Alienor70
[A Honfleur...]
L'alençonnaise avait quitté sa terre natale pour venir prêter main forte aux Normands, étant soldat de l'OST. La route avait été longue et après un arrêt prolongé à Lisieux, Alienor avait rejoint Honfleur. Elle regagnait le soir les tavernes pour tromper la peur qui montait en elle à mesure que l'on se rapprochait de l'ennemi. Oh , non pas qu'elle doutait de sa détermination mais il fallait bien reconnaitre qu'une première guerre a un je-ne-sais-quoi de terrifiant ! Mais même autour d'une chope, la guerre était présente...Chacun, chacune avait un mot contre l'envahisseur, une pensée pour un proche tombé sous leurs coups...Et ce soir là, à Honfleur, l'oursonne avait croisé le regard d'une Dame fort tourmentée. Alie n'avait retenu que son prénom, Johane. Mais n'allez point vous imaginer que c'est à cause du calva qu'elle avait oublié le reste ! La Dame lui avait parlé de la douleur qu'elle avait à être loin de son tendre, tombé sous les coups des sauvages bretons, alors qu'elle était retenue pour l'heure par ses charges, loin de lui... Emue par le récit, Alienor lui promit de transmettre au blessé les plus affectueuses pensées de son aimée si elle parvenait à le retrouver...Là encore, elle n'avait retenu qu'un prénom : Asti...Non, non, ne vous imaginez point que la damoiselle a une mémoire de poisson carmin, c'est juste que ce soir là, il y en avait du monde en taverne, pis si, faut bien l'avouer : le calva, toussa, toussa...
[Au milieu du sang, des médecins et des moribonds...]
Le lendemain, elle se dirigea donc au plus vite vers le campement installé pour prendre soins des malchanceux et accompagner les encore-plus-malchanceux vers Aristote. Elle s'arrêta sur le seuil, laissant son regard parcourir l'ensemble...Un frisson l'envahit, une sombre idée lui vint en tête : Lui fallait-il réserver une couche dès maintenant ? Assez...
Tout le monde était en effervescence, elle n'osait interrompre les soignants et pourtant son temps était compté, un autre lieu l'attendait, celui-là même où tous ces blessés étaient quelques temps auparavant...
Alors celle que l'on appelait autrefois PéPette II en raison de sa charge de Porte-Parole, retrouva ses vieux réflexes professionnels et d'une voix sonore et affirmée, lança un :
Où est Asti ?
Oui, je vous l'accorde, c'est un petit peu direct et ça manque de subtilité, mais quand le temps est compté...au diable les convenances !
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L'alençonnaise avait quitté sa terre natale pour venir prêter main forte aux Normands, étant soldat de l'OST. La route avait été longue et après un arrêt prolongé à Lisieux, Alienor avait rejoint Honfleur. Elle regagnait le soir les tavernes pour tromper la peur qui montait en elle à mesure que l'on se rapprochait de l'ennemi. Oh , non pas qu'elle doutait de sa détermination mais il fallait bien reconnaitre qu'une première guerre a un je-ne-sais-quoi de terrifiant ! Mais même autour d'une chope, la guerre était présente...Chacun, chacune avait un mot contre l'envahisseur, une pensée pour un proche tombé sous leurs coups...Et ce soir là, à Honfleur, l'oursonne avait croisé le regard d'une Dame fort tourmentée. Alie n'avait retenu que son prénom, Johane. Mais n'allez point vous imaginer que c'est à cause du calva qu'elle avait oublié le reste ! La Dame lui avait parlé de la douleur qu'elle avait à être loin de son tendre, tombé sous les coups des sauvages bretons, alors qu'elle était retenue pour l'heure par ses charges, loin de lui... Emue par le récit, Alienor lui promit de transmettre au blessé les plus affectueuses pensées de son aimée si elle parvenait à le retrouver...Là encore, elle n'avait retenu qu'un prénom : Asti...Non, non, ne vous imaginez point que la damoiselle a une mémoire de poisson carmin, c'est juste que ce soir là, il y en avait du monde en taverne, pis si, faut bien l'avouer : le calva, toussa, toussa...
[Au milieu du sang, des médecins et des moribonds...]
Le lendemain, elle se dirigea donc au plus vite vers le campement installé pour prendre soins des malchanceux et accompagner les encore-plus-malchanceux vers Aristote. Elle s'arrêta sur le seuil, laissant son regard parcourir l'ensemble...Un frisson l'envahit, une sombre idée lui vint en tête : Lui fallait-il réserver une couche dès maintenant ? Assez...
Tout le monde était en effervescence, elle n'osait interrompre les soignants et pourtant son temps était compté, un autre lieu l'attendait, celui-là même où tous ces blessés étaient quelques temps auparavant...
Alors celle que l'on appelait autrefois PéPette II en raison de sa charge de Porte-Parole, retrouva ses vieux réflexes professionnels et d'une voix sonore et affirmée, lança un :
Où est Asti ?
Oui, je vous l'accorde, c'est un petit peu direct et ça manque de subtilité, mais quand le temps est compté...au diable les convenances !
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