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[RP]Les domaines de la duchesse de Luserne

Alinoe_de_chenot
Hôtel de la duchesse de Luserne, sis à Chambéry

Chambéry la capitale de la Savoie comptait beaucoup d’hôtels, presque tous les nobles y en avaient un, et la duchesse de Luserne ne dérogeait pas à cela.
La jeune fille était enfin revenue de son voyage, après s'être reposée deux jours à Belley dans sa grande propriété, elle était revenue à Chambéry.
Elle devait en plus de ses occupations, vérifier si ses jardiniers avaient bien entretenu le verger. Elle était grosse consommatrice de fruits surtout sous forme de jus.

Elle était partie faire sa promenade à cheval au lever du soleil, la jeune fille aimait voir le soleil se lever au dessus des montagnes, tous les matins quand elle le pouvait, elle allait à sa rencontre.
Que cette promenade matinale lui avait manqué lors de son voyage.

Elle rentra doucement dans la cour, laissant Tonnerre au palefrenier, Alinoë alla s'assoir un moment dans son jardin fleuri. Elle réfléchissait à tout ce qui lui était arrivé, aux gens qu'elle avait rencontré mais surtout elle faisait un bilan de sa vie.

Cela faisait maintenant un an que sa mère l'avait quitté. Un an. C'était si près et si loin à la fois. Un an. Et elle avait fait tant de choses, l'Herauderie, la Chancellerie de Savoie, maintenant celle de Lotharingie.
Un léger sourire se dessina sur sa jolie bouche

*Merci, Mère!*
Alinoë avait conscience que c'était parce qu'elle était la fille de Neottie qu'elle avait pu faire tant de choses durant cette année là. Sans cet héritage, jamais, elle ne serait devenue ce qu'elle était aujourd'hui, elle n'aurait même pas entrepris tout cela.

La jeune fille soupira profondément. Maintenant, elle aspirait à autre chose. Son cœur était vide. Elle était en âge de fonder une famille, beaucoup de filles plus jeunes qu'elle étaient mariées. Son regard se fixa sur une jolie rose rose. Elle aussi voulait avoir des enfants et un mari mais elle ne voulait pas n'importe quel mari.
Elle voulait aimer et être aimé. Elle voulait être comme sa mère. Être heureuse, être aimée voire adorée comme Neottie le fut. Elle n'avait rencontré personne. Personne dans
son entourage ne lui inspirait de sentiments.

La jeune fille se leva, il était temps de commencer sa journée, ce ne serait pas aujourd'hui qu'elle rencontrerait quelqu'un, pas ce jour. Elle espérait que cette rencontre arriverait quand même pas trop tard, avant qu'elle ne meurt.

La duchesse de Luserne attendait des invités, des amis provençaux qui voyageaient. Elle
voulait que tout fut parfait. Elle appela son majordome quand elle rentra et vérifia qu'il avait obéi aux ordres précis qu'elle lui avait donné.


- Fernand, tout est-il prêt ?

Le majordome s'inclina

- Oui, Damoiselle ! les appartements sont prêts, les chambres et les salons sont fleuris, le cuisinier s'attèle déjà au déjeuner. Vos invités peuvent arriver à n'importe quel moment, ils seront reçus comme vous le souhaitez.

La jeune fille sourit

- Parfait ! prévenez-moi dès qu'ils seront là même si je suis occupée. Je ne veux pas les faire attendre. préparez-moi une collation que je mangerais dans une heure après ma leçon d'arme.

Et elle s'en fut se préparer. Sa dernière joute lui avait montré qu'elle devait encore s'entrainer.
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Tristan_masselet
A Dié , ils avaient préparé leurs bagages , mais pas de nouvelles de Timy . Il avait fallu partir sans lui . Le temps était clair , par chance ! car les hautes montagnes se dessinaient en arrière plan , menaçantes de leur imposante stature .
Au début ils chevauchèrent dans un paysage assez aride , la chaleur écrasant leur course dans des vallons exposés au soleil de l'été , dont les ruisseaux n'étaient qu'amas de galets polis .
Puis au bout de deux jours , les flancs des collines se firent plus abrupts , les vallées plus encaissées et abritées par une végétation dense de futaies accrochées comme des pieux aux flancs des collines .


Chamberry est en vue , annonça fièrement Tristan a sa troupe ! Le repos ... enfin !

Ils s'arrêtèrent un peu avant l'entrée de la ville , brossèrent les chevaux , secouèrent leurs habits . Tristan se rasa la barbe , tandis que sa belle Anne se paraît de ses plus beaux atours , sous l'oeil gourmand de son mari qui essayait de voir , à travers des buissons bien trop denses , un bout de nudité de sa tendre épouse !

Les enfants étaient partis "se rafraîchir " près d'un ruisseau , en réalité Gailen avait sorti une canne à pêche de fortune et Claude avait décidé de chasser le poisson à coup de pierres , ce qui était , pour l'ensemble , la garantie de manger autre chose que du poisson pour le repas de midi ... et ça arrangeait bien tout le monde !!!

Ils reprirent vite la route de la ville . Curieusement ils n'avaient croisé personne sur ces routes , ni marchand , ni brigand ., ni autre voyageur .
Arrivant aux portes de la ville , la surprise de Tristan fut de taille : elles étaient fermées !


Hola ! Quelqu'un ?


Seul le vent sifflant dans les meurtrières des remparts répondit à la demande de Tristan .
Prenant son baton ferré , il frappa , frappa sur la lourde porte encloutée


M'entendez vous ? gardes !!!

Un guichet s'entrouvrit , une tête patibulaire , sentant l'ail et la vinasse le regarda , d'un air hautain :

'Savez pas qu'les frontières sont fermées ? Rebroussez ch'min ! arrière ! ou ma pertuisane va entailler ton pourpoint , vilain !

Tristan déglutit à l'idée d'imaginer son pourpoint pourpre pourfendu pour un pourvoi au pourtour de la ville .
Il insista donc :

Allons , mon ami , nous sommes attendus par Sa Grace Demoiselle Alinoe , laissez nous entrer que diable !

La bouche assaisonnée du garde se transforma en un O de surprise , visiblement le nom ne lui était pas inconnu . Mais le guichet se ferma brutalement au nez de Tristan ! Celui ci allait de nouveau re frapper , quand le guichet s'ouvrit de nouveau . Un jeune homme , bien mis , le casque bien enfoncé sur le crâne , l'haleine fraîche , se présenta à eux :

Je suis Messire Charles T'as-le-rang-de Sparte , Sergent du guet , et à ce titre , je vous confirme ce que vous a dit le maréchal du guet : La ville et la frontière de Savoie sont fermées . Avez vous un laissez passer ?

Heu non ... répondit Tristan , tête basse ... Je me nomme Tristan Masselet de Lavyron , époux de Dame Anne ci-présente , accompagnés de l'honorable dame Trouble , ainsi que de nos enfants , nos domestiques et nos bêtes ; je voulais voir Dame Alinoe de Chesnot , la duchesse de Luserne et autres lieux , nostre gracieuse amie .

Tristan avait peur que la porte ne se ferme à jamais sur son souhait de rejoindre cette amie rencontrée aux hasards des chemins et des missions ...
Une rangée de dents blanches éclaira le visage du Sergent . il tendit un parchemin , une plume et un petit encrier par le guichet , en lui faisant signe d'écrire .


Rédigez votre demande messire ... je ferai parvenir à qui de droit !

Tristan rédigea un billet qu'il remit au jeune sergent :Merci de votre dévouement ! Dois-je partir ? lui demanda t il , inquiet .

No ~ Restel , lui fut il répondu !

Ils allèrent donc se mettre à l'abri près d'un bouquet d'arbres , attendant ...une hypothétique autorisation .
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Tristan_masselet
Le soir tombait . Tristan n'avait pas eu de nouvelles de sa demande . Il se mit donc à tailler des branchages pour se faire un lit de fortune , pour ses amis et lui .

Faustin et Gailen eurent pour mission d'aller chasser dans les bois ce qui pourrait être intéressant à manger , tandis que Gailen avait la charge du guet . Les dames préparaient un feu et faisaient bouillir de l'eau pour les ablutions et le tableau de chasse .


Dois-je renvoyer un courrier ? Faire marche arrière ?


Renvoyer un courrier eût été inutile , car il avait fait trois exemplaires de sa demande . Un pour le sergent , un pour le prévôt et un , qu'un pigeon avait théoriquement apporté au chateau .
Alinoe_de_chenot
Alinoë n'ayant pas vu ses amis arriver alors qu'ils s'étaient annoncés, s’inquiéta et fit son secrétaire aller aux nouvelles. Il revint lui disant que les amis étaient aux portes de Chambéry. elle écrivit au prévôt et alla chercher ses amis elle-même.

Elle arriva au moment où le feu s'embrasait. descendant de cheval, elle courut vers eux.


- Tristan ! Anne !! Que faites-vous là ? Je vous attends depuis ce matin ! Venez vite !


Elle fit signe à son secrétaire qui était là avec quelque uns de ses gens qui étaient venus avec une carriole


- Aidez les à mettre leur bagages dans la carriole. Faites vite !


Puis regardant Tristan.

- Je suis navrée de ce qui est arrivé. Cela est entièrement de ma faute. J'ai complétement oublié que les frontières étaient fermées ! Pardonnez-moi !

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Tristan_masselet
L'arrivée de son amie laissa Tristan pantois . Il était heureux de la revoir , et elle venait , ordonnait , dirigeait . Tout et tous semblaient lui obéir dans une rigueur et un ordre parfait . quant à Trsitan , il regarda son campement de branchage ... vraiment pas une réussite ! par contre Anne et Trouble avaient fait un feu superbe ....
Anne souriait , heureuse de voir leurs problèmes se régler , quant à Trouble , elle , semblait inquiète du devenir de Timy .

La maisonnée de Alinoe semblait empressée et Tristan voyait son déballage remballer à grande vitesse dans la cariole . Il fut soudain prit d'inquiétude :


Attention , ce colis contient mon herbier , un cadeau de Freddyanne ! , attention vous allez froisser les robes d'Anne ! . Attention à mes bouteilles ... Ooooh mes livres ....
Ou avez vous mis mon écritoire , mon pigeon !


Il courait à droite et à gauche , ne faisait rien ... Il pensa soudain à ses fils , et Faustin partis chasser .. Et courut les appeler . Justement , ils revenaient , Faustin portant un beau lapin qu'il tentait de cacher derrière son dos .

Car ce lapin .... curieux , il avait des oreilles pointues ... et des pattes avec des grif...


Horreur!!!! s'écria tristan , qu'as tu attrapé là , c'est un cha....

Heu , à vrai dire un chapin ! , répondit Faustin , l'air guilleret et les joues d'un rose douteux !

Un chapin de Noelle ...*hips* et Faustin d'éclater d'un rire idiot Parce qu'on m'a dit que des chapins yen avait plein la montagne !

Mais mon ami vous êtes saoul , que vous est il arrivé ?

Et ben voila *hips* :
on mettait des collets pour attrapper quelque lapin , justement , quand on s'est rendu compte qu'on était arrivés près d'une masure . on a frappé pour voir s'il y avait quelques oeufs , un peu de pain . Une vieille *hips* est sortie , la mère Noelle qu'elle se nomme , elle m'a donné un vieux bout de pain que *hips* voici , et nous a offert de l'eau de source des montagnes ... ah elle est *hips* bonne leur eau de source ! Mais elle tourne la tête , j'ai le vertige ! *hips* La montagne sans doute !!!
Quand on est partis , elle *hips* nous a demandé si des fois on n'avait pas vu son chat ... mais son chat ... heu , je crois bien que c'est notre chapin de noelle .... mais il paraît que c'est aussi bon que le lapin ... quoique çui *hips* là , il est un peu vieux , et un peu galeux aussi .... mais bien cuit !!!!*hips*


Veux tu te taire .... chuuuut ! Allez tous dans la cariole de Dame Alinoe ! Et pass un mot de tout cela hein ! On va finir par nous mette en prison : pas de Laissez Passer , Prise de Citoyenneté abusive .. si on rajoute braconnage , en plus d'une espèce protégée , et ivrognerie publique , on va avoir des soucis ! Je vais enterrer ce chat , si jamais on sait qu'on tue les chats ... quoique çui là il sent pas bon .... et pi il est noir !

Tristan creusa vaguement un trou , encava le chat , et remit encore par dessus la terre quelques grosses pierres . Puis il eut une pensée pour Raminagrobis ,et sa fin peu glorieuse , puis il rejoignit l'escorte , l'air aussi détaché qu'un escholier qui a séché l'école et rentre chez son père ..

Ah ils étaient beaux ! Toujours pas d'autorisation , mais visiblement ils pourraient peut être passer cette satanée porte !


Attendez moi , j'arrriiiiiiveeee !
Alinoe_de_chenot
Les gens avaient fait vite tandis que Alinoë discutait avec Anne et une autre femme.
Tristan avait été chercher ses enfants, la petite duchesse le voyait en grande conciliabule avec eux. Elle espérait qu'il n'y avait pas de problème mais leur mère ne se préoccupait pas donc c'est qu'il n'y avait rien d'alarmant.
Enfin tout fut ranger et Alinoë invita ses amis à entrer dans la ville.

Ils passèrent les portes sans problèmes, les gardes connaissaient la duchesse de Luserne, chancelière du Royaume de Lotharingie, fille du duc régnant.
Elle n'aurait pas introduit des brigands.

Ils entrèrent dans la cour et Alinoë donna des ordres pour que ees gens de Tristan furent installés dans l'aile des domestiques et que les chevaux des invités soient mis dans les stalles.


Alinoë regarda ses amis, tout sourire

- Je suppose que vous devez être affamés, moi je le suis, je vous attendais pour souper. Fernand va vous conduire à vos appartements. Rendez-vous dans une demi-heure dans la salle à manger, cela vous va-t-il ? Vous avez tant de choses à me raconter !
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Tristan_masselet
Tristan suivit la cariole en tenant ses chevaux par la bride . En passant le poste de garde , il frissonna un peu en pensant au garde qui voulait percer son pourpoint , mais visiblement , cela ne l'intéressait plus . Il n'avait plus rien entendu , et suivit l'équipage de la duchesse jusqu'à l'hôtel d'icelle , tandis que anne prenait le chemin du Couvent des Soeurs du Rite Très Théologique (dit RTT) .

Il était triste de voir sa femme a nouveau reclue , mais la proposition de repas en salle à manger le ragaillardit .

Pourvu qu'il n'y ait pas de chapin au menu , pensa t il !


Dans une demie heure ? Hum avec plaisir , je vais pouvoir entamer une toilette de chapin ... heu de chat !
Alinoe_de_chenot
Tristan et les siens étaient partis, alors la petite duchesse alla elle aussi se changer tandis que les valets dressaient la table et disposaient les meilleurs plats :

Salade foie de volaille, gésier confit,magret salé
foyes de Poullés et juisiers de Malars

trio de poisson :lotte saumon cabillaud
Broet de la mer accompagné de la troupe medievale

trou: granité au champagne
Philtre pholamour

veaux au morilles sauce porto avec garniture de légume
Ung Rozé de veel en potée des champs

méli mélo de salade et duo de fromage
le frommage Ca puire,c'est la pitance de l'écuyer

assiette gourmande et champagne
Douceurs et Entremets. eaux éternelles


Une demi-heure plus tard, la duchesse descendait pour recevoir ses invités.
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Tristan_masselet
La chambre est vaste . Les tentures de tapisserie masquent un peu la lumière du jour et conservent en ce lieu une fraicheur qui invite à la paresse . Tristan dispose ses effets dans le grand coffre de bois , range ses parchemins et recueils divers .

Puis il s'étend sur le lit . Le matelas de laine cardée est un baume à sa fatigue du voyage , là où les hostelleries rencontrées ne lui offraient au mieux qu'une paillasse douteuse . Quant aux campements sur les routes , Tristan n'avait jamais été très fort pour faire un bon matelas avec des fougères ou des feuillages .

Il somnola un peu , puis se décida à s'apprêter . Il verse un peu d'essence de lavande -le nard des celtes - dans l'eau , dont il se frictionne tout le corps . Puis il enfile une chemise et des braies propres .

l'escalier qui descend à la salle à manger est immense et large . Il regrette l'absence de sa femme , qui a certainement un repas frugal chez les Soeurs . Rien qu'aux arômes qui font frétiller a narine et hérisser sa moustache , tristan sait que le repas sera fin et copieux . Il a une faim de loup !

A l'entrée de la salle à manger , la Duchesse est là , Tristan s'incline , mais ses yeux ont déjà repéré un plat de poissonnets qui le font saliver , ainsi qu'une coupe , d'où s'échappe un fumet de soupette attirante .


C'est un honneur , votre Grâce , que de dîner à vos côtés !
Alinoe_de_chenot
Alinoë tendit sa main à Tristan et lui fit un ravissant sourire

- Le plaisir est partagé, Tristan. Votre amie n'est pas descendue ? viendra-t-elle ?

Elle lui montra la table

- Asseyons-nous, j'ai une faim de loup ! Nous gouterons quelques plats en attendant qu'elle arrive. Au fait j'espère que votre compagnon de voyage, celui qui s'est perdu, vous trouvera très vite. J'ai laissé la consigne aux gardes de lui indiquer mon hôtel et puis je viens d'apprendre que les frontières sont ré ouvertes. Une bonne nouvelle que voila.


Elle fit signe au valet de les servir
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Tristan_masselet
Mon amie ? Troublemaker est discrète , peut être impressionnée par le faste de la Maison de Luserne ... je ne sais si elle va venir .
Il pensa :
Nous partimes sains , sans ce prompt et soudain réconfort
Nous nous vimes quatre en quittant , de Marseille , le port
et un seul à l'hôtel de luserne .... vraiment on a fait fort !!!!!

Tristan regardait la table dressée , et il s'assit à l'invite de la Duchesse ., mais n'osait se servir avant qu'elle même ait choisi un mets .


Grouiiiiik !

Son ventre le trahissait .... il saisit un tranchoir , et attaqua quelques pièces de gésiers confits et du magret salé .
Puis s'essuyant la bouche avec la toile blanche qui recouvrait la table , il souria en remerciement à son hôtesse .


Vous savez sans doute , Dame , que de nombreux provençaux ont quitté leur païs , et se trouvent à Genève . J'ai bien l'intention de m'y rendre , pour les y voir , dès que Anne aura terminé sa pénitence chez les soeurs sourire .
Mais je sais , aussi , que vous en connaissez quelques uns , dont le chancelier de provence qui m'avait précédé à ce poste , ainsi que la chancelière qui m'avait succédé . Ils y sont avec leurs conjoints , que je connais , également ! Peut être aimeriez vous nous accompagner ?


Tristan eut du mal à terminer sa phrase , son gosier séchait comme un jambon accroché à sa poutre . Il ne vit pas de vin , mais se servit d'une aiguière fort jolie pour remplir un gobelet qu'il vida d'un trait .
Trouble...
Sitôt arrivé à l’hôtel, la fatigue du voyage se faisant ressentir, Trouble s'était endormi dès qu'elle que son corps avait touché le grabat. Faut dire qu'il était bien confortable ce lit.

En se réveillant, elle se remémore le voyage qui tout de même s'est bien passé. À l'arrivée, quoi qu'ayant un peu attendu pour avoir la permission d'entrer dans la ville, finalement tout était rentré dans l'ordre et Anne étant attendu chez les nones. Timy était resté à Die. Son absence inquiétait un peu Trouble qui se demandait bien de quelle manière ils se rejoindraient maintenant.

Une odeur de nourriture vint lui chatouiller les narines. Elle ouvre les yeux pour s'apercevoir que c'est la noirceur totale.

*Oupppss! Vite il faut que je change mes fringues et que je fasse un brin de toilette, je ne peux tout même pas me présenter comme ça, toute puante et poussiéreuse.*

Elle vit que tout avait été préparé pour leur venue. Ça la changeait des baignades improvisée du voyage et en fut très contente.

Elle se rafraichit rapidement, revêtit une petite robe brune , y ajouta quelques bijoux pour ne pas trop faire paysanne et descendit à la salle à manger pour rejoindre Tristan et son hôte.

Arrivée dans la salle à manger, elle vit Tristan et la Duchesse en pleine conversation.

Elle se tourne vers son hôte et fléchit les genoux en guise de révérence.


Bonjour Dame Alinoe! Bonjour Tristan! Pardonnez-moi d'avoir tarder à vous rejoindre, c'est que je me suis tout simplement endormi. La fatigue du voyage et faut dire que le lit est très confortable, ça incite au repos, donc, je n'ai pas eu besoin de me faire bercer.


Elle leur sourit largement.

Merci infiniment de nous accueillir chez vous! Soyez assuré que c'est vraiment apprécié.

Au fait je me présente, je suis Trouble et je suis Arlésienne. J'en suis à mon premier vrai voyage et il va s'en dire qu'une chevauché mené par Anne , ça niaise pas.
Alinoe_de_chenot
La compagne de Tristan arriva avant que la jeune duchesse ne répondit.
Alinoë la salua et l'invita à prendre place à la table puis fit signe au valet de servir.


- Vous avez oublié de servir le vin, si je n'en bois pas mes invités, eux : oui

Puis s'adressant à la dame

- Enchantée de vous connaitre, Trouble, Je suis bien aise que vous ayez pu vous reposer. Je suis vraiment navrée de l'incident que vous avez du essuyer aux portes de Chambéry. j'avais oublié que les frontières étaient fermées. Pour votre ami, il pourra venir sans encombres maintenant les frontières sont à nouveaux ouvertes. J'espère que ce frugal repas vous conviendra. Ma maison est votre pour le temps que vous désirez ! Et appelez moi, Damoiselle Alinoë, dame j’aimerais l'être mais ne le suis point encore.

Puis elle s'adressa à Tristan.

- Allez à Genève avec vous me plairait vraiment beaucoup mais je crois que ce n'est point le moment. La Paix n'est pas encore signée entre Genève et la Savoie et de plus cet enlèvement de la Marquise pas Iskander, réfléchissez, si je vais les rejoindre, on pensera que j'ai commandité cet enlèvement donc le Roi.
Vous voyez l’imbroglio diplomatique qui va s'en suivre ? Non cela est impossible.
Et puis dire que c'est un voyage privé ? Personne ne croirait à cela.
Je ne suis plus libre de mes déplacement maintenant que je suis la Chancelière du Royaume.
Nous allons donc attendre que toute cette situation soit disons plus conforme et plus représentative des désidératas de mon souverain avant d'aller de l'autre coté du lac.


Le valet continuait le service et Alinoê souriait à Tristan, elle aurait bien aimé l'accompagner mais elle venait de rentrer, elle aspirait aussi à se poser un peu avant de repartir.

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Tristan_masselet
Tristan écoutait , pas mécontent d'avoir un verre un peu plus goûteux que de l'eau , certes rafraichissante , mais qui n'avait pas les vertus du jus de la treille .
Je vous comprends ,Alinoe , ce rapt de la Marquise est ennuyeux , mais justement en me rendant à Genève , j'espère la voir . J'ai essayé de lui écrire , mais tous les efforts que j'ai fait pour lui passer un message ont été vains .

Toutefois , avant de partir , j'irai prier au monastère pour la paix , guerre , duels ... à croire que le monde est fou !


Tristan regarda Trouble . la jeune femme semblait épuisée du voyage . Et Timy ! aucunes nouvelles ?

Trouble , il faudra que l'on voie pour Timy . J'ai peur de ne pas avoir le temps d'aller le chercher avant le retour d'Anne , mais on ne peut le laisser ainsi à Dié . D'autant que ce que j'y ai vu - ou pas vu- , n'incite pas à rester en ce lieu ! Dîtes nous vite ce qu'il compte faire !
Trouble...
Trouble s'installe confortablement dans un fauteuil en prenant soin de ne pas déposer ses coudes sur la table et prend le verre qui lui est servi en souriant au valet.

Damoiselle Alinoë, j’aimerais l'être aussi "Dame" mais le sort en a décidé autrement. À ces mots, elle baisse les yeux pour cacher sa tristesse.

Sa vie aurait pu être tellement différente si elle avait pensé à lui au lieu de penser à la Provence, il serait possiblement encore vivant. Il était beaucoup trop faible pour suivre l'armée mais ça elle n'en savait rien.

La conversation se déroulait autour de l'enlèvement de la Marquise. Elle n'était plus en Provence mais la Provence était encore là, bien présente.

*J'ai fait sortir la fille de la Provence mais comment faire sortir la Provence de la fille?*


Heu!!! Il faut déjà penser à repartir?

Le valet vint l'avertir qu'elle venait de recevoir une missive. Dites, est-ce que ça vous ennuie si je vous fausse compagnie un petit moment?

Élégamment, elle sort de table pour aller prendre connaissance du message qui vient d'arriver et revient quelques minutes plus tard.

C'est une missive de Timy, Il devrait partir pour Valence aujourd'hui. Il pense à remonter le fleuve en bateau et nous rejoindre à Genève. Le tout est de savoir combien de temps ce petit voyage lui prendrait.

Ce serait à votre convenance Tristan?


La coupe toujours à la main, elle se tourne vers Alinoe et lève son verre. Elle aurait certainement préféré le vider d'un trait tellement sa gorge est sèche mais ce ne serait pas très convenable.

Merci de votre gentillesse et de votre hospitalité. À votre santé!

C'est un réel plaisir de faire votre connaissance.
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