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Info:
Premiers pas d'Ayena en Languedoc, retrouvailles avec le Baron Desage.

[RP] Tout vient à point à qui sait attendre. Normalement.

Ayena
Voilà. Elle allait poser son pied en terres languedociennes. Voilà. Elle l’avait posé, son pied. Le bon. L’autre suivit en boitant. Rien n’est jamais parfait mais c’est ce qui rend la perfection plus belle encore.
Un sourire, timide, un peu apeuré, un peu naïf, vint souligner le doux visage blanc de la demoiselle de 17 ans à peine. Elle embrassa du regard le paysage qui s’offrait à elle. Un paysage bien différent de ceux dont elle était familière : rien de l’Artois ne se retrouvait ici. Rien de Paris, non plus. Mais, avec un serrement à l’estomac, d’angoisse, il fallait l’avouer, elle espéra de tout cœur que bien vite, ce qu’elle avait sous les yeux lui deviendrait coutumier.

Le jour se levait à peine et malgré une très fine rosée, l’air était déjà sec et prometteur d’une chaleur assommante. La troupe avait profité de la nuit pour avancer à la fraiche, d’autant que la destination n’était plus très loin. Ayena s’étira et après avoir fait quelques pas pour se délasser, remonta dans son carrosse de fée carabosse. On reprit la route. Direction la baronnie de Crussol.
Seule dans l’habitacle sombre, elle put se laisser aller à son occupation favorite : imaginer ses retrouvailles avec le Baron. Sa seconde occupation favorite fit cependant surface bien plus rapidement que d’habitude : élaborer des scénarios catastrophes sur la fameuse rencontre tant espérée.

Repartons, pour toi lecteur, quelques mois auparavant. Ayena, en Artois. Maitre de la Garde Robe Royale de France, elle fait porter à Sa Seigneurie Actarius d’Euphor, Pair du Royaume une tenue réalisée pour les grandes cérémonies. L’homme, au front contre le Ponant, fait porter la somme due par son fidèle ami Adrien Desage, Baron de Crussol. La jeune femme et l’homme mûr se découvrent, s’apprécient. Il passe une semaine en Artois, avant de repartir vers les armes, serrant dans son poing un mouchoir brodé des armes d’Alquines, la terre seigneuriale de poupette. Les deux grands timides se sont simplement avoués l’envie de se revoir. C’est que les mots et les sentiments se bousculent : d’un côté, celui d’Ayena, pour qui l’amour est une découverte qui fait peur et le contact avec l’Homme éveille un violence subie dans le passé; de l’autre, c’est un sentiment enfoui sous un tas de plus ou moins agréables souvenirs.
Ils se sont écrits, se sont avoués quelques faiblesses sentimentales. Un amour courtois naissant. La jeune femme, après s'être rendue en Savoie où elle avait quelques obligations de vassale, s'empressa d'envoyer ses pas vers le Languedoc. Elle l'attendrait. S'il n'était pas déjà là.


- Qui va là ?

Ouhhh. Déjà. La Demoiselle n'a même pas remarqué l’ascension sur cette montagne qu'est Crussol. Elle se trouve à présent devant la herse, point d'entrée et de sortie du village qui entoure de domaine seigneurial. Un des valets de la jeune femme répond à l'homme :

- Convoi d'Alquines. Visite au baron.

Entre hommes bourrus, les phrases sont souvent étrangement réduites.

- Alquines ?

Un coup d'oeil aux armes gravées sur le carrosse. Un petit doute qu'il a l'homme de garde. Aussi, il s'avance et regarde à travers l'ouverture de la voiture. Ayena, l'estomac un peu.. Révolté, avance son minois. Le garde a une réaction d'étonnement, sans doute vis à vis de la jeunesse de poupette.


- On vous attend là haut...

Alors, on monte encore. Direction l'habitation baronnale. Cette fois, Ayena ne quitte plus l'extérieur des ses yeux azurs. Un donjon massif, brute. Brutale ? Sans doute. Dans sa façade large, à l'aspect blanchâtre : la montagne calcaire a du fournir elle même de quoi construire la forteresse.

Finalement, on l'attendait, comme on attend un article dans l'AAP. Comme une curiosité, comme un sujet de conversation. Ayena est gênée : on a pas préparé l’éventualité de la loger. Qu'à cela ne tienne, la jeune femme préfère redescendre dans le village de la Villette. Elle trouve rapidement une maisonnette à louer. Ca sera plus calme et avec moins de pression.

Elle passe sa journée à écrire : aux marchands du coin parce qu'elle a des tapisseries et autres merveilles à vendre, à un ami Languedocien à qui elle supplie presque de lui offrir un peu de compagnie.

Elle est terrorisée par ce qui l'entoure. Ca n'était pas vraiment prévu, qu'elle le soit.

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>DECO pour bannières et tenues !
Héraldique
Landyves
Jamais, de sa mémoire de souriceau, le benêt n'avait posé le pied à Crussol, ni même dans ses environs d'ailleurs. Alors autant dire que parmi les villageois, les regards étaient tantôt interrogateurs, tantôt curieux, tantôt déplaisants. Un étranger sur leurs terres, diantre ! Enfin, pas si étranger que cela, il avait la peau toute aussi basanée qu'eux, et l'accent aussi chantant. Mais entre languedociens, on ne se connaissait pas toujours.

Bref !
Dans pareil village, il fallait montrer patte blanche, et pour trouver son chemin, c'est ce qu'Yves allait faire. Invité par son amie venue d'une région lointaine mais particulièrement agréable, il ne savait dès lors pas exactement où se trouvait la bicoque qu'elle avait investi dans le coin. De fait, il demanda à différents passants où il pouvait bien espérer trouver la curiosité du moment. Aisément, ces derniers montrèrent du doigt la modeste mais proprette demeure qui semblait donc être le quartier général de l'artésienne.

Plein d'entrain bien que venu seul, le nîmois débarqua dans la rue, puis rejoignit la porte d'entrée. Tout sourire, il inspira joyeusement et toqua fermement contre l'imposant ouvrage qui lui faisait face.

Attendant patiemment qu'on vienne lui ouvrir, il replissa légèrement la manche de son doublet du revers de la main. En cette saison le voilà couvert le bonhomme. Les rayons du soleil réchauffaient toujours autant le cœur mais beaucoup moins le corps.
Toutefois, ce n'est pas parce qu'il avait une épaisseur de plus qu'il ne se devait pas d'être présentable. Un petit bourgeois, vraiment ! D'autant plus qu'il se devait de l'être un peu pour impressionner la touriste. Et bien qu'il fut pressé de retrouver la taquine Yeye, il avait pris soin de percher une toque sur le haut de son crâne qui lui cachait suffisamment le visage pour garder le côté mystérieux de cette visite.

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    « Si tu passes ta vie sur le canapé à bouffer des Granola®, t’es mal barré ! »
Ayena
Quelques jours avaient passés. Ayena était d'abord restée cloitrée dans sa nouvelle maisonnette, s'occupant dans l'aménagement des quatres pièces, à savoir la pièce principale en bas accolée à une petite cuisine, et une chambre et un petit bureau à l'étage. Le tout n'étant pas meublé, il avait fallu arranger le tout sommairement avec l'argent reçu de quelques ventes de produits ramenés d'Artois et qui n'existaient pas dans le coin. Les tapisseries avaient permis d'acheter une table, quelque chaise, un lit, quelques coffres. A cela s'ajoutait quelques pièces de mobilier qui avaient subi un déménagement éreintant.

Elle avait appris le climat, chaud sec. Elle n'était pas habituée et son sommeil s'en trouvait dérouté : comment dormir alors qu'il faisait si chaud ? Les habitants du Sud étaient bien fous !

On était venue la voir, et elle avait du expliquer à quelques personnes d'où elle venait et pourquoi. Ils étaient curieux, les Languedociens. Et que de bagou ! Leur langue bien pendue avait déjà inventé mille raisons de sa présence et de son installation.

Ce jour, elle était installée près d'une fenêtre, à broder le col d'une chainse qu'elle espérait être prête pour le retour du Baron. Sans doute, puisqu'ils ne s'étaient pas vu depuis longtemps, faudrait-il à nouveau paraitre délicate. Enfin, elle n'en savait rien, mais les mains occupées, son esprits cessait de divaguer.
Quelques coups à la porte. Elle lève les yeux, s'interroge. Encore quelqu'un qui veut une place de valet ? Et puis, illumination : ça devait être Yves ! C'était bien aujourd'hui qu'il lui avait promis de passer, n'est-ce point ?
Se levant précipitamment, elle alla ouvrir elle même, tout en replaçant sa large ceinture qui soulignait sa jeune taille.

Devant elle, un homme, grand. Mais ils sont tous grands, dans la région. Et une toque sur le chef. Qui laisse échapper quelques cheveux châtains. Pourtant, cette carrure...


- Land ?!

Derrière, une petit bonne qui avait entendu frapper, apparait. Elle fait demi tour en grommelant : à quoi sert-elle si la maitresse ouvre elle même aux inconnus ? Pf...

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Héraldique
Landyves
Pour l’effet de surprise, c’était loupé.
Si le benêt avait souhaité jouer les hommes mystérieux sous ce doublet et cette toque, c’est son maintien ridicule qui avait dû le trahir. On l’avait reconnu, il n’avait plus besoin de regarder ses pieds.

La jeune demoiselle avait donc ouvert en grand la porte et n’avait pas mis longtemps à deviner qui lui rendait visite.
Levant la tête, Yves la regarda et lui sourit. Elle était très élégante et semblait toujours aussi énergique. Ce devait être la condition ultime, en plus du caractère bien trempé, pour espérer réussir en tant que femme dans ce monde. Mais pour le nîmois, elle restait plus une moins une enfant, aussi parce que Firmin, l’un des adoptés de la famille, devait avoir à peu près son âge.

Trêve de vagabondage, Yves souhaitait s’exprimer:
Et oui c’est bien moi ! Boundjour Yeye !
Lança-t-il joyeusement à l’attention de son interlocutrice. Beh oui, trop de silence les mettrait mal à l’aise, surtout si lui continuait de sourire aussi bêtement. Elle aurait pu se poser des questions et lui se croire pervers.

Je me suis dit qu’il était grand temps d’honorer ma promesse de venir te voir.

Il faisait l’effort de parler la langue courante, car celle qui venait fraichement de débarquer dans le comté devait déjà se sentir suffisamment perdue et étrangère aux coutumes locales pour qu’il décide d’en rajouter une louche. Mais alors, la taquinerie commença Tu semblais déjà m’attendre, j'en suis flatté !
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    « Si tu passes ta vie sur le canapé à bouffer des Granola®, t’es mal barré ! »
Ayena
- Et oui c’est bien moi ! Boundjour Yeye !

Pouarf ! Elle éclata de rire. D'un rire franc, de ce qui soulage parce qu'on avait pas eu l'occasion de rire de la sorte depuis longtemps. Si elle avait osé, elle lui aurait sauté au cou, parce qu'isolée elle n'avait pas eu de contact amical depuis au moins un millénaire et que ça lui manquait vraiment, vraiment. Pour un peu, elle l'aurait embrassé sur la joue. Mais sa réserve naturelle, de celle qu'on lui avait loué à la Cour la retint. Et puis, elle était la première à ne pas apprécier les effusions, autant ne pas les imposer aux autres.

- Oh, que je suis heureuse de te voir !

Elle s'effaça, permettant ainsi à son visiteur d'entrer. A coup sur, demain, la rumeur que d'Alquines avait un amant se répandrait vite, très vite. Qu'importent ces fariboles, elle avait besoin d'une présence.

- Bien sur que je t'attendais. Je passe ma vie à attendre en ce moment. Enfin, n'est-ce pas la définition du rôle de la femme que d'attendre sempiternellement ?

Elle soupira. Enfin, Yves savait bien ce qu'elle faisait actuellement en Languedoc à savoir patienter le temps du retour du guerrier, aussi, elle ne s'en formalisa pas. Après tout, elle avait fort peu l'occasion de s'épancher et l'homme serait la victime de son dévouement. car elle en avait gros sur la patate, c'était à dire.

- Entre, entre, installe toi ! Et change moi les idées, je te prie, parle moi de ta petite famille. Je n'ai pas eu de nouvelles depuis ton mariage auquel je n'ai pas pu assister, et je suis friande de rattraper tout ce retard.

Elle s'installa elle même sur une chaise qui n'était pas des plus confortable, mais il n'y avait que ça dans le coin, pour le moment.

- Et si tu es sage, je te raconterai moi même ce que ta curiosité est venue chercher : le récit de ma rencontre avec le Baron.

Petit sourire amusé, complice.

- Tu n'auras rien sans rien, cher Land !

D'un regard à sa servante qui espionnait tant bien que mal la pièce principale par une anfractuosité du mur, d'Alquines demanda qu'on amène de quoi boire et picorer.
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Héraldique
Landyves
Yves rit aussi. Il était au moins aussi heureux qu’elle de la retrouver. Une "vieille" connaissance qu’il avait perdue de vue à cause de son manque de temps. Elle qu’il avait l’occasion de voir à l’atelier de couture, n’avait été par la suite que la lointaine amie qui vivait à des lieues du Languedoc.

Les femmes ne servent pas uniquement à attendre … même si je crains que ce soit aussi le lot de mon épouse. La pauvre, tu l’imagines, sincèrement, avec un homme aussi absent que moi ?

Il sourit, même si ce n’était là que la triste vérité. Lui un homme ? Pour être aussi absent c’était à remettre en question.

Mais pour t’aider à patienter, je suis tout de même là. Je ne pouvais pas résister à l’invitation, depuis le temps que je souhaitais te revoir !

Il rentra à la suite de cette nouvelle invitation. Il sentait bien que la jeune femme se posait quelques questions, puisque les gens d’ici, comme partout ailleurs étaient de véritables commères, d’où sa coopération.
Et puis de ce fait, il faisait aussi plus chaud à l’intérieur de la bâtisse ce qui n’était donc pas plus mal de s’y trouver.

Et bientôt il imita son hôte et s’assit. Puis il rit de nouveau aux paroles de son amie.


Moi curieux ? Oh non, si peu ! Je ne suis pas là pour m’intéresser à ta rencontre avec le baron, même si la chose m’intrigue il est vrai !

Il cessa de glousser mais sourit tout de même.

Cependant je veux bien te parler de ma famille oui. Depuis le mariage … pfiou je n’ai tellement pas eu de temps de m’en occuper que je remarque seulement à quel point les garçons ont grandit. J’ai négligé Mounia et de cela je ne me pardonnerai jamais …

Il y avait pourtant mieux que de ressasser ce qu’il avait fait, ou n’avait pas fait.

Mais elle doit quand même m’aimer encore, parce qu’elle m’a annoncé la plus belle des nouvelles. Le crois-tu, nous allons être parents, de vrais parents !

Pointes de joie, de ravissement, et de fierté.

J’espère avoir plus de temps pour la famille. J’en ai déjà tant perdu … même pour Awenna, ma sœur. Je ne sais pas si je t’en avais déjà parlé. Malheureusement il y a un peu plus d’un mois on est venu m’annoncer son décès. Si jeune, emportée par la consomption. Il soupira alors, car la nouvelle restait assez difficile à admettre. Puis il se reprit et se redressa, retrouvant sa bonne humeur habituelle. Enfin, assez parlé de cela, et toi alors, ton voyage jusqu’ici, par trop difficile ? Tu t’installe définitivement ?
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    « Si tu passes ta vie sur le canapé à bouffer des Granola®, t’es mal barré ! »
Ayena
C'était pour cela qu'elle appréciait tant Land Yves : par son naturel, sa joie de vivre, sa simplicité, il réussissait à lui redonner le sourire. A bien y réfléchir, c'était aussi de cette façon qu'elle avait été charmée par le Baron de Crussol. Si c'était un trait constituant de tous les hommes du coin, elle allait vite déchanter, la Demoiselle !
Et il parla, de sa petite vie, sa petite famille. Malgré les côtés négatifs, à savoir l'absence d’untel ou la mort d'un autre, un véritable bonheur, de ceux qui sont précieux, semblait régner dans le coeur de son invité. Ça donnait envie. peut être elle aussi, un jour, serait-elle entourée d'une famille ? Elle chassa cette pensée de son esprit : c'était malheureusement trop tôt pour y songer et peut être qu'en vérité, elle n'avait pas encore les épaules assez fortes pour assumer une famille. Ayena oublia ses préoccupations pour écouter son ami, qu'elle retrouvait depuis tellement de temps.

- Félicitation, Land ! Je prierai pour ta femme et le petit à venir.

Moui. Parce que finalement, Ay ne pensait qu'à l'enfant et à la mère. une grossesse ne regardait pas tant le père : lui ne risquait point sa vie ! Mais la fierté d'Yves faisait plaisir à voir. Et Ayena aimait observer les gens lorsqu'il étaient fiers de quelque chose qui ne dépendait pas d'eux : la vie.

- Mes condoléances. Mais non, je ne connaissais pas ta soeur.

Une vie arrivait, une autre était partie. Le manège était banal, en réalité. Mais voilà que la discussion revenait sur elle. Elle se redressa, tenta de rassembler ses pensées pour ne pas avoir un discours décousu.
En attendant, de petits pâtés en croute avaient été disposés entre les deux comparses et pour se donner consistante, Ayena en goba un.


- On m'avait dit que les routes étaient dangereuses, pourtant je n'ai pas croisées de brigands. Enfin, je crois qu'avec la guerre qui fait rage, les forces sont concentrées ailleurs que sur les pauvres Demoiselles en détresses qui traversent tout un royaume !

Un sourire. Puis, comme elle se doute que Land regrette un peu le temps où il venait parfois à Paris, elle fait quelques allusion à la vie mondaine, et à celle de DECO, ateliers où ils ont, jadis, confrontés leurs aiguilles autour d'un morceau de tissu.

- Tu sais que j'ai été, l'espace d'un mois, Maitre de la Garde Robe Royale ? Moi, la petite rien du tout ? Rho, ça a fichu le bazar, il y a eu de grosses mésententes avec la famille royale, j'ai fini par claquer la porte et démissionner. Du coup, toutes les couturières ont refusés de livrer les tenues du sacre, et on a créé une Guilde... J'ai encore mis les pieds dans le plats, tu vois...

Elle hausses les épaules, rit un peu jaune. C'est que si la Male Mort n'avait pas été Reyne, son job à la Maison royale aurait été un rêve. Mais un rêve avec une sorcière en plein milieu, ça devait un cauchemar.

- Bref... On a plein de nouvelles apprentis, de nouvelles Maitres Couturière... Moi même, je me débrouille pas trop mal maintenant !

A son tour d'être fière. Pour une raison plus égoïste, certes, mais on se rattache à ce que l'on a, n'est-ce pas.

- Et puis, j'ai rencontré le Baron, il est partit à la guerre.. .Et je suis venue attendre son retour ici. en toute sincérité, je ne sais pas du tout ce que me réserve l'avenir. Donc encore moins pour combien de temps je suis là...

Dans son poing, elle serre légèrement le tissu de sa cotte. Oui, le futur, ça fait peur, quand on ne sait pas à quelle sauce il va vous manger.

- Voilà, voilà, la petite histoire d'Ayena...

Elle aurait bien ajouté "j'ai pas changé, moi non plus". Mais ça serait juger un peu trop vite. C'est qu'elle en a vu des vertes et des pas mures, depuis la dernière fois. Peut être qu'en fait, elle n'est plus tout à fait la même. Qu'elle a grandit.

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Héraldique
--Audelien



Il a usé les sabots de son cheval le long des routes. Il s'est couvert de poussière, petit à petit, devenant lui même cette terre qui couvre les chemins. Il a appris à ne pas trop parler, à dormir contre son cheval, à se nourrir d'un quignon de pain. Il a évité les armées, a embobiner les douanes. Il a appris à se servir d'un arc, juste au cas où. Il est allé vite, s'est fait du vent un ami.
Audelien est le messager de guerre. Au départ, il n'était qu'un homme sans attaches, proposant de faire le coursier. Puis, il est entré au service d'Ayena d'Alquines qui, la plume acérée et toujours prête à être dégainée, lui faisait faire sans cesse le trajet d'Artois à Paris, alors que sa valeur était encore à la mode. Puis, les choses ont changé. La Demoiselle a perdu son piédestal, s'est retirée du grand monde. Audelien n'a plus eu de message à faire parvenir à Paris.
Mais alors, la guerre a été déclarée. Et, pour son plus grand malheur, la jeune d'Alquines a trouvé son chevalier servant parmi les combattants. Audelien a été envoyé à la guerre. Pas comme soldat. Comme messager. Il a accepté : sans rechigner. Parce qu'il avait appris à respecter la Demoiselle, et qu'il savait qu'un bon mariage serait aussi gratifiant pour le petit messager qu'il était. Il savait aussi qu'un soldat au front avait besoin de ne pas se sentir seul. Il a donc chevauché depuis la Belle jusqu'au Baron, sans cesse, sans cesse.
Il est resté longtemps éloigné d'Ayena : le Baron a été blessé. Il a donc attendu, en priant pour son rétablissement, qu'enfin on lui remette un nouveau pli.

Et aujourd'hui, il est en Languedoc. Il y vient pour la première fois de sa vie. La Villette, Crussol, on lui a dit. Là bas, il ne met pas longtemps à trouver l'endroit où réside sa maitresse, celle qu'il souhaite servir encore des semaines, des mois, des années.
Dans les rues, à cheval, il va au pas. Dardant sur tous ces gens un oeil d'acier, gris clair, comme questionnant le peuple : ma d'Alquines sera t-elle bien ici ? Difficile à dire. Ils parlent une langue inconnue.
Arrivée à destination, il descend de cheval. Il le tient par la bride, et va directement à la porte. Cette maisonnette. Pourquoi vit-elle ici ? N'a t-on pas voulu d'elle au château ? C'est inadmissible. L'homme fluet qu'il est se promet de rétablir le juste court des choses.

Il frappe trois coup. Trois coups violents, qui ébranlent la porte. Trois coups qui résonnent méchamment, qui menacent l'huis.


- Qu'on ouvre ! Un message !

Sa voix est éraillée, profonde, sévère. Il n'y aura personne à s'opposer à sa puissance naturelle. La valeur ne se fait pas uniquement dans le muscle ou l'épée. Elle se conquiert souvent à la seule volonté.
Landyves
Sa jeune hôte était peu bavarde, mais elle le faisait sourire. Elle n’avait jamais eu besoin de faire de longs discours pour plaire. Elle était naturellement pleine de bonté et gracieuse, et ces simples qualités suffisaient à ce qu’on l’apprécie.

Yves, souriant toujours, la remercia donc pour cette pensée à la prière. Lui, qui avait eu un temps des doutes sur l’existence même du Très-Haut, était touché par cette envie de la yeye à vouloir s’investir pour une famille que finalement elle ne connaissait pas. Du moins pas cette famille de sang. Mais elle restait la sœur d’Yves et du clan Land par son unique appartenance à la grande famille aristotélicienne. D’ailleurs le benêt s’était toujours senti proche d’elle en cela : il la considérait comme une véritable sœur.

Mais voilà que de nouveau il devait la remercier, pour ses condoléances cette fois-ci. Il faut dire que le décès d’Awenna avait était un violent coup de massue. Toutefois sa chance restait d’avoir des proches solidaires et très, mais alors vraiment très compréhensifs.

Et pour passer la pilule, quelques mets arrivèrent. Yves fut d’ailleurs assez impressionné par la capacité de son amie à s’avaler un pâté en croûte d’un bloc. Certes le morceau n’était pas énorme, mais de la part d’une dame cela restait un fait marquant !


Concentrées ailleurs oui, mais les brigands doivent en profiter pour se retourner dans les directions inverses à celles des guerres. C’est en cela d’ailleurs que l’on reconnait leur couardise !

Il fixa les pâtés et se risqua à en attraper un pour le gober à son tour. Il venait de dire une absurdité aussi grosse que son cerveau était petit.

Oui j’en conviens, je ne suis pas plus à la guerre que les brigands. Mais ayant déjà fait l’expérience à Pau en plein hiver, je suis ravi d’avoir pu rester au chaud cette fois-ci !

Malheureusement ce n’était pas cela qui le discréditerait moins. Le baron de Crussol vivait lui-même cette très mauvaise expérience de la guerre, et ce n’était pas la première fois. Alors le benêt et sa minuscule guerre de religion pouvaient bien remballer leur stand.
Enfin qu’importe. La d’Alquines changeait déjà de sujet, et la surprise interrompit le visage radieux de son invité.


Maitre de la Garde Robe Royale, tu avais donc réussi cet exploit ?! J’imagine que la tâche ne devait pas être simple. Le mauvais caractère de la Reyne n’est plus à prouver depuis bien des années.

Oh allez, ils pouvaient bien baver entre eux, il n’y avait que peu d’oreilles indiscrètes en cette demeure, et personne n’était dupe, la famille Malemort au complet était exécrable.
Et le benêt rit.


Je sais que tu n’aurais pas pu rester là comme une gourde à céder aux moindres caprices d’une famille, qu’elle soit royale ou non. Mais je suis ravi d’apprendre que l’atelier tourne aussi bien, voire mieux, de ce que tu m’en dis. Peut-être un jour aurai-je l’opportunité de vous rendre visite. En tout cas je suis certain de tes progrès, tu te débrouillais déjà pas mal du tout à l’époque.

Et alors elle parla un peu du Baron. Yves l’écoutait, sereinement. Mais il n’aimait guère ce ton trop peu assuré qu’elle prenait. Pas question qu’elle doute ! Si Crussol avait souhaité la présence de la damoiselle en ses terres, c’est qu’il devait avoir l’espoir qu’elle y reste.

Hum … moi ce que je vois c’est qu’il va falloir t’habituer à mes visites. Et j’espère que tu aimes marcher, parce que nous allons crapahuter au travers des collines languedociennes.

Il plaignait d’avance les gens d’Ayena qui devraient la suivre en transportant tout le bazar qui la maintiendraient en bonne forme.
Mais alors que le jeune homme riait à cette simple pensée de les savoir les bras chargés, il sursauta en hoquetant de surprise lorsque de violents coups se firent entendre à la porte d’entrée.


Diantre ! La police ??
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    « Si tu passes ta vie sur le canapé à bouffer des Granola®, t’es mal barré ! »
Ayena
La discussion allait bon train, selon l'avis d'Ayena : à vrai dire, elle n'avait pas eu de compagnie depuis tellement de temps qu'elle se demandait parfois si elle savait encore entretenir une conversation. Mais, lancée sur le thème de la Male Mort, elle restait bavarde comme jamais.

- A qui le dis-tu ! Pauvre de moi d'avoir été nommée sous son règne. Elle est exécrable, et je ne te parle pas du Roy et de tous les bâtards qu'ils trainent derrière eux...

Mh, un soupçon de hargne transparaissait sans peine sous ces quelques mots. Ils fallait dire que toute royaliste qu'elle était, Ayena avait en horreur la famille royale elle même. C'était un paradoxe qui l'avait poussé à la démission la plus déchirante de toute sa petite carrière.
Assurant qu'il allait emmener Ayena se balader, elle ne pu s’empêcher de grimacer un peu. Avec sa jambe boiteuse, ça n'allait pas forcément être évident. Mais, comme elle avait appris à ne jamais se plaindre, elle ne pipa mot des douleurs causées par son handicap. Elle allait d'ailleurs changer de conversation lorsque la porte fut ébranlée par trois coups phénoménaux.
La jeune femme se crispa mais reconnu soudain la voix si attendue d'Audelien. Abandonnant son invité elle se précipita vers la porte, qu'elle ouvrit précipitamment. Elle constata que se trouvait bien là celui qu'elle comparait au vendeur de merveille. Sauf que ce qu'il amenait n'avait pas de prix.


- Oh, par bleu, entrez vite, et donnez le moi, ce message !

D'un regard vers Landyves, elle expliqua :

- C'est le messager du Baron !

Enfin, en vrai, c'était le sien, c'est elle qui lui filait une monture gratis et qui le rémunérait.
Ses prunelles bleu mer brillaient d'une intense joie, voir d'un ravissement sans pareille. Le tout était cependant mélé à une inquiétude sans pareille : pourquoi y avait-il eu tant de temps avant un nouvel envoi ?

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Héraldique
Landyves
Ayena semblait toute aussi ravie des Malemort au pouvoir que le benêt. On ne pouvait pas dire qu’il avait particulièrement de contact avec cette famille, pour ne pas dire aucun, mais même à l’autre bout du royaume on savait reconnaitre les faquins quand il y en avait.
C’était une chance de ne plus aller à Paris au final. Devoir croiser les gardes d’une si terrible famille … une torture !

Mais plutôt que de s’acharner au plus profond de son être, Yves s’intéressa bien évidemment à son hôte. Enfin disons plutôt qu’il s’y intéressait jusqu’à ce qu’on frappe à la porte.
Presque planqué, le benêt attendait que ça se passe alors que la donzelle vérifiait qui se trouvait de l’autre côté de l’entrée … et jouait par la suite les hystériques ce qui machinalement obligea le nîmois à poindre un rictus sur son visage bien fait. Erf les femmes, toujours aussi douées pour vous briser les tympans !


Ah, oui, fort bien … Répondit-il alors à son intention alors qu’elle lui avoua que le visiteur n’était autre que le messager de Crussol.
Se redressant donc, tranquillisé un temps, Yves tira tout de même le cou n’entendant plus aucun bruit si ce n’était le vacarme de la rue.


Alors, comment sont les nouvelles ?

La question était risquée, mais le benêt n’était pas simplement là pour raconter sa vie, hein !
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--Audelien



Il avait fait mouche : plus rapidement qu'il ne l'aurait pensé, on lui ouvrit grand la porte et Audelien se retrouva nez à nez avec la jeune brunette qui semblai plus qu'impatiente d'avoir le message en question. Mais en bon conteur qu'il était, et parce qu'il appréciait d'avoir un peu d'attention rien que pour lui, il ne dit rien et se contenta d'un sourire rassurant à l'adresse de d'Alquines.
Puis, avec fierté et ferveur, il entra dans la maisonnette, referma lui même la porte derrière lui et constata à regret que la Demoiselle n'était pas seule. Il adressa alors au visiteur un regard profond, comme pour lire dans son âme et décida avec générosité que c'était un homme bon. Aussi, il le salua.


- Hum.

Oui. Il n'était pas du genre bavard non plus, l'Audelien. Il fallait mériter ce qu'il allait dire.
Le messager sortit alors d'une poche intérieure un pli scellé qu'il tendit à bout de bras en direction d'Ayena. Puis, comme le messire lui posait une question tout à fait à propos, il daigna répondre.


- Il a été blessé. Il est sur le retour.

La lettre ayant disparu de sa main, il enleva son couvre chef qu'il posa dans un nuage de poussière sur la table, ôta sa cape qui atterrit sur un dossier de chaise.

- Moi, j'ai faim.

Ouai. Il avait fait son boulot, il avait bien le droit à une pose.
Ayena
L'émotion, chez une femme, peut provoquer bien des choses hors du commun. en l'occurence, le petit coeur d'Ayena battait la chamade et sa respiration s'était accélérée.
Elle regarda le manège d'Audelien sans vraiment le voir et entendit les paroles de Land sans vraiment les comprendre. Tout ce qu'elle vit, c'était la main qui farfouilla dans une poche pour en sortir un lettre, qu'elle attrapa vivement, comme une enfant qui se serait emparée d'une gourmandise.
Avec fébrilité elle décacheta le tout et dans la lancée parcouru les lignes avec délectation. Car si ce qu'elle lisait était la description de la guerre, de bataille, de blessure et de mort, elle savait que le Baron était en vie puisque c'était bien là son écriture qu'elle déchiffrait. La lettre se terminait par l'expression d'un désir : celui qu'Ayena prenne ses quartier à Crussol et qu'elle y organise le retour du maitre des lieux. Par bleu. Rien que ça. Cela sembla à Ayena rien moins qu'une mise à l'épreuve : et si les gens là haut lui refusait de mettre un pied dans le château ? Et si en réalité elle n'était qu'une piètre organisatrice ?

Se souvenant au final qu'elle n'était point seul, poupette releva le museau, les yeux un peu rougit. Elle ne savait pas ce qu'une jeune femme devait dire en telle occasion, aussi se perdit-elle dans le spectacle de sa servante qui dressait une table fournit au messager.


- Je vais avoir du pain sur la planche dans les jours à venir, Land. Le Baron sera de retour sous moins d'une semaine, et j'ai bien l'intention qu'il entre dans une demeure qui n'aurait pas connu un an d'abandon.

"Abandon" était peut être un mot fort, mais personne ne pouvait en juger à l'heure : qui savait si les domestiques d'Adrien n'avaient pas délaissé la tenue du chastel ? Et puis, un domaine sans maitre restait de toutes façons abandonné. Il faudrait qu'Ayena fasse preuve d'inventivité pour redonner vie à tout cela en quelques jours.


- Nous remettrons nos petites promenades à plus tard, ne m'en veux pas.

Elle souffla, et ajouta, sur le ton de la confidence :

- J'ai tant envie qu'il soit fière de la façon dont j'ai organisé son retour...

A 17 ans, on avait besoin de reconnaissance. Surtout lorsque l'on était amoureuse d'un homme qui avait le double de son age.
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Héraldique
Landyves
Et le démon de la trouille suprême s’abattit sur la pauvre carcasse en décomposition métaphorique du benêt lorsque celui-ci se retrouva dévêtu de la tête jusqu’aux pieds par le messager. Crussol employait de bien curieuses personnes. Mais c’était peut-être cela qui créait la qualité et la confiance.
Yves méditerait sur cela, si un jour du moins il avait l’espoir de réchapper vivant de cette demeure !

Faisant les yeux ronds, la défense du jeune homme s’effondra cependant bien vite lorsque le messager le salua. En retour il hocha du chef et attendit que ça se passe, comme toujours.
Jusqu’à ce que, toutefois, le conteur fasse remarquer que le baron avait été blessé. A son ton, le nîmois devinait qu’il aurait pu subir un traumatisme plus important que celui-là, mais apparemment c’était ce qui lui permettait de revenir plus vite auprès de la d’Alquines.

Et justement, la demoiselle, puisqu’on en parle.
Yves la regarda dans un haussement de sourcil. C’était très curieux de la voir si peu sûre d’elle. A croire qu’il ne pouvait y avoir d’autre issue que la perfection. La perfection de la demeure seigneuriale, la perfection de la donzelle elle-même, la perfection des gens qui les entoureraient.
Se rapprochant donc d’Ayena, le benêt lui sourit tendrement, et plaça les mains délicates entre les siennes. Il se voulait sans doute rassurant. Il savait en tout cas que ce simple geste l’était pour son épouse.


Yeye, je ne vais pas t’en vouloir pour cela. C’est chose normale que tu veuilles bien faire et que les promenades ne soient aucunement ta priorité. Alors fais-moi simplement le plaisir de rester qui tu es ! Tu as un talent inné pour l’organisation, et la maisonnée répondra à ton charme et ton charisme naturels pour tout remettre en ordre.

Il continua de sourire, mais lui lâcha tout de même les mains.

Il sera fier de ton organisation, mais surtout de toi, cela ne fait aucun doute. Et si tu as besoin d’aide, n’hésite pas à demander.
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    « Si tu passes ta vie sur le canapé à bouffer des Granola®, t’es mal barré ! »
Ayena
Ayena était une jeune femme bien sous tout rapport. C'est à dire qu'elle s’efforçait de respecter au mieux les convenances, les us, les coutumes. Seulement, dans un comté inconnu, on pouvait être soumis à quelques surprises et cet a priori n'avait pas été démenti pour le moment : l'accueil, par exemple, avait été plus curieux que chaleureux. Il ne tenait qu'à elle, et c'est ce qu'elle se répétait chaque jour, de faire bonne impression. Mais à être sans arrêt sur la réserve et sur le qui vive, elle se fatiguait. Aussi, ce que lui dit Landyves, à savoir rester elle même, trouva un écho réel dans la petite tète de la Demoiselle. Au final, à trop vouloir bien faire, elle raterait tout. Autant être plus sereine... Peut être les gens ne s'en feraient-ils qu'une meilleure opinion d'Ayena. Au moins, c'était à tester.

- Merci, Land. Tu as raison, je ferai au mieux, et advienne ce qu'il adviendra. Après tout, si je fais n'importe quoi, je n'aurais qu'à dire que c'est de ta faute.

Un petit rire vint ponctuer la phrase. Elle sentit les mains de son ami la lâcher avec un pincement au coeur : car si Ayena n'était pas friande des contacts, certains, sincères, ne pouvaient que soulager.

- Il sera fier de ton organisation, mais surtout de toi, cela ne fait aucun doute. Et si tu as besoin d’aide, n’hésite pas à demander.


Elle haussa les épaules. Après tout, il aurait sans doute bien autre chose à penser qu'à la façon dont le banquet avait été organisé. La guerre et les blessure changent les esprits, et il ne fallait pas qu'elle pense trop égoïstement. Le Baron ne sera peut être pas fier, mais il se sentira chez lui immédiatement, c'est ce que se promit Ayena.

- C'est gentil. Je n'y manquerai pas. Et dès que tout sera retourné au calme, attends toi à voir une cargaison de pigeons arriver, te rappelant ton devoir : me balader !

Nouveau sourire.

- Et, viens quand tu veux, à Crussol, hein.
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