Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, ..., 13, 14, 15   >   >>

[RP]"Au fil de l'eau...le lac de Luxeuil"

Isabelle
venez, appuyez vous sur moi si vous voulez, je vous emmene à l'auberge.
Et oui, vous êtes bien à Luxeuil.


Isabelle s'approcha de la jeune femme pour la soutenir

notre lac est très poissonneux, le poisson se vend assez bien : la mairie rachete à 17,50 écus, et pour vous aidez a bien choisir votre endroit pour pêcher vous pouvez consulter la carte de pêche, et même y participer vous aussi, et aider à la renseigner.


tout en cheminant vers l'auberge, Isabelle essayait de repondre du mieux qu'elle pouvait à la jeune femme

passez donc me voir au bureau des gardes-pêche lorsque vous serez reposée, je vous ferais votre carte de pêcheuse, et vous indiquerais comment consulter la carte.
Jym56
Le temps était chaud ces derniers jours et Jym avait décidé d'aller enfin se baigner . Ce serait le 1er bain de l'année et même si l'eau était encore un peu fraiche il avait hâte de faire quelques brasses . Le soleil chauffait déjà bien les berges et c'était très agréable . Il se dévêtit derrière un buisson et entra prestement dans l'eau...
Touill, elle est fraiche !
Il commença à nager énergiquement pour compenser l'effet de fraicheur . Après quelques brasses il sorti de l'eau et s'allongea dans l'herbe pour sécher et profiter de la douce chaleur du soleil .
Comme c'était plaisant de jouer ainsi au lézard, personne dans les parages, les oiseaux gazouillaient dans les feuillages et il se laissa gagner par le sommeil...
_________________

BERPED E RAOK
Isabelle
faire le tour du lac lui avait manqué pendant sa retraite.
Elle retrouvait avec plaisir les odeurs et les bruits du lac, il ne lui manquait que sa canne pour que le bonheur fut complet: Demain se promit-elle.
Terrarossa
En se levant ce matin dans la chambre d'amis préparé par Saffig, Terra jeta un oeil sur les épaules dénudées de Lili. Elle était belle Lili...belle comme un matin clair. Elle déposa un baiser au creux de son dos, puis se leva, fit chauffer de l'eau dans un chaudron afin de préparer un thé bienfaisant pour ses deux amies et décida de partager un moment d'intimité avec elle-même en allant vagabonder nonchalamment au bord du lac de Luxeuil.

Terra rêvait d'amour, cet amour qui entretenait chez elle de grands sentiments de solitude et ces maux devenant permanents et lancinants...c'était tout simplement le mal de vivre.
L'Amour elle espérait l'avoir définitivement conquis avec Lili, mais elle se méfiait Terra, car trop déçue par ce fléau horrible qui fait que l'on se désintéresse de tout, que chaque merveille de la nature attriste.
L'Amour encore, la jeune femme connait ce mot, elle le hait, même si elle en rêve, car il ne sonne pas très bien à son oreille. L'Amour ce sentiment qui se transforme en maladie récurrente, qui frappe le coeur de ceux qui la contractent, le royaume des paradis perdus ; que d'angoisses à traverser ! De chemins, de rivières, de fleuves et d'océans. Vaincre les flots du Styx pour retrouver l'autre partie de soi-même, et lorsqu'on le retrouve, on maudit le ciel, on insulte la lune, on pleure des larmes de sang, on se saoule à en crever, on rogne son courage et puis... et puis...mais c'est réservé aux femmes ça ! On part, on ne dit rien, d'un seul coup on ne pleure plus et on meurt quelque part entre cul de basse fosse et grabat sordide...et puis on pense...trop...on hurle : " Mais je t'aimais ! Je t'aimais moi !"

C'était ce qui s'était passé entre Anna et...bah, à quoi bon...il y avait tellement de temps. L'essentiel n'était plus là; l'essentiel était de se reconstruire, et se reconstruire c'était peut-être avec Lili. Elle avait pris tellement de coups sur le pif Terra ; mais elle espérait encore.


- Je m'en sortirais avec toi Lili, si tu le veux bien...

Alors la rebelle, la révoltée du coeur, qui ne croit plus en grand chose se met à parler aux vaguelettes qui frissonnent sur la grève, avalant godet après godet. Elle prie...non, elle pense, elle songe à l'amour universel, elle songe à son devenir avec celle qui lui a remis son coeur en place l'espace d'un instant. Elle y croit encore.

Terra est en totale déraison, elle cause toute seule, elle ne fait plus attention, elle boit et c'est tout.
Une lumière pourtant nouvelle se fait jour, témoin d'un autre avenir. Ereintée de la vie, Terra décide de poursuivre ses palettes multiples, de faire vivre la dureté du destin, les espoirs déchus, d'imprégner sa vie de couleurs sombres et éclatantes, mêler le noir et la couleur, la rêverie et l'évasion, l'éternel et l'infini, les instants fugitifs et spontanés, l'austérité et la flamboyance...Lili...comme un pied de nez à l'existence.
Atika
Arrivée tôt le matin, Atika avait pue se reposer avant de venir decouvrir le village, qui semblais si calme.
Apres avoir fait quelques rencontres en taverne, lieu où on l'a trouver facilement, la jeune Donz'elle aimer prendre un peu l'air frais.
C'est un rodant dans le village qu'elle aperçut le lac qu'on lui avait parler.
Un endroit où on pouvait rêvasser tranquillement dans les reflets de son propre museau dans l'eau.
Un endroit qui pouvait etre magique.
C'est pas après pas qu'Atika arriva au bord du lac, ce lagon lui tira de ses lèvres un grand sourire.
Observant un peu les alentours, la jeune donz'elle s'installa en tailleur un moment puis s'allongea sur le ventre, relevant ses pieds dans l'air.
Sortant de sa besace un parchemin et une plume, Atika se mise a griffonner cet endroit merveilleux qui se prêtait a elle le temps d'un dessin...

_________________
Ascelin


Et au matin du second jour, il créa...


Créa ? Hin, hin.




Il découvrit ?


Mieux, oui, tu crois pas non plus que c'est le gamin qui a engendré lacs, mers et océans ?




Bon, bon. Et au matin du second jour, il découvrit... Le lac.


Nulle ton intro.




On t'a rien demandé, narres au lieu de frimer.


C'est qu'on lui avait vanté plus tôt les charmes de cette étendue d'eau. Aussi, et parce que le temps n'était pas vraiment à son sens une denrée rare, le blondinet se perdit volontiers dans l'immensité pourtant bien modeste de la bourgade pour trouver, là, lisse et muette, la surface lumineuse. Les rives étaient escarpées, ainsi sa démarche se fit-il un rien trébuchante. Le silence, bordé du coulis de l'eau, était roi, ainsi le fredonnement interrompu du jeune gringalet se fit entendre. Le paysage, faut-il l'avouer, était d'une beauté touchant à l'inoubliable, ainsi les yeux du passant restèrent rivés au sol.

Au fond, ce n'est pas qu'il n'avait cure que la douce magie qui ambiançait le lieu, particulièrement à ce moment du jour où la lumière meure en un millier de nuances pour laisser place à l'obscurité, c'était juste qu'il... N'était pas en mesure de s'attarder à ses choses.

Du moins, c'est ce qu'il prétendra. Au fond, c'est plutôt que tout cela lui est égal. Tout ce qui est en mesure de lui causer désagrément serait son ventre vide ou sa gorge sèche. Alors, c'est sans émotion qu'il observe les flots tranquilles qui se pâment de reflets luisants, oscillant entre jaune et pourpre. Sans tressaillement encore qu'il sent la brise lui balayer les joues. Sans plaisir qu'il respire les parfums de terre fertile qui montent des rives irriguées.

Rien.

Perplexe, il se souvient pourtant de l'entrain avec lequel on lui avait parlé de ce lieu. Ascelin ne saurait vous dire comme ce "on" était, ne saurait reconnaître le timbre de sa voix ni les traits de son visage. De ça aussi, il se fout un peu. Il pose un dernier regard sur les mouvances du paysage puis, sans changer d'expression, s'en retourne.

Il sait bien que si quelque chose ne va pas,c 'est bien chez lui et non pas chez le "on" et les autres qui lui ont dit la beauté de l'endroit. Et c'est parce qu'il le sait que ce soir, à la nuit tombée, il reviendra. Pour cela aussi qu'il grattera sur son instrument de fortune jusqu'à l'aube, assis sur la berge. Pour cela qu'il y reviendra encore, chaque nuit, luth au poing, cherchant à être ému par tout ce qui se dégage ce ses entours sereins.

Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que le chemin qu'il cherche à parcourir est déjà achevé et que ces nuits n'auront certainement l'unique utilité de perturber le sommeil de quelques passants tardifs... Enfin, qui sait.




Moi je sais. La suite au prochain épisode...
Loulilidy
La rousse Louli faisait comme à son habitude une promenade à travers la ville ...Elle aperçut un lac et ses pas se dirigèrent vers la surface ondoyante , elle avait besoin de calme .
Un bref échange avec celui qu'elle aimait : Darcos , dans une taverne quelques heures auparavant l'avait laissée comme souvent pensive quand à leur relation .

Quel besoin avait il de vouloir voir une ancienne compagne ? Quel besoin avait il de lui raconter que cette histoire avait compté pour lui ...Ce n'était pas cela qu'elle attendait de lui ce matin là et même s'il avait peu de temps elle eut préféré qu'il lui dise combien elle elle comptait Elle pour lui ! Pas l'entendre parler d'une autre .

Au lieu de ça elle avait entendu ...
"Je ne sais pas si je t'aime " Il ne savait pas ? Elle aurait pu lui rafraîchir la mémoire .

Elle avait dans sa besace quelques missives reçues du sieur ,elle en avait reçu beaucoup et les avait toutes gardées ; elle en prit une au hasard et ses yeux se posèrent sur les lignes qui lui étaient adressées :



* un rêve...

* Louli,

Ce soir, je pense à toi. Je ressens un manque....le tien.
Ton regard , tes lèvres, ce qui fait de toi une femme si femme et me comble , moi, cet homme qui désire tant cette femme car cette femme me rend si homme.
Comment dire....je ne me sens pas mieux , ni moins bien mais tellement complémentaire.

Comment t'exprimer l'émotion qui monte en moi lorsque Anna téte ton sein, le tableau que vous formez me trouble, j'ai envie de vous protéger.
J'ai aussi envie de te faire un enfant.
Je t'aime tant.

Darcos



Il fut une époque où tu ne te posais pas la question ...Il y a quelques jours lorsque tu me criais " je t'aime comme un fou " non plus ...Que se passe t'il tout à coup ???? Est ce le retour vers tes souvenirs qui te donnent des doutes ? Est ce que je repartirai seule ?


Louli était assaillie de questions , toutes se mélangeaient dans sa tête mais aucune n'avait de réponse .
Elle s'avança vers le lac , la journée était chaude , elle eut tôt fait de se déchausser et ses pieds nus glissèrent avec délice dans l'eau fraîche , elle releva sa jupe jusqu'à mi - cuisses et scrutant l'onde de ses émeraudes elle se perdit à nouveau dans ses pensées ...

Elle allait lui écrire , elle cherchait les mots justes qu'elle poserai sur le vélin une fois rentrée à l'auberge :




Mon amour ...

Je ne sais ce que tu cherchais à me faire comprendre ce matin ...

J'ai entendu cette phrase que tu m'as adressée , mais je n'y ai pas répondu , maintenant elle tourne dans ma tête et je ne sais qu'en penser ...
Tu m'as dit : Je ne sais pas si je t'aime ... Cette petite phrase ne cesse de me harceler ...Saches juste que tu n'es pas attaché à moi et que si tu décides de me quitter je ne ferai rien pour entraver ta décision ...Je ne veux que ton bonheur ...

Anna n'est en rien une attache pour toi , elle a grandit sans père avant que tu ne viennes partager nos vies , j'ai assez d'amour pour elle et elle ne manquera de rien ...

Je ne suis ni chef d'une armée et encore moins duchesse mais ce que je t'ai donné c'est tout l'amour que je ressentais pour toi .

Tu vas partir en retraite , tu aura tout le temps de réfléchir et de méditer sur les sentiments qui sont les tiens à mon encontre .

Je ne veux pas être un fardeau ; surtout pas ...Tu es libre ...Je te l'ai toujours dit .

Saches que mon coeur est à toi ...Brise le si ça te chante ou bien donne lui tout l'amour que tu éprouves , mais sois sincère .

Je t'aime .


Les mots s'étaient organisés dans ses pensées , il ne restait plus qu'à les écrire ...

Elle marcha les pieds dans l'eau un bon moment , la nature avait le don de la calmer , un petit vent léger faisait virevolter ses cheveux défaits , elle allait le suivre jusqu'à cette ville qui n'était plus très loin où il prendrait retraite .

Allait elle l'attendre ? Allait elle rentrer ? Allait elle rejoindre sa soeur ?
Elle ne savait pas encore ...

Elle allait surtout attendre sa réponse à lui ...Ensuite ...
Elle sortit de l'eau , renoua ses cheveux indisciplinés , se rechaussa .
Elle prit la direction de l'auberge afin d'écrire sa missive .

_________________
Terrarossa
Il fait un doux soleil aujourd'hui et les godets d'alcool que Terra écluse a longues gorgées gourmandes ne chasse pas les vilaines brumes qui se profilent à l'horizon.
Elle a une petite mine en ce début de semaine, bien qu'heureuse et malgré la détente du moment qu'elle s'octroie elle relit certaines lettres qu'elle a écrites et jamais envoyées. Des marques d'affection qu'elle avait couché sur papier. Elle semble un peu surprise par certains termes paraphés.
On ne devrait jamais relire les phrases que l'on a calligraphiées, surtout quand l'émotion reste intacte mais que l'on doute à force d'avoir trop attendu de les faire parvenir aux destinataires présumés. Il nous semble bien qu'elles furent écrites en langue étrangère qui n'a cours que l'espace d'un instant.

Terra regarde l'eau profonde du lac, écoute la brise qui chatoie les feuilles des aulnes et qui frémissent sous la douceur.
C'était à elle de tirer les conclusions. Son passé lui appartenait. L'affection qu'elle avait disséminé de ci de là lui avait coûté cher finalement.
Elle murmure tout bas.


- Je devrais brûler ces lettres ; à quoi bon les relire ? Je me fais du mal pour rien.

Elle sourit. Non, finalement elle n'a pas mal. Se pourrait-il qu'il se soit agi d'autres personnes ? Comment expliquer cela, elle qui aurait fait le tour de la terre à genoux si on lui avait demandé. L'oubli est la honte de l'existence mais c'est aussi sa gloire pense Terra qui tente d'esquiver cette réflexion trop ardue sans trop se casser la figure.
Elle termine la lecture du dernier vélin qui restera inachevé. Il y avait du beau là-dedans, comme toutes les passions du genre humain mues par une existence haletante, égarée, misérable que seul éclaire l'amour. Des mots qui auraient pu ouvrir des bras et qui auraient pu sauver...ça, elle ne le saura jamais Terra. mais ce n'étaient que des mots, des mots qu'elle n'avait jamais osé envoyer de peur d'être encore trahie, et qui la brûlaient de cette peine intarissable sur ses joues en manque de baisers. Ces mots qui devenaient autres pour trop avoir été eux-mêmes dans la recherche d'absolu.

Elle lit la dernière phrase inachevée..." mais dis-moi que tu m'aimes, et si tu n'y crois pas dis-le quand même et répète-le pour que je puisse rêver encore ; et puis tu sais, si c'est pas vrai je m'en moque, j'y croirais quand même. Je me ferais encore plus belle et puis j'attendrais les mauvais jours lorsque tu seras souffrante et mal dans ton corps et dans ton esprit...alors...je t'ouvrirais ma porte, te donnerais la meilleure place afin que tu puisses te réchauffer pour ne plus que tu aies froid. Et là je t'entourerais de mes bras..."

Pauvre Terra. Elle se met à délirer sur la cohorte des coeurs secs. Il convenait de brûler tout cela.
Un bout d'étoupe, un chiffon, une flamme qui illumine et enflamme un tas de brindilles sèches et elle jette un à un les parchemins qui s'embrasent avec un bruit avide et gourmand.
Les espoirs de la jeune femme s'amenuisent pour s'évanouir rapidement ne laissant qu'une volute de fumée grisâtre.

les mots finalement, ce ne sont que des cris qui ne prennent que peu de place sur du papier...
Voilà, tout est recroquevillé, racorni, noirci, schisteux, brisé au moindre murmure du vent...un coup de bâton et tout est dispersé...
Darcos
Darcos était de bonne humeur. Il rentrait chez lui et allait retrouver des copains et des copines. Peu en fait.

C'est en sifflotant les mains dans les poches qu'il se dirigea spontanément vers le lac.
L'eau était claire et l'appellait. Il se déshabilla et plongea.
La fraicheur le saisit et il se mit à nager énergiquement pour se réchauffer.
Suffisamment éloigné de la berge, il se mit sur le dos, exposant son visage et son ventre aux rayons du soleil.

Ses pensées voguèrent vers Louli et Anna, sa famille.
Anna, si mignonne, elle était pleine de vie. Louli, sa compagne pour longtemps encore.
Louli au tempéremment de feu tant dans sa vie de tous les jours que dans le lit qu'ils partagent si joyeusement.
Passionnée, un geste, un mot maladroit et elle s'enflammait.

Darcos sourit, sur qu'il l'aimait à la folie, elle en pouvait en douter.
Loulilidy
Louli avait écrit et envoyé sa missive à Darcos . Ils s'étaient retrouvés quelques heures plus tard à l'auberge pour en parler ...
Leur conversation ne s'éternisa pas bien longtemps et leur querelle fut de bien courte durée .

Il l'avait prise entre ses bras et elle s'y était réfugiée comme un chaton cherchant les caresses .

Ils s'aimaient ...Elle était un peu trop expansive et quelques querelles avaient jalonné leur parcours amoureux mais ça arrivait de moins en moins et Louli se promit cette fois de ne pas tout prendre au pied de la lettre dans les propos de Darcos , il était parfois maladroit ou alors elle ne comprenait pas toujours ses plaisanteries .

Il lui avait dit aller vers le lac , sur le moment elle n'avait pas le temps mais se promit de le rejoindre dès que sa tâche serait terminée .
Elle termina son travail et elle se dirigea tout droit vers l'endroit qu'il lui avait indiqué .

Elle s'approcha à pas de loup , il était allongé dans l'herbe les yeux fermés .
Elle se pencha au dessus de lui et posant ses mains sur ses yeux :


Devine qui est là ??? dit elle en riant .
_________________
Terrarossa
Quittant quelque peu les berges du lac, Terra s'enfonce dans les terres de Luxeuil. Finalement c'est dans les champs qu'elle trouve son plaisir...avec les coquelicots.

C'était le mois de juin, l'été, premier jour de l'été et les champs de blé se bordaient de traînées rougeâtres...des coquelicots. Ces fleurs qui chez Terra avaient une grande signification. Ses fleurs préférées...ces fleurs qui portent en elle l'idée du refus, l'idée de la résistance, de la révolte anonyme.

C'est une fleur vouée à se faner si on la cueille, elle a pour vertu de pouvoir germer à peu près partout à condition que le temps s'y prête et qu'un auguste semeur l'ait allègrement faite voler à tout vent.

Le coquelicot est une force de vie en mouvement, en tout cas il a poussé tout au long de son chemin, celui de sa vie. Elle l'avait cueilli dès l'enfance parce-que sa fleur portait une couleur de révolte, parce-que sa tige est fragile et qu'il se contente de peu...à chaque injustice ressentie, dès que Terra sentait le fossé se creuser avec l'autre, elle semait des graines de coquelicot afin de rendre visible et coloré, son refus de ce monde là ; elle ornait alors les bordures de ce chemin, ce chemin déjà tracé et parcouru d'âge en âge par des peuples entiers, accomplissant en le sachant ou non tous les exacts desseins de ses ancêtres.
Tous ces chemins cachés de notre vie quotidienne et spirituelle qu'on ne peut vraiment bien parcourir qu'en chantant l'esprit d'une révolte sans haine, un vieux refrain d'enfance doucement resurgi au rythme de nos pas comme l'haleine de notre coeur.

Tels étaient parmi ces " chemins chantants ", les étroits sentiers inondés de lumière que parcouraient les antiques glaneuses qui partaient à la tâche, de bon matin, en chantant un doux et merveilleux refrain : " A la glane... le bleuet se fane, le coquelicot renaît dans les champs de blé...qui donc a lié si mal les javelles ?"
Oui, qui donc avait lié si mal les gerbes, sinon le maître des champs qui avait donné l'ordre à ses moissonneurs de ne pas lier trop fort leurs gerbes pour que les pauvres et joyeuses glaneuses puissent faire dans son champ une plus ample provision d'épis gonflés de grains nourrissants comme l'avait fait le Booz du Livre des vertus (livre de Ruth) et c'est ce que voulait rappeler le beau refrain des glaneuses.

Quel bonheur qu'il restasse dans nos villages de vraies glaneuses d'une pauvreté si grande et si réelle que le peu de blé récolté à la glane leur était précieux. Mais cette pauvreté était non seulement acceptée sans murmure et sans plainte mais reçue plutôt comme une grâce. Elle n'avait rien de commun avec la misère, encore moins avec cette continuelle complaisance envers l'argent.

Comme elle passa vite cette grande enfance au hameau de ses ancêtres auprès d'une sainte et admirable grand-mère sachant dire non à la fatalité et offrir un oui au genre humain, une main tendue...geste simple mais ô combien révélateur de l'acceptation et de la reconnaissance de l'existence de l'Autre.
Dès lors, l'orpheline de fait et de coeur, l'adolescente puis la jeune femme oublia certains moments tragiques pour continuer le chemin qui lui était destinée et entrer dans le monde comme un grondement...comme un tonnerre...


" Et moi qui vis, en un lieu entouré de champs de coquelicots. J'ai déjà commencé ma propre révolte...
Et oui, on la sent là, tout près...
Si je ferme les yeux, je sens dans le creux de ma main, la colombe qui dort, penchée sur la graine et je murmure : comme un p'tit coquelicot mon âme !"
Enzo.
[ Escale à Luxeuil, Le lac...Un instant de sérénité ]

Seul. Les routes devant lui. Il fait le vide. Il ne veut pas autre chose. Emporte avec lui souvenirs, promesses et ce qui lui tient à coeur sachant bien qu'il en perdra surement en cours de route. On ne décide jamais par hasard de partir pour des raisons futiles. Il en a besoin. Ne supporte plus grand chose. Ni les belles paroles. Ni les gestes trop réconfortants. Ni quoique ce soit d'ailleurs. Alors oui, il vaut mieux qu'il s'aére l'esprit. Qu'il s'oublie et se fasse oublier. Promenade en bordure du lac pour ce premier jour d'été ne peut être qu'une bonne idée. Le soleil est au rendez-vous. La chaleur commence enfin à se faire sentir. Cela aidera surement pour rendre plus aimable et souriant, la plupart des visages qu'il aura à croiser. Lui-même sent ses yeux emplis d'une nouvelle lueur toute neuve qui le transporte. Une légéreté qu'il ressent même ses pieds sur l'herbe tiéde. Le lac semble si paisible. Premiers chants harmonieux de la faune et de la flore animale, végétale. Il reconnait qu'il se sent si bien loin de la faune humaine. Il le sera pour un moment bien.

Prés de la rive, sur la berge du lac, Enzo s'assit, bras posés sur ses genoux remontés. D'une main, il arrache quelques brindilles d'herbe comme pour se passer le temps. Demain, il reprend la route. Il n'a pas le temps de s'éterniser. Ni de créer des liens. Il ne pense pas en avoir envie non plus. Cela semble plutôt ressembler à un début de long chemin de croisade pour lui. Une sorte de travail sur lui-même. Se chercher, se comprendre, se connaitre. Pense qu'il est trop protégé par ses soeurs, son entourage et que cela créé des conflits. Alors pour que cela n'est plus lieu, il a décidé de partir. Ce sera mieux pour tout le monde. Ils vivront en paix. Et lui, et bien, il s'ouvrira l'esprit au fil du voyages, des rencontres. La sérénité reprendra sa place au sein de lui. Que demander de mieux. La liberté aura enfin un sens réel dans sa vie.

Il ne supporte plus d'être dépendant des envies, des désirs d'autrui. Sa vie vaut tout autant qu'une autre. Et le temps passe trop vite pour le perdre dans le passé, ou des décisions qui finalement même si elles nous appartiennent ne seront jamais prises en compte ni partagées. Comme il peut être si simple de dire les choses essentielles avec des mots. Combien il est difficile de les attendre longtemps. De ne plus supporter le silence de la souffrance. De vouloir partir pour ne plus avoir à subir. Cette fois-ci, il n'attendrait plus. Il partirait. Tant pis si les mots qu'il aimerait entendre viennent à lui à ce jour. Au moins, cela ferait comprendre ce que c'est que de vivre dans l'attente d'autrui, de ses désirs, de ses envies. De ses révélations et confidences. Pas question de faire demi-tour, de revenir en arriére.

On dira de lui qu'il est orgueilleux. Enzo dira simplement que tout être humain a des limites. Et lui, sa limite est là. La limite d'entendre sans cesse tout et n'importe quoi. De voir faire tout et n'importe quoi. De penser tout et n'importe quoi. Il ne veut plus entendre, ni voir, ni faire et encore moins penser. Alors prendre l'air à plein poumons, s'en mettre plein les yeux au profit des éternelles histoires à dormir debout, Enzo opte pour sans réfléchir. Pis comme cela, il pourra retrouver son innocense, son insouciance. C'est tout ce qu'il souhaite.

Il laisse le soir venir. Le soleil poindre vers l'horizon presque à disparaitre dans le lac. Le coucher n'était pas encore là, mais pas loin. Il est temps pour lui de se lever. De sourire devant ce maginifique tableau qu'il gardera en mémoire dans son sommeil léger avant de reprendre la route. Il êsitait encore quand à sa prochaine destination.

_________________
Ascelin
Au cas où : il y a possibilité d'interagir avec ce post-ci.





Au creux d'un nocturne songe d'été, l'odeur du départ embaumant.


Une musique résonne, au loin. Chant primordial qu'est le flux de l'eau s'agitant doucement sous les sollicitations des courants. Il s'élève de l'étendue sans qu'on ne sache au juste dans quelle source il puisse son essence. Partout, en fait, des rives au cœur, toute cette eau chante avec le même fond, la même régularité reposante.

La nuit est claire. Noire. Et elle compte un itinérant en quête de fraîcheur. Itinérant en nage, s'il faut le préciser, tout emmitouflé d'une moiteur désagréable que sa petite chambre sous les toits, faite fournaise, a fait naître. Itinérant qui, au fil de pas hasardeux se retrouve, encore... Aux faces du Lac.

Silence.

Le jouvenceau ne marchera pas cette fois en quête d'on ne sait quoi, longeant les berges d'un pas mou. Non. Il s'assoit, assassinant pour la peine une belle touffe d'herbe tendre et, parce qu'il est fils de dame sans gène, s'applique à interrompre le chant du monde, sinon de la terre, pour faire entendre le sien.

Vieille comptine qui remonte. Va savoir pourquoi elle vient à ses lèvres à ce moment là. Qu'importe, après tout.

Il chante. Doucement. Puis la voix prend force et forme et s'élève, empli l'espace, dans des notes trainaillantes. Oui, il chante, seul, là, et, comme rarement, il arrive à entrevoir enfin ce que ressentent les passants venant s'attarder près de ce qui, hier encore, ne lui semblait qu'une grande flaque. Ce n'est une réelle émotion, mais une ébauche malingre, dont les contours sont flous.

Première preuve de l'humanité du gringalet est faite, ça promet.
--Crocdur
Crocdur gambadait joyeusement, revenant parfois en arrière pour aller quémander une caresse à Isabelle ou à Jym qui cheminaient tranquillement en bavardant.
Isabelle
Ils approchaient de l'endroit où Isabelle avait l'habitude de laisser sa barque, la nature commençait à peine à s'éveiller : mille et uns froissements dans les herbes et les roseaux du bord du lac annonçaient le réveil des animaux qui vivaient là.....Crocdur courrait d'un endroit à l'autre, plongeant parfois sa truffe dans les touffes d'herbes ou les roseaux mais sans aboyer : il savait qu'il ne devait troubler le calme des bords du lac.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, ..., 13, 14, 15   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)