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[RP]Les domaines de la duchesse de Luserne

Badeau
Badeau arrivait chez la duchesse de Luserne, porteur d'une mauvaise nouvelle, bien mal à l'aise dans ce rôle qui ne lui faisait pas plaisir. Il attacha son cheval chargé d'un paquet et de plusieurs affaires qui ne lui appartenait pas, ne prenant sur lui qu'une lettre qu'il donna à Fluette qui était venue le recevoir, avant d'aller l'apporter à sa maitresse.

Citation:
Alinoë,

Ma fille chérie,

Si tu lis cette lettre, c'est que je ne suis plus de ce monde et que la mort c'est montrée la plus forte dans cette lutte incessante qu'est la vie. De toute mes forces et le plus longtemps possible j'ai lutté, mais je dois m'avouer vaincu. Je n'ai qu'un regret, celui de t'abandonner mais je m'en vais rejoindre Neotttie, ta mère, la femme que j'ai le plus aimé avec toi, et de là haut, à deux, nous continuerons de veiller sur toi.

Depuis quelques temps, j'ai senti mes forces me quitter et ma santé se dégrader, c'est pourquoi je t'ai quitté, afin de ne pas te laisser l'image de ma décrépitude.

Je le sais maintenant, en regardant ma vie alors que j'en suis à sa fin, je n'ai pas été le père que tu aurais pu espérer. Pour cela, je t'en demande pardon, en espérant que tu m'excuseras, ne pouvant hélas, réparer toutes les erreurs que j'ai commis.
Il faut pourtant que tu saches, que malgré tous ce que j'ai montré ou pas montré, que toujours j'ai été fier de toi, fier d'avoir eu une fille comme toi, une fille qui avait tout mon amour, même si je n'ai su te le montrer.

Badeau, l'homme qui te mèneras cette lettre, apportera avec lui plusieurs choses pour toi dont je n'ai plus besoin là ou je vais. Il y a un paquet avec une robe de petite fille rouge, c'est pour la fille de Nerval et Jehanne, je lui en avait promis une et je tiens toujours mes promesses. Je te te demande de la lui faire transmettre et si tu ne la trouve pas jolie, d'en trouver une autre, tu as toujours eu bien meilleur goût pour moi, pour ce qui est des habits...Comme ta mère.

Il y a aussi mes armes, que tu peux conserver ou donner à qui en aura besoin, je te laisse décider au mieux.

Pour finir, il te donnera un petit coffret dans lequel entre autre souvenir, tu trouveras mon alliance et celle de ta mère attaché à un de ses colliers qui ne m'a jamais quitté, c'était l'un de ses camai préféré, celui du jour de notre mariage.

Ce n'est pas grand chose, mais c'est tout ce que j'avais d'important en ce monde, à part toi, je repars comme je suis venu sur terre.

Alinoë, je t'ai aimé d'un amour paternel sans faille, seul l'amour que j'avais pour ta mère n'a eu son égal. Il m'est triste de ne pouvoir continuer à être à tes côtés et t'observer, comme je l'ai dit précédemment, dorénavant je veillerais sur toi en compagnie de ta maman, continue à être notre fierté.

Je n'ai plus la force d'écrire, j'ai donc une dernière requête à te demander, celle de saluer et de transmettre mes amitiés à nos amis en mon nom et que je pensais à eux. N'oublie pas Eddo, il a toujours eu une part particulière pour moi, c'est un grand Homme, je l'ai toujours apprécié et cela m'a fait très plaisir d'être au nombre de ses amis. Grâce à son soigneur Mâssou, je sais que tu vas très rapidement te remettre de ta blessure, je pars rassuré et avec cette certitude qu'une longue vie t'attend.

Promet moi de ne pas être trop triste et de continuer de mener ta vie au mieux car "La mort n'a qu'un instant, et la vie en a mille."*

Ton père qui t'aimera toujours.




Laclemanus de Chenot
Duc douair de Luserne
Vicomte douair de Thonon
Vicomte de Marboz
Seigneur d'Osasco







*Citation du Cardinal de Richelieu
Alinoe_de_chenot
La petite duchesse était rentrée chez elle. Elle était moins triste qu'à son départ mais la mélancolie n'était pas tout à fait partie. Elle avait un lourd poids sur le coeur et elle n'arrivait pas à s'en débarrasser, elle avait fini par se persuader que l'absence de son père était normal et qu'il devait courir le guilledou quelque part en France même si ce n 'était pas le genre, préférant se faire réchauffer par quelque domestique. Il faut dire qu'elle avait appris cette manie bien tardivement et qu'elle en avait été très choquée mais elle n'en avait pas parlé à Laclemanus, ceci ne la regardant en rien.

A son arrivée, elle avait eu une agréable surprise : une chaise munie de roues l'attendaient. C'était Fluette qui avait demandé au forgeron de lui faire cela pendant qu'elle était au couvent. Alinoë fit le tour du jardin avec, Fluette la poussant. Son coeur s’allégea un peu voyant qu'elle pouvait se déplacer sur sa propriété seule.

Le lendemain de son arrivée, elle écrivit à son parrain et à Yrvis,


Citation:
De Alinoë à son Parrain Eddo

Parrain,

J'espère que tu es en bonne santé et que tu es heureux. Je te demande pardon de m'être enfuie au couvent sans rien te dire, laissant à Fluette le soin de te prévenir. Le départ de Père était plus que je ne pouvais supporter. L'accident, ma rupture d'avec Adrian, l'annonce de ma probable stérilité puis le départ de Père, c'en était trop.
Ces mois au couvent m'ont fait du bien. J'avais besoin d'être seule ou presque pour récupérer. Là, je vais mieux, je peux à nouveau affronter ma vie et la continuer.
As-tu des nouvelles de Père ? J'ai demandé de ne me trans mettre aucun courrier sauf celui de Père et je n'ai rien reçu. Je suis inquiète. J'avais réussi à faire confiance mais ce mutisme me navre et m'effraie.
Parrain, tu m'as horriblement manqué. nos discussions. A dire vrai, je me suis ennuyée mortellement dans ce couvent et j'ai même fini par prendre les chants liturgiques en horreur. Mais il fallait cet éloignement pour que le gout de vivre me revienne.
J'ai hâte de te revoir. J'aimerais que tu viennes me voir.
Ah Fluette a fait faire une chaise roulante pour moi, je peux donc me promener dans les jardins seule.
J'ai vraiment hâte de te voir.

Je t'aime beaucoup mon parrain chéri.

Alinoë, ta filleule




Citation:
De Alinoë de Chenot à Yrvis

Bonjour Yrvis,

Je suis rentrée du couvent et j'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de'être partie au couvent sans vous prévenir et part là même de vous empêcher de remplir la tâche que vous avais donné mon père. J'avais besoin de me retrouver isolée après les épreuves que j'ai traversé. Maintenant je me sens mieux.
Avez-vous des nouvelles de mon père ? Je n'en ai aucune pour ma part.
Si vous désirez me vois, je me ferais un plaisir de vous recevoir. je crois que mon père m'en voudrait de vous tenir écarter de ma vie et puis j'ose l'avouer, votre bavardage me manque un peu surtout après le silence monacal que j'ai enduré, silence entrecoupé de chants liturgiques. Vous comprenez donc que j'ai hâte de vous entendre rire.

Je vous espère vite donc surtout avec des nouvelles de mon père.




Elle avait fait porter les missives depuis une heure quand Fluette lui porta la lettre de son père. Alinoë resta une seconde sans rien dire puis elle dit à Fluette

- Faites venir la personne qui vous a donné cette lettre, courez après lui s'il est parti !

Puis elle relit la lettre, une fois, deux fois s'empechant de se laisser aller à son chagrin. Il lui fallait parler à l'homme avant.
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Eddo


Le dragon reçoit la missive de la petite duchesse alors qu'il était en train de finir une longue et harassante nuit. Comme d'accoutumé maintenant, il avait passé sa soirée et une bonne partie de la nuit en une fête des digne des plus décadents des dépravé. Depuis qu'il avait appris que même en Lyonnais sa réputation de dépravations le précédé, il avait fait un point d'honneur à redoubler de plaisir et de joie dans ces soirée.

C'est donc bien après que la mi jour ai sonné qu'il se lève et en milieu d'après midi qu'il prend connaissance du courrier. Le courrier comme il se doit été déjà ouvert, lu par un secrétaire qui les plaçait selon les priorité du duc. Il n’eut pas besoin du coup de demander la litière ni d'attendre pour qu'il soit transporté auprès de la petite duchesse qu'il supposait au vu du courrier être dans son palais chambériens.

Il arriva alors que le jour commençait lentement à prendre ces teinte de soirée et sans laisser le temps à quiconque de faire quoi que ce soit il était déjà en train de frapper à la porte du palais avec sa canne, tandis que dans l'autre, la missive de la petite duchesse trônait, légèrement chiffonné, mais reconnaissable au sceau qui dansait au rythme des pas d'Eddo,

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Bannière en travaux,
Badeau
Badeau était à côté de son cheval et le faisait boire en attendant de pouvoir rendre les affaires que Laclemanus lui avait demandé de faire parvenir à sa fille.

Quelle étrangeté que le hasard, il y repensait en caressant sa monture, revoir son ami d'enfance avec lequel il avait passé plusieurs années dans cet abject orphelinat avant qu'ensemble ils ne s'en échappent. Ils étaient restés ensembles encore un bon moment avant que la vie ne les sépare et ne les fasse se retrouver dans un petit village que Laclemanus déjà bien affaibli traversait au cours de son dernier voyage.

Badeau avait cru à une hallucination en voyant son ami d'enfance passer dans son village, malgré les années, il le reconnaissait. Il n'avait pas eu à le forcer pour qu'il vienne quelques jours chez lui...Ses derniers jours sur cette terre.

Maintenant, Badeau était chez la fille de son ami pour une bien mauvaise nouvelle, il aura été aux côtés de son ami, au début de sa vie et à sa fin, mais les derniers jours ne furent que remémoration de leur jeunesse et Laclemanus était partis avec que des bons souvenirs de sa vie.

Il repensait à tout ce qu'ils avaient fait quand Fluette vint le rechercher, il prit le paquet et le petit coffret avec les petites affaires de son ami, laissant ce qui était encombrant sur son cheval et il suivit la domestique jusque dans la pièce ou l'attendait Alinoë.
Alinoe_de_chenot
Quand Fluette sortit, Alinoë ferma les yeux. Elle gardait un calme olympien, tout au moins en apparence, l’Impétueuse avait apprit à dominer ses émotions durant son séjour au monastère, pour combien de temps ? Nul ne saurait le prévoir mais pour l'instant, elle jugulait le flot de chagrin qui tentait de l'envahir.
Elle ne s'était pas trompée, son instinct encore une fois lui avait laissé entrevoir la vérité. Son père était parti pour s'éteindre au loin, seul comme le loup épuisé qui quitte la meute.

Une profonde inspiration, c'était difficile, plus difficile qu'elle ne l'aurait cru de ne pas s'effondrer. Il lui fallait attendre de parler à l'homme qui lui avait porté la lettre de son père.
Des minutes plus longues que l’Éternité elle-même, enfin ces minutes s'écoulèrent et la porte s'ouvrit, Fluette apparut accompagnée de l'homme .

Alinoë ne vit pas Fluette, son regard s'était accroché à l'homme. Il devait avoir l'âge de son père à peu de choses près, il était de taille moyenne, c'est-à-dire petit par rapport à son père, Laclemanus était un géant.
L'homme portait une vesture de qualité ce qui montrait qu'il n'était nullement un vagabond. Moult questions se pressèrent sur la jolie bouche de la duchesse mais elle ne pu dire .


- Il est mort ?

Alors Fluette prit la relève de sa maîtresse, elle fit entrer l'homme et lui présenta le fauteuil qui était devant le bureau de la duchesse

- Asseyez-vous, messire. Je vous présente Alinoë de Chenot, Duchesse de Luserne, fille de Laclemanus de Chenot. Comment vous nommez-vous ?

Alinoë ne s'offusqua pas du tout du comportement de sa gouvernante, elle ne remarqua même pas, pendue aux lèvres de l'homme, elle attendait juste qu'il parla.
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Yrvis_de_chenot
Yrvis, après lecture de son courrier, prit une plume et se dépêcha de répondre avant d'aller préparer ses affaires dare-dare. Elle n'allait plus échapper ainsi et aussi facilement à sa vigilance, si le tonton savait ça, qu'est-ce qu'il allait prendre.

Citation:
De Yrvis à Alinoë de Chenot

Bonjour Alinoë,

Je vous tient rigueur d'être partie ainsi en catimini sans que je le sache, j'aurais pu vous accompagner jusqu'au couvent et ainsi vérifier que vous ne fassiez pas quelques imprudences en cours de chemin.
Je suis content d'apprendre que vous vous portez bien et je viens au plus vite pour continuer votre remise sur pied.
Pour le tonton, je suis comme vous, sans aucune nouvelle, j'espère qu'il ne se soit pas embrigadé dans quelques scabreuses aventures.

A tout bientôt pour votre remise en forme.

Yrvis


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Badeau
Badeau était entré à la suite de Fluette, tenant ce qu'il avait prit sur son cheval et regardait la fille de son ami, la ressemblance était frappante, mais il n'eut pas le temps de la détailler.

- Il est mort ?

Il resta un moment sans bouger, surpris par la question posée si abruptement, il allait répondre sur le même ton d'un simple oui, quand la servante s'empressa de lui présenter la fille qui se trouvait en face de lui en le priant de s'assoir.
Il regarda Alinoë et voyant qu'elle ne réagissait pas, il obtempéra, posant le paquet et le petit coffret contenant les bijoux de Laclemanus devant elle. Il prit une chaise et s'assit dessus, pas trop à l'aise de la réponse qu'il allait lui donner, devinant à la façon dont elle l'avait questionné, qu'elle espérait un démentit.


- Bonjour votre Grâce, je suis Badeau, l'ami d'enfance de votre père, nous étions ensembles dans l’orphelinat tenu par des prêtre pervers avant que nous nous en échappions ensemble...Mais je pense que votre père a du vous raconter cette période de sa vie. Par la suite, nos chemins se sont séparés et ce n'est que par le plus grand des hasards que nous nous sommes à nouveau croisé dernièrement alors qu'il partait en voyage.

Il fit une pause, reprenant son souffle et son courage pour annoncer la suite.


- Je dois malheureusement vous dire que votre père n'est plus, il est mort chez moi, ne se réveillant pas un matin, en pensant à vous. Je sais qu'à son moment dernier, qu'il pensait à vous car durant tout son séjour chez moi, il ne cessait de parler de vous, avec l’œil brillant et la voix qui s'éraillait, comme s'il devinait qu'il ne vous reverrait pas.

Il lui montra le coffret de la main.


- Ce sont ses affaires personnelles, il tenait absolument que je vous les donne en mains propres.

Il se tut, regardant le sol, n'osant regarder la fille de Laclemanus dans les yeux.
Alinoe_de_chenot
Fluette avait écouté, prête à soutenir sa maîtresse mais elle entendit marteler à la porte.
La gouvernante partit ouvrir à regrets, depuis l'accident de la duchesse, les domestiques ne s'aventuraient plus à ouvrir la porte comme s'ils avaient peur de faire entrer un autre malheur dans la maison.

Fluette ouvrit la porte retenant ses larmes, le malheur n'avait pas fini de frapper sa duchesse, et elle trouva le duc de Canavese qui tenait une missive à la main. Elle ouvrit grand la porte et s'inclina


- Votre grâce, entrez ! Vous arrivez au bon moment si je puis m'exprimer ainsi. Ma maîtresse a besoin de vous. Un homme vient de lui apprendre la mort de son père. Elle est dans son bureau, suivez-moi !

Fluette laissa quand même Eddo répondre avant de le conduire dans le bureau de sa duchesse.

Pendant ce temps là, Alinoë regardait fixement l'homme Badeau, elle refusait de croire ce qu'il disant sachant pertinemment qu'il ne mentait pas. Elle se tut un long moment puis enfin elle parla

- Approchez-vous s'il vous plait, je ne puis me déplacer facilement. Je suppose que mon père a du vous parlez de mon accident. Je voudrais savoir où repose mon père et je veux qu'il repose sur mes terres. Mon père m'a parlé de cet orphelinat, il fallait qu'il m'explique son aversion pour les hommes d'Eglise. Il m'a parlé de vous, du moins de son camarade avec qui il s'était échappé. Je vous prie de me pardonner, je ne me souvenais pas de votre nom. J'aurais été ravie de vous connaitre en d'autres...circonstances.

Sa voix s'étrangla et elle se fit violence pour garder son sang-froid. elle avait tant pleuré au couvent. Elle ne voulait pas s'effondrer encore une fois. Il lui semblait que jamais elle ne retrouverait son sourire.

- Vous dites qu'il est mort dans son sommeil ? Il n'a pas souffert, alors ? Si c'est vrai c'est une bénédiction.

Alinoë n'arretait pas de parler comme pour s'étourdir. Elle aurait aimé que son parrain et Yrvis soient là. Yrvis lui saurait l'étourdir avec son bavardage. Fluette ne lui avait pas encore remis la missive du jeune homme.
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Yrvis_de_chenot
Yrvis finissait de préparer ses affaires pour se rendre chez Alinoë pour l'aider à se remettre rapidement d'aplomb selon les directives que lui avait donné Laclemanus avant qu'il ne parte en voyage. Il repris la lettre d'Alinoë et la relu en souriant, pour un fois que l'on ne lui demandait pas de se taire, c'était même le contraire, il se dépêcha donc de monter sur son cheval et partit au galop tout en chantant, parfois des chansons paillardes.
Il ne cessa de chanter, qu'en mettant pied à terre devant la propriété de la Duchesse de Luserne et frappa fortement à l'huis.


- Flueeeeeettttte!!C'est moi Yrvis, votre amoureux transiiiiit!!!!

Il affichait un grand sourire hilare.

- Allez dépêchez-vous, il me tarde de vous voir.

Il disait cela de façon taquine, sachant pertinemment que Fluette un brin énervée, se bougeait plus rapidement.
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Eddo


Avoir l'art et la manière d'annoncer les choses. Fluette était la reyne pour dire sans ambages ce qu'il y avait a dire... enfin pour une fois. Elle avait changé depuis ses larmes de la dernière fois et c'est bien dommage que se ne soit en bien. Eddo cacha sa surprise et le coup brutale qu'il venait de recevoir en pleine figure par un coup brutale de canne contre le dallage du pas de porte.

Il fusillât du regard la domestique et lui dit simplement. Petite sotte, fait donc attention à comment tu annonces les malheurs! Pas étonnant que ta maitresse soit en peine si tu lui dit ainsi tout ce qui se passe! Puis le duc s’essuie les yeux d’où perlait des larme de tristesse et de douleur avec la mains qui tenait, maintenant chiffonné le courrier d'Alinoe. Larme qui se perdent absorbées par le tissus fin et délicats des gants.

Va donc lui chercher un peu de thé et que je ne te reprenne plus à agir avec tant de légerté! La voie était cassante, et dur, comme pour créer une muraille afin d'endiguer la douleur qui par vague venait attaquer la raison du duc. Celui-ci entre enfin dans le palais d'un pas plus lourd et plus lent, il s'arrête juste après la porte et ferme les yeux. Il prend de longues respirations afin de calmer son cœur qui bât la chamade, de recouvrer un minimum de calme et de tarir les larmes qui n'ont de cesse de couler. d'une voie morte il chuchote. Mon ami, bienvenue parmi mes fantômes.

Après un moment qui semble long et pourtant si court, le duc ouvre les yeux. Ils semblent regarder dans le vague, loin du palais, loin de tout. Avec des clignement d'yeux, son regard redevient clair, sec, légèrement froid et sa canne se remet à frapper le sol du palais tandis qu'il avance à bon pas vers le bureau.

Devant celui-ci il frappe et entre sans avoir attendu d'avoir l'autorisation. Il s'avance et pour la première fois, devenu un peu le père de la petite duchesse par son rôle de parrain après la disparition de ses parent, il contourne le bureau pour aller droit sur la petite duchesse sans regarder qui est dans le bureau et dit.

Ma douce filleule, je suis bien aise de te savoir de retour. Je suis venu dès que j'ai reçu ta missive. arrivé prêt d'elle il la salut avec un peu plus de tendresse que d'accoutumé et s'assoit non loin du bureau, dans sa position habituelle, la canne entre les jambes, les mains dessus et le regard vers l'invité qu'il ne connait pas. La seule trace de son trouble sont ses mains qui malgré les efforts du dragon tremblent légèrement.

Le duc n'avait rien dit de la nouvelle, car ce n'est pas à une domestique de lui apprendre les affaire de la maison et qu'il n'avait pas l'intention d'insulter sa filleule en lui donnant une quelconque impression d'espionnage. Si elle désirait lui parler il l'écouterai, sinon et bien tant pis, il serait là quoi qu'il en soit pour la soutenir et l'aider dans la tempête qu'elle était en train de vivre et l'aider à trouver le plus sur port ou venir accoster.

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Alinoe_de_chenot
Fluette accusa le coup quand le duc la sermonna mais elle ne pipa mot. Il avait hélas raison, elle n'avait pas du tout pensé à la peine du duc qui était l'ami du duc de Luserne. La grosse Fluette rentra la tête dans les épaules et laissa passer l'orage.

Alinoë vit entrer son parrain avec soulagement, il était toujours là pour elle quand elle avait besoin, toujours présent. Qand il la serra dans ses bras et qu0il s'assit droit et fier, elle craqua et se mit à pleurer, entre deux sanglots, elle lui annonça


- Pa..Parrain, Père est mort !!

Elle lui tendit la main, elle ne pouvait pas aller se réfugier dans ses bras.

- Ce messire s'appelle Badeau, c'est chez lui que Père s'est éteint.

Elle avait repris un peu de courage pour lui débiter les présentations

Tandis que la duchesse de Luserne expliquait tout à son p arrain, Fluette décida d'aller boire un verre de génépi pour se remonter le moral et pour annoncer aux domestiques la mort du duc de Luserne. C'était vrai que le duc de Canavese pouvait être effrayant quand il était mécontent, Fluette venait de l'appredre à ses dépends. Elle passait devant la porte quand elle entendit Yrvis brailler.
Elle aurait surement réagi vivement à un autre moment mais aprés le duc de Canavese, elle décida de faire profil bas. Elle ouvrit la porte mais ne put faire de sourire à Yrvis. Elle lui aurait bien tirer les oreilles pour se moquer ainsi d'elle et elle lui aurait dit ce qu'elle pensait mais au lieu de cela, elle dit

- Bonjour messire, Mademoiselle est dans son bureau. Voulez-vous me suivre, s'il vous plait ?
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Eddo


Un cri, comme une bouteille jeté à la mer, mais celle-ci ne met pas longtemps à trouver celui à qui elle est destiné. Le duc écoute Alinoe lui raconter la fin douloureuse et terrible de l'énigme Laclemanus. Il n'avait eu le privilège que de connaître que ce que l'homme avait bien voulut montrer et n'avais jamais eu l'impolitesse d'en demander plus. Il venait de partir, comme il avait vécu, simplicité, panache et en pensant aux autres.

Une fois ce terrible et tragique récit fini, Eddo se lève et salut l'homme qui est venue malgré la lourde tache qui lui incombe, sans faillir et sans trahir celui qui pourtant il n'avait revue que pour porter le fardeau de sa mort. Il lui dit alors. Soit remercier de ton œuvre. Ta tache n'était pas sans douleur et sans lourdeur, mais tu as osé la faire. Soit remercier.

Puis pour une fois de plus, la première fois de sa vie, il s'approche de la petite duchesse, pose sa canne contre le bois précieux du bureau et s'accroupit devant elle, prend dans une de ses mains, les siennes et de l'autre caresse son doux visage en lui disant. Je suis si désolé. Il ne dis rien d'autre, ses yeux vont à la rencontre de la duchesse et lui apporte toute la douceur, toute l'amitié, toute la bonté qu'ils peuvent caché, parlant pour lui.

Le pouce de la main qui tiens ses mains caresse le dos de celles-ci et sans se préoccuper plus que ça de la personne qui se trouve dans la salle, malgré toute la douleur qui lui vrille le ventre et semble avoir brisé son cœur, il fait un sourire à Alinoé. Lentement les bords des lèvres s'écartent tandis que celles-ci s'étire. le sourire arrive lentement, comme cherchant à briser les rocs de chagrins qui l'enferme et doucement, il s'ouvre. Il s'étire, tandis qu'une unique larme vient glissé sur la joue droite du dragon.

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Badeau
Badeau à la demande de la Duchesse, avança le fauteuil plus près du bureau, poussa le coffret et le paquet devant elle et une fois à nouveau assis, répondit à ses questions.

- Effectivement, Lac...Enfin votre père m'a parlé de votre mésaventure, cela lui à causé grand soucis et il était heureux de voir comment vous vous rétablissiez rapidement grâce à un médicastre...assez spécial, enfin hors du commun, enfin je n'ai entendu que des louanges de votre père sur cet homme.

Imperceptiblement, il poussa un soupir avant de continuer.

- Je puis vous assurer, que j'aurais préféré vous rencontrez en d'autre circonstance, comme j'aurais souhaité recroiser Laclemanus bien plus tôt. Je suis persuadé qu'il n'a pas souffert, il était même heureux t donnait l'impression d'avoir repris goût à la vie. Le jour avant son décès, il à écrit la lettre que je vous ai apporté et nous avons passé la journée à parler, rire, boire et parlé de notre jeunesse, c'est ivre de fatigue d'avoir rit et plaisanté que nous nous sommes couché.

Il fit une petite pause de quelques secondes pour ne pas laisser l'émotion le submerger avant de continuer.

- Le lendemain, ne le voyant pas se lever, je suis entré dans sa chambre avec l'intention de le réveiller en sursaut. Je l'ai trouvé couché sur le lit, avec ses habits, le sourire aux lèvres...Mort.
Il repose dans un cercueil dans...


Il était gêné de dire ou il avait provisoirement mis la dépouille de son ami en attendant que l'endroit de sa dernière demeure soit déterminé. Mais vu que sa fille voulait récupérer le corps, cela tombait plutôt bien.


- Je...J'ai mis son cercueil dans la glacière qui se trouve sur ma propriété, même s'il avait fallu, il aurait été impossible de l’enterrer, la terre est trop gelée...
Une fois cela fait, j'ai pris ses affaires, la lettre et suis venu de suite pour vous annoncer la triste nouvelle.


A la fin de sa phrase, des coups furent donné à la porte de la chambre et un homme élégamment vêtu et très mince entra, saluant affectueusement la Duchesse avant de s'assoir en face de Badeau. Celui-ci se sentit encore plus mal à l'aise devant cette nouvelle personne, visiblement de la famille, qui ne le quittait pas des yeux.

Son malaise s'accentua quand dans un cri de désarroi, Alinoë annonça la voix déchirée, la mort de son père à son parrain. Elle le présenta, une fois que son émotion s'était estompée et Badeau n'osant ouvrir la bouche n pu que faire un acquiescement des yeux en guise de réponse aux remerciements du parrain, disant par là même que ce n'était que chose normale ce qu'il venait de faire.

Badeau se leva et s'approcha de la fenêtre, le regard dans le vague et l'esprit ailleurs, ne voulant troubler de sa présence, les effusions de tristesse et de consolation entre la fille de son ami et son parrain.
Yrvis_de_chenot
La porte s'ouvrit et une face longue de six pieds fit face à Yrvis qui effaça son sourire en voyant la tête de Fluette, un visage aussi aimable qu'une porte de prison.

- Bonjour messire, Mademoiselle est dans son bureau. Voulez-vous me suivre, s'il vous plait ?

Il fut plus qu'étonné du ton grave qu'elle avait employé en lui répondant et il s'en inquiéta, posant une simple question pour lui tout en la suivant jusqu'au bureau d'Alinoë.

-Qu'est-il arrivé? Vu votre tête cela doit être grave? A moins que ce ne soit important?

Une pensée affreuse lui traversa l'esprit et il continua.


- L'état de votre maitresse c'est aggravé? Elle est souffrante?....Ne me dites pas qu'elle s'est blessée en remontant à cheval? Vous ne l'auriez quand même pas laissée faire ça? C'est pas vrai, il suffit que je sois absent pour qu'on la laisse faire n'importe quoi...Mais ou aviez-vous la tête? Bon sang, il faut savoir être ferme et ne pas la laisser commettre n'importe quelle imprudence, elle a besoin d'un médicastre?

Le tonton va nous tuer s'il sait cela, elle doit se reposer pour récupérer, qu'a t-elle donc bien pu faire? c'est si grave que cela? Comme d'habitude, vous ne répondez pas, c'est un comble, une femme muette, on aura tout vu!!!


Tout en parlant et questionnant, sans recevoir de réponse, le chemin jusqu'au bureau d'Alinoë fut rapidement exécuté et Yrvis entra après que Fluette lui ait ouvert la porte. Son inquiétude se transforma en surprise en voyant Alinoë et Eddo, main dans la main avec des visages affligés, ainsi qu'un inconnu regardant par la fenêtre.

Il fit deux pas en entrant et resta immobile, ne comprenant plus ce qu'il se passait, alors que la lettre qu'il avait reçu lui avait fait présager une Alinoë toute requinquée et de bonne humeur.

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Kehl




Kehl apportait un courrier de son seigneur, un courrier qu'il n'était pas envisageable de confier à un pigeon. Une fois au domaine de Luserne, l'écuyer demanda à être délivré de sa lettre en la donnant à Alinoe, mais si c'est impossible il laissa bien volontiers le courrier à un serviteur.

Citation:
Chère petite duchesse,

J'ai appris, grâce à vous d'ailleurs, que votre père avait quitté ce monde. Je ne prétend pas avoir compté au nombre de ses amis, et je ne l'ai même pas vraiment connu à vrai dire. Il n'était pas très expansif, vous en conviendrez. Mais votre peine n'en est pas moins très certainement grande, et je prie le Très-Haut qu'Il vous donne la force de traverser cette épreuve dans les meilleures conditions, car c'est notre lot à tous de vivre de telles situations, et c'est aussi notre lot à tous de les dépasser.

Fait à Tossiat,


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