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[RP] Début d'un long voyage

Petitemary03
[Un jour ou l'autre]


Ils avaient passé une très agréable journée tout les trois le jour de l’anniversaire de Lélouna. La petite avait joué avec son cheval à bascule très longtemps et Thomas avait même dû l’amener près de sa couche le soir venu.

Il était temps pour eux de repartir de Arles, mais ils y reviendraient, en tout cas Mary l’espérait.
Tout était enfin chargé, et le départ s’annonçait.
Thomas guidait les chevaux alors que Mary berçait tendrement sa fille.
Elle ferma les yeux et respira un grand coup l’odeur de la mer, leurs projets se concrétisaient et cela rendait notre petite blonde bien heureuse.
Le regard fixait sur sa louve, Mary compris de suite qu’un danger arrivait, elle ne se mettait que rarement dans cet état et cela lui rappelait le comportement qu’elle avait eut quand un groupe de brigands avait essayé de la piller quelques années auparavant.
Très inquiète elle ne se fit pas prier et alla mettre sa fille à l’abri, du moins elle espérait du fond du cœur que l’ours en question ne dévasterait pas la roulotte et revint très vite à l’extérieur pour aider Thomas.
La peur que sa louve soit blessée s’empara d’elle et sans réfléchir, son épée à la main elle se mit entre les deux bêtes, alors que L’ours commençait à prendre peur par les flèches qui rebondissaient au sol, Mary pointa la pointe de son épée et s’écria tout en s’apprêtant à s’avancer de plus en plus avec des petits pas de côté vers la bête mais sachant qu’elle n’avait aucunes chance de le blesser
ALLEZ FILEEEEEE SALE BETE !!!!!!
Quel soulagement elle eut quand l’ours prit la sage décision de faire marche arrière. Les trois compères avaient réussit un exploit et heureusement personne n’était blessé, Laya avait encore le poil hérissé sur le dos tellement elle avait eut peur.

Tschhhh ! Toi tu restes là ! fit-elle avec le doigt pointé vers sa louve qui s’apprêtait déjà à se faire un steak d’ours puis se retournant vers Thomas qui était en train de sortir toute sorte de compliments quant à son comportement elle ne pu s’empêchait de rire

Allons voyons, je ne fais que défendre mes êtres chers, dit elle modestement, mais ravie que Thomas la voit vraiment telle qu’elle est et lui adressa un sourire charmeur, si elle pouvait marquer des points en attirant son attention ainsi alors tant mieux pour elle. De toute façon vous aviez déjà fais beaucoup en l’effrayant avec vos flèches.

Un regard bref mais certain sur ses arrières pour vérifier que la voix était bien libre et la voila de nouveau prête à reprendre la route du haut de la roulotte elle lança sur un ton de défis à son ami :

Bon alors vous grimpez ou vous préférez que je vous aide ???


Elle laissa sa fille qui n’avait même pas remarqué tout le chahut qu’il venait de se passer pendant que Thomas grimpa bien heureusement seul et sans aide puis elle profita du calme qui était revenu pour poser une question importante à ses yeux.
Elle contempla son ami un instant avant de se lancer, assis l’un à côté de l’autre, ses lèvres souriant toutes seules, marquant une preuve certaine qui montrait qu’elle était heureuse de se trouver là, avec lui, avec eux.


Dites-moi Thomas ?
dit elle d'une voix douce.Quand celui posa son regard sur elle, elle sourit davantage je voulais savoir comment vous vous sentez ? Enfin je veux dire… sachant très bien qu’elle n’était pas très claire elle expliqua plus concrètement depuis qu’on est arrivé à Arles, je vous sens… différent… Mary ne savait pas très bien si elle préférait le Thomas d’avant ou celui de maintenant, parce que malgré tout le temps qu’ils se connaissaient Thomas paraissait au jour d’aujourd’hui très heureux, plus heureux de jour en jour mais toujours aussi distant…
Vous devez avoir reboosté votre moral maintenant que les choses se concrétisent pour le navire ? Elle voulait savoir si de son côté les biens faits de la méditerranée avait eut le même effet sur lui que sur elle…




"Les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le coeur."
Antoine de Saint-Exupéry

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Thomas


[Confidences au clair de lune.]

Bon alors vous grimpez ou vous préférez que je vous aide ???

Thomas ne se le fit pas prier, et remonta dans la roulotte en riant, s'assit à la place du cocher et reprit les rênes en main, mettant les chevaux au pas.

C'est curieux comme le danger change totalement les personnes. Pensait il en conduisant les chevaux sur la route.

Mary était, d'habitude, une jeune femme au tempérament éffacé, souvent silencieuse, parfois encore, de moins en moins, triste.

Or là, face au danger, il avait vu une Mary très différente, batailleuse, courageuse, un brin téméraire même, sûre d'elle même, sachant d'elle même imposer le respect, presque autoritaire....

Cette Mary là, vue sous la lumière d'un grand péril, le troublait, rappelant en lui les échos d'un passé pas si lointain, le souvenir d'une autre femme, tout aussi troublante, qu'il avait aimé au point de ne plus savoir vivre sans sa présence.

Le blond se sentait soudainement l'estomac noué par quelque puissante force venue du plus profond de lui.

Il était là, rêveur, remémorant un passé douloureux, angoissée par un futur qu'il voyait maintenant possible, alors qu'il l'avait cru totalement impossible, doutant soudain, hésitant, même, sur la conduite à tenir pour suivre ce chemin là, ce chemin vers le futur qu'il savait tortueux et plein de pièges.

Dites-moi Thomas ? Je voulais savoir comment vous vous sentez ? Enfin je veux dire… Depuis qu’on est arrivé à Arles, je vous sens… différent…

Vous devez avoir reboosté votre moral maintenant que les choses se concrétisent pour le navire ?


Ne répondant pas de suite, il se limita à lui passer les rênes, puis se leva et partit vers l'intérieur de la roulotte.

Il en revint au bout de quelques secondes à peine, avec, à la main, une bouteille cachetée et pleine d'un liquide ambré et deux gobelets d'étain.

Le cachet de cire sauta rapidement entre ses mains habiles, et le bouchon ne résista pas au tire bouchon de son couteau de poche.

Il versa alors deux rasades dans les gobelets, en tendit un à son amie, en disant:

C'est de l'Armagnac vieux, en voulez vous?

Sa voix même sonnait étrange en disant cela, à nouveau comme jadis, comme un soir de bal au Castel d'Auch....

La première gorgée lui embrasa la bouche et la gorge, laissant une traînée de feu dans son oeusophage, mais lui déliant instantanément son estomac, et sa langue.

Il ne buvait que très peu, et très rarement de l'Armagnac, mais ce soir là, sous la voûte céleste, et à la douce lumière de la lune, il en avait vraiment besoin!

Après une seconde gorgée, il parla.

Mary, quand votre route et la mienne se sont croisées, je sortais péniblement, tout comme vous, d'un grand deuil.

Après la mort de Line, et ma totale récupération physique, j'ai vendu tous mes biens à Eauze, car j'avais la sensation que ce village m'étouffait, et je suis parti, tout d'abord en Guyenne, où on m'avait parlé d'un navire d'occasion, un mauvais marcheur, à remettre en état. Je pensais alors que la mer, naviguer, serait une sorte de libération, que seul là bas je pourrais me défaire de tout ce qui m'étouffait, et nulle part ailleurs.

J'ai racheté le navire, mais au moment de le faire réparer dans l'un des ports de Guyenne, je me suis heurté à l'immense bêtise de la burocratie, qui me renvoyait d'un endroit à l'autre, ayant de plus en plus de mal à me relationner avec mes semblables, et finissant par abandonner après plus d'un mois à tourner en rond, quittant finalement ce Duché avec une haine tenace contre l'imbécilité des humains.


Il but une nouvelle gorgée d'alcohol, avant de continuer.

Ensuite, j'ai passé six longues et interminables semaines à rôder en fôret, sans un seul homme en vue, marchant de nuit, dormant le jour, étouffant dans une vie qui était devenu un carcan rigide, insupportable.
Je ne voulais voir ni parler à personne, il n'y avait que haine en moi, contre l'humanité toute entière, moi le premier.

C'est alors que, près de Lyon, j'ai croisé un ermite, un homme doux, amoureux des animaux et de la nature, profondément croyant. À force de me parler, deux jours durant, il a fini par me faire reprendre raison, me donner envie d'espérer à nouveau, de croire que toute l'humanité n'était pas aussi imbéciles que je le croyais, que j'avais un futur, et qu'il me fallait reprendre ma place dans la société.


Quand nos routes se sont croisées, à Nevers. Là, dans une des tavernes de la ville, nous avons parlé pour la première fois, et vous avez fait deux choses pour lesquelles j'ai et j'aurai toujours envers vous une immense dette, et une toute aussi immense gratitude.

Alors que j'étais désespére, vous m'avez proposé de voyager ensemble, alors que vous ne me conaissiez pas, et vous m'avez mis Lélouna entre les bras. Quand elle s'est réveillée, elle m'a regardé, et m'a souri, et tous mes remparts, ma rancoeur, ma haine, tout a fondu.

Il se versa une nouvelle rasade d'Armagnac, et en avala une courte gorgée, il ne voulait pas se saouler, avant de continuer.

J'étais un naufragé, et vous m'avez tendu une bouée, l'être qui peut vous être le plus cher, votre fille!

Alors j'ai commencé à croire vraiment que je pouvais m'en sortit, reprendre une vie normale, aimer, en somme, et être aimé en retour. Le désir ultime et plus cher de tout être humain.

Peu à peu, au fil des jours qui passaient, en voyageant, j'ai commencé à me sentir mieux, libéré enfin de tout cet étouffement. L'arrivée en Arles a été, sommes toutes, une sorte de renaissance, tel l'oiseau Phénix, qui renaît sans cesse de ses cendres. J'ai repris une activité que j'aime et qui me remplit, j'ai fait quelques amis, et quelques ennemis, aussi, mais je n'en ai cure, et finalement, vous, l'amitié qui nous unit, vous et moi, Lélouna et moi, sommes devenus pour elle, une sorte de famille.

Le navire, je ne l'ai découvert qu'il y a peu, n'est pas le but final, je ne trouverai pas en naviguant la solution à tous mes maux, loin de là, mais il reste malgré tout pour moi un objectif valable, et un moyen d'arrondir les fins de mois.


Lui qui parlait peu, était soudain intarissable. La nuit était douce, et la pâle lumière de la lune et des étoiles la rendait propice aux confidences. Il but une dernière gorgée d'alcohol, puis continua.

Voyez vous, peu à peu, à vos côtés, Lélouna, avec son sourire charmeur et son regard clair d'enfant, dénué de toute malice ou artifice, avec son amour, et sa façon à elle de l'exprimer, comme le jour de son anniversaire, m'a donné une très grande leçon: Elle m'a réappris à aimer!

Alors que je croyais mon coeur à jamais sec et dur, elle y a mit sa petite graine à elle, et l'a fait refleurir tel un verger en fleur. J'aime cette petite fille de toute mon âme, et je serais prêt à combattre contre vents et marées pour lui épargner toute souffrance. Elle est ce qui vraiment me donne la force de continuer à marcher vers un futur où tout es désormais possible et permis!


Le jour se levait sur les murailles d'Aix, quand il fit arrêter les chevaux sur le bord de la route, aux abords de la ville.

Lélouna n'est pas la seule personne que j'aime, mais ça, je vous en reparlerai dans quelques jours... Dit il, alors qu'il sautait à terre pour dételer les chevaux de la roulotte et des deux charettes.

Une fois fait, il remonta dans la roulotte, prit la bouteille et les verres, puis regarda Mary.

Nous devrions aller dormir un peu, ne pensez vous pas?

Après quoi, il partit se coucher.

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Petitemary03
[…]

Les compères avançait sereinement, l’épisode de l’ours était à présent qu’un mauvais souvenir et Mary se sentait bien.
Mais alors qu’elle entama la conversation par une question par forcément indiscrète, le voilà qu’il partait sans rien dire, lui filant les rênes et la laissant perplexe, surprise au plus haut point qu’il se défile ainsi.
Les brides posées le long de ses doigts, elle le suivit du regard se demandant vraiment ce qu’il pouvait se passer dans sa tête, les sourcils froncés, inquiète elle alla rétorquer « mais… Où allez-vous ? » Seulement elle n’en n’eut pas le temps, il était déjà de retour une bouteille à la main et deux gobelets dans l’autre.

Elle suivait le moindre de ses mouvements sans rien dire, toujours aussi abasourdie.
Elle prit machinalement la timbale qu’il venait de lui tendre et l’approcha de son nez pour humer le liquide légèrement doré, cela tout en le fixant des yeux craignant un reversement de situation immédiat.
Il prit une petite gorgée, alors elle l’imita en goutant à son tour à l'eau de vie et ne cessait de le regarder pour faire venir les explications.
Il était pensif, avec un air rêveur et il se mit à lui contait une partie de sa vie, certains moments qu’elle connaissait déjà d’autre pas, alors sans vouloir l’interrompre, elle écoutait attentivement son discours.

Elle ne voyait pas où il voulait en venir mais, son comportement l’a faisait sourire, discrètement bien sûre, non pas qu’elle se moquait, non pas du tout, mais elle n’avait pas l’habitude de le voir ainsi. Habituellement si discret et peu bavard, Thomas ne cessait de parler, accompagnant sa parole au vin.Mary quand à elle restait bouche bée devant son récit, et ne pensait même pas au gobelet qu’elle tenait à présent entre ses deux mains.

Elle savait ce qu’il ressentait pour Lélouna, et ce que leur rencontre avait fait pour lui.
D’ailleurs, Mary lui rappelait elle aussi régulièrement combien sa vie avait changé depuis qu’elles faisaient route à ses côtés. Mais là il ne cessait de déballer un tas de point positif et bizarrement Mary s’attendait à ce qu’il case un « mais » au bout de sa phrase, comme si ce récit devait avoir une chute négative.

Son cœur battait de plus en plus vite au fur et à mesure qu’il parlait, touchée par les dires qui concernaient sa fille. Rassurée de le savoir autant attaché à Lélouna, elle souriait sans s’en rendre compte. Et puis elle devait avouer que pendant tout ce temps, pendant que lui parlait elle l’observait sans paraitre gênée de le faire.
Elle admirait cet homme qui se battait pour les siens et sa compagnie lui était très agréable. Elle essayer de cacher cette attirance naissante, ne voulant pas s’attacher à lui de cette manière, ne voulant s’attacher à personne d’ailleurs, mais ses sentiments étaient bien plus fort qu’elle, elle devait admettre que c’était un homme charmant et pleins de surprises et la peur même de le perdre était bien une preuve qu’elle tenait à lui plus qu’elle ne le voulait.

Il parlait à présent de futur, une envie de vivre et de se battre, les mots sortaient de sa bouche à une allure incroyable et Mary n’avait pas le temps d’en placer un seul.

Il fit arrêter la charrette avant même que Mary ait le temps de comprendre qu’ils étaient arrivés. Elle allait dire
« Lélouna vous aime comme un père et vous lui rendait cet amour, merci… » Mais encore une fois pas le temps pour la blonde de répondre., il enchaina par :

« Lélouna n'est pas la seule personne que j'aime, mais ça, je vous en reparlerai dans quelques jours... »
Mary le regarda sans pouvoir répondre quoique se soit, perdue dans ses pensées elle répondit par un signe de tête que oui il était temps d’aller se coucher et y alla sans se faire prier.

Bonne nuit dit-elle avant de rentrer doucement dans sa chambre.

La nuit qui allait se déroulait ne sera aucunement reposante. Thomas avait beaucoup parlé c’était beaucoup livré, Mary avait compris beaucoup de chose sur son ami ce soir dont certaines revenaient sans cesse la troubler.

« Lélouna n'est pas la seule personne que j'aime » tout ça pour en arriver là ? Mais pourquoi tant de mystère ? Que voulait-il vraiment dire ? Avait-il rencontré quelqu’un et raconté tout cela pour préparer un éventuel au revoir ?
Elle tourna encore et encore sur sa couche, le sommeil ne venait pas, elle cherchait à comprendre, ils étaient très souvent ensemble : et si il avait rencontré quelqu’un il me l’aurait bien dit… ou alors il a compris que je me suis attachée à lui et a peur de me blesser… non Thomas est franc il me le dirait de suite pour éviter que je m’attache plus…
Serait-il possible que cette personne se soit moi?
Rien qu’à l’idée même, elle se releva de sa position allongée et fixa la cloison qui séparait les deux chambres, l’angoisse envahissant ses poumons elle n’osait pas y croire.

Le jour qui suivit fut assez compliqué pour le bout de femme qu’elle était. Perdue par l’envie d’en savoir plus et l’envie de ne plus jamais aborder ce sujet. De nature très curieuse, s’était difficile pour elle de se taire, mais la trouille d’une réponse inattendue la rendait donc silencieuse.

Le voyage continuait ainsi, la présence de Lélouna imposait un certain silence sur le sujet en question, même si la petite ne comprenait pas grand-chose, ils préféraient passer leur temps à jouer avec elle plutôt que de batifoler. Des moments à trois très joyeux mais le reste du temps Mary était plutôt silencieuse, distante même, évitant de se retrouver seule avec lui, apeuré parce qu’il pouvait se passer, parce qu’il pourrait dire, cherchant même à effacer ses propres sentiments.

Peine perdue, cette distante faisait pire que mieux, ces pensées restaient obnubilées par Thomas, repensant par exemple à la partie de cache cache exécutée dans la matinée et la tête de clown qu’il faisait quand Lélouna le retrouvait ou alors au petit moment où il s’installa au coin du feu pour leur raconter des histoires de princesse auxquelles Lélouna se retrouvait toujours l’héroïne principale.
Même quand elle essayait de se réfugier dans la lecture, adossait à sa chaise elle ne pouvait s’empêcher de lever un regard discret sur lui, cherchant toujours à savoir ce qu’il faisait et gardant une envie extrême de le retrouver autour d’une tisane dont lui seul avait le secret.
C’était difficile pour elle de tenir cette distance, et ce fut encore plus dure quand elle vint à se demander comment lui pouvait vivre cet éloignement… et si elle le perdait pour toujours… et si son comportement lui faisait de la peine… jamais elle ne voudrait le rendre malheureux… et encore moins le perdre…




"Tu n'a peur de rien, tu n'as peur de personne. Sauf de toi-même. C'est la pire de toutes les peurs." Yves Thériault


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Lélouna, incarné par Thomas


[Quatre heures du matin, les inconvénients de la gourmandise...]



Je me réveille dans mon petit lit, et tout de suite je me sens mal, mais maaal!

Mon ventre me fait mal, je transpire, je me sens toute chose, j'ai envie de rendre, et en plus, je me suis salie dans mes langes, mais que m'arrive t'il?

Je commence à pleurnicher, et j'apelle maman, qui dort tout près de moi, dans le grand lit.

Manman.... Manman... Manman!

Holala, qu'est ce que je suis pas bien...

Petitemary03
[Lélouna !]

Thomas et Mary se retrouvaient régulièrement à la lueur de la lune, s’observant de longues minutes avant de s’enlacer amoureusement et de s’emb’ Maman Mamannnnnn Hein ? Quoi ? Se réveille la bouche quelque peu pâteuse, les yeux à moitié ouvert, sortant de son rêve, ben oui hein vous croyez quoi ? Que tout c’est fait aussi vite entre eux ???
La main sur le front pour dégager ses yeux de ses cheveux batailleurs, elle essaie de reprendre ses esprits tout en se levant rapidement de sa couche pour prendre sa fille dans les bras et la consoler et surtout pour l’empêcher de réveiller Thomas.

Chuttt chutttt le bras humide de Mary la fit machinalement poser la main sur le fessier de sa fille vérifiant ainsi la source de cette odeur et de son bras mouillé.

La posant sur sa couche pour procéder à un change express, elle réfléchissait au pourquoi sa fille l’avait sortie ainsi de son sommeil et surtout pourquoi elle ne cessait de pleurer alors qu’elle était à présent propre.


Chut ma chérie tu vas réveiller Poupa… disait elle dans un murmure qui suivait ses balancements d’avant en arrière et qui servaient à bercer la petite. Allez calme toi ma puce… chut ça va aller.

Les pleurs ne cessaient toujours pas et Mary se faisait du souci, surement la fibre maternelle parce que d’un tempérament plutôt calme Mary relativisé toujours mais là sa fille avait mal.
Mon bidou Mamannn , a mal moa

Oui je sais je sais… disait elle en enfilant son col pour se couvrir un minimum, repris la petite dans les bras et s’apprêta à sortir de sa chambre, n’hésitant plus à réveiller son ami si jamais il dormait encore. C'était lui l'expert, il saurait bien conseiller Mary.
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Thomas


[Lélouna malade.]

.. Manman!

Thomas, qui jusque là dormait à poings fermés, se réveilla en sursaut, croyant avoir entendu la voix fluette de Lélouna.

La roulotte était bien isolée du dehors, mais à l'intérieur, le moindre bruit se transmettait par les parois de bois.

Quand, bien réveillé, cette fois ci, il entendit la voix de Mary parlant à sa fille, il n'eut plus aucun doute. Il se leva, alluma la chandelle avec son briquet à amadou, passa une robe de chambre, et sortit de sa chambre la chandelle à la main.

Il trouva Mary dans la cuisine encore toute noire, avec Lélouna dans les bras.

Que se passe t'il, Mary?

Avant même d'attendre la réponse il alluma la suspension à sa chandelle,mit une brassée de petit bois dans l'âtre, puis posa trois grosses bûches d'olivier par dessus. Les braises résiduelles, enflammèrent de suite le petit bois.

Quand il se retourna, et vit le teint pâle de la petite fille, il comprit qu'elle était malade.

Aussitôt, il retourna dans sa chambre, tira la couverture de son lit , puis couvrit la table de celle ci, et y coucha la fillette sur le dos.

Lélouna, où as tu mal?

La petite allait répondre quand elle eut soudain un haut le coeur.

Thomas chercha alors immédiatement des yeux un récipient où la petite pourrait vomir à l'aise, finissant par prendre une petite casserole, où elle vomit pendant un long moment, alors que sa mère lui tenait doucement le front.

Mary, a t'elle sali son lange? Je crois qu'elle fait un peu d'indigestion, avec de la diarrhée probablement. Rien de grave, mais j'aimerais m'assurer qu'il n'y ait pas des restes de vers dans ses dépositions.

Quand la petite eut fini de vomir, il regarda le contenu de la casserole, où quelques gros morceaux de viande du dîner surnageaient encore.

Après quoi il la déshabilla, toucha son front, détectant une chaleur inusuelle, regarda les pupiles et la couleur de la cornée, un peu plus jaune que la normale, puis lui ouvrit la bouche, lui demandant de tirer la langue, légerement blanchâtre. Il l'ausculte alors, trouvant un rhytme cardiaque normal, et finit par lui palper l'abdomen, avant de l'habiller à nouveau.

C'est au ventre que tu as mal, Lélouna?

La petite fille acquiessa.

Ma poulette, tu as une indigestion, parceque tu es une grosse gourmande, mais tu vas voir, je vais te préparer une boisson chaude et tout ira mieux, d'accord?

Mary, ne vous en faites pas, cette gourmande a tout simplement une indigestion avec un peu de fièvre et certainement un peu de diarrhée. Demain à déjeuner et dîner elle fera un petit peu de régime, nous lui préparerons du riz blanc, avec un peu de viande ou du poisson grillé sans sauce, et même si je sais que ce sera dur, elle n'aura pas de dessert pendant deux jours.

Pendant les prochaînes 48 heures, elle devra boire beaucoup, le lait étant a éviter tant que nous ne saurons pas les résultats de l'étude de ses selles que je vais faire, et mis à part ça, je vais vous préparer une tisane à lui donner trois fois par jour.


Il remplit une petite casserole d'eau et la mit à bouillir, puis sortit sa boîte médicale, sortant de celle ci toutes ses herbes. Dans un grand bol, il mélangea des baies séchées de myrtille, du plantain, du thym, du fenouil, de la mélisse et de la poudre d'écorce de bouleau, puis mit la plus grande partie dans un sachet en papier qu'il tendit à son amie, réservant une petite partie pour préparer de suite sa tisane.

La tisane aura très bon goût, aussi une simple cuillerée de miel suffit à la sucrer.

L'eau bouillait déjà quand il la versa dans une tasse à tisane, coiffant celle ci de son couvrecle.

Au même moment, Mary revenait de sa chambre avec les langes sales à la main, aussi il s'en fût dans sa chambre rechercher un tube à essai, un peu de charpie et une paire de petites pinces. Il fit une boule de charpie, l'imprégna des selles et mit la boule dans le tube, veillant à bien le refermer, puis mit le tube dans sa poche.

La tisane était prête, aussi il la fit passer, y mélangea une cuillerée de miel, la mit dans la fiole à lait, referma soigneusement la tétine de cuir, et la laissa tiédir.

Mary, vous devriez vous recoucher, et essayer de vous rendormir, qu'au moins l'un des deux puisse se reposer, je veillerai sur elle, ne vous inquiétez pas.

Il s'assit comodément dans son fauteil préféré, Lélouna dans ses bras, et lui fit boire la tisane.

Bois tout, ma puce, ensuite tu te sentiras bien mieux! Dit il en la berçant tout doucement.

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Petitemary03
[Hum]

Mary avait aidé Thomas comme elle pouvait et appréciait le fait qu’il soit là pour elles.
C’est vrai que sa fille était une affreuse gourmande mais Mary espérait profondément que ce petit maux de ventre lui serve de leçon.
Elle écouta attentivement les conseils que son ami lui donnait, elle lui faisait confiance à cent pour cent.
Thomas proposa qu’elle retourne se coucher alors que lui veillerai sur Lélouna, Mary ne tenait pas souvent tête à son ami et malgré l’envie irrésistible de lui répondre qu’elle était tout a fait apte à gérer cette fin de nuit plutôt difficile elle ne dit pas un mot et retourna dans sa chambre, embrassant tendrement sa fillette, sur le front.
Impossible pour Mary de retrouver le sommeil, de sa couche elle n’entendait plus sa fille pleurer, cela l’a rassurait mais ne l’aidait pas à se rendormir.
Le jour commençait à illuminer la pièce timidement et Mary ne résista pas plus longtemps, se couvrit un maximum pour ne pas paraitre en petite tenue et sortie de sa chambre, doucement sans faire de bruit.

Les deux personnes à ce jour, les plus importantes pour elle, dormaient paisiblement, Lélouna assise sur Thomas, sa tête contre sa poitrine et Thomas, lui, l’avait prudemment enlacé de ses bras d’homme. Il avait du la bercer un moment et finir par succomber au sommeil. Très délicatement Mary déposa une couverture sur eux deux, et s’empressa d’aller préparer le petit déjeuné, pour que tout soit agréablement près au réveil.

L’eau chauffé à feu doux et pendant ce temps Mary prépara plusieurs tartines de pains grillés, y déposant un peu de miel d’acacia et y laissa non loin du feu pour tenir tout cela au chaud.
Elle pela les pommes qu’elle avait acheté la veille et coupa de tout petits morceaux à déguster ainsi puis chauffa la tisane toute prête pour Lélouna pour qu’elle puisse reprendre un peu de force dés le réveil.
Les premières nèfles que Mary avait récupéré une quinzaine de jour plutôt avaient ramollies suffisamment sur de la paille et pouvaient enfin être mangé. Mary avait lu dans son livre botanique que les propriétés de la nèfle étaient intéressantes contre les diarrhées, elle commença par enlever les graines qui pouvaient être toxiques puis mit le tout à mijoter avec un peu de cannelle.
Sa fille pourrait manger un peu sans risquer d’être davantage malade.

Tout était enfin prêt et le jour avait fini par illuminer toute la roulotte, Mary vint auprès de Thomas et de Lélouna et sourit instantanément en les voyant toujours aussi bien endormies. Sa fille gémissait quelque peu mais se calmait seule, sans que personne n’intervienne.
La belle blonde s’installa dans un fauteuil tous prés, remontant une jambe sous son fessier et l’autre plié de façon à avoir le genoux a hauteur de son menton et les observa jusqu'à ce qu’ils se réveillent enfin.

Thomas avait beaucoup de charme, de le voir aussi paternel avec Lélouna qui n’était pas sa fille, le rendait encore plus beau. L’amitié qui unissait ces deux personnes était forte et plus les jours passaient et plus Mary s’attachait à lui, craignant seconde après seconde de le perdre à cause de ses sentiments.
Elle avait presque envie de venir se blottir contre eux deux mais le simple fait d’y penser la fit rougir…







"Les gens qui aiment ne doutent de rien, ou doutent de tout."
Honoré de Balzac

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Thomas


[Premier baiser.]

Le jour était déjà levé depuis un bon moment quand Thomas ouvrit les yeux, avec toujours Lélouna dans ses bras.

En se tournant légèrement, il vit Mary, assise juste à côté de lui, qui le regardait.

Son regard d'émeraude lui fit soudain prendre conscience d'à quel point il la trouvait belle, douce, et terriblement attirante.

Cette découverte lui fit bondir soudain son coeur dans sa poitrine, aussi, luttant malgré tout contre sa timidité, il n'y tint plus, et quitte à recevoir une gifle, il lui sourit, puis approcha tout doucement son visage du sien, veillant à ne pas réveiller la petite qui dormait paisiblement entre ses bras, jusqu'à déposer un très chaste baiser sur ses lèvres nacrées.

Souriant paisiblement, il la regarda avec une infinie tendresse, alors que son coeur battait la chamade et que ses joues lui semblaient bouillir.

Je vous trouve très belle en mère inquiète, savez vous.... Et très séduisante, aussi...

Thomas se sentait, désormais, merveilleusement bien, bien mieux que tous ces jours derniers!

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Petitemary03
[Premier baiser]

Mary adressa un léger sourire à Thomas qui venait de se réveiller. Elle le fixait tendrement sans vraiment s’en rendre compte, alors qu’il commençait peu à peu à se rapprocher d’elle, elle sentit son souffle effleurait le bord de ses lèvres, Son cœur entama un rock endiablé , et alors que ses paupières se placèrent devant ses pupilles, Mary déposa délicatement sa main gauche sur celle de Thomas et répondit timidement au baiser échangé.
Quelque peu étourdit elle mit plusieurs secondes avant de rouvrir les yeux et de comprendre ce qu’il venait de se passer, timidement elle adressa un sourire charmeur à Thomas qui paraissait tout aussi gêné qu’elle, mais heureux.


Je vous trouve très belle en mère inquiète, savez vous.... Et très séduisante, aussi...

Mary devait réfléchir, et vite, mais rien ne vint de suite, elle cligna des yeux, accompagnant à ce geste une respiration plutôt rapide et une couleur rosie sur ses joues.
Je… hum… cherchant ses mots merci Thomas… Elle avait beaucoup apprécié ce moment mais ne savait pas vraiment comment avouer la chose alors elle passa à autre chose paraissant surement maladroite sur le coup mais difficile pour elle de passer outre sa timidité.
Je... hum… enfin j’ai… euh… préparé le petit déjeuné dit elle vaguement embarrassée…
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Thomas


[Déclaration.]

Thomas était heureux de l'incident, car il n'en pouvait plus de cacher ses sentiments. En outre, non seulement elle ne l'avait pas repoussé, mais avait même répondu à son baiser, timidement, certes. mais bel et bien répondu.

Je… hum… merci Thomas… Je... hum… enfin j’ai… euh… préparé le petit déjeuné!

Il se leva le plus doucement possible, pour ne pas réveiller Lélouna. Instinctivement, il tâta le front de la petite fille, ne trouvant plus aucune trace de température, sachant que la petite allait déjà bien mieux.

Je vais la poser dans son berceau. Dit il à demi-voix

En revenant dans la cuisine, il laissa la porte de la chambre de Mary entrouverte, pour l'entendre, si elle pleurait.

Je pense qu'elle va déjà bien mieux. La fièvre est déjà tombée. dit il en s'asseyant à table.

Il mangea de bon appétit, goûtant à tout ce qu'elle avait préparé, et ce n'est que lorsque il eut fini, qu'il lui adressa quelques mots, sa main droite doucement posée sur celle de Mary.

Mary, excusez moi de vous avoir ainsi surprise, à brûle-pourpoint, si je puis dire, mais je n'en pouvais plus de vous cacher mes sentiments.

Je ne peux, honnêtement, vous demander une réponse immédiate, mais je vous propose d'y réfléchir posément tous les deux et d'en reparler quand nous arriverons à Vintimille, dans deux jours.


Quelle que soit votre réponse à ce moment là, je l'accepterai, y compris que vous me demandiez d'attendre...

Il se retint tout de même de lui dire, pour ne pas avoir l'air de lui forcer la main, qu'il n'envisageait que très douloureusement un futur duquel elle et sa fille soient absentes...

Ensuite, il la remercia pour le petit déjeuner, et se découvrant des joues piquantes de barbe, il s'en fût dans sa chambre faire sa toilette, avant de reprendre leur route.

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Petitemary03
[Délivrance]

Sa fille n’avait plus de fièvre, et dormait paisiblement sans geindre de douleur, Mary se sentait soulagé et remercia Thomas :

Merci d’avoir veillé sur elle
elle lui sourit si elle va mieux c’est grâce à vous! Dit-elle en se mettant à table avec lui.
Elle avait préparé ce petit déjeuné avec son cœur, voulant lui faire plaisir et il avait l’air d’apprécier, sans vraiment reparler du baiser, elle l’observait sans dire mot.

Quand il se dévoila encore un peu plus, Mary ne su pas trop quoi lui répondre, il attendait Ventimiglia pour en reparler et bien qu’elle s’était très attachée à lui, il est vrai qu’elle avait besoin de réfléchir, les deux jours qui vont suivre seront les bien venus pour peser le pour et le contre de cette nouvelle histoire qui commence…


Très bien Thomas, nous en reparlerons ... dit elle d’une voix douce une autre fois… et j’apprécie que vous ne taisez plus vos sentiments ajouta t elle

Alors qu’il s’en fut faire sa toilette, Mary débarrassa tranquillement le petit déjeuné et alla s’occuper de sa fille qui venait de se réveiller en appelant sa maman.

Mary n’avait jamais eut la fibre maternelle, avant, depuis que Lélouna faisait partie de sa vie, jamais elle ne laissera sa fille, c’est pour ça que tout ce qu’elle faisait, Mary était présente, parfois plus ou moins en retrait, mais toujours là.

La nuit qui venait de se dérouler avait mit un point de départ sur autre chose, bon ou mauvais, personne ne pouvait le savoir mais un futur auquel Mary avait envie de connaitre le dénouement.

Le voyage continua, joyeusement, le cœur léger, Mary ne fuyait plus son ami, se posait le plus souvent prêt de lui et parler de tout et de rien, ne reparlant pas du baiser, elle savait qu’elle avait une petite place dans son cœur et ce simple fait la réjouissait au plus haut point.

Le soir venu, ils faisaient une pause, ayant bien avancé sur les chemins quelque peu couvert d’un ciel gris, le diner enfin fini, Lélouna qui essayait d’amadouer Thomas pour une part de gâteau et lui qui ne cédait difficilement pas.

Allez, petite chipie, file dit elle pour mettre fin à la conversation embrasse papou et au dodo !
La petite ne s’était pas faite prié, la nuit précédente n’avait pas été très reposante mais les tisanes de Thomas avaient aidé à la guérison de Lélouna. Mary conta à sa fille les aventures de son père, Dono disparu depuis plus d’un an maintenant, ce soir là s’était au tour du moment où son père avait donné des cours d’art de se défendre à un jeune lochois, frère de l’amie de Mary, Davia.
Mary souriait très amusée rien qu’en repensant à la scène où ils prenaient de drôle de postures, ces moments là étaient très important pour notre jeune blonde, malgré une nouvelle vie qui commençait pour elle, jamais elle ne pourrait oublier son passé et s’était de son devoir de le faire vivre à travers ses souvenirs et surtout que Lélouna sache qui était son papa.

La petite devait maintenant se reposer et Mary souffla doucement sur la bougie qui enluminée la pièce et sortit rejoindre Thomas.
Elle s’installa à côté de Thomas pour déguster une de ses tisanes qu’il avait le don de préparer et en le regardant le sourire aux lèvres :

Nous reprenons la route ce soir, plus vite nous partons plus vite nous rentrerons, non ?
Ou vous préférez peut être vous coucher un peu avant de repartir ? Je peux comprendre, vous n’avez pas dû bien dormir sur votre fauteuil !
Elle plongea son regard dans le sien, attendant patiemment une réponse. Elle avait envie au fond d'elle d'arriver à Ventimiglia mais aussi, envie de retourner à Arles, retrouver un point fixe et ferme, les voyages restant assez fatiguant, heureusement celui là se fit plutôt agréablement.
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Thomas


[Les jeux d'une petite fille et d'un grand gaillard.]

La matinée s'était passée à continuer leur chemin. Thomas menait habituellement les chevaux, Mary assise à côté de lui, avec Lélouna sur ses genoux, alors qu'un pot au feu cuisait doucement au coin du feu et embaumait toute la roulotte.

Peu avant l'heure du repas, il fit arrêter les chevaux sur le bord de la route, puis se rendit à l'intérieur pour mettre à cuire un peu de riz pour le repas de Lélouna et dresser la table.

Il avait pris la précaution de ne pas faire de dessert. Eux deux se passeraient de dessert ce jour et éviteraient de tenter la petite avec un dessert qu'elle ne pouvait pas manger.

Il vit avec plaisir que la petite fille ne mangeait pas seulement la viande et le riz, mais aussi ne rechignait pas à manger chou, carottes, poireaux et navets.

Eh bien voilà une fillette qui ne rechigne pas sur ses légumes! Dit il en caressant ses cheveux.

''I bon, gumegumes, Poupa!'' Dit elle très sérieusement, alors que les deux adultes riaient de bon coeur.

Après le déjeuner, alors que Mary envoyait Lélouna faire la sieste, il l'informa qu'il allait faire de même, de son côté.

Quand il se réveilla, il se sentait frais comme un gardon, sans traces les traces de fatigue qu'une nuit sans sommeil occasionne, et toute la roulotte sentait délicieusement, alors qu'une tarte aux pommes réalisée par Mary cuisait doucement dans le four.

L'après midi se passa en mille jeux. D'une partie de cache cache à un théatre de marionettes improvisées par Thomas avec la poupée de la petite fille et l'un de ses bas, et qui les fit tous beaucoup rire. Il y eut même des grimaces qui faisaient rire Lélouna aux éclats, plein de niches, et des chatouilles.

Pour le dîner, Thomas prépara un gros potage avec tous les restes du pot au feu, et quelques herbes fraîches, accompagné d'un peu de fromage.

Au moment du dessert, Lélouna se tourna vers sa mère et quémanda un peu de dessert, et quand sa mère refusa, la petite fille se tourna immédiatement vers Thomas.

''Poupa, ti donne un tit bout dessert à Nouna, ti plait?''

Il la regarda sévèrement, bien plus qu'il ne le faisait habituellement.

Lénouna, qu'a dit maman quand tu lui as demandé du dessert?

La petite fille se sentit prise sur le coup, aussi baissa t'elle la tête, avant de répondre.

''Manman il a dit nannan a Nouna, pasqu Nouna a bobo au bidou, mai a plus bobo au bidou, Nouna''

Alors, si maman t'a dit non, c'est non, ne viens pas me demander à moi, parceque si maman dit non, moi je ne dirai jamais oui! Compris?

Voyant qu'elle n'obtenait pas ce qu'elle désirait tant, Lélouna commenca à pleurnicher, aussi Thomas décida de couper net à ces simagrées.

Lénouna, en chouinant tu ne vas obtenir qu'une chose: Que maman ou moi on se fâche, et on te punisse, et ni maman ni moi n'aimons te punir, alors arrête!

Prenant la petite fille sur ses genoux, il lui expliqua la raison de cette absence de dessert.

Ma puce, hier soir tu as été malade, tu avais mal au ventre, et nous n'avons pas du tout envie que tu sois de nouveau malade, alors aujourd'hui et demain tu ne pourras pas manger de dessert. Ce n'est pas une punition, tu sais, juste que nous ne voulons pas que tu sois encore malade...


À ce moment là, Mary décida qu'il était temps qu'elle aille dormir.

Allez, petite chipie, file! Embrasse papou et au dodo !

La petite fille ne se le fit pas prier, et vint embrasser Thomas, qui déposa un bisou sur le bout de son petit nez.

Dors bien, ma chérie, et fait de doux rêves.

Entendant Mary raconter à sa fille une histoire où son père était le héros, il se leva, ramassa la table, et mit les couverts à tremper dans une bassine d'eau savoneuse.

Quand la jeune femme revint, deux tasses couvertes de tisane attendaient sur la table, et Thomas, un air goguenard sur le visage, lui lança:

Papou vous même, nanmého!! Moi c'est poupa...

Après quoi, il éclata de rire en sirotant sa tisane à petites gorgées.

Nous reprenons la route ce soir, plus vite nous partons plus vite nous rentrerons, non ?
Ou vous préférez peut être vous coucher un peu avant de repartir ? Je peux comprendre, vous n’avez pas dû bien dormir sur votre fauteuil !


Thomas posa sa tasse avant de répondre.

Nous reprenons la route de suite, Mary. La sieste m'a fait beaucoup de bien, je me sens en pleine forme, et nous ne sommes plus très loin de notre but.

La tisane bue, les tasses furent mises à tremper avec le reste de la vaisselle.

Il mit alors son lourd mantel, un cache col et son chapeau, et s'apprètait à sortir atteler les chevaux, quand il revint en arrière.

Par contre, vous pourriez en profiter pour prendre une bonne nuit de sommeil, vous n'avez pas fait de sieste...

Si vous décidez malgré tout de sortir, habillez vous chaudement, car le temps s'est nettement refroidi!


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Petitemary03
[Destination finale]

Sa fille et Thomas s’entendaient à merveilles et Mary savait au combien il était difficile pour lui de résister à ses demandes mais il allait toujours dans le sens de son amie et ça Mary ne pourrait jamais lui reprocher.
Sa façon de procéder et de la soutenir face à la moue de la petite, les lèvres retroussées en direction de son nez et les minis larmes commençant à rouler sur ses toutes petites joues… et ben là il marquait des points !

Quand il annonça qu’il était temps de reprendre la route et qu’elle devrait aller se reposer, elle sourit intérieurement !
Premièrement par ce qu’elle était heureuse de continuer le chemin et deuxièmement le fait de penser à ce qu’elle allait répondre la faisait sourire, tenir tête, ça c’était elle, et aller dormir, tsss pas besoin de cela…

Mais bien sûre que je vais décider de sortir ! dit-elle sur un petit ton de défis en affichant son plus beau sourire

Elle se prépara bien chaudement, enfila cape, col et couverture sur ses épaules puis elle sortit rejoindre son ami qui avait bien avancé l’attelage des chevaux.

Elle lui souriait gentiment, et l’aida à atteler le dernier cheval sans vraiment trop parler.
Elle commençait à le comprendre, à le connaître en somme et parfois à le regarder dans les yeux ne nécessitait pas la parole.

Ils reprirent la route, côte à côte, abordant plusieurs sujets sans vraiment grandes importances, prenant comme le fait d’être à voyager ensemble, un bonheur inespéré.

Alors qu’ils abordaient un chemin boisé éclairé à la lueur de la lune, Mary ne répondait plus à rien, se calant contre un peu de chaleur que Thomas pouvait dégager, elle finit par s’endormir, bercer par le pas des chevaux. Elle pouvait essayer de paraitre forte et sans faiblesse, pouvant vaincre contre le sommeil, mais elle restait une femme ordinaire, tombant de fatigue comme n’importe qui.

La nuit avait passé ainsi, de courte durée, pas reposante mais plutôt rassurante, les voilà qui franchissait bientôt les frontières italiennes et d’un geste rapide elle replaça quelques mèches de cheveux ayant prit un peu d’aise durant son repos et commençait à sentir une certaine excitation de se savoir bientôt arrivée.
Frottant ses mains les unes contres les autres, elle avait qu’une envie, sautiller sur elle-même, ne voulant pas paraitre comme folle, elle se contenta de sourire à Thomas.

Bon ça y est ? Nous sommes arrivé vous croyez ? Mais non voyons vous vous trompez la patience est une de ses plus grandes qualités ! Elle le regarda, le sourire aux lèvres comme figée par un oui super attendu.

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Petitemary03
[La vie n’est que souffrance]

Voilà bientôt une semaine qu’ils étaient arrivés à Vintimille, une semaine que Mary n’avait pas de nouvelles de son ami, presque même plus qu’un simple ami d’ailleurs…

Il avait proposé une ballade en ville mais Mary préférait rester un peu se reposer, et refusa donc sa proposition.

Mais depuis qu’il avait quitté les lieux, il n’était jamais revenu, la laissant là, sans personne, sans amis, seulement elle et sa fille….
A force de côtoyer du monde, la blondinette avait finie par apprendre la base de l’italien mais personne ne savait la renseigner personne ne pouvait lui expliqué où Thomas avait bien pu disparaitre.
La vie s’écroulait à nouveau pour elle, voilà qu’elle ouvrait son cœur une deuxième fois et que la vie n’allait pas en sa faveur…
Elle ne voulait pas y croire, non, elle gardait espoir, un espoir qui cachait sa colère envers le monde entier, comment avait il bien pu la laisser là sans nouvelles ? Pourquoi ne pas lui écrire ? Pourquoi ne pas lui avoir parlé de ce qui pouvait le faire fuir? Pourquoi ? POURQUOI ????
Elle était là à attendre une silhouette qui ne venait pas, assise sur les marches de la roulotte, désespérément touchée de cet absence, Lélouna s’approcha doucement de sa mère :

Di maman, poukoi Poupa y est pu y’à ? dit elle en regardant sa mère, espérant une explication des plus précise. Mary ne pu retenir une larme qui s’échappa et glissa jusqu'à dans son cou.
Elle prit sa fille sur ses genoux et tout en lui dégageant le visage de ses bouclettes dorés elle ajouta tristement :


je ne sais pas ma chérie, je ne sais pas….

Mé moa ye yaime Poupa boucou, et ye ve qu’y vient youyé avé moa ! Mary soupira difficilement pour ne pas craquer devant sa fille

va faire un château avec le sable la bas quand il reviendra il verra combien tu es grande et douée ! si il revient un jour….

Elle avait tout quitté, pour venir ici, en Italie, sans lui ce voyage n’avait plus de sens, pourquoi l’avoir abandonné là où personne ne l’a connait, là où rien ni personne ne pouvait l’aider…

Comme d’habitude de puis sept jours Mary et Lélouna partirent en forêt, sans vraiment y croire, Mary ne cessait de penser que peut être elle retrouverait une trace de Thomas la bas…

Quoi faire ? Partir ? Quitter Vintimille ? Sans lui ? Non ça elle ne pourrait pas tant qu’elle continuera à croire en dieu, elle gardera espoir, espoir qu’il revienne un jour et que pour une fois la vie ne lui arrache pas son bonheur à nouveau ! Son cœur et son estomac étaient noués, partagée entre la tristesse et l’angoisse, Mary ne savait plus comment prendre la vie…






"L'absence diminue les médiocres passions et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies et allume le feu."
La Rochefoucauld

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Petitemary03
[Toujours sans nouvelles]

Les recherches n’aboutissaient guères, Mary commençait vraiment à perdre espoir. Mais heureusement elle s’était fait des amis, Italiens, certes, mais des personnes aimables pour l’aider à surmonter cela.
Un nouveau jour commençait et Mary et Lélouna partirent au marché, acheter du poisson.
Notre joli minois ne ressemblait guère à la Mary qu’on aurait pu croiser quinze jours plus tôt.
Ses braies ternes et non joyeuses avaient refait surface, son cœur ne brillait plus et cela se ressentait sur son apparence. Lélouna quand à elle ne disait plus grand-chose, la petite s’était enfermée dans un silence que Mary ne savait pas briser, elle jouait souvent avec sa poupée de chiffon, seule dans son coin et Mary ne trouvait pas les mots pour la réconforter.

Le regard figeait sur toutes les personnes qu’elle croisait, parfois Mary pensait apercevoir son ami mais le sourire timidement apparu par la lueur d’espoir disparaissait la seconde d’après.

Le marché était bondé, tous parlants italiens, une langue que Mary apprenait de jour en jour mais qui lui restait tout de même avec beaucoup de mot inconnu.
Le tavernier rencontré quelques jours plus tôt fit un signe de la main à Mary.


Ciao Mary ?come stai ?
Il souriait vigoureusement cherchant à apporter un peu de bonheur.

Bene… bene… et voi ?
Elle n’avait pas fini de parler qu’il aligna des mots français les uns derrière les autres.

Thomas… votre ami…. Je ai vu… non non… ma femme a vu lui… Mary cherchait à décrypter ce qu’il pouvait bien raconter, les yeux plissaient en direction des lèvres du sir qui l’a devancé.
Le palpitant de Mary se mit à transpercer sa poitrine, mais il n’était pas question pour elle de se réjouir trop vite.
Si cette dame avait vu Thomas, alors il était en vie ? Mais pourquoi celui-ci ne donnait pas de nouvelles… où ? Quand ? Avec qui ? comment était il ? Malade ? bien ? Tellement de question… trop de question…
Pas le temps d’en savoir plus et la voilà qui se retrouver perdue dans la foule d’italiens cherchant à trouver les bonnes affaires du jour, son nouvel ami disparu au milieu d’eux et criant :

Gardez espoir signora !!!

Les minutes défilèrent ainsi, la laissant là les bras ballant, sa fille la regardant d’en bas, Mary se perdant dans ses pensées et ses questions sans réponses.

Mamaaan !! La main rougit par le froid matinal se balançait au rythme de la petite
a faim moa !!!
Et voilà que la vie reprenait son court, vivre par obligation était devenu un passe temps et plus les jours passaient et plus Mary songeait sérieusement à quitter Vintimille, l’annonce d’une éventuelle trace de la personne devenu importante aux yeux de Mary au fil des semaines ne l’aidait pas à prendre sa décision. La peur de connaître les raisons de son silence envahissait l’esprit de Mary et l’empêchait de prendre la décision. L’envie de tout plaquer et donc de donner du repos à son cœur meurtri par cette absence finira t elle par prendre le pas sur l’envie de le retrouver ?.....
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