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[RP] Tentes Blanches

Asti_dict_le_barbu


On l'avait hissé et transporté. La douleur ressentie quand on l'avait soulevé l'avait replongé dans le confort de l'inconscience. Puis doucement, au rythme des pas il avait "senti" qu'on le portait avec difficulté. Tout son univers était peuplé de cris et de pleurs, d'ordres et d'urgences. Il avait essayé de bouger sa jambe gauche en même temps qu'on reposait le brancard. Cela avait eu l'effet de le replonger immédiatement dans le noir.

Soulagement de ne plus rien sentir… s'il avait pu il aurait demandé, supplié qu'on le laisse là et qu'on ne le bouge plus. Il voulait retrouver l'homme en blanc, se sentir aussi léger qu'un nuage blanc et moutonneux d'un matin d'été. Et comme si l'inconscience avait eu une conscience, s'imposa devant lui le visage de Johane. Elle lui souriait, ses yeux bleu-verts le regardaient avec bienveillance et d'un coup changèrent d'expression pour devenir inquiets. Ils ne le voyaient plus, ils semblaient chercher et ne pas trouver, ils fouillaient … en vain.

Il s'éveilla encore une fois, entendit très loin de lui un homme puis une femme qui lui proposait son aide. Il sentait son corps broyé et lutta pour conserver son esprit. Il devait leur dire…

Il n'avait pas eu le temps, il avait voulu se lever sur un coude, mais sa tête…. Mon dieu ma tête.. Un dernier regard vers une dame …

Johane !

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Meleagre


Concentration intensive - si il sait faire ! Pas souvent mais il sait - tandis qu'il passait en revu les divers ustensiles...
Telle concentration qu'il n'entendit pas Anya s'approcher de lui, et ne pu réfreiner un léger sursaut. Oui léger hein, quand même...


Excuse moi... Je ne t'avais pas entendu arriver.
Il sourit à la jeune femme.
Je suis un peu à cran... Enfin comme tout le monde ici...

Il s'avança vers la table où se trouvait le Baron.

Merci de ta venue. Il nous faut faire vite.
Mais avant toute chose je voulais savoir si la fami...


Johane !

Il parlait ! Enfin pas longtemps mais il parlait !
Il s'avança près du visage de l'homme et souleva délicatement ses paupières.


Baron ?

Pas de réactions...
Se tournant vers Anya.


Il va falloir qu'on se partage le travail.
La jambe me semble désaxée, pour le torse je pense que de simples sutures suffiront, mais ce qui m'inquiète le plus se situe au niveau de la tête...
Cet hématome est trop conséquent...


Il se tourna vers l'infirmière.

Ramène des instruments pour la Duchesse Anya.
Et nous aurons besoin de linges en conséquences.

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Farandole
Citation:
Un vase cassé de type romain, des petits bonshommes qui s'en échappent pour pouvoir mieux s'entremêler, un homme au regard glacial, une approche et tout qui s'éloigne, d'un coup...


Une rêve à priori incohérent que la rouquine fit avant de se réveiller en sursaut.

Noooooooooon !

Des têtes se tournèrent vers elle, sans grand étonnement, ce qui, sans doute, voulait signifier que ce devait être habituel.
Un petit moment d'adaptation fut nécessaire avant que Fafa réalise où elle se trouvait. Ah oui... les tentes....
On l'avait déplacée et installée sur une paillasse entourée d'autres blessés légers. Elle décocha un sourire un peu gêné à ceux qui la regardaient comme si elle les dérangeait et se mouva pour se lever.

Sur son bras, s'enroulait un bandage de fortune qui lui fit comprendre qu'on l'avait soignée.

Elle réussit alors à se tenir debout, se disant qu'elle n'avait rien à faire là, à part aider. Elle n'avait cependant aucune connaissance au niveau médical, mais elle pourrait au moins apporter de l'eau, des bandages, ou autres ustensiles.

Elle déambula un peu à l'aveuglette et pénétra dans un endroit où l'agitation n'était pas des moindres. Sans doute aurait-on besoin d'elle ici.

Elle reconnut Deedee, Anya, Matou qui... oh par Aristote ! était au chevet de Kerd.

Déterminée, elle s'approcha de Deedee.

Bonjour Adeline ! Je ne sais pas qui remercier pour m'avoir soignée... mais peu importe pour le moment.

Je suis là pour vous filer un coup de main et je suppose qu'il y en a besoin.
Jamie68
Jamie entendait des voix de personnes qu'elle connaissait, elle sentait des gens qui bougeaient partout.

Elle ne pouvait pas les voir car elle restait les yeux fermées. Parmi tous ces gens, elle entendait la voix douce d'anya qui lui disait qu'elle était là, que jamie devait se réveiller et vivre pour sa famille , pour ses amis.

Une image lui vient, celle de son duc qui lui avait fait promettre de vivre et qu'elle avait intérêt à le faire.

Malgré la douleur, elle ouvrit les yeux et croisa le regard d'une inconnue.

Mon dieu elle avait rêvé, elle était chez les ennemies les bretons. Malgré ses douleurs, elle cria


NONNNNNNNNNNNNNNNNNNN ne me touchez pas, laissez moi partir bandes de sauvageeeeeeeeeeeee.
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Anya_de_puycharic
Baron du Canigou... je t'en foutrais !!! ça n'avait rien de cela et Anya s'en rendit compte en reconnaissant Asti. Elle s'approcha de lui, accompagnant Meleagre.

Il va falloir qu'on se partage le travail.

Ah ouais, travailler ensemble, voilà qui serait efficace, surtout avec le "verdâtre" dans le coin, qui ne put s'empêcher de dire :

- vous... vous allez le couper en deux ? pour... vous le partager ???

Et Anya de lever les yeux au ciel et de continuer à écouter le bilan exposé par Mel.

La jambe me semble désaxée, pour le torse je pense que de simples sutures suffiront, mais ce qui m'inquiète le plus se situe au niveau de la tête...
Cet hématome est trop conséquent...


Effectivement, la bosse était belle, le bleu aussi et ouaip, vrai que c'était un poil gros. La jeune femme préférait quand c'était un peu plus moins gros tout de même et une bonne saignée serait sans doute indiquée. Léger sourire taquin à son ami. Ben oui, qui disait guerre et horreur ne voulait pas forcément dire inhumanité ambiante et surtout entre collègues. Puis bon, ça aidait aussi à surmonter toute cette situation, car du cran, il en fallait pour que les nerfs ne lâchent pas.

Quant aux points de suture, elle pourrait s'en occuper, la couture fine, elle avait appris ça auprès d'un très grand tisserand appartenant à un temps révolu... Mel s'occuperait de la saignée, héhé !!

Arf, mais... car il y avait un mais, surtout quand il lança :

Ramène des instruments pour la Duchesse Anya.
Et nous aurons besoin de linges en conséquences.


Anya se rendit compte que sans doute que ça serait ele qui s'y collerait car les instruments étaient pour elle, et pas pour lui !! Raaahh le traitre !!!
Pis Ah ça ouais, avec la boucher.... euh, la saignée, que même que pourvu qu'on ait pas besoin de trépaner, la présence du verdâtre qui risquait de nous rendre son ptit déj, pour sûr que des linges, on en aurait besoin.

Et une bassine aussi.... non... deux !! enfin, sauf si lui, là, il sort. Il a déjà le coeur au bord des lèvres. Un petit coup d'air frais lui serait bénéfique, non ? Je lui trouve un teint cireux...


Anya revint à celui qui devait requérir toute leur attention : le Baron. Un petit inventaire des blessures, la préparation d'une décoction à base de pavot, lui faire boire pour qu'il soit comme dans du coton. Anya était curieuse de savoir quelles choses verrait le Baron après avoir bu ça. Elle se rappelait ses propres "visions" lorsqu'on lui en avait donné, alors qu'elle avait manqué de perdre la vie, quelques années plus tôt, sur les bords de l'Aure.
Préparation aussi pour de quoi désinfecter : du vinaigre blanc. Surtout pas de calva, Mel trouverait le moyen d'en prendre quelques goulées, prétextant comme excuse un vilain aphte résistant à tout traitement.

Aiguille, fil, vinaigre, linges propres, lancette, bassinettes, tout le nécessaire du Docteur Ahousse, ami de Feu Docteur Mab'Houle.
Et regard au verdâtre qui se penchait sur son épaule, sans savoir tenir sa langue :

Et, heu, z'allez couper franco ? Enfin, va y avoir de l'amputation ? ça va saigner ? Non, parce que je m'souviens de l'autre fou, là, quand il avait saigné le cochon, ça trissait partout.


Sauf que Messire Asti n'est pas un cochon et que nous sommes médecins, et non bouchers, et qu'on fait ça bien. Et non, on ne va pas amputer.
Par contre, je puis vous assurer que ma serpillère ne servira pas à éponger vostre petit déjeuner, mais ...
regard vers le postérieur puis la tête. Ne souriez pas bêtement, ça tue ce truc, surtout si c'est moi qui la manie.

Mel, on remet déjà les articulations en place et on s'occupe du reste ensuite ? ça m'ennuierait de recoudre et que les points lâchent après manipulation.

Et du verdâtre de devenir encore plus cireux, entendant les détails. Eh bé... ça serait quoi une fois que la saignée serait commencée ?

_________________
Kerdwin


[Non loin de là...]

Kerd referme les yeux... cette main douce qui lui caresse la joue ne peut être qu'une main amie... Dans cette brume qui envahit son crâne, elle a encore du mal à reconnaître les voix et pourtant... une seule personne peut lui parler ainsi... sur ce ton calme et rassurant... celle qui sait toujours trouver les paroles appropriées pour redonner le goût de la vie...

Tu es de retour parmi nous...ne bouge surtout pas...tu as été un peu amochée...mais tu es entre les mains du meilleur médecin qui existe...

De retour?... Un peu amochée?... Médecin?... Elle a du mal à comprendre ce qui dit Matou... car c'est bien elle qui est là... Kerd sait qu'elle ne se trompe pas...
Elle essaye de porter la main à sa joue pour la poser sur celle de son amie mais son bras endolori, commandé par un cerveau en bouillie, retombe, inexorablement sur sa poitrine...

Elle écoute... elle se laisse bercer par les mots de Matouminou et petit à petit en comprend tout le sens... Les images dansent dans ses yeux clos...

L'été... les domaines, que ce soit celui des Thorigni ou celui de Tourgeville... les rires, le cri joyeux des enfants qui jouent... Stefanov devisant avec Horloger... Matou et elle, papotant, ponctuant leur conversation de petits gloussements, en surveillant, du coin d'un oeil attentif, leur progéniture se chamaillant non loin de là...
Automne... crachin normand qui vous transperce jusqu'aux os aidé du vent venant de l'océan... Vagues mugissantes, aussi grises que le ciel, s'écrasant au pied du phare... Couleurs rougeoyants des arbres recouvrant par endroits les falaises...
Elle parle lentement, Matou... elle parle sans s'arrêter... tel un dévidoir laissant aller sa laine, elle parle de tout... de rien... Peut être en a t-elle autant besoin que la Sirène a besoin de son précieux réconfort....


Kerd ouvre soudainement de grands yeux écarquillés... elle essaye de s'asseoir mais la douleur la renvoie en arrière... Elle crie dans un hurlement de souffrance...

Mes enfants? Où sont mes enfants?....

Elle revoit le départ de Fécamp... la charrette qu'elle conduisait, ses petits somnolant derrière elle... les rênes qu'elle a tendues à Suzon afin qu'elle aille les mettre à l'abri, sous les arbres.... puis le choc... l'armée normande attaquant quatre armées ennemies... de pleine face...
Et puis plus rien...


Oh Matou! C'est bien toi, n'est ce-pas? Où sont passés mes enfants...

La gorge lui brûle... elle a soif... son corps se glace à nouveau... Elle reprend la respiration qu'elle a perdue....

Asti... Où est Asti? Je me souviens... je l'ai vu tomber sous les coups. Ma douce amie... rassure moi! Où sont-ils?....

Elle la regarde en plissant le nez et son regard s'assombrit...

Et où sommes nous? Ces cris de douleur, ces gémissements, cette odeur de sang... ces emplâtres autour de ma tête et de mon bras... ?

Kerd s'agite de plus en plus en fixant cette femme qui la veille sans conditions, l'empêchant ainsi d'avoir peur.

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--Mathilde_la_blanche


Mathilde avait fini la toilette et trouver un feu, de l'eau et une marmitte pour faire bouillir le linge utilisé. Si Rigsson et Jason avait l'habitude d'utiliser de l'alcool pour ça, Mathilde preferait l'eau chaude. Elle se demandait d'ailleurs dans quelles circonstances le seigneur de Crevecoeur et le regisseur n'utilisaient pas d'alcool.
Comme Rigsson le repetait souvent : "Ce que beurre et whisky ne guerit pas, rien ne guerira"... Ben voyons. Pas etonnant que son homme soit si content lorsqu'il eternuait ; il pouvait aller boire pour la "bonne cause"...

Mathilde sortit le linge de l'eau bouillante et ses pensées revinrent vers les tentes blanches. D'autres blessés arrivaient, et certains aides de camp avaient aussi mauvaise mine qu'eux...
Le linge etendu, elle revint sous les tentes.


Besoin d'aide pour quelqu'un?
Asti_dict_le_barbu


Il chevauchait le long de la plage en tenant le gouvernail de l'Héméra et il entendait Lubna qui criait au loup alors que Vlad courrait comme un dératé et sautait dans la chaloupe sur le pont. Johane s'était coupé les cheveux et était devenue rouquine. Fafa le pointait de sa longue vue en disant … jte vois ! Aussitôt il parti se cacher en courant et …

Aie

Que se passe-t-il ? En même temps que la conscience, la douleur. Depuis quelques jours ils ne se quittaient plus que rarement. Il vit et reconnut l'ancienne Duchesse et Méléagre. Tous deux penchés sur lui leur trouvant un œil avide et fatigué. Il fit un mouvement de recul

Aie

Ne me coupez pas la tête… Je veux la voir encore.

D'un coup il se souvint de la guerre et de la bataille qu'il avait perdue. Il se souvint aussi de tous ceux qu'il avait vu tomber.

Je vais mourir ?

Il fallait qu'il sache, il voulait dire au revoir à Johane avant de partir. A d'autres aussi... Jamie, Kerd, Matou, Ae... tant d'amis.

Sans préciser de qui il parlait, plongé dans cette bataille dévastatrice..

Les autres ? ils sont morts ?

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Meleagre


Jean... Je croyais t'avoir demandé de te rendre utile auprès d'Adeline ou de quiconque pouvait avoir besoin d'aide !

Un regard à Anya.

Tu sais que tu l'encourages ? Non parce qu'il est du genre ne pas refuser les coups au niveau des...fesses... Sourire gêné. Un peu trop alcoolisé il parle beaucoup... Beaucoup beaucoup...

M'enfin à force il l'aimait bien... Si si...
Son attention se reporta sur Asti qui, rappelons-le, était entrain de se vider de son sang, et allait bientôt clamser si les deux autres ne se mettaient pas au travail.
Et une Blonde et un Traître... Bonne chance...

Allons-y pour les articulations.

Il se pencha sur la dite guibole pas droite du tout...
Il palpa délicatement du haut vers le bas, notant plusieurs petites fractures, et surtout un déboîtement du genou accompagné d'un fort épanchement.
Mais il ne put aller plus loin dans ses constations, que le Baron se réveillait, accompagnant ce retour d'un mouvement de recul qui fit sursauter le jeune homme.

Si vous vous y mettez tous pour me faire faire des bons, ça sera bientôt moi qui vais me retrouver sur un de ces lits.

Ne me coupez pas la tête… Je veux la voir encore.

Regard noir vers son laquais.
Merci Jean pour les idées que tu propages...

Reportant son attention sur le Baron.

Restez calme... Il accompagna ces paroles d'une poussée légère mais suffisante sur les épaules de l'homme, le forçant à se rallonger.

Non vous n'allez pas mourir, et pour s'en assurer je vous demande de ne plus bouger et de respirer calmement.

* Sinon je mords... *

Quant aux autres...
Il jeta un coup d'oeil interrogateur à Anya.
Je n'en ai aucune idée pour tout vous avouer...

Mais pour le moment restez calme !


Et de partir prestement chercher pavot, hamamélis et anamu, histoire de le shoot...de l'endormir un bon coup.
Enfin encore fallait-il qu'il trouve tout ça...

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--Jean.




Fais pas ci, fais pas ça...
Et v'la-t-y pas qu'la blonde s'y mettait aussi...

J'sais pas moi, si c'est un cochon ou pas... J'le connais pas...

Jean ! Ton langage !

Oui Messire...

Gnagna... Le connaissait pas, le connaissait ! Tous les Barons sont pas tout beaux tout propres hein !
Il se tourna vers l'Orival qui lui demandait, encore, d'aller faire un tour.
Faisant fi de la demande, il resta non loin.
Et il fut servi... Mauvaise idée la curiosité.


Ah ! Mais z'êtes dégueulasse !
Comment v'faites pour toucher ça ?


Le "ça" en question n'était autre que la jambe d'Asti, et le "vous" en question n'était autre que Meleagre.

J'veux rentrer chez nous... Siouplé dites moi que je peux rentrer chez nous ?!
--Anne.st.clerc
Moi, Soeur Anne, qui faisais mes "armes" en matière de Infirmière auprès de la Blonde, qu'il fait bon, fait bon, fait, bon, auprès de la Blonde, qu'il fait bon - heeemm - bouillir ? mourir ? vomir ? Oui, l'ambiance des lieux prêtait à tout cela. Le linge bouillait, les gens mouraient, et le Jean, vomissait ? Pas encore, mais c'était pas loin tout à l'heure, avant qu'il ne quitte la tente avec la Blanche. Il était bien mignon, tout de même, ce jeune homme. En tout cas, moi, on m'avait collée là, à m'occuper de l'amie de la Duchesse, du temps qu'elle s'absente auprès d'autres blessés qui en avaient bien besoin. Heureusement, les soins principaux avaient été faits, je n'avais qu'à garder l'oeil et terminer quelques petits bandages. Je rêvassais à penser au beau Jean, que s'il voulait, je pourrais m'occuper de lui, car il paraissait vraiment pas bien, quand un : "NONNNNNNNNNNNNNNNNNNN ne me touchez pas, laissez moi partir bandes de sauvageeeeeeeeeeeee.", vint me vriller les tympans.

Ainsi, moi, Soeur Anne, qui habituellement, ne voyais rien venir, sauf là, l'herbe qui ne verdoie plus, le soleil qui poudroie à peine, et les gens plien de sang qui rougeoient, là, je ne pourrai plus ouïr. Je prenais ma plus belle voix, comme appris chez les Soeurs et Nonnes de la Couronne de France, autrement dit en plus court : la SNCF. Tududuuu !!!


Tout va bien Dame. Vous n'êtes pas chez les sauvages mais chez les Normands, bien qu'en fait, je vous l'accorde, cela diffère très peu. Dame Anya s'est occupée de vous, et je suis là, en cas de besoin.
Mais par le Très Haut, calmez-vous.

Faire comme la Duchesse avait fait, apparemment ça marchait, je lui passais une main frêle et douce sur le visage. Elle aurait été un homme, une bonne baffe pour le calmer et le rendre silencieux aurait fait l'affaire, mais là, il s'agissait d'une femme, et amie de la Duchesse en plus.

Il fallait que j'aille dire à La Blanche que son amie était agitée. Je me rendis donc à côté, là où, scène d'horreur !!! La Blanche et Le Sire d'Aeden, qui n'avait pas l'air d'être à l'Est (désolé ^^) étaient en train de démantibuler un homme, ou du moins ce qu'il en restait. Et le beau Jean de dire :"J'veux rentrer chez nous... Siouplé dites moi que je peux rentrer chez nous ?!". Il avait franchement l'air pas bien. Il était siiiiii mignon, même comme ça !!


Dame Anya, votre amie s'est réveillée, elle parait agitée.
Messire Jean, vous...allez bien ?


Il ne fallait pas que je le regarde trop dans les yeux, sinon, c'est moi qui allais rougeoyer. Et là, ça faisait Boum, quand votre cœur fait Boum, tout avec lui dit Boum, et c'est l'amour qui s'éveille. C'était terrible.
Alei
Sales cochons !! insecte pourri !!... avec rage et force Alei frappe et sans aucun état d'âme réduit en charpie la chose puante qui gargouille a ses pieds.,,non mais !!

Elle n'avait eut guère le temps de souffler, mais son tempérament de feu l'avait jusqu'alors préservé d'une quelconque blessure. Après des jours et des jours de combats, et quelques miches de pain a grignoter elle se sentait encore l'âme guerrière, mais l'ennemi retranché lui donnait aujourd'hui des heures de répits.

Alei n'avait qu'une vie et elle voulait coûte que coûte, vaille que vaille la préserver et ce qui lui donnait la rage, était, qu'elle était Normande, normande de cœur et de chair.

Alentours gisaient les morts sans sépultures, un mélange d'âmes en repos enchevêtrés les uns aux autres sans aucuns signes distincts d'appartenance... Foutaises !! Alei savait ou elle saurait se rendre utile, car … Car dans un coin secret de sa mémoire gisait la aussi une besace élimée, une besace pleine de ce que son passé lui avait laissé.... Alei contempla ses mains, rugueuses, les ongles cassés, des ongles qu'elle avait rogné jusqu'au sang, mais ces mains calleuses pourraient encore servir a autre chose qu'a celle de tuer ces charognards !!

Les tentes blanches ne sont pas très loin et en quelques heures d'une marche rapide elle les atteindrait sans problème, son bâton en arme et son bouclier protecteur, le cœur gonflé de cette hargne qui la tient en vie.

Les voilà !! Les voilà,et elle presse le pas. Quelle horreur, pire que la mort, la souffrance, la déchéance, la peste la plus meurtrière qu'elle n'ai jamais pu voir !! après la bataille l'odeur de la mort rôde et plane laissant là agonisant les corps meurtris. Elle reprend son souffle et s'avance vers la tente la plus grande celle ou règne la bataille de la vie. Elle entre sans préambule et abaisse son bouclier, elle bouscule le garde a l'entrée et ne s'en excuse pas.... Va-t-il lui ordonner de s'arrêter ? Alei a le regard noir, et son regard se pose sur un homme a sa droite. Il est adossé demi assis et de l'une de ses jambes coule le sang a flot. Beaucoup de monde a aider et soigner, et tous sont affairés...Le médicastre, du moins celui qui lui semble en faire office s'égosille en tous sens essayant d'être efficace, et Alei s'engage !! Son bouclier, son bâton posés négligemment sur la terre Al s'engage oui, sans permission.

Cet homme qui perd son sang mourra d’ici peu, mais Alei se doit de l'aider a trépasser avec dignité, et du linge propre traîne a sa porté, elle s'en empare, le déchire,l'homme inconscient délire … Et.... que dire de cette douceur qui envahit la révolté qu'elle est, la compassion qui l'envahit soudain, un sentiment qu'elle garde secret au fond d'elle depuis tant de mois.... sa main qui fut douce se pose sur le front du blessé et il se calme … un enchantement …. Au diable les sentiments !!
Rapidement efficacement, elle noue le linge juste au dessus de la blessure, et elle serre fort très fort !! le sang ne coule plus... Son regard plonge dans celui de l'homme.... Aide toi !! Christos sera la pour t’accueillir !!

Le médicastre vocifère des ordres, Meleagre ont-ils dit !!
Que pourrait-il bien lui ordonner de faire … Il y a temps a faire !! Alei se campe droite et fière, les poings sur les hanches, elle ne connaît personne a présent et pourtant … Le Médiscatre passe a ses côtés, pressé d'aller prendre l'air pour récolter quelques herbesJe suis Alei, Messire Médicastre, a vostre service et a celui de ceux qui voudront de mon aide ! Le notoire passe sans un regard et Alei n'attendra pas son ordre, elle continuera sans nulle aide... VAILLE QUE VAILLE, COUTE QUE COUTE, non mais ^^

_________________

Pour qu'un jour l'édifice atteigne enfin son apogée, une a une je porterai les pierres qui feront de lui ma destinée.
Matouminou


Kerd avait repris connaissance, c'était à là fois bon et mauvais. Bon car, désormais, elle était tirée d'affaire et même si ses blessures étaient profondes, elle allaient cicatriser, du moins celles du corps. Mauvais, car, elle n'allait pas manquer de poser une multitude de questions, et par la même occasion, elle allait s'inquiéter et s'agiter.

Matou n'avait pas tort, déjà un flot de questions jaillissaient de la bouche de la Dame de Tourgeville. Elle lui pressa la main et lui sourit, de ce sourire qu'on se plaque sur le visage pour rassurer alors qu'on ne l'est guère soi-même, mais il fallait faire face...Par Aristote, qu'elle détestait cette phrase!! être forte, avoir la volonté, tenir le coup...et continuer de croire en quoi? à ce massacre auquel elle avait assisté? à ces gémissements de douleurs qui lui vrillaient les oreilles et faisaient monter à ses yeux les larmes? à cette sourde douleur qui ne la quittait plus depuis des mois? à cette inquiétude qui était devenue désormais sa compagne?
Matou ferma un court instant les yeux, puis, elle se mit à répondre aux questions de Kerd:


- Sois rassurée, tes enfants sont en sécurité...ta servante a eu la présence d'esprit de rentrer sur Fécamp, ils sont en lieu sur...ne t'agite pas ainsi...

Elle laissa la nouvelle faire son chemin, sachant que c'était la première chose qui rassurerait la jeune femme, et en profita pour lui faire boire quelques gorgées d'une tisane apaisante.

Puis, non sans avoir fait la grimace, elle entreprit de lui donner des nouvelles d'Asti, minimisant la gravité des faits:


- Asti a été blessé, oui...mais, il est entre de bonnes mains, il va s'en sortir...

Mon dieu, comme elle l'espérait, tout comme pour tous ceux qu'elle aussi avait vu tomber...Dunhyll...Polissonne...son vieil ami Cbx...et tant d'autres encore. Elle avait été rassurée sur le sort de son escuyer, avait appris que Alizarine et Fafa avaient été légèrement blessées, ils s'en sortiraient.

Elle soupira en proie à une profonde tristesse, tandis que Kerd lui demandait où elle se trouvait:


- Des tentes de soin ont été dressées, médecins et infirmiers se sont mobilisés, tu as été soignée...ne bouge pas, je t'en supplie...il ne faut pas rouvrir tes blessures...

Puis, elle ajouta, adoptant un ton volontairement badin et espérant ainsi arracher un sourire à son amie:

- Ma pauvre Kerd, tu as un visage qui offre toutes les couleurs d'un arc en ciel...heureusement qu'il n'y a point de bal de prévu dans un futur proche...


Elle se mordit les lèvres et lui fit un petit clin d’œil, se raccrocher à des choses heureuses, penser à un quotidien de distractions et de jours heureux. C'est tout ce que Matou avait trouvé pour tenter de détourner l'esprit de Kerd des gémissements et des cris de douleur que l'on pouvait entendre, un peu partout à l'extérieur de la tente.

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Alizarine


Le bras en écharpe, le regard hagard Lizie parcourait les tentes de secours, a la recherche d'amis. Parfois elle soulevait un drap sur un corps , l'estomac noué d'appréhension et soupirait en constatant que ce n'était pas un être cher.. du moins pour elle.
Elle vit Meleagre, Anya, Matouminou.. et elle se vit à nouveau à l'hôtel dieu durant sa formation de médecin. Mais il y' avait presque autant de médecin que de bléssé sous ses tentes, alors Lizie continua sa recherche jusqu'à tomber sur une duchesse blonde en plein.. beurk.. en train de remettre les os en place.Quel était donc le pauvre bougre qui subissait... oh par Phooka!! Asti!!

Déjà Meleagre était de retour au chevet de l'amiral et Lizie sortit de la tente pour leur laisser de la place.Il fallait qu'elle prenne sa plume et écrive au plus vite. Johane devait venir rapidement.

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Asti_dict_le_barbu


Un enfant qui chante, il l’entend arriver et voit les blés bouger au fur et à mesure de sa progression. Sous le soleil, il l’attend en souriant. Il aurait voulu aller à sa rencontre mais il a les deux pieds comme scellés dans le sol. Impossible de les bouger. Peu à peu son sourire s’efface. La voix de l’enfant s’éloigne, le ciel s’assombrit et un nuage de criquet vient s’abattre sur le champ de blé et au moment où il s’abrite le visage pour qu’ils ne le dévorent pas tout cru, tombe de la neige en abondance.

Il fait froid, il le sait, il le sent, sans bouger il va mourir de froid ici, dans ce champ. C’est la fin et soudain sous ses yeux, ses amis qui tombent sous l’épée. Il gesticule, essaie de bouger ses pieds. Il faut les pourfendre

A l’attaaaaaaaaaaaque !!

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