Kayhan
[Entre Tulle et Limoges]
La remontée depuis le sud vers le nord de la lance était calme. Non plus que calme.
Monotone. Non pire que ça.
Ennuyeuse à en crever, tout simplement, et depuis un bail.
Sept soudards qui s'emmerdent, ça donne un petit groupe qui avance tranquillement à cheval, en tirant un peu la tronche pour certains, en rêvassant pour d'autres.
Pour la brune, qui mène la lance, c'est une sorte de compilation des deux qu'elle arrive à faire, ce jour là.
Rien à taper, du pain rassi à manger à tous les repas, pas un écu en bourse au final, pas de possibilité de lâcher le groupe pour aller se remplir les poches.
Aussi ses pensées vont de la râlerie pure et simple concernant le fait que les journées passées sur le canasson sans halte sont en train de lui meurtrir le fessard, à la rêverie sur le fait qu'elle va peut être enfin tomber sur un patelin dans lequel il y aura des étuves.
Elle jette un bref regard par dessus son épaule pour voir la mine des six autres, prendre un peu la température du moral de ses coéquipiers quoi, et se demande si l'usure sera pas ce qui aura raison du petit groupe.
Elle aurait plutôt misé sur les combats pour ça.
Pas de chance. Elle soupire, la brunette, cherche un moyen d'alléger l'ambiance.
Bon elle-même n'étant pas spécialement d'humeur, il lui faudra une aide. Se retournant un peu sur sa selle, elle tente le coup. On sait jamais, peut être qu'un aura eu la bonne idée de veiller à l'approvisionnement :
Hééé les gars... Un d'vous a fait suivre un machin qui s'boit et qui soit pas de la flotte ?
Un espoir. De toute façon, il se passe rien depuis le départ sur ce foutu trajet. Autant picoler un peu en avançant. Pour ce que ça changera. Elle incline la tête en continuant de faire avancer son canasson.
Au loin il lui semble entendre des pas de chevaux. Des cliquetis métalliques. Mais légers.
Non, elle doit rêver. Elle doit rêver parce qu'elle espère depuis longtemps qu'il se passe quelque chose de plus distrayant que la course d'un renard ou d'un écureuil sur le bord du sentier.
Elle secoue la tête, et revient à ses compagnons de route.
Aller quoiii m'erde, un aura bien fait suivre de quoi m'remonter l'moral...
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La remontée depuis le sud vers le nord de la lance était calme. Non plus que calme.
Monotone. Non pire que ça.
Ennuyeuse à en crever, tout simplement, et depuis un bail.
Sept soudards qui s'emmerdent, ça donne un petit groupe qui avance tranquillement à cheval, en tirant un peu la tronche pour certains, en rêvassant pour d'autres.
Pour la brune, qui mène la lance, c'est une sorte de compilation des deux qu'elle arrive à faire, ce jour là.
Rien à taper, du pain rassi à manger à tous les repas, pas un écu en bourse au final, pas de possibilité de lâcher le groupe pour aller se remplir les poches.
Aussi ses pensées vont de la râlerie pure et simple concernant le fait que les journées passées sur le canasson sans halte sont en train de lui meurtrir le fessard, à la rêverie sur le fait qu'elle va peut être enfin tomber sur un patelin dans lequel il y aura des étuves.
Elle jette un bref regard par dessus son épaule pour voir la mine des six autres, prendre un peu la température du moral de ses coéquipiers quoi, et se demande si l'usure sera pas ce qui aura raison du petit groupe.
Elle aurait plutôt misé sur les combats pour ça.
Pas de chance. Elle soupire, la brunette, cherche un moyen d'alléger l'ambiance.
Bon elle-même n'étant pas spécialement d'humeur, il lui faudra une aide. Se retournant un peu sur sa selle, elle tente le coup. On sait jamais, peut être qu'un aura eu la bonne idée de veiller à l'approvisionnement :
Hééé les gars... Un d'vous a fait suivre un machin qui s'boit et qui soit pas de la flotte ?
Un espoir. De toute façon, il se passe rien depuis le départ sur ce foutu trajet. Autant picoler un peu en avançant. Pour ce que ça changera. Elle incline la tête en continuant de faire avancer son canasson.
Au loin il lui semble entendre des pas de chevaux. Des cliquetis métalliques. Mais légers.
Non, elle doit rêver. Elle doit rêver parce qu'elle espère depuis longtemps qu'il se passe quelque chose de plus distrayant que la course d'un renard ou d'un écureuil sur le bord du sentier.
Elle secoue la tête, et revient à ses compagnons de route.
Aller quoiii m'erde, un aura bien fait suivre de quoi m'remonter l'moral...
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