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[RP] Dans les rues de Castillon

--Arnulf_de_carinthie
En face de Lovenio, Enguerrand ne put retenir d'afficher un sourire de contentement. Enfin, premier indice sur leur route.

Vous l'avez-vous ?

Il se tourna alors vers la table de ses camarades, leur faisant signe.

Chef, il sait où le trouver !


Aussitôt, Arnulf termina sa choppe, se leva et se dirigea d'un pas pressé et assuré vers Lovenio. Il luit fit une légère tape sur l'épaule.

Eh bien mon ami, il fallait le dire plus tôt ! Où peut-on trouver ce cher Buhr ?

Puis, s'adressant à Enguerrand, il ajouta :

Donne lui donc de quoi se rafraîchir la mémoire.


A ces mots, il sortit une bourse, en retira une dizaine de pièces d'or, qu'il déposa dans la main de Lovenio.
Buhr
Après avoir entendu les mots de Sherynne, Buhr prit un long temps de silence, sans bouger, gardant toujours sa tête entre ses mains. Il ne savait pas vraiment quoi faire. Dans sa tête, il se dit qu'il devait d'abord savoir qui était Sherynne, si c'était celle qu'il recherchait ou non. Si ce n'était pas le cas, serait-il obligé de faire comme il avait fait à toutes ces autres ? Arriverait-il, cette fois, à se défaire de l'emprise du Duc ?

Il décida alors, dans un premier temps, de lui mentir, afin de la rassurer. Il l'emmènerai dans un lieu plus calme, pour tirer les choses au clair, puis il aviserait. Il releva alors sa tête, regardant Sherynne dans les yeux. Il était habile menteur et manipulateur, et elle ne se douterai sans doute de rien avant qu'il n'ait décidé de lui dire la vérité. Mais pour le moment :


Voleur ? Meurtrier ? Comment peut-on accuser quelqu'un de cela ? Vous ai-je paru homme capable de tels actes ? En vérité, ces hommes sont coupables de tout cela. Et ils cherchent à continuer leurs méfaits. Vous devez me croire.

Sortant un petit morceau de parchemin, il se mit à dessiner une curieuse forme, cherchant à voir quelle serait la réaction de Sherynne à la vue de ceci. Tout en dessinant, il voulut en savoir plus sur son interlocutrice. Essayant de la mettre mal à l'aise pour soutirer un maximum d'informations, il posa simplement cette question, cherchant son regard :

Je crois en fait qu'ils sont là pour vous. Qui êtes vous Sherynne ?

Peu à peu, autour d'eux, la taverne se vidait. Au moment où il posa la question un faible rayon de soleil passa à travers la fenêtre, et vint juste éclairer la dague posée à côté de lui. C'était bien du sang séché sur la lame.
Sherynne


Sherynne l'écoutait ... Habile menteur ou non, il s'exprimait comme quelqu'un qui avait eut une certaine éducation, cela la rassura. Elle se détendit un peu...

Non ... Je ne vous crois pas capable de tout ces méfaits ... murmura t'elle comme pour elle même.

Ne panique pas ...

je crois qu'ils sont là pour vous. Qui êtes-vous Sherynne ?

A ces mots, la jeune fille sursauta.. Personne ne savait vraiment qui elle était, d'où elle venait et elle même, parfois .. Pourquoi la rechercherait on ? elle simple jeune fille, bléicultrice de surcroit ..
Elle voulut demander pourquoi mais ...

Un reflet l'aveugla un instant, le jour se levait .. .. Cette dague ... Elle aurait parié que c'était bien du sang .. Un doute l'envahit .. et si c'était lui le vrai coupable ? si Arnulf et ses hommes avaient raison ?
Elle secoua la tête pour s'enlever ces idées de l'esprit .. Il lui fallait faire confiance, elle ne savait pas pourquoi mais elle sentait que cet homme allait jouer un rôle important dans son propre avenir et curieuse comme elle l'était ...
... Ou était-ce l'innocence de sa jeunesse ?

Son regard se posa sur le dessin de Buhr .. Sherynne se pencha un peu .. Elle frémit ... Qu'est-ce que ...
Mon dieu ! Ses yeux s'agrandirent et quelque chose se passa en elle .. Quelque chose d'étrange...
Un brouillard lui embauma l'esprit comme si elle était prise au piège ... Son coeur fut pris dans la glace ... Elle avait froid . La tête lui tournait son coeur s'emballait et la seconde suivante tout ici lui semblait irrespirable ..
Les murs se rapprochaient, à l'étourdir ... Elle tremblait à présent .. Que cela voulait il dire ? Machinalement, elle posa une main sous ses longs cheveux, effleurant du bout du doigt sa nuque gracile...une autre ce serait gratter la tête ...
Elle regarda l'homme à la pipe, et posa un index tremblant sur le parchemin


Votre dessin ... c'est étrange .. Qu'est-ce que ... qu'est-ce que c'est ?


_________________
Lovenio
L'homme lui mit des pièces dans la main mais Lovenio les refusa.

"Je ne les veut pas garder les !"

Il les lui rendit

"Mais que voulez vous à cet homme ? Si je suis convaincus par votre réponse, je vous y mènerai... J'connais quelqu'un qui voit, sait et entend tout ici; qu'on l'appelle Le Mystérieux. Mais attention pas d'entourloupe !"

En montrant sa bourse...

"Et en plus, j'aurai b'soin d'votre aide !
_________________
Je suis l'étalon de c'est dame ! Demandez, et vous seré satisfète...
--Le_mysterieux


Le_Mystérieux et Lovenio se connaissait depuis bien longtemps mais Lovenio n'avait jamais vu son visage et ne connaissait pas son vrai nom.

Il avait été chargée par Lovenio de veuillez sur Sherynne.
Elle avait été discrètement suivi par celui-ci. Le Mystérieux, rentra en même temps que Sherynne dans la taverne. Il s'asseya ensuite non loin de Buhr et Sherynne afin de les entendre et feignit de dormir. Mais en vérité, il les écouta et observa tout leurs fait et geste.

Puis à la vue de la tête de Sherynne lorsque qu'elle vit la dague ensanglanté, Le Mystérieux devina que Buhr mentait à cette dernière.

Il feignit le réveil et envoya une lettre par pigeon à Lovenio :
Citation:

Urgent !
Ils sont à la Taverne "Au destrier fougueux". Buhr lui ment et il a une dague couverte de sang. Je ne sais pas se qu'il lui veut mais il a l'air louche...

Le_Mystérieux
--Arnulf_de_carinthie
Lorsque Lovenio déclina les pièces tendues par Enguerrand, Arnulf le regarda fixement, profondément. Il sentait un certain énervement monter en lui, une certaine exaspération. A côté de lui, Enguerrand ne savait pas vraiment comment réagir, il fit simplement un petit pas en arrière. Il savait bien ce qui allait se passer, il connaissait son maître. A peine eut-il finit ses quelques mots qu'Arnulf le prit au collet, il était plein de rage. Ses compagnons s'étaient levés de table, venant assister à la scène. Entre eux, ils échangeaient quelques mots à voie basse, commentant la scène. Ils souriaient, amusés de la situation.

Ca va pas lui plaire au chef...


De ses deux mains, il décolla l'homme du sol, sans éprouver aucune difficulté, puis le colla contre le mur, derrière lui. Le tenant toujours à une dizaine de centimètres du plancher, il le fusilla du regard. Élevant la voix, sur un ton très grave, il dit alors :

Je n'ai pas le temps de jouer avec toi. Et je n'ai aucune justification à te donner.


Il le secoua alors, sans ménagement, et le colla à nouveau contre le mur. Les compagnons d'Arnulf avaient repris une mine sérieuse, comme si eux même étaient impressionnés par la situation.

Maintenant tu prends tes deux pieds et tu nous mènes à lui, si tu veux encore espérer que je te laisse la vie sauve. Pour qui te prends-tu donc, à oser parler comme cela à Arnulf de Carinthie ?

Le soulevant encore un peu plus haut, il prit un petit élan, puis jeta Lovenio par terre, qui s'écrasa avec fracas sur le sol. Il avait certainement eu mal dans la chute, mais on voyait dans ses yeux une crainte tellement grande, que la douleur physique n'était rien. Il n'avait même plus la force de décrocher un mot. Arnulf, toujours aussi imposant s'avança vers lui, puis jeta un regard vers la porte, pour lui signifier ce qu'il avait à faire. D'une main, il souleva simplement sa veste noire, pour montrer à l'homme son épée. Il n'avait maintenant guère le choix.
Lovenio
Lovenio avait souffert sur le choc mais la peur avait pris le dessus.
Il pensa soudain à Sherynne et au danger qu'elle courait. Il prit son courage à de main :


Ecoutez m'sieur !! Ne me faites rien, sinon vous n'saurez rien vu que j's'rais mort !
J'veux bien vous l'dire mais j'ai peur pour mon amie Sherynne.
S'iouplait aidez moi !

Un pigeon se posa à ses cotés, Lovenio détacha la lettre et l'a lut... Il blémit mais reprit

Elle est en danger ! J'vous donnerai toutes mes économies, et en plus j'ai un ami rôdeur qui sait tout, entend tout et voit tout ! Il sait très bien se battre et espionne Buhr en ce moment... Il est a la taverne "Au destrier fougueux"

Il lui tendit la lettre...

Lisez si vous me croyez pas ! Suivez moi je vais vous montrer où elle se trouve la taverne...!!

Lovenio ne savait pas qui était le pire entre Arnulf et buhr mais il voulait la sécurité de son amie.
Il écrivit une réponse à Le_Mystérieux lui implorant de mettre Sherynne en sécurité dès qu'elle saurait l'essentiel sur Buhr. Il l'accrocha au pigeon qui s'envola vers son destinataire.
Mais Lovenio rit en son fort intérieur quand au fait d'Arnulf. En effet Le_Mistérieux lui avait promis son aide afin d'arréter Arnulf dans sa quête et ce dernier ne risquer pas de s'en rendre compte. Lovenio était bon menteur...

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Je suis l'étalon de c'est dame ! Demandez, et vous seré satisfète...
Buhr
Même en observant attentivement sa réaction, Buhr ne put vraiment savoir si ce dessin avait provoqué quelque chose. Il aurait aimé en avoir le coeur net, mais il restait encore dans le flou.

Ce n'est... rien. Un dessin, rien de plus.


Il chiffonna la feuille, puis la jeta par terre. Il se saisit alors de sa dague, sachant que le temps jouait contre lui. Il était déjà resté trop longtemps ici. Il devait maintenant partir, fuir. Mais il ne quitterait pas l'auberge sans Sherynne. Il n'en avait pas finit avec elle. S'approchant alors doucement d'elle, il serra sa dague. Il esquissa un sourire, il aimait tenir cette arme. Il chuchota alors à son oreille.

J'ai besoin que vous me fassiez confiance. Suivez-moi, sortons d'ici, il nous faut un endroit calme et sûr. Il nous faudra certainement quitter la ville.

Puis, sous la table, à l'abri des regards indiscrets du tavernier et des quelques personnes qui restaient dans la taverne, il colla la lame contre la cuisse de la jeune femme. Il la fit caresser sa jambe, de bas en haut. Malgré le tissu de sa jupe, elle sentait bien cette lame qui courrait sur sa jambe. Sa main n'était pas chancelante, Buhr maîtrisait parfaitement son geste. Il regardait alors Sherynne droit dans les yeux.

Ne m'obligez pas à me servir de ça.


Il n'attendait que l'assentiment de la femme pour se lever et quitter la taverne.
--Arnulf_de_carinthie
Arnulf aimait qu'on le supplie, ça faisait grandir encore en lui sa rage et son sentiment de supériorité. Il écouta alors le jeune homme, encore couché par terre, lui donner ces informations. Il avait du mal à enchaîner ses mots. A peine eut-il prononcé le nom de "Destrier fougueux" que l'homme se mit à sourire. Cette fois-ci, il l'aurait. Buhr lui avait échappé tant de fois, mais cette fois-ce était la bonne. Il avait fait l'erreur de rester quelques heures de plus. Il se sentait puissant, il n'avait plus qu'une seule envie : sentir les battement de coeur de Buhr dans ses mains, et lui prendre la vie.

Je n'ai que faire de tes économies, et encore moins de la vie de cette femme. Garde donc ton argent pour l'entretenir, ta catin. Reste ici, à pleurer.

Pendant que son chef narguait Lovenio, Helgaud était allé demandé au tavernier où se trouvait cette auberge. Pris de peur suite à la scène, et voulant les faire quitter l'établissement le plus vite possible, il indiqua la route à suivre.

Un dernier regard, méprisant pour Lovenio, puis il tourna les talons. Une fois dehors, Arnulf donna les instructions :


Vous deux, par ici, bloquez cet accès. Vous deux, avec moi. Cette fois-ci, il ne nous échappera pas.

Les cinq hommes, séparés en deux groupes se mirent alors à courir pour arriver le plus rapidement possible au "Destrier fougueux". A mesure qu'il se rapprochait, Arnulf sentait toute sa rage remonter, ce qui le rendait encore plus fort. Maintenant, rien ni personne ne pourrait barrer sa route.
Sherynne


.. Les yeux fermés elle sentait la lame monter et descendre le long de sa cuisse .. Sherynne n'était pas pétrifiée, nooooon ... juste une peur atrôce melée à un "je ne sais quoi" d'aventureux...

Quand elle les rouvrit, Buhr se tenait devant elle ... menaçant. Elle déglutit avec peine sentant la pression de la dague sur sa chair.

Dans un brouillard indescriptible elle l'entendit prononcer quelques mots


Suivez-moi, sortons d'ici .... quitter la ville ... Ne m'obligez pas à me servir de ça ...

Elle reprit ses esprits et aquiesça d'un signe de tête. Elle s'apprêtait à le suivre quand elle eut l'impression d'être épiée .. En un coup d'oeil, elle fit le tour de la pièce ..
Le couple était parti, les deux buveurs dormaient sur la table la tête dans leurs bras et l'aubergiste ronflait sur une chaise ..
Mais alors .. qui était assis près de la poutre du fond ? On ne voyait que les bottes crottées et des morceaux de nourriture éparpillés sur le sol .. Il semblait pourtant à Sherynne qu'il n'y avaient que cinq personnes et Buhr à son arrivée ...
On aurait dit qu'un coup de poignard venait de la transpercer de part en part, une douleur abominable ... Elle ne savait pas pourquoi mais ils devaient fuir, elle le sentait et fallait faire vite !

Elle regarda Buhr, lui indiqua la silhouette d'un signe de tête discret tout en baissant les yeux. La jeune fille avait prit le parti de le croire Lui, elle allait s'y tenir !


Je ne me sens pas en sécurité non plus ... Je vous suis et c'est maintenant ou jamais !

_________________
--Le_mysterieux


Le regard du Mystérieux se posa sur Sherynne dès qu'elle se fit menacé par Buhr...

A se moment il prit la lettre accroché a la patte d'un pigeon qui vint se poser à côte de lui.
Il la lut :


Citation:
Cher ami,
Arnulf est en route. Il est dangereux protège les ! Tout ce qui te connaisse savent ta supériorité.
Je t'en prie protège surtout Shery ! Et tu m'as pas dit que tu étais dans une bande de rôdeur ? Il parait qu'il sont en ville cacher dans l'ombre et qu'ils peuvent surgir d'un coup...

Bref je t'en prie !
Lovenio


Il la rangea dans sa poche, se leva brusquement et courut tellement vite que Buhr et Sherynne ne put faire 4 mètres. Il leur barra la route, désarma Buhr et lui montra son épée. Bien à son habitude il fit en sorte qu'ils ne virent pas sa tête

Ne bouge pas et écoute moi je te le conseille...
dit-il d'un ton calme mais qui imposait le silence et l'immobilité. Je ne vous veux aucun mal mais Arnulf va arriver d'une seconde à l'autre. Suivez moi.

Buhr se tut et ils partirent tous trois dans une ruelle sombre où attendait la bande de rôdeur de Le_mystérieux. Ils étaient tous armés jusqu'au dent mais on ne put distinguer leurs visages. Leurs silhouettes était déjà très dur à distinguées

Je vous présente mes amis, ils ne vous feront aucun mal si vous restez avec eux, ils vous protégeront.Ce sont des rôdeurs tout comme moi.Je veillerai sur vous et ils veilleront sur vous. Je connais Arnulf, il est dangereux, laissez moi faire...

Puis il tendit deux lettres à Sherynne.

Tenez jolie demoiselle c'est pour vous enfin plutôt lisez les. Au départ je devais vous faire lire que la seconde...

Citation:
Cher ami,
Arnulf est en route. Il est dangereux protège les ! Tout ce qui te connaisse savent ta supériorité.
Je t'en prie protège surtout Shery ! Et tu m'as pas dit que tu étais dans une bande de rôdeur ? Il parait qu'il sont en ville cacher dans l'ombre et qu'ils peuvent surgir d'un coup...

Bref je t'en prie !
Lovenio



Citation:
Shery,

L'homme qui vient de te sauver la vie est Le_Mystérieux. Crois moi tu peux lui faire confiance, il existe pas meilleur homme que lui. Il saura te défendre contre n'importe quel danger a condition que tu lui fasse confiance et que tu ne lui pose aucune question sur qui il est. Tu ne crains rien contre Arnulf. Crois moi.

Tu as du reconnaitre mon écriture mais je signe quand même,
Ton dévoué Love.
[/i]

















Sherynne


Sherynne et Buhr se retrouvèrent donc dans une ruelle sombre entourée par les sbires de leur " sauveur " ..

Leur sauveur ... Tu parles ! Il les mettait dans une situation qui n'était pas prévue et assez dangereuse. Tout allait tellement vite et dans tous les sens dans cette histoire... Sherynne finissait par se demander si l'homme envoyé par Lovenio était un tant soit peu intelligent et perspicace..

Si ça continuait dans se sens, Buhr partirait loin et elle ne saurait jamais le fin mot de cette histoire...

Et Arnulf avait maintenant un autre nom à rajouter sur sa liste noire ... Lovenio. Ce dernier pensait l'aider, mais elle ne voulait pas de cette aide la. Quand elle lui avait écrit ce n'était pas pour qu'il envoie cet homme à son secours c'était pour éviter qu'il s'inquiète... Maintenant, Arnulf allait lancer ses chiens non seulement à leur poursuite mais aussi après son ami. Il fallait dorénavant qu'elle s'inquiète aussi pour lui ..


Il fallait convaincre l'homme debout devant eux de les laisser partir. et cela n'allait pas être une mince affaire.
Ah ce Lovenio ... les pieds dans le plat, oui ! Jamais elle ne saurait ...

Ecoutez-moi, Lovenio croyait certainement agir pour ma sécurité en vous envoyant à l'auberge, mais il n'a rien compris ! Il faut que Buhr et moi partions.

Elle s'approcha de lui et ajouta

Vous êtes son ami.. c'est lui qui est en danger maintenant, c'est lui que vous devez aider, il est seul et peut-être qu'à l'instant où je vous parle Arnulf le poursuit avec sa horde ... Il est peut-être ... blessé .. ou pire encore ... A cette idée Sherynne frémit.

Le Mystérieux sembla légèrement ébranlé par les paroles de la jeune fille.

Je vous en prie .. Il a besoin de vous ..

Il regarda ses hommes les uns après les autres, puis Buhr et Sherynne ..

Vous savez où aller ?

Elle hocha la tête. Après un instant d'hésitation qui parut fort long à Sherynne, l'homme recula d'un pas et ses sbires firent de même leur laissant un passage.
Buhr, qui n'avait rien dit jusqu'à présent mais dont on sentait qu'une bataille se livrait en lui, s'avança vers l'homme qui lui avait soutiré la dague. Il le toisait de toute sa hauteur, le regard fixe sans un mot, il tendit la main.
Le Mystérieux inclina la tête et l'homme lança l'arme à Buhr.

Sherynne sourit


Merci.


Aussitôt, La main de Buhr se referma sur celle de la jeune fille et il l'entraina dans sa course à travers les ruelles. Derrière eux Le Mystérieux donnait ses ordres et ses hommes prirent chacun une direction différente ..

_________________
Buhr
Buhr avait suivit le mouvement. Pour sûr, il n'avait pas prévu de quitter l'auberge de cette façon, il aurait aimé envoyer Arnulf sur une fausse piste. Mais tant pis, il ne pouvait maintenant plus retourner sur ses pas, il devait aller de l'avant. Il connaissait bien le groupe de chevaliers, et savait qu'ils étaient habitués à la traque : il savait qu'on ne les semait pas aussi facilement.

Serrant fort sa dague dans ses mains, en entraînant Sherynne derrière elle, il se mit alors à courir, enchaînant les ruelles, sans se retourner. Il s'arrêta net dans une petite ruelle très sombre. Il n'était qu'à quelques mètres du Destrier. Il se tenait là, droit, guettant, l'oreille au vent. Derrière lui, Sherynne reprenait son souffle. Elle avait compris qu'elle ne devait pas le déranger. Pointant le doigt devant eux :


Là, des pas. C'est eux.


Devant eux, non encore visible, les hommes d'Arnulf. Derrière eux, certainement d'autres hommes. Ils étaient cernés. Analysant rapidement le paysage, sa seule issue étaient ces caisses en bois, sur le côté de la rue, devant l'échoppe du poissonnier.

Viens vite. et tais toi.

Ils se dirigèrent alors vers les caisses, se tapissant comme ils le pouvaient dans l'obscurité. Ils étaient assis par terre, serrés, se faisant le plus petit possible. Comme il ne lui faisait pas encore totalement confiance, Buhr prit tout de même le soin de lui mettre la main sur la bouche, pour éviter qu'elle ne parle. De l'autre main, il serrait sa dague, il était prêt à s'en servir.

Les pas se rapprochèrent, puis, au loin, on vit deux silhouettes qui couraient vers l'auberge, épée en main. Ils s'approchèrent. Les coeurs de ceux qui se cachaient battaient fort. Ils retinrent leur respiration. Buhr gardait les yeux grands ouverts, observant la scène, prêt à se battre. Et...


Là, là, ça doit être par là. Dépêche toi Godefroy ! On le tient !


Les hommes passèrent à côté des caisses sans même y prêter attention, tournant un peu plus loin en direction de l'auberge. Reprenant leurs esprits, Buhr et Sherynne soufflèrent, alors qu'il enleva, doucement la main de la bouche de la jeune femme.

Lève toi. On y va. Je vais juste faire diversion.
Sherynne


Haletante, le coeur battant et la gorge serrée Sherynne respectaient les consignes de Buhr. Un de ces jours, elle lui apprendrait à parler à une dame ..

Accroupie derrière les caisses, elle entendit les hommes d'Arnulf pénétrer dans la ruelle, puis dans la taverne.
A cet instant, Buhr la libéra de son " baillon ".


Lève toi. On y va. Je vais juste faire diversion.


Que ... quoi ... ?? Sherynne se mordit la lèvre pour ne pas répliquer mais ce fut plus fort qu'elle.


Faire diversion ? Sherynne l'attrapa par la manche. Faire diversion ? Mais ... mais non !... Elle voulait lui dire qu'elle avait peur, qu'elle ne voulait pas rester seule ici que c'était de la folie. Un regard de Buhr et elle se tut.

Sa main retomba et elle hocha la tête. Elle se colla au mur et abaissa son capuchon sur ses cheveux de façon à ne pas être vu.


Très bien

Elle parlait avec une assurance qu'elle était loin de ressentir. de toute façon, elle n'avait guère à hésiter, c'était soit Buhr soit les sbires d'Arnulf ...


Son choix était fait depuis longtemps.

_________________
Buhr
Buhr n'avait ni le temps ni l'envie de s'expliquer ou de justifier ses actions, c'est pourquoi il était très sec. Sherynne l'avait bien compris. Alors qu'elle se préparait à fuir, Buhr de son côté ressortit un petit bout de parchemin, et prenant appui sur les caisses en bois, reproduisit rapidement le même dessin que lorsqu'ils étaient au Destrier. La même forme étrange. Derrière lui, Sherynne essayait de jeter un coup d'œil discret, sans vraiment comprendre ce fameux signe. Elle avait peut-être l'impression de perdre du temps, mais il savait parfaitement ce qu'il faisait, il maîtrisait chacun de ses gestes. Il avait trop l'habitude d'être traqué par Arnulf.

Maintenant, viens.


Un peu hésitante, Sherynne s'avança vers lui, sans vraiment savoir ce qui se passait. Elle se demandait toujours ce qu'elle faisait là. Au final, elle avait vécu des moments extrêmement intenses sans comprendre pourquoi.

Buhr la regarda attentivement et relativement longuement au vue de la situation. Il ne dit rien, mais la regarda simplement dans les yeux. Ses yeux étaient lourds, comme s'il avait envie de lui dire quelque chose, mais qu'il se retenait. Le temps pressait


J'ai besoin que tu me fasses confiance.


Il lui tendit alors la main, sûr de lui, sans trembler, posant son regard sur celle de Sherynne. Cette dernière lui tendit la sienne, pensant qu'ils allaient enfin se mettre en route. Mais une fois attrapée, Buhr serra fort son poignet, comme pour la retenir. Il leva alors à nouveau les yeux, les plissa et la regarda sans rien dire. L'atmosphère était tendue, et il attendait encore quelques instants qu'elle se calme. Il répéta alors, gravement :

J'ai besoin que tu me fasses confiance.

Non sans desserrer son emprise, Buhr mit sa main droite dans sa poche et en ressortit un petit couteau de poche. Il ne quitta pas Sherynne des yeux, qui s'inquiétait de plus en plus, se demandant si elle avait vraiment fait le bon choix : seule, dans l'obscurité, avec un homme qui la retient et la menace d'un couteau. Buhr baissa les yeux, regardant vers la main de Sherynne. Il reprit alors :

J'ai besoin que tu me fasses confiance. Tu ne comprends pas ce que je fais, mais j'y suis forcé. C'est pour notre fuite.

Sherynne ne comprit pas vraiment ce qu'il voulait dire, jusqu'à ce qu'elle vit cette lame de couteau s'approcher de sa main. Elle se débattit un peu, mais Buhr refermait l'étau avec encore plus de force. Il posa la lame de son couteau sur la paume de la dame. Puis, la regardant alors droit dans les yeux, l'air grave, il entailla sa main. La blessure n'était pas profonde, mais du sang avait coulé sur le dessin de Buhr.

Il lâcha alors sa main, la referma sur elle-même, puis, dans un mouvement de rage, planta le couteau sur la caisse, profondément, de manière à y fixer le manuscrit maculé du sang de Sherynne. Buhr se releva alors, puis tendit la main, une nouvelle fois, vers Sherynne, pour l'aider à se relever. Il espérait qu'elle ne poserait pas de question et qu'elle lui ferait encore confiance. Sinon, il serait prêt à l'emmener de force. Il se contenta alors de la regarder, la main tendue.

Maintenant, on peut y aller.
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