Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 27, 28, 29   >   >>

[RP]Les domaines de la duchesse de Luserne

Tristan_masselet
Comment chhhha onchhh doichhh partir ????chhh

La bouche encore pleine de magret salé faisait une moue . Tristan n'avait d'yeux que pour le brouet , les poissons , les douceurs et autres eaux fortes et gouleyantes !

Il s'essuya la bouche avec la nappe , reprenant constance :


Pardonnez moi , le cri du ... ventre !

Tristan sourit :
Il y a juste un souci : Anne est au monastère , et moi même je vais devoir aller y faire pénitence et y écouter grands mess .Il faut , Trouble , que vous nous indiquiez quand Timy aura trouvé embarcation pour genève , mais je crains , personnellement , de ne pouvoir partir avant le 27e de ce mois .

Il pensa en lui même : Ah ces voyages , le souci c'est le décalage horaire ! Trouble file sur un fuseau , anne sur un autre , et moi je n'ai plus une seule clepsydre à l'heure!

Par contre , je vais envoyer lettres à mes amis qui se trouvent là bas , pour les informer et recommander Timy à leurs bon soins , s'ils viennent à le croiser.

Puis , se tournant vers le valet
:Mon ami , je reprendrai bien un peu de votre excellente boirature ! Je doute que les moines qui se vantent de détenir le sang sacré en aient une aussi bonne
Trouble...
Trouble regarde Tristan manger avec appétit et sourit joyeusement.
Elle regarde son verre, le vide d'un trait et le dépose sur la table, se frotte dans les mains en souriant et s'adresse à Alinoe en regardant tous ces bons plats qui sont à porter. Elle qui mange normalement comme un oiseau se sent tout à coup une faim de loup


Vous permettez?

À mon tour maintenant! Je meurs de faim et je veux manger avant que vous n'ayez tout englouti mon cher Tristan.
Elle ricanne de bon coeur se servant copieusement et réalise tout à coup que son assiette déborde.

Oufff! Tristan, vous m'avez influencé. Comment je vais pouvoir manger tout ça maintenant, comme on dit chez moi, j'ai eu les yeux plus grand que la panse, enfin je pense. Si j'avale tout ça c'est que j'étais vraiment mal nourri surtout que nous avons raté le coup avec le ch... lapin.


Et bien tant mieux si nous ne partons pas tout de suite, je me plais bien ici. De plus, le lit est très confortable. Damoiselle Alinoe, vous êtes certaine que je peux rester le temps que je veux? C'est très joli chez vous!

Timy? Ah oui! Il est certainement à Valence présentement, il m'a assuré qu'il me tiendrait au courant de son itinéraire. Il m'a aussi parlé d'une retraite du 23 au 30 de ce mois, alors nous avons le temps.

Il se dirige vers Genève et si nous ne sommes pas arrivé il va nous y attendre.
Alinoe_de_chenot
Alinoë sourit

- Oh ce n'est pas grave si vous en laissez, ce ne sera pas perdu. Les restes sont donnés aux animaux et ce que nous n'avons pas consommés, est distribué aux pauvres. mangez donc à votre convenance.


Alinoë se resservit

- Moi, je mange beaucoup et je ne grossis pas plus à mon grand désespoir. Il parait que les hommes aiment les femmes callipyges et je suis loin d'en être une. Je vais terminer ma vie au couvent, priant et volant dans le garde-manger, les nonnes ne sont pas si généreuses avec la nourriture !

Et la jeune fille éclata d'un joli rire cristallin.

- Vous aimez ma décoration ? Elle est sobre pourtant, je dois tout refaire quand j'aurais le temps. Mon hôtel est votre tout le temps qu'il vous plaira. Et même si je dois m'absenter.

Elle regarda Tristan et ajouta


- On ne sait jamais. Je n'ai pas prévu de partir en voyage avant deux mois mais qui sait ce que le Très Haut nous réserve. Un autre verre de vin ?

Et de faire signe au valet de resservir tout le monde.
_________________
Tristan_masselet
Tristan écouta la conversation .

Un peu plus de vin ... sans doute ! Tristan avait la vilaine habitude de trouver dans cette boisson la source de l'inspiration , tel cet homme du nom de François Villon , qui hante les tavernes du blésois et de L'orléanais et qui avait rimé avec grâce , mais sans que le trouble vint pourtant d'avoir trop bu ...


Ce faisant, je m'entroubliay
Non pas par force de vin boire
Mais mon esprit comme lyé *


Oui , Tristan avait ce penchant pour le vermeil et l'or, qui l'inclinait à les verser dans un verre pour en avaler la substance , digérer et s'imprégner des vertus réchauffantes et stimulantes de la divine boisson !

Aussi quand Alinoe en vint à parler des vertus callipyges , de son psotérieur'où la graisse ne savait trouver place , et de " sa décoration intérieure" , il rêva aux corps antiques , si nobles en leurs proportions , et il se dépêcha de répondre :


Il est , Demoiselle , des élégances dans la sobriété .
Voyez-vous ce verre , qui n'est rempli qu'à moitié ?
Il invite au plaisir , mais aussi à redemander
A la bouteille , en son ventre , à venir s'y re-verser

Un corps est comme un hôtel , sa décoration ,
Doit faire fi des excès de formes , d'éxagérations !
Cela fut vrai au temps du gothique Flamboyant .
Mais notre art moderne , est celui du Renaissant !

Regardez la table en notre temps . Elle change .
De jolis fruits** , ronds , sucrés et pas trop gros ,
Ont remplacé les gras jambons et les cuissots
Cela me convient , et en rien ne me dérange

J'aime mieux la pêche , douce à la caresse ,
Que le gras jambon qui poisse aux doigts !
la comparaison peut se faire avec les fesses :
Leur volume n'est pas certitude de bon aloi


tristan rougit un peu ... il s'encoquinait , à coup sûr !

*François Villon , le Lais , vers 1457
**La cuisine "renaissance" est marquée par l'apparition des fruits

_________________
Alinoe_de_chenot
Alinoë écouta Tristan, rougissant au fur et à mesure qu'il déclamait, elle avait parlé ouvertement à Trouble, etant très à l'aise avec cette dame qu'elle ne connaissait pas le matin. Mais elle avait oublié Tristan, surtout qu'il était un homme.
Pour Alinoë, ses amis n'avaient pas de sexe, Tristan était l'époux de Anne et son ami donc...Mal lui en avait prit.


- Oui..Heu... Ben... Voilà ! Si on buvait ? J'ai du jus d'orages de votre Provence. Un nectar !


Comment sauver les meubles et sortir d'une situation périlleuse en dix leçons.
_________________
Tristan_masselet
Tristan réalisa qu'il avait un peu dépassé les bornes des limites ..

Veuillez m'excuser , demoiselle , mes propos sont un peu crus - je suis cuit -pensa t il en lui même !

Je dois expier toutes ces mauvaises pensées , même si la poésie peut se permettre quelques hardiesses que la morale réprouve . Aussi , je vais aller dans ce monastère de la Grande Chatteuse , on y fait , je le crois une liqueur qui permet d'oublier le mal qui est en nous !
Je prierai pour vous et demanderai à notre Dieu , qu'il arrondisse les angles .. heu je veux dire , qu'il vous bénisse et vous mène à bonne fin !Et il faut aussi , avant de me coucher , que je laisse quelque compliment à mon épouse , lui dire combien son mari pense à elle et sera heureux de la revoir

En attendant , je prendrai bien un peu de brouet et quelque poisson ! Quelque chose de léger .. pour la route de demain !
Alinoe_de_chenot
Tandis que le valet servait Tristan et Trouble on vint dire à Alinoë qu'un messager l'attendait dans le vestibule

- Excusez-moi, je reviens

La jeune damoiselle se leva et sortit. Quand elle revint, ils étaient au dessert. Alinoë ne se rassit pas.

- Quand je vous disais que le Très Haut nous réserve des surprises. Je dois partir en mission hors de Savoie. Je pars demain.

Puis elle s'adressa à Trouble


- Mon hôtel est le votre, quelque soit le temps de mon absence. Je vous le confirme !

Et elle ajouta pour Tristan

- Nous partirons donc demain tous les deux, mon ami !
_________________
Tristan_masselet
Tristan finissait le dessert en dégustant l'eau forte quand Alinoe revint :

Vous partez ? Qui va s'occuper de Gailen et Claude , mes enfants ? Il y a bien Françoise et Faustin , nos gens , mais Trouble pourriez vous jettez un oeil dessus le temps qu'Anne soit de retour !

Quant à vous demoiselle , je vous souhaite bon voyage , moi avec ce départ chez les moines je suis au bord de l'amer !

Buvons un dernier verre en l'honneur de votre hospitalité !

Tristan sortit uen bouteille de vin rose de provence .

Je sais que vous ne buvez que jus de fruit , Ali , mais , pour une fois , faites exception ! Buvons à notre amitié , et qu'elle dure longtemps ! Je me plais en Savoie , si j'en pars , j'y reviendrai , soyez en sûre !
Alinoe_de_chenot
- Qui s'occupera de vos enfants ? Vos gens et les miens, je crois que ces chers chérubins vont se plaindre, il y aura trop de gens pour s'occuper d'eux, les bichonner et les empêcher de faire des bêtises et si vous le désirez, les maitres vont continuer leur éducation. Ne vous inquiétez pas !

Alinoë prit un verre vide sur la table et le tendit à Tristan

- Je veux bien boire à notre amitié ! ne soyez pas amer. Nous nous retrouverons avec Anne. Oui, nous pouvons être heureux ici, en Savoie. Je suis partie longtemps pour mieux revenir et apprécier. Quelques fois, nos montagnes nous étouffent et souvent nous en oublions le monde qui leur est extérieur. Je suis partie pour voir ce monde. Je sais que vous partirez, je sais que vous avez quelque chose à faire, des gens à voir. Je vous demande seulement de revenir quelques temps vivre avec nous. Je n'ai pas eu le temps de vous présenter à mes amis. Ils sont partis chez les moines eux-aussi. Ils vous plairont, j'en suis certaine !

Après que son verre fut rempli, Alinoë le leva

- A notre amitié !
_________________
Tristan_masselet
Tristan servit le vin , qui emplit les verres d'uen jolie teinte rosée.

A notre amitié !

Tristan trinqua et apprécia la fraicheur un peu acide du vin .

Oui , je vous l'avoue , j'ai apprécié ce séjour en cette ville , la douceur de ses tavernes , d'y voir un duc , et des candidats . Oui la Savoie est gaie et belle , et oui , je n'en suis pas parti , du moins sans désir d'y revenir .

Et vous ... si aimable , si prévenante.... je n'ai fait qu'entrevoir votre caractère qui me paraît aussi grand et aussi fort que vous pouvez être gentille . J'espère que Anne aura le plaisir d'apprécier votre hospitalité .


Il s'approcha d'Alinoe et la serra dans ses bras .
Merci , merci beaucoup ! Nous nous reverrons d'ici peu , je n'en doute pas .
_________________
Alinoe_de_chenot
Alinoë était émue. Elle serra Tristan dans ses bras.

- J'espère surtout que je serais de retour quand Anne sortira du couvent. J'aimerais tant me promener avec elle, lui jouer de la harpe et rire de tout et de rien. Nous avons besoin de légèreté, n'est-ce pas ? Les temps ont été difficiles, pénibles même. Et l'avenir est incertain. Je vous remercie de toutes les gentilles chose que vous me dites, Tristan. C'était un jour heureux que celui où nous avons fait connaissance.
Et mon plus cher désir maintenant est que Anne et vous restiez vivre ici.


Alinoë regarda Trouble puis à nouveau Tristan

- Si vous veniez prendre le digestif dans mon salon de musique ? Je vous jouerais quelque mélodie puis j'irais me préparer pour mon départ demain.
_________________
Trouble...
Tristan n'ayez aucune crainte pour les enfants. Ne faites pas votre papa poule. Regardez-les , ils semblent très heureux d'être ici

Françoise et Faustin s'en occupent très bien et je suis là aussi. Je les emmènerai à l'écurie pour qu'ils puissent jouer avec les chats et les lapins et nous irons cueillir des fruits des champs, on fera des chasses au trésor et bien d'autres activités. Ne vous en faites pas, ils seront bien protégés. Vous pouvez partir tranquille. et profiter de votre retraite.

Anne revient bientôt, nous aurons loisir de sympathiser en attendant votre retour.


Le valet avait pris soin de remplir son verre, Trouble le regarde en souriant *Il est très bien ce jeune homme et son sourire pourrait faire craquer n'importe qui.*

Elle secoue la tête pour chasser ses pensées et lève son verre pour trinquer avec Alinoe et Tristan.


Bon voyage Damoiselle Alinoe et bon ressourcement cher poète.

Buvons à votre retour.
Alinoe_de_chenot
Alinoë but beaucoup de jus d'oranges puis elle se sépara à regret de ses invités.
Le lendemain, elle ne les vit pas, elle avait beaucoup à faire pour remplir sa mission et le soir, elle partait au galop hors de Chambéry.
Une nouvelle aventure commençait pour elle.

_________________
Fenthick


Citation:
De Flavien-Charles, dict Fenthick, Galanodel, Seigneur de Fontcouverte,
A Alinoë de Chenot, Duchesse de Luserne, Vicomtesse de Thonon, Dame de Saint-Julien en Genevois.


Amicalement.


Ma chère et jeune amie,

Je prends le temps de t'écrire, en ces derniers jours de Juillet, pour prendre de tes nouvelles.
De là ou je me trouve, perdu, dans l'une de ces cellules monastiques de Moustiers, je me demande si le monde et les gens ne seraient pas devenus fous. Les rumeurs qui parviennent à mes oreilles de façon souvent bien involontaire, "on-dit" chuchoté à la hâte entre deux moines, propos rapportés nonchalamment par le Père Supérieur, bruits de couloirs.. Tout laisse à penser que la Savoie s'enfonce dans une folie toujours plus allant, joyeusement accompagnée par le reste de l'Empire et du monde connu. L'on m'a ce matin encore, parlé de guerre entre les germains.. Quelle folie douce. J'en ai du mal à le croire.
L'un des jeunes aspirants me glissa que les bergers du coin affirmaient n'avoir jamais vu d'élections ducales si houleuses que dernièrement.. J'espère que tous nos amis se portent bien, et en premier lieu, ton père. J'ai appris qu'il n'avait pas été reconduit, quelle douce folie là aussi.. Nous vivons vraisemblablement en un monde d'apparences, et non plus d'idées. Qu'importe, j'ose croire que la raison l'emportera toujours.

Je me délecte de la quiétude de ces moines, et de la beauté des environs de Moustiers. Ces paysages sublimes me font enfin comprendre pourquoi le vieux Néocor n'a jamais voulu quitter son Archevêché. Les plus sages seront toujours ceux qui savent apprécier les bonheurs les plus simples.

Je ne sais ou le vent te porte, prise par la fougue et la vivacité de ta charmante et adorable jeunesse, et ne sais même ou tu seras quand tu poseras tes yeux sur les mots de cette lettre. Comment te portes-tu? As tu quelques nouvelles pour moi?

Je n'oserai tomber dans la dramaturgie, mais je n'ose avouer combien Auris me manque. Elle, toi et quelques autres que tu connais fort bien êtes définitivement la seule chose qui puisse me manquer dans ce monastère divin, et j'ose croire qu'en votre absence, le doute m'assaillirait quand à la poursuite ou non, d'une retraite plus longue, loin de la folie et de l'aigreur humaine. Comme tu peux le constater, ces discrets dévoués au Très-Haut ont considérablement embelli ma vision de l'Église, et jamais ma foi ne fut si forte qu'aujourd'hui, ma dévotion si grande, mon adoration Aristote si ardente. Néanmoins, comment refouler la haine qui m'assaille, lorsque j'entends dire par d'inquiets serviteurs religieux que sont les monastiques, loin de toute volonté de pouvoir, que l'infâme Tully serait candidat à la charge de Camerlingue? Je ne sais, mais j'y travaille. Il me faudra un jour me défaire de l'emprise de cet homme, car les cris de Valentine résonne encore dans ma tête, accompagnés de son rire. Délire de deuil, ou intuition véritable.. Je tâcherai de tirer cela au clair durant le mois de retraite qu'il me reste.

Ma belle et douce amie, prends grand soin de toi, de ton père, et de mon épouse si tu le peux. Je n'ose lui écrire, de peur qu'elle ne me manque trop, et que les mots tels que je les voudrai, ne sortent pas.. Je tâcherai de la voir durant ces deux jours de liberté que je vais m'accorder.
Elle tient à toi autant que je le puis, et j'espère que vous saurez vous souvenir de tout l'amour que vous portez l'une pour l'autre, et ainsi oubliez vos histoires malheureuses de bonnes femmes.

Il me tarde de te voir.

Avec toute mon affection,
De Moustiers, le 29 de Juillet 1459,



_________________
--Dealinoe
Citation:
De Alinoë de Chenot, Duchesse de Luserne, Vicomtesse de Thonon, Dame de Saint-Julien en Genevois
A Flavien-Charles, dict Fenthick, Galanodel, Seigneur de Fontcouverte,


Ce jour mon ami, sur les remparts de Dole, je reçois ta missive avec un plaisir évident.
Ainsi tu es donc encore chez les moines ? Qu'en en reviendras-tu ? Quoique je suis de nouveau absente de Savoie,
et je toi t'avouer que cela me peine.
J'ai le mal du pays, je ne suis pas restée assez longtemps, même pas une semaine et je suis repartie, en mission cette fois-ci.

Je n'ai pas pu voir Auris, pas eu le temps d'aller à Bourg. Es-tu bien au moins dans ce monastère ? Es-tu suffisamment nourri ? surtout abreuver ?
Toi avec ta soif inextinguible de bon vin, de compassion, d'amour à donner, de don de toi ? Je gage que là-bas, tu refais le monde et surtout la Savoie avec quel moine éduqué et averti de la politique de nos royaumes.

Quelles nouvelles depuis ton départ ? Beaucoup, mais aucune qui te concerne directement.
L’Empereur est mort que le Très Haut l'ait en sa Sainte Garde. L’Hydre s'est installé en Franche-Comté, durablement je le crains. Pour l'instant les franc-comte règlent leur querelles au lieu de faire front. C'est ahurissant. Ils sont à la limite de la guerre civile alors qu'ils ont des brigands sur leur sol qui convoitent leur château.
Il y avait une rumeur qui disait que la population soutenait l'Hydre, je ne voulais point prêter crédit à cette rumeur mais quand je vois ce que je vois, je comprends.
Quand à cette fameuse hydre, je n'ai même pas encore vu une seule de ses têtes, donc aucune chance d'en voir une repousser puisque je ne puis en couper une. Je dois dire que je me morfonds donc sur les remparts.
Sinon, la guerre en France est en pause, je crains que cette escarmouche n'en cache une plus grande et qu'ils fourbissent leurs armes. Tu me diras que la Savoie n'est pas concerné mais qu'en savons nous ?`Le battement des ailes du papillon, savons-nous quel est sa conséquence ?

Tu dis que la Savoie s'enfonce ? Je ne le crois pas, il y a tout simplement que les querelles perdurent. Pour l'instant la situation est comme quand tu es parti sauf qu'elle est sortie de la tourmente financière.
la tourmente politique, elle ne cessera jamais. J'ai perdu la conviction que cela s'arrangera. Je pense que nos politiques aiment se faire ce genre de guerre tant que les savoyards n'en souffrent pas trop, les impôts ont légèrement baissés donc c'est que ça va mieux.
Par contre sauront-ils faire la Paix, la vrai pour que les savoyards puissent avancer ? Cela je n'en suis pas sure. L'avenir nous le dira mais tu sera de retour à ce moment là j'espère. Mais les savoyards eux savent se réunirent pour faire front contre l'ennemi, ils savent mettre leurs disputent de coté pour la Savoie quand elle est en danger, alors je ne désespère pas.

Par contre ton berger n'a jamais du voir d’élections avant, cela été d'un calme et d'un ennui mortel. A se demander pourquoi les partis se fatiguent à faire des programmes, personne ne s'y intéresse sauf les traditionnels personnes masquées qui viennent déverser boue et autres choses répugnantes.
La campagne a été calme, par contre le choix du duc régnant à prêter le flanc à polémique. Ce n'est pas le parti qui a recueilli la majorité des suffrages qui a eu sa tête de liste choisi. J'étais déjà à Dole quand cela fut fait. Je me garderais bien de faire donc des commentaires sauf que j'ai été surprise par le score du GRAS et aussi par le nom du duc régnant. Là c'est la première fois que j'assiste à cela.

Tu ne dois pas éprouver de haine quand tu es dans un monastère, alors ne pense plus à Tully. Tu ne peux rien faire. Personne sauf les cardinaux ne peut rien faire. Alors attendons simplement sans nous ronger les sangs. Espérons simplement que la Paix gagnera sur la guerre.

Tu sais que mon père n'a pas besoin de moi et encore moins de mes soins, sinon tu devrais écrire à ton épouse, elle te manque mais tu ne crois pas que tu lui manques tout autant, peut-être plus ? Et que ton silence est cruel ? Surement, elle regarde tous les pigeons qui passent espérant que l'un d'entre eux portera les mots qu'elle attend ? Tu ne sais pas que le silence est l'arme la plus terrible que redoute l'être qui aime ?
Écris lui, ne pas le faire ne t'apaisera pas, et cela ne la fera souffrir que plus encore. Écris-lui.

Moi j'attends de pouvoir revenir chez nous. J'ai envie d’être de retour pour préparer les vendanges. j 'ai grande envie de chasser.
J'ai envie de m'amuser, de me détendre, cette dernière année a été trop éprouvante. J'ai besoin moi aussi, de me reposer mais je n'irais pas au couvent. J'en ai assez des couvents. Je veux juste pouvoir me baigner à Thonon, chasser à Luzerne, et dormir à Saint-Julien.


Je t'embrasse et t'espère très vite. Dis à Auris quand tu lui écriras que je passerais la voir quand je reviendrais ou mieux, je l'inviterais à m’écouter jouer de la harpe.

A bientôt mon ami.

Fait à Dole le 31 Juillet 1459


See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 27, 28, 29   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)