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Au « Requin Vicieux », les yeux dans les yeux …

Megu
Un petit sourire en coin s'afficha sur ses lèvres.

Hai, j'en aurai bientôt marre... Peut-être.
Mais comme j'apprécie le saké que tu as réussit à négocier, je reste encore un peu...


Oui, elle aime bien l'embêter. C'est plus fort qu'elle. Et elle sait qu'il aura toujours quelque chose à répondre à ses petites remarques. Même s'ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, Megu le connaissait assez pour savoir ça.

Aniki commençait à tanguer dangereusement, la frôlant un peu plus à chaque passage.


Dis, tu serai pas un peu... saoule, toi ?

Elle l'était aussi, évidemment. Elle ne se rendait pas compte qu'elle tanguait elle aussi, doucement, ce qui accentuait le contact qui se faisait entre son épaule et celle du petit voleur. Ils étaient proches, peut-être trop, mais Megu ne ressentait pas le besoin de se déplacer pour s'en éloigner. Ou peut-être ne le voulait-elle pas.

Son corps se crispa lorsqu'il lui prit la main. D'abord par réflexe quant à ses blessures, puis par surprise.


T'as de jolies mains … Tes blessures … T’es sûr que ça va ?


La première phrase ne fut pas relevée. Elle ne savait jamais quoi répondre à ce genre de compliment, et encore moins lorsque ça venait de lui. Megu répondit donc simplement à sa question.

Hai... Ça va, le saké fait en sorte que je ne sente plus rien.


Elle ne se dégagea pas de sa main, et fixa alors son regard sombre -et brillant du saké absorbé par la même occasion- sur celle-ci. Le monde autour d'elle commençait à tourner un peu plus vite sous l'effet de l'alcool.
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Aniki
Au diable les analyses et les actions calculées, Aniki s’abandonna enfin à son instinct et à ses émotions. Pour lui il n’y avait plus aucun doute, les kamis l’avaient d’abord guidé lui vers elle pour ensuite la guider elle vers lui. D’ailleurs, dès les premières secondes de leur première rencontre, avant même qu’il ne tente de lui subtiliser son sabre, il avait été séduit par les courbes et le visage mi-ange mi démon de la jeune femme. Les deux grands yeux sombres n’avaient ensuite eut qu’à se poser sur lui pour achever de le conquérir.

Son regard remonta progressivement des bandages des doigts de Megu à sa poitrine, à son cou, puis à ses lèvres … Lentement sa main libre se dirigea vers le dos de la jeune femme et commença à se promener le long de sa colonne en un doux massage. Quand il la sentit frissonner sous ses phalanges, il sourit, légèrement, puis approcha délicatement son visage du sien ...

Au même moment, la lueur de la vieille lampe à huile sur le sol, en un faible vrombissement vacilla. Puis la flamme, visiblement à court de carburant, après quelques secousses sonores et désespérées, finit par mourir et s’éteindre définitivement, abandonnant les deux tourtereaux dans une obscurité presque totale …
Megu
Megu, elle, essayait de réfléchir clairement, mais le dernier verre devait être de trop. On pouvait le dire maintenant : elle était ivre. Et la main qui glissa sur son dos n'arrangea en rien ses idées. À son contact, elle avait d'abord ressentit de l'appréhension mêlée à une légère crispation de ses muscles. Puis celle-ci c'était transformée en un frisson de plaisir; oubliée l'appréhension et la méfiance. Oublié l'épisode du katana. Elle savait juste qu'elle avait retrouvé Aniki, par hasard, après sa fuite et qu'elle en avait été heureuse.

Ce qu'il faut dire, c'est que malgré l'essai de vol de son arme par ce petit voleur, elle l'avait tout d'abord trouvé plutôt à son goût, avec sa peau tannée par le soleil. Mais ça avait été oublié sous le coup de la colère. Ce sentiment d'attirance ressortait à cette instant, alors qu'elle s'accrochait presque à la main qui s'était emparée des siennes quelques instants plus tôt, pour ne pas perdre pied. Son regard sombre remonta alors jusqu'au sien, passant par le torse et ce qu'elle pouvait imaginer en-dessous, le visage qu'elle détailla une demi-seconde, et toutes autres parties qui se trouvaient entre le point de départ et le point d'arrivée du chemin de son regard. Ce visage s'approcha alors lentement d'elle. Et elle, elle attendait, immobile. Comment réagir ?

Puis l'obscurité fut.

Megu, abaissant alors presque toutes ses barrières -l'obscurité aidant-, s'approcha doucement à son tour et déposa avec autant de douceur ses lèvres au goût de saké sur les siennes. Dans son esprit, tout devint blanc. Effet du saké mélangé avec la libération de "son instinct et de ses émotions".

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Aniki
Les premières caresses, d’abord timides et hésitantes qui, à mesures qu’ils allaient se découvrir, se révéleraient bientôt plus fermes et plus précises. Un premier baiser, le coeur battant, aussi tendre qu'exquis, qui serait durant la nuit suivit par bien d’autres n'ayant rien à lui envier ...


Le niveau de saké dans la bouteille ne varia plus, comme figé dans un parfait équilibre entre le vide et le plein, tel un ultime encouragement à leur égard de la part des kamis bienveillants et comblés. A coté, sur le sol, la mèche de la vieille lampe à huile demeura froide et inerte, laissant l’obscurité comme seul témoin de leurs fraiches étreintes. Puis Megu et Aniki finirent par s’endormir, ensemble sur l’étroite paillasse, confortablement blottis dans les bras l’un de l’autre, bercés par le doux murmure, au loin, du roulement des vagues sur le sable fin.

Dès les premières heures le lendemain matin, le jeune berger rendrait ses clés. Tous deux étaient à présent liés par plus que des coïncidences et la chambre de Megu leur suffirait amplement pour la suite de leur séjour dans la grande capitale d’Oda …
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