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[RP]Les domaines de la duchesse de Luserne

Alinoe_de_chenot
Le visage de Alinoë était fermé. La souffrance d'Elektra faisait écho à la sienne. les effets de la bonne nouvelle s'étaient envolés et tout ce qui avait été mis de coté un instant lui revint en pleine figure. Son accident, sa stérilité, ses fiançailles rompues et surtout, surtout les pertes de son père et de sa tante. les blessures qui tentaient de se cicatriser, se rouvrirent brutalement.

La jeune fille écouta Yrvis d'une oreille distraite et elle reçu le baise-main sans y prendre attention. Alinoë prit le bras d'Yrvis et descendit lentement avec lui. Elle pensait

*Je suis seule au monde ! je n'aurais pas d'enfant, pas d'amour. A quoi bon continuer à vivre ?*

Ils sortirent dans le jardin et elle reçu le choc du soleil et du ciel bleu azur. Son regard se posa sur les montagnes dont les cimes étaient encore enneigées. Elle serra le bras d'Yrvis. Elle avait la Savoie. Elle avait l'Empire. Elle leva le visage et regarda Yrvis puis elle pensa à Nerval, Jehanne, Fenthick, Eddo et les autres. Elle n'était pas seule au monde. Elle avait des amis et des valeurs à défendre, une patrie pour laquelle elle donnerait sa vie et puis son coeur n'était pas tout à fait mort. Elle le sut quand elle vit le vent jouer dans des cheveux.

- Ainsi donc vous avez des connaissances en botaniques ? Venez donc me montrer tout cela !

Alinoë avait retrouvé son sourire.
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Yrvis_de_chenot
Yrvis l'accompagna donc jusqu'au jardin, marchant tranquillement sans se presser. Arrivé devant le perron qui y menait, Yrvis la prit par la taille et la porta avec légèreté pour lui faire passer aisément les cinq marches.

- Disons qu'en botanique je sais planter et entretenir les plantes, mais je ne connais pas leur noms savant en latin, je ne les connais que par leur nom courant et le langage que l'on leur attribue.

Devant sa mine perplexe, il s'expliqua un peu mieux, du moins le croyait-il.

- Par exemple, l'églantier symbolise la poésie, l'iris les bonnes nouvelles, la jonquille le désir, la rose l'éclat, etc..

La promenade continua et Yrvis fidèle à lui-même, n'avait de cesse de raconter une histoire ou une description devant chaque plante ou arbre, à souler de parole un sourd.

Ne voulant trop la faire marcher et avant de prendre le chemin du retour, il la fit assoir sur un banc et fit de même à ses côtés.


- Je voulais vous dire, cela me perturbe depuis que nous avons quitté l'hérauderie, c'est très gentil de la part de votre père, mais je ne comprends pourquoi moi et pas vous. Et je tenais à vous assurer que je n'ai rien entrepris avec le tonton pour qu'il agisse ainsi. D'ailleurs si cela est possible, je suis prêt à vous redonner ses fiefs, je ne voudrais que l'on pense que je vous ai spoliée.

Il ramassa une petite marguerite et la lui donna, en disant simplement ce qu'elle symbolisait.

- Innocence.
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Alinoe_de_chenot
Alinoë apprécia qu'Yrvis la soulève pour la faire descendre les quelques marches du perron qui menaient au jardin bien que cela la surprit. Yrvis était un homme surprenant.

Ils se promenèrent doucement pour que la duchesse ne se fatigua point. Yrvis lui disait le nom des fleurs et leur signification. les histoires que lui contait le jeune homme étaient passionnantes et il savait les rendre vivante, s'exclamant et parlant avec les mains qu'il avait longues et puissantes. Le rire d'Yrvis était frais et communicatif, Aliboë rit avec lui. Si elle avait réfléchit, elle se serait rendu compte que cela faisait des mois qu'elle n'avait pas ri, pas eu un vrai rire.

Installée sur le banc pour se reposer un peu, elle écoutait Yrvis s'excuser encore pour son héritage. Elle s'irrita quelque peu.


- Yrvis !! Vous n'allez pas me parler de cet héritage tout le reste de votre vie, j'espère ? parce que je ne le supporterais pas ! je vous ai dit que cela avait été décidé par mon père avec mon assentiment et ceci avant même que vous ne vous installiez en Savoie. Ce n'est pas pour rien qu'il vous avait demandé de venir vous installer ici.

Elle le regarda fixement et ajouta

- Soit dit en passant sans vouloir vous vexer, vous n'auriez pas pu influencer mon père, même si vous l'aviez voulu. Une seule personne avait se pouvoir et elle est morte, c'était ma mère et encore. Donc ne me parlez plus de cela. par contre, il vous faudra apprendre certaines choses pour être tout à fait à l'aise avec les autres nobles et surtout un minimum d'Etiquette. Je suppose que cela vous ennuiera comme cela ennuya mon père mais j'espère que vous ne l'imiterez pas. Vous êtes dorénavant Yrvis de Chenot et quoique vous ayez hérité de Père, vous n'êtes pas lui et ne tenterez pa,s j'espère de lui ressembler.

Alinoë caressa la fleur puis posa sa main sur le bras du jeune homme.

- J'aimerais que vous m'accompagnez aux allégeances, Idril a du vous dire qu'il vous fallait prêter allégeance, c'est une corvée obligatoire pour tout noble de Savoie et les héritiers qui deviennent nobles de Savoie. Et il faut refaire tous les deux mois, à chaque nouveau duc, même si c'est celui qui était là avant.

Puis levant ses grands yeux vers lui, elle lui dit

- Promettez-moi de ne plus vous en faire pour cet héritage, promettez-le moi ! je suis duchesse, vicomtesse, dame. Je n'ai pas été spoliée. Mon père a désiré que je sois l’héritière unique de ma mère et il voulait que vous soyez son unique héritier et je l'ai approuvé. Il ne l'aurait pas fait s'il avait vu que cela me peinait. Il ne l'aurait pas fait, croyez-moi. Je comptais plus pour lui que n'importe qui et l'affection forte et véritable qu'il vous portait, cette affection n'aurait pas compté si j'avais eu du chagrin.

Elle lui donna un sourire éclatant qui illumina son visage et montra combien elle était belle.
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Yrvis_de_chenot
Yrvis l'écouta un peu gêné, il avait tant eu de crainte que l'on ne le prenne pour un voleur, mais après cette explication, il se sentait plus léger.

Elle avait posé sa main sur son bras, cela lui fit un plaisir immense et s'il ne s'était retenu, il lui aurais pris la main, mais ce n'était encore le moment au milieu des remarques qu'elle lui faisait. Il attendit qu'elle finisse pour le faire alors qu'elle le regardait de son plus charmant sourire.
Il prit sa main entre les deux sienne et la regardait droit dans ses yeux qu'elle avait magnifiques.


- Comme vous le dites, la corvée des allégeances est obligatoire et cela me fait grand plaisir que vous me demandiez de vous y accompagner et c'est avec joie que je le ferais.

Il porta sa main à ses lèvres et sans la lâcher, il lui promis ce qu'elle lui demandait.

- Je vous promet de ne plus parler de cet héritage, puis avec malice, pour ressembler à votre père, il faudrait déjà que je puisse être capable de boire le poison qu'il ingurgitait sous le nom"d'eau des montagnes" et de cela, je ne le puis pas, c'est au dessus de mes forces, donc peu de chance que je lui ressemble.

Il lâcha avec regret sa main si douce et si fine, tentant de paraitre sérieux alors que son visage affichait un sourire taquin.

- Bon, le temps rafraichit, on va rentrer avant que part votre lenteur, on ne soit rentré avant la nuit.

Et j'ai grand faim, vous croyez que dans cette grande demeure, que la maitresse des lieux nous offrira une collation?

Allez, le dernier arrivé a un gage.


Et il parti en courant en direction de la maison pour s'arrêter quelques mètre plus loin et revenir en riant.

- Je vais attendre que vous soyez complétement remise pour me mesurer à vous, gagner ainsi n'aurait aucun panache. Vos leçons portent leur fruit, c'est une attitude noble non?

Il finit de rire et lui tendit la main afin de l'aider à se relever pour prendre le chemin du retour.
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Alinoe_de_chenot
La petite duchesse fut ravie de voir qu'il avait enfin compris le geste de son père et le sien. Ils ne reparleraient plus de ça et il acceptait sa nouvelle vie.
Yrvis décida qu'il était temps de rentrer, Alinoë serait bien restée encore dans son jardin odorant. Elle aimait l'heure de la vesprée, elle aimait aussi l'aurore. Elle adorait voir l'instant où le Soleil touchait la Terre, cette communion, c'était comme un accouplement merveilleux avant que le Soleil continue sa course vers son coucher ou son zénith.

Elle sourit à la boutade de Yrvis, ainsi il avait faim et elle aussi, il était donc l'heure de rentrer en effet, les estomacs l'exigeaient. Alinoë n'avait pas encore répondu et encore moins esquissé un geste pour se lever qu'il la mit au défi de gagner une course qu'elle ne pouvait faire et qu'il partit en courant. Elle resta estomaquée et sa mine s'allongea, la colère le disputant à la tristesse mais il revint tout aussi vite en riant. Il plaisantait. La petite duchesse ne goûta pas du tout la plaisanterie mais le rire de Yrvis était communicatif et puis ce n'était pas important. Il fallait qu'elle retrouve son sens de l'humour. Elle lui sourit.
La jeune fille n'avait pas encore le moral assez solide pour rire vraiment.

La petite duchesse posa sa main dans celle d'Yrvis et se leva.


- C'est vous qui me devez un gage pour m'avoir autant effrayée. Mes leçons n'ont pas encore commencé. C'est vous qui avez de la Noblesse en vous. Mon père l'avait surement décélé.

Ils revinrent dans la salon bleu qui était rempli de fleurs. Alinoë s'installa dans une bergère et dit.

- J'espère qu'il n'y a pas trop de fleurs ici ? Il est vrai que c'est un salon de jeune fille et que j'y ai mis énormément de bibelots. Asseyez-vous je vous prie. On va nous porter du thé et quelques douceurs. Quand avez-vous l'intention d'aller à Marboz ? j'aimerais vous y accompagner.
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Yrvis_de_chenot
C'est toujours avec la main d'Alinoë qu'il n'avait lâché dans la sienne, qu'Yrvis pénétra dans le petit salon bleu, qui comme elle le lui signalait, n'avait rien de masculin.
Beaucoup de fleur, des couleurs pastels et une multitude de bibelots, il ne pu d'ailleurs s'empêcher de jouer avec l'un deux qui lui échappa des mains et prenait la direction du sol. Ce ne fut que grâce à ses réflexes que l'objet fut rattrapé et ne se brisa pas en mille morceaux. Un peu penaud, il reposa le bibelot et mis ses bras derrière le dos afin de ne pas renouveler une nouvelle gaffe.
Yrvis prit une chaise et l'approcha d'Alinoë avant de s'assoir.


- Pour le gage, je vous laisserais choisir pour me pardonner de vous avoir effrayée.


Il jetais un nouveau regard dans la chambre.


- C'est effectivement très fleuri, mais cela ne me dérange nullement, cela vous correspond. Marboz? On va attendre que vous soyez remise pour y aller, j'ai regardé sur la carte ou cela se trouve, c'est dans le trou du c...Dans un trou perdu en Bresse.

Il continua sur le ton de la plaisanterie.

- Comme je le disais, c'est en Bresse, un lieu perdu, surement aux portes de l'enfer, à ce que l'on m'a dit, il y aurait plus de poulets que d'habitants et si l'on ne sait pas caqueter, on n'a aucune chance de se faire comprendre. Selon les rumeurs, ce serait un endroit pas aussi ensoleillé qu'ici, pour preuve, les rares habitants se souviennent de cet été, c'était le 26 juillet, ils s'en souviennent car ce fut le seul jour beau et chaud de l'année.

Il ne put s'empêcher de rire avant de continuer.

- Quand vous serez en forme, je vous emmènerais là-bas, cela me permettra également de voir ce lieu, sait-on jamais si l'on devra se battre contre des trolls ou des ogres, ou pire encore, contre des poules avec des dents.

Il riait de bon cœur car pour lui, aller là-bas, était la dernière de ses priorités, il ne voyait pas la nécessité d'aller se morfondre eu un lieu perdu.

- Pour l'instant, nous allons tout faire pour vous remettre au mieux de votre forme et de votre moral. Vous avez trop d'importance à mes yeux pour que je laisse en vous la tristesse et les idées noires s'installer, si vous n'êtes bien, je ne sais pourquoi, mais je me sens mal également.
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Alinoe_de_chenot
Alinoë rit en écoutant Yrvis parler de Bresse

- Vous êtes totalement injuste, Bresse est un des plus beaux duchés de Savoie, je le connais bien quoique je ne suis pas passée à Marboz, seulement dans la Capitale et sa région en allant chez mon ami Leg. C'est très vert et boisé, le Jura le traverse et il y a moult cours d'eau, C'et un lieu idéal pour la chasse. J'espère pour vous que la Saône coule à Marboz et dès que je pourrais remonter à cheval, j'espère que vous m'inviterez à chasser le cerf, les forêts de Bresse sont giboyeuses. Leg serait fâché de vous entendre parler ainsi, il tient beaucoup à son duché et avec raison.

Elle rit puis bu aussi le laissant continuer à parler mais son sourire se figea quand elle entendit la suite, son regard brilla.

- J'ai de l'importance pour vous ? Vous ne savez pourquoi ? Vraiment Yrvis ? Comment je suis importante pour vous ?

Il était assis à coté d'elle, elle avait posé sa main sur son bras et le regardait fixement.
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Yrvis_de_chenot
Yrvis l'écoutait en souriant, défendre le duché d'un de ses amis.

- Je ne crois pas être injuste, je n'aime pas les endroits inhospitaliers et je dois avouer que je suis bien mieux ici, alors pourquoi faire un voyage qui sera une désillusion. Vous voulez chassez le cerf?

Il continua en riant franchement.

- Mais je vous ai dit qu'il n'y avait que des poulets là-bas dans cette plaine, on pourra toujours fixer des petites cornes sur des poulets et avec un peu d'imagination, on dira que c'est des cerfs...Et ce sera surtout moins dangereux.

Il bu également une gorgée et remarqua à la question d'Alinoë, qu'il en avait trop dit ou pas assez. Il hésitait sur la réponse à lui donner, ne voulant la décevoir par une nonchalance ou s'avancer trop et se faire remettre à sa place. Il se décida à laisser sortir les mots tel qu'ils viendraient, advienne que pourra.


Il sentait sur lui son regard et sa main posée sur son bras.


- Oui, vous avez de l'importance pour moi, cela à été flagrant pour moi le jour ou j'ai appris votre mésaventure par un courrier alarmant, j'ai eu l'impression que le monde s'écroulait autour de moi. Je vous avais peu vue, mais malgré moi, j'ai toujours eu l'impression que vous étiez toujours à mes côtés, c'est étrange non?


Il prit une pâtisserie sur le plateau qui venait d'être amené et finit son verre pour avaler plus facilement.


- Quand vous êtes bien, je le suis également et lorsque vous broyez du noir, je le fais également. Depuis le jour de notre rencontre avec votre père, vous hantez mes pensées. Je... Je....Je dois avouer que je suis amoureux de vous.

Ne sachant s'il avait eu raison de lui avouer cela, il regardait penaud le sol, comme un enfant pris en faute.
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Alinoe_de_chenot
Alinoë fronça les sourcils quand il parla de déguiser les poulets en cerfs.

- C'est méchant ce que vous dites, je n'aime pas ça !

Mais il continuait et répondait la question qui l'interessait, alors elle écouta, attentive, elle n'avait pas retiré sa main sur le bras d'Yrvis malgré la petite contrariété qui l'avait effleurée.

Au fur et à mesure qu'il parlait et qu'il cherchait contenance en mangeant et buvant, il confirma ce qu'elle avait cru déceler dans son comportement ultra protecteur, dans cette phrase où il lui disait l'importance qu'elle avait pour lui. Plus que la déclaration, ce qui la surpris le plus c'était sa réaction à elle.
Si on lui avait posé la question : "Que ressens-tu pour Yrvis ?"
elle aurait répondu, qu'il la faisait rire, qu'il était agaçant à tant parler et que surtout il était irritant à toujours vouloir la protéger, et la surveiller pire que son père. Oui, elle aurait dit qu'il l'irritait mais elle n'aurait pas dit qu'elle l'aimait et voila qu'elle s'entendit répondre à Yrvis


- Je vous aime aussi !

Yrvis était entré à pas de loup dans son coeur, elle qui avait dit oui à Adrian et qui voulait l'épouser. Surement que l'amour qu'elle portait à Adrian n'était pas le bon. C'était un amour de jeune rêveuse, qui aimait plus l'idée de l'amour. Elle avait été ravie par le jeune homme quand elle l'avait rencontré et n'avait plus pensé à personne d'autre. Pourtant qand elle avait vu Yrvis la première fois, elle avait été séduite par sa beauté mais elle n'avait pas voulu prêter plus d'importance à cela et elle c'était arrangé pour ne pas être souvent en contact avec lui.
Pour Yrvis, ce qu'elle ressentait 'était totalement différent du doux sentiment tranquille, c'était plus passionné, plus vif, ce qu'elle prenait pour de l'irritation, c'était simplement une protection. Elle se protégeait de lui, de ce qu'elle éprouvait pour lui. La jeune duchesse avait décidé de finir sa vie, fille et elle avait voulu fermer son coeur, seulement Yrvis y était entré t s'y était installé malgré tout.

tandis qu'elle le fixait avec ses grands yeux verts qui brillaient de mille feux, elle avait le coeur qui s'emballait et se demandait ce qui allait se passer. Le médicastre lui avait dit qu'elle ne pourrait plus enfanter. Elle n'avait pas le droit de se lier mais pour la première fois, elle n'avait pas envie de faire ce qu'elle devait.

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Yrvis_de_chenot
Yrvis continuait de regarder par terre, ce demandant ce qui lui avait pris de se laisser aller à une telle confidence, il avait dit cela abruptement, sans ménagement, sans savoir s'il avait la moindre chance de ne pas être éconduit par sa façon de déclarer ce qu'il ressentait.

Lui dire qu'il l'aimait alors que son père venait de mourir depuis peu, il avait fait preuve de peu de tact. Il est sur qu'il n'aurait jamais, en tout cas pas si vite; oser lui avouer son ressenti envers elle si le tonton était toujours là, à veiller sur sa fille.

Il était là, silencieux pour une fois, presque à regretter son audace quand des mots qu'ils n'auraient espérer entendre passèrent à travers ses oreilles jusqu'à son cerveau, effaçant toute se dernières pensée.


- Je vous aime aussi !

Il tourna d'un coup sa tête vers le visage d'Alinoë qui le regardait de ses beaux yeux verts. Ses yeux s'agrandirent en même temps que son visage se fendit d'un sourire radieux.

- Vrai???

Il lui prit ses deux mains dans les sienne, se mettant à genoux devant elle, la regardant amoureusement comme il ne l'avait jamais regardée.

- Ce que vous me dites est la plus belle chose que je n'aurais jamais osé espérer entendre sortir de votre bouche. Depuis notre première rencontre, votre vue a toujours fait battre la chamade à mon cœur.

Tout en lui parlant, il lui baisait les mains et en finissant, son visage s'approchait de celui d'Alinoë. Ses lèvres étaient proches des siennes, à quelques millimètres de lui donner son premier baiser quand du bruit se fit entendre à la porte.
Il se releva d'un bond et se rassit en tentant de prendre une posture désinvolte alors que Fluette entrait avec un petit plateau.


- Madame, il est l'heure de prendre vos médicaments que vous a prescrit Mâssou.

La servante posait le plateau à côté d'Alinoë et attendait qu'elle ait pris ses remèdes pour pouvoir sortir.
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Alinoe_de_chenot
Quelques jours après que la petite duchesse aie faillit devenir une criminel pour avoir voulu assassiner sa gouvernante devant témoin, Alinoë se regardait dans le miroir.

La jeune fille se préparait pour sa remontée à cheval. Massoù était venue la voir et lui avait dit qu'elle était complètement rétablie. Qu'elle pourrait être mère si elle le voulait que son bassin n'avait rien, que sa jambe était aussi fortes que si elle n'avait jamais été cassée. Que le seul véritable obstacle serait se peur si elle en éprouvait.

Alinoë avait hésité entre une tenue en amazone ou une tenue de cavalière n braies, elle avait choisi la version braies en bleu. Après avoir mis son chapeau, elle s'inspecta mieux et sourit, satisfaite à son reflet.




Puis la duchesse descendit au salon, espérant qu'Yrvis serait là à l'attendre. Quoiqu'elle ne l'aurait pas avoué, elle avait de l'appréhension mélangé à de l'excitation. Un mélange détonnant qui ne supportait pas l’attente.
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Yrvis_de_chenot
Yrvis faisait les cents pas dans le salon en attendant Alinoë, il savait que les femmes savaient se faire attendre et qu'il était de bon ton de s'armer de patience, mais là il avait de la peine. Il faut dire que ce n'était pas une simple femme qu'il attendait, mais celle qui par sa simple présence arrivait à affoler son cœur et ses sens.

Il en profitait pour inspecter le salon et sa décoration, à force de le parcourir, il commençait à en connaitre chaque recoin, soudain il s'arrêta net devant un tableau, quelque chose le dérangeait.


- Ah, c'est cela, il n'est pas bien droit, va falloir remédier à cela, il ne peut rester ainsi.

Il se parlait tout seul en s'avançant vers l’œuvre accrochée de travers et commença en tenant le cadre, de le remettre d’aplomb.

Il se reculait pour voir si le résultat était probant quand Alinoë entra dans la pièce, Il interrompit sa maniaquerie pour aller l'accueillir en lui baisant les mains.



- Alinoë, quel plaisir de vous voir, chaque minute passée sans votre compagnie me parait des heures....Et vous êtes ravissante dans cette tenue, le bleu vous va à merveille.

Il lui fit un grand sourire.


- Je vois que vous êtes prête pour recommencer à chevaucher, nous n'allons donc tarder à y aller, les chevaux sont prêt, je m'en suis assuré avant de venir....

A moins que pour commencer, vous ne préfériez y aller mollo en débutant avec un poney.


Lui tenant toujours la main et la regardant de son grand sourire taquin, il ne put s'empêcher de partir dans un grand éclat de rire en finissant sa phrase.
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Alinoe_de_chenot
La jeune fille s’arrêta sur le seuil de la porte et regarda Yrvis qui marchait dans le salon. Son coeur s'emballa. depuis qu'ils s'étaient avoués leur amour, et que la gouvernante les avait empêché d'échanger leur premier baiser, ils n'avaient pas pu se revoir.
Alinoë avait été très prise avec le conseil ducal et Yrvis avec ses propres activités. Elle se retint de lui tomber dans les bras et c'est avec une apparente tranquillité qu'elle avança dans la pièce quand il la vit, il se précipita avec sa fougue habituelle. Jamais baise-main ne fut plus troublant, elle sourit aux compliments et le laissa parler.
Bien entendu il ne pu s’empêcher de la taquiner, elle fit semblant d'être outrée.


- Un poney ? Pour moi ? Navrée, cher Yrvis, vous irez seul sur votre poney. Je ne peux vous accompagner à poney. Partons donc. J'espère que le palefrenier a laissé l'enclos vide. Quel cheval m'avez-vous choisi ?

La petite duchesse lui prit le bras et ils se dirigèrent vers la porte.

- Je dois vous avouer que j'ai un peu peur, mon coeur !

Elle se demandait si elle arriverait à monter sur le cheval, si l’appréhension qu'elle ressentait la paralyserait pourtant, elle savait qu'il lui fallait remonter à cheval. Les courses le matin lui manquaient, elle avait envie de partir dans ses forêts de Luserne. Et pire cela l'ennuyait d'être toujours dans un carrosse. La jeune fille respira profondément et serra le bras de son amoureux.
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Yrvis_de_chenot
Alinoë à son bras, il passa la porte en direction des écuries, il profita qu'elle soit si proche de lui et que personne ne se trouvait dans les parages et surtout pas une servante parfois un peu trop zélée, pour lui déposer rapidement un baiser dans le cou.

- Votre parfum est enivrant, il me plait de m'y saouler à votre contact.

Il la regardait avec des yeux qui en disaient long sur ses sentiments à son égard, mais il continuait à l'emmener vers les chevaux ne voulant se montrer en spectacle.

- Je comprends votre peur, mais vous n'avez de crainte à avoir, je vous ai choisi Empereur comme cheval...Oui, je crois bien que c'est ainsi que vous l'avez nommé, c'est le cheval blanc, d'après celui qui l'a sellé, il n'y a pas plus calme et sûre monture.

Il rajouta en lui faisant un clin d’œil malicieux.

- Et puis je suis là pour veiller à ce qu'il ne vous arrive rien, de plus, généralement, je ne suis maladroit qu'à mon encontre. Et je ne laisserais une nouvelle mésaventure arriver à la femme que j'aime.

Ils arrivèrent devant les chevaux qui avaient été sorti et qui attendaient. Yrvis, tenant fermement le bras d'Alinoë, la forçait à continuer d'avancer alors qu'il sentait une légère réticence.

- Vous voyez, vous n'avez de craintes à avoir, caressez le, cabotin comme il est, il va adorer.

Il la laissa passer sa main sur le poil doux d'Empereur un moment jusqu'à ce qu'elle prenne pleinement confiance et il la prit par la taille, la soulevant.

- Voilà mon ange , il ne vous reste plus qu'à passer une jambe et à vous mettre en selle, le plus dur est fait.

Il la laissa s'installer et il se dirigeait vers son cheval, prenant le pommeau dans une main et d'un geste plein de souplesse, sauta pour se retrouver sur sa monture. Il passa ses pieds dans les étriers et prit les rennes dans sa main gauche.

- Prête?
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Alinoe_de_chenot
Alinoë était duchesse, majeure et libre. Elle pouvait faire tout ce qu'elle voulait, voir qui elle en avait envie et dormir avec qui elle souhaitait. Enfin ça c'était la théorie, parce que dans les faits, la petite duchesse n'était pas libre du tout. Il y avait l'Etiquette qu'elle devait suivre, le Vivre noblement et son éducation mais cela n'était pas de véritables freins, ces us et coutumes faisaient partis d'elle. Il y avait surtout un réseau de personnes qui la surveillait, un réseau discret mais efficace, ce réseau avait été tissé par le père d'Alinoë et son Parrain. Deux redoutables stratèges et des personnes dont il ne fallait pas contrarier l'autorité et les ordres. Donc, Alinoë était rarement vraiment seule, quand elle sortait à cheval, elle avait trois gardes qui l'escortaient. Avant qu'elle ne subisse une attaque par un brigand, elle en avait qu'un et elle le semait facilement pour jouer mais son père avait profité de cette attaque pour lui adjoindre deux autres gardes qu'il avait lui-même choisi, ceux là, ils étaient impossible à semer. Laclemanus savait sa fille excellente cavalière, et il avait choisi ses gardes pour leurs compétences de cavaliers en plus d'être de bons bretteurs.
A la domesticité, les deux hommes, le père et le parrain, ils leur avaient fait comprendre que quoiqu'il arriva de néfaste ou de compromettant à la duchesse, ils la tiendraient pour responsable. Un frisson avait parcouru le dos des domestiques et il n'avait pas fallu qu'on leur dise ce qu'ils avaient à faire.
La jeune duchesse n'avait pas fait attention à ce réseau de surveillance qui l'entourait. Elle n'y pensait pas, cela ne la gênait pas, jusqu'au moment où Fluette avait apparu au moment où Yrvis allait lui donner son premier baiser. Baiser qu'elle ne reçut donc pas.
Quand le jeune homme li donna furtivement cette bise dans le cou, elle comprit qu'il allait falloir qu'elle remette les choses à leur place.

Ce baiser lui donna des frissons et elle aurait aimé qu'Yrvis s'attarda et le prolongea. Elle chavira quand elle entendit son murmure. La jeune fille aurait aimé se blottir dans ses bras et profiter de cet instant mais déjà il l'entraînait vers l'écurie alors qu'elle était sous le choc de son regard éloquent.

Alinoë connaissait bien Empereur, elle le montait quand elle allait chasser, il était parfait, docile et placide, pas peureux du tout. Il n'était pas du genre à faire un écart quand un animal lui passait entre les pattes. Ce n'est pas lui qui l'aurait faite tomber à cause d'un rat des champs égaré.
Yrvis était aux petits soins avec elle, alors elle eut la réaction tout à fait féminine, elle accentua la peur qu'elle avait, en fait, elle n'avait plus peur depuis qu'elle était sortie. La jeune fille devenait femme, elle se montrait fragile pour plaire, elle qui était plutot du genre roc. Avec tout ce qu'elle avait du affronter depuis quelques années, ces épreuves auraient endurcies n'importe qui.

la jeune fille s'appuya sur yrvis et suivit ses instructions, quand elle fut juchée sur Empereur, elle répondit à Yrvis


- Je suis prête ! Je ne vais pas faire la tour de l'enclos trop vite, je tiens à ce que vous me suiviez !

Elle éclata de rire puis elle talonna son cheval. Empereur partit au petit trôt. Alinoë fit le tour de l'enclos puis elle sortit, elle attendit Yrvis à l'entrée du domaine et lui dit

- On va faire un tour sur la route ? Là, il n'y a pas assez d'espace. On va vers où ? Je vous laisse décider.
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