Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

Au « Requin Vicieux », les yeux dans les yeux …

Aniki
Près d’un champ de bataille, une lame un peu trop convoitée. Un acte manqué …

Un petit môme, pas plus haut que trois pommes mais, sans équivoques, plus nocif que trente hommes.

De drôles de combattants, aux mœurs étranges, balafrés, à la peau écaillée. Un déchainement de violence, pillage, fuite précipitée …

Un voyage puis, face à Umi, une rencontre, fortuite, des corps meurtris, la nuit.

Dans les bas quartiers, une rixe, une entraide spontanée … puis, vint l’accalmie …


Les deux jeunes gens se connaissaient à peine et pourtant, sans forcément en être conscients, par les aléas de la vie, ils étaient déjà intimement liés.


Depuis l’escarmouche avec Akire et ses hommes, dans leur quartier général, leur taux d’adrénaline avait eu le temps de retomber et, c’est à présent une harassante fatigue qui s’emparait d’eux, une fatigue affublée d’une grande nervosité, un sentiment étrange ... Les blessures de Megu aussi, semblaient s’être douloureusement réveillées. Le trajet s’était fait en silence, chacun semblant préoccupé par ses propres pensés ...



L'espèce d'hôtel où je suis est assez fiable... À toi de voir si tu veux y payer une chambre… Avait-elle dit plus tôt, sur la plage, entre deux vagues.


Au « Requin Vicieux ».

Certes, le nom n'avait rien de poétique mais l’endroit paraissait plutôt propre pour un bouge du Cloaque. Aniki paya sa chambre, celle voisine de celle de la jeune femme, sans même la visiter ou négocier. Une chambre, c’est une chambre, une paillasse, peut être une fenêtre s’il était chanceux, puis des cloisons de papier de riz ... En revanche, il négocia âprement la bouteille de saké qu’il se procura en même temps, parvenant à en faire baisser le prix de moitié. Il exhiba ensuite son trophée, en souriant, le cœur battant, d’un air satisfait devant le regard encore soucieux la jolie Megu.



Dis Sama … J’t’invite !
J’crois qu’on a bien mérité une p’tite tasse pour s’remettre de nos émotions, non ?
Megu
Le trajet s'était encore fait dans un silence pesant de pensées diverses, comme celui pour aller "Aux Fières Raclures". Une bagarre y avait éclatée et les deux jeunes s'étaient défendu comme ils l'avaient pu; "sauvés" d'Akire par Tsuba. Megu se concentrait plus sur sa douleur que sur d'autres sortes de pensées.

Ses blessures s'étaient à peu près toutes rouvertes et ses bandages commençaient à s'imbiber de sang. Celle de son abdomen, pourtant recousue à temps, avait été la plus atteinte. Il faudrait qu'elle changent ses bandages en arrivant à sa chambre. Elle leva la tête, lisant avec un sourire amusé malgré son état, le nom de l'établissement.

Au " Requin Vicieux ".

Ce nom ne donnait pas envie de s'y installer, et pourtant c'était un des hôtels fiables -grand mot dans le Cloaque- de ce quartier.

Elle regarda Aniki payer sa chambre et négocier une bouteille de saké. Sa négociation fut plutôt bonne, et le prix fut divisé par deux.


Dis Sama … J’t’invite !
J’crois qu’on a bien mérité une p’tite tasse pour s’remettre de nos émotions, non ?


Megu lui rendit son sourire.


Si tu m'invites, alors j'accepte !
Faut juste que je passe dans ma chambre, changer mes bandages.
Elle lui montra un aperçu de son bandage abdominal, devenu rouge avec le temps, en ouvrant légèrement le milieu de son kimono. Tu vois ?

Elle emprunta les escaliers en premier, montant à l'étage.
Arrivant devant sa porte, Megu se tourna vers Aniki.


Prépare les verres. Je te rejoins dans quelques minutes.


Petit sourire fatigué avant de disparaitre dans la pièce, refermant la porte derrière elle.
_________________
Aniki
Le bandage couvert de sang lui avait coupé le souffle. Il savait Megu blessée mais pas à ce point, l’entaille semblait s’étendre sur les trois quarts de son abdomen. Comment était-elle encore parvenue à se battre dans un tel état ?

Elle disparu dans sa chambre, lui, ouvra la porte de la sienne.

Finalement, il était en veine car, non seulement il y avait une fenêtre, mais en plus elle donnait directement sur Umi, la mer. Il pouvait sans mal deviner son murmure au loin.
Il déposa son sabre et son baluchon dans un coin puis s’assit sur la paillasse pour retirer les deux wakizachis sanglés le long de ses tibias. Ce soir, contre les hommes du géant lézard, il les avait étrennés et, tout deux s’étaient montrés plutôt efficaces. Il les aligna consciencieusement près de son sabre. Les armes ne seraient plus d’aucune utilité aujourd’hui. Du moins, fallait-il l’espérer.

Sur une petite étagère, il trouva deux tasses qu’il déposa sur le sol. Il remplit chacune d’elle à ras bord puis s'assit, en tailleur sur la paillasse. Il ne lui restait plus qu’à attendre son invitée ...
Megu
La porte s'était refermée et la pièce apparue lentement avec l'adaptation de ses yeux à la pénombre. Une paillasse trônait dans un coin, avec une petite table basse qui en avait été rapprochée. Un nombre imposant de bandages, tissus en rouleaux, était posé dessus, ainsi qu'une bouteille de mauvais saké, juste bon à désinfecter. Le reste de la pièce était vide, sauf quelques vêtements pliés soigneusement et posé à même le sol, ainsi que son katana posé dans un coin, contre le mur. Cette arme qu'elle aurait du avoir durant la rixe aux "Fières Raclures".

Megu s’avança jusque vers sa paillasse en boitillant, posant son bâton au passage. Elle soupira d'aise lorsqu'elle s'assit, mais une grimace de douleur vint vite remplacer son air décontracté. Son kimono glissa et ses bandages apparurent, la plupart ensanglantés. Elle entreprit alors d'enlever celui de son abdomen. Avec des gestes lents, elle le déroula et sa blessure fit surface. Pleine de sang, quelques points de suture ayant sauté, elle n'était pas belle à voir.


K'so...

Elle imbiba un bout de tissu d'eau et lava sa plaie du sang qui avait déjà séché et celui qui coulait encore un peu. En serrant les dents, elle passa au bout de tissu imbibé de saké, pour la désinfecter. Un long grognement de douleur monta de sa gorge lorsque le saké commença à agir. K'so, ça brûle ! Une fois la douleur passée, elle prit un rouleau propre et s'entoura le ventre pour protéger les points de sutures encore intacts. Megu procéda au même rituel pour les bandages de ses doigts et désinfecta les autres petites plaies, anciennes ou nouvelles.

Elle prit le temps de souffler et de laisser la douleur s'estomper un peu avant de se lever. Un kimono un peu plus propre -entendez sans tâches de sang- recouvrit son corps et elle sortit enfin de sa chambre, pieds nu.

Megu toqua deux fois à la porte d'Aniki et attendit qu'il lui dise d'entrer ou qu'il vienne lui-même lui ouvrir. Elle avait bien besoin d'un verre.

_________________
Aniki
Un verre … Aniki lui, en avait déjà sifflé deux durant cette attente qui lui avait paru interminable.

Il ouvrit la porte, tendant tout de suite son bras à son invitée.


Entre Megu, j’vais t’aider à t’assoir.

Il la soutenu du mieux qu’il pu jusqu’à la paillasse où il l’aida à s’installer, puis prit place en face, en tailleur, à même le sol, avant de lui sourire d’un air inquiet.

Dis, t’es drôlement amochée … J’savais pas qu’c’était si grave. T’es sûr que ça va aller ?


Il lui tendit une tasse, la fixant d'un regard complice.

Domo Arrigato Megusan … Rien ne t’obligeait à te mouiller comme ça pour moi tout à l’heure …

Lors de l’affrontement avec les lézards, plus tôt aux « Fières Raclures », la jeune femme s’était portée garant de lui, le tirant ainsi d’une bien mauvaise posture. Il lui devait sûrement la vie, du moins, pour l'instant, une période de répit.

Nous sommes chanceux d’être encore de c’monde ce soir ! Buvons à la vie ... À nous ! … Kampai !
Megu
La porte s'ouvrit et un bras apparut la seconde d'après.

Entre Megu, j’vais t’aider à t’assoir.


Arigato.

Megu prit son bras, pour la énième fois aujourd'hui, et se laissa transporter jusqu'à sa paillasse.

Dis, t’es drôlement amochée … J’savais pas qu’c’était si grave. T’es sûr que ça va aller ?

Elle lui sortit son petit sourire en coin, avant de lui répondre.

T'inquiète pas. Je suis solide, et je m'en remettrais.


Megu prit la tasse avec un grand sourire. Le saké : la meilleure chose inventée au monde* selon elle.


Je tenais juste pas à être la cause de ta mort, et à te retrouver lacéré et dans un état pitoyable.


Elle lui rendit son regard complice à la fin de sa phrase et leva sa tasse dès qu'Aniki eu finit sa phrase.

Hai, à nous. Kampai !

Et de s'enfiler son premier verre, surement celui d'une longue lignée.




*Pour votre santé, attention à l'abus d'alcool.

_________________
Aniki
Comme il était facile de le prévoir, la première tasse fut suivit d’une deuxième, puis d’une troisième. Les joues commencèrent tranquillement à rougir, les yeux à briller, les langues à se délier. Aniki se lança et posa la question qui, depuis un moment, sous son crâne, tournait en rond comme un squale affamé.

Dis Megu … Tu t’souviens, au camp, avant la bataille de Gifu … Tu m’avais dis qu’tu comptais les rejoindre … T’en fais parti maintenant, des lézards ?

Du fond de son cœur, il priait pour que la réponse soit non. Il n’arrivait pas admettre qu’elle fasse partie de cette horde de barbares qui n'hésitaient pas à s’en prendre aux femmes de leur propre clan. Certes, ils étaient grands, larges et puissants, mais à ses yeux, en agissant de la sorte, ils ne demeuraient que des faibles et des lâches.

Et puis ce balafré ? … C’est qui au juste ? … Pourquoi il est intervenu en ta faveur ?

Ce n’était pas facile pour lui de débarquer ainsi de sa montagne natale. Il ne connaissait presque personne et les règles de la ville semblaient complètement lui échapper, tout comme les liens unissant toute cette faune de Kiyosu d’ailleurs, leurs motivations ... Il lui fallait absolument comprendre …
Megu
Le saké commençait sérieusement à s'insinuer dans leurs veines, et malgré cela ils continuaient à boire. Les premières questions arrivèrent alors.

Dis Megu … Tu t’souviens, au camp, avant la bataille de Gifu … Tu m’avais dis qu’tu comptais les rejoindre … T’en fais parti maintenant, des lézards ?


Elle le regarda un instant, se demandant d'où lui venait une question comme la sienne, puis y répondit.


Hai, je me souviens. Elle marqua un temps d'arrêt avant de continuer. Et... Non, je ne les ai pas encore rejoins. Je pensais le faire, mais je ne sais pas encore quand. Il faut encore que j'y réfléchisse.

Megu avala sa énième tasse cul sec avant de devoir répondre à une deuxième question.

Et puis ce balafré ? … C’est qui au juste ? … Pourquoi il est intervenu en ta faveur ?

C'est... Elle hésita une seconde. Devait-il savoir ? Le saké effaça bien vite ses questions. C'est mon beau-frère; le presque-fiancé de ma sœur quoi. Et un ami. C'est pour ça qu'il est intervenu.

Megu planta son regard sombre dans celui d'Aniki. "D'autres questions?" lui disait-il.
_________________
Aniki
Elle semblait être gênée de parler ainsi d’elle-même. Au grand plaisir du jeune berger, le regard de défiance qu’elle lui adressa vint aussitôt le confirmer.

Il la toisa, un grand sourire aux lèvres, l’air un peu moqueur.


Oh, t’as une sœur ! … Dis ... Elle est aussi jolie que toi ?


Des questions, il en avait à la pèle. La jeune femme l’intriguait, tout comme la ville, tout comme Oda. Et il avait la plus ravissante des guides pour tout lui apprendre et ainsi combler sa soif de connaissance alors ... D’ailleurs, aussitôt après, il revint à un sujet plus sérieux, la faune locale …

Et c’foutu géant, tu le connais ? C’est lui le chef des lézards ?


Dans la vie, il faut toujours se méfier des gens qui vous bombardent sans arrêt de questions. C'est souvent parcequ'il ne veulent surtout pas qu'on leur en pose ...
Megu
Oh, t’as une sœur ! … Dis ... Elle est aussi jolie que toi ?

Ah, parce que je suis jolie, moi ?


Son petit sourire en coin resta à sa place, alors qu'elle le fixait toujours.
Il s’intéressait à sa sœur maintenant ? Bah, il pouvait toujours essayer, Tsuba ne le laisserai pas la toucher d'un poil, et de toute manière elle était en retraite depuis pas mal de temps maintenant. Elle lui manquait d'ailleurs pas mal en ce moment.

Il changea alors de nouveau de sujet. Megu avait l'impression qu'il jonglait entre une phase moqueuse et une phase sérieuse.


Et c’foutu géant, tu le connais ? C’est lui le chef des lézards ?

Je l'avais vu une fois, c'est tout. Et je crois bien que c'est le chef, mais j'ai pas encore vérifié.


Et elle n'irait surement jamais vérifier. Le seul à qui elle pourrait demander serait Tsuba.

Elle avala la tasse pleine qu'elle tenait entre ses doigts bandés et la reposa bruyamment. Il était temps d'inverser les rôles. Même si elle n'avait surement pas autant de question que lui.


Bon ! Et toi alors, d'où tu viens ? À part de Gifu hein... Ça je le sais. Mais comme t'as pas très l'air d'un citadin.

"Vas y, parle moi un peu de toi." lui disait le regard de Megu à cet instant.
_________________
Aniki
Jolie, bien sûr qu’elle l’était. Et elle le savait très bien c’était évident. Mais Aniki n’avait aucun intérêt à la flatter d’avantage. Il ne répondit pas, se contentant de remplir à nouveau les deux tasses.

Gifu, j’m’y suis installé il y a peu de temps. Enfin installé … Disons qu’j’me suis approprié une vieille bicoque dans l’Dédale …

Jusque là, je n’avais jamais vraiment quitté les flancs du mont Dainichigatake, dans les terres, à environ cinq jours de marche de la ville. Puis j’y ai été obligé, y avait trop de filles qui me courraient après …

Et toi, tu connais la montagne ?


Sous l’effet de l’alcool, ses yeux semblaient encore s’étirer. Son buste et ses épaules commençaient à tanguer …

Soudainement, le fait d’évoquer ses origines et son enfance lui inspira une drôle d’idée et, dans sa tête, une image apparut, subrepticement mais assez clairement. Il éclata de rire. Il venait d’imaginer les jeunes années de Megu, dans le Cloaque, et son apparition avait un faux air de Kuan, un Kuan juste un peu plus mignon avec des couettes, passant toujours son temps à terroriser les habitants en leur projetant diverses entrailles ou détritus dégoutants …


Et toi Megu ? … T’as toujours vécu ici, dans l’Cloaque ?
Megu
Trop de filles qui... quoi ?! Il était partit pour ça ? Elles devaient être vachement violentes pour qu'elles le fassent fuir aussi loin de son village.

Cinq jours de marche pour fuir des filles... J'y crois pas. Lâcha-t-elle pour elle-même, se retenant de rire en l'imaginant coursé par un troupeau de jeunes filles.

Et toi, tu connais la montagne ?

Elle avala sa tasse de saké avant de répondre.

Hai. Mais surement pas autant que toi, j'imagine.

Pas plus de détails pour sa part, elle ne voulait pas étaler sa vie. Et malgré la quantité de saké qu'elle avait déjà absorbé, elle arrivait encore à tenir sa langue. Sa vision un peu moins... Elle commençait également à se sentir légère, et ses blessures ne la faisait plus souffrir.

Ses yeux s'ouvrir aussi ronds qu'ils le purent lorsqu'Aniki éclata de rire sans prévenir. Le saké a donc cet effet sur lui ?


Et toi Megu ? … T’as toujours vécu ici, dans l’Cloaque ?

Moi, j'vis pas ici. Je suis juste coincée ici à cause de cette foutue raclée que j'ai prise sur le champ de bataille et les blessures qu'elle a occasionnée.
Je vis à Gifu. Dans le Dédale, moi aussi. Ça fait un peu plus d'une année que j'y ai retrouvé ma sœur et que je m'y suis installée. Avant ça... J'habitais beaucoup plus loin.


Ah, peut-être que le saké délie effectivement les langues... Y compris celle de la jeune Megu.
_________________
Aniki
Oh ! Du dédale toi aussi ! … Dans quel coin ? ... Dis, on va avoir du mal à échapper l’un à l’autre maintenant !


Au fond de lui le berger jubilait. Il avait perçu son petit froncement de sourcil quand il avait évoqué les filles des montagnes, comme un signe d’agacement, peut être même une pointe de jalousie ... De plus, ils étaient voisins donc, quoi qu’il arrive ici, à Kiyosu, il aurait certainement d’autres occasions de la voir, un jour ou l’autre, au hasard d’une des ruelles de Gifu.

Aniki resservit les deux tasses. La bouteille était déjà à moitié vide.
Il fixa Megu, un instant, se demandant si ses propres pupilles étaient devenues aussi pétillantes que les siennes. Il aimait quand elle le fixait ainsi, d’un regard à la fois remplit de méfiance et de défiance. Dès leur première rencontre, quand il avait tenté de lui voler son sabre, il l’avait remarqué l’inhabituelle intensité qui émanait de ces deux grands yeux noirs.

D’un geste approximatif, il lui tendit sa tasse puis se leva sur les genoux. Ensuite, du mieux qu’il pu malgré un sens de l’équilibre diminué, il se traina jusqu’à la paillasse où il s’installa tout près de Megu, assez près pour que leurs cuisses s’effleurent, pour que leurs épaules se touchent …



Dis Megu, tu trouves pas ça bizarre toutes ces coïncidences, cette rencontre aujourd’hui sur la plage ? … C’est comme si tous les kamis, y compris Umi, s’étaient arrangés pour qu’on s’rencontre …
Megu
Du coin le plus enfoncé du Dédale ! Enfin, de toute manière c'est un peu tout pareil la dedans...

On peut toujours emprunter des ruelles différentes pour pas se voir aussi...


Trouver quelque chose à dire à sa dernière remarque, même stupide... C'est fait. Il faut dire que le saké l'avait bien aidée, par contre, il l'aidait de moins en moins pour la construction de ses phrases.
Malgré ça, Megu ressentait quand même de la joie à l'idée de pouvoir le voir souvent. Et dans le Dédale, il était facile d'observer sans être vu.

Lorsqu'Aniki la fixa, ses yeux sombre le fixaient toujours. Elle maintint alors son regard jusqu'à ce qu'il lui tende une tasse de saké. Sa main l'attrapa tant bien que mal, laissant quelques gouttes tomber sur le sol. Son jugement des distances n'était plus très au point. Durant le trajet d'Aniki, la tasse fit le trajet jusqu'à la bouche de Megu et le saké y coula comme dans un puit sans fond.

Quelque chose de chaud vint toucher sa cuisse, puis son épaule, et y resta. Megu ne compris pas tout de suite que c'était le jeune homme qui s'était approché tant, qu'il la touchait maintenant. Son regard sombre vint de nouveau le fixer, avec un peu plus de méfiance que de défiance.


Je ne sais pas si les kamis ont voulu qu'on se rencontre... Mais c'est vrai qu'on se voit trop souvent en ce moment... Surtout aujourd'hui.

C'était le saké qui lui était monté à la tête, ou vraiment elle qui appréciait cette proximité... ?
Son regard sombre devint alors un peu plus interrogateur.

_________________
Aniki
Un large sourire illumina son visage.

Trop souvent aujourd’hui … Comment ça trop souvent ? … T’en as déjà marre de m’voir ?

Bon c’est vrai, la réaction de Megu n’était pas des plus encourageantes mais au moins, elle ne l’avait pas encore rembarré et renvoyé sur son parquet. Aniki se baissa pour saisir sa tasse et la vider, lui aussi d’un trait. Ensuite il se redressa, amplifiant volontairement le tangage de son buste dû à l’alcool pour multiplier les contacts entre son épaule et celle de la jeune femme. Ils étaient à présent très proches. Il pouvait sentir la chaleur de son corps sur sa peau. Il pouvait aussi sentir son parfum …

Tout deux étaient ivres et Megu ne semblait, ni vraiment mal à l’aise, ni totalement à l’aise. Lui, continuait son numéro de charme. Après une ou deux secondes d’hésitation, il saisit sa main, délicatement, prenant soin de ne pas toucher les bandages, puis il demanda d’une voix inquiète.


T'as de jolies mains … Tes blessures … T’es sûr que ça va ?
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)