Ardath
Chalon, dans la journée
Elle est perchée sur le bord du lavoir à frotter comme si ça vie en dépendait. Si l'on en croit la réserve du Comte de Nozeroy la veille ce n'est d'ailleurs pas impossible.
On lui dirait qu'il est en train de parier sur ses chances de repartir de son rendez-vous vivante et entière qu'elle le croirait volontiers.
Elle a les lettres pourtant, fourrées au fond de sa besace avachie contre le muret. Elle ne sait pas lire mais elle a appris avec force conviction leur contenu.
Celle de la Princesse qu'elle trouve fort avenante même si elle ne connaît rien aux conventions qui ont court dans ce monde. Le seul noble qu'elle fréquente c'est un hobereau. Au sens propre comme au figuré.
Le bonsoir, dame,
J'y passe en effet chaque jour, dans cette auberge. Laissons le protocole pour les lambris dorés : la première attendra l'autre, voulez-vous ? A demain, donc,
Armoria de Mortain
Bonsoir
Comme promis, je vous tiens au courant. Elle est prête à vous rencontrer où et quand il vous siéra. Je vous conseille donc de lui écrire directement pour fixer cette entrevue.
Qu'Aristote vous ait en sa saincte garde.
Marie Alice
Elle a une dette envers la - la quoi d'ailleurs ? - de Gaborn. Puisqu'elle a eu la gentillesse d'organiser une rencontre princière à une femme qu'elle ne connaît ni d'Eve ni d'Adam elle peut au moins essayer d'être présentable.
Alors elle frotte, elle frotte. Braies, chemise, bas. Bottes cirées. Elle mettra même son chapeau, celui qu'elle trouve fort laid mais que tous les notables doivent posséder. Pas qu'elle en soit, c'est une question de respect.
Dans l'auberge elle se frottera la tête aussi. Sourire.
À ce soir Princesse.
Le linge claque au vent dehors, étendu sur une corde raide tandis que sa propriétaire est tendue. Tout court. Elle se remémore les conseils que lui ont jeté en pâture les nobles en taverne, hier.
On dit "Votre Altesse".
Et si elle se trompait ? Qu'elle l'appelait "Duchesse", est-ce que ça lui vaudrait le cachot ?
Tu m'apprendras à faire la révérence Théo ?
Grimace révélatrice de l'intéressé.
Non, s'il n'y avait eu cette importante nouvelle à transmettre à Armoria de Mortain il eu été plus sage de s'abstenir de montrer son nez en public pour la femme qui avait amené en Bourgogne les charmants Bazin et Mazarin, puissent leurs cannes de croquet être toujours solides.
_________________
Milite pour que LJD Aurel reprenne le jeu.
Elle est perchée sur le bord du lavoir à frotter comme si ça vie en dépendait. Si l'on en croit la réserve du Comte de Nozeroy la veille ce n'est d'ailleurs pas impossible.
On lui dirait qu'il est en train de parier sur ses chances de repartir de son rendez-vous vivante et entière qu'elle le croirait volontiers.
Elle a les lettres pourtant, fourrées au fond de sa besace avachie contre le muret. Elle ne sait pas lire mais elle a appris avec force conviction leur contenu.
Celle de la Princesse qu'elle trouve fort avenante même si elle ne connaît rien aux conventions qui ont court dans ce monde. Le seul noble qu'elle fréquente c'est un hobereau. Au sens propre comme au figuré.
Le bonsoir, dame,
J'y passe en effet chaque jour, dans cette auberge. Laissons le protocole pour les lambris dorés : la première attendra l'autre, voulez-vous ? A demain, donc,
Armoria de Mortain
Bonsoir
Comme promis, je vous tiens au courant. Elle est prête à vous rencontrer où et quand il vous siéra. Je vous conseille donc de lui écrire directement pour fixer cette entrevue.
Qu'Aristote vous ait en sa saincte garde.
Marie Alice
Elle a une dette envers la - la quoi d'ailleurs ? - de Gaborn. Puisqu'elle a eu la gentillesse d'organiser une rencontre princière à une femme qu'elle ne connaît ni d'Eve ni d'Adam elle peut au moins essayer d'être présentable.
Alors elle frotte, elle frotte. Braies, chemise, bas. Bottes cirées. Elle mettra même son chapeau, celui qu'elle trouve fort laid mais que tous les notables doivent posséder. Pas qu'elle en soit, c'est une question de respect.
Dans l'auberge elle se frottera la tête aussi. Sourire.
À ce soir Princesse.
Le linge claque au vent dehors, étendu sur une corde raide tandis que sa propriétaire est tendue. Tout court. Elle se remémore les conseils que lui ont jeté en pâture les nobles en taverne, hier.
On dit "Votre Altesse".
Et si elle se trompait ? Qu'elle l'appelait "Duchesse", est-ce que ça lui vaudrait le cachot ?
Tu m'apprendras à faire la révérence Théo ?
Grimace révélatrice de l'intéressé.
Non, s'il n'y avait eu cette importante nouvelle à transmettre à Armoria de Mortain il eu été plus sage de s'abstenir de montrer son nez en public pour la femme qui avait amené en Bourgogne les charmants Bazin et Mazarin, puissent leurs cannes de croquet être toujours solides.
_________________
Milite pour que LJD Aurel reprenne le jeu.