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[RP OUVERT] Une promesse est une promesse

Andrea_
[Nuit du 7 au 8 Novembre - Direction Saint Bertrand]


Les enfants sont épuisants. Tous différents mais tous é-pui-sants.
C'est pas un reproche hein, c'est de la bonne fatigue.

La roulotte, conduite par le Gaucher et Marsou foulait la piste depuis un ptit moment. Pourtant la Colombe ne dormait pas. Et non, aux mauvaises langues je dis non, ce n'est pas parce qu'elle a passé l'après midi à dormir. Elle est pensive. Elle observe la roulotte d'un couple devenu dortoir.

Aelis, la piratesse, qui avait commencé sa nuit dans les bras de Louis un peu plus tôt en taverne, dormait dans son filet et se balançait aux rythmes des "nids de poule" sur la chaussée, complètement ensevelis sous une pile de doudous, Tico, Choupinette et Midly.
Céleste, la ptite étoile, qui avait gigoté un looonnng moment avant de trouver le sommeil, alors que tout indiquait qu'elle était fatiguée. Polux, son ptit chien en peluche qu'elle trainait partout était tombé environ quinze fois, et quinze fois, la colombe était allée lui redonner, lui chipant un bisou au passage, tout en jetant un oeil sur Aelis.


La Colombe apprenait. Elle pensait que les gamins, ils étaient tous pareils. Petits, à chouiner pour rien, coléreux.
Mais non, la preuve, deux et deux différentes.

Aelis, qui, même si elle souffre de la disparition de sa mère est très entourée. Parfois sauvage, curieuse et caline, discrète, assez maladroite. Faut dire qu'elle n'est pas trop habituée a voir des enfants de son age. Mais elle aussi, elle apprend. La preuve... elle n'avait pas trop bien pris, au début, la venue de Céleste dans le périple et pourtant maintenant elle en était ravie.
Céleste, habituée des autres puisqu'élevée dans un orphelinat, court sans cesse. Caline aussi et cherche le contact des "grands", a toujours besoin d'une explication sur TOUT, et fait beaucoup de raccourcis, une fois les explications données. assez caucasse.

PRIERE DE NE PLUS LAISSER LA PTITE CHATAINE SEULE.

Bref, ça se chamboule dans la tête de la Colombe...
Deux enfants dans une roulotte, elle qui n'arrivait même pas à s'imaginer avec un...
Z'ont l'air fin les deux époux... " pas de promesse" " pas de chaine", mais qu'est ce qu'ils ont fait...
Un mariage encore, on part, on peut le cacher. Mais un enfant...

Et être amoureux ! Adieu la liberté. On ne peut plus partir quand on veut, où on veut. On dépend de l'autre. Elle avait tenté encore une fois la veille soir... ERREUR. Besoin de limites.


Et puis... arf ça reste entre nous... Mais SBC... c'était pas de suicide ça ?
C'est la peur au bide qu'elle avait la colombe... mais...


A t-on le droit de montrer à l'autre qu'on faiblit ? Est ce que son point de vue change si on montre qu'on a peur? Est ce qu'il existe un guide des hommes? un guide qui expliquerait comment marche le modèle Louis Track ? Est ce que Toto pourrait prêter le guide des femmes à Andrea, histoire qu'elle le lise et rentre dans le moule?

Oiselle perdue cherche Ours réconfortant.

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Celeste..
[7 novembre...Jour J ...Heure H ! ]



C'était l'heure ! Elle s'y était préparée, impatiente et curieuse de dormir dans la maison sur roues ! La journée n'avait été qu'attente et préparatifs ...Euh enfin préparatifs vite fait ! Toute à son excitation, Céleste n'avait pas pensé un instant aux détails matériels ... Mais heureusement Morgana veillait et au moment du départ, elle était là!

Une séance de câlins avec son Toto avait fait comprendre à la fillette que ce départ signifiait aussi se séparer, même un court moment, de ceux qu'elle aime et la petite ressentait pour la première fois de sa vie les affres de la séparation .... Dur mais elle faisait la grande et si son petit coeur se serrait à cet instant en voyant la silhouette de Morgana s'éloigner, elle faisait tout pour ne rien laisser paraître, le nez collé derrière la fenêtre.

Enfin, il fut temps de rejoindre Aelis dans les filets à poissons. Le Gaucher l'installa ainsi que son Polux mais l'enfant était bien trop survoltée pour trouver le sommeil et son chien en fit les frais ...Ainsi que la Colombe qui inlassablement vint redonner la peluche fugueuse à une Céleste épuisée.

Les tangages de la route et le bercement du hamac improvisé eurent finalement raison de la fillette qui finit par s'endormir. Une nuit peuplée de rêves et des premiers souvenirs de ce voyage.


[8 novembre ...Saint Bertrand ...]


Le matin accueillit une Céleste reposée mais perdue. Elle ouvrit les yeux sur un endroit inconnu et mit un certain temps à réaliser. Une fois l'esprit retrouvé, elle se redressa rapidement et se rendit compte que la roulotte ne bougeait plus. Un coup d'oeil circulaire et elle sourit largement en voyant la " cabane" où le parrain d'Aelis avait dormi.
Le Gaucher fit descendre les deux gamines de leurs perchoirs respectifs et direction la taverne pour une petit déjeuner attendu.

La matinée s'écoula entre découverte, émerveillement et ballade jusqu'aux tavernes. La mi-journée arriva rapidement et les ventres grognaient de nouveau.
Céleste était bien trop pressée de jouer et surtout maintenant pressée de faire ces fameux dessins ....
Il lui fallait gagner du temps ! Aussi c'est sous les yeux d'une Colombe écoeurée qu'elle engloutit tartine pain/pâté/ miel ...Tout avaler d'un coup, c'était plus de temps pour jouer !

Enfin elle regagna la roulotte, non sans avoir jeté un oeil vers la forêt. Elle savait que le Gaucher était parti pour le repas d'Hadès le loup quelques temps plus tôt, mais celui-ci avait pris la précaution de lui faire promettre de ne pas le suivre pour le repas de l'animal ....Et Céleste avait promis.
Elle entra donc dans la maison à roues, mais se colla un long moment à la fenêtre dans l'espoir de voir le loup ... et de guetter le retour d'Aelis pour faire les dessins pour Andrea.

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Andrea_
[8 Novembre : retour sur les lieux du crime ]


Qui a dit que les nausées matinales, n'étaient que matinales? pourquoi l'oiselle a faim, et quand elle se décide à manger, y a toujours, soit son mari qui se met à parler de morpions, soit une gamine qui fait des mélanges bizarres devant elle ?

Quelqu'un peut m'expliquer?

Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi elle pouvait manger sans cesse, de tout et tout le temps et que maintenant rien ne passe ou presque ?
Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi le peu qui passe veut toujours revoir le soleil bien plus vite que prévu ?

Quelqu'un peut me dire pourquoi ?

Quelqu'un peut me dire pourquoi Céleste met du miel sur sa tartine de paté?
Quelqu'un peut me dire pourquoi ça coupe l'appétit alors qu'avant ça l'aurait amusé?

Quelqu'un peut me dire pourquoi et m'expliquer pourquoi je me pose des questions qui n'ont pas lieu d'être hein ?

Ah.. c'est bien ce qui me semblait y a du monde que quand ça vous arrange.
Pas grave on fera sans.


Ils étaient donc à Saint Bertrand, que de souvenirs... Des bons, des moins bons, comme partout en fait. C'est ici qu'avait eu lieu " l'envol ", une première collaboration, une grosse dispute, une séparation, une mutinerie, un partage, des rencontres et Kalum...

Pas le temps de vraiment ruminer. Céleste et Aelis s'étaient réveillées tôt. Autant Aelis dès le matin était caline et peu réveillée, autant Céleste était déjà à fond les ballons.

En taverne, chez le fameux " Malta" et " Patate", le ptit dej' avait été pris, puis le repas et il avait bien vite fallu occuper les pepettes. Louis étant parti " jouer" avec Hadès, sans les emmener, il avait été convenu que les filles dessineraient ! et que les dessins seraient posés DANS la roulotte.

Céleste était parti à la suite de Louis, et n'ayant qu'une confiance très limité en la gamine, Andréa avait préféré la suivre. Après tout, lorsqu'elle était enfant.. la curiosité avait toujours primé sur les promesses.
C'est donc plutot étonnée que la ptite brune remarque que la " traque " de la ptite Etoile l'avait menée a la roulotte.

Hahum.. La Colombe aurait eu plutot l'air bête si elle était entrée non?

Donc elle se pose contre un arbre un peu plus loin, jambes repliées elle sort un livre... - et une pomme mais ça reste entre nous- .
Les sens toujours en alerte... non vraiment... revenir ici, alors que des avis de recherche ont été lancé, c'était pas prudent.

Un ptit regard vers la roulotte, qui laisse voir la frimousse de l'étoile... La Colombe avait raison, ENCORE une fois ! elle avait bien fait de pas faire les vitres... - y avait personne pour les questions qu'elle se posait plus tot ? donc y a personne pour dire que de toute façon, elle n'aurait pas lavé les vitres... je vous ai a l'oeil.

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Aelis.
La veille au soir, alors que sa Mouny était rentrée pour s'occuper de Eliaz, la petite fille avait sombré dans les bras du Gaucher, épuisée de la journée, épuisée aussi de ne plus faire de sieste. Bah oui, du coup les journées étaient plus longues, donc plus de temps pour jouer, mais le soir, la fatigue était là.
Un peu plus tard dans la nuit, elle avait sentit le roulis rassurant de la roulotte qui se déplaçait. C'était un peu comme en charrette, mais en mieux! Un coup d'oeil sur le filet d'à côté pour voir si Céleste était là et c'est rassurée que la fillette replongea dans un profond sommeil.
Le lendemain, dès l'aube, Aelis s'était réveillée pour apercevoir son parrain en contre-bas dans l'étrange cabane. Un sourire aux lèvres, elle tendit les bras au Gaucher qui était déjà debout, laissant Céleste dormir encore.
La matinée s'était vite écoulée, entre découvertes, discussion avec certains habitants et le repas de midi vite avalé. La fillette avait observé sa cousine faire ses drôles de mélanges, curieuse, mais avait préféré manger les choses dans l'ordre. Ensuite, au programme des dessins et puis une lettre à écrire pour sa Mouny. Même si elle avait vécu longtemps sans sa véritable famille, la séparation se faisait aussi sentir pour l'enfant. Elle s'était éclipsée en début d'après-midi pour aller chercher une feuille d'arbre à ajouter à sa lettre.
Elle rejoignit enfin la roulotte et aperçut Andrea, assise au pied d'un arbre. Elle lui fit un coucou de la main avant de courir vers la roulotte afin de rejoindre Céleste.


- On fait les dessins?! Dea l'est dehors, faut pas elle vient comme ça on fera la surprise pour elle!

Et la fillette sourit joyeusement. Si au début elle avait été un peu jalouse que Céleste se rajoute au voyage, elle en était heureuse. Elle avait une nouvelle coupine pour jouer et faire des bêtises, et ça, c'était tellement mieux...
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Hadès, incarné par Le_g.



Enfin ! Le bipède m'apportait mon repas, comme d'habitude. Je retrousse mes babines, c'est que j'aime bien ce que mon odorat me fait sentir. Un grand'zoreilles ! Je passe ma langue déjà dégoulinante de bave en regardant le repas qu'il m'apporte. Mais avant, je dois obéïr, il lâchera mon repas que lorsque je me serais approcher.

Je grogne, prêt à bondir sur ma proie, mais le bipède veut me caresser entre les oreilles. Elles sont dressées d'ailleurs, à l'affût, pour détaler, courir, et attraper le grand'zoreilles.

Vous pouvez bien espérer que ceci arrivera :


Mais je vais vous contrarier, à peine que le bipède a lâché la proie qui me faisait saliver depuis un bon moment, je bondis et...



Je me régale ! Grognant, je marque mon territoire, le premier qui s'approche, il aura droit de connaître mes crocs.

Mon repas terminé, je vais faire une sieste sous la roulotte.
Le_g.
Un jeu, avec le loup, l'homme face au canidé, regards ambrés qui se toisent, alors qu'il attend soumission d'Hadès. Après avoir pu lui gratter entre les oreilles, le loup s'étant approcher, il lâche le lapin qui file tenter de trouver un trou. Mais les crocs affamés se serrent vite sur le lapin pris au collet un peu plus tôt dans la matinée.

Laissant Hadès manger, il se dirige vers la roulotte et voyant sa femme assise non loin, il va s'installer près d'elle pour rédiger une rapide missive pour la bourgmestre de SL.

Citation:

Nous sommes bien arrivés, sans encombre, aucune rencontre hasardeuse sur le chemin. Nous serons de retour demain.

Merci de rassurer tout le monde, les filles vont bien, même si le pain paté/miel de Céleste a un peu écoeuré ma femme. Aelis est une grande fille, très sage. Aucune bêtise à déplorer... pour le moment.

Le Gaucher.


Ma belle ? Je vais voir s'il y a un pigeonnier pour envoyer ça, et je reviens. On prendra un goûter à la taverne municipale ?

Un sourire qui se veut rassurant pour sa femme, lui-même ayant très bien vu les avis de recherche, mais pour le moment, il n'y a aucune raison de s'inquiéter, tant qu'il croise pas Jeffrey, le gascon...

Souvenirs de Dax, d'un brigandage, d'un procès, de 15 jours de mine, il retient une grimace à ses pensées, pour ne pas inquiéter sa femme outre mesure, et lui fait un clin d'oeil de connivence.


Il semblerait que leur routine les ait rattrapé bien vite.
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Celeste..
Céleste finit par se décoller de la fenêtre et réfléchit un moment. Morgana avait pris soin de glisser quelques vélins dans le panier et quelques fusains. L'enfant connaissait les prémices de l'écriture mais l'utilisation d'une plume était encore trop hasardeux pour elle.

Elle retourna le panier afin d'extirper parchemin et fusain et s'attabla afin de rédiger deux lettres. La première fut pour ceux qu'elle considérait désormais comme ses parents.





Coucou,

Je vé bien.On é je sé pu ou mé cé bien ! Le Gauché é La Colombe y son gentil. Jé pa vu tou parce que je dormé dan le filé a poisson ! Cété drole ! Jé joué avec Aelis é aprè j'a mangé du paté avec du miel ! Cété tro bon ! On va faire dé dessin pour Colombe mé cé une surprise pour elle ! Y'a le lou Hadès mé le Gauché y veu pa tro on jou avec !Fo pa oublié faire des câlins à rature sinon il é triste !

Je fé dé gro bisous pi à Chankel et à Gaius et aussi à Margarine, Elvice, Agdam, Oracle et Rature et les poules et le coq ossi !

Céleste


Une fois celle-ci rédigée, elle prit un second parchemin et écrivit à Toto et Nael :



Mon Toto,

Je vé bien. Le Gauché é La Colombe y son gentil. Jé dormi dan la roulote é cé drole. Même que cé come une balance dan le filé dé poisson ! Jé pa perdu ton cado ! je lé autour de mon cou ! Y'a le lou Hadès mé le Gauché y veu pa tro on jou avec ! Je fé dé dessins avec Aelis pour Colombe.
Je te fé dé gro bisou pi à Nael ossi.

Céleste


A peine eut-elle fini qu'Aelis la rejoignit et toutes deux s'affairèrent un long moment sur les dessins promis pour Colombe.

En fin d'après midi, les deux gamines filèrent en taverne, Aelis pour écrire à Mouny et Céleste, ses deux parchemins en main, pour trouver des volatiles porteurs de messages.

Elles débarquèrent donc toutes deux en taverne municipale et il fut convenu que tous iraient chercher des pigeons communaux pour faire partir leurs différents courriers.

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Marsou
[Qu’est-ce c’est que c’t’histoire ?]


Marsou traînait en taverne avec des troubadours fort sympathiques installés récemment à Saint Liziers, l’homme qui se faisait appelé Le Gaucher avait aidé le maréchal et depuis il lui faisait entièrement confiance.
Soudain, il se retourna lorsque la piratesse l’interpella avec sa p’tite voix aiguë :


- Parrain parrain on peut faire un tour en roulotte ?
- Hein !?


Qu’est-ce que c’est que c’t’histoire ? pensa Marsou en écoutant Aelis lui expliquer qu’elle voulait faire un tour de roulotte et que sa tutrice Thais accepterai à la seule condition que son parrain l’accompagne, une petite promenade ferait du bien à Marsou et faire plaisir à sa filleule était toujours le bienvenu.

C’est d’accord pour moi ! On part quand ?

Le Gaucher et Marsou discutèrent sur la date de départ, sur les disponibilités des uns et des autres et ils en sortirent de cette discussion qu’ils partiraient le lundi soir vers SBC pour revenir rapidement.
Ils seraient cinq, le couple de troubadours, le maréchal et sa filleule plus Celeste, une enfant qu'il ne connaissait pas du tout. Tout était programmé, y’avait plus qu’à partir sur les routes ; les chemins qu’ils l’appelaient parfois et lui rappelaient son passé de mercenaire…



[Le jour J]


Ça y’est le soir du départ était arrivé, devant la chariote comme il aimait appeler la roulotte pour entendre râler l’gaucher, il rentra jeter un œil et s’aperçut que le troubadour avait raison, ça faisait vraiment une petite maison sur roues !
Puis, il demanda si tout le monde était là et si ils étaient tous prêt. Et ce fut le cas en voyant les sourires et les haussements de tête, il alla glisser un mot aux oreilles d’Aelis lui disant qu’elle devait être sage pendant le voyage et qu’il lui faisait entièrement confiance puis après lui avoir ébouriffé les cheveux, il sortit se placer à l’avant en saisissant les rênes.
Une fois la porte fermée et Le Gaucher à ces côtés, il donna un coup et haussa la voix pour faire avancer l’attelage.
Il salua les personnes présentes comme sa marraine à laquelle il fit un clin d’œil, à Thais Marsou lui offrit un tirage de langue et un rire amusé et partagé puis ils s’enfoncèrent dans la nuit noire sous le son des sabots claquant sur les pavés de Saint Lizier.



[Le petit matin]


Marsou apercevait enfin SBC, il avait l’habitude de rester éveillé la nuit ; ses tours de garde n’étaient pas pour rien dans cette affaire !
Il avança près des portes de la ville et s’arrêta …


Voila nous y sommes et entier !


Marsou bailla et L’Gaucher alla lui préparer sa couche, il le suivit et le remercia chaleureusement d’une poignée de main masculine.
Le maréchal fit une bise à sa filleule qui dormait comme un bébé et s’allongea sur lit préparé par quelqu’un qui semblait devenir son ami.
Il ne mit pas longtemps à partir aux pays des rêves, une fois posé Marsou tomba d’épuisement et s’endormit lourdement.
Les ronflements pouvaient commencer…

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Celeste..
[Les nuits se suivent ... Mais ne se ressemblent pas !]


La journée avait été riche, très riche ...Trop riche ? Possible ...

Le soir venu, les dessins étaient entreposés dans un coin de la roulotte et seraient disséminés le lendemain. La fin de journée s'était déroulée en taverne et Céleste était passée une fois de plus par une panoplie de sentiments aussi nouveaux que déroutant pour elle.

Le plaisir de jouer avec Aelis et un peu avec Hadès le loup, mais seulement une fois qu'il a eu son repas.
Le bonheur de recevoir son lot de câlins d'une Colombe et d'un Gaucher qui assuraient leur rôle de nounous comme des chefs !
La joie de recevoir en cadeau une paire de bolas faite de tissu et de ruban qui ravit la gamine !
La fierté de présenter son "numéro" devant un public émerveillé -si émerveillé qu'il était je vous dis le public !-
La malice et l'espièglerie lors d'un " concours de goinfrerie" autour d'une tartine de miel avec la Colombe ! Céleste 1 Colombe 0 !

Mais aussi ....

Petit pincement au coeur quand le Gaucher et La colombe la délaissent pour s'occuper d'une Aélis blessée ... Jalousie ...
Lourdeur et soupirs lorsque des questions jusque là absentes s'immiscent sournoisement dans l'esprit enfantin ....Incertitude ....
Interrogations du regard, voile de doutes qui se posent doucement dans un jeune esprit bouillonnant .... Incompréhension...
Se dire qu'on a été injuste et pas très gentil avec Aélis ...Culpabilité ....

Mélangez tout ça et cela vous donne un coktail détonnant et une Céleste troublée et préoccupée pour la nuit .... Et ça c'est sans compter des expressions incomprises comme " et mon c*** c'est du poulet ?" ou encore des boutades prises au pied de la lettre comme " les tartines de fillette c'est très bon !"...Humpf .... Bonne nuit La Colombe et Le Gaucher ....


Aélis avait rejoint Marsou dans la roulotte quelques temps plus tôt quand Céleste arriva avec La Colombe et Le Gaucher.
Une fois de plus, il la hissa dans le hamac et ils reprirent la route du retour.
A la différence de la veille, Céleste s'endormit presque aussitôt, bercée par les chaos de la route qui faisaient se balancer son filet à poissons.


"NONNNNNNNNNNN Me manges pas !!!"


La petite s'agitait, le visage en sueur tentant d'échapper à une Andréa vorace qui voulait la dévorer. Cette même Andréa qui subitement se transforma en un poulet géant et carnassier !!! Elle courait Céleste ! Elle détalait devant l'énorme volatile qui la poursuivait !

Premier réveil qui fut suivi par des paroles rassurantes, des câlins apaisants et elle se rendormit ....

"JE VEUX PAS TU M'ATTACHESSSSSSSSSSSSSSS"

Saucissonnée sur une énormeeeee tranche de pain !!! Voilà où elle était Céleste ! Et une main gigantesque l'approchait dangereusement de la bouche avide d'une Andréa affamée tandis que Le Gaucher ricanait qu'une tartine de fillette c'était trop bon !

Second réveil et même rituel .....

et je vous en passe ...Bref la nuit fut courte .... ou longue ...C'est selon. Et au petit matin, les traits tirés et les mines défraîchies pouvaient en témoigner....

Saint Liziers nous voilà ...

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Andrea_
[ Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît *]


Les défis… Si vous voulez voir la colombe faire un truc totalement fou, qu’elle aurait refusé avec un simple « s’il te plait », ou même un « pitié », masquez tout ça sous un défi. – c’est écrit au chapitre 465 du manuel de la femme mais son mari n’y est pas encore, donc, il ne peut pas savoir.

Un petit exemple :
Est-ce que tu peux aller me chercher heu… une branche de gui. . ?
NON

Est-ce que tu peux aller me chercher une branche de gui, s’il te plait ?
Nan ! t’es sourd ou quoi ?

Alléééé pitiééé ?
BERDOL ! dém*censuré* toi !


Attention attention, le miracle se produit – ou pas :

Amour est ce que tu pourrais, pour me montrer que tu m’aimes plus que tout, aller me chercher cette fichue branche de gui, s’il te plait ?
Mon Lou’, je t’aime plus que tout, mais… NON.
L’erreur ici, c’est d’avoir cru qu’un ptit mot doux changerait la donne… erreur de première catégorie

P’tain, tu vas y aller oui ou merd’ ?
Merd’.
Ici, l’erreur c’est d’avoir cru pouvoir passer par la force, grave erreur ! Erreur de seconde catégorie donc.

Bon, cette fois t’y vas ou j’te…. Quitte .
Je ne réponds même pas tellement.. grrrr ERREUR FATALE – avec feux rouges clignotants, alarme et tout le toutim. Le chantage ne fonctionne PAS, pire, ça encourage à faire l’inverse.


THE miracle :

Dis moi la plus belle, - déjà vous marquez un point- toi qui illumine mes journées par ta simple présence – encore un mais ça devient facultatif- que j’aime plus que tout – faudrait veiller a pas trop en rajouter après ça sonne faux – t’es même pas cap d’aller me chercher cette fichue branche de gui !

J’ai envie de dire, BINGO ! –mais personne comprendrait- alors je dis ALLELUIA ! vous l’avez !!
Elle y va vous la chercher cette pu… de branche de gui !! Et en courant !

Bon y a quand même des ptits paramètres qui feront qu’elle ira plus ou moins vite : le volume d’alcool dans son sang, le degré de courage, la température extérieure, la présence ou pas d’une carotte pour la faire avancer, le nombre de personnes présentes, et même la force du vent. Dans le cas présent, c’est une peu une question de vie ou de mort le vent.


Bref, que ça reste entre nous, si vous voulez la voir crever… lancez lui le défi de sauter d’une falaise. Taux de réussite avoisinant les 100%.





[N’est pas la moitié d’un con qui veut]


Tout ça pour que vous compreniez…
Céleste, ça a beau être une gamine… elle a lancé un défi. Pire… Elle l’a gagné.
Et oui… la Colombe est -en plus- mauvaise perdante. Mais genre très mauvaise.
Ne lui jetez pas la pierre, j’suis sûr que les trois quart d’entre vous sont pareils.
Donc voilà, Céleste a gagné, piquant carrément de la bouche de la belle le dernier morceau de tartine au miel, LE morceau qui a fait que la gamine a terminé la tartine et donc gagné ce screugneugneu de défi.
La Colombe, forte d’une intelligence à toute épreuve, d’un instinct maternel à tout casser et SURTOUT d’une excellente connaissance de la gente enfantine… a cru bon de soumettre une ptite idée…. – et promis, maintenant elle réfléchira- qui est donc : manger une tartine de … de Céleste.
JE SAIS, et ELLE SAIT aussi –maintenant elle sait- que l’idée était mauvaise, nulle, et vraiment pas réfléchie.
Mais la phrase avait été balancée, et appuyée par un gaucher en pleine forme.
La soirée était passée, entre une Aelis qui s’est fait mal à la cheville, une Céleste blessée de voir les grands s’occuper de sa coupine, une incompréhension entre parents par intérim et enfants bien plus compliqués qu’il n’y parait, la réapparition d’un soleil que la colombe aurait bien voulu enterrer à tout jamais, la vue d’un homme blessé par la fuite de sa future femme, l’inquiétude de le voir violent bien qu’atterré – quoi de plus violent qu’un animal blessé ?.




[ Quand on est con, on est con ]


Résultat, et ça , la Colombe ne l’avait pas vu venir… La nuit avait été courte.
Elle avait pourtant pensé qu’à presque sept ans, sans avoir besoin de manger, ni d’être changé, d’avoir fait un ptit tour à la lisière du bois pour éviter un réveil intempestif d’un « j’veux faire pipiiii », elle aurait pu dormir tranquille…
Mais que nenni comme dirait La Louise de Castel, que nenni… un gamin ça rêve ! et ça rêve pas en silence…
La belle avait arrêté de compter à six… Donc elle s’est levé plus de six fois ! On se lève, on se tient à ce qu’on trouve pour tenir debout, on porte, on caline, on rassure, on bisouille, on recouche… on croise les doigts, on pique du nez… ET c’est r’parti mon kiki, rebelotte…
Faites des gosses, HUMPF.
Y a plus qu’a espérer que le modèle sage – Aelis ne prenne pas de la graine au contact de Céleste… ça promettait de joyeuses nuits a Thais ça !

Croyez moi, la belle n’a jamais été si heureuse de voir les portes d’une ville… et surtout, jamais si soulagée de voir que la ptite étoile avait accepté une sieste à la roulotte, surement rejointe par la piratesse, juste avant d’aller dans les bois… Elles avaient une couronne à fabriquer…




Citation de Michel Audiard

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Celeste..
[Le Roy des Râles ...Manque plus que la couronne ! ]


Elle avait promis Céleste et donc elle fit. Elle avait promis une sieste avant d'aller chercher les branches.
Elle avait passé la matinée à raconter à tous ce qu'elles avaient vu, fait, appris, découvert.
Elle avait dit et répété les bolas et le "pestacle" donné en taverne la veille !
Elle s'était vantée, fière ! Du concours qu'elle avait gagné face à La Colombe.

Et l'heure du repas avait vite sonné. Le temps défile vite quand on a un tas de choses à raconter à un tas de monde et que les mots s'écoulent sans discontinuer.

Un repas frugal vite avalé avec toujours en tête cette histoire de couronne de la veille. Histoire qui faisait suite à une conversation des plus sérieuses "entre filles" pour en arriver à la conclusion existentielle que les hommes sont tous des râles -entendez par là, des râleurs, revu et corrigé par La Colombe et Céleste- et que Le Gaucher est le Roy des Râles -ça c'est version La Colombe, approuvée par une Céleste obéissante - et que donc un Roy il a une couronne !

La sieste promise arrive donc, et pour une fois sans aucune difficulté. Il faut dire que la nuit précédente avait été fort ...euh ...reposante ! C'est le mot !
Mais pas dans le filet à poissons non non. C'est serrée contre La Colombe que Céleste s'était endormie un long moment, sans rêve ! -précision qui a son utilité quand on sait la nuit passée-


Réveil en douceur pour La Colombe. Genre " Colombeeeeee on y va dans la forêt chercher les branches ?" accompagné d'un "secouage" en règle.


Et les voilà parties à la recherche des branchages idéaux pour confectionner l'attribut essentiel à tout Roy digne de ce nom !
Un ramassage plus loin, les bras chargés de divers feuillages, elles revinrent à la roulotte et s'attelèrent à la tâche, concentrées, faisant et defaisant des tortillons avec les branchages. Assemblant, retirant, ajoutant ici une feuille, ici une brindille, ici une autre feuille.
La couronne prenait forme mais sa confection était fastidieuse, longue, et parfois compliquée.

Céleste soupira en observant son oeuvre inachevée.Certes la forme était là mais il restait encore à "peaufiner" l'enchevêtrement des petites branches qui bien que ressemblant à une couronne n'en avait pas assez la majesté au goût de l'enfant.
Elle posa néanmoins son ouvrage sur le tas de dessins fait la veille et qu'elle n'avait pas encore eu le temps d'accrocher.
Il était temps d'aller souper.
Il fut convenu avec Colombe que celle-ci l'aiderait le lendemain à terminer son cadeau pour le Roy des Râles.

Mais de lendemain il n'y eu pas ...

La soirée fut bouleversée et même si Céleste tentait de comprendre tout en jouant avec ses bolas, elle ne parvint pas à cerner ce qui se passa ce soir-là en taverne ...




Dans la roulotte trainait un tas de dessins au sommet duquel le premier représentait des oiseaux mais par n'importe quels oiseaux ... L'un d'eux était majestueux, le plus gros. Le second était plus gracieux et le troisième était tout petit ....Dans le coin, en haut à gauche, une étoile, toute petite ....
Posée sur ce tas de dessins, une couronne inachevée ....

L'Etoile s'était envolée .....

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--La_colombe
[C'est un beau roman .... ]

Céleste, c'était un p'tit morceau de bonheur à l'état pur. Une joie de vivre qui donnait des ailes à La Colombe.
De la p'tite étoile, la "normalement adulte" acceptait tout. D'ailleurs il était difficile de savoir d'un oeil extérieur laquelle des deux proposaient les bétises, l'une proposait, l'autre enchérissait, et vu l'entrain dont les deux faisaient preuve, il n'était pas comode pour les autres personnes de broncher. A moins d'aimer la soupe à la grimace...

Les deux filles étaient tombées d'accord assez rapidement sur un fait. Le Gaucher était le " roy des râles", c't'homme là, c'lui de la Colombe est un râleur né. Un ours qui ronchonne, grommelle, râle et grogne même parfois. Céleste avait dit qu'il lui fallait une couronne et la Colombe en avait bien ri. Imaginer son mari, cet animal grognon affublé d'une couronne à temps complet, y a pas à dire, c'était risible ! Surtout dans la profession ...

Une p'tite sieste - bien trop p'tite aux yeux de la Colombe - avec Céleste, durant laquelle la belle avait profité de la gamine comme jamais. Faut dire que c'est beau un enfant, quand ça dort. La Colombe avait pris le temps de l'observer, de sentir sa respiration se ralentir alors qu'elle s'endormait contre elle, d'humer ses cheveux, les lui caresser en fermant les yeux, prendre la petite main dans la sienne et d'en observer les moindres traits. Céleste, si forte e apparence et si fragile à l'intérieur. Est-ce que les gens avaient remarqué à quel point les deux filles se ressemblaient ?
Enfin bref, la Colombe commencait juste à s'endormir quand le réveil se fit sentir. Y a pas à dire, la douceur de la gamine l'étonnerait toujours...
Et il avait fallu, la tête encore bien profond - imaginez où- aller se ballader en forêt. Elles avaient ramassé, regardé, gardé, jeté parfois, et la Colombe avait résisté maintes fois à l'irrésistible envie de jeter la ptite étoile dans un tas d'feuilles, mais lorsqu'enfin les bras de la gamine furent trop petits pour porter ne serait-ce qu'une feuille de plus, elles étaient rentrées. Etalant leur trésor, choisissant les pièces les plus jolies.
La Couronne prenait forme... pas assez rapidement aux yeux de la belle qui n'était aucunement douée pour les travaux manuels - aux méchants qui diraient qu'elle n'est pas douée à grand chose, je vous dirais que SI ! juste que ... qu'elle n'a pas encore pu le mettre en pratique devant vous, et toc ! - mais Céleste s'appliquait pour deux.

Puis... Il avait fallu aller manger... Et cette fichue soirée où tout a basculé...
Un couple qui se déchire et c'est tout un village qui trinque... et l'équilibre déjà fragile d'une petite fille qui s'effondre. Céleste avait disparu... Aelis s'était enfuie dans la nuit, laissant les adultes dans l'incompréhension... et La colombe avait cru ne pas les revoir. Un courrier posée sur une botte de paille, un lavage Raturistique, une autre après midi entre filles et la couronne avait été terminée, les dessins accrochés un peu partout. La Colombe avait savouré cet instant juste entre elles. Elles trois.

Et le soir, LE soir où le couple avait dû prendre la route, Céleste avait fait une apparition, offrant au gaucher sa couronne, et à sa femme, un dessin représentant trois oiseaux, dont un tout petit, et au coin, une étoile, bien plus petite que ce qu'elle représentait pour les amants.
Et il y a eu Aélis... Petite Piratesse qui n'a pas pointé sa ptite frimousse pour une dernière étreinte avant le départ, malgré les supplications par courrier de la Colombe.
Amants qui ont bien eu du mal à retenir leurs émotions, la gorge nouée et les yeux brillants pour la Colombe, et le gaucher se cachant derrière un mur de glace.



[ Les "Colombes" s'envolent et l'Etoile file ... ]

Le Gaucher avait dirigé la roulotte, et la Colombe cette nuit là, n'avait pas forcément bien dormi...
Les jours passaient et rien ne s'effacait.
Le Gaucher mettait aussi souvent que possible sa couronne végétale, et sa femme ne cessait de se dire qu'il la méritait largement...
Chaque jour, La colombe restait immobile un court instant avant de franchir le seuil de la roulotte. Le dessin représentant leur famille, vue par une gamine laissée à Saint Liziers désormais accroché sur la porte lui rappelait que non jamais, jamais ils n'oubliraient cette bourgade, même si certains y mettaient pourtant beaucoup d'entrain... Personne ne pourrait effacer dans la mémoire du jeune couple, cette ballade, prémice d'une future vie de famille et du dur apprentissage du rôle de parents...

D'ailleurs... un couple d'amants terribles... vidant les coffres, une couronne vissée sur la tête pour lui, un p'tit ventre rond pour elle, le tout dormant dans une roulotte jonchées de dessins d'enfants, tous signés soit d'une étoile soit de tâches maquillées en Soleil par Aélis, ça n'vous rapelle rien ? Si vous les croisez, on vous aura prévenu !


C'est une belle histoire...





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