elle vit une salamandre, ce petit animal qui ne peut être confondu avec aucun autre, noir, tacheté de jaune.
Elle s'arrêta et la contempla. Sous une vieille souche d'arbre, la tête relevée elle attendait...Anna également. Un long moment passa ainsi sans que l'une ou l'autre ne fit le moindre geste.
D'une nonchalance extraordinaire, elle se sentait probablement forte car elle se savait protéger par la toxicité de son venin épidermique bien que celui-ci soit inoffensif pour l'espèce humaine.
Elle détacha ses yeux de l'animal et alla fureta à droite et à gauche, quand soudain elle vit près de l'animal une vasque, bien cachée contre la souche. A l'intérieur une autre salamandre prise au piège par quelque villageois qui aurait pu se glorifier d'avoir capturé ce pauvre animal...ce suppôt de la Créature-Sans-Nom !
Anna se baissa, prit la vasque et la renversa. La salamandre, d'un train de sénateur alla rejoindre son compagnon esseulé.

" Monde cruel que le nôtre, on brûle les sorcières, las animaux engendrés par les démons...paraît-il...Seigneur qu'as-tu fais ? Est-ce cela ta charité ? Ta compassion ? Ta tolérance et ton amour pour les Hommes et tes créations ?
Souviens-toi de ton fils...souviens-toi de Christos, qui sur la croix en agonisant t'envoya une ultime supplique :
Père, pourquoi m'as-tu abandonné ?"

Saffig

Saffig s'avançait lentement vers le bord de l'eau. Les pensées tournoyaient dans son esprit et les larmes lui montaient aux yeux.

Son poing serré tenait une breloque en fer qu'elle avait fait dans sa forge. Elle se l'était dit, et elle l'avait fait, sa première "oeuvre" dans sa nouvelle forge aurait été quelque chose pour Elle. Et maintenant qu'elle l'avait fait, les souvenirs l'envahissaient.

Depuis combien de temps déjà attendait-elle de Ses nouvelles? Elle ne s'en rappelait même plus. Trois mois, peut-être même plus.

Saffig n'avait même pas encore mis un pied dans sa nouvelle maison. Sans Elle, imposible d'y rentrer sans penser qu'elles voulaient vivre ensemble. En attendant de surmonter ça, ou en attendant Son retour, elle dormait dans un coin de sa forge, aménagé pour ça.

Elle ne sortait plus, ne fréquentait plus les tavernes.. C'est là quelle L'avait rencontrée.. Ah quelle belle soirée! Et en y repensant, les larmes coulaient le long de ses joues. Comme Elle lui manquait!

Elle s'assit non loin de l'eau. C'était le seul endroit qui lui apportait un peu de réconfort.

Jenah

Jenah en passant par là entendit deux luxoviens discuter, Raydetroy, le garde-pêche qu'elle avait déjà rencontré plusieurs fois ainsi qu'un autre messire qu'elle pensait avoir déjà vu mais qu'elle ne reconnaissait pas.

La dame les salua. Bonjour à vous braves messires, permettez moi d'entrer dans votre conversation. je suis Jenah Dumas, nouvelle habitante luxovienne, j'étais bourguignonne avant.
Excusez moi, étant curieuse je n'ai pu m'empecher d'entendre votre conversation sur la pêche... vous savez j'aime beaucoup aussi la pèche, je fais partie de la fédération, alors mon oreille a étét trop curieuse en vous écoutant, enfin... j'espère que ça ne vous dérange pas trop.
L'encloquée au ventre encore discret avait toujours été bien curieuse, surement trop, mais où poster le trop... tout était si subjectif, elle demanderait pardon au Seigneur de faire trop preuve de ce vilain défaut comme certains le nommaient.

Vous savez vous aurez toujours des gens, qui malgré des courriers adressés personellement ne se soucieront pas d'aider les plus jeunes pêcheurs, moins aguéris. Mais je pense qu'il faut tout de même essayer de les contacter de temps en temps, bien sur sans aller jusqu'à les harceler... Le seul moyen de savoir qui pêche c'est de regarder qui est sur le lac lorsqu'on le parcours... D'ailleurs si vous avez besoin d'aide là-dessus Raydetroy, quand je retournerais pêcher je pourrais vous donner les noms de ceux que j'ai croisé si vous le souhaitez... Comme ceci vous pourrez les contacter.

Enfin, je ne crois pas que nous puissions remplir votre carte de façon anonyme, vous n'avez pas laissé de trousseau de clé public pour accéder à la carte et pouvoir y écrire les différents rendements... (option pas laissée libre sur la carte, à changer dans la partie politique du village de la carte).

Je réitère ma proposition en tout cas, si vous avez besoin d'une quelconque aide n'hésitez pas à demander... Je me suis longtemps occupée du lac de Mâcon, je peux bien aider ici maintenant que je suis à Luxeuil.
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Raydetroy

A cette question Ray savait répondre partiellement , et la réponse n'était pas totalement à son gout .

Si on parle des pêcheurs officiels , qui se montrent , qui participent à notre carte d'entraide , je dirai environ 5 !Et encore en plus , une dizaine qui ne pêchent qu'occasionnellement mais participent quand ils sont sur le lac .

Maintenant ceux qui pêchent effectivement sur le lac en faisant fi des autres , là je dirai , beaucoup plus .
- Il y a les gens qui ne sont pas d'ici , et qui ne savent pas qu'ils peuvent quand même remplir la carte de pêche anonymement .
- il y a ceux qui ne sont pas intéressés pour aider leur prochain , ceux là sont , j'ai du mal à le dire , très nombreux !
- il y a ceux qui ne savent pas , ou ne veulent pas savoir .

Et tous profitent quand même du système .

Bref , c'est très difficile à dire exactement le nombre total de gens pêchant chaque jour , voir impossible .

Mais l'important c'est qu'une personne qui adhère à cette carte , est comme une victoire gagné sur l'obscurantisme , sur le replis sur sois-même .Et déjà ça , c'est une source de motivation pour un jeune garde pêche comme moi .

Ray sourit au chevalier , avec un petit air désolé pour sa réponse qu'il ne voulait pas trop laconique , mais qui en avait quelques tonalités

Au fait messire ,
Ray me va très bien

le sourire s'élargit un peu plus sur ce visage amical

Seigneuraslan

Le Vétéran répondit à Jym :

Hé bien j'attends de vos nouvelles au plus tôt ; bien qu'il n'y ait rien d'urgent pour le moment, je préfère être prudent et réviser mon armement. Je regretterais briser ma lame et n'essuyer qu'une blessure légère qui ne me demanderait qu'une seule journée de rétablissement. Et repartir le lendemain dans la bataille à mains nues, je ne suis pas encore assez fort au point de fracasser un crâne entre mes doigts.

Et enfin il adressa un franc sourire à Raydetroy :

Vous savez que j'ai hâte de voir Luxeuil sous un nouveau jour, si bien que j'attends déjà avec impatience qu'on en arrive à demain. Cette ville, notre ville, ne demande qu'à s'épanouir avec la bonne volonté et le cœur que vous mettez à l'ouvrage mes amis. L'idéal est d'encore en inviter bien d'autres à se rendre utile à notre communauté ; déjà rien que d'apprendre à connaitre son voisinage est chose intéressante.

Tenez Ray, si vous me permettez déjà le diminutif sinon ça sera Raydetroy naturellement ; savez-vous combien de pêcheurs sillonnent les eaux du lac par jour? J'ai toujours été trop curieux

Raydetroy

La franche poignée de main , la voix , l'apparence , tout en cet homme présentait bien .
Il ne pouvait douter après cela l'attrait qui réunissait les 2 dirigeants de Luxeuil .
L'homme semblait attachant , et de surcroit bel homme , tout pour plaire aux dames , même s'il ne semblait y en avoir qu'une seule dans son cœur .
Ray qui commençait à fortement apprécier Madalen , pour son dévouement , sa force de caractère , sa rapidité à prendre de sages décisions , ne pouvait qu'être heureux que ces 2 là soit ensemble .

Il sourit à ses compagnons de bord de lac

Merci de vos bons mots
Merci pour ce verre
Trinquer avec vous est un plaisir .
A votre santé à tous ,
à la bonne santé de cette ville
Et à la santé de toutes les âmes qui œuvrent pour .

Jym56

Et bien soit Messire, je vous enverrai un pigeon avec mon tarif, libre à vous d'accepter ou non mes conditions ! Sachez que je ne prendrai pas ombrage si nous ne faisons pas affaire ensemble !

Telles sont les règles du commerce, Jym aimait son métier et il se savait capable de réaliser une arme solide, adaptée à la taille et à l'estoc . Peut être un pommeau travaillé mais suffisamment solide pour infliger de graves blessures . Il lui faudrait plus d'une semaine , à cause de la traite mais le défi lui plaisait...
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BERPED E RAOK

Seigneuraslan

Citation:

Il semble bien messire , qu'aucun cadenas ne soit nécessaire .
La ville est fort calme , et les barque décorées par chacun seraient vite reconnues si non utilisées par leur propriétaire.

Le Vétéran leva les yeux sur la berge et y cherchait la sienne, qui en effet, n'avait pas bougé d'un pouce depuis sa dernière partie de pêche. Et cette dernière journée sur le lac remonte à bien des jours, même si la mairie a toujours besoin de poisson au meilleur prix. Mais pour le moment S.Aslan était plus utile ailleurs, peut-être qu'un jour il retournera pêcher le poisson.

La mienne est toujours là-bas dit-il en la désignant du doigt ; je n'ai jamais été garde pêche mais je me suis toujours assez bien débrouillé pour accrocher le gros poisson au bout de l'hameçon. Le Chevalier sourit, sans doute ne voulait-il pas parler de la pêche uniquement...héhé Enfin il démonta de son cheval, retira son baluchon qui masquait jusque là son visage et s'en alla serrer la poigne de ce jeune homme

Je suis ravi d'apprendre votre nomination au Conseil Municipal de Luxeuil Raydetroy ; Je suis S.Aslan, Chevalier Impérial à la retraite et bientôt votre Gouverneur Militaire pour l'armée du Nord Franche-Comté. Je suis également l'adjoint et le représentant de notre maire Madalen au Conseil Comtal. J'ai pour ainsi dire un lourd passé militaire, vous vous en doutez..

Puis il s'en alla saluer le deuxième homme toujours pas une bonne poignée de main ;

Citation:

A vous aussi le bonsoir Messire Chevalier je me présente Jym, aspirant et ..forgeron de surcroît.
Et bien puisque le hasard nous a fait nous rencontrer trinquons donc !

Un plaisir Jym! Tenez vous savez quoi? J'aurais besoin que l'on me confectionne une autre épée ; sait-on jamais puisque je serai à la tête des armées du nord, il est fort probable qu'un jour j'en vienne à briser une lame. Dites moi quel serait votre prix et nous ferons peut-être affaire.

Et enfin il fila dans les bras de son Ange pour l'embrasser avec une infinie tendresse. Mmm ça faisait bien plusieurs jours que ça lui tardait et notre bon z'homme a toujours cette horrible manie de garder le meilleur pour la fin hihi. Il échangea un sourire complice avec Madalen avant de trinquer et goûter au breuvage que leur proposait Jym notre Aspirant-Gendarme.

Santé à vous tous, et à une longue coopération à Luxeuil la Belle! Vous passerez un de ces soirs en taverne pour qu'on arrose ça!

Jym56

Jym salua Ray qui venait de se joindre à eux .
Bonsoir Messire, c'est agréable n'est ce pas de se promener à cette heure .

Il vit alors un cavalier qui approchait et ne put manquer le sourire radieux de Madalen, ses yeux parlaient pour elle et il devina que c'était Seigneuraslan .
A vous aussi le bonsoir Messire Chevalier je me présente Jym, aspirant et ..forgeron de surcroît.
Et bien puisque le hasard nous a fait nous rencontrer trinquons donc !

Il sorti 2 autres gobelets de sa besace, les tendit aux deux hommes après les avoir remplis de cidre . Dans sa lointaine Bretagne, le partage d'un verre était gage de respect et comme chacun sait, un peu d'alcool ne nuit pas à la convivialité ! Pour le moins cela leur permettrait de faire plus ample connaissance .

Nous voilà donc entre amoureux de ce lac qui soigne ma nostalgie de l'océan !
Et il trinqua avec eux .

Yec'hed mat Messires, à votre santé !
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BERPED E RAOK

Raydetroy

"Bonjour Ray et bien on dirait que tout comme moi les luxoviens aiment le lac en cette saison"

Oui le lac est vraiment une merveille !Je suis en admiration devant ses teintes actuelles.

Entendant les sabots d'un cheval arriver tranquillement dans leur dos , Ray se retourna afin de voir l'arrivant .
L'homme avait fier allure et un visage aux traits reposés .Il ne le connaissait pas , mais le soudain changement sur le visage de Madalen , lui fit penser que ces deux là se connaissaient .

Messieurs! le Bonjour,
On vient faire l'inventaire des Barques le long des berges, vérifier qu'elles sont bien cadenassées? héhé[/quote]

La voix semblait un rien moqueuse , et le sourire de l'homme , haut sur son cheval , semblant sympathique , Ray sourit

Il semble bien messire , qu'aucun cadenas ne soit nécessaire .
La ville est fort calme , et les barque décorées par chacun seraient vite reconnues si non utilisées par leur propriétaire .

Non , en fait je profite de ma fonction de garde pêche , ma façon de rencontrer les pêcheurs de Luxeuil , ceci afin de connaitre leurs besoins , leurs aspirations , bref essayer de me rendre utile .

Et vous messire , qui êtes vous , je n'ai pas l'honneur de vous connaitre ?

Madalen

Madalen savourait le breuvage offert par Jym, une douce chaleur se fit vite ressentir dans son corps elle se dit qu'il ne fallait sans doute point en abuser si elle voulait garder la tête froide pour parcourir le marché un peu plus tard

"Excellent Jym !"

A ce moment elle reconnut le nouveau Tribun qui s'avançait vers eux et elle lui sourit avant de le saluer chaleureusement, ce jeune homme installé depuis peu à Luxeuil s'impliquait aussi dans la vie du village et son aide lui était précieuse

"Bonjour Ray et bien on dirait que tout comme moi les luxoviens aiment le lac en cette saison"

Alors qu'ils bavardaient tous trois gaiement un bruit familier parvint aux oreilles de Mada, elle ne pouvait encore rien voir mais son coeur se serra et un frisson la parcourut

Un grand sourire s'afficha sur son visage lorsqu'elle vit le cavalier s'approcher d'eux c'était bien lui .... il était de retour

Elle porta le gobelet d'étain à ses lèvres cette fois le liquide se fit brûlant au creux de sa gorge mais peu importe elle était heureuse et détendue entre ses amis et l'homme de sa vie, vraiment il faisait bon vivre à Luxeuil

Seigneuraslan

Le Chevalier quant à lui sortait du prieuré après un agréable weekend passé en compagnie des Moines, instant durant lequel l'extérieur lui importait peu. Chevauchant pour retrouver Luxeuil la belle et son foyer, il eut envie de couper par le Lac pour longer la berge sur le dos de sa monture marchant au pas. Un moment de solitude qu'il appréciait encore avant de se retrouver confronter à nouveau à la réalité de la vie. Sa mission en Lorraine l'avait écarté de tout ce qui lui était le plus cher dans cette ville et cette Province de L'Empire qui le vit naître.

Alors qu'il poursuivait sa progression, il remarqua alors Madalen non loin entouré de quelques personnes qu'il n'avait pas encore le plaisir de connaitre. Devait-il quant à lui se méfier de ces personnages? Le visage dans son baluchon et le sourire aux lèvres, le Vétéran s'approcha quelque peu d'eux afin d'entendre leurs conversations. Il surprit le jeune homme à l'entendre dire :

Citation:

Bien le bonjour messire ,
je me présente , je suis Raydetroy , jeune Luxovien et garde pêche de ce splendide lac près duquel nous nous rencontrons .

Humm garde pêche, et l'autre personne était de la gendarmerie au vu de l'uniforme ; S.Aslan, leur fit alors la causette en souriant à son Ange d'Amour à lui, Madalen devenue maire

Messieurs! le Bonjour,
On vient faire l'inventaire des Barques le long des berges, vérifier qu'elles sont bien cadenassées? héhé

Raydetroy

Ray rentrait de quelques jours de repos , passés principalement à régler les diverses taches du quotidien .Il avait lu les quelques messages reçus , pris sa plus belle plume et répondu à ceux qui nécessitaient une réponse .
Cette tache accomplie , il ne put s'empêcher de venir se ressourcer près de l'eau , les abords du lac avec le léger clapot de l'eau en ce début de journée grise , avait une consonance charmante à ses oreille .
Les dernières couleurs de l'automne se perdaient dans le terne gris de l'hiver approchant .
Il observa le lac afin d'essayer d'apercevoir les barques des quelques pêcheurs du jour .Il repensa à certains de ses compagnons de pêche de ces derniers jours .Souriant aux images de ces courageux tirant leur barque vers les bons coins , là ou la friture serait la meilleure .
Ils commençaient à être un petit groupe d'acharnés , qui plus est participants à ce formidable cercle d'entraide , permettant à tous de bénéficier de leurs expériences en cette activité .
Leurs visages s'imposa à son esprit , messires Yumeyio , Samfish , ceux là mériteraient bien la palme des meilleurs pêcheurs de Luxeuil du mois passé .
Sa promenade d'inspection se terminant , il entrevit un couple en train de discuter un peu pus loin , et reconnaissant le nouveau maire de Luxeuil , il vint à la rencontre de cette femme qu'il estimait et avait appris à un peu mieux connaitre .

Bien le bonjour dame Madalen

S'inclinant devant la dame , il se tourna ensuite vers son compagnon

Bien le bonjour messire ,
je me présente , je suis Raydetroy , jeune Luxovien et garde pêche de ce splendide lac près duquel nous nous rencontrons .

Jym56

Il lui rendit son sourire,
Enchanté, je m'appelle Jym . Et bien bon courage car il me semble que la tâche est assez ardue .
Regardant le lac ...
Moi aussi j'adore cet endroit,c'est un bon moyen de se relaxer après la journée de travail ! Et on y fait souvent des rencontres ce qui permet de discuter un peu .
Jym sortit une bouteille pleine d'un liquide ambré de sa besace ainsi que 2 gobelets d'étain. Il en fit prestement sauter le bouchon !
Trinquons donc à votre santé Dame maire! Vous prendrez bien un peu de cidre ?
Et il remplit un gobelet de la pétillante boisson et le tendit à la jeune femme .
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BERPED E RAOK

Madalen

Perdue dans ses pensées Madalen sursauta à son tour

"Bonsoir Sire en effet il fait un peu frisquet mais le lac et ses abords son si agréable à observer en cette saison"

Elle lui sourit avant de reprendre

"Je suis Madalen ... le nouveau Maire de Luxeuil ravie de vous rencontrer"

Jym56

Jym se promenait au bord du lac en ce début de soirée . Il commençait à faire frais maintenant et il regrettait les après midi d'été où il faisait si bon se baigner .
Bon les choses étant ce qu'elles sont l'été avait cédé la place à l'automne qui lui aussi avait ses charmes .
Les châtaignes, les champignons dans les sous bois et toujours quelque gibier à débusquer pour améliorer l'ordinaire .
Il était si absorbé par la nature que la jeune femme le fit sursauter...

Bonsoir, Dame, je ne vous avais point entendu venir, il fait un peu frisquet mais c'est agréable, n'est ce pas ?
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BERPED E RAOK

Madalen

Les dernières semaines s'étaient écoulées vite, trop vite les jours d'été ensolleillés avaient cédé leur place aux jours sombres et brumeux

L'automne doucement s'installait sur les hauteurs qui entouraient la ville de Luxeuil, la nature végétait prête à prendre un repos bien mérité

Madalen décida de pousser ses pas vers le lac en ce dimanche froid certes mais néanmoins les rayons du soleil tentaient une dernière percée et si ces derniers ne réchauffaient guère ils donnaient une luminosité toute particulière aux feuilles toutes d'orange et de rouge vêtues

Le spectacle aux abords du lac était époustouflant, entre le reflet que l'eau renvoyait de la nature flamboyante et les quelques oiseaux qui s'aventuraient cherchant leur maigre pitence

Tout en foulant l'herbe humide Mada se sentit sereine et apaisée le lac était beau et calme à son habitude et elle plongeat dans ses pensées....

Stephannie

Stephannie arriva au lac en cette belle journée d'août, elle se promena avec ses deux enfants.

Elle avança doucement et regardait Thymoti sauté partout en crient de joie il aimait vraiment les sortir au lac pendant que Leila restais gentiment à côté d'elle.

Elle alla près d'un banc et si assoie et appelle son fils

Thymoti viens un peu ici si te plait

Thymoti arriva doucement

Oui maman

Stephannie lui sourit

N'oublie pas que tu ne dois pas trop t'approcher du lac et surveille ta petite soeur pour qu'elle ne s'approche pas du lac si te plait

Thymoti répondit à sa mère

Oui maman

Elle lui sourit et lui donna un baisser sur la joue puis il retourna jouer avec sa petite soeur

Elle les surveilla quand même de son banc tout en mettent sa main sur son ventre légèrement rebondit
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Jym56

L'été était revenu aussi brutalement qu'il était parti la semaine précédente .Il avait fait très chaud depuis le début d'après midi ce qui était propice à la baignade ! Personne aux alentours les habitants de Luxeuil s'étaient cloitrés à l'intérieur et avaient clôt les volets pour empêcher la chaleur d'entrer dans les maisons .
Jym se dévêtit et entra rapidement dans l'eau, elle était vraiment bonne et il se mit à nager ...
Arf, quel délice...ils ne savent pas ce qu'ils perdent !
Ayant grandi au bord de l'océan il avait du mal à comprendre les gens des terres qui rechignaient à s'aventurer dans l'eau et la voyaient comme une ennemie . Ceci dit il en connaissait les dangers et savait qu'il fallait vigilance garder ! Le lac était plus calme il fallait tout de même y prendre garde .
Sortant de l'eau il se dit qu'une petite sieste au soleil lui ferait du bien .
Il s'allongea sur l'herbe et s'endormit comme une masse
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BERPED E RAOK

Jym56

il avait fait beau dans l'après midi mais le ciel s'était couvert et l'orage avait grondé . Jym s'était dit qu'une balade au bord de l'eau serait agréable et il venait d'essuyer une averse torrentielle .
" me voilà trempé comme une soupe ! Y'a plus qu'a retourner à la maison . Gast y'a plus de saisons "
Dégoulinant il fit demi tour et reprit le sentier qui menait au village .
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BERPED E RAOK

Kayte

Kayte avait arpentée la ville, c'était plutôt joli dans le coin, pas de quoi se plaindre en tout cas. Sa sœur Leelou avait prit Kaan, pour aller le promener, histoire qu'elle puisse se reposer. Il était très vif et rieur, il ne cessait jamais de bouger, alors Kayte passait souvent son temps dehors pour qu'il puisse se dégourdir les jambes et puis il ne ferait pas la canaille dans la chaumière.
Avançant vers le lac, le regard vague comme toujours, elle trifouillait sa chaine, sans faire attention aux autres personnes qui l'entouraient, ça pouvait crier, chanter, pleurer ou même rire, elle n'y prêtait pas attention.
Une fois arrivée, Kayte cherchait Leelou et Kaan du regard, ils ne devaient pas être si loin. Surtout avec les petites jambes de son petit garçon. C'est alors qu'elle entendit des éclats de rires, un fin sourire vint marquer son visage, Kayte se dirigea donc dans leurs directions.
Ils étaient là, Kaan entrain de jouer et de s'émerveiller devant se que lui montrait sa tante. La jeune mère s'arrêta, posant un regarda attendrit sur son fils, elle pouvait le regarder des heures sans se lasser, ses petits yeux brillant de mille et une canaillerie, son sourire malicieux quand il avait une idée en tête et son petit nez qu'il plissait souvent lorsqu'il tirait la langue a sa mère. Un cadeau du ciel, voila se qu'il était. Elle qui était paniquée a l'idée d'avoir cet enfant, tant de doute l'avait assaillit, des questions et tant de fois elle lui avait demandé de revenir... Et tant de fois il lui a dit qu'il reviendrait vers elle... Son ventre s'arrondissait et personne n’a l'horizon... A la naissance de Kaan, Kayte se dit que c'était le moment d'avancer, le moment d'oublier l'homme qu'elle a aimé, son nom elle ne le prononcera plus, pour son bien a elle ainsi que celui du bébé.
La jeune mère sortit de ces pensées, quand elle entendit son fils l'appeler. C'est avec le sourire qu'elle les rejoignit, Kaan et Leelou, elle prit son fils le faisant le bisouillant tout plein, jusqu'à l'entendre rire et elle bisouilla sa sœur au passage, s'assoit près d'elle , laissant son petit garçon repartir jouer.

-J'espère qu'il ne t'a pas fait courir dans tout les sens ?!
Faut dire que je ne sais pas ou il puise toute cette énergie. Elle lui sourit.
Quoi de neuf au faites ? ^^

Kayte se laissa tomber en arrière, regardant le ciel et attendant la réponse de sa sœur.

Leelou

Il faisait beau les oiseaux chantaient c’était une magnifique journée qui a commencée bizarrement pour Leelou .Leelou était arrivée ce matin même a Luxeuil on lui avait recommander cette ville mais quel fut pas sa surprise quand elle vu l’accueil qu’ils donnent aux voyageurs rien que d’y repensé beurk.Leelou dans l’attente de revoir celui qui lui a fait chaviré le cœur décide d’aller ce promené au lac qu’on lui avait dit très jolie ,elle s’approche mais y aperçoit des gens Leelou sans un bruit file plus loin ou elle trouve un coin tranquille ,il n’y avait personne ,on entendait le chant des oiseaux Leelou était avec son neveu le fils de sa sœur elle s’installe avec Kaan

Regarde mon chéri tu as vu comme c’est jolie ici, il manque plus que maman

Leelou lui sourit puis sort un tas de jouet et ce mit a jouer avec le petit prince en espérant voir sa sœur ou bien même celui qui lui a fait chaviré le cœur

Finger97

Ponsdagoult a écrit:

Quand on sait d'où l'on vient, on sait où l'on va

Elle releva la tête et sourit à son parrain en lui disant:

Ne t'inquiète pas, je ne partirais pas. Ma maison est là où est mon coeur et l’homme qui a volé mon coeur est à Luxeuil.

Elle se leva du fond de la barque et s'avança vers Pons avec un air sérieux.

Voilà pourquoi je suis contente d'être ta filleule, tu sais les mots qui me touchent. Tu as tellement de force en toi, celle que tu me transmets depuis notre première rencontre...

Faisant mine de lui prendre la main, elle se rapprocha encore et au dernier moment lui donna une légère poussée.
Au ralentit, elle vit le vicaire, soutane par dessus tête, tomber à la renverse dans les eaux du lac luxovien. Après avoir rapidement jeté l'ancre, elle sauta par dessus bord pour aller le rejoindre dans un rire joyeux.

Ose dire que tu n'y as pas pensé...

Elle s'immergea complètement pour rejaillir près de l'ecclésiastique, toujours le sourire aux lèvres.

Alors le provençal, ça rafraîchit les idées non ? Soit content de ne pas avoir reçu un tel traitement sur le lac de Genève.
Hardi mon ami, il ne te reste plus qu'à essayer de remonter dans ta barque malgré tes lourds vêtements. Si tu n'y arrives pas, je pourrais toujours te lancer un de tes filets et te ramener au rivage comme une grosse truite ou un gros brochet.

Nageant en cercle autour de lui, elle surveilla sa réaction du coin de l'oeil.

Jym56

Qu'il fait bon se promener à cette heure, il faut encore chaud en cette fin d'après midi et l'eau calme et verdoyante me rend mélancolique . Quelle différence avec l'océan de mon enfance ; ici point de vagues déchaînées, tout est si calme...trop calme peut être .

Pourtant , je ne suis pas triste, le soleil est là et c'est un chant joyeux qui me revient en mémoire . un chant qui vient de mon enfance, du Duché de Bretagne ; Une danse parmi tant d'autres, encore une histoire de jeune fille qu'un amant malicieux tente de séduire...

"Chelaouet all na chelaouet chelaouet all na chelaouet, ur sonnenn a nehué savet la tiroulonla ayou ayou ayou ...." http://www.youtube.com/watch?v=mtU4fPfiHC8

La nostalgie me tient, c'est sans doute l'effet de l'eau qui éveille mes souvenirs et ce besoin d'espace, d'embruns de lande et d'océan à perte de vue ...

Gast, il me faut prendre le taureau par les cornes et me ressaisir, la vie ici est agréables et les tavernes pleines de gens avenants et prêts à passer la soirée autour d'une bonne bière .

Pour me revigorer je décide de piquer une tête dans ce lac qui me tend les bras . L'eau m'a toujours remis les idées en place...

Personne en vue, je retire ma chemise et me glisse dans l'eau soyeuse, sa fraicheur me fait un bien immense, ma tête se vide , il fait bon vivre ...

Après quelques brasses je me décide à sortir, je reprends ma chemise sur la berge et m'apprête à retourner au village .

Baphomet

Une amie. Que nenni. Une pirate d'eau douce. Voilà qu'elle profitait de ses bons sentiments pour prendre d'assaut son embarcation. Et seulement une paire de rames, une grimace se peint sur son visage, il commença à souquer pour s'éloigner des berges. Quel meilleur endroit pour la noyer que le centre du lac, ts ts. Enfin, et voilà qu'elle se mettait à déprimer toute seule, nostalgique. Mais c'est qu'elle n'allait pas profiter de sa gentillesse pour mettre un terme à sa vie devant lui. Profond soupir. Bien sûr qu'il pensait à sa lointaine Provence. Ici, quinze degrés, et c'était l'été... sans le soleil. Le jour ressemblait tellement à la nuit. Seule cette dernière pourtant lui permettait grâce à ses étoiles, quand le ciel n'était pas couvert, de voyager jusqu'aux chauds sables des plages méridionales. Et, que voilà donc, cette étoile qui brille plus que les autres. Les Romains l'appelaient Lucifer : celle « qui apporte la lumière, qui donne de la clarté ». Les Provençaux, de leurs lointaines origines pastorales transmises par Hercule poussant les bœufs de Géryon dans la Crau en quête de sa terre natale, l'avaient nommée l'Étoile du Berger. Ainsi la planète Vénus brillait de mille feux. Un second Soleil qui n'en était qu'un pâle reflet pour les Aristotéliciens. Tout au plus une Lune, enfer glacial. Pourtant sans elle, les pasteurs de cette contrée se sentiraient si seuls. Sans parler des expatriés comme Pons, dont il suffisait de lever les yeux au ciel pour les empreindre de chaleur qui manquait loin de chez eux. Le vicaire arrêta de ramer, et laissa la barque dériver paresseusement sur le lac.

Quand on sait d'où l'on vient, on sait où l'on va

Mais il est une chose que je sais. Mon pays est le plus beau des Royaumes car il a su en son temps s'ouvrir aux autres. Vivre reclus sur soi-même est improductif, et amène à une mort spirituelle certaine. L'Homme est fait pour conquérir l'univers qu'a créé le Très-Haut!

Entretemps, Pons d'Agoult avait ramené ses rames à l'intérieur pour ne pas qu'elles disparaissent dans les flots par un geste malheureux. Surtout que la température de l'eau ne lui donnait franchement pas envie d'aller les récupérer à la nage. Puis, d'un doigt déterminé pointant Yael, il ajouta :

D'ailleurs, quand j'irais en Provence, tu viens avec moi, et ce n'est pas négociable.

Il sourit.
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Lévite.

Finger97

En entendant la voix, Finger leva les yeux et un petit sourire vint quelque peu éclairer son visage.

Pons, quel plaisir de te croiser ? Tu me fais une petite place ?

Sans attendre la réponse, elle ôta ses bottes les prenant d'une main, récupérant son épée de l'autre et s'avança dans l'eau. Avec agilité et souplesse, qui démontrait une certaine expérience du canotage, elle sauta dans la barque après y avoir jeté ses effets.
S'installant dans le fond de l'embarcation, ses yeux se portèrent une fois de plus vers l'horizon et on vit un voile de tristesse passer dans son regard.

Si tu savais combien Genève me manque... Crois-tu qu'un jour je me sentirais ici chez moi ?

Elle secoua la tête comme pour en chasser de mauvaises pensées et se retourna vers son tuteur.

Dis moi, toi tout provençal que tu es, peut-on un jour penser à ses racines sans avoir le coeur tout chamboulé ?

Connaissant déjà la réponse, elle se mit à chantonner doucement se laissant bercer par les mouvements de la barque.

Je suis loin de Bordeaux,
Adieu la grande ville,
Mon cœur est plus tranquille
J'aperçois nos hameaux,
Salut, vallons charmants !
Salut, rians coteaux !
Témoins de mon enfance !
Là, finit ma souffrance,
Ah ! Salut ! mon pays !
Salut, chères campagnes !
Je revois les montagnes,
Tous mes maux sont finis.

Il m'en souvient, c'est là
Que pleurant de tristesse
Ma mère avec tendresse
Sur son sein me pressa
Oui, c'est là qu'en pleurant ma mère m'embrassa,
Puis je fis ma prière,
Les yeux vers ma chaumière;
Ah ! Salut ! mon pays !
Salut, chères campagnes !
Je revois les montagnes,
Tous mes maux sont finis.

Me voilà de retour,
Plus de lointains voyages,
Sous ces heureux ombrages,
Je fixe mon séjour,
Oui, fidèle pays où je reçus le jour,
Je veux avec ma mère,
Rester dans la chaumière.
Ah ! Salut ! mon pays !
Salut, chères campagnes !
Je revois les montagnes,
Tous mes maux sont finis.

Et vous gentils agneaux,
Brebis toujours chéries,
Tantôt dans les prairies
Redites aux échos :
Du chalet paternel les airs toujours nouveaux,
J'entends de leur clochette
Le doux son qui répète :
Ah ! Salut ! mon pays !
Salut, chères campagnes !
Je revois les montagnes,
Tous mes maux sont finis.

Baphomet

Le voilà sur son frêle esquif, battu par les flots du lac luxovien, à la recherche de poissons frais, Pons d'Agoult donnait de la rame, à droite, à gauche... en bref, il avançait consciencieusement. Puis jugeant que c'était un bon endroit, il lança son filet à l'eau. Là désormais était le long moment d'attente. Mais à cette période de l'année, la chaleur des cieux rencontrait la fraicheur de l'onde pure. La vie du pêcheur était plus douce alors. Quel autre endroit aussi pour méditer calmement, le prêtre observait les alentours, d'un œil serein. Il allait manquer de s'assoupir lorsqu'une silhouette sur les berges, près des bois, attira son attention. Tiens donc, sa filleule. Prendra-t-elle un bain toute nue, pensa-t-il vainement alors qu'elle s'asseyait sur le bord. Pfffff, bon, il se décida à ramer jusqu'à elle. Après tout, c'était le minimum. Et quoi qu'il pourrait dire, il s'ennuyait à mort. La proue de sa barque s'échoua finalement et le Provençal débarqua...

Je ne te dérange pas, ma belle ?

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Lévite.

Finger97

Finger marchait doucement sur les bords du lac. Pensive, ses yeux ne s'attachaient à aucun détails.
Dans moins d'une semaine, elle serait à la fois épouse et mère. A cette idée, elle sourit doucement. Les deux enfants de Geoff, Théo et Lady-Jade, étaient des bambins si attachants.

Inconsciemment, ses pas l'amenèrent sur la berge. Là, elle s'accroupit et plongea une main dans l'eau. Elle était presque chaude et habituellement elle n'aurait pas hésité à aller se baigner. Mais aujourd'hui, elle n'avait pas la tête à ça. Ses yeux se posèrent sur la rive opposée mais c'était un autre lac auquel elle pensait. Comme Genève lui manquait...
Pourtant, elle avait pris une décision qu'elle ne regrettait pas. Venir à Luxeuil était la seule solution pour enfin retrouver l'homme qu'elle aimait.

Elle s’assit dans l’herbe, remonta les genoux sous son menton, ferma les yeux et laissa son esprit vagabonder du côté de ses montagnes chéries.

Lylla

La soirée ne faisait que commencer et pourtant elle avait déjà quitté les tavernes où les rares clients, restaient malgré ses premières semaines ici pour la plupart des inconnus. Arpentant les rues que le soleil de ce mois de mai avait déserté pour la nuit celle qui commençait à se poser mille questions, avançait un peu au hasard, son chignon laissant échapper quelques mèches volages que l'air du soir amenait à frôler la nuque gracile.

Le bras croisaient sur sa poitrine retenait le châle qui protégeait ses épaules de la fraicheur nocturne qui doucement s'abattait sur le paisible village. Voilà plusieurs semaines qu'elle vivait ici, qu'elle découvrait la vie Luxovienne et tentait de s'ouvrir à ses habitants et pourtant.... Ce soir encore une fois elle se sentait une étrangère en cette terre qui était celle de ses parents. Sans qu'elle s'en rende compte ses pas la portèrent vers le lac où souvent seule, elle m'était sa barque à l'eau et passait sa journée au milieu de son ondine compagne, à lancer sa canne espérant remonter de quoi diner.

Arrivée sur les rives du lac, elle contourna la capitainerie et s'enfonça un peu plus avant dans la nuit. L'astre lunaire éclairait ses pas, se mirant sur la surface obscure de ce miroir géant. Un gros rocher plat, finit par lui offrir l'asile de son assise et la blonde jeune femme s'y installa en soupirant. Comme elle aurait aimé ne pas être seule à contempler ce magnifique paysage... Du revers de la main, elle essuya une petite perle saline qui s'étant échappé de son œil roulait sur le velouté de sa joue.

Il y avait longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi seule. Il y avait du monde certes autour d'elle, elle chantait et riait avec eux, partageait l'ivresse de ses nuits où l'alcool venait lui faire oublier sa solitude durant ses heures de sommeil qu'il induisait inévitablement.
Pourtant Il était surement là, peut être observait il la lune lui aussi en cet instant à des lieux d'ici, en une autre compagnie que la sienne, compagnie toute légitime celle là ! Certes elle le retrouvait dès que possible, loin de tout et loin de tous, mais combien de temps pourraient ils cacher leur relation ? Combien de temps se passerait il avant que lassait de sa maîtresse, cette dernière cesse de recevoir ses visites qui seules lui permettaient de tenir.

Une autre vagabonde tenta de découvrir l'autre côté du visage féminin, mais la blonde la chassa avec un mouvement empreint de colère. Il faut dire qu'elle s'en voulait. Qu'elle idée avait encore traversé sa cervelle d'idiote, pour aller s'amouracher de celui qui n'aurait jamais rien du être d'autre qu'un amant agréable avant de redevenir un ami... Il ni avait qu'elle pour se mettre dans de pareilles situations ! Ramenant ses genoux sous son menton dans un geste enfantin, elle ferma les yeux un cours instant et aussitôt le visage rieur s'imprima derrière ses paupières.

Elle n'avait rien à faire à Lux... Elle le découvrait doucement, si sa famille vivait ici, elle n'avait rien à y faire. Chacun avait son rôle, ses taches à effectuer, et que faisait elle ? Elle trainait en ville à longueur de journée, écoutant parler les uns et les autres. Elle serra les mâchoires empêchant le sanglot qui remontait dans sa gorge de trouver une issue. Non elle ne pleurerait pas ! Elle s'était mise seule dans cette situation, personne ne l'y avait contraint, elle devrait en sortir seule ! Comme toujours, se taire sourire et avancer envers et contre tout. Les gens d'ici étaient des plus gentils, mais ils vivaient entre eux, avaient leurs histoires, leurs passés communs et la blonde n'en faisait pas partie...

Relevant le visage, ses prunelles embrumaient se portèrent au delà du lac, sur l'horizon... Où se trouvait donc son avenir ? Vers où devrait elle encore partir avant de trouver enfin ce bonheur si simple auquel elle aspirait ? Ses doigts se crispèrent sur sa jupe, et même si le poids dans sa poitrine l'oppressait, elle n'avait pas le droit de demander plus... Alors avance donc, fais ce que l'on attend de toi et tais toi espèce d'idiote !

Si seulement ils l'avaient écouté... Si seulement ils avaient fait ce qu'elle leurs avait demandé... Elle n'en serait pas là aujourd'hui, sa vie aurait prit une autre direction, peut être pas meilleure, mais pas pire non plus.
L'armée, sa pensée lui traversa l'esprit. Elle avait signé son engagement, elle le tiendrait du mieux qu'elle pouvait et n'hésiterai aucunement à se porter en première ligne ! Advienne que pourra, cela pourrait bien devenir sa devise...

Quittant son refuge de pierre, elle planta ses pieds dans les galets et s'avança vers les vaguelettes qui venaient sans bruit caresser la rive. Ses jupons remontaient à ses genoux pour ne point les mouiller, elle s'abaissa et trempa ses mains dans l'eau fraiche, avant de les porter à son visage. Effacer toute trace, se recomposer un visage, gracile et avenant... Lissant ses cheveux de ses doigts humides, elle remit un semblant d'ordre dans sa coiffure avant de se relever. S'éloignant à pas lent, elle se pinça les joues pour leur rendre leur couleur tendre, avant de remonter son châle sur ses épaules.

Lylla était de nouveau présentable et personne ne pouvait se douter des tourments qui venaient au hasard d'un mot malheureux, d'un sourire échangé par des amoureux, par une plaisanterie plus aigüe que les autres, lui labourer le cœur.
Son sourire, véritable armure pour celui qui avait appris à la connaître, s'il en existait vraiment, était de nouveau là bien présent accroché à ses lèvres qui ne laissaient plus depuis le décès de son fils exprimer sa tristesse.
C'est la tête haute et comme si de rien n'était qu'elle retourna vers la ville.

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Luz

La magie du conte opérait, car Luz était suspendue à ses lèvres. Manifestement cette histoire l'intriguait, et Fribourg n'en devenait que plus attrayant, ces dernières hésistations à partir, fondirent comme neiges au soleil.

Leurs regards soudés, les paroles n'avaient plus lieu d'être, d'un bel ensemble, il se levèrent, remirent de l'ordre à leur paquetage, ainsi prêts à prendre la route, route inconnue pour elle, mais si familière pour lui.
A ces côtés, il ne semblait plus y avoir d'obstacles infranchissables.
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Emeric..

Emeric perdit un court instant son sourire, mais très vite, il sut que la douce fille aimait le taquiner, et sourit encore.
Soit je continue mais ne t'attends pas a mort d'homme!
Et souriant, il repris le fil de son histoire, retrouvant son calme.

Emeric agonisait, le sang déferlant sur sa chemise de garçonnet. Le louveteau quand a lui, vint renifler la tache, et comme sachant de quoi il retourne, se mit a hurler, la mort semblant le poursuivre de près. Si ce n'est que c'était celle d'Emeric qui approchait. Sa vue était trouble et d'aucun savait que le signe était clair. La mort était présente, plus près qu'on y croyait. Mais assez loin pour qu'Emeric ait encore l'ouïe affutée. Et il entendit arriver, de nombreux bruits de pas, suivi de jappements plaintifs. Un dialogue s'entamait entre les loups de la meute. Et Emeric se surprit a deviner le contenu.

Père, cet humain m'a aidé a ma sortir du piège que les Tueurs de Loups avaient dressé.
-Silence, c'est un tueur né lui aussi. Il ne mérite que ce qu'il a.
-Père! je vous en prie aidez-moi. Je dois le sauver, mais je ne saurais le porter seul a la ville. il a besoin de soin. Les tueurs ont usés de magie.
-Alors partons de ce pas, le coin n'est plus sur.
-Père! Je ne partirais pas. Je vais l'emmener a la ville. Seul ou avec votre aide.
-Jeune louveteau, mon fils, tu n'es qu'un imbécile. Si tu crois qu'en sauvé un changera l'attitude qu'ils ont tous a notre égard. Tu mourras tué et mangé tôt ou tard si tu ne l'accepte pas. Mais la meute pars. Suis, ou survis.
Les bruits de pas redoublèrent, puis s'estompèrent, a mesure que les loups s'éloignaient a jamais. Seul le louveteau qu'Emeric avait appelé LongueDent, resta a ses cotés. Seul il tenta de la prendre sur son dos, et seul, il partit vers la ville. Seul le loup aidait l'homme, après que ce dernier eut fait de même plus tôt. Sa blessure sanguinolente n'aidait pas, et les souffrances d'Emeric traversaient le corps du loup également. Les deux êtres étaient liés désormais.

Plus tard, Emeric fut soigné par un médicastre de Chalon. Le loup avait disparu, mais Emeric savait qu'il le reverrait en foret lorsque il se porterait mieux. C'était son seul réconfort. Des années plus tard le loup et l'homme étaient encore liés. Et les deux comparses quittèrent la Bourgogne ensemble, découvrant le monde.

Regardant la jeune fille.
Voici la fin de cette petite histoire, qui tu l'auras comprise, est mienne. Sache que si tu viens avec moi a Fribourg, tu pourras caresser ce loup que j'ai sauvé et qui m'a sauvé. Et si tu es sage, tu auras même le droit de regarder la blessure qui me fut faite.
Lui sourit longuement jouant d'une main dans se cheveux, et de ses yeux, dans les siens.

Luz

Devant son air satisfait à avoir su réveiller son intérêt, Emeric souriait doucement, tandis que la jeune fille, eut envie de le taquiner.
Prenant un air épouvantée, elle se relèva d'un bond, pour accentuer ses dires.

"Et le louveteau ... que lui est il donc arrivé ? il n'a rien eut lui au moins ?"

Un sourire malicieux étira ses lèvres, lorsque celui d'Emeric avait disparut, s'attendant à foule de questions, mais pas à celle si en premier.

"Allons racontes moi la suite veux-tu ?"
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Luz

Son rire cristallin résonna dans la nuit lorsqu'il entreprit de lui essuyer les lèvres, mais s'arrêta aussitôt lorsqu'il prononça les mots "à la provençale".
Ce provençal revenait que trop ces derniers jours, mais les légumes n'étant pas en causent, et de ce fait fort appétissants, Luz s'y attaqua avec un plaisir non dissimulé.
Emeric avait l'art et la manière de la ravir de peu, tout devenait un moment de fête, et la soirée promettait d'être des plus agréables.
Le festin terminé, la jeune femme alla s'allonger plus près de lui, posant ainsi sa tête sur les genoux, de son ami, puis leva son regard vers lui, telle l'enfant attendant son histoire.
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Emeric..

Sa tête sur ses genoux, il passa sa main dans ses cheveux, glissant doucement entre les mèches soyeuses, et douce sous ses doigts. Il ferma la yeux, et chercha de l'autre main la sienne, pour jouer avec. Il se souvient d'un été ou sa sœur Silvia s'était allongé de la même manière contre lui.
Il lui avait raconté une histoire. Il allait faire de même pour Luz, qui le regardait maintenant, avide de ses prochaines paroles.

Je vois a tes yeux, que tu ne perdra pas une miette de ce que je compterais. Aussi ferais-je d'une histoire, un conte pour que tes yeux, et oreilles t'y transporte.

Puis il pris un ton plus calme et posé, mêlant justesse et rythme.

C'était un matin de printemps. Le bruit du vent, et la caresse de la brise, chantait entre les feuilles et bourgeons. Le soleil luisait, l'astre flamboyant renvoyait en image la splendeur du paysage. Tout était verdure, c'était la foret de Chalon. Emeric marchait, sentier près sentier, sur les traces des ombres fuyardes. imperturbable dans sa quête, il arpentait les chênes, sans gêne, sans chaîne. Un hurlement soudain, l'interpella violemment, l'arrachant et ses causeries intimes. S'approchant, il aperçut un louveteau, la patte coincée dans un piège, geignant a la mort... Emeric s'approcha.
Et bien que vois-je.. te voila bien emmêlé jeune chef. Dans ta hâte, tu aurait oublier, de regarder sous tes pattes? Laisse-moi t'aider.
Et dans un geste précédant la parole, Emeric était déjà affairer a l'affaire. Très vite le jeune loup fut sauvé et un nom lui fut donné. Il s'appellerait LongueDent.

Mais dans un nouveau sursaut, le louveteau se mit en garde, et grogna férocement scrutant les fourrés, d'où très vite sortirent plusieurs hommes armés. Lances, épées et arcs rendaient ses hommes plus fiers qu'ils ne l'étaient. Mais leur but était certain, et certainement acquis. Si ce n'avait été d'Emeric.

Messieurs, heureux soyez-vous de m'aider a soigner ce jeune loup, qui par mégarde est tombé dans l'un de vos pièges.
-Vas-t'en marmot! ne vois-tu pas que tu gêne!
-Nenni messire, voici un jeune loup qui mérite qu'on lui sauve la vie.
- Bastardo, déguerpit! Ou tu tâteras ma pointe!
- Croyez-vous vraiment que me tuer est raisonnable? Je suis le neveu de celui pour qui vous travaillez. Vos familles en cet instant dépendent de ma survie.
- Ta gueule! te crois-tu plus important! tu n'est qu'un enfant un couillousti encore puceau! tu ne vaux rien!
PAN
Un bruit du tonnerre et un éclair de déflagration vinrent traverser l'épaule d'Emerie qui tomba a la renverse sous le choc. entre deux arbres, l'un des hommes tenait a bout de bras un étrange instrument long et fin, calme plus tôt, mais d'où s'échappait maintenant une fumée blanche.
La douleur d'Emeric était maintenant insurmontable. A terre, une large tache rouge lui saignait l'epaule, et un feu de l'enfer le rongeait.
Fichtre! qu'as-tu fait..
-Partons, ne restons pas là, le bruit aura ameuté la troupe, il mourra devoré et aucune trace de nous ne restera.
-Folie.. Diablerie.. qu'as-tu fait..
Aussi sournoisement qu'il vinrent, les brigands partirent, leur méfait accomplis, abandonnant Emeric a son triste sort.

Regardant Luz, la jeune fille, avait les yeux ronds, la bouche a demi entre-ouverte, un sourire se dessinant. Il fit une pause soufflant et buvant de sa gourde. Se préparant aux questions naturelles de la jeune fille. Il sourit

Emeric..

Emeric avait pensé a Luz, tandis qu'elle pensait à lui. Ni elle, ni lui, ne voulait entamer le rôti. Mais tant pis pour la convenance, il en coupa un flanc qu'il mangea alors. La faim le taraudait plus que la bienséance. Et nulle autre table n'est préférable à celle qui réunit la sincérité.

Pendant que Luz se changeait il avait retiré le rôti cuit du feu et avant maintenant en hâte de griller ses trouvailles. D'un voyage, il avait ramené des herbes de Toulon et d'Aix. Avec ses tomates, nul doute qu'un brun du sud francoys ferait surface. Il se mit a la tache et en proposa tout de meme a Luz, qui ne dévorait que les baies. Le jus lui tachait les levres et le bout du nez.

Souriant il prit un mouchoir et venant a coté de la jeune fille allongée, lui essuya le coin des lèvres et le bout du museau.
En aucun cas il ne se serait permis d'agir ainsi auprès d'une autre que Sigrid, si ce n'avait été Luz. La jeune fille jouait fort bien de ses pulpeux atouts, mais aucune pensée ne venait chatouiller, s'insinuer, en l'esprit du Baron.

Je ne me fais point de soucis quand au gout des fruits. A te voir les dévorer, ils sont certainement succulents. Toute fois, ce n'est pas avec un tel régime que tu conservera ce corps parfait. Mange donc ces légumes "à la provençale" et goute au saveurs françaises. Pendant ce temps si tu le veux je te compterais une histoire.

A défaut d'être l'homme qu'il lui faille, il serait l'homme qu'il doit être. Un ainé bienveillant. Si les liens du sang les avait réunis, ils auraient été frère et sœur.

Emeric..

Emeric ne perdit pas son temps a contempler la jeune femme. Il remarqua et la tache de naissance, et s'en tint là. Puis sous sa pressante demande, il entreprit d'allumer un feu. Mais comment produirait-il l'étincelle? Il avait sa lame et sa pierre a aiguiser. En un rien de temps, affutant sa lame en souriant, il alluma un feu entouré de pierres. Il avait trouvé un lapin. encore blanc, en cette saison, sa carcasse était décharnée mais cela suffirait a la demoiselle. Lui se contenterait de légumes. De fait, il avait trouver un verger a l'abandon ou la nature avait supplanté l'œuvre humaine. des tomates carottes et aubergines foisonnaient. Dans se besace, il trainait toujours un peu d'herbe _dont il se servait entre autre pour sa pipe_ et un peu de sel.

Le feu allumé, l'heure du souper approcha. Mais la demoiselle se frayait encore une chemin dans l'eau. Il lui restait du temps. Un question le taraudait... La jeune fille attendait-elle de lui qu'il la rejoigne dans le lac? Il oublia vite cette idée saugrenue. Et il mit le lapin a rôtir sur une broche. Après il grillerait les légumes doucement, révélant leur amertume qu'il adoucirait ensuite grâce a ses assaisonnements.

Si tôt fait, il se tourna d'un quart et regarda plus inconsciemment la lac et la jeune pucelle nageant. Il sortit alors sa pipe et l'allumant d'un brindille enflammée, tira une longue bouffée, comme pour remettre ses idées en ordre. La journée avait été longue, mais agréable, si seulement ses démons ne l'avait rattrapés, elle en aurait presque été reposante.

Luz

Seule la lueur du feu la guida dans la nuit, et sans un bruit elle regagna la rive. Tantonnant dans l'herbe, elle sentit le drap, mais avant de sortir, le prévint.

"Emeric tournes toi, que je sorte.... tu aurais du venir l'eau était délicieuse, je me sens revigorée. J'avais oublié à quel point nager nue...enfin bref"

Ainsi drapée, elle s'assit près du feu, et les quelques gouttelettes accrochées à son cou et ses épaules continuèrent leur course vers la naissance de ses seins, sans que Luz ne s'en préoccupa.

Captivée par les flammes, elle ne vit que plus tard l'animal qui était embroché de part en part, et plissa son nez de dégout, malgré l'odorant fumet qu'il dégagait.
Mais la vue la rebuta, aussi elle prit sa besace, et ses vêtements, pour aller se vêtir, un peu plus loin, à l'abri de tous regards, même si elle savait qu'Emeric ne profiterait jamais de la situation, cependant même devant un regard fraternel, un reste de pudeur refit surface.
Les herbes hautes feraient l'affaire songea t-elle, car à trop s'éloigner du feu, elle n'y verrait guère. Le froid lui rappela sa tenue, et à la hâte elle s'habilla.
Pardessus son paravent de fortune, elle observait Emeric, son regard perdu dans les flammes, et sourit au romantisme de la soirée.
Dommage qu'Emeric, ne soit.... qu'Emeric, se dit elle lorsqu'elle le rejoind.

Ebouriffant ses cheveux, elle l'enlaça par le cou, comme enfant elle avait l'habitude de faire à sa mère, lui chipe une baie, en passant par dessus son épaule, et bien sagement s'allonga devant le feu.

"ça à l'air...succulent, mais je n'ai pas faim, manges donc le lapin, les baies sont excellentes"
De son air angélique, elle croqua dans une baie dont le nectar coula sur ses lèvres gourmandes.
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Luz

Sa chaleur l'enveloppait, puis soudain un froid insidieux, qu'elle ne connaissait que trop bien l'envahit.
Seule une fois encore, ou bien avait elle rêvait cette journée, en éternelle rêveuse qu'elle était ?
Ouvrant ses yeux de biche, elle constata qu'Emeric n'était plus là en effet, et son corps noué, aspirait qu'à une chose.
Toute la journée la présence de son ami, l'avait tenue loin de l'eau, mais à présent seule, malgré la fraicheur de ce début de printemps, et la nuit tombante, Luz se dévêtie.
De sa besace, elle en sortit un drap, celui là même qui avait servit à son "évasion", dans lequel elle s'enroula, puis se dirigea vers la berge, lorsqu'elle entendit des bruits provenant d'un bosquet non loin d'elle.
Serrant davantage le drap, elle jugea cette arme bien ridicule, mais n'en baissa pas moins sa garde, quand Emeric en sortit posant sur elle un regard stupéfait.

Sans un mot, elle se retrouva sur la berge, trempa un pied dans l'eau, puis fit glisser le drap, qui dévoila son grain de peau si parfait à la lueur de la lune.
Dos à lui, elle sentit son regard lorsqu'elle remonta sa longue chevelure ébène, qu'elle noua en un chignon, laissant voir une tâche de naissance à la base de sa nuque si délicate.
Tournant légèrement la tête par dessus son épaule, son air mutin plaqué jusqu'au bout des lèvres, elle lui demanda d'une douce voix:

"Emeric tu devrais me préparer un bon feu.."

Lentement elle entra dans l'eau, et en quelques secondes disparut dans la nuit.
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Emeric..

Il l'entendit pleurer.. Elle qui jusqu'a présent avait soutenu son ivresse de méchanceté. Elle qui toujours depuis Chalon lui avait rendu son sourire, et rendu son reste. Elle pleurait maintenant, d'etre trop incertaine, d'etre une fois encore _il en était sur_ laissé pour compte au prix du sacrifice humain. Luz, était pour Emeric, une jeune fille prométeuse. Jeune et sans expérience, elle ne se laissait pourtant pas embriguader par les plus envieux. Le religion et la politique n'avait pas encore touché son ame. Elle restait sujete cependant aux afflictions du coeur. Les hommes lui fesaient du mal. Lui aussi.

Le souvenir d'une nuit d'automne remonta en lui jusqu'a eblouir sa vue. Il était perdu entre ce soleil descendant près de Luz, et ce soleil couché près de Chalon, il ya maintenant une dizaine d'année.

Silvia sa jeune soeur etait au pied d'un arbre, un grand arbre massif, qui tronait en maitre de cérémonie, tandis que la brise, lancait auprès des siens sa douce symphonie. Les feuilles froissées, sous les branches balancantes, tandait vers un rythme propice a la tendresse humaine. Emeric tenait Silvia près de lui, et sa jeune soeur chantonnait une vieille comptine. Elle avait huit ans.
"Emeric.. Pourquoi maman pleurait..
-...
-Emeric?
-Silvia, je crains que ce sujet ne soit un peu au dessus de toi pour l'instant. Mais maman t'aime et papa aussi. Ce qu'il se passe entre eux, ne nous concerne pas. Ce n'est pas de notre faute, d'accord?
-Oui..
-Papa est méchant parfois avec maman, mais il nous aime tous, maman, toi et moi. Sache le.
-Pourquoi il est méchant?...
-Tu comprendras plus tard ma petite Silvia. Chantonne encore s'il te plait, laisse-nous entrainer dans la symphonie.
En tendant la main vers un arbre, celui-ci repondit comme en echo et reponse a sa demande, d'un son doux et long, mélancolique et harmonieux.

Emeric reprit conscience, et Luz etait assoupie sur son epaule, tandis qu'au loin le soleil avait terminé sa course. Il tourna la tete, et appercu a l'opposé, la lune pointée. Un gargouillement lui fit prendre conscience de l'appétit qui le taraudait et ui surement était egal pour Luz. Il fit attention et se degegea de Luz, et la laissant seule un instant partit non loin entre les arbres chercer baies et fruits. Peut-etre trouverait-il quelques légumes, et avec de la chance abattrait-il un lapin qu'il ferait rotir ensuite.

Luz

Déja son esprit était loin, lorsqu'Emeric évoqua la trahisson des hommes, et les souvenirs affluèrent malgré elle, elle qui avait si bien enfouit cet épisode, le voilà à présent dansant devant ses yeux.

Une taverne pleine, des rires, une femme ivre qui chantait, et lui qui secrétement avait touché son jeune coeur, lui plus vieux, si charismatique, si...homme.
De belles paroles échangées, puis un baiser, et ce soir là cette femme si gaie à ces côtés était sa compagne, celle qui depuis de longues années l'aimait, et qui était venue le rejoindre.
Le salue avait été bref et poli, mais son regard en avait trop dit, la jeune femme qu'elle était, même naïve, avait compris la situation.

Une larme roula sur sa joue, et d'un revers de main la chassa rageusement. A cette époque elle n'avait pas versé une seule larme, pourquoi ici à présent ?
Peut être parce qu'elle venait une fois de plus de voir la vraie nature de l'homme, comme venait de lui rappeller son ami.
Peut être parce que cette ville si froide, et si impersonnelle, lui donnait le cafard....peut être tout simplement la présence d'Emeric, lui donnait matière à réfléchir sur sa vie.
Sentant le baiser sur sa tête, elle sourit à travers ses larmes, qui à présent n'avaient plus lieu d'être contenues, et sut en cet instant qu'elle n'était que l'enfant qu'Emeric voyait, et qu'étrangement, elle avait besoin de lui pour grandir.
En quelques semaines, il était passé de simple voyageur à un ami, à présent elle se sentait liée à lui comme à un frère, mais cette évolution si soudaine, lui fit peur.
Qu'adviendrait il, s'il s'éloignait ? Tous les hommes de sa vie l'avaient éloignée, ou l'amènaient à s'éloigner....tous à commencer par son père.

Le soleil indiquait que l'après midi était bien entamée, mais elle n'avait aucune envie de bouger. Partir pour aller où ...
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Emeric..

La caillou avait maintenant touché le fond, si bien que sa mémoire ressurgissait. En un instant.. le meurtre de sa famille, son oncle décédé.. puis moins lointain, Carlisle et son suicide.. Gogo, le compagnon de sa cousine, dévoré près du lac de Lausanne.. Et bien d'autres disparus.

La liste s'allongerait encore, sous une forme inattendue..

Puis tiré de ses pensées..
Moi jaloux. Non certainement pas. J'ai eu, j'ai et j'aurais toujours ce qui me va le mieux. J'ai eu une vie déjà pleine de bonnes et de mauvaises choses... Mais j'ai ma compagne. Et elle emplie ma vie. Rien ne saurait me rendre aussi heureux. Pas autant du moins. Ce n'est pas de la jalousie non. C'est de l'hyper-protection.. Tu es une amie pour moi, et tu fais partie d'un cercle dans ma vie, que je tiens a garder entier et intact. Je ne sais que trop bien la bombe que peut être un homme. Et je connais le couteau que certains plantent dans le dos... J'en ai déjà planté.
Soupirant de son état, il la vit poser sa tête sur son épaule.
Merci d'être là jeune fille. Tu reste, je le crois pour moi, et cela me réchauffe dans l'épreuve et la souffrance. Je sais qu'un jour je partagerais ma joie avec toi.
Déposant un baiser sur le front de son crane, il porta un regard vers la berge, fixant l'etendue, calme et paisible, espérant un jour y parvenir enfin.

Emeric..

Assis a ses cotés, nulle présence ne troublait le silence. Le bruit du clapotis de l'eau procurait a l'instant, un rythme mélancolique.. aphasique... Luz jouait, semblant gênée. Mais elle était là, et il lui en était reconnaissante. La petite Luz, sortant de son Chalon natal, pour voyager, se retrouvant bloquer à Luxeuil à cause de son ami. Il rompit le silence.

Luz, je te remercie. Tu es là, et je ne suis pas seul. Du moins, je ne suis pas seul pour voir ce que je vois.. Mais pense à toi également. Je te sais contrainte de rester, car je te l'ai demandé. Seulement, est-ce ta volonté, ou juste une obligation d'amitié...

Grimaçant, puis souriant légèrement, prenant conscience du ridicule de la chose :

Quant à ce gigolos, je pense que tu sauras de qui je parle. Rien ne me fera plus plaisir que de te voir l'oublier, pour ton bien, et l'harmonie de tes amis : Moi!

Souriant difficilement, il saisit un caillou a son tour et le jetant fort, l'empêche de rebondir et le fait couler a pic..

Luz

De sa chaude voix Emeric parlait, elle l'écoutait distraitement, lorsqu'un mot lui fit tourner la tête vers lui, le regard noir.

"Emeric !!! Serais tu jaloux ? Et d'abord cesses de me prendre pour une enfant."

Se radoucissant un peu, elle rajouta:
"Tu sais bien que si je reste ce n'est pas par obligation, alors n'ait aucune inquiètude pour moi dorénavant, j'ai seulement hâte de quitter cette ville, où l'ennui me gagne chaque jour davantage."

Lui souriant, elle posa sa tête sur son épaule, en en geste fraternel, presque puéril, pour elle qui voulait se faire traitre en femme, et non en enfant.
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Luz

Loin dans son rêve, se fit entendre une voix masculine...familière...qui lui fit ouvrir un oeil.
Un sourire se dessina sur ses lèvres à la vue d'Emeric, mais pour le plaisir de se chamailler, elle l'accueillit en boudant.

"De grâce Emeric...voilà que tu viens troubler mon doux rêve, où ce bel homme allait enfin me déclarer sa flamme...tu es cruel là"

Esquissant un malicieux sourire, elle vit au même instant les yeux rougis de son ami, qui aussitôt lui firent cesser son babillage.
Comme souvent lorsqu'il s'agissait de lui son coeur se serra à l'idée de le voir ainsi, hélas elle était impuissante, et la seule manière qu'elle avait de l'aider, était sa présence.
Présence qui ne servait que peu à en juger par son visage si triste.
De longues minutes silencieuses s'écoulèrent, où seul le bruit des cailloux jetés dans l'eau, par la jeune fille, troublait ce silence...
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Emeric..

Emeric marchait sans but dans l'immensité luxovienne. La ville regorgeait de bas-fond, et c'est sans fond qu'on atteignait l'outrage.. La ville empestait la sueur, mais derrière l'odeur nauséabonde, l'émulation trônait, et souvent, c'est aux narines qu'on contemplait la portée de certains.
Mais Emeric marchait encore, et peu de temps après, il se trouvait au lac. Il y était venu déjà, pécher et aussi marcher avec Sigrid.

Maintenant qu'il était seul le long de la berge, l'importance qu'on donnait a sa vie paraissait futile et désuète. Rien ne prévalait a la famille, a l'honneur et a l'amour. Mais vivre sans aucun des trois revenait a ne pas vivre.

Par de-là les montagnes alpines, Emeric avait perdu chacun des trois, chacun leur tour. L'honneur en salissant son nom, et celui de sa douce.. Puis la famille, en essayant de laver l'affront. Maintenant il perdait l'amour. Tout était lié. Tout était de sa faute.

Essuyant une larme, il détourna son regard, et aperçut alors une nouvelle amie. Luz dormait contre un chêne massif dont les bourgeons venait doucement tremper leurs feuilles a la surface du lac. Il s'approcha, et s'agenouillant, posa sa main sur son épaule.

Luz? réveille-toi jeune fille..

Numero_six

Medso, de passage en cette ville, alla faire un tour près de ce lac.

Il regarda au loin, la profondeur de ce lac lui remémorait les turpidudes de ces derniers jours...

A quoi bon continuer maintenant? murmura t il...

Il ferma les yeux un instant en pensant a Elle, puis remis sa capuche sur sa tete et marcha...

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http://www.youtube.com/watch?v=MokKKpRPNDE

Frederic_petit

après une longue, mais très longue absence de Luxeuil, je reviens près de ce lac qui ma temps manqué.

a mon grand désespoir Luxeuil avait bien changer, quelque ancien restais ici
même si le temps était froid je mie mes pieds dans le lac, je revis tout plein d'endroit, y compris cette arbre majestueux ou je venais me reposer après avoir fait de longue promenade où une dure journée de labeur.

mais bien sur tout change y compris, les villes, village, et les gens.
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Provocation

Plume, de passage à Luxeuil, se dirigea vers le lac. L'eau l'apaisait toujours et elle aimait profiter des magnifiques paysages. Plume se déchaussa et marcha quelques minutes au bord de l'eau puis, apercevant un rocher, elle y grimpa pour s'asseoir. Elle contempla longuement les reflets du soleil sur l'eau et les remous que le vent provoquait. Plume profita de ce moment de calme pour faire le point sur sa vie et ses envies. Les heures passèrent sans qu'elle s'en aperçoive... Commençant à avoir froid, Plume frissonna et se rendit compte qu'il était temps de reprendre la route....

Luz

Après une longue nuit de marche, Luz arriva en vue de Luxeuil.
Fatiguée par le voyage, un passage en taverne afin de se réchauffer, et d'avaler un copieux repas, s'était imposé, mais bien vite sa curiosité, et l'absence de villageois, la poussa à sortir à travers les ruelles de la ville.
Ses pas la menèraient sur les quais, puis plus loin elle aperçut le lac, et s'y dirigea.

Enfin un lieu paisible, où laisser libre court à ses pensées. Au pied d'un chêne, elle posa sa besace, et se laissa glisser dans l'herbe avec délice. Malgré la fraicheur de la matinée, la fatigue eut raison d'elle, ainsi elle s'allongea sur le tapis de verdure, et ferma ses yeux offrant son visage aux rayons du soleil.
Seule la brise jouant dans les arbres, et caressant la surface lisse du lac, semblait indiquer un signe de vie....tout était si apaisant, que Luz ne lutta plus et s'endormi, un doux sourire aux lèvres...
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Madalen

Citation:

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Guillaume Apollinaire

[Le lendemain de la prise de la Mairie de Dôle]

Promenade quotidienne, air frais toutefois plus doux la pluie a fait sa réapparition et la neige çà et là fond .....définitivement cette fois ? qui sait encore un long mois d'hiver devant nous

Madalen marchait songeuse loin du brouhaha de la "Tour des Echevins" loin de toute cette agitation et ces cris qui avaient suivi la nouvelle "Dôle était tombée aux mains des françois !" pffff on avait bien besoin de çà encore

Levant les yeux vers les sapins majestueux elle guettait à l'affût d'un chant d'oiseau, quelques miettes de pains avaient tôt fait d'en attirer quelques-uns et elle resta un moment immobile à les observer se jetant sur la maigre pitence

Bientôt ils ne nous restera à nous aussi que quelques miettes parce qu'il faudra bien les remplir à nouveau les caisses du Comté et elles sont bien plus grandes et plus larges que les luxoviennes ....

Elle reprit sa marche mollement en soupirant, les choses changeaient de plus en plus vite et elle se sentait bien seule depuis le départ d'Aslan, seule et désabusée

Des envies de voyages la reprenait, en regardant l'immensité du lac elle se voyait refaire une longue route comme jadis des jours et des jours seule s'arrêtant au hasard des villages, au hasard des bonnes et mauvaises rencontres, çà et là au gré de ses envies sans personne pour lui suggérer que dire ni que faire ....

Revoir Saint-Bertrand et mourir .....

Madalen

Recouverte d'une épaisse cape de laine Madalen se dirigea vers le lac

L'hiver avait été particulièrement long et rude et c'était la première fois depuis des semaines que le petit chemin menant aux abords du magnifique lac de Luxeuil était praticable

Parcourant doucement le chemin qui menait à ce paysage féérique qu'était le lac à travers les saisons, Mada sentait peu à peu ressurgir tous ces sentiments que la morne saison enfouissaient au plus profond d'elle même....

Et là devant elle un spectacle magnifique, l'eau encore gelée par endroit, cet élément essentiel à la vie

Le léger vent qui balayait les quelques mèches de cheveux s'échappant du haut de sa cape .... cet air pur qui lui remplissait les poumons

Se baissant elle toucha le sol oui cette terre qui encore au repos bientôt redeviendrait fertile

Alors elle leva les yeux vers le ciel immense et murmura doucement

"Il ne manque plus que toi Soleil et flammes et là je serai complètement ressourcée"

Madalen

Introduction à ce rp ouvert à tous ......

http://img27.imageshack.us/img27/2503/lacanim.gif

Citation:

Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

"Le Lac d'Alphonse Lamartine"

Image animée trop volumineuse remplacée par un lien en attendant son remplacement éventuel. {Lin_corruptible}

Norberis

Norberis qui venait arriver a luxeuil n'avait rencontre personne en taverne ni en ville d'ailleurs aussi décida t'il d'aller profiter du lacs

Il avait entendue dire que l’eau froide était bonne pour la santé. C’est ainsi que ces trois inconnues virent débouler à grand pas de course un homme de 7 pieds (2M10), les cheveux roux et vêtus d'un pagne. Il finie sa course en sauta dans le lacs et fit quelque longueur

Ellura

Oooh hiiiiiiisse, ohhhhh hiiiiiiisse ! Pffff.

Elle était arcboutée en avant, tirant et suant, traînant sa barque avec une grosse corde enroulée autour de ses épaules. Ah ça, elle rouspétait intérieurement, elle rouspétait après sa sottise. Mais quelle idée elle avait eue ! Venir jusqu'ici avec sa barque. Elle n'en pouvait plus.

Au début de sa route, elle avait écouté les conseils, et porté sa barque au dessus de sa tête. Mais franchement, elle avait dû arrêter vite, se cognant à chaque obstacle et tombant sans arrêt. C'est qu'après, il fallait se relever, et soulever cette montagne de bois ! Non mais vraiment, quelle idée ! Là, elle ne sentait plus ses muscles. A bien y réfléchir, elle ne savait pas où elle n'avait pas mal en fait.

Enfin les berges du lac ! elle s'écroula sur la rive, exténuée, soufflant comme un boeuf.

Elle eut tout juste le temps d'apercevoir une forme... comment dire, un géant peut-être ? courir vers l'eau et y entrer sans aucune hésitation.
Serait-elle tombée dans une ville avec des moeurs particulièrs ?
Pourtant la dernière fois qu'elle avait pêché, elle avait bien dû y rentrer, dans l'eau, et elle s'en souvenait encore, tellement elle avait eu froid.

Elle se redressa un peu, s'assit contre la coque de sa barque, croisa les bras derrière la nuque et attendit un peu. Quand il sortirait de l'eau, parce qu'il fallait bien qu'il sorte, n'est-ce-pas, elle lui demanderait un petit coup de main.

Chantylly

Chanty se baladais sur la rive du lac croisant ça et la quelques personne mais elle n'y prêtais pas attention.
La rouquine perdue dans ses pensées laissais couler quelques larmes sa main posée sur le pendentif pendu a son cou.
Penser à tant de chose a la fois s'était compliquer.
Entre la mort de sa douce et les souvenirs douloureux elle du s'assoir pour ne pas se jeter a l'eau et crever ici.

Saloperie d'vie...!!
Y'en a marre... J'ai fait quoi pour mériter ça ?
pas l'droit d'être heureuse ??!!

se mit elle a hurler une fois sur d'être loin de toutes oreilles indiscrètes.
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Jym56

Jym se retourna et vit la jeune femme qui se dirigeait vers eux à grands pas !
Dis donc, ça faisait un bail qu'on ne t'avait pas vue ! Quoi de neuf !
Ils se mirent à parler à bâtons rompus tous les trois, échangeant les dernières nouvelles et les potins du bourg . Le temps passait doucement , il faisait bon et les abords du lac étaient calmes . Hormis eux, personne !
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BERPED E RAOK

Isabelle

Citation:

Tiens , Crocdur est à la chasse on dirait ! Tu crois qu'il va nous ramener le repas de ce soir ?

Isabelle se mit a rire

j'ai bien peur que non.....si il attrape quelque chose il le gardera pour lui, et viendra réclamer sa gamelle en plus!

Citation:

Jym!! Isabelle!!!

se retournant elle vit Saffig qui leur faisait de grands gestes et se hâtait vers eux.

coucou ma belle !...tu es venue te ressourcer un peu près du lac?...tu as vu comme il est beau avec ses couleurs d'automne?

Le lac qu'elle aimait tant semblait avoir un étrange pouvoir sur certains habitants de Luxeuil....
Isabelle ne pouvait s'empêcher de penser aux légendes que lui contait sa vieille nourrice, il y a si longtemps, a chaque fois qu'elle voyait les brumes jouaient à la surface de l'eau.
Elle se sera contre Jym en souriant.

Saffig

Saffig était rentrée deux jours auparavant à Luxeuil. Contente de rentrer, de retrouver sa maison, sa forge, ses champs. Mais un vide au fond du coeur. C'était dur d'être loin de Mieli. Vraiment dur. Mais pourquoi diable ne voulait-elle pas revenir à Luxeuil?! Saff ne le lui avait pas demandé, mais elle savait très bien que c'était ainsi. L'armée.. l'engagement..

J't'en foutrais moi, des engagements..

Elle grommelait en se dirigeant vers le lac et pensant à tout ça. Et puis elle, hein, pourquoi elle n'était donc pas capable de vivre ailleurs qu'à Luxeuil? Elle avait été bien ces dix jours à Belley.. Mais ce n'était pas comme ici.. Elle n'arrivait pas, malgré tous ses efforts, à se sentir chez elle. Et puis Jym et Isabelle lui manquaient. Jym, un ami de longue date désormais. Il avait été là pour elle, quand Cerise avait disparu, il s'était réjouit avec elle quand elle lui avait parlé de Mieli. Quant à Isabelle, elle ne la connaissait certes pas depuis longtemps, mais.. elle lui rappelait sa petite soeur, et elle l'aimait beaucoup, et puis si elle avait conquis le coeur de son ami Jym, ça n'était pas pour rien.

D'ailleurs elle les cherchait. Elle avait pu croiser Isabelle en taverne mais pas Jym. Alors elle était allée voir chez lui mais il n'y était pas.
Elle avait donc pris la direction du lac. Si elle ne le croisait pas, elle pourrait toujours se balader sur les rives.

Ah, le lac.. Tellement beau.. Elle avait trouvé une des réponses.. Pourquoi ne pas pouvoir vivre de façon stable ailleurs qu'à Luxeuil? Le lac.

Elle oublia toutes ses préoccupations devant ce paysage si serein. Elle pensa juste qu'elle aimerait s'y balader avec sa belle.

Puis elle aperçut une.. non, deux silhouettes! Elle se dirigea vers ses amis.

Jym!! Isabelle!!!

Elle leur fit un signe de la main lorsqu'ils se retournèrent et pressa le pas à leur rencontre.
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Isabelle

[17 décembre, à l'aube]

Elle venait de finir sa nuit de garde, et elle se dirigeait vers le lac, Crocdur sur les talons. Elle était lasse mais elle savait qu'elle n'arriverait pas à dormir de suite. Après avoir passer la nuit sur le qui-vive, il fallait le temps que le corps retrouve une certaine paix intérieure. Et quel meilleur endroit que les bords du lac pour décompresser en douceur. Déjà des écharpes de brume s'enroulaient autours d'elle, vapeurs s'élevant des eaux sous les premiers rayons du soleil. Un sourire joua sur ses lèvres. Les brumes du lac.....légende de son enfance et souvenir de sa première promenade ici avec lui. Comme cela lui paraissait loin et en même temps si proche, il lui suffisait de fermer les yeux pour revivre l'instant comme si il se déroulait à présent.
Une douce chaleur l'envahissait au fur et à mesure que les souvenirs se succédaient.....le bonheur chassait le froid du petit matin.
Rouvrant les yeux elle repris son errance nonchalante au bord du lac.
Crocdur courrait de droite et de gauche, heureux de cette promenade matinale.
La fatigue se faisant plus présente elle repris le chemin du village.

--Crocdur

Crocdur profitait que sa maîtresse dormait encore pour vagabonder au bord du lac. Il voulait courser les lapins mais ils semblaient absents ce matin. Il posa sa truffe sur le sol gelé, essayant de flairer la piste d'un gibier mais....rien !
Après avoir errer de ci de là, il reprit le chemin du village.
Si sa maîtresse dormait encore il pourrait peut être se rendre à la forge pour courser le chat !!

Estebaiy

Ce matin là Estebaiy se réveilla heureux. Depuis trois jours, d'une certaine façon, certaines facettes de lui-même se changea au mieux. Le soleil n'était pas encore très haut et quoi de mieux qu'une bonne marche autour d'un lac tôt le matin. Il pris ses vieux vêtement de route, une braie trop courte, une chemise trouée et des bottes trop vieilles et usées sans oublié une petite couverture.

Il prend donc la route du lac. Le chemin était soit en pente ou droit et plat, ce qui n'était pas trop difficile pour lui. Sur la route il ne voit pas vraiment le paysage magnifique du lac. Un soleil bas qui éclair à peine le ciel d'un bleu encore foncé, on pouvait voir des reflets sombres des arbres sur l'eau calme. La fraîcheur de la nuit n'avait pas encore disparue, un petit tapis blanc couvrait tout le sentier autour du lac.

Un conflit intérieur se dessinait en lui. Il ne savait plus quoi faire, ses plans étaient changés. Il devait choisir Luxeuil et ses habitants ou bien une contré lointaine et dangereuse, là où il pourrait faire ce qu'il veut. Il devait choisir entre son idéologie forte ou la passion d'une seule personne. Son cœur lui dictait un choix simple, de rester et de la protéger. Sa tête lui dictait de partir, de terminer ce qu'il veut puis du coup s'éloigner pour qu'elle ne subisse pas les conséquences de ses pensés. Plus d'une heure qu'il marchait, d'un pas régulier mais lent, son cœur ou sa tête, pourquoi pas un mixte des deux.

Il remarqua un arbre gigantesque, plus grand que les autres au bord du lac. On peu facilement imaginer cet arbre gettant le lac et ses pairs. un garde qui dit: je suis une force de la nature et je vous ordonne de respecter ces lieux. Malgré cette neige fine, il réussis a découper de l'écorces sèches, prendre des petite brindilles sèches, et du bois un peu humide mais qui fera l'affaire. Il creuse un trou pour enlever la neige, puis commence à mettre de l'écorce sur le sol, ensuite ses brindilles, il réussit, tant bien que mal, à allumer le feu. Il s'assoit donc où l'arbre et profite de ce petite moment. Il respire l'air s'entant l'écorce, l'eau du lac. Il écoute chaque son du matin, le soleil avait déjà pris de l'avance. On pouvait voir des oiseaux se poser sur une branche et se battre pour un petit vers.

Souriant, en sachant quelle décision il allait prendre, il accota sa tête sur l'arbre, il se couvre un peu plus avec la petite couverture qu'il avait amené, puis ses yeux se ferma lentement. Il sentait la chaleur du feu et la couverture tenir la chaleur, il était bien, le sommeil le rattrape, il s'endort.

--Axell

Axell avait aimé travailler à l'auberge. Il ramenait du bois, entretenait le feu, faisait du ménage.. Mais le climat entre les patrons était devenu de plus en plus tendu. Et il en avait fait les frais. La patronne lui hurlait dessus sans raison. Et un jour c'était la fois de trop. Il y avait une cliente, une amie des patrons apparemment. Axell avait aidé à éplucher les légumes et avait tourné la broche du sanglier. Il était à peine retourné en cuisine pour prendre l'assiette de la patronne et la lui porter que déjà celle-ci hurlait. Il n'y était pas allé. Passant par derrière, il avait rejoint sa chambre, reprit ses vieux habits, laissé les autres. Il ne voulait pas être considéré comme un voleur. Il était allé chercher son cheval, derrière, et il était parti.

Ah, il aurait voulu laissé un mot au patron, qui avait été bon avec lui. Mais il ne savait pas écrire.

Il avait traîné quelque temps aux alentours de la ville, dormant dans des cabanes abandonnée, à même le sol, tout contre son cheval, pour ne pas mourir de froid.

Et maintenant, il était là. Au bord du lac. Que c'était-il passé? La patronne avait-elle compris? C'était une femme après tout. Selon sa courte expérience, Axell avait compris que ça aurait été toujours plus difficile de donner le change avec les femmes.

Les larmes coulaient le long de ses joues, en silence. Il ne savait plus que faire. Rester ici, retourner chez lui? Non, ça jamais, plutôt mourir. Alors partir.. Plus loin.. Un endroit où on pourrait l'accepter.

Estebaiy

Estebaiy, après quelques jours, a vu Axell se diriger vers la forêt. La journée était pluvieuse et froide et le pauvre n'était pas très bien couvert. Il court donc vers la forêt. Au bord du lac il voit le jeune en à l'air triste, pas très encourager par la vie.

Axell, que fais tu ici? Ça fait plusieurs jours que je te vois et je te cherche. Tu es trempé, pourquoi ne pas m'avoir écrit ou venir me voir simplement. Je sais que Mimie t'as crié dessus et je l'ai renvoyé, j'avais entendu mais tu étais déjà parti... Moi et Mimie c'est fini Axell, tu vas continuer à faire le même travail et plus personne ne criera après toi, si tu es d'accord.

Il regarde Axell avec toute la compassion qu'il peut avoir et lui tend la main, une poignée de main, rien de tel pour signer un bon contrat à l'amiable.
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Isabelle

[soirée du 19 février]

N'étant pas de garde Isabelle avait décidé d'aller pêcher. En fait elle voulait surtout profiter de l'effet apaisant du lac. Ce qu'elle avait appris un peu plus tôt en taverne l'avait fortement choquée. Elle savait que sa colère était naturelle....et aussi qu'elle était un masque à sa déception. Elle avait voulu croire, croire en l'amitiè et en la confiance partagée....et elle se sentait trahie, blessée, et non seulement pour elle mais aussi pour son frère.
Arrivée près du lac elle installa une ligne, après tout la pêche était son pretexte à être là, puis elle s'assit adossée à un arbre Crocdur couché à côté d'elle. Caressant machinalement la tête du molosse elle se perdit dans ses pensées.
Quelle force, quelle peur pouvait pousser quelqu'un a blesser ainsi les gens qui l'entourent? elle ne comprenait pas la rouquine....les amis sont là les uns pour les autres en toutes circonstances, non? alors pourquoi mentir et risquer de tout perdre alors que les gens étaient prêt à vous tendre la main pour vous aider a porter votre fardeau, sans jugement ni reproches, simplement...en amis?!
Malgrès son bonheur de savoir Jym enfin rentré de chez les moines, elle avait le coeur lourd. Elle ne donnait pas facilement son amitié et elle vivait cette situation comme une amputation....une partie d'elle qui lui était arrachée brutalement et une immense tristesse se mêlait à sa colère et à sa déception.
Colère de ce qui était, tristesse de ce qui aurait pût être, déception de ce qui ne serait jamais.
Regardant le reflet de la lune sur l'eau du lac elle regretta de ne pas être une des fées de la légende pour pouvoir changer le cours des choses.
Et toujours une question lancinante : pourquoi? pourquoi un tel saccage? façon de se punir d'un passé trop lourd en s'empêchant d'être heureuse?
Question sans réponse qui en entraine bien d'autres: n'avons nous pas su lui donner le réconfort et la sécurité necessaire? où nous sommes nous trompés? pourquoi? pourquoi? pourquoi?

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[RP]"Au fil de l'eau...le lac de Luxeuil"