Kayhan
La brune est de retour, un petit paquet sous le bras. Cadeaux qu'elle trimbale sur les chemins depuis le mois d'avant.
Pour une fois qu'elle se prend à l'avance pour un truc...
Enfin là, tout est prêt. De nouveaux plats avaient été déposés. Y aurait à manger pour un régiment.
Un miracle en temps de guerre.
Ce matin tôt, elle a tenté de s'informer des rapports des gugus tenant les registres d'arrivée et de départ. En vain.
Personne n'a été foutu de lui dire s'il avait vu passer une petite rouquine avec un air chafouin.
Mais la merdeuse a de la ressource, et Kay lui avait écrit de se faire discrète pour ne prendre aucun risque sur le chemin du retour.
Elle pouvait s'être faufilée dans la capitale Berrichonne dans l'aube après tout, s'était dit la brune.
Ça avait donc été un "p'tain d'soulag'ment", comme elle le dirait plus tard, de croiser la mioche en milieu de matinée, pour constater qu'elle n'avait eu aucune embûche en route, et voir qu'elle n'avait vraiment aucune idée de ce qui se tramait.
Personne n'avait vendu la mèche, et la merdeuse se désolait même de ce qu'on lui avait annoncé que bon, c'était la guerre, et que même un petit repas un peu fourni, ce serait pas possible.
La brune s'était empressée de confirmer, lui souhaitant vaguement la bonne journée pour pas lâcher plus d'information que ça.
Au pire, la môme se vexerait en croyant à un désintéressement de sa part.
Au mieux, elle la penserait froissée par le coup qu'elle leur avait fait à Guéret.
Tant pis. Ce sera passager, et ça vaut toujours mieux que de foirer la soirée.
Elle jette un oeil par une fenêtre de la taverne, la brunette, avec une mine soucieuse.
Voir si des gens déboulent pour que la salle soit pas vide à l'arrivée de la mioche. Voir si une tignasse rousse émerge des ruelles alentour.
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Pour une fois qu'elle se prend à l'avance pour un truc...
Enfin là, tout est prêt. De nouveaux plats avaient été déposés. Y aurait à manger pour un régiment.
Un miracle en temps de guerre.
Ce matin tôt, elle a tenté de s'informer des rapports des gugus tenant les registres d'arrivée et de départ. En vain.
Personne n'a été foutu de lui dire s'il avait vu passer une petite rouquine avec un air chafouin.
Mais la merdeuse a de la ressource, et Kay lui avait écrit de se faire discrète pour ne prendre aucun risque sur le chemin du retour.
Elle pouvait s'être faufilée dans la capitale Berrichonne dans l'aube après tout, s'était dit la brune.
Ça avait donc été un "p'tain d'soulag'ment", comme elle le dirait plus tard, de croiser la mioche en milieu de matinée, pour constater qu'elle n'avait eu aucune embûche en route, et voir qu'elle n'avait vraiment aucune idée de ce qui se tramait.
Personne n'avait vendu la mèche, et la merdeuse se désolait même de ce qu'on lui avait annoncé que bon, c'était la guerre, et que même un petit repas un peu fourni, ce serait pas possible.
La brune s'était empressée de confirmer, lui souhaitant vaguement la bonne journée pour pas lâcher plus d'information que ça.
Au pire, la môme se vexerait en croyant à un désintéressement de sa part.
Au mieux, elle la penserait froissée par le coup qu'elle leur avait fait à Guéret.
Tant pis. Ce sera passager, et ça vaut toujours mieux que de foirer la soirée.
Elle jette un oeil par une fenêtre de la taverne, la brunette, avec une mine soucieuse.
Voir si des gens déboulent pour que la salle soit pas vide à l'arrivée de la mioche. Voir si une tignasse rousse émerge des ruelles alentour.
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