Aelis
[Poursuite de RP !]
Un sac sur l'épaule, César accroché à ses jupes, Rose dans les bras, elle quitta sans se retourner le domicile conjugal, ordonnant aux domestiques de prévenir Adrian qu'il avait le champ libre pour occuper la demeure de son père et gérer ses biens. L'angoisse montait, et elle ne savait où se réfugier. Son cur était trop gonflé de colère pour qu'elle aille se mettre à l'abri dans l'église. Une taverne ne réglerait pas ses problèmes. Les jérémiades de son aîné eurent raison de la patience d'Aélis. Résolue, elle s'avança vers la porte d'une demeure, et y frappa trois fois.
A peine les coups eurent-ils retenti que la jeune duchesse, juchée à dos d'un palefroi, sortit d'un enclos, talonnée par Yvris. Les regardant, elle n'osa pas les déranger... Quelque chose dans l'air l'en empêchait. Sans doute qu'au moment où une histoire d'amour se terminait, une autre devait éclore un peu plus loin. Sur les lèvres de la Vicomtesse se forme un léger sourire empli de nostalgie, tandis que les larmes lui montent à nouveau aux yeux. Elle se rappelait de la forteresse des Rosiers. De la façon dont le regard qu'elle portait à Raoul avait changé, quand d'un joyeux farceur elle l'avait vu avec des yeux amoureux. Et ce mariage qui ne devait être qu'une vaste plaisanterie à l'attention de Pierre et Mélisende s'était transformé en une véritable union.
A présent elle enviait Alinoë de connaitre les joies et les tourments du début d'une relation sentimentale. Sans doute aurait-elle pu rester des heures, là, à les contempler en repensant au passé, mais ni César-Amédée ni Rose ne l'entendaient de cette oreille. La petite dernière avait attrapé une des mèches de cheveux de sa mère entre ses mains et s'appliquait à tirer dessus de toutes ses forces, l'aîné quant à lui s'exclamait :
- Mère, quand je serai grand, on dirait que j'aurai un poney comme ça !
Le doigt pointé vers Empereur, tandis que la pauvre Aélis tentait de se dépêtrer du poing véloce de sa fille, tout en tentant de saluer la Duchesse et son cher et tendre de la main.
Un sac sur l'épaule, César accroché à ses jupes, Rose dans les bras, elle quitta sans se retourner le domicile conjugal, ordonnant aux domestiques de prévenir Adrian qu'il avait le champ libre pour occuper la demeure de son père et gérer ses biens. L'angoisse montait, et elle ne savait où se réfugier. Son cur était trop gonflé de colère pour qu'elle aille se mettre à l'abri dans l'église. Une taverne ne réglerait pas ses problèmes. Les jérémiades de son aîné eurent raison de la patience d'Aélis. Résolue, elle s'avança vers la porte d'une demeure, et y frappa trois fois.
A peine les coups eurent-ils retenti que la jeune duchesse, juchée à dos d'un palefroi, sortit d'un enclos, talonnée par Yvris. Les regardant, elle n'osa pas les déranger... Quelque chose dans l'air l'en empêchait. Sans doute qu'au moment où une histoire d'amour se terminait, une autre devait éclore un peu plus loin. Sur les lèvres de la Vicomtesse se forme un léger sourire empli de nostalgie, tandis que les larmes lui montent à nouveau aux yeux. Elle se rappelait de la forteresse des Rosiers. De la façon dont le regard qu'elle portait à Raoul avait changé, quand d'un joyeux farceur elle l'avait vu avec des yeux amoureux. Et ce mariage qui ne devait être qu'une vaste plaisanterie à l'attention de Pierre et Mélisende s'était transformé en une véritable union.
A présent elle enviait Alinoë de connaitre les joies et les tourments du début d'une relation sentimentale. Sans doute aurait-elle pu rester des heures, là, à les contempler en repensant au passé, mais ni César-Amédée ni Rose ne l'entendaient de cette oreille. La petite dernière avait attrapé une des mèches de cheveux de sa mère entre ses mains et s'appliquait à tirer dessus de toutes ses forces, l'aîné quant à lui s'exclamait :
- Mère, quand je serai grand, on dirait que j'aurai un poney comme ça !
Le doigt pointé vers Empereur, tandis que la pauvre Aélis tentait de se dépêtrer du poing véloce de sa fille, tout en tentant de saluer la Duchesse et son cher et tendre de la main.