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Info:
Un petit commencement? Après la rouille... Il faut tout faire reluire.

[RP] Luxeuil, la nuit !

Isabelle
Isabelle frissonna en sortant de la taverne, elle resserra un peu sa cape autours d'elle. Une main se posa sur son bras, machinalement elle pivota sortant à demi sa dague, surprise que Crocdur ne se soit pas manifesté...et rencontra le regard amusé de Jym.
Tu es prête?
Cette nuit Isabelle accompagnait Jym dans sa ronde, outre la dague qui ne la quittait jamais elle s'était armé d'un bâton....elle avait hésité longtemps mais avait renoncé à prendre une épée : elle était bien trop nerveuse, et un accident est si vite arrivé !
Jym marchait tranquillement, portant la torche dont la flamme mouvante faisait danser leurs ombres sur les murs des ruelles désertes et sombres.

Crocdur courait de droite et de gauche quelques mètres devant eux, leur servant d'avant-garde, se retournant de temps en temps pour voir si ils le suivaient toujours.
Tout en devisant à mi-voix pour ne pas troubler le calme de cette belle nuit ils sillonnaient cette ville endormie.

Ajout des balises
{Pizza}
Ysoir
Un ombre glissait dans les ruelles étroites aux maisons de pierre calcaire et jaunâtre à colombages.
Le pavé, humide, favorisait la discrétion de sa présence, ses pieds glissants silencieux.
Elle repartait dans son antre, évitant la présence des habitants, fuyant le monde.

Ses cheveux cascadaient en ordre désordonné sur son visage ; voilant ses traits disgracieux et grossiers.
Elle frissonnait, une douleur sourde l’animait.
Si elle avait de l’argent elle pourrait se faire coiffer, vêtir, se parer d’habits mettant en valeur ses formes.
Elle se détestait, se trouvant si insipide.
Il y avait aussi dans sa bouche ce sifflement sur chaque « S » prononcé, la voix trainante, sifflante.

Silencieuse, elle avait essayé de fréquenter un peu le monde, avait croisé la jolie Isabelle, et puis le Jean, qui lorgnait toujours ses cuisses, seule parcelle d’elle-même présentable, juste parce qu’elles étaient le passage à d’autres partages.
Et L’Ascelin, parlant peu, mal voyant de ses yeux, mais qui vous transperçait l’âme de questions habiles, adroites, et qui lui glaçait le sang.
Pourtant elle les aimait bien tous, mais elle n’était pas fille à se laisser apprivoiser.
L’Isabelle, elle aimait sa curiosité, son amour du lac, sa façon de le communiquer qui vous faisait d’une soirée fraiche une veillées chaleureuse.
Pis le Jean, il se forçait pour être aimable, doux, lui sourire, l’inviter à se détendre, à rire.
L’Ascelin il était de bonne écoute au fond, et ne cherchait qu’à lui tendre la main, c’était bien lui qui l’avait guidé jusque là ! avec un patience infinie, elle devait bien l’avouer !

Mais la confiance en soi, la confiance en l’autre dans ce bout de pays froid, qui semblait aussi lui refroidir le cœur, ne se gagne pas comme ça pas en une soirée.

Des Boubots* trainaient encore dans un fond de rue , frappant du bout de pied dans un caillou, se le passant ou se le chipant dans des halètements de course effrénée à travers la nuit et les ruelles.
Un chien errant s’approcha d’elle, lui arrachant un cri étouffé.


La mûrie* !

Le souffle court, un regard circulaire, aux aguets, toute rebouillée* de la trouille ressentie, elle reprit sa marche silencieuse.

*
Boubots= enfants garçons.
Mûrie= Sale Bête
Rebouillée= retournée
Isabelle
Isabelle marchait tranquillement aux côtés de Jym, heureuse de partager ce moment avec lui. Il était souvent de garde, et elle s'inquiétait un peu à cause des brigands qui infestaient la franche- comté depuis quelque temps déjà....cette nuit elle savait qu'il ne lui arriverait rien, non pas qu'elle pense pouvoir faire beaucoup en cas d'attaque, Jym était sans nul doute meilleur combattant qu'elle !, mais il y avait le fidèle Crocdur : personne ne pourrait les approcher sans affronter d'abord le molosse.
Isabelle fronça les sourcils en le voyant, à cinq mètres devant eux, totalement immobile, les oreilles dressées, elle posa sa main sur le bras de Jym et lui montra le chien de la tête. Ils s'immobilisèrent et tendirent l'oreille....ils perçurent un bruit lointain de galopade, de cailloux qui roulent ....et de voix d'enfants. Isabelle soupira, soulagée.


oh les sales gosses! ils devraient être au lit à cette heure.

Ils reprirent leur marche, Crocdur ignorant superbement les chats et chiens errants qui croisaient sa route : sa maîtresse avait dit "surveille et protège" il se concentrait sur sa mission....mais se promit de venir une autre fois pour "voir de plus près" tout ce petit monde animal.

Il renifla, étrange....on aurait dit l'odeur du lac ! mais déjà sa maîtresse l 'appelait d'un signe de main et il fila se glisser entre elle et Jym.
Isabelle
[ 2 nuits plus tard]

Isabelle sortit de la taverne, titubant légèrement. Crocdur, qui l'attendait près de la porte, vint se placer à côté d'elle. Elle en fût heureuse : elle posa sa main sur la tête du fidèle animal, il l'aiderait à rentrer

à la maison, mon beau

Tout en cheminant à pas prudent Isabelle songeait à cette belle soirée. Elle aimait beaucoup la compagnie d'Ysoir avec qui elle pouvait discuter librement, elle sentait que la jeune femme n'était pas du genre à juger et qu'elle gardait pour elle se qu'elle pouvait apprendre lors de leurs conversations.
Et puis il y avait Messire Ascelin.....Isabelle le voyait maintenant sous un nouveau jour, sous ses dehors un peu abrupts se cacher une vrai sensibilité, elle en avait les larmes aux yeux en se rappelant les mots qu'il avait employer pour leur dépeindre la mer.....à moins que ce soit dût aux vapeurs de Poire.
"sapristi" se dit elle, "après la Mirabelle, la Poire......je vais finir par devenir alcoolique moi !" elle pouffa à cette idée. Elle qui ne buvait d'habitude rien de plus fort qu'une bière, ou un peu de cidre......

Du cidre son esprit vagabond passa à Jym ....."oh la la...pourvu qu'il ne compte pas sur moi pour faire une ronde cette nuit!...et pourvu que je ne le croise pas !!"
Elle avait les yeux brillants, les joues rouges....et ne marchait vraiment pas droit, elle ne voulait pas être vu dans cet état.
"quelle honte" pensa-t elle comme elle trébuchait encore une fois, se retenant au molosse.
Les ruelles lui semblaient interminables, mais heureusement elles étaient désertes.
Jym56
Jym se hâtait vers la taverne où il espérait bien retrouver sa chère et tendre .Il passa une ruelle puis deux, le chat Fridu à quelques pas de là, toujours en quête d'une souris à se mettre sous la dent .
Il entendit cracher le matou et le vit bondir dans le premier arbre venu .
A quelques pas de là se tenaient deux silhouettes oh combien familières...
La plus menue avait l'air de chercher son équilibre, la seconde bien plantée sur ses quatre pattes avait le museau en alerte, flairant de ci de là !

Mais qui voilà ! Permettez jeune fille que je vous accompagne .
Jym serra Isabelle dans ses bras et l'embrassa passionnément, non sans remarquer au passage une forte odeur de gnôle .
On dirait une jolie cerise qui aurait passé un certain temps dans un bocal de lambig !
Le matou dans son arbre avait cessé de grogner, il serait bien lui aussi aller se frotter aux jambes de son patron mais la présence du molosse ne lui inspirait pas confiance .
_________________

BERPED E RAOK
Isabelle
Isabelle, honteuse, cacha son visage contre la poitrine de Jym.

cerise? Nannnn, c'est d'la Poire ! c'est Messire "hips" Ascelin qui nous l'a donner..... elle se demanda si Ysoir aussi était saoule.

Elle se cramponnait au jeune homme, moitié pour ne pas tomber, moitié pour le plaisir d'être dans ses bras.

je crois que "hips" je pourrais pas faire "hips" la ronde avec toi !
dommage que tu n'étais pas là,"hips" on a parler de la mer....ouai. Même que messire Ascelin il"hips" l'a connait...et il est prêt "hips" à nous y emmener un jour.


Crocdur voyant les jeunes gens s 'éloigner vers la maison d'Isabelle, hésita un instant entre les suivre et aller rendre visite au matou qu'il voyait dans l'arbre.
--Gwennie
Blottis dans un coin sombre d'une ruelle, dans une ville dont ils ne connaissaient pas le nom, un jeune garçon et une vieille femme s'apprêtaient à passer la nuit avant de poursuivre leur route

Parles moi encore d’elle ! s’ il te plaît Gwennie ! supplia le jeune garçon.

La vieille femme tourna la tête vers lui, presqu’ aveugle elle ne distingua d’abord qu’une silhouette floue, puis peu à peu comme il s’approchait pour se blottir contre elle, elle vit le visage sale qui portait encore les marques de la dernière correction qu’il avait reçu et qui les avait pousser à fuir, elle âgée presque jusqu’à l’infirmité et lui à peine sortit de l’enfance. Elle soupira, se disant que cela leur ferait peut être oublier la faim qui les tenaillait.
Elle approcha sa bouche de l’oreille de l’enfant :


Elle ressemblait à ta mère physiquement, mais peut être ne t’en souviens tu plus très bien ?

Sa mère étant morte de nombreuses années auparavant il n’en gardait que de vagues souvenirs, des impressions fugaces plus qu’une image réelle, il secoua la tête en signe de dénégation.


Elle n’était pas très grande, blonde, avec de grands yeux clairs mais ceux de ta sœur devenaient noirs lorsqu’elle se mettait en colère, elle se mit à rire, et c’était souvent ! car si elle avait l’air fragile et un peu irréel de ta mère (ton père les comparait souvent à des fées), elle avait le caractère de ton père….oh oui ! un tempérament bien trempé !
C’était amusant de voir comme la nature avait pris un malin plaisir à ……
Jumelles, et pourtant si différentes : la brune à la constitution robuste, tout le portrait de ton père, mais avec la timidité, la douceur de ta mère…et la blonde gracile, rebelle, têtue, volontaire, rendant coup pour coup….et même un peu plus ! histoire de faire bonne mesure.
Même dans leurs activités elles étaient différentes : l’une ne rêvait que toilettes, bijoux et broderies, restant au coin du feu, s’occupant à des ouvrages de dame…


Le jeune garçon passa une main dans ses cheveux blonds, il ne voulait pas désobliger la vieille Gwennie en intervenant mais il connaissait cette sœur là, il toucha machinalement son œil enflé et sa pommette ouverte…..il soupira : triste, effacée jusqu’à l’inconsistance, soumise.
Soumise au point de laisser son époux le frappait ainsi lorsqu’il avait oser reprocher ouvertement au jeune homme d’humilier publiquement sa sœur en amenant sa dernière maîtresse en date à la table familiale. Il savait que ce n’était pas un mariage d’amour, même si on ne parlait jamais de ces choses là à la maison, et qu’il était trop jeune au moment du mariage pour se rappeler les faits exacts mais puisque sa sœur était trop ….faible, il devait bien l’admettre, pour se rebeller, se défendre il fallait bien qu’il le fasse : c’était son rôle d’homme de la famille ! La vieille Gwennie ne l’avait jamais laisser oublier ce qu’il devait à sa lignée : honneur, courage, courtoisie,….intransigeance aussi, surtout sur les points d’honneur !


…jouant avec ses petits chiens, à peine plus gros que des jouets.
L’autre toujours par monts et par vaux sur le domaine, au grand désespoir de ta mère, se battant comme une chiffonnière, partageant les leçons de ton frère avec le maître d’arme (cela en avait fait une histoire, tes parents s’étaient disputés à ce sujet….c’était si rare pourtant ) , courant partout suivie de cette énorme bête ….


C’était la fille de Feu, n’est ce pas ? la coupa l’enfant

…heu ?....oui, ton père l’avait donné à ta sœur puisqu’elle n’aimait pas les petits chiens. Au début ce n’était qu’une petite boule de poil un peu pataude, tout juste sevrée mais très vite elle est devenu immense….un peu effrayante aussi, toujours sur les talons de ta sœur, comme une ombre noire et feu….mais pas méchante, juste impressionnante de par sa taille.
Inséparables ta sœur et cette bête !


Mais, elle…heu…..l’enfant cherche comment formuler les choses

Oui, elle a été tué peu de temps après que ta sœur se soit enfuis, mais on sait que ta sœur a emmener un de ses chiots….c’est pour ça qu’il faut se renseigner sur un molosse noir et feu, tu comprends les gens ne répondent pas toujours aux questions sur quelqu’un, mais sur un chien il n’y voit pas de mal. Et puis c'est plus facile à remarquer .


mais alors...."ils" cherchent un molosse eux aussi? ils risquent pas de la trouver?

pfffff....penses tu ! "ils" ne la cherche plus! pour eux elle est morte, "ils" la croit semblable à sa jumelle....comment imaginer qu'elle ai pût survivre si longtemps, "ils croient qu'elle était une damoiselle fragile et délicate comme ta mère et ta soeur....

Le jeune garçon sentait ses yeux se fermer malgrès lui. Il bailla. Se blottit plus étroitement contre la femme

On les retrouvera, hein ?

Oui petit, on les retrouvera !

La vieille femme regarda avec tendresse l'enfant assoupis, songeant avec désespoir qu'il y avait peu de chance d'y arriver mais elle ne voulait pas le décourager.
Elle soupira, elle ne savait même pas à quoi elle ressemblait aujourd'hui....la fillette devait avoir fait place à une adulte, si elle était toujours en vie.

Le sommeil la fuyant elle se réfugia dans ses souvenirs, l'époque béni où le seigneur était encore en vie et où les 4 enfants faisaient le bonheur de leurs parents....
La vieille femme ne vit pas le couple qui passait au bout de la ruelle, ni l'énorme chien qui hésitait un instant entre les suivre ou rester.
Isabelle
[nuit du 02 au 3 septembre]

Isabelle arpentait tristement les ruelles de la ville, seule....enfin en compagnie du fidèle Crocdur qui avait été ravie de la voir enfin sortir de retraite, mais même la compagnie du molosse n'arrivait pas à l'égayer.
Elle pensait aux nuits où elle avait arpenté ces même ruelles, les nuits lui semblaient courtes alors qu'aujourd'hui....
Elle soupira.
Elle avait l'impression d'un grand vide.
Calisto
Un ciel d'encre surplombait la ville. Sans lune. Sans étoile. Pas même un nuage. Au loin une chouette hululait sa solitude. Un coyote hurlait sa faim. C'est l'heure de la chasse. Dans le creu sombre d'une porte cochère une ombre noire, frêle, invisible était assise, aiguisant lentement son épée, écoutant les battements saccadés de son coeur, le bruit lancinant de son souffle et la voix qui lui disait de chercher, encore et encore, qu'il était là et se cachait quelque part. Qu'elle le trouverait. Et qu'elle lui percerait les entrailles avec la froideur d'un bloc de glace.



- Ecoutes-moi Calisto...as-tu oublié le mal qu'il t'as fait...? As-tu oublié ta souffrance...?
Une grimace rétrospective et Calisto passa les doigts sur son visage, suivit les courbes ondulées de cette cicatrice qui lui barrait le visage, et frénétiquement secoua la tête.
- Il te faudra le tuer Calisto...le tuer aussi lentement que ta triste vie s'écoule...
Un signe de tête approbateur et la balafrée reprit son occupation.
A cet instant un rat d'égout, aussi noir que la nuit, surprit par sa présence alors qu'il tentait une exploration des caniveaux se figea, et leva la tête vers elle.
- Baisse les yeux, misérable petite chose, ou me fixer sera ton dernier acte sur cette terre...
Silence. Pas un mouvement. Puis le sifflement métallique d'une dague que l'on extirpe de son fourreau.
Un cri déchirant perça alors les ténébres. Calisto avait lâché son arme, et l'animal gisait là, baignant dans son propre sang. Alors elle observa la lame rougit, sourit aux gouttelettes qui coulait le long de sa main. Puis ses yeux tombèrent sur la dépouille du rat qui semblait continuer de la fixer de ses yeux lentement plus vitreux que la seconde précédente. Calisto pencha la tête, reprit son aiguisoir et son épée, et haussa doucement les épaules.
- Je t'avais pourtant prévenu...
Leikhana
Une nuit encore, la rouquine n'arrivait pas à dormir, tournant et retournant dans les draps. Elle finit par quitter sa couche où rêvait paisiblement son gascon. La jeune femme s'habillait silencieusement et déposa un baiser sur le front de son homme avant de sortir de l'auberge.

La scandinave gambadait dans la ville, éclairée par l'astre blanc. Le claquement de ses bottes sur les pavés rompait le silence qu'offrait la nuit. Haut dans le ciel, Viekas, son corbeau se fondait dans l'obscurité. Quelques bâtiments étaient éclairés malgré l'heure tardive, ce qui permettait à la viking de se repérer dans la ville qu'elle ne connaissait guère.

Après une demi-heure de marche, une présence se fit sentir dans le dos de Leikhana. Elle s'immobilisa, le sourire en coin. Sans même se retourner, la fille des neiges reconnu le pisteur d'ombre. Un léger grognement vint confirmer les derniers doutes:


Alors tu t'fais désirer, Korpi? C'est pas une heure pour chasser...

Son louveteau, porté disparu plutôt, sortit de sa cachette et rejoignit les bottes de la rouquine. Cette dernière se baissa et lui gratta les oreilles en signe de salutations. L'animal avait fuit après que sa maîtresse dans un excès de folie le chassa. La sauvage savait qu'elle était en tord et si il était partit, c'était pour ne pas s'énerver contre elle. Après de longues caresses et un silence pesant. La jeune femme se redressa, soulagée d'avoir retrouver sa boule de poils :

Excuse-moi, Korpi... Je...

Un grognement l'interrompit et elle sourit. Une viking ne montre pas ses faiblesses et ne s'excuse pas. Il avait pardonner sa maîtresse avant même de fuir, les paroles ne servaient à rien. C'était une preuve de faiblesse pour l'animal.

A nouveau soudés, ils s'escortèrent l'un l'autre jusqu'à l'auberge. Arrivés devant la porte, Korpi s'assit et veilla à ce que la jeune femme entre dans l'auberge. Une fois, sa mission remplie, il disparut à nouveau.

La scandinave se recoucha, apaisée et s'endormit, blottie contre Sam qui avait dû remarqué son absence. Sur le rebord de la fenêtre, le corbeau guettait, relevant le louveteau dans sa tâche jusqu'à l'aurore...

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Folcruel
L'homme aux allures de mendiants déambulé tranquillement dans les rues de Luxeuil .Il n'avait pas un aspect trés avenant ,pas sur que les patrouilles,si patrouilles il y avait ,le laissent tranquille .Il portait de vieux habits noirs usés,une cape rapiécée et un mantel déchiré ci et la ,lui donnant un air inquiétant,surtout que sa capuche lui masquait son visage recouvert en grande partie de bandages usés depuis longtemps inutiles . Il boitait légèrement,prenant appuis sur sa vielle faux usée pour marcher convenablement .Il laissait de la fumée sur son passage,a cause de la longue pipe noir de jais qu'il avait constamment entre les levres .
Pour sur,l'encapuchonné faisait plus penser a la Grand Faucheuse qu'a un simple voyageur sans histoires .
Il aimait justement jouer de ça ,les gens le laissait généralement tranquille . Les plus superstitieux le prenait pour la Mort venant les chercher,les autres le prenait pour un lepreux qui se bornait a survivre .

Un peu plus loin,il entendit un petit cri strident,de ceux que font les rats quand ils meurent ,surement une mauvaise rencontre avec quelque animal un peu plus gros .Il reprit sa route,longeant silencieusement les murs ,et croisa une jeune femme aux allures de guerrière .Il s'arrete d'un coup et regarda l'allure générale de fille de ses yeux dénués d'expressions .L'encapuchonné se fondait totalement dans le décor,il aurait fallu etre vraiment attentif pour déceler sa silhouette dans la nuit .Seul l'odeur singulière de sa pipe pouvait attirer l'attention ,il se doutait bien que ça allait signaler sa présence rapidement,mais ce n'est pas ça qui le décida a bouger .
Elle avait pas l'air commode celle la,avec sa balafre lui déchirant le visage ."Dommage,elle aurait pu être trés belle " se dit l'homme .
Finalement,il decida de se présenter a la balafrée . Il sortit de l'ombre,le dos courbé,une main tendu en avant,demandant une piece .

"La charité pour un pauv'homme m'dame,l'bon Dieu vous r'compensera ,pour sur !"
Saffig
Enfin de retour! Son coeur ne fit qu'un bond lorsqu'elle aperçut au détour du chemin les remparts de Luxeuil.
Saffig se tourna vers sa fille.


Regarde! C'est là, voici Luxeuil!

Elle souriait à pleine dents. Depuis qu'elle avait adopté la jeune Annaline, elle ne rêvait que de la ramener chez elle, de lui préparer sa chambre, de la présenter à ses amis.
Elle passa un bras protecteur autour des épaules de la jeune fille et la serra contre elle. Quel bonheur de l'avoir, d'être sa mère!

C'est vrai, elle ne comptait pas rester bien longtemps à Luxeuil. Quelques trucs à régler, des amis à saluer, des instructions à donner pour ses champs, une épée à forger.. Et ensuite, elles prendraient toutes deux le départ pour Belley, pour retrouver Mielikki.

Elle ne put retenir un soupir en pensant à son aimée. Comme elle lui manquait! Elle lui avait dit qu'elle aurait pris une permission pour venir les voir à Luxeuil. Mais Saffig ne pouvait plus attendre. Ce seraient elles qui la rejoindraient à Belley, la décision était prise.

Elle pressa le pas, elle avait hâte d'arriver aux remparts. Si elles faisaient assez vite, elle y emmènerait Anna pour y observer l'aube. Le spectacle du soleil qui se lève vu de là-haut était merveilleux.
[/i]
Isabelle
[19 septembre, à l'aube]

Isabelle s'était levée très tôt pour se rendre à son atelier, les rues étaient désertes et silencieuses. Crocdur s'était couché près de l'établi et ouvrait un oeil de temps en temps lorsqu'un copeau de bois voltigeait jusqu'à lui.
La confection de la barque avançait bien et Isabelle songea à faire une petite pause, elle posa ses outils et se dirigea vers la mairie , Crocdur sur les talons.
La jeune femme vit avec stupeur que la porte était close...elle y passait chaque jour, comme tout conseiller municipal, et toujours elle avait trouvé la porte ouverte. Mais que se passait -il? Messire Hephaistos aurait-il oublié de se lever? elle allait faire demi-tour lorsqu'elle vit une petite affichette à moitié arrachée par le vent, elle s'approcha et lissa le papier de la main pour pouvoir le lire........pétrifiée de stupeur elle relut plusieurs fois pour être sûre de ne pas faire d'erreur: la mairie avait été prise !
La foudre tombant à ses pieds n'aurait pas eu plus d'effets.
Elle sentit son coeur s'emballait et ses jambes se mettre à trembler, elle s'appuya contre la porte pour ne pas tomber, il fallait absolument qu'elle sache qui était de garde cette nuit et si il y avait des blessés.

Elle erra dans les ruelles et sur le marché à la recherche d'informations mais personnes ne semblait rien savoir.
A son inquiétude s'ajoutait la culpabilité: pourquoi n'avait elle pas pris le temps de faire les rondes de nuit avec lui comme avant son séjour chez les moines? au moins si il avait affronté le danger cette nuit elle aurait été avec lui....et surtout le fidèle Crocdur l'aurait protéger.
Ah comme elle s'en voulait ! et l'incertitude dans laquelle elle était allait sans doute la rendre folle.
Isabelle
[nuit du 19 au 20 septembre]

Un pigeon venait d'arriver, porteur de bonnes nouvelles, et c'est donc ces craintes apaisées qu'Isabelle entreprit de fermer son atelier.
Cette nuit risquait fort d'être très étrange, et le résultat demeurait très incertain....Luxoviens contre Luxoviens, et tous dans le même esprit: récupérer leur mairie...mais certains par révolte et d'autres en défense. Que la vie était donc parfois compliquée !

Le bref message reçut disait qu'il ne serait pas seul cette nuit pour monter la garde mais....elle se disait que si son fidèle molosse veillait sur lui elle se sentirait quand même plus tranquille, elle entreprit donc de chercher le jeune homme dans les ruelles de la ville.
Isabelle
[nuit du 20 au 21 septembre]

Sortant de taverne, Isabelle se dirigea vers la mairie.

Bon, comment ça se fait une révolte?....parce que y sont biens gentils "Révolte toi !" mais j'ai jamais fait ça moi !!

Une petite vieille qui passait par là entendit la réflexion de la jeune fille et se mit à rire:

t'inquiète pas ma fille, c'est pas ben compliqué: tu rejoins les autres, vous enfoncez la porte et vous vous installez dans la mairie .....si t'as pas l'habitude t'as qu'à suivre les autres, y en a ben qu'y sauront.

Devant la mairie quelques personnes attendaient déjà le signal.
Crocdur commença à faire le tour des gens présents, reniflant de ci de là.
Apparement satisfait de son petit tour de reconnaissance il vint se coucher aux pieds d'Isabelle.
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