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[RP ] Graines de Comminges au vent d'automne.

Kachina
[Bourbonnais-Auvergne]

Elle ne sera plus jamais la même. Elle a passé la frontière, repoussé de la pointe de sa botte les dernières barrières.
Et dans ses veines, son sang cogne comme jamais.
Si elle osait, elle irait danser dans la neige et hurler à la lune, comme la dernière des sauvageonnes.

Le ciel est aniline, la nuit recouvre la ville de sa chappe de silence.
Elle ne dort pas...Elle remue , rêveuse les dernières braises du feu de camp, s'amuse à dessiner du bout du bâton des lettres noires sur le sol enneigé.
Elle compte les jours qui la séparent de Bryn, ceux qui la séparent d'une compteuse amoureuse.

Ses pensées s'envolent à nouveau, vers un astre déçu, un lieutenant fier et râleur qui attend leur retour.
Elle chasse vite l'image de montagnes du sud, laisse tous ces visages aimés défiler dans sa tête et les regarde passer.
Elle n'oublie rien. Simplement, elle est loin. Différente et pourtant toujours la même.

La route l'a endurcie.
Et c'est fou, comme elle s'est mis à aimer cette vie, faite de dangers, d'incertitudes, et d'un rêve plus fou que le plus fou des rêves.
Elle chantonne doucement dans l'air froid de décembre, joue quelques notes sur la guiterne d'Eclipsel.
Dans une des chariottes, quelqu'un pousse un volet, et bougonne :


- Kachi ! ça suffit, on voudrait dormir...........Rhoooooooo

Sa bouche se plisse en un sourire moqueur, ça râle.
Elle doit dormir. Et puis il fait vraiment trop froid et c'est vrai qu' il est tard.
Demain, on décidera, si on reprend la route, si on reste encore un peu à Moulins.
Jolie ville, qui lui rappelle Saint Bertrand. Ici, ça vit, ça râle , ça se chamaille....

Elle entend au lointain , l'église sonner les douze coups de minuit.
Alors, elle se lève, et grimpe les quelques marches de bois, pousse la porte de la chariotte et entre.
Guiterne reposée doucement pour ne pas l'éveiller.
Vêtements retirés un à un dans le noir, qui tombent à terre.
Elle se glisse contre lui, glacée, retrouve sa chaleur.
Le loup quand il dort baisse sa garde, il retrouve un visage d'enfant, celui qu'il n'offre qu'à elle.

Mais il est tard.................Chut............Demain, il fera jour...........

_________________
Sarcelle
|Armaniac / Saint Bertrand des Cominges |
17 décembre 1459


Les rires d'enfants lui firent lever la tête.
Le vent souffla sur ses longues mèches sombres bleutées qui s'égaraient sur la peau de son visage. Elle le regarda courir, encore, insouciant et rieur. La joie d'un enfant, le sourire aux lèvres.

Le vent froid d'hiver lynchait le creux des montagnes de Saint-Bertrant. Déjà 2 mois étaient passé depuis qu'elle et Loup avaient planifié de partir retrouver leur ville souche, blotti dans le creux des montagnes, et le lac miroitant où tant de souvenirs les attendaient. Mais, le départ se faisait toujours attendre et entre temps, à travers les tristes nouvelles, une lettre. Cette fameuse lettre ayant changés tant de choses depuis déjà près d'un mois.

Les rires des enfants se firent échos dans son crâne alors qu'elle repensait à ces mots : « Sa dernière volonté, son souhait était que je vous rencontre». Et c'est de cette lettre que bien des années écoulées s'étaient effondrées derrière elle. Jesse était mort. Le voyage vers Grandson prennait alors tout son sens. Étrange d'ailleurs que ce soit un projet qu'elle avait planifié depuis quelque temps avec le frère Smalien de Jesse.

Et cette Smala. Qui en restaient ils au final depuis la disparition de Bubu et de Morgann. Peut-être que les gens partent, mais le passé lui reste. On ne peut pas effacer le passé, il reste gravé dans les cœurs et dans les âmes, tels qu'on grave dans la pierre des prières et des visages ornant les templons de nos lieux de cultes. Ou encore, comme cette gravure qu'il y a trois semaine, elle avait fait sur un mur de roche avec lui. Ce frère de sang, réel et bien vivant de Jesse dont elle avait toujours ignoré la réelle existence, ou presque. Certes certaines histoires avaient été racontées mais, jamais elle n'avait eu de détails et surtout, il était disparue lors de l,enfance alors, tout à coup, il apparaissait, apportant avec lui son lot de douleurs et de bonheur, et son courage tel un cœur heureux. Elle l'aimait déjà beaucoup. Il faut dire que les dernière semaines à Tarbes et son retour a SBC avaient été intensif et, maintenant que l'hiver approche à grands pas, les Pyrénées lui sonnaient des chants majestueux de ces hautes Alpes et ses nombreux lacs qu'elle aimait tant.
Jamais les Alpes n'avaient quittées son coeur.

l'hiver y serait rude. tellement plus rude qu'ici, dans le sud du Royaume au décors des anciennes villes Romaines.
Un petit garçon la bouscula dans sa course éfreiné pour fuir gaiement un ami non plus loin.

P'excusez moiâ m'sieur! Dit-il d'un air impressionnée et craintif.

Probablement que c'Était la première fois qu'il heurtait quelqu'un portant la ceinture de l'OS et un foureaux d'une large épée aux couleurs de l'armée. En effet, elle en avait fait parti un long moment, mais lasse des guerres interminables, elle n'en avait conservé que quelques éléments visuels dans son quotidien. Le reste de son armure était dans un coffre ayant échappé au feu de l'Auberge du Canard Mouillé. Son ancienne auberge. Elle sourit en voyant l'air du garçon remarquer qu'elle était une dame en voyant plus haut que les braies bleu qu'elle portait.
Euh... m'Dame! Pard'nez moiâ ma-dame! Reprit-il d'un ton courtois et craintif.

Va mon petit! Allez, cours quérir les jupes de celle qui t'a demandé ces courses avant que tu les perdent toute comme ce fruit.

Et Sarcelle lui tendit un fruit de son panier qu'elle venait de remplir au vergé. Elle regarda le jeunot repartir en courant et aperçu l'autre garçon le rattraper pour se raconter on ne sait quoi.

La dame glissa sa main dans son sac. Ses doigts eurent le plaisir d'effleurer la douce texture de la lettre usée. Les mots lui reviennent en tête. Bientôt, il serait temps de partir. Trop de temps passait et, bien que Arthur disait aimé la ville, elle savait que si elle ne pressait pas un peu, Loup finirait par se trouver d'autre occupations.

Les Fêtes de la nativité approchaient à grands pas et Loup_Alpha avait été précis dans sa demande. Il voulait enlacer sa fille bientôt.
Sarcelle s'imagina bien combien un enfant pouvait manquer à ses parents. Elle songea à ce fils, ou cette fille qui l'été passé avait quitté son ventre de force des moines dû à son état. Étrange souvenir.

Elle voulait donc en ce jour passé chez Loup et lui apporter quelques tissus bien chaud et de la viande séchée. Se demandant s'il se souvenait bien des rites de la route. Ils en avaient déjà fait ensemble, à la montagnes, à l'armée et lors de voyages. D'ailleurs, elle se trouva stupide tout à coup car Loup avait cesser de voyager plus tardivement qu'elle, puisqu'elle avait ouvert une auberge à SBC. Ils devraient discuter du départ, même si Loup lui avait donné carte blanche sur les dates et l'itinéraire, elle ne voulait pas l'interrompre non plus en pleine tache de clôture de saison.

Ensuite, il faudrait trouver Arthur. Elle se demandait bien où il pouvait être à cette heure du jour. En fait, il donnait des coups de main a diverses personnes du village dans les champs et parfois, elle le croisait, belle surprise, au vergé. Son large sourire et son air sur de lui lui octroyaient un charme fou. Il fera des ravages ce jeune homme, se dit-elle.
Elle se dit alors qu'il en avait déjà fait par le passé, c'était certain. Ses doigts toujours dans son sac cherchèrent alors à tâtton, poussant les fioles d'élixir, et plusieurs petits sachets d'herbes qu'elle trimballait toujours avec elle. Elle repensa aux cours de médecine absent dans le comté et se dit que pour celà aussi, c'était une bonne chose de quitter un moment. Puis, derrière un paquet de feuillets pliées à dessiner, elle trouva le bout de tissus attachant une lettre. Elle sourit et passant le tissus entre ses doigts, savourant la texture et imaginant très bien sa couleur rouge.

Elle respira un bon coup et sortie sa main de son sac pour replacer ses cheveux qui ne cessaient de jouer avec le vent.

Aller moi!! Un tas de trucs à faire!!
Elle voulait préparer ses bagages ce soir, elle voulait être prête à partir et ses réserve de nourriture s'accumulaient dans des pots et des plis de tissus depuis une semaine. Il fallait acheter de la viande et la fumer. Beaucoup de viande.

C'est donc ainsi qu'elle tourna les talons de ses grosses bottes grises et marcha vers le boucher le plus près dans l'espace du marché. Elle adorait cette ambiance de vie et, certains membres du village étant parti, la vie était bien moins active. Elle se dit que sa voisine d'en face, Kachina, avait bien fait d'en profiter pour voyager un peu.

Puis, un bon gros morceau de viande rouge interrompit le fil de ses pensées. C'était l'heure du marché!
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Son regard d'émeraude cacherait-il quelques magie que ce soit? Le mystère reste à découvrir.
Sarcelle
[Armaniac / Saint-Bertrand des Comminges]
19 Décembre 1459


* Lettre pour elle même * 6h du matin*

Les longues heures s'épuisent et se ressemblent. Roulent, et puis s'emmêlent et s'entrelacent alors que dans mes rêves tout est si pure parfois. Parfois!

Mes pieds ballottes sous le tabouret. Coincé contre ce large comptoir que je connais déjà depuis quelques années et que notre amis à tous, Toucoule, tiens toujours d'une main propre et joviale. Chaque matin il passe faire sa ronde. Ce matin encore, tout à l,heure en fait, je l'ai croisé. En fait il m'a fait sursauter tellement je n'attendais plus âme qui vive en cette heure. Mais quelle folie d'ailleurs de se levé si tôt qu'il a!!! Ou quelle folie bien sûr de se coucher si tard vous me direz! Ce n'est pas faux.

Hier soir, j'ai fouillé dans le coffre qui pèse contre le bout de mon lit. Il renferme tellement de chose que parfois même j'en oublis les objets mais jamais les souvenirs. Aucun de mes deux acolytes ne s'est pointés hier, alors, je suis rentrée chez moi et c'est avec ce bon vieux lots de souvenirs que j'ai fais causette. Parfois je me dis que ce sont mes souvenirs, bien davantage que moi, qui font la causette à l'autre.

Évidement, les choses les plus récentes sont sur le dessus. Question de fonctionnalité, ou de rangement ou que sais-je?? C'est comme ça; « point barre» comme aurai eu le plaisir d'ajouter cette mère adoptive et amie Bubu. Il y a déjà des lustres qu'elle est partie avec son Morgann, envolée.

J'ai ouvert le coffre. C'est dans un grincement tonnant que j'ai réalisé qu'il y avait bien plus de trois saisons que je ne l'avais ouvert. C'était l'an dernier, avant de partir et de laissé ma maison seule, afin d'aller donner mes services aux sœurs, mais également afin de songer à autre choses. Ces autres choses qui nous occupent et écourte la langueurs du temps qui passe sous le trépas de minuit.

Je cherchais plus ou moins en fait et c'est là que je suis tombé sur ce que je cherchais en mémoire. Des affaires.
J'ai glissé ma paume contre l'étoffe du mantel sombre et masculin. Mes doigts saisissant l'encolure, j'ai pu sentir l'usure d'un des côté. Ça m'a arraché un sourire, et une masse de souvenir d'un large sourire flottant dans une tignasse sombre et frisotante. Tristes souvenirs à la fois. Je saisi le fameux vêtement, un peu lourdaude et le portais à mon visage. Respirer. Oui, son odeur familière y était tout de même décelable, lorsqu'on savait ce qu'on cherche. Comment décrire. Comme le vent, feuillage et boisé, doux et tendre. On m'a dit dernièrement que j'avais été son seul et unique amour. Et que malheureusement il avait eu peur de ne pas en être digne. Cet instant de révélations me remonte encore jusqu'au fond de la gorge. Pire encore! Ces paroles vont elles se répéter sans fin? Suis-je maudites à la fin?

Honnêtement je ne crois pas. Quand même il y ait de ces jeux et ces mensonges que l'esprit se crée tout seul que maintenant, avec le temps, j'ai appris à contrôler et en d'autres cas, à semer.
J'ai déposé le mantel. Voilà que le visage dans ma tête avait changé. Je souris. Il en aurait plus besoin que moi, c'était évident.
Je m'approchai encore du coffre et la large couverture caché sous un petit lots de chemise me fit sourire. Chemises blanches, à manches larges. Pourquoi les avait-il laissées ici si au final il pensait ne jamais revenir. Je n'aurai jamais la réponse. C'est la couverture qui eut la faveur de sortir à son tour de l'étreinte boisé du coffre. La bande d'attache était cousue et bien fixée à la couverture, ce qui franchement en voyage, valait son pesant d'or. En poussant les chemise à leur place un petit bout de tissu attira mon attention. Délicat, mince sur un de ses quart, car il était plié en quatre, je reconnu le mouchoir. Rarement je l'avait vu en fait. Tellement que je ne savais pas vraiment le nom à qui appartenait les lettres brodées sur le rebords. Sa mère surement.

C'est alors que je ressenti le petit anneau de métal contre ma poitrine, soutenu par sa délicate chaine.J'ai posé ma main sur l'anneau et, le ruban rouge que j'avais ajouté dernièrement au petit paquet de grande valeur. De très grande valeur, se trimballant à mon cou généralement. J'ai serré fort dans ma main le ruban et, décidé, j'ai ajouté le mouchoir brodée aux autres articles.
En descendant vers la cuisine, j'ai pris papier et encre et je suis allé écrire des lettres. J'ai tout emballé. Tout ça et, la gourde de cuir. Une lettre bien peu émotive pour tout ce qu'elle contenait, car, il fallait tout de même se garder un peu de contenant après avoir vu Arthur quitter si vivement l'autre soir. Je dois avouer que des larmes roulèrent dans mes yeux, mais j'aurai bien le temps de les laisser tomber plus tard. De toute façon, après presque une année, le deuil se fait. Disons que, le deuil à dû se faire, à force de tant de départ et d'absences. Et, des gens que j'aime me restent, et, d'autres encore adorables arrivent aussi. Il fallait continuer.

La première lettre....




Mon cher Arthur,

bien que j'attende toujours la confirmation de Loup, que d'ailleurs tu n'as pas encore eu l'occasion de croisé malheureusement, je tenais à te dire que le départ se fait sentir. Alors, si tu as toujours envie d'une ballade, il faut nous préparer.

Je prévois un premier voyage de 16 jours environ. Nous ferons un petit arrête ensuite pour nous ressourcer et ensuite, direction Grandson.

Je te suggère donc de préparer ton matériel de voyage. |...| Je joint cette lettre à un colis. Je me suis dis que peut-être tu aimerais récupérer quelques affaires que j'ai toujours, qui appartenaient à quelqu'un qui nous fût cher à tous les deux, et qui te seront bien utile en voyage.

Donc voilà, assez de victuailles pour faire le voyage. Nous devrons faire quelques arrêts à L'occasion je crois bien pour subvenir à notre faim. |...|
Donc voilà.

|...|
à très bientôt.

Sarcelle

En la relisant, je me rend compte que j'ai l'air tellement ....pragmatique!! Tellement pas moi!! Mais bon, attaché d'un large et beau ruban blanc, le colis était prêt!!


Une nouvelle feuille, encore un peu d'encre....




Très cher Loup,

ta dernière lettre remonte à quelques jours déjà et je n'ai toujours pas réussi à te croiser. Où es-tu? J'aimerai bien savoir où en sont tes travaux dans les champs et avec les animaux, pour voir lorsque tu seras prêts à partir... je le suis. |...| |...|

J'ai prévu l'itinéraire voilà, puisque tu m,avais laissé le choix, je me suis acquitté avec plaisir de la tache. |...|


J'attends donc de tes nouvelles cette semaine idéalement, question que toi et Arthur vous vous rencontriez, que toi et moi on pose choppe depuis trop longtemps empoussiérée d'attentes.
Bonne nuit,
Sarcelle



Et voilà, les hommes allaient au moins être avisé officiellement de mes intentions. Je voulais profiter du temps de grâce pour marcher et, nous habituer au froid, justement avant qu'il ne tombe. Mais bon.
Allez!!

Sarcelle Rahl Smala


**********************************************

La jeune dame interrompit sa lettre à elle même. Elle allait la poser avec les autres. Souvent accompagnant des changements, des évènements ou des pensées, des dessins.

Elle retira son séant du tabouret et attrapa sa cape pour l'enfiler au passage de la porte, le froid cru la saisissant de la taille au visage. Merci que les tavernes de la basse ville ne représentaient pas plus de 20 minutes de marche vers le Trou des Sapins perdus où sa petite maison annexée à la meunerie l'attendait. Elle ne s'était pas vraiment habillé pour aller dehors, il avait fait chaud cet après midi.

Et elle marcha, vers le Trou des Sapins perdus, sur le flan de la ville de Saint-Bertrand.
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Son regard d'émeraude cacherait-il quelques magie que ce soit? Le mystère reste à découvrir.
Sarcelle




[Lundi 19 décembre, tard en soirée]

« Entrainement»

Les semelles de ses bottes grises frappaient contre le pavée immergé des larmes du ciel. Interrompant brusquement leur chute contre la lourdeur des choses de ce monde matériel.

« Aide »

Elle courrait sous les flocons fondant qui se transformaient en pluie. Et elle courrait encore. Les images revenaient en flash, torturantes et agressives. Elle courrait le plus vite qu'elle le pouvait et Aristote lui même savait combien Sarcelle était de celle qui pouvaient courir vite étant plus jeune. Jeunesse qui s'effaçait doucement, elle en avait bien peur. Les souvenirs ne la quittaient pas.

« Je me suis perdue encore»

Elle réalisait, plus les années passaient, combien elle était petite dans l'univers. Mais peu importait pour le moment. Sale idée. Sale foutue idée qu'elle avait: le besoin d'aller s'entrainer encore et encore pendant de longues heures.

Flash! son regard alerte et ses sens en éveils étaient fébriles alors que la lame de son adversaire s'approchait vivement de son corps. Elle bondit et roula par terre.. Son adversaire se retournait au même moment où elle se propulsait de ses mains. Les jambes projetées vers lui elle lui fit écarquiller les siennes et perdre l'équilibre alors qu'elle se redressait, allongeant sa lame vers la gorge du jeune homme. Le cœur battant la chamade, les perles de sueurs ruisselaient sur toute sa peau.//

Elle entendait le son lourd des éclaboussures qu'elle créait et recevait, mais le seul son qu'elle entendait était celui du tintement des épées, de sa lames et ses propres gémissements mêlées de ceux de ces adversaires qu'elle avait affrontés un après l'autre tout l'après-midi durant. Retentissant, tel un écho agressif qui refuse de vous laisser un moment de répits.

Flash! Chaque ecchymose gonflait au battement de son sang dans ses veines. Telle une bulle de sang sur le point d'éclatée. Elle les sentaient toutes les unes autant qu'elles étaient, telles des blessures, mais rien de comparable à la large entaille qu'elle avait sur le long de l'avant bras gauche d'avoir laissé un de ses deux adversaires frapper au dessus de son bouclier; elle s'était laissé distraire. JAMAIS elle ne se laissait distraire. Elle avait ragé et regardé celui qui venait malencontreusement de l'entailler réellement. Ses yeux se remplirent de rage, non pas contre lui, mais bien plus contre elle-même. Envoûtée ou presque! Elle avait répliqué avec force et rapidité, volontairement lui avait asséné un coup immonde à la cuisse. Alors qu'elle terrassait son autre adversaire, son propre sang coulait, se mélangeant à la sueur. //

Les formes des maisons s'évadaient doucement de son regard. Le terrain des joutes et de l'entrainement était un peu loin de la colline où était juchée la ville mais, peu importe la douleur. Elle s'y rendait en courant et le froid se saisissait tout autant de son âme que de son corps meurtrie qu'elle n'avait pas ménagé. Lorsqu'elle passa les thermes, le bruits des carillons vinrent d'entremêlés des chants métalliques et des tintements qui résonnaient dans sa tête, elle ne les voyaient plus, il fessait nuit et tout ce qu'elle voulait c'était ne plus les entendre.

Flash!!
Le ciel s'assombrissait, les guerriers quittaient doucement mais elle avait trouvé deux inconnus qui, malgré l'heure tardive, avaient bien voulu l'affronter. Leur arrogance n'avait d'égale que les survêtements ostentatoires de leur prestige et leur ignorance de l'adversaire féminine au passé glorieux et vigoureux qu'ils avaient devant eux. Elle avait sourit et avait terrassé le premier. Honteux il s'était trouvé des défaite pour expliquer son malaise, cause de ce terrassement. Il avait ensuite assisté à la même comédie de son compagnon. La jeune femme aux cheveux bleu se tenait toujours debout, ses cheveux lâchaient doucement le nœud qui les retenait et les hommes s'étaient prit à deux pour tenter de la désarmer. Certes le jeu à la base était amical mais les trois personnages étaient tous tout aussi orgueilleux. Ou du moins, elle, était fière mais redevenait compétitive et agressive. Ils croisèrent le fer à trois, et le combat brute avait débuté. //


Chaque rue, chaque maisonnée passaient de devant elle à derrière et s'ajoutaient au capharnaüm intérieur. Son corps en sueur et trempé par la pluie ne ressentait pas le froid tant elle tentait de chasser les images et les souvenirs qui tout à coup la tenaillaient, ils ne la lâchait pas, IL ne la lâchait pas. Des tonnes de sourires et d'images lui assénaient l'esprit et la tenaillaient comme une lame qui s'enfonce doucement dans notre chair alors qu'en pleine prise de conscience il n'ait aucun mot qui puissent enrayer le froid et le silence qui s'installe alors lourdement en soi, pour ensuite laissé place à la terreur ou la rage.
La ville, juchée sur sa montagne, se rapprochait et chaque rue était comme une petite gloire qui la rapprochait un peu de son but. Les cliquetis du métal résonnaient toujours.


Flash! Elle l'avait donc terrassé et son comparse était un peu noir de rage mais épuisé, sans force après 2h30 de combat acharné. Sarcelle était vannée, n'en pouvait presque plus. Son souffle était lent et sa main fermement tenait la poigne de son épée en appuyant dans la peau du cou de l'homme au sol. Il ne bougeait plus et leva doucement la main en signe de défaite. La jeune dame recula alors la pointe de sa lame, laissant ainsi l'homme retirer son haulme. D'un mouvement lent il le retira de sa main gauche et c'est alors qu'elle le vit. Ses boucles trempées plaquaient le contour de son visage et il la regardait. Elle ferma les yeux quelques fois mais les deux visages s'entremêlaient. Le visage plus fin, les mèches sombres, les yeux bleu de l'océan. Elle trembla de tout son corps et sa main se desserra. Elle avait l'impression de le voir et ce fût elle qui fût plaquée, terrassée. Tel un cœur qu'on plaque au sol elle eut le souffle coupée. Le visage d'un mort, d'un amour qui la regardait. C'était lui. Ce n'était pas lui... //


Elle grimpa dans les escaliers ruisselantes autant qu'elle. On aurait dit que la terre entière pleurait des larmes à rebours et que le ciel s'était mis de la partie également. Les tambours résonnaient dans sa tête. Tout était sombre, c'était presque la nuit et le brouillard de l'hiver empilait des flocons dans les hautes sphères alors qu'au sol tout tombait sous pluie. Elle courrait, haletante. Le sang sur son bras avait recouvert tout le bas de ses braies et le cuir de sa botte gauche. Ne sentant plus son souffle, exténuée et la haute murale carrée s'élevait devant elle.

Traversant le marché et les ruelles, passant devant les tavernes elle courrait et grimpa les dernières marches puis contre la porte de l'église, elle s'effondra.


[Cheffe modo Aldraien
Retrait du HRP qui n'est pas autorisé par les Règles d'Or.
Merci également de traduire les passages en langue étrangère.
Bon jeu.]
(fait)
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Son regard d'émeraude cacherait-il quelques magie que ce soit? Le mystère reste à découvrir.
Sarcelle
[Armaniaque / Église de Saint-Bertrand des Comminges]
19 décembre 1459

Elle n'y voyait plus rien.
Et en plus elle avait froid. Mais qu'est-ce que c'était que cette poudreuse tout à coup.

Elle redressa son corps de sur le parvis de l'église. La blessure sur son bras, elle se souvenait. Le sans avait coagulé. Lui laissant une belle croute sur le bras gauche. Elle était fatiguée. Combien de temps avait-elle pu dormir ainsi, exténuée, contre le pas de la porte de l'église.

Elle se souvenait oui.
Sentant son corps frémir sous le vent froid, elle se replia et c'est en ramenant vers elle ses jambes qu'elle bondit sur deux pattes. Le corps et la tête contre la porte, elle s'appuya sur celle-ci et poussa. La gonds grincèrent lourdement.

La silhouette se dessinait à travers les mille et uns flocons poudreux de neige qui entraient farouchement à travers les égarements du vent. Recouvrant le sol d'une fine pellicule de neige brillante. Sarcelle entra dans l'enceinte, et repoussa la derrière elle, fatiguée. Elle s'adossa contre la lourde monture de bois et regarda devant elle, là où se dressait l'autel et quelques statuaires qui étaient, depuis la fin de l'empire Carolingien, redevenus une forme d'art acceptable dans le milieu ecclésiastiques. Les crucifix monumentaux prenaient maintenant une place de choix dans les lieux de culte et ici, comme à bien des endroits, ne faisait pas exception.
Ce cher " Artistote" Dieu de tous les dieu évidemment, prenait sa place et meublait même l'air de sa présence. Du moins, c'est ce que les pèlerins avaient tendance à dire alors, de temps à autres, il fallait aussi y croire ou du moins, faire semblant d'y croire.

plouck! Petit son sourd sans écho qui arrivait du sol. Plouck! à chacun de ses pas par terre s'accompagnait une suite de points rouge et parfois une trainée. Son sang. La plaie de son avant bras s'était remise à saignée, probablement que le sang n'était pas très bien coagulée et que d'ouvrir et de refermer la porte avait suffisamment fait bouger sa peau pour ré-ouvrir la large plaie tranchée d'une lame d'arme affûtée.

La jeune femme s’avança jusqu'à l'avant, trouvant un coin tranquille, dans cette immensité vide et close et s’accroupit au sol. Chacune des images qu'elle avait vues, ou croyaient avoir vu se bousculaient dans sa tête et refusaient de partir, refusaient de se taire. Des rires et des voix résonnaient, mélangeant histoires passées et récentes. La confusion.
Cet homme qu'elle avait vaincu quelques heures plus tôt, pourquoi diable lui avait t'elle vu le visage de son ancien fiancé?? Pourquoi maintenant alors que tous les projets avançaient de bon train, qu'elle s'entendait à merveille avec le frère de Jesse et qu'elle croyait son deuil fait. Ou du moins, en train de se clôturer complètement.
Certes, elle l'aimerait probablement toujours. Lorsqu'on aime quelqu'un, est-ce que le sentiment disparaît de notre pensée? Voilà une bien grande question que mainte fois elle s'était posée. Chaque fois, les réponses avaient variés mais, dans certains cas, elle avait fini par réaliser que de perdre certaines personnes qui lui avaient finalement fait bien du mal, avait été une souffrance bien différente que de perdre un être cher, qui lui, ne nous avait pas blessé de la même façon. Un amour reste il faut croire, mais change avec le temps. C'était là ses conclusion jusqu'alors.

Le fait est qu'il était parti, et qu'elle n'avait jamais eu le temps de lui dire qu'elle portait son enfant, l'hiver dernier. Et qu'à bout de ressources pour le retrouvé, lorsqu'il avait cessé de donner suite à ses lettres parce qu'il avait réalisé qu'elle cherchait à le rejoindre, elle avait vécue dans la solitude la plus immense. Croisant rarement des gens, elle avait passé une part de l'année au couvent où, tombée malade, on lui avait arraché du corps cet enfant vers la fin juillet. Était-ce qui venait troubler son esprit?? Ou était-ce la confirmation du décès de Jesse qu'elle avait eu en novembre? Ou encore, était-ce cette simplicité qu'elle retrouvait avec Arthur qui finalement lui apportait milles et une questions? Ou bien, comme Arthur et quelques personnes lui avaient demandés, question qui d'ailleurs l'avait surprise, était-ce le retour de Loup dans sa vie qui la faisait se questionner?
Comme elle avait dit à Arthur, elle aimerait Loup toute sa vie durant et il conservait une place particulière à son cœur. Chose qui était réciproque d'ailleurs. Tant de question qui au font étaient un peu inutiles. Saletés de femmes!!! Elle avait envie de crier "" Hey ohhhh l'homme en moi... réveille toi, reprend ta place dans ma tête un peu!! "

Ses questionnements l'avaient justement poussés à faire ce qu'elle savait probablement le mieux faire: retrouver sa plénitude dans le combat. Un entrainement, un pantin, un combat, une chasse aux bandits dans la région, un tour en lice ou encore participer à la formation des jeunes combattant... n'importe quoi qui nécessitait de frapper avec son épée et donnait à son cerveau un éveil des sens grandiose et aussi, une absence de bien des choses. Tout le jour durant, finalement, elle avait peut-être un peu abusée.

Quoiqu'il en soit, elle était là, assise sur le sol froid, son bras sanguinolent et aucune réponse ne semblaient venir s'attacher à ses prières, à ses questions, à ses doutes. Une longue heure passa, dans le silence. Il était temps, l'envie de partir la démangeait. Elle voulait ne plus trop y penser et faire ce fameux voyage . Elle voulait partir le plus rapidement possible. Avec les deux hommes en question, elle savait que la route lui ferait le plus grand bien et que quelques réponses viendraient probablement lors du chemin.

C'est en sortant de l'église qu'elle réalisa enfin que la neige tombait et que le vent soufflait bien fort pour un mois de décembre. Chez elle était un peu loin, alors, c'est à la taverne de Touc qu'elle fini par s'arrêter et nettoya sa plaie.

Cette soirée là, assise à boire quelques choppes, son corps était bien moins actif que son esprit. Quelques nouveaux amis passèrent et elle eu ainsi l'occasion d'aborder un ou deux sujets qui l’agaçaient, et donc elle n'avait pas de réponse. Quelqu'un lui dit même : " mais vous ne pensez pas, simplement, qu'il vous aimait tant, qu'il a voulu que quelqu'un veille sur vous? Ou... qu'il voulait que vous soyez heureuse, sincèrement?" Ces quelques mots furent tel un baume, apaisant, réconfortant et calmant. D'ailleurs, elle l'en remercia.
Lorsque le vent se fût enfin calmé, plusieurs choppes plus tard, elle fini par rentrer chez elle et s'effondra dans son lit d,un sommeil profond, qui d’ailleurs lui fit grand bien.

21 décembre, mercredi soir à la Taverne.

Un journée à flâner et à dessiner en taverne. Dans l'espoir d'enfin revoir Loup. Il y avait presque une année qu'ils se disaient sans cesse " il faut qu'on se voit". En effet il le fallait!! Elle se doutait que les chance de croisé Arthur et Loup à la fois étaient plutôt mince, bien dommage d'ailleurs, elle avait hâte que les deux jeunes hommes se rencontrent enfin. Mais bon, c'est alors qu'elle avait une conversation avec un nouvel ami que le grand brun fit son entrée.
Sa silhouette dans l'embrasure de la porte ne pouvait tromper personne,sa stature de guerrier y était toujours. Ses cheveux mi long venaient effleurer ses épaules et ses yeux bleu offrirent un éclat de sourire que Sarcelle lui rendit aussitôt en le voyant. Le câlin était inévitable. Une année entière, ou presque, ça avait été franchement long et ce fut avec un plaisir partagé qu'ils échangèrent un long enlacement. Et, tel que prévue, plusieurs tournées. Il y en avait des bières de retard dans tous ces racontar d'histoire et de vie. Les *hips* s’installèrent dans leurs conversations jusqu'à en devenir néfaste au maintient sur un cheval. Par chance, ils étaient à pieds.
Après plusieurs heures, Sarcelle finie par sortir sa fameuse carte de parcours parce que, il fallait bien en parler. Loup lui avait laissé le soin de faire l'itinéraire complet. Elle avait tout de même voulu le lui montrer puisque la nécessité alimentaire obligeait à faire quelques arrêts dans le parcours. Le soleil avait disparu depuis si longtemps , qu'il allait bientôt renaître de l'autre face de la terre lorsqu'ils eurent terminé leur conversation. Loup avait regardé le bras de Sarcelle et en écoutant l'histoire de la longue journée d'entrainement, suivi des duels de soirée et du combat contre deux il lui avait lâché d'un air moqueur : " Tu n'aurais pas un peu abusée par hasard ma chère???" Une bonne tape sur l'épaule avait suffit à les faire éclater de rire.

Voilà que son empressement s'était calmé, tout comme elle et c'était l'heure de se dire au revoir et d'aller dormir. Mais cette fois, ce fût en se promettant de reprendre une bonne soirée de taverne avant le départ prochainement.
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Son regard d'émeraude cacherait-il quelques magie que ce soit? Le mystère reste à découvrir.
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