[RP] La Fugue de Bach ...Euh non ...de Celeste

--Rature

Bééé...ééé bééé...Qu'est ce qu'on est bien dans un tas de foin , on s'fait gratter l'dos et en plus il fait chaud..

Heureux bouc qui pue, près à s'endormir en douceur.. Pas pour longtemps sa meule bouge..

Béééééééééé..ééé...éééé Heyyyyy c'est ma meule!! Qui qui ose?!

Y'a des voix et des grattouilles qu'on oublie pas..

Bééééééééé éééééééé...Hey la gratouilleuse..ouaiiis des calins..j'veux j'veux!!!

Il sent la tristesse,Il la regarde, il se pousse pour lui faire une p'tite place dans sa meule..

Bééééé....éééé...éééé.. Bé t'as quoi? ça va pas? viens viens cache toi là..

Il recule pour jusqu'à ce que son popotin à lui soit dehors, il fait froid dehors, il le sais et le bipède z'ont pas poil pour tenir chaud..

Béééééééééééé...béééééééé... J'aime pas t'voir comme ça..dis moi tout ..j'dirais rien!

Il se serre à elle , et elle le grattouille. Ouaiiiis qu'est ce qu'il aime !!

Béééééééééééé...béééééééé...Oui oui la plus haut, a droite, a gauche.. mmmh..Alors t'as quoi?

Il s'étire cherchant sa main, pose la tête près d'elle et la regarde.. Il écoute le bouc belliqueux puis des voix, surtout une! Celle de celui qui a le fuuuuu tendre.

Béééééééééééé...béééééééé... ça va pas d'crier comme ça?!! y'a des boucs qui s'font grattouiller!

Il entend bien que ça s'approche, il a bien envie de sortir de là pour lui botter le train mais elle est là sa "grattouilleuse" et il la laissera pas!

Béééééééééééé...béééééééé... Shhhht t'inquiète pas , si il vient trop près je sors!

Les pas s'éloigne, il la regarde, elle lui chante à l'oreille.. Il comprend rien mais ça aussi il l'aime.

Béééééééééééé...béééééééé... J'en ai de la chance moi.. Grrrr il est là le vieux, je le sens.. il parle fort en plus!!

Il est pas sourd, et l'autre qui déclame et lui qui irait bien lui faire gouter ses cornes. Il regarde la petite, elle bouge, elle sort..

Béééééééééééé...béééééééé... Hey t'vas ou?? Heyy.. Ce vieux j'vais le..

Encore uns voix, plus fluette, il commence à perdre patience, ses son coin, son domaine, sa meule!!

Béééééééééééé...béééééééé... ça commence à me brouter, la SEULE qui a le droit c'est MA "grattouilleuse"!! Vous allez gouter de mes cornes les autres!

Là il commence à saturer le vieux bouc, et pas qu'un peu. Tous ses gens sur son territoire à lui qu'ils soient grand ou petit lui il s'en fou . Il regarde pas, la "grattouilleuse" épicétou. Il pense avoir été clair, là il se tâte pour sortir et si il sort ça sera pas pour rien, parole de Rature!

Ambre.

[Rhooo ces adultes !]

Elle était là, la blondinette, triste et inquiète, à chercher une réponse sur Céleste. Mais, apparemment, le vieillard ne semblait pas être celui qui lui répondrait.

Ce fut pire encore ! Rapidement le vioc' lui enfonça un bonnet dans la bouche. Horreur ! Malheur ! Quel supplice ! Quelle torture ! La blondinette fronce les sourcils et étouffe un cri d'indignation. Quel honte pour un adulte d'oser traiter un enfant de la sorte ! Faudrait qu'elle le lui dise, d'ailleurs ! Namého ! Savait-il qui il bâillonnait, l'ancêtre ? Ben il allait le savoir !

Mais plus tard. Parce qu'il avait beau croire qu'elle était bêbête, mais Ambre comprenait que "shhht" voulait dire qu'il fallait se taire. Et le regard qu'il lança au chêne, un peu plus loin était également compréhensible. Alors la blondinette retira le bonnet de sa bouche puis posa un doigt devant sa bouche également voulant dire "pas folle la guêpe".

Mouvement en direction de la meule... Rature semblait s'agiter. Pas glop. La petite tira la chemise de Gaïus et lui montra du doigt -tout en restant silencieuse- le bouc. Se taire ou courir, il faut choisir !
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Celeste..

[Quand la meule plus possible....Reste le grand chêne !]

Les mots faisaient de la musique. Il lui avait dit Le Gaucher. Et elle venait d'entendre une musique. Les mots de La Colombe qui étaient parvenus à libérer les larmes qui maintenant ruisselaient sur les joues de l'enfant.

Elle courait Céleste. Elle avait regardé et n'avait pas vu de suite Gaïus aux prises avec Ambre sur la charrette. Une fois sortie de sa meule, plus moyen d'y retourner ! Elle était repérée et de toute façon l'envie se faisait trop pressante désormais ! Alors elle court, elle court jusqu'au grand chêne pour se soulager.

De loin, elle voit vaguement les silhouettes qui se dessinent dans l'aube qui pointe sans vraiment comprendre ce qui se passe.

La voilà soulagée et qui scrute la meule de son copain Rature. Impossible d'y retourner ! Indécise, elle balaye le domaine de ses prunelles sombres cherchant une échappatoire.

Affronter de nouveau les grands est trop tôt pour elle, beaucoup trop tôt. Elle n'en peut plus de toutes les douleurs supportées dans la soirée. Chaque parole prononcée alors n'a fait qu'enfoncer un peu plus la douleur au fond de son petit coeur et elle ne veut plus ...Plus les entendre ... Plus leur parler .... Plus rien !

La gamine scrute maintenant les limites du domaine ...Elle sait que la distance à parcourir pour en franchir le lourd portail est grande mais ... La demeure, c'est impossible, la meule, ce n'est plus faisable ... Le grand chêne, Gaïus ne devrait plus tarder à l'y rejoindre ... Il était pour le moment occupé avec Ambre mais cela ne durerait pas ! Il fallait trouver une solution ....Vite !

Alors, sans réflechir plus avant, l'enfant fila en direction du portail ... Le moulin dont elle apercevait non loin les ailes majestueuses pourrait lui offrir un second refuge temporaire, à l'abri des regards, à l'abri des paroles, à l'abri du mal ....

Céleste se mit donc à courir aussi vite que ses petites jambes fatiguées de la nuit de veille le lui permettaient ....Elle franchit la distance qui la sépare du portail, avec en ligne de mire les ailes du moulin.

Elle n'a qu'une idée en tête, se cacher, s'éloigner, s'isoler .... Même si les larmes ravageaient toujours le visage enfantin, les mots eux restaient au fond de sa gorge et elle ne voulait voir personne ... Personne sauf son copain Rature mais c'était impossible de retourner près de lui ....

La petite s'approchait des limites du domaine. Encore quelques foulées et elle en franchirait le portail .....
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Chankel

Ils avaient attendu, appelé encore, attendu de nouveau. Rien. Rien ne bougeait dans la roulotte. S'approcher plus près étant exclus étant donné la proximité probable du loup, il ne restait pas grand chose d'autre à faire que de rentrer au Domaine, en espérant que le fossile aurait eu plus de chance qu'eux deux !

Les tavernes, ils les avaient déjà faites à l'aller. Il n'y en avait pas plus d'ouvertes et ce n'était donc pas la peine d'y entrer une nouvelle fois. De plus, son épouse semblait s'être rapidement fatiguée, et avait maintenant du mal à avancer droit. S'il ne la connaissait pas aussi bien, il aurait juré qu'elle avait bu ! Il commença par la tirer de plus en fort, puis il la poussa, se disant que cela irait peut-être mieux. Il finit par la prendre sur son dos, comme au bon vieux temps quand ils rentraient ainsi de taverne, après qu'elle ait bu. Ou pas d'ailleurs.

Sil trouvait quand même étrange son comportement, il le mit sur le compte d'une fatigue mêlée d'une grande inquiétude, même si elle devenait de plus en plus lourde sur son dos, ses bras autour de son cou l'étranglant presque.

Alors qu'ils approchaient enfin de l'entrée de leur demeure, il aperçut une petite silhouette qui courait. Qui courait vers le portail aussi vite que possible. Ce ne pouvait sans doute être que Céleste, vus l'heure et l'endroit. Il accéléra le pas en souriant alors qu'elle passait le portail. Elle regardait en arrière, genre s'assurer qu'elle n'était pas suivie et n'avait pas sans doute entendu le couple qui rentrait à la maison.

Chankel voulut lui dire de faire attention, mais aucun son ne sortit de sa bouche, étranglé qu'il était pas sa saoule épouse. Alourdi pas sa charge, il ne put pas non plus s'écarter assez vite de son chemin pour l'éviter. Et ce qui devait arriver arriva : la petite le heurta violemment et se retrouva les quatre fers en l'air sans trop comprendre ce qui lui arrivait... Chankel essaya de se libérer de l'étreinte étrangleuse, mais n'y parvint pas de suite. Toute sa force ne fut pas de trop pour desserrer les mains morganesques de sa gorge. Il la regarda et comprit qu'elle était vraiment hors service. Il ne savait pas comment.... L'excès d'inquiétude pouvait-il mettre dans cet état ? Vaguement inquiet quand même, il l'assit délicatement par terre à côté de lui et se dirigea vers Céleste qui commençait à reprendre ses esprits.

Il la prit délicatement dans ses bras et la serra contre lui en la couvrant de petits bisous.

Enfin, Céleste, le Tout-Puissant soit loué ! Mais où donc étais-tu passée ?

Il l'inspecta, ne trouvant ni plaies, ni bosses apparente, respira longuement. Ouf, ça se terminait. Elle était saine et sauve. Ils allaient enfin pouvoir dormir. Enfin.... Pour l'instant il avait deux filles à ramener. Et seulement deux bras.

Allez, on rentre à la maison ! dit-il sans vraiment laisser à la petite le temps de répondre. Il la posa par terre, gardant sa petite main dans la sienne. Ils regardèrent tous deux Morgana qui n'avait pas bougé. Comme elle ne faisait pas mine de le faire, il se pencha vers elle et l'aida doucement à se lever, sans lâcher Céleste.

Allez, on y va mon Trésor. Il passa le bras de Morgana autour de sa taille, passa le sien autour de celle de Morgana pour la soutenir, et avancèrent cahin-caha vers leur demeure.
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Morgana13

Ils avaient regardé partout dans la ville, même les alentours de la roulotte avaient été inspecté. Ses doigts serrés à ceux de son époux, Morgana commençait à fatiguer et désespérer. Iles décidèrent de rentrer au domaine, peut-être que le fossile aurait plus de chance qu'eux. La brunette l'espérait en trainant de plus en plus les pieds, lourde de houblon planté dans son front.

Comme dans le temps ou ils étaient jeune amoureux il l'avait prise sur son dos, elle resserrait un peu plus son étreinte autour de son cou quand les grille d'une domaine se levèrent devant eux. Morgana n'était plus que poids mort de fatigue. Soudain elle senti son époux vaciller, mais ne régit pas . Elle se laissa poser au sol, sans trop comprendre. Sa tête tournait sous les effets des chopines avalées en traitre plus tôt. En entendant la voix de Chankel elle releva le nez tant bien que mal et vit sa petite étoile, les quatre fer en l'air.

Elle souffla soulagée, sans avoir la force de lui hurler dessus. Son épous couvrait la petit de petits baiser. Pas une seule remontrance pour l'inquiétude qu'elle leur avait procuré. Morgana resta au sol regardant la scène la tête lourde. Son mécontentement n'apparut que par son silence. Elle attendrait d'avoir digéré la nuit pour réagir, en attendant elle ne dirais pas mot, oui oui la farouche boudait la petite.

Les effusions de son époux terminés celui ci l'aida à se relever puis la serra contre lui. Elle laissa sa main entourer la taille de son Amour puis suivit le mouvement, la tête contre son torse jusqu'à leur demeure. Trop d'émotion pour la brunette et sans doute aussi trop de chopine. . Il fallait qu'elle dorme, et pense à une réaction à la fugue de la petite, mais la pression retombant enfin, pour l'instant elle ne pensait plus qu'a dormir.
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--Gaius

Il zieutait le ch'veux et le séant du Rature tour à tour. La gamine avait du comprendre qu'elle devait se taire, il ne put s'empêcher de sourire puis reporta son regard vers le gros chêne. Soudain une ombre fuit, il se leva près a partir derrière quand la voix de Chankel ne tarda pas à ce faire entendre plus loin.

Gaius souffla doucement comprenant que la fuyarde venait sans doute d'être interceptée. Il posa son regard sur Ambre et lança..

Aller l'ch'veux j'te ramène chez toi..

Il lui tendit la main puis saisit la sienne sans attendre qu'elle soit d'accord pas. Le vieux commençait à sentir la fatigue mais hors de question de laisser la seconde fuyarde rentrer seule. Il la tire doucement, la faisant descendre de la charrette puis pris le chemin des grilles du domaine. Il croisa Chankel serrant sa pupille. Celle ci semblait épuisée. Le regard du fossile se posa sur Céleste que le Breton tenait bien par la main, il fit la moue en la regardant mais ne pipa pas mot. Il resserra ses doigts fripés sur ceux du "ch'veux" puis fila à toute hâte la ramener à ses parents.

Il n'était pas près d'oublier cette nuit et espérait dans son fort intérieure que les nouveaux parents sauraient trouver les mots pour que la jeune fille comprenne l'inquiétude qu'il avait subi. Il espérait aussi qu'elle puisse expliquer la raison de sa "fuite". Il souffla à nouveau, soulagé pour sur que cette nuit soit terminée.

Celeste..

[Pas fière .... mais pas résignée non plus !]

Prise ...Elle était prise. Céleste n'avait rien vu, trop préoccupée à surveiller ses arrières, elle n'avait pas pensé à regarder devant elle ...Et percutant les jambes de Chankel de plein fouet, elle se retrouva au sol sans vraiment comprendre ...

L'instant d'après elle était dans ses bras, choyée et cajolée mais la petite ne l'entendait pas de cette oreille. Oh bien sur, les bras masculins la rassuraient mais elle n'avait rien oublié de ce qui avait meurtri son coeur et l'avait poussée à agir de la sorte.

Elle était partagée par l'envie de se laisser aller à la douceur des paroles rassurantes et à la tendresse des câlins, et l'envie de s'enfuir encore ...Elle était perdue la petite, et pas un son ne sortait de sa bouche. Le visage marqué par des sillons de larmes, les yeux rougis par la fatigue et les pleurs incessants, elle se laissa reposer au sol et tenta une nouvelle fuite ...
Mais la main paternelle la tenait fermement et malgré des tentatives pour se soustraire à l'emprise, rien n'y faisait.

Elle croisa le regard de Gaïus qui tenait Ambre par la main et se fit toute petite. Elle ne parvenait pas à comprendre totalement ce qu'elle lisait sur les visages mais elle savait que cette nuit avait été éprouvante pour tous, elle le sentait.

C'est en traînant les pieds qu'elle suivit Chankel et Morgana en la demeure... Elle restait muette et aucune question ne lui fut posée, ce qui pour le moment la soulageait.

RP terminé, Céleste est rentrée ^^ merci à tous pour votre participation. Verrou demandé. JD céleste.

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La Fugue de Bach ...Euh non ...de Celeste

Celeste..

[Quand les mots et les larmes ne suffisent plus ...Il reste Le Bouc qui pue !]

S'enfouir dans le foin. Prendre garde que rien ne dépasse. Serrer toujours ses trésors en mains et se souvenir ....
Se souvenir de la discussion avec Le Gaucher et La Colombe à Saint Bertrand ...Les paroles qui l'avaient alors rassurée et pourtant la question revenait « Peut-être qu'elle n'a pas le droit aux câlins, elle » C'est pour ça que sa maman l'a laissée sur les marches de l'orphelinat. Et ils avaient trouvé. Les paroles réconfortantes de l'homme qui savait ce qu'était la vie en orphelinat, les sourires de la femme qui couvraient l'enfant d'une dose de tendresse qui lui réchauffait le coeur.

Mais la question revenait ...C'est peut-être pour ça que ce soir ils partaient tous … La Colombe, Le Gaucher et Son Toto, celui pour qui elle nourrissait une affection particulière, inexpliquée et inexplicable ...Son Toto, accablé de chagrin qui venait de la laisser là, seule, anéantie ….

Instinctivement, la main enfantine se portait sur la chaînette qui ornait le cou de la petite. Cadeau de son Toto avant ce départ en roulotte, pour qu'elle pense à lui ...Et elle pensait à lui, précisément, à cet instant ...Et, comme elle voyait souvent faire Morgana lorsqu'elle était soucieuse, elle tripotait la chaînette. Lors de leur voyage entre Narbonne et Saint Liziers, la jeune femme avait expliqué à l'enfant que c'était pour l'aider à réfléchir, à trouver la solution...Et si ça marchait ? Si elle pouvait ainsi trouver comment faire retrouver le sourire au manchot ? Comment l'aider du haut de ses 7 ans ? Alors elle tripotait Céleste ….

C'est ce moment là que choisit Rature pour se manifester. Comprenait-il que sa « copine » n'allait pas bien ? Nul ne le saura sans doute jamais, mais toujours est-il qu'il vient se coller à l'enfant, la réchauffer de son pelage laineux et l'enfant entoura le ronchon de ses petits bras, s'extirpant à demi du tas de foin ...Elle le caressa longuement, silencieusement mais des bruits de pas la poussèrent à plonger à nouveau dans la meule tandis que l'animal tentait de s'y enfoncer aussi ….Immobile, muette, retenant sa respiration, Céleste entendit la voix habituellement rassurante de Gaius, mais cette fois-ci elle resta sourde, ne répondit pas aux appels répétés... Ne plus parler ...Ne plus parler, ça évitait qu'elle dise des choses qui rendent les grands malheureux non ? Si elle n'avait pas dit à Marsou pour Yoline ? Si elle n'avait pas été méchante hier avec Aelis ? Si elle n'avait pas dit à Morgana qu'elle allait voir Rature alors qu'en fait elle était partie à la roulotte ? Et si ...Et si ...Et si ….Alors Céleste se taisait ...Elle se taisait parce que les grands quand ils parlent c'est pour se disputer de toutes façons. Alors à quoi bon parler ? Pour faire mal à ceux qu'on aime ?

La gamine attendit, anxieuse, planquée dans son tas de foin où un rature tentait toujours vainement de la rejoindre ne laissant apparaître que son séant... Et puis les pas s'éloignèrent, les appels aussi … D'autres appels ...Enfantins ceux-ci...Céleste reconnut la voix d'Ambre mais elle resta cachée dans son tas de foin et les pas qui reviennent et s'éloignent de nouveau ...Céleste attrape alors le cou de Rature et n'entendant désormais plus rien depuis un moment, elle fredonne alors à l'oreille animale, les mêmes douces paroles que lui avait chantonné Toto.

Le coeur gros, la petite murmurait :

« Une chanson douce que me chantait ma maman …. »

C'était à peu près tout ce qu'elle avait retenu et elle les répétait en boucle à un Rature qui restait collé à l'enfant, protecteur et rassurant. Cherchait-elle à se réconforter ? Sans aucun doute.

Et puis de nouveau, ces pas qui reviennent, de plus en plus lourds, de plus en plus fatigués, de plus en plus pesants …

Des appels qui résonnent et des mots ...Des mots lus à haute voix ...Des mots qui font enfin couler les larmes salvatrices ...Celles qui restaient coincées formant une énorme boule dans la gorge, celles qui refusaient de s'échapper, enfermant l'enfant dans un silence qu'elle ne parvient plus à percer ...Perles salines qui viennent ponctuer les paroles de La Colombe ...Céleste ne comprenait pas tout mais l'essentiel était dit ...Deux mots, trois que l'enfant n'avait pas l'habitude d'entendre et qui ce jour prirent une signification toute particulière ….

Et pourtant Céleste resta cachée, camouflée dans ses brins de foin, mais sa détermination s'ébranlait, savoir qu'ils partaient bientôt ...Imaginer qu'elle ne les reverrait pas avant leur départ …

La fatigue se faisait sentir et pourtant l'enfant avait passé la nuit dans sa meule, les yeux bien ouverts tandis que son cœur se brisait au fil du temps et ces mots venaient de faire mouche ….

Déjà l'aube menaçait et Céleste commençait à s'agiter mais elle ne voulait pas sortir ...Elle ne se sentait pas le courage d'affronter les grands à nouveau, et ce malgré le besoin de plus en plus pressant qui la faisait se tortiller un peu plus à chaque instant ….

Gaius rentrait, il devait être fatigué lui aussi. Il l'avait dit à Rature qu'il rentrait et elle n'entendait plus rien ...Céleste osa un regard ...Rien ...Elle s'extirpa légèrement ...Toujours rien ...Alors elle sortit prudemment de l'abri. Inutile de se diriger vers les latrines ...Le grand arbre ferait l'affaire, elle l'avisa de loin puis se mit à courir dans sa direction, souhaitant être le moins possible à découvert ...
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Chankel

Jamais elle ne lui avait parlé comme ça, sa farouche. Il tournait et retournait son déchirant Retrouvez là.. Pitié mon Amour.. Retrouvez là.. dans son esprit, se demandant ce qui avait pu se passer... Les enfants fuguent. Enfin, ça leur arrivait de fuguer, il avait déjà entendu ça, le breton. Et cela voulait dire qu'ils ne se sentaient pas bien dans leur foyer.

Céleste voulait-elle les fuir ? S'était-elle ravisée ? Peut-être n'étaient-ils pas de bons parents. Après tout, ils découvraient tout ça, et se retrouvaient "parents" brusquement, sans préparation. Les autres voyaient grandir leurs enfants, savaient comment ils "fonctionnaient". Eux avaient récupéré une enfant toute faite, déjà grande avec des modes de pensées qu'ils ne savaient peut-être pas.

Enfin bon, le problème n'était pas là. Il fallait maintenant retrouver la petite. Ensuite, sans doute parler avec elle. S'assurer que rester avec eux est vraiment ce qu'elle souhaite. Voir Morgana dans cet état lui brisait le cœur et il ne souhaitait pas que cela se reproduise !

Gaius, inquiet comme jamais lui aussi, avait pris les choses en main, Dieu merci. A lui le Domaine, proche de la maison, et à eux la ville donc. Cela lui convenait parfaitement. Il préférait ne pas déranger Rature, le breton. Quant à Gaius, sa dernière rencontre lui avait sans doute remis du plomb dans la tête, et il ferait attention !

D'accord Gaius, faisons ainsi. Bonne chance ! Et.... gare au Rature !

Il eut juste le temps de prendre la main de Morgana que déjà elle filait comme le vent.
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--Gaius

[Ouvre donc tes mirettes et serre les fesses Rature est dans l'coin..!!!]

Les lanternes en action, il n'avait pas perdu plus de temps de vieux pour commencer à explorer le domaine. Chapeau vissé sur la tête, bras tendu vers l'avant, yeux plissés pour voir ou il mettait les pieds, il avait pris la direction de l'étable.

Ouvrir la porte, entrer puis appeler la gamine genre elle va répondre.. Plisser les yeux de plus belle, tendre son bras à fond..

Céleste..?? Youhouuu..Célesteuuuh..

Pas un bruit, rien enfin presque . Passant prêt des bestiaux il remarqua bien leur regards surpris de le voir là en pleine nuit. Il ne s'attarda pas plus une fois le tour fait et ressortit en direction du grand arbre...

Céleste..?? Pssst... t'es la p'tiote?

Pas un bruit si ce n'est le vent caressant les feuille. Il grimace le vieux, même le bras tendu vers la cime de l'arbre, il voit guère. Il peut pas y monter, son séant trop lourd et quand bien même autant il y monte et en descend plus.. Il soupire puis se décide à aller voir le poulailler..

Il passe près de la meule de Rature, son séant se serre évidemment. Bah quoi? Vous croyez qu'il a oublié les corne du bouc vous? Bah non il risque pas!!

Étonnamment ce soir le Bouc a le séant dehors de sa meule. Il fait la moue se demandant ce qui lui arrive. Presque on croirait qu'il n'a plus de place. Il secoue la tête, dépitée par l'extravagance de cette bestiole.

Le poulailler donc, ah bin la il passe pas inaperçu, ça se met à chanter dur. Il réitère ses appels..

Psiiit..Céleste? Célesteuuuuuuuh!!

Rien de rien si ce n'est des volatiles pondeur à perte de vue. Retes les moutons, il ressort et laisse son regard se pose le tas de foin. Il plisse les yeux pour mieux voir. Il s'approche mais pas trop près lanterne en main . Il fait la moue, Rature est près la trop près . Son séant se serre... Bah oui comme à chaque fois. Il tend le bras, un peu beaucoup..a fond..et l'attrape en douceur en prenant soin de pas toucher la meule.

Peut-être est-ce sa p'tiote ?? Il le déplie, zieute rapidement la signature . Ah bin non c'est pas elle, par contre le message est pour la gamine. Il soupire en la pliant puis la glisse a l'abri sous son bonnet. Plus tard il lui donnera, enfin dès qu'il l'aura trouvé..

Le voila repartie dans une exploration minutieuse du domaine.. Les moutons, rien pas de fillette, puis l'abord de la rivière. Il s'inquiète et si elle était tombée dedans? Il secoue la tête chassant cette idée sur le champs. Il avait en tête l'image du Rature le corps à moitié à l'air, qui ne bronche pas alors qu'il est plus que près.. Ahem.. Il était vieux certes mais pas fou!

Il décida de retourner près de la meule, enfin pas trop près non plus pour ne pas que son vieux séant attrape des crampes! Il s'installa sur le rebords de l'arrière de la charrette . De là il ne risquez rien, juste à soulever les jambes au cas ou le vieux Bouc ai envie de venir à sa rencontre.

Il pensa alors à l'arrivée de la p'tiote, à la cabane en prévision, pas fou le vieux se doutait bien que l'absence de la gamine n'était pas définitive. Peut-être avait-elle eu une dure journée? Ou une dispute? Il repensa à la lettre cachée dans son chapeau, toujours les yeux rivés sur la meule et le fessier du bestiaux. Il glissa sa main sur son chapeau nocturne puis déplia le vélin. Il sourit en le parcourant du regard. Céleste aimerait sans doute qu'on lui fasse la lecture..

Il soupira à nouveau les yeux toujours sur la meule. Rature semblait différent, enfin vous me direz il n'avait comme vu sur l'animal que son cul. Il se creusait la tête l'ancêtre. Pas normal que le bestiaux n'est pas bronché, pas normal qu'il ne soit pas complètement enterré dans sa meule et si...?

Prendre le vélin et le lire à haute voix.. Pour que Rature entende bien, enfin Rature ou un invité dans sa meule!

Céleste, ma ptite Etoile, n'oublies jamais que tu es le soleil de quelqu'un, que même si parfois tu penses que la vie c'est trop injuste, que tu crois que le sort s'acharne contre toi,un jour, le destin met sur ta route de jolies choses.

Je ne t'ai jamais menti, et tu le sais, alors crois moi, Ta peine est grande, mais le bonheur que la vie te réserve l'est encore plus. T'es une grande fille maintenant, tu as une famille,des copines. Les gens peuvent partir et te garder dans leurs cœurs.

Sèches tes larmes et fais moi un sourire..Céleste, nous partons demain,
et je n'imagine pas une seconde ne pas t'embrasser une dernière fois. Je t'aime. La Colombe

Il se tut pensif.. La gamine en peu de temps c'était fait de vrai amis. Il sourit attendrit, puis zieuta à nouveau la meule. Pas fou, le fossile.. vieux oui mais fou non!

Bin y'en a qui ont de la chance d'avoir de si bon amis heiiiiin Rature?? Dommage que Céleste puisse pas savoir ..Elle va louper le bisou de la colombe heiiiin Rature?? Aller je rentre moi heiiin Rature..T'as entendu?? Je rentreuuuuh, et mon séant m'accompagne...

Il descendit de la charrette traina les pieds au sol genre je pars mais je reste puis se rassit et ne lâcha plus la meule du regard.. Bientôt le chant du coq résonnerait et réveillerait le domaine. Enfin la l'Gaius il était déjà tombé du lit..

Morgana13

[Inquiète?? Non perdue..!!]

Serrée contre son homme, les sanglots l'emportant.. Sanglots? Ah bin pas que ça! C'est même plus une crise d'hystérie là.. Anéantis la farouche se rendant compte de la place occupée par la gamine. Perdue la brunette, rongée par une inquiétude qui la dépasse. Pas de réaction aux mots de son vieux fossile déboulant. Elle essai de toutes ses forces de contenir la peur qui la broie de l'intérieur.

Elle découvre ce qu'est être mère, ce qu'elle n'aurait jamais soupçonné jusqu'à l'arrivée imprévue de la môme dans sa vie, dans leur vie. Elle si longue à donner son cœur n'a pas fait un plie devant la petite. L'appel de la forêt? Non son rêve, l'ultime.. Être mère et avoir sa famille à elle. Famille pour qui elle donnerait sa vie la brunette.. Entre ses perles salines, elle balbutie comme elle peut..

Céleste ou es-tu? Pitié...reviens...

Son regard azur, devenu presque translucide se lève vers son époux.. Se souvenant de quand la gamine à lui a dit : "papa" pour la première fois.. Un long soupir rempli de tous les sentiments nouveau qui l'ont traversé en si peu de temps..

Retrouvez là.. Pitié mon Amour.. Retrouvez là..

Que dire de plus? Pas grand chose , là tout de suite elle est morte d'inquiétude . Elle entendit le vieux annoncer qu'il filait préparer les lanternes. Elle tenta de reprendre contenance, il fallait partir à sa recherche et vite. Elle se recula un peu, puis glissa sa main dans celle de Chankel, entrelaçant ses doigts au sien..

Elle aussi allait chercher la môme, hors de question de rester ici à se morfondre. Ils emboitèrent le pas au vieux quelques instant plus tard.

Dans la pièce à vivre ils le trouvèrent lanternes allumées, près à affronter la nuit .. Gaius décida de la suite, il fouillerait le domaine lui, quand à eux ils devraient s'occuper de la ville . Elle hocha la tête dans un silence religieux, priant Aristote et tous ses Saint que la petite soit de retour près d'eux rapidement.

Que c'était-il donc passé? Une mauvaise rencontre? Une fuite? Peut-être que Céleste ne c'était pas plu près d'eux.. Peut-être allait-elle sortir de leur vie comme elle y était rentrée, tel un ouragan....

La roulotte c'est là que la farouche irait en premier. Elle savait l'attachement de la gamine pour le Gaucher et la Colombe. Elle espérait que ce soit là bas qu'elle soit.. Elle priait pour que ce soit juste ça, que Celeste ait eu encore envie de dormir dans le filet à poisson, rien de plus. Il quittèrent le domaine, alors que le vieux lui partait vers l'étable..
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Ambre.

[Tayo Tayo ! Au secours d'une coupine !]

Qui a dit qu'elle n'était pas là, la blondinette ? Qui a dit qu'elle ne voyait pas, ne comprenait pas ? Et bien si ! Malade, la petite Ambre restait beaucoup chez elle ces temps-ci, boudant toujours. Enfin, chez elle... ou pas : la petite, depuis quelques temps, fuyait la demeure familiale pour observer les gens. Non, elle n'avait pas envie de les voir ces temps-ci, mais juste les regarder vivre. Et c'est là qu'elle vit ce qu'elle n'aurait jamais voulu voir...

Céleste était devenue rapidement une super-toupine. Elle l'aimait beaucoup, pour avoir la même vitalité qu'elle et la même joie dans les yeux. Et puis, depuis la soirée en taverne où une dame avait été méchante avec elle, la blondinette s'y était encore plus attachée.

Alors vous imaginez la tête de la Minie-Pendragon lorsqu'elle vit la petite Celeste perdre cette "lumière" et fuir en courant toute cette agitation adulte. Elle n'avait rien comprit du pourquoi du comment, mais elle n'allait pas la laisser toute seule. Ah ça non ! Alors, accompagnée de Léo l'ourson, la petite blonde courut à la suite de Céleste et arriva dans la grange. Gloups. C'était noir, c'était triste... Vite !

Céleste ? Toupine... C'est quoiqu'il y a ? Enfin tu es là je espère... C'est pas glop ici...

Serrant Léo contre elle, la petite espérait vraiment que Céleste était dans le coin...
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--Gaius

[Mhh ma Jeannette...rompchiiiit...rompchiiit...]

Qui a dit que les rêves sont pas plaisant? Personne surtout pas le vieux. La tête bien enfoncée dans son bonnet, écrasée sur son oreiller qu'il serre contre lui. Un filet de bave goutant , des sourires, gémissements... et ronflements. La vie est belle quoi! Euuh non la nuit est bonne en fait. Il est bien l'ancêtre dans son lit au chaud. Dans ses rêves c'est dans les bras de sa Jeannette qu'il est.. en vrai elle est emplumé et baveuse la Jeannette pour le coup.. Bah oui il est vieux, il en fait plus dans ses rêves que dans la réalitée. La haut au pays des nuages son corps suit et ne craque pas de tous les cotés..

Alors qu'il embrasse presque son oreiller des cris résonnent dans la demeure. Chankel? Avec sa Jeannette? Euuh..y'a un truc qui colle pas là. Son corps sursaute, il se tourne. Trop vite sans doute puisque en un instant il est au sol. Il ouvre les yeux, ne sachant plus ou il habite. Plus de Jeannette, reste que son vieux corps douloureux qui lui rappelle qu'il est réveillé.

Il se lève, enfin il essai, en fait il rampe juste un peu. Oui Gaius version chenille le retour. Il gémit mais les cris provenant apparemment de la chambre de sa pupille lui donne la force de dépasser la douleur. Tout cassé il déboule dans la chambre du couple. Il tape pas, bah non la politesse les yeux collés pas trop pour lui. Il aperçoit Morgana hystérique, en pleurs comme rarement il l'a vu. Il ne comprend pas , il ouvre ses esgourdes encore endormis. Bon pour être honnête, avec le poids des années elles commencent à ce boucher.

Chankel tient sa femme contre lui, il n'a pas l'air non plus de comprendre. Gaius s'approche sans trop de précaution..

Corne de bouc!! Y s'passe quoi??! Shhhht...Tu vas réveiller la p'tiote!! lance-t-il en scrutant la pièce du regard. La porte qui donne dans la chambre à Celeste est grande ouverte. Avec le vacarme fait par la brunette, la p'tiote n'est pas debout?? Elle n'a pourtant pas les oreilles bouchées elle! Intrigué il s'approche et passe la tête sur le pas de la porte. Son regard ridé se fait rond, il se tourne vers les époux.

Ou est la petite?

Le lit est vide, c'est donc ça qui motive l'état de sa farouche pour sur. La il ne pense plus à Morgana, son esprit part vers Céleste. Il fait nuit, il fait noir. Il sait que la gamine a peur du noir. Son regard se pose dans celui du Breton.

J'vais allumer les lanternes, j'vous attends.. Faut la chercher..

Pas le temps de poser des questions, pas le temps de s'habiller. Il garde son bonnet, son pyjama et file chercher des lanternes . Hors de questions de larmoyer, faut la trouver !

Andrea_

[Dormir, pour oublier ]

Il y a dans la vie des périodes "clés", des touts petits instants volés au temps. Parfois juste une minute.
Un moment où tout bascule.
Parfois, comme hier soir, c'est tout un univers qui s'écroule.

Et la Colombe savait ce que ça faisait. Bien plus que Céleste ne le saura jamais, bien plus qu'elle ne pourrait seulement l'imaginer.

Les adultes manquent de tact. A trop vouloir être partout ils s'égarent, et hier alors que leur attention aurait du se porter sur la ptite Etoile, ils avaient voulu tout gérer.

Le ptit instant volé au temps... Il était là.
Je ne peux expliquer ce qu'il s'est passé. C'est arrivé bien trop rapidement.
Un moment de silence, chacun restant interdit.
Chacun muré dans son silence.
La Colombe avait bien vu la détresse de Céleste. Un moment déjà qu'elle masquait ses larmes contre le torse d'un gaucher préoccupé.

Qu'est ce qui avait retenu la ptite chataine de prendre la gamine... Encore maintenant elle se le demande.
La crainte de se voir repoussée peut ètre.
La peur de croiser son regard en détresse sûrement.
Se rappeler combien un abandon fait souffrir. certain.

La gamine avait des repères... qui s'effondraient tour à tour... Naël et Toto, qui se déchiraient pour finalement se séparer... Le gaucher et sa colombe qui préparaient un départ plus précipitament que prévu... Aélis qui semblait chamboulée depuis deux jours maintenant...

La Colombe a du mal... trop de souvenirs, trop de compassion. Et elle ne sait pas faire. Tout ce qui la touche personnellement et qui l'empêche de rester de marbre la décontenance.
Bien sûr qu'elle était déchirée d'avoir vu la naine détaller.
Bien sûr qu'elle aurait voulu lui courir après.
Mais, la ptite brune, plus jeune, était sorti de sa peine en s'isolant et avait jugé bon d'accorder ce temps à Céleste.

Un court instant dans les bras réconfortants d'un mari qui se consume de l'intérieur, un autre moment bien plus ardent pour virer une rousse maréchale sur-humaine de leur taverne et c'est le retour à la roulotte pour une nuit bien méritée. Une plume qui glisse rapidement sur un parchemin et un excuse pour sortir sans escorte...

Léger détour d'une Colombe préoccupée... Coup d'oeil à l'enclos de Rature...
Coeur déchiré en la sachant là... se répeter, sans cesse " du temps... du temps"... mais du temps elles n'en avaient plus, le lendemain, la roulotte reprendrait les chemins. Un petit mot posé sur le tas de foin. Et la Colombe retourne au bercail le coeur lourd.

Céleste, ma ptite Etoile,
n'oublies jamais que tu es le soleil de quelqu'un,
que même si parfois tu penses que la vie c'est trop injuste,
que tu crois que le sort s'acharne contre toi,
un jour, le destin met sur ta route de jolies choses.

Je ne t'ai jamais menti, et tu le sais,
alors crois moi,
Ta peine est grande,
mais le bonheur que la vie te réserve l'est encore plus.

T'es une grande fille maintenant,
tu as une famille,
des copines.

Les gens peuvent partir
et te garder dans leurs coeurs.

Sèches tes larmes et fais moi un sourire
Céleste, nous partons demain,
et je n'imagine pas une seconde ne pas t'embrasser une dernière fois.

Je t'aime.

La Colombe

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Chankel

Il dormait. Du sommeil du juste. Ou du brave. Ou simplement du fatigué peut-être. En tous cas il dormait. Il était passé en taverne après une journée de labeur intense et n'avait pas compris tout ce qui s'y était passé. En particulier il lui avait semblé chagriner le Gaucher, chose qu'il n'avait assurément pas voulu...

Il avait d'abord été méfiant envers cet homme et sa Colombe. Les saltimbanques n'avaient pas toujours bonne réputation et, après ce que Saint-Liziers avait vécu il y avait peu, il craignait que ceux-ci n'essayent d'endormir leur méfiance pour mieux les poignarder.

Il était toutefois allé chez eux pour les rencontrer, faire plus ample connaissance. Il avait apprécié le spectacle qu'Andréa et le Gaucher leur avait offert. Et Céleste était même partie avec eux. Tout s'était bien passé, et il les avait chaleureusement remerciés. Le Gaucher avait été taciturne. Le breton ne s'en était pas vraiment rendu compte, ayant plus l'habitude de sa jovialité, et cette blague sur le loup était apparemment mal passée. Il le regrettait, mais n'y pouvait rien. Trop tard. Trop bête.

Il avait quand même fini par s'endormir et rêvait. De cabane. Dans un arbre. Drôle de rêve, non ? Il était dans cette cabane et elle était victime de tremblement de terre. Il était secoué comme jamais. Il agrippait à tout ce qu'il pouvait trouver pour ne pas tomber. Et finit par se réveiller. En fait il n'était pas dans un arbre, mais dans un lit. Dans son lit. Et ce n'était pas la terre qui tremblait, mais son épouse qui le secouait. Comme un prunier. Il fronça les sourcils, se demandant ce qui se passait.

Hey !!!!! Morgana !!! Je ne suis pas un prunier !!! Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui n'est pas là ?

Il regardait autour de lui et ne voyait rien d'anormal. Tout semblait calme et tranquille. A part bien sûr son hystérique épouse en pleurs...

Vous avez fait un cauchemar ? Venez donc près de moi, je sais comment vous rassurer !

Mais.... non.... Elle était toute habillée, elle ne sortait point du lit qui était froid encore à côté de lui... Il commença à s'inquiéter : qu'avait-elle encore provoqué comme catastrophe ? Il la prit dans ses bras, tenta de la calmer, la regarda dans les yeux :

Morgana... mon Aimée... Calmez-vous. Et dites-moi ce qui se passe ! D'accord ?

Lui était en principe l'eau, et elle le feu. Il allait essayer de la calmer et de la raisonner. Sans doute que ce qui lui arrivait n'était pas si grave que ça et qu'à deux ils allaient pouvoir résoudre ce soucis sans trop de mal. Il l'espérait en tous cas !
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Morgana13

[Quand y'en a marre y'a mon plumard...Oui bin rêve!]

Quelle soirée, mais quelle soirée. Elle aurait p'être pas du ressortir la farouche ça aurait été mieux. En attendant elle est dépitée, elle a besoin de sentir la présence enfantine de sa Céleste. Puis elle a en tête les regard de la môme sur les grands, plus tôt en taverne. Elle ne l'a pas revu depuis.

Elle se dépêche de rentrer pressée de l'embrasser , la regarder dormir puis aller rejoindre les bras aimant de son époux pour qu'enfin cette fichue journée cesse.

[Vite, vite, vite..]

Elle c'était dépêchait de rentrer au domaine. Elle avait passé à tout la hâte la porte de leur demeure. La farouche marchait d'un pas pressé. Oui elle était pressée et ça se voyait. Elle ouvrit la porte de la chambre de Céleste, s'approcha à pas de loup, certaine de la trouver endormie.

Elle avait envie de la regarder, d'être sure qu'elle était là bien au chaud . Un simple envie de lui donner un baiser, de s'excuser de n'avoir pas regardé son "pestacle" comme elle aurait du. Son coeur ne fit qu'un bond et pas des moindre quand elle vit le lit...vide!

Là ça devient dur, non pas dur effreyant! Elle n'est pas là, il est vide .. Elle se baisse, regarde furtivement dessous puis pousse un cris à vous déchirer le coeur ou vous faire tomber du lit.

Chankeeeeeeeeeel!!!!

Elle ouvrit la porte attenante à sa chambre dans un grand BLAAAM.. S'époumonant pour réveiller son époux.. Elle le secoua sans prendre précaution, sans penser un instant au réveil qu'elle lui infligeait.

Chankel...Chankel.. Elle est pas là...

Les larmes arrivèrent bien plus vite que le réveil de son époux. Elle s'affolait la farouche, son coeur tapait dans sa poitrine comme jamais. C'était donc ça être mère? Elle le secouait sans même regarder si c'est il avait ouvert les yeux.. En panique la farouche et pas qu'un peu!
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Celeste..

[OHHHH les grands !!! Réveillez-vous !]

Elle aurait voulu courir la gamine. Courir et se sauver pour ne plus voir, ne plus entendre, ne plus LES voir ... Mais ses jambes refusaient de la porter.....
Elle aurait voulu crier la petite. Crier pour leur dire qu'elle a mal, qu'elle veut pas les voir tristes, malheureux, qu'elle veut pas les voir partir ... Mais aucun mot ne franchit ses lèvres ....

Elle restait là, plantée au milieu de la taverne où désormais plus un mot n'était prononcé. Oh elle n'était pas seule non. 4, ils étaient 4 adultes dans la taverne, 4 et pourtant pas un ne trouvait un mot ... un seul ...

Hébétée, pétrifiée, effondrée, abasourdie. Même ses yeux ne quittaient plus la porte. Cette porte qu'il venait de franchir malgré ses supplications.

Doucement réaliser, très lentement. Comme une brume humide et froide qui lentement envahit ce petit coeur enfantin qui soudainement se glace, se fige dans une douleur bien trop grande pour que la gamine puisse trouver des mots ...

flashback ....

Enjouée, gaie, vive, insouciante, Céleste n'avait de cesse de raconter les péripéties d'un voyage en roulote qui l'avait émerveillée. La gamine avait une tendance naturelle à s'enthousiasmer facilement, mais là, ce voyage en roulotte, elle l'avait gravé dans sa mémoire. Tout était enfoui dans l'esprit enfantin et l'éclairait de milles étoiles. Tout l'avait conquise et la journée du retour fut le réceptacle de récits incessants sur les aventures vécues jusqu'à ....

Des discussions anodines devant un Gaucher taciturne et grognon. D'abord se dire qu'elle a raison La Colombe, Le Gaucher c'est le Roy des Râles ! Ne pas vraiment s'en préoccuper mais tenter de le dérider un peu et poser son Polux sur les genoux du troubadour ...Qui le lui rend aussi sec et part ...

Claque numéro 1 ... Bon Ap' Céleste ! C'est l'entrée !

Chercher à comprendre alors demander au premier grand qu'elle croise. Etre rassurée par une chanson fredonnée, blottie dans le creux du bras du manchot et puis explication avec Le Gaucher et se sentir mieux. Comprendre qu'il dit rien, qu'il montre rien mais qu'il est triste ... Il ne dit pas tout mais elle comprend ....Il s'est attaché et souffre de partir... Elle comprend parce qu'elle s'attache la gamine.... Elle aime avec tout ce qui va avec ...Et ça c'est nouveau pour elle ....
Mais comprendre aussi qu'ils vont partir. Lui et La Colombe. Oh elle a bien compris qu'ils sont comme ça, ils ont la bougeotte, d'où la maison sur roues ....Alors être forte, triste mais forte. Ils vont revenir, ils l'ont dit. Même si elle a compris que c'est dans longtemps parce que La Colombe elle lui a dit " la graine elle aura poussé et peut-être même germé" quand ils reviendront ...Mais ils reviendront et elle s'accroche à cette idée, bien décidée à profiter jusqu'au bout des câlins et des attentions qu'ils distribuent sans demi mesure. Mais départ tout de même ...

Claque numéro 2 ! C'est bon Céleste ? C'est la viande .... Mais la viande faut l'accompagner hein ? Non ? Ben si ...Allez on continue ...

Passer du manchot au gaucher et tenter de faire " comme si". Garder sa vivacité, son entrain, sa joie de vivre malgré tout. Parce qu'elle est comme ça Céleste, insouciante et préférant rapidement passer sur ce qui lui fait mal. Entendre la porte et voir une Morgana fâchée se planter devant elle, se dire " aïe soufflante en vue ..." C'est qu'elle s'était barrée la mioche et avait trouvé refuge près de la roulotte quand le gaucher il avait quitté la taverne subitement. Rentrer la tête dans les épaules un moment, encaisser les reproches, tenter de louvoyer comme d'hab et souffler de soulagement quand Le Gaucher parle des bolas ...Ouf il détourne et occupé l'esprit Morganesque ... Un clin d'oeil complice ....Tout va pour le mieux ....

Et voir Aelis arriver. Lui sourire, tenter de se rattraper de la veille. Ben oui, elle a pas été très gentille avec sa copine Céleste. Mais ne pas comprendre en voyant l'autre gamine s'isoler. Hausser les épaules et filer chercher ses bolas. Elle va faire un "pestacle" avec Le Gaucher. Tenter de nouveau en revenant devant la taverne et demander à Aelis de venir faire avec elle. Essuyer un refus sans comprendre mais rentrer et regarder, s'émerveiller devant les boules de feu qui semblent voler dans les airs, manipuler par un Gaucher manifestement heureux et se sentir bien mais ....bien sentir qu'à côté, tout près, ça chuchote, ça murmure et que ça doit pas être gai à en voir les têtes mais se concentrer, c'est qu'elle a un " pestacle" à montrer .... Devant un public pour le moins distrait mais elle va jusqu'au bout, déterminée à faire en sorte que Le Gaucher soit fière. Ses bolas faites de tissu et de ruban virevoltent et elle oublie, l'espace d'un instant...jusqu'au salut final ....départ d'Aelis en catimini ...

Alors débarque Nael et les explications se font plus vives, plutôt criées que chuchotées par moment et elle encaisse Céleste ...Elle comprend que c'est encore à cause de "l'autre" et la colère vient s'ajouter à son sentiment de tristesse qui ne fait que croître depuis le début de la soirée.

Et puis arrive Marsou, qu'elle ne connaît pas trop finalement et qui l'appelle quand Le Gaucher défait les rubans de ses bolas pour attacher les poignets de Nael et Toto et qu'elle regarde ses bolas, hébétée... Elle ne comprend rien à rien ... Et Marsou qu'elle a rejoint l'interroge, veut savoir d'où elle vient, où elle vivait ...Et elle raconte ce qu'elle sait, innocemment jusqu'à l'épisode de la dame qui tombe dans le port. La dame bretonne, Yoline ...Et elle voit Marsou partir, quitter la taverne pour s'isoler ...regarder les étoiles ...Mais qu'a t'elle dit ou fait encore ??

Vous avez compté ? Non ? Ben moi si ...

Claque numéro 3 : Morgana
Claque numéro 4 : Aelis
Claque numéro 5 : Nael
Claque numéro 6 : Marsou

Petites claques mises bout à bout ...

Ca c'était les légumes mais elle aime pas Céleste les légumes, alors elle les a mangé petit à petit, du bout des dents...Mais là elle n'a vraiment plus faim ...Qu'à cela ne tienne ...

Et puis voir Nael et Toto rejoindre " l'autre" et se dire que ouf ils vont finir par se mettre d'accord ....Reprendre une discussion avec Marsou, lui raconter sa fugue de l'orphelinat, cachée dans la charrette tout en écoutant d'une oreille distraite les paroles qui volent dans la taverne entre La Colombe, Le Gaucher et Madludi. Ben oui, curieuse de tout Céleste. Toujours une esgourde qui se balade.... Et voir son Toto qui revient, se sentir soulagée ...Un bref, très bref moment et comprendre immédiatement ce que veut dire cet " au revoir" ...Alors courir vers lui, le supplier, s'accrocher à ses jambes, refuser et le crier ...Mais rien n'y fait et il part ....La laissant là, plantée au milieu d'adultes tout autant abasourdis qu'elle ....

Claque numéro 7 ...Ca c'était le dessert .... Vous savez ? Celui qu'on mange même si on n'a plus du tout faim ....indigestion ....

Alors ramasser ses bolas, son Polux. Ne pas regarder et se diriger le pas lourd vers la porte. L'ouvrir en des gestes machinaux sans vraiment se rendre compte. Sentir son petit coeur se serrer jusqu'à étouffer et franchir le seuil de la taverne, ses trésors en mains. Lever le regard vers le ciel et regarder la nuit ...Elle aime pas la nuit Céleste ...Et courir, courir enfin comme une dératée, courir comme pour mettre le plus de distance possible entre les grands et elle ...Courir vers son repère, son confident, son ami, celui qui sait tout de ses malheurs, petits et grands ....
Entendre des appels au loin mais courir encore et encore. Apercevoir le domaine et courir toujours pour ne s'arrêter que dans LA cachette, la seule qui peut apporter le réconfort nécessaire à l'étoile dont la lumière s'étiole lentement ....Plonger dans le foin en ayant pris bien soin de contourner la meule de sorte que personne ne la voit ...Personne sauf son copain Rature à qui elle emprunte sa cabane ....Et rester sourde aux appels, ensevelie dans la meule ....

Plus un son ne sort de la bouche enfantine ....
Plus une larme ne roule sur le visage poupon ....
Plus d'étincelle dans les yeux de l'Etoile ....

Juste une petite fille qui a trop mangé ....
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Ambre.

[Dur Dur d'être enfant... S'pire que d'être grand !]

Aucune réponse. Rien. Juste le bruit sourd d'un bouc effrayant qui s'approchait. Il n'y avait plus rien à faire. Juste partir. Peut-être qu'elles n'étaient pas copines, finalement ? La blondinette soupira puis fit demi-tour en traînant les talons. Tant pis. Céleste reviendrait peut être la voir un jour... Ou pas. Après tout, elle était trop éloignée de tout le monde pour qu'on s'attache à elle.

Lorsque la petite s'éloigna, c'est une voix masculine qui se fit entendre... Une vieille voix... "Aller je rentre moi heiiin Rature..T'as entendu?? Je rentreuuuuh, et mon séant m'accompagne... " La petite alla voir qui allait rentrer puis vit Gaïus. Elle ne l'avait pas vu beaucoup mais le connaissait, du moins de vue. Il ne semblait pas partir... Alors Ambre s'approcha de lui, triste.

Elle est po là Celeste... Ze sait pas où elle est. Quoiqu'elle a ?

Un peu de réconfort et de compréhension pour cette nuit. Ce serait surement bon pour tout le monde...
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Chankel

Toujours pas de Céleste. Il tint sa femme par la main, une lanterne dans l'autre main, lui courant après plus qu'il ne l'accompagnait. Direction..... euh..... la roulotte. Ah oui, elle avait parlé de la roulotte. Céleste s'entendait à merveille avec Andréa et le Gaucher. Peut-être rêvait-elle d'une vie de bohème comme eux ? Cette expérience en roulotte semblait lui avoir réellement plu. Alors, pourquoi pas ? C'est vrai que cela ne devait pas être désagréable de bouger ainsi avec sa maison, rencontrant sans cesse de nouvelles gens...

Il y avait encore de la lumière chez Lyly. Peut-être du monde qui en saurait plus ? Ils s'y arrêtèrent donc et entrèrent l'un derrière l'autre.Un petit regard à l'intérieur pour vérifier qu'elle n'y était point recroquevillée dans un coin... Arthur, son beau-frère s'y trouvait. En train de boire pour oublier quelque chose peut-être.... Il laissa Morgana discuter un instant avec lui afin de savoir s'il avait vue la petite. Il n'écoutait pas les détails, le breton, mis finit par tirer sur sa main alors qu'elle semblait attirée par un remontant, pour la faire ressortir. Dehors, c'était à nouveau elle qui courut devant. Jusqu'à...

Il la fit stopper un peu avant d'arriver à la roulotte. La nuit au-delà de ce qui était éclairé par la lanterne était presque totale. Aucune lumière apparente dans la roulotte. Se souvenant des dires de Céleste, il valait mieux ne pas approcher plus près, le loup veillant, caché dessous, entre les roues. Et les loups, surtout la nuit, il n'aimait pas ça, le breton. Même si le Gaucher le disait apprivoisé, ce qu'il voulait bien croire, il avait toujours cette appréhension, sorte de crainte héréditaire propre à beaucoup de gens. Il regarda Morgana un instant. Elle semblait moins effrayée que lui. Il prit donc son courage à deux mains et appela :

Céleste !!!! Céééééleeeeeeeeesteeeeeeuh !!!! CEEEEEEEEEEELEEEEEEEEEEEEEEESSSSSSSTEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEUUUUUUUUUHHHHHHH
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Morgana13

[Un pipi tout petit... non? si!! enfin presque.. ]

L'inquiétude montait encore et toujours..Bon sang jamais ça s'arrête? Bah non pas quand l'instinct maternel vous tiraille, vous subissez les nœuds? La roulotte avait été sa première pensée . Céleste aimait le couple, aimait aussi la maison sur roue ..Alors pourquoi pas?

Pour aller jusqu'à la dites roulotte ils devaient traverser la ville. Bonne occasion pour vérifier en passant dans les tavernes . Juste au cas ou.. Première taverne fermé.. seconde lumière.. Oui oui les oiseaux de nuit existent! Il passèrent la porte, elle fronça les sourcils en voyant son frère assis là, seul.. Pas le temps de penser à autre que Céleste.

Arthur, t'as pas vu Céleste?? Elle était pas dans son lit quand je suis rentrée..

Ses yeux encore enflés par la crise de larmes faites plus tôt, elle le regardait espérant que.. Il secoua la tête en guise de non. Elle soupira longuement, sentant la main de Chankel la saisir à nouveau par la main. Un envie folle de boire une chopine monta en elle. Juste une pour se soulager un peu , se donner du courage peut-être?

Son époux la connaissant il n'avait pas récupérer sa main au hasard. Il faut dire que lors de l'accouchement de Nael , le stress était monté si fort en elle qu'elle avait pris une cuite phénoménale pour se donner du courage. Il avait pas du oublier le Breton. Elle le regarda, gita sa main pour la libéré en s'excusant..

Pardon j'vais aller aux latrines puis vérifier les coins de la réserve au passage..

Envie de pipi pressant? Que nenni! L'appel de la chopine courageuse plutôt.. Elle s'éclipsa, dévia des latrines pour direct la réserve. Le tonneau il est là!! Elle attrapa chopine, dévissa le petit robinet et récolta de quoi étancher ses angoisse. D'un trait elle vida le godet.. puis vint un second...un troisième.. Bah quoi jamais deux sans trois ! C'est pas ça qu'on dit?

Pour le quatrième c'est quoi l'excuse? Y'en a pas mais elle le siffla quand même.. Elle rejoint Chankel, glissa sa main dans la sienne..

Voila j'suis légère allons y, reste des tavernes sur le chemin de la roulotte lança-t-elle en passant la porte avec son époux.. Son frère suivait ou pas.. Elle ne pensa même pas à demander. C'est bizarre comme parfois lorsque tout va trop vite on en laisse la moitié sur le chemin..

Toutes les autres taverne étaient vide, valait p'être mieux pour la farouche qui commençait à ressentir les effets des chopines avalées trop vite..

La roulotte apparut enfin devant eux..Il y étaient enfin! Elle en pouvait plus la brunette, les chopines lui tapaient au front. Chankel eut une temps d'arrêt. La brunette elle y serait bien allée sans penser à Hadès. Son époux le rappela à son bon souvenir. Elle fit la moue puis quand elle l'entendit appeler Céleste elle l'accompagna en y mettant ses tripes et sa voix..

Célesteeeeeeeeeeeeeeeee...Célesteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee youhouuuuuuuuu!!!

"youhou??" C'était pas la façon de Morgana ça mais plus celle de Gaius . Il allait de pair avec les godets sans aucun doute...
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Arthur_pendragon

Arthur était seul en taverne comme a son habitude, il accueillait de temps à autre les voyageurs qui venaient se détendre. Quelques fois, sa famille, lui rend visite, aujourd'hui se fût le cas a sa grande surprise de sa petite niéce Ambre qu'il a dû réconforter.

Enfin de nouveau seul, il avait prit le temps de lire la lettre de son suzerain qui lui demandait de le rejoindre en Bourgogne. Il était entrain de réfléchir si il allait s'y rendre d'ici peu.

Soudain la porte s'ouvra, il leva la tête, un léger sourire quand il vit arriver sa charmante soeur. Enfin charmante ce n'était pas trop l'cas, elle avait les yeux enflés, tout rouge, certainement dû a une crise de larme.

Arthur, t'as pas vu Céleste?? Elle était pas dans son lit quand je suis rentrée..

Celeste, Celeste ... la petite mioche qui ne l'aimait pas, malheureusement il ne l'avait pas vu aujourd'hui et c'était pour lui un soulagement. Son visage changea de couleur quand sa jeune soeur lui annonça qu'elle avait disparue et même si la jeune celeste ne l'appréciait pas étant une Pendragon, il commençait a s'inquiéter.

Non je ne l'ai pas vu.

A peine eut il le temps pour en savoir plus sur le sujet que son beau frére tira la main de sa soeur pour certainement reprendre les recherches. Il rangea ses parchemins qu'il avait déballé, prit ses jambes a son cou et alla a la recherche de Celeste. A la sortie de la taverne sa soeur avait déjà prit la route, le jeune seigneur cria :

Morg !!! Je vais parcourir la ville et les alentours

Il connaissait vaguement la ville mais pas tout. Il savait que ces parents allaient la chercher dans un endroit ou la jeune fille avait l'habitude de se rendre. Lui il ne connaissait rien sur elle peut être avait il plus de chance qu'eux de la retrouver en premier.
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--Gaius

[Vite un bâillon et enfin du silence!]

Il était bien assis sur le rebords de la charrette, les yeux rivés sur la meule, bonnet toujours vissé sur la tête. La meule se mit à bouger un peu..beaucoup..trop! Il plissa les yeux pour mieux voir, enfin tenter! Une ombre fila vers le grand chêne..

Ah ah j'ai donc vu juste ..te voilà toi! Pas le temps de réagir qu'un p'tit machin blond se pointa près de lui. Alors là il comprenait plus le fossile.Les mouflets de St Liziers c'était passé le mot? Tous en fugue? Il grimaça sentant son plan s'émietter . Bah oui lui fait silence pour coincer la fugueuse et le p'tit truc pas plus haut que trois pomme lui cause!

Que faire? La ramener? Mhhh il aurait loupé Céleste! Lui répondre? Bah là aussi c'était cuit pour chopper la gamine. Il réfléchit sans non plus trop le faire. Il sauta sur ses deux pieds et attrapa l'enfant sous son bras. Seule solution pour qu'elle se taise? La bâillonner!

Bah quoi? Oui d'accord c'est pas ce que vous auriez fait, mais comprenez, il n'avait pas de choix. Son plan? 1- la bâillonner.. 2- la mettre sur la charrette et 3- intercepter la Céleste.. 4- libérer son bonnet devenu baveux... Bon pour sur y'aurait un cinq mais ça il y penserait après!

La bâillonner ça c'était sur, mais avec quoi? Vite vite réfléchit l'ancêtre! La mioche sous le bras, il tira sur son bonnet et lui fourra dans la bouche. Hey! Il lui a pas fourré le bonnet entier heiin! Juste de quoi la faire taire. Il la posa sur le plateau de la charrette, la regarda franchement et..

Shhhht... Elle comprendrait..peut-être .. Ou pas! Oui bin elle faisait quoi ici la blondinette? C'est quoi ses parents qui laissent trainer leur enfant toute la nuit dehors? Le chant du coq n'avait même pas encore résonné! Y'en a qui devraient lire le livre des vertus... Oui oui son livre fétiche , celui qu'il faut lire quand on part en sucette. Enfin ça c'est son remède à lui. Morgana pourrait en parler! Les parents, il en ferait son affaire, plus tard!

Hé bin il allait en faire des choses plus tard le fossile, mais pour l'instant il devait coincer la Céleste. Il zieuta la blondinette et son bonnet bâillon et re..

Shhhhht... Le doigt posé sur sa bouche pour bien qu'elle comprenne que c'est le silence qu'il voulait. Il détourna les yeux vers le grand chêne, ça semblait bouger derrière le tronc. Que faire? Il a l'air fin la le vieux, cheveux dressé sur la tête, une mioche assise près de lui avec son bonnet dans la bouche et sa Céleste pas loin, mais loin.. et le Rature trop près!!

--Rature

Ambre.

Celeste..

Chankel

Morgana13

--Gaius

Celeste..

RP terminé, Céleste est rentrée ^^ merci à tous pour votre participation. Verrou demandé. JD céleste.

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[RP] La Fugue de Bach ...Euh non ...de Celeste