Della
Ce matin-là, à Montpipeau, un regard bleu se perdait sur le paysage orléanais, le trouvant bien trop dépourvu de vignes...Ces vignes qui couraient en Bourgogne, pour le plus grand plaisir de la Baronne de Seignelay. Beaumont, Railly...des fiefs si riches de ces vins d'un goût si particulier.
Depuis quelques jours déjà, elle se torturait l'esprit pour trouver "la" personne à qui elle allait confier l'Intendance de ses terres bourguignonnes. Car, à l'évidence, le séjour en Orléans allait se prolonger bien au-delà de la naissance de l'héritier Amahir. Le Baron de Montpipeau, son époux, souhaitait depuis fort longtemps que son épouse s'installe dans le même duché que lui. Longtemps aussi, Della avait repoussé cette installation, prétextant les charges qui étaient les siennes alors. Pourtant, petit à petit, elle avait dénoué les liens qui l'unissait à sa chère Bourgogne, préparant doucement la séparation qu'elle s'apprêtait à vivre. Elle y laisserait un peu d'elle-même, elle le savait. Mais elle survivrait car elle survivait toujours, à tout ou presque. Si le soir, au fond de son lit, cachée sous de chaudes et lourdes couvertures, elle laisserait aller sa tristesse, jamais personne ne serait témoin de ses larmes. C'est qu'elle ne donnait jamais aucune preuve de ses faiblesses, préférant montrer un coeur de pierre, pour se protéger. Plus le temps passait et plus elle se trouvait...froide.
Mais peu importait.
Elle survivait.
Un échange de courrier avec son époux avait confirmer un nom. Ce serait elle. Si toutefois, elle acceptait.
Cette femme qu'elle allait charger de l'Intendance de ses terres ferait tache parmi les Nobles. Mais elle serait absolument parfaite pour la bonne tenue des affaires ! Elle était digne de confiance, cela Della en jurerait ! Elle était honnête et...elle serait écoutée et surtout respectée ! Oui...Maud était sa femme !
Dans l'après-midi, un messager grassement payé quittait Montpipeau.
Dans sa besace, un courrier, scellé aux armes de Seignelay.
Depuis quelques jours déjà, elle se torturait l'esprit pour trouver "la" personne à qui elle allait confier l'Intendance de ses terres bourguignonnes. Car, à l'évidence, le séjour en Orléans allait se prolonger bien au-delà de la naissance de l'héritier Amahir. Le Baron de Montpipeau, son époux, souhaitait depuis fort longtemps que son épouse s'installe dans le même duché que lui. Longtemps aussi, Della avait repoussé cette installation, prétextant les charges qui étaient les siennes alors. Pourtant, petit à petit, elle avait dénoué les liens qui l'unissait à sa chère Bourgogne, préparant doucement la séparation qu'elle s'apprêtait à vivre. Elle y laisserait un peu d'elle-même, elle le savait. Mais elle survivrait car elle survivait toujours, à tout ou presque. Si le soir, au fond de son lit, cachée sous de chaudes et lourdes couvertures, elle laisserait aller sa tristesse, jamais personne ne serait témoin de ses larmes. C'est qu'elle ne donnait jamais aucune preuve de ses faiblesses, préférant montrer un coeur de pierre, pour se protéger. Plus le temps passait et plus elle se trouvait...froide.
Mais peu importait.
Elle survivait.
Un échange de courrier avec son époux avait confirmer un nom. Ce serait elle. Si toutefois, elle acceptait.
Cette femme qu'elle allait charger de l'Intendance de ses terres ferait tache parmi les Nobles. Mais elle serait absolument parfaite pour la bonne tenue des affaires ! Elle était digne de confiance, cela Della en jurerait ! Elle était honnête et...elle serait écoutée et surtout respectée ! Oui...Maud était sa femme !
Dans l'après-midi, un messager grassement payé quittait Montpipeau.
Dans sa besace, un courrier, scellé aux armes de Seignelay.
Citation:
Très chère Maud,
Le bonjour vous va !
Comment vous portez-vous ?
J'espère que la guerre ne vous empêche pas de faire ce délicieux boudin qui fait votre renommée. Il en faudra d'ailleurs, très bientôt, au Louvre. Puissiez-vous avoir quelques bons cochons à zigouiller !
Maud, j'aimerais vous confier l'Intendance de mes terres en Bourgogne.
En effet, il me faut envisager un très long séjour en Orléans et je ne peux laisser ainsi mes terres sans surveillance. J'ai bien entendu de nombreux ouvriers qui connaissent leur labeur et plusieurs contre-maîtres qui les dirigent. Mais il faut une personne de confiance pour veiller aux affaires. Une personne comme vous, en qui j'ai toute confiance, dont je connais la loyauté et qui saura se faire entendre. Maud, vous êtes la femme de la situation !
Il sera aussi question d'intégrer le Collège de la Noblesse afin d'y faire entendre ma voix et y donner mes voix qui sont nombreuses puisqu'il s'agit aussi de celles de feue notre Amie bien Aimée, Béatrice qui me laissa par testament cette responsabilité tant que son Altesse Charlemagne n'a pas atteint sa majorité.
Peut-être certains Nobles s'étonneront-ils de mon choix, mais peu me chaut ! Certains Nobles sont bien moins nobles que vous, ma bonne Maud !
Ainsi, si vous acceptez ma demande, vous ferez de moi, une femme heureuse et comblée !
Il va de soi que vous aurez intérêt dans les affaires à raison d'un pourcentage intéressant sur les rentes de chacun des fiefs, ainsi qu'un appartement au château de Seignelay.
Je vous laisse réfléchir.
Je prie pour que le Très Haut vous conseille au mieux.
Amitiés.
Della d'Amahir-Euphor.
Le bonjour vous va !
Comment vous portez-vous ?
J'espère que la guerre ne vous empêche pas de faire ce délicieux boudin qui fait votre renommée. Il en faudra d'ailleurs, très bientôt, au Louvre. Puissiez-vous avoir quelques bons cochons à zigouiller !
Maud, j'aimerais vous confier l'Intendance de mes terres en Bourgogne.
En effet, il me faut envisager un très long séjour en Orléans et je ne peux laisser ainsi mes terres sans surveillance. J'ai bien entendu de nombreux ouvriers qui connaissent leur labeur et plusieurs contre-maîtres qui les dirigent. Mais il faut une personne de confiance pour veiller aux affaires. Une personne comme vous, en qui j'ai toute confiance, dont je connais la loyauté et qui saura se faire entendre. Maud, vous êtes la femme de la situation !
Il sera aussi question d'intégrer le Collège de la Noblesse afin d'y faire entendre ma voix et y donner mes voix qui sont nombreuses puisqu'il s'agit aussi de celles de feue notre Amie bien Aimée, Béatrice qui me laissa par testament cette responsabilité tant que son Altesse Charlemagne n'a pas atteint sa majorité.
Peut-être certains Nobles s'étonneront-ils de mon choix, mais peu me chaut ! Certains Nobles sont bien moins nobles que vous, ma bonne Maud !
Ainsi, si vous acceptez ma demande, vous ferez de moi, une femme heureuse et comblée !
Il va de soi que vous aurez intérêt dans les affaires à raison d'un pourcentage intéressant sur les rentes de chacun des fiefs, ainsi qu'un appartement au château de Seignelay.
Je vous laisse réfléchir.
Je prie pour que le Très Haut vous conseille au mieux.
Amitiés.
Della d'Amahir-Euphor.
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