Amblypyge
[ On est pas si mal... dans un cul d'basse-fosse ]
Elle avait été jeté... ou plutôt conduite bien gentiment dans sa cellule. Tout le monde ici s'accordait à dire que sa condamnation était injuste et surtout, tout le monde détestait la Marguerite. Du coup, elle était traitée comme une princesse. Certes, elle se devait de rester emprisonnée dans la ville mais les gardes la laissait faire ce qu'elle voulait, ils lui apportaient même ce dont elle avait besoin.
Il y avait tout de même quelques règles à respecter et elle s'y pliait.
Dormir sur ces pierres...dures et froides, juste une nuit, avant qu'ils ne lui installent un futon de paille et quelques couvertures de laine.
Regarder les murs ternes, noircis et gravés de sombres inscriptions laissées par ses prédécesseurs, juste une journée, avant qu'elle ai eu le droit de sortir son matériel de peinture, ses pigments, ses pinceaux et elle avait peint tous ses amis sur les murs. Elle n'était pas aussi douée que celui qui lui avait appris.... Le Roy ressemblait à un bouffon, bah... c'est peut être pas si loin d'la vérité en fait? Le gaucher...lui, on y voyait que la main, la gauche bien évidement. Le goupil... ben pour elle c'était un espèce de poulpe tout orange-rouge et à moustache! Le rouge... une grosse tâche rouge, avec des moustaches aussi. Sa Colombe... elle s'était appliquée, mais ça ressemblait plus à une vraie colombe qu'à Andrea. Et enfin son brun... elle avait peint ses yeux, ce regard sombre et envoûtant, comme si il la veillait.
Manger du pain rassis et boire de l'eau croupie, juste une fois, avant que les gardes ne plient devant sa moue boudeuse et lui apportent tous les jours de quoi manger convenablement, du vin et même un peu d'armagnac.
Cohabiter avec les araignées, tous les jours et toutes les nuits, elle les aimait ces petites bêtes qui montent, qui montent... et qui lui chatouillent les jambes et les bras. Il y a les rats aussi. On lui avait donner un bout de bois et elle mis deux jours avant de réussir à tailler un pipeau capable de sortir une mélodie plus qu'irritante. Il n'empêche que les rats, ils aiment sa musique.........ou pas. Quand elle avait soufflé dans le pipeau pour la première fois, un rat s'était immobilisé et resté paralysé par le son tonitruant qui résonnait dans la geôle. La seconde fois, tous les rats s'étaient mis à courir dans tous les sens en faisant des galipettes les uns sur les autres. Puis les autres fois, ils s'étaient tous enfuit, bien ordonnés, direction...le plus loin possible de cette assourdissante mélodie qui agace leurs oreilles.
Rester seule, emmurer, proscrite entre ces trois murs et cette grille, juste une heure, avant qu'un garde lui propose de l'accompagner en taverne et de voir du monde. Il restait là, devant la porte et la guettait, qu'elle ne s'enfuit pas. Elle avait pu rencontrer les habitants, rire un peu avec eux, déprimer aussi. C'est que certains déprimaient bien plus qu'elle à être emmuré à Muret. Puis surtout, elle avait vu son Brun et elle avait pu en profiter, seule!
Pas de correspondance, jusqu'à qu'on lui apporte des messages. Des bonnes nouvelles et des mauvaises. Surtout cette dernière qu'elle avait eu du mal à comprendre, une déception pour elle aussi, et elle était au courant de rien..... heureuse de recevoir l'autre lettre, celle du lendemain. On fait tous des erreurs...oui.
Plus qu'une journée et elle serait enfin libre de reprendre la route et de retrouver ses amis, sa troupe, plus tôt que prévu, faut bien avouer que ça lui faisait plaisir qu'ils aient fait demi tour.
Et découvrir les petits nouveaux ...
Elle avait été jeté... ou plutôt conduite bien gentiment dans sa cellule. Tout le monde ici s'accordait à dire que sa condamnation était injuste et surtout, tout le monde détestait la Marguerite. Du coup, elle était traitée comme une princesse. Certes, elle se devait de rester emprisonnée dans la ville mais les gardes la laissait faire ce qu'elle voulait, ils lui apportaient même ce dont elle avait besoin.
Il y avait tout de même quelques règles à respecter et elle s'y pliait.
Dormir sur ces pierres...dures et froides, juste une nuit, avant qu'ils ne lui installent un futon de paille et quelques couvertures de laine.
Regarder les murs ternes, noircis et gravés de sombres inscriptions laissées par ses prédécesseurs, juste une journée, avant qu'elle ai eu le droit de sortir son matériel de peinture, ses pigments, ses pinceaux et elle avait peint tous ses amis sur les murs. Elle n'était pas aussi douée que celui qui lui avait appris.... Le Roy ressemblait à un bouffon, bah... c'est peut être pas si loin d'la vérité en fait? Le gaucher...lui, on y voyait que la main, la gauche bien évidement. Le goupil... ben pour elle c'était un espèce de poulpe tout orange-rouge et à moustache! Le rouge... une grosse tâche rouge, avec des moustaches aussi. Sa Colombe... elle s'était appliquée, mais ça ressemblait plus à une vraie colombe qu'à Andrea. Et enfin son brun... elle avait peint ses yeux, ce regard sombre et envoûtant, comme si il la veillait.
Manger du pain rassis et boire de l'eau croupie, juste une fois, avant que les gardes ne plient devant sa moue boudeuse et lui apportent tous les jours de quoi manger convenablement, du vin et même un peu d'armagnac.
Cohabiter avec les araignées, tous les jours et toutes les nuits, elle les aimait ces petites bêtes qui montent, qui montent... et qui lui chatouillent les jambes et les bras. Il y a les rats aussi. On lui avait donner un bout de bois et elle mis deux jours avant de réussir à tailler un pipeau capable de sortir une mélodie plus qu'irritante. Il n'empêche que les rats, ils aiment sa musique.........ou pas. Quand elle avait soufflé dans le pipeau pour la première fois, un rat s'était immobilisé et resté paralysé par le son tonitruant qui résonnait dans la geôle. La seconde fois, tous les rats s'étaient mis à courir dans tous les sens en faisant des galipettes les uns sur les autres. Puis les autres fois, ils s'étaient tous enfuit, bien ordonnés, direction...le plus loin possible de cette assourdissante mélodie qui agace leurs oreilles.
Rester seule, emmurer, proscrite entre ces trois murs et cette grille, juste une heure, avant qu'un garde lui propose de l'accompagner en taverne et de voir du monde. Il restait là, devant la porte et la guettait, qu'elle ne s'enfuit pas. Elle avait pu rencontrer les habitants, rire un peu avec eux, déprimer aussi. C'est que certains déprimaient bien plus qu'elle à être emmuré à Muret. Puis surtout, elle avait vu son Brun et elle avait pu en profiter, seule!
Pas de correspondance, jusqu'à qu'on lui apporte des messages. Des bonnes nouvelles et des mauvaises. Surtout cette dernière qu'elle avait eu du mal à comprendre, une déception pour elle aussi, et elle était au courant de rien..... heureuse de recevoir l'autre lettre, celle du lendemain. On fait tous des erreurs...oui.
Plus qu'une journée et elle serait enfin libre de reprendre la route et de retrouver ses amis, sa troupe, plus tôt que prévu, faut bien avouer que ça lui faisait plaisir qu'ils aient fait demi tour.
Et découvrir les petits nouveaux ...