Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Là, non loin du sang et des cendres

Actarius
Sous les remparts de Limoges, là où flotte le Phénix

Trois jours s'étaient écoulés depuis les sanglants combats qui avaient ravagé champs, fermes et demeures au-delà des remparts du nord. Le sol était sillonné encore des stigmates de l'affrontement, des quelques charniers s'échappaient, malgré la chaux, une odeur de mort, cendre, poussière et sang se mêlaient dans cette plaine décharnée. On était à des lieues de l'image glorieuse et héroïque de la guerre. Pourtant, surplombant ce morne spectacle, se tenait un roc, un colosse au regard fixe, indifférent à la seule notion de souffrance. Derrière ce visage sévère, sous l'oeil fier, se jouait une énième ode. Celle d'un amour particulier.

Oui, le Vicomte du Tournel aimait la guerre. Il aimait cette désolation, cet air méphitique dont chaque inspiration lui rappelait l'éphémère de la vie, la sublime fin par l'acier, celle-là même à laquelle son âme de guerrier intemporel aspirait. Là, où les doigts se pointaient et les voix indignées s'élevaient pour évoquer un gâchis, lui se recueillait silencieux sur les vestiges de ces honorables, tombés pour une juste cause. Mort, souffrance... Deux mots balancés sans cesse par des diplomates soucieux de prêter leur nom à un traité de paix, deux mots si naïfs, emprunts de mauvaise foi. Les batailles faisaient oublier la rudesse de ces temps, le malheur des milliers agonies, la terreur des fléaux, le ravage des famines, elles cristallisaient toutes les accusations. Une vérité subsistait néanmoins. Aucune autre entreprise humaine ne réunissait tant de personnes, tant de bannières et de bras, tant de passions, de folies, de courages, de couardises que la guerre. La quintessence même de l'être humain dans toutes ses forces et ses faiblesses. Plus de mensonges face à l'acier, juste l'implacable réalité. La guerre révélait, elle montrait sans fard. Pour le Phénix, il ne pouvait exister de plus pur miroir de l'âme.

Sans doute était-ce pour cette raison qu'il errait chaque jour sur ce champ de gloires, déjà passées; qu'il avait installé son propre campement sur un léger et onduleux caprice géographique, légèrement à l'écart de la cité de toiles des armées royalistes, suffisamment éloigné des charniers pour ne pas y être incommodé. De cette petite colline, sur laquelle flottait l'euphorique Phénix, s'ouvrait un panorama imprenable sur la plaine encore ensanglantée. Un horizon qui avait séduit et décidé le Pair à prendre quartier sur ce mamelon d'Arès.

Bras croisés dans le dos, Siennes égarés sur le morbide théâtre, l'homme attendait...

_________________
Quiou
L’homme attendait tel le phénix perché en quelques hauteurs avisées, à la recherche d’une proie désœuvrée, perdue, esseulée.
Il arrive, il arrive le gibier, par delà ces buttes enchantées et ces verts bosquets.
Gibier, qui, pourtant, semble n’être autre que la Terreur controversée, figure glacée provenant tout droit de septentrionales contrées, préalablement accompagnée de sa mesnie, de sa Damoiselle de Compagnie et de son Neveu aguerri.
Ils cheminent donc tous, escortés par de farouches soldadiers, silencieusement, religieusement, en ne faisant entendre que le bruit des harnachements sous ce ciel menaçant, clairvoyant, et se laissent ainsi guider par l’attroupement de volatiles charognards qui surplombent le champ de bataille plus avant.
Une colline à passer et Limoges, cerclée de toute part par des armées de toiles illuminées, s’offrirait à la troupe quelque peu lassée, ainsi avait promis l’éclaireur basané.

Quiou Deswaard de Noldor, juchée sur un palefroi à la robe grisée, revêtue d’une armure d’apparat au goût prononcé, alors engoncée en une ferraille obombrée de qualité, elle-même ceinte par une lugubre capeline aux fils argentés partant de l’épaulière jusqu’aux pieds, avait troqué ses habituels gants et riches bagues pour des gantelets matelassés. Les cheveux, plus ou moins blonds, que l’on oserait qualifier de vénitien, seul point de clarté en cet obscure faciès de neutralité, avaient été lâchés, libérés, véritable cascade lumineuse se jetant en les précipices du néant.

Ladite butte est montée et, de ce piédestal sans autre égal, la Teigneuse s’attarde à contempler les sinistres paysages de cette plaine marquée par des dévastations armées, des charniers aux répugnantes émanations. A l’autre bout, tel un havre de paix, de vie, d’envie, la cité, inexcusable plaie maladive, suppuration intempestive que les hommes auront vainement tenté de s’approprier, trônait, fier, au milieu de cette misère.


Cela me rappelle les affres de Cambrai.

En d’autres songes, le spectacle dépravé n’avait insufflé que quelques piètres réminiscences, quelques sanglants souvenirs à la Misanthrope invétérée, soudain animée d’un bref sourire vissé sur sa bobine, carnassier.

L’ennemi fut brave…Il paya de son sang, de sa vie le lourd tribut d’une telle ignominie.

Rien de plus ne sera dit.
La scène, le champ, la plaine est traversée, les destriers s’avançant hâtivement, la douce odeur de l’arrivée venant à les raviver suffisamment pour les encourager à prestement se diriger vers un lieu tout à fait à même que de leur offrir foin et repos assuré.

Un homme se détache du campement, surplombant le chantier.
C’est lui, assurément.
Lui pour qui les plis, ces derniers temps, étaient perpétuellement adressées, lui qui, sans le savoir avait fait entrer en le crâne de la Deswaard que de se diriger vers cette capitale locale ne saurait être une si mauvaise idée.

Le galop est donc lancé sur la courte distance restante, mettant à l’épreuve les montures épuisées. L’arrêt, marqué par une énergique levée de la funeste sénestre de la Noldor, se fait en face du Pair.
Celle-ci se racle la gorge dans la buée des nasaux, parmi les hennissements des montures, le raclement des sabots, tandis que les gonfalons de gueules, d’or, de sable de Maldeghem et Beselare s’agitent autour d’elle, ainsi portés par quelques uns de ses hommes armés.


Quelle promenade trépidante que d’ainsi traverser les plaines décharnées de la mort.

L'étalon, passablement énervé, s’était quelque peu agité, ce qui lui valu le droit de voir se resserrer l’étau du mors sur sa bouche épuisée. La Deswaard, de son côté, restait inchangée, flegmatique à souhait.

Le Bonjour, Votre Seigneurie.
_________________
Enguerranddevaisneau
[Fin de cortège.]

Suite à la Maisnie de la teigneuse, suivait donc le baron d'Ittre, suzerain en devenir de la Noldor.

Nulle fière allure, simplement une mine lugubre, un faciès qui se veut émacié et deux prunelles d'aciers cerclées de violet. La guerre, ne seyait pas à l'allure pourtant habituel de Dandy du baronnet.

Il perdait ses atours riches et pompeux, remplacés par une cuirasse épaisse, mais point trop, qui ne le gênait aucunement dans ses déplacements.

Fils de chevaliers, il était également de ces gens qui aimaient la guerre, ne l'ayant néanmoins jamais pratiqué. Adepte de la joute, il s'entrainait depuis son plus jeune âge à porter une arme, à pourfendre l'ennemi,et à chevaucher les meilleurs équidés possible. Ainsi donc sa morphologie, déjà d'accoutumée fluette, était en ses temps de guerre amoindries, noueuse.
Il avait perdu ses rondeurs adolescentes pour se dessiner en tant qu'homme, et l'impression d'impétuosité, d'indolence, qui émanait de lui ne faisait aucun doute quant à sa composition.

Il était un guerrier.
Avec de l'élégance, de l'éloquence, et de l'éducation, mais il restait néanmoins un homme d'arme.
Cruel, sanguinaire, et effroyablement mesquin. Ainsi était il fait.

Sur son frison, il ne contemple pas les paysages, ne remarque même pas l'odeur de mort, de chaux, plongé dans une discussion d'importance capitale avec les six hommes engagés pour le suivre.
Tous issus de la cour des miracles.
Tous gredins et assassins, tenus en laisse par l'Ittre grâce à son argent. Il n'y avait pas de meilleure manière quant à s'affilier des coquins que l'écu.

Ainsi donc, sans l'Igor qui accompagnait la Cerise en Bourgogne, il se retrouvait seul dans ce groupe hétéroclite, aux mines patibulaires, aux méfaits différents.

L'un avait tué quatre prostitués à coup de marteau et avait été engagé suite au meurtre d'une qui tapinait pour le de Vaisneau. Il était passé ddu statu de terreur des putains à protecteur, sous les ordres du baron.
Un autre lui avait prit place aux côtés d'Enguerrand suite à une bagarre de taverne, où il avait réduit à néant la dentition d'un gus à coups de savates.

Ainsi ils étaient tous très peu recommandable, ainsi de côtoyer la maison de la Deswaard avait été compliqué, ses hommes à elle étant du genre respectable.

Ses gredins, c'est ainsi qu'il les appelait, portaient tous les couleurs du baron, tabard en sus. Ils les portaient mal, sans aucune distinction qui caractérise le bon soldat, et combattaient avec leurs armes de prédilections, toutes plus variables les unes que les autres.
Ainsi, ils seraient reconnaissable.

Très bien, je réglerai cela dés mon retour en la capitale, il est hors de question que mes putains perdent écus à cause d'un guet trop vigilant.


Et au cortège de s'arrêter. Au de Vaisneau de comprendre qu'ils étaient, enfin, arrivés.
Il donne dés lors ses ordres.


Restez en place, et nuls escarmouches avec les hommes de ma tante, ou vous en pâtirez.

Les gredins sont abandonnés tandis qu'il talonne sa monture pour rejoindre la tête du cortège, et de par ce fait, Quiou et le Pair de France.
Droit sur l'équidé, il ne baisse aucunement le regard devant l'homme, se contentant d'un visage impassible, bien qu'exténué.
Pied est mis à terre.
Fiole de vin est débouchée, contenu avalé.

Il s'avance, et présente alors au Languedocien un faciès à la blancheur cadavérique, émaciés.


Le Bonjour, Pair.

Il était ainsi, incisif, et appelait un chat un chat.

Enguerrand de Vaisneau, baron d'Ittre, chevalier banneret de Fauquez. Mes armes et mes hommes sont votre tout du long que durerons les combats icelieu.
_________________
Alcalnn
Des rumeurs folles courraient à droite et à gauche, ni plus ni moins que d'habitude. Aussi les spéculations et les propositions allaient bons trains, chacun essayant de tirer son épingle du jeu de la situation actuelle. Au milieu de ces bassesses où l'honneur était considérée comme une vieillerie inqualifiable, une lettre parvint au vicomte du Tournel via un homme d'armes à la livrée couverte de poussière et au harnois cabossé :

Citation:
Mi Alcalnn Blackney, duc deu Mortain, a ti, mi amic, Actarius d'Euphor, Par de Franssia, salute e patz.

Mon ami, plaise à Dieu que tu reçoive cette lettre et que tu la reçoive en vie. J'ai appris par le tout venant que tu guerroyait non loin de mes positions en Périgord aussi me suis-je dis qu'un courrier avait une infime chance de te parvenir. Aussi je tente ainsi le diable en écrivant la présente.

Je ne te ferrai pas l'affront de te demander des nouvelles du front, mais plutôt sur ta santé. Je te sais rude bataillard, un peu trop parfois, aussi je ne sais si je n'écris pas à quelqu'un dont on a déjà donné l'extrême onction. Si ce n'est pas le cas j'espère que tu te portes bien et que tel ton emblème, après chaque coup du sort, tu renais de tes cendres.

J'ai pour ma part exposé ma vie et mon corps contre l'Hérésie, une tâche pieuse dont tu me sais habitué depuis longtemps. Montauban prise, Toulouse remis dans le droit chemin j'ai donc envoyé mon harnois et mes gens vers d'autres cieux orageux afin d'y faire tonner mes éclairs.

La rumeur veut ici, que la Reyne dans son immense bonté et affabilité, est proposé aux félons une trêve afin de voir si la plume pouvait remplacer l'épée. Je ne vois pas comment la chose serait possible vu comment le dernier papier a été brûlé la dernière fois malgré mes avertissements, mais si la lubie leur en prend, le Mont Saint Michel peut accueillir les négociations, à mi chemin entre Bretagne et France, à mi chemin entre mer et continent, à mi chemin entre terre et ciel.

J'espère mon ami te croiser bientôt, te retrouver entier et gai afin que nous échangions souvenirs communs et nouvelles récentes.

Que Diu t'ay en sa Sancta Guarda,
A.

_________________
Actarius
Le cortège approchait sous le regard rapace du Phénix. Les premières couleurs lui étaient parfaitement inconnues. Mais la cavalière, par son port et la qualité évidente de l'armure qu'elle arborait, il la devina bientôt comme celle avec qui il avait partagé un bien fructueux et agréable échange. Mais alors que le Sienne de ses yeux se portait sur l'arrière de la troupe, un indescriptible rictus vint briser le marbre du visage. De Vaisneau... Il savait pertinemment qu'il serait de la partie, mais la vue de ces armes sur des gens qui n'avaient pas grand chose de vrais soldats. Plus encore que la mort, ça sentait le mercenaire à plein nez et cela n'était franchement pas pour plaire à un homme pour qui la guerre rimait avec discipline.

Le rictus fut éphémère et bientôt remplacé par un cordial sourire, de celui par lequel se lisait la cordialité, la chaleur d'un caractère d'Oc. A cela s'ajouta bientôt le soleil d'un accent entre mille reconnaissables. Ni gascon, ni béarnais, ni provençal, encore moins biterrois ou montpelliérain, non cet accent-là, le Gévaudan l'avait forgé. Abrupte comme le granit de la Margeride, chantant comme la cascade de Runes, farouche comme les loups errants dans les Cévennes, vivant et épanoui comme la verdoyante haute vallée de l'Olt. Indéniablement gévaudanais, irrémédiablement gévaudanais au point d'en transcender l'oïl utilisé.


Vicomtesse ! Soyez la bienvenue en ces terres ravagées. Au flegme, une réponse de feu. Il me tardait de vous rencontrer... Ce premier échange s'estompa sous l'approche un peu moins désirée de ce cher Enguerrand qui attira l'attention d'un Pair au sourire couchant et au visage soudain assombri. Une attaque franche et directe. "Bon point jeune homme." Je connais et votre nom et vos titres, Seigneur. "Je connais aussi votre réputation"... Une pensée fugace vers le Romuald, le père, homme digne et respectable, dont l'engeance ne pouvait être aussi délabrée que l'affirmaient les on-dit. Oeil inquisiteur, brillant de superbe, sourire retrouvé, l'euphorique feudataire nuança, plein de prudence. Vos armes et vos hommes resteront vôtres, il ne m'appartient nullement de commander qui que ce soit et encore moins des hommes qui ne portent pas mes couleurs, qui n'ont pas encore ma confiance. Je me réjouis par contre de combattre à vos côtés. Pas de détour, pas de ces volutes enchanteresses auxquelles il s'abandonnait parfois dans les cérémonies, dans les joutes.

D'un geste ample, point entravé par une armure dont l'ancien capitaine du Languedoc avait préféré se passer, son bras ouvrit la voie vers le camp au-dessus duquel flottait le Phénix. La plupart des gens rechignent à dormir si près d'un champ dévasté. C'est pourtant ici, que nous verrons le mieux l'ennemi arriver, que nous serons aux premières loges. C'est donc ici que ma troupe a posé pied et ici que je vous invite à vous établir également. Le sourire s'affirma un peu plus sur ce visage aux traits marqués par le temps et une expérience sans conteste déjà longue. Autant vous prévenir, nous manquons de tout, vivres, armes, les combats ont eu raison de la plupart de nos réserves. Il...

Surgissant de l'arrière, apparut un homme porteur d'une missive. Quelques mots, un geste suffirent au Pair pour enjoindre à cet "intrus" de se diriger vers la grande tente, la sienne. Son attention revint alors à la Deswaard et au Vaisneau. Mes hommes sont à votre disposition pour aider à votre installation, quant à moi, je vais rejoindre mes quartiers et vous invite à me rejoindre dès que vous le souhaiterez. Je vous présenterai la situation... ce sera aussi l'occasion de faire plus ample connaissance. A présent, veuillez m'excuser. Sur ces mots interrompant sans concession un accueil hospitalier, il tourna les talons et gagna ses quartiers de toile.
_________________
Alwenna
Toujours juchée sur ce cheval, l'enfant allait.
Ou plus exactement, l'enfant suivait.
Telle une petite lumière au milieu du champs de bataille, elle s'abandonnait au rythme régulier des déhanchements de la bête, tout son corps ondulait, seule sa tête restait droite au possible. Un danse silencieuse qui s'articulait dans un lieu non propice à ce genre de choses.
L'enfant suivait.
Les yeux eux se baladaient, valsaient, observaient, toujours détaillant le paysage noirâtre. Les oreilles restaient à l'écoute du vent, des éventuels gémissements, des peut être ordres. La bouche demeurait entrouverte, laissant les courants d'air assécher encore un peu plus sa langue, ses lèvres. Le nez lui, captait les odeurs, les décelait, les retenait.
Feignant l'indifférence, son visage comédien restait impassible l'enfant suivait.

Car c'est ainsi que la vie de la Bretonne se résumait : Toujours suivre, confier aux autres le choix de la route qu'elle prendra, être toujours dans l'ignorance, mais suivre, avoir toujours cette sensation d'inquiétude que la petite prenait plaisir à avoir maintenant.

Les pupilles sombres remarquèrent soudainement qu'un homme parlait à la Deswaard et au Vaisneau. Lys s'approcha suffisamment pour entendre qu'il devait partir. Discret soupir qui provoqua une légère buée, la Wolback se demanda à présent ce qu'ils feront.
Mais ce qu'elle savait, c'est qu'elle suivrait.

_________________

Talent + Classe = DTC
Enguerranddevaisneau
Ainsi donc, même l’homme le plus sage se laissait aller à balivernes sur son compte, lui l’intraitable Vaisneau qui avait remarqué dés son arrivée les traits durci d’un homme qu’il respectait pourtant.
Sourire aux mots donc du Phénix, hochement de tête appréciateur, il répond, du tac au tac, tentant avec plus ou moins de succès de rendre ses paroles neutres.


-Ainsi soit-il, alors, votre seigneurie.

Et il combattrait, c’était certain, pour l’honneur de la couronne de France, et non pas pour l’honneur de celle qui la portait, lui qui la prenait, à tort ou à raison pour une usurpatrice.
L’Euphor prenait congé, il en irait de même pour le baron d’Ittre qui avait fort à faire. Retour sur ses pas, il sourit à la jeune Wolback, passe même une main dans sa chevelure, et poursuit sa route vers l’attroupement de ses gredins, qui l’attendent.
Claquement de doigts, aux valets d’armes de se mettre à la tâches. Tente devaient êtres montées avant la nuit.
Ses hommes d’armes eux, s’installent un peu à l’écart, dans l’espoir d’allumer un feu, boire, et qui sais, fumer de leurs pipes, détendues.
Il n’irait pas les rejoindre
.

-Bougez vous l’cul bande de pisse froid, ma tente en priorité, mes meubles, que tout soit fait dans l’heure !!

Et de s’installer sur un siège porté par un valet quelconque, de se saisir de la gourde qui ne le quittait plus pour avaler une gorgée de vin.
Pensif, il se met à penser à ce que pouvait bien être sa réputation, entachée sans nuls doutes, tout du moins de son avis, lui qui était tous ce que la noblesse avait de pire. Ce qui le chagrinait, c’est qu’en public, il restait honnête loyale.
L’omniscience était omniprésente de nos jours.

_________________
Quiou
Pied fut mis à terre en la demeure guerrière de toile, de voile du Phénix, comme si, conquérante, la Deswaard prenait possession d’une quelconque zone ennemie, plus ou moins ravie.
De toute l’agitation ambiante, de l’arrivée du de Vaisneau qui avait préféré rester à l’arrière durant tout le trajet pour n’avoir très certainement nullement à entendre les grognements de la Misanthrope controversée, de l’accueil offert par Sa Seigneurie à son futur vassal, des joutes verbales, nuancées, cachées, la Terreur n’avait point pris la peine de relever, de corriger, préférant à cela le refuge bienveillant d’une neutralité qu’il n’était pas certain de pouvoir un jour décrypter.

Tout juste s’était-elle attardée à toiser sans vergogne la charogne présentée : la Noldor, bien qu’elle le sache déjà, était ainsi confrontée à un Occitan, encore !
Les platitudes de septentrionales contrées où l’on était forgé par quelques vents glacés contre la douceur suave de collines mordorées brillantes sous un perpétuel soleil d’été.
L’étonnant et percutant parlé flamand, à la connotation germanique, en face de l’occitan dont elle semblait quelque peu allergique.
Vérole ! Il y avait de quoi enrager.
Elle n’en faisait cependant rien.

Fier allure, port altier d’un homme fait, un semblant de modestie pointant le bout de son nez, des cals sur les mains dénotant un passif de guerrier, voila ce qu’avait brièvement pu penser la Teigneuse invétérée, l’analyse de l’Euphor ayant prestement été mise de côté étant donné que l’attention deswardienne avait très nécessairement préférée s’attarder à nouveau sur le champ glorieux et dépravée d’une brave bataille rangée.

Il conclut, interrompu, pour mieux repartir, sans coup férir.
Les effectifs s’amenuisent, le Baron disparait, et la Flamande d’ordonner :


Théobald von Hardenberg ! Le flanc droit suffira. Chargez donc un homme de la gestion, vous m’accompagnez…Et assurez le qu’il paiera le travail mal fait. Que les fourrageurs, quant à eux, se mettent en chasse.

Tous s’activent, s’égrainent, vaquent à leurs occupations respectives dans une cacophonie maladive.
Un juvénile valet, gringalet, Galéran le bien nommé, bien que n’étant plus en odeur de sainteté aux yeux de la Vicomtesse, avait déjà trouvé, entre temps, de quoi ramener un broc d’eau non usité, qu’il lui apportait présentement, incliné, tendant l’objet, la coupant dans son élan.


Madame, pour vous rafraichir des affres du trajet…

Il est dévisagé, sondé, examiné, pour se voir reléguer à la simple tenue des gantelets deswaardiens préalablement retirés.

Je n’ai que faire, Galéran, de la poussière.

Renvoyé d’un signe de la blafarde dextre, il s’en va, en émoi, laissant le convoi, composé de la figure glaciale, du Théobald et d’Alwenna, se diriger vers la tente du Phénix, reconnaissable par sa taille tout à fait évocatrice.
Un garde, à l’entrée, est avisé.


Nous venons honorer l’invitation vicomtale.
J’ai dit.


Et la Noldor de patienter, car il lui était égal de pouvoir peut être importuner l'hôte de cette journée.
_________________
Aimbaud
Sous un auvent de toile non loin, douze hommes faisaient racler leurs cuillères sur le fond de leurs gamelles de bois, ou buvaient le clair de leur soupe à même la vaisselle, dans un bruit épouvantable qui se mêlait au son des armures qui s'entre-choquent. Des accents de Dordogne s'élevaient autour du feu, évoquant un idyllique rôti de porc braconné, ou le cul d'une catin, ça dépendait des moments. Rires gras, aboiements. Rixe. Pain sur la gueule. Retour au calme.

Engoncé dans son armure, les coudes en appui de part et d'autre sur une table, Aimbaud observait cela d'un oeil blasé tout occupé qu'il était à tenter de saucer son plat avec un bout de pain qui ne voulait pas s'amollir, tant il était sec et caillouteux... Il en était à comparer à voix haute la dureté du quignon à celle du crâne d'un Capitaine d'armée renommé, quand un des bourguignons assis à sa droite posa la main sur son épaule en se redressant aux aguets, comme un chien de chasse qui a sentit la perdrix.


Hé mon seigneur, on a de la visite...

Le ton employé laissait à penser que c'était une femme qu'avait vu le soldat... Aimbaud tourna la tête, et s'étouffa dans un soubresaut, recrachant au passage une gerbe de miettes dans une quinte de toux. Il repoussa en rageant la main qui lui frappait dans le dos pour mieux se lever de table, et balancer à terre le reste de son pain que deux chiens sales, charognards, vinrent renifler puis laper. Debout, toussotant, il avala un fond de vin pour faire passer. Puis il s'avança dans les allées de toile en direction des nouveaux venus. Deux bourguignons de la troupe lâchèrent aussi leurs assiettes pour le suivre, en trébuchant.

Car c'était un bordel infâme, que ce campement...
Tonneaux éventrés, rats morts, pièces d'armures confisquées aux cadavres, épluchures, écuyers, tout jonchait le sol. Les pieux des tentes n'avaient rien de droit, l'on manquait de s'écorcher les guiboles si l'on était pas sanglé de ses jambières, et les structures montées à la va vite s'affaissaient doucement sur elles même à mesure que l'eau de pluie en cambrait la toiture, déformant le dessin des blasons imbibés. Cela sentait légèrement le laissez-aller ! Il faut dire qu'ils étaient là depuis plusieurs jours à célébrer la victoire, à attendre une hypothétique attaque, dans l'ennui et le rationnement, les morpions des puterelles limogeaudes — enfin pour le gros des soldats hein, Aimbaud lui était chaste, et n'abusait en somme que du vin, ce qu'il avait tôt fait de regretter dès le petit matin venu, car la piquette de l'armée se révélait assassine aux premières lueurs du jour.

Bref il alla à la rencontre des renforts, et se posta près d'une tente que l'on montait. Les bras (tant bien que mal) croisés (à cause des jointures métalliques) il jeta un bref coup d'oeil gouailleur à son escorte avant de s'esclaffer :


Hin hin... Toujours après la bataille, Pine d'Ittre.
_________________
Enguerranddevaisneau
Jambes croisées, bras sur l'accoudoir et joue dans la main, l'Ittre lui, ne distinguait rien de l'approche approximative du marcassin. Les valets d'armes s'escrimaient à tenter de dresser les toiles, tandis que les mercenaires, maintenant propriétés d'Enguerrand discutaillaient en fumant, buvant, et mangeant les quelques vivres rescapés de leurs pérégrinations.
La seule chose à laquelle il n'avait guère le droit de toucher, était les caisses, au nombre de trois, de vin, charge inutile si il en est, mais vitale pour l'éphèbe, qui ne se voyait pas passer journée sans sa ration de Bourgogne.

Vin qu'il buvait encore d'ailleurs, servi dans un godet d'étain, qu'il portait de temps à autre à ses lèvres, marmonnant quelques grossièretés pour ponctuer une mauvaise humeur manifeste.
Et voila que son état allait en s'empirant à l'arrivée malhabile de l'adolescent Josselinière, l'homme qui avait sans conteste le plus de classe dans ce royaume.

Au de Vaisneau d'étirer ses lèvres purpurines en une moue lassée, tandis qu'il élève ses yeux aux cieux.

-Aimbaud....

Ton neutre, passif, simple constatation en soit, alors qu'il termine son cépage d'un claquement de langue. Les six mercenaires sont maintenant debout et s'avancent à pas prudent vers le patron, délaissant leurs pipes et gnôles diverses...

-Sais tu que dans le monde civilisé où nous évoluons, les gens se saluent, et non s'esclaffe avec grossièreté en guise d'arrivée? Même en temps de guerre d'ailleurs, mais je gage que les bonnes manières n'ont jamais été ton fort...

Il n'a pendant sa diatribe, pas porté un seul regard sur le Saint Robert, ne lâchant pas de l'acier de ses prunelles, le montage de sa tente, scabreux, exercé par les gens d'armes.

-Je suis las de nos querelles puériles, je ne te demande pas d'être mon ami, simplement de te comporter avec la courtoisie qu'il m'est due, et j'escompte en faire de même. En attendant, si tu tiens à continuer à te comporter de la sorte, passes ton chemin, je ne mange plus de ce pain la.

Les Gredins, toujours sur leurs gardes, détaillaient maintenant le Josselinière et les deux Bourguignons, tels des fauves prêts à se jeter sur leurs proies.

-Sinon, je te ferai porter un siège, et tu partageras mon vin. J'ai dit.
_________________
Aimbaud
Pendant que le baron engageait la conversation, le jeune bourguignon restait droitement campé sur ses jambes à se rebrousser des phalanges le semblant de poils qu'il avait sous le menton — geste qu'il avait sans doute emprunté à Eusaias, son mentor, et qui malheureusement seyait mieux à un trentenaire barbu qu'à un petit damoiseau — avec cette mimique amusée et ce regard par en dessous, qui le caractérisaient quand il avait en tête d'emmerder son monde. Les deux soldats derrière lui se tinrent gaillards, l'un les pouces coincés dans son ceinturon, l'autre appuyé contre un pieu pour achever paisiblement sa digestion...

Après un instant de flottement où Aimbaud resta silencieux, l'oeil narquois, le silence se rompit dans un claquement de mains.


AH Ah, l'idée me plait. Il est de Bourgogne, n'est-ce pas ?

Où l'art de taper dans le ravitaillement dès son arrivée... Et quand il s'avança, brisant le froid, sièges et table d'appoint furent prestement disposées plus ou moins en vrac par les grouillots de l'armée, là, sur la terre battue et boueuse du champ de bataille, entre deux pans de tente. Finalement il n'était pas fâché de voir un visage connu, l'Aimbaud, fut-il celui d'un nuisible. Mais tout compte fait, leurs querelles de blanc-becs semblaient désormais bien illusoires à présent qu'ils étaient engagés dans un conflit qui secouait toute la France et ses provinces...

Alors, tu viens nous prêter main-forte...

Il retint de justesse l'air sceptique qui tendait à poindre sur son visage. Puis jeta sur l'escorte du Vaisneau — visiblement constituée de soldats mal-dégrossis aux têtes de larrons — un regard qu'il voulu neutre. Puis ce fut un coup d'oeil en direction de la tente d'Actarius. Déjà le vin glop-glopait dans des timbales...

... avec ta tante. Qu'est-ce qu'elle lui veut, au languedocien ?
_________________
Enguerranddevaisneau
Sourire quand le marcassin fait preuve de sagesse, au de Vaisneau de se faire un plaisir que de lui répondre.

-De Bourgogne, tout à fait, le meilleur, j'ai eu l'excellente idée de délester les caves du Bouillon de quelques caisses de Digoine.

Il laisse son vis-à-vis prendre place, lui qui n'avait vraiment plus aucune morgue contre ce dernier, se contentant d'avaler à grandes lampées quelques gorgées du Nectar Bourguignon.
Il hoche la tête à ses mots, suit son regard quand il se porte sur ses hommes partis reprendre place et répond:


-Je prête mon arme oui, pour la grandeur de notre royaume, mais une épée de plus, où de moins... Disons que moi qui n'ai presque jamais gouté aux champs de batailles, me contentant des duels de salon, comme tu le sais, ou des joutes, découvre ce monde... J'escompte néanmoins être d'une quelconque utilité.

Il l'espérait oui, lui qui se savait plutôt bon combattant, s'était déjà frotté à pas mal d'adversaire en duel - Que voulez vous, il avait un caractère déplorable qui n'en faisait pas l'ami de tout le monde- et avait souvent gagné. Disons souvent car il lui était arrivé de subir défaite, de peu, fasse au Joss' notamment, d'où sa hargne à vouloir s'entrainer par la suite. Et c'était chose faite, il se savait encore meilleur que lors ce qu'il avait croisé sa lame avec le Bourguignon.

-Quant à ma tante, et presque Suzeraine, il semblerait qu'elle échange depuis Toulouse quelques missive avec l'Euphor. Sans doutes ne résiste t'elle pas au prestige de l'uniforme, et à la force tranquille de ce guerrier. J'escompte d'ailleurs lui trouver époux, si tu as des idées...
_________________
Actarius
Vivre sous tente

Quiconque connaissait le Languedocien savait pertinemment son goût pour la sobriété, des tapisseries de ses nombreuses demeures à ses propres vêtements. Tout ce qui échappait à cette règle de vie, ne venait simplement pas de lui. Il s'agissait de présents, de choix de ses fils, de ses filles ou de son épouse, de vestiges qu'il avait conservés pour la mémoire de ces être chers. La tente sous laquelle il s'était réfugiée correspondait en tout point à sa sobre inclinaison et, qui plus était, se mariait admirablement avec les privations de la guerre.

Une table, quelques sièges, une couche modeste et vraisemblablement peu confortable, plusieurs grands coffres, un ratelier d'armes au côté duquel trônait un mannequin, dont le buste de chêne était dissimulé par les pièces d'une superbe armure. Sur la table, gisaient plusieurs parchemins. Les plumes soigneusement taillées, l'encrier trahissaient une activité d'écriture intense. Cabinet de travail, salle à manger, salon de détente, chambre, la tente de "guerre" avait l'avantage du regroupement. A cela s'ajoutait pour les puissants Seigneurs un espace vital largement suffisant. L'espace... voilà au final le principal confort de ces quartiers de toile.

Le messager du Blackney fut rapidement congédié avec la mission de transmettre à son maître amitiés et assurance que sa proposition ne demeurerait pas inconnue longtemps de la Pairie. Et ? Et bien, l'esprit euphorique revint bientôt à la réalité, délaissée en toile de fond, à sa table bordélique et à son invitation qui ne serait pas si longue à trouver une réponse.

Premier élan ? Débarrasser la table, d'un geste ample, d'un bras puissant et remercier le Très-Haut d'avoir eu la géniale idée de ne pas s'embarrasser d'une armure. Second élan ? Ramasser les parchemins bêtement envoyés au sol, sur cette douce peau bestiale et pester, invectiver le Très-Haut d'avoir suivi un premier élan si stupide. Troisième élan ? Ranger l'amas de missives, rapports... dans le coffre dévolu à cet effet et louer le Très-Haut d'avoir prévu plusieurs grands coffres. Ultime élan ? Sortir une carte, la poser sur la table. Donner quelques ordres afin que du vin soit apporté au plus vite et pas de la piquette. Autre avantage d'être un puissant Seigneur, le luxe de boire autrement que la basique soldatesque et d'avoir des réserves en suffisance.

Bref, tout fut prêt lorsqu'on annonça la Flamande, la froide nordiste non dénuée de charme. Mais cela le "prude" Vicomte n'en avait vraiment cure, en elle il voyait une combattante, une arme de plus contre le Ponant. On la fit entrer.


Vicomtesse ! Mains posées sur la carte, visage tendu vers l'arrivante, regard intrépide et taille de la barbe toujours aussi implacablement diabolique. Puis, sans prévenir, il lança de manière inattendue une question totalement nue. Si je vous dis Slamjack ou encore Malycia, qu'allez-vous me répondre ?

Pourquoi ces noms ? Parce que leurs porteurs sévissaient en Flandres, région que le Pair imaginait à tort ou à raison sous le joug de ces fameuses Forces Spéciales. Un groupuscule réputé antiroyaliste. Et puisqu'il en avait été question à la Pairie, chez les Grands Feudataires, puisque le Mendois était direct, puisqu'il voulait en savoir plus, il interrogea sans détour.
_________________
Quiou
Deux discussions au sommet semblaient se dérouler.
En parallèle, avec d’un côté de juvéniles jouvenceaux désœuvrés face à un champ de la mort trop longtemps délaissé, de l’autre une confrontation à l’atmosphère mitigée mettant en scène une Deswaard intarissable, inébranlable, et un Pair trop calme, inusable.

Elle était entrée, insouciante, irritée, flegme à souhait, au port altier lui conférant une froide grâce qu’elle n’avait pourtant jamais cherché à véhiculer.
Car il lui importait peu, en vérité, d’être crainte ou admirée, de n’être qu’une ombre à la quintessence tout aussi obscure que ses pensées.

Et, face au Phénix à la robe de feu, aux traits anguleux, dans son très grand respect des convenances et autres décadences, elle ne put que lui accorder un bref signe de tête, ainsi engoncée en une admirable armure souple, obombrée et matelassée, le gantelet de la sénestre enserrant inconsciemment et sans la moindre tendresse le pommeau d’une lame effilée.

La question fuse, la Terreur d’y répondre, en rien ébranlée, mine toujours aussi fermée, ne révélant rien d’autre qu’un imperceptible sourire en coin pour l’œil aguerri et avisé.


Qu’il m’a très aisément pu être possible de les rencontrer, pour la dernière fois, en une croisée des chemins tout à fait…irrévocable.

Les mots, les maux, éternellement soupesés, avaient été lancés.

Il savait donc, avait pris la peine que de s’informer du passif même d’une Teigneuse flamande aux nombreuses actions mouvementées.
Savait-il cependant que ses précédents engagements, qui n’avaient comme unique but le bien flamand, doublé de celui de la couronne royal, avaient prestement été annulés, oubliés, relégués en un passé que jamais l’on ne pourrait plus veiller à remettre en place, au gout du jour, et ce, dès l’instant même où ceux qu’on appelait membres FSFisés s’étaient décidés à soutenir une cause avilissante, dépravante ?

Elle ne chercherait nullement à l’éclairer.
Elle ne tâcherait aucunement à lui apporter ne serait-ce qu’un peu de facilité quant à la découverte de la vérité sous ses formes les plus controversées.

Qu’il enquête, si cela l’amusait.

Et la Deswaard de refuser d’un saccadé signe de la dextre le godet au contenu aromatisé, au liquide carminé, présenté par un juvénile valet.
Stoïque, ainsi cerclée de son meilleur homme d’armes et de sa petite protégée pouponnée pour qui elle ne faisait montre que de peu d’attention, la Vicomtesse, dépourvue d’allégresse, s’avance d’un pas, sans le moindre émoi.


A celles et ceux qui pensent l’éternité accessible aux braves parmi les braves, A celles et ceux dont l’âme pleure de se tenir loin des justes combats…

Elle ne finit pas la tirade, attend tout au plus quelques secondes de voir une quelconque réaction sur cette mine maussade.

Votre appel disséminé de-ci de-là par tout le royaume aurait-il apporté quelques réponses enviables ?

Les bras se croisent un bruit métallique, arctique, comme pour mieux appuyer les propos énoncés.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)