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[RP]Les domaines de la duchesse de Luserne

Aelis
[Poursuite de RP !]

Un sac sur l'épaule, César accroché à ses jupes, Rose dans les bras, elle quitta sans se retourner le domicile conjugal, ordonnant aux domestiques de prévenir Adrian qu'il avait le champ libre pour occuper la demeure de son père et gérer ses biens. L'angoisse montait, et elle ne savait où se réfugier. Son cœur était trop gonflé de colère pour qu'elle aille se mettre à l'abri dans l'église. Une taverne ne réglerait pas ses problèmes. Les jérémiades de son aîné eurent raison de la patience d'Aélis. Résolue, elle s'avança vers la porte d'une demeure, et y frappa trois fois.

A peine les coups eurent-ils retenti que la jeune duchesse, juchée à dos d'un palefroi, sortit d'un enclos, talonnée par Yvris. Les regardant, elle n'osa pas les déranger... Quelque chose dans l'air l'en empêchait. Sans doute qu'au moment où une histoire d'amour se terminait, une autre devait éclore un peu plus loin. Sur les lèvres de la Vicomtesse se forme un léger sourire empli de nostalgie, tandis que les larmes lui montent à nouveau aux yeux. Elle se rappelait de la forteresse des Rosiers. De la façon dont le regard qu'elle portait à Raoul avait changé, quand d'un joyeux farceur elle l'avait vu avec des yeux amoureux. Et ce mariage qui ne devait être qu'une vaste plaisanterie à l'attention de Pierre et Mélisende s'était transformé en une véritable union.

A présent elle enviait Alinoë de connaitre les joies et les tourments du début d'une relation sentimentale. Sans doute aurait-elle pu rester des heures, là, à les contempler en repensant au passé, mais ni César-Amédée ni Rose ne l'entendaient de cette oreille. La petite dernière avait attrapé une des mèches de cheveux de sa mère entre ses mains et s'appliquait à tirer dessus de toutes ses forces, l'aîné quant à lui s'exclamait :


- Mère, quand je serai grand, on dirait que j'aurai un poney comme ça !

Le doigt pointé vers Empereur, tandis que la pauvre Aélis tentait de se dépêtrer du poing véloce de sa fille, tout en tentant de saluer la Duchesse et son cher et tendre de la main.
Yrvis_de_chenot
- Je suis prête ! Je ne vais pas faire la tour de l'enclos trop vite, je tiens à ce que vous me suiviez !

Yrvis éclata de rire et rétorqua aussi sec.


- je crois qu'il va me falloir descendre de cheval et courir à pied pour vous suivre... Je ralentirais bien sur pour ne pas vous dépasser.


Il la regarda faire le tour et bien reprendre ses habitudes, bien avachit sur son cheval qui n'attendait que son ordre pour suivre Empereur, ordre qui ne venait pas, yrvis étant trop occupé à admirer Alinoë.
Il se rassit correctement au moment ou elle passa à côté de lui pour ne s'arrêter qu'à la sortie du domaine ou elle l'attendit. Un coup de talon dans les flancs de son cheval et il se trouva rapidement à ses côtés.


- Je vois que vous avez de suite récupéré aisance à monter à cheval, le désagrément de votre chute à été rapidement balayé. Puisque j'ai le choix, je décide d'aller... Ben je décide que nous iront au hasard des chemins, nous verrons bien ainsi, si le hasard fait bien les choses.

Sitôt dit, sitôt fait, ils partirent tranquillement, les chevaux marchant au pas , ils auront assez le temps de galoper une fois en pleine campagne. Ce déplacement on ne peut plus tranquille ne dérangeait pas Yrvis qui pouvait ainsi papoter avec Alinoë, ne se gênant plus de la dévisager avec les yeux de l'amour.

Alors qu'ils commençaient à s'éloigner de l'hôtel particulier et qu'il en était à son énième sujet de conversation, son regard fut attiré par une femme qui visiblement avait maille à faire avec ses enfants, il regardait du coin de l’œil cette scène qu'il trouvait amusante, mais il lui sembla soudain que la femme les saluait.


- Connaissez-vous cette femme Alinoë ? Elle donne l'impression de vous connaitre.

Il fit stopper son cheval, détaillant la femme avec ses deux garnements.
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Alinoe_de_chenot
La petite duchesse riait aux boutades de Yrvis quand elle reconnu Aelis avec ses enfants. Ils s'approchèrent tandis quêlle répondait à Yrvis

- Oui, je la connais bien, C'est la Vicomtesse de Montjoie.

Arrivés près de Aelis et ses enfaints, Alinoë descendit prestement de cheval et alla prendre Rose dans ses bras.

- Aelis que fais-tu ici ? Et à pieds en plus avec les enfants ? viens allons chez moi. Tu connais les De Vergaunous ? Ils sont absents en ce moment, leur hôtel est fermé. tu pourrais taper à leur porte toute la journée que tu n'aurais point de réponse, ils sont à Séville.

Se tournant vers Yrvis

- Aelis, je te presente Yrvis, c'et le nouveau vicomte de Marboz. Yrvis, je vous présente la vicomtesse Aelis de Montjoie.

Comme Rose commençait à se débattre, Alinoë prit les rênes de Empereur sans lacher Rose et les donna à Yrvis

- S'il vous plait mon coeur, pouvez vous le ramener à l'écurie ? Merci !

Puis elle prit le chemin de son hôtel,

- Rentrons, ta fille s'impatiente. Avez-vous déjeuner ? Tu sembles exténuée. Que se passe-t-il ? Tu es si pâle !
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Alinoe_de_chenot
Le temps avait passé tranquillement à l'hôtel de Luserne. La vicomtesse de Montjoie était restée quelque temps chez la duchesse puis elle s'était installée dans n manoir à la sortie de Chambéry.
La duchesse de Luserne était maintenant duchesse régnante de Savoie. Il y avait beaucoup de travail mais elle était heureuse de le faire et ne ressentait aucune fatigue.

Ce bel aprés-midi, après avoir fermé les dossiers les plus pressants, la jeune duchesse partit à cheval avec son escorte. Elle qui détestait être suivie par un garde, là, elle devait supporter pas un ou deux gardes mais toute une escouade.

Elle arriva en fin de journée dans son Château de Ripaille, à Thonon, elle se prépara et alla aux bains. Elle avait besoin de se ressourcer non pas qu'elle fut fatiguée ou même déprimée mais chaque année à cette date, elle allait à Thonon penser à sa mère et à son oncle Lub qu'elle n'avait pas eu le temps de connaitre. celui-ci étant mort avant sa naissance.
C'était un grand homme, elle avait lu beaucoup de choses sur lui. La famille Mitara avait eu la chance de produire de grandes figures, comme son oncle ou comme sa mère.

Flottant dans la piscine, son esprit vagabondait. Elle se demandait s'il y avait encore des Mitara quelque part. Elle se redressa et se promit de faire des recherches.

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Cameliane
La chaleur et la poussière la poussèrent à trouver un havre de fraicheur au fin fond d'une petite grotte, au pied de la montagne du Col de l'Ecluse.

C'est à la faible lumière d'une torche enduite de graisse, dont l'odeur horrible révélait l'origine porcine qu'elle prit plume et vélins blancs immaculés année 1456.
A la prochaine fabrication de torches, il faudra qu'elle se souvienne de prendre du suif issu de boeuf bouilli...

Yeux en l'air, bout de la plume machouillée quelques secondes puis...






Ma chère Alinoë,

Je tiens avant de quitter la Savoie à te remercier encore pour toute la sympathie que tu as fait preuve à mon égard durant ma convalescence en les terres dont tu as la présente charge.

Je tiens aussi à t'assurer que si à un moment, dans un futur proche ou plus éloigné, tu te trouves dans le besoin, tu pourras compter sur mon assistance, dans n'importe quel domaine que ce soit. Je serai toujours là pour toi, il te suffira de m'envoyer missive liée à la patte de cette tourterelle que je laisse à tes bons soins.

Prend soin de toi ma chère Amie,
Puisse Déos t'apporter force, courage et bienveillance dans toutes tes tâches,
Je t'embrasse fort,
Camy.
Col de l'Ecluse, 28 juin, an de grasce 1460

Post Scriptum : puis-je te laisser une lettre à remettre à cette adorable Eden, bourgmestre de Bourg ? Malheureusement tous mes pigeons sont en voyage et non encore revenus. Je t'en remercie.





Ma chère Eden,

Ô bourgmestre de Bourg au lever de coude notoire, je t'envoie ce petit mot pour te remercier de l'accueil et la générosité dont tu as fait preuve à mon égard dans ces moments pénibles. Jamais ma mémoire n'oubliera ta gentillesse, ton dévouement, tu peux me demander ce que tu souhaites, et même si je ne suis pas née Genie, - d'ailleurs ça existe les génies filles ? - je me hâterai sur le champ - et le chant, car je chante toujours en chemin - d'exaucer ton voeu. J'espère revenir sous peu, sans canne, juste pour le plaisir de partager une tisane, ou un hypocras en ta compagnie.

Que Déos veille sur toi, en tout point, qu'il t'accorde longtemps encore le sourire dont tu sais si bien faire preuve,
Reçois mille bises,
Camy
Col de l'Ecluse, 28 juin, an de grasce 1460

Post Scriptum : amitiés à ton papa et ta maman. N'oublie pas de brosser chaque soir le beau Sebastien. Comment ça quel Sebastien... ?



Une fois les vélins roulés et lâchés dans le ciel - pas tous seuls, sur la patte de la tourterelle -, elle plongea la torche dans un bassin naturel empli de l'eau de pluie ruisselant des parois, écouta le PSHHHIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiii qui s'en suivit et se dépêcha de sortir du lieu envahi par les suffocantes émanations...
_________________

Capitaine de l'Edelweiss ou de l'Eternel, ça dépend des circonstances, et surtout de l'ennemi.
Alinoe_de_chenot
La duchesse reçut les missives et sourit. Caméliane. Une ennemie devenue amie. Elles s'étaient connues durant la guerre de Savoie, à l'époque où Alinoë était chancelière et où elle œuvrait pour faire cesser cette guerre tout en gardant l'honneur de son duché intact.

Elles avaient discuté et s'étaient comprises. Toutes deux donneraient leur vie pour leur province. Toutes deux ne supportaient pas la trahison, Toutes deux œuvraient pour leur province. Avec le temps leurs rapports s'étaient mués en amitié.

Caméliane par son courrier lui disait qu'elle ne lui en voulait pas de ses refus. Alinoë n'en avait jamais douté sachant qu'à sa place, Caméliane eut fait pareil.
Le duché sera toujours le premier dans la vie de la Duchesse de Luserne, duchesse régnante de Savoie. Alinoë aussi savait que Genève serait toujours première pour Caméliane.

Mais cette lettre disait autre chose à Alinoë. Elle disait que Caméliane l'aiderait à protéger la Savoie si celle-ci était agressée par un autre que Genève.
La jeune fille soupira d'aise. L’honnêteté était reconnu par certain et cela était rassurant.

La petite duchesse donnerait la lettre à Eden_blue. Une autre femme qui savait être elle-même et ouverte tout en étant fidèle et honnête à son duché.

_________________
--Yollande


Yollande transpirait, elle était en colère. Depuis qu'elle était au service de la Duchesse, elle n'avais pas réussi à s'imposer. Les lingères ne lui obéissaient pas et elle n'avait pas compris pourquoi. Heureusement que Fluette l'aimait bien et que celle.ci avait réussi à faire les pestes lui obéirent un minimum, enfin, les pestes faisaient ce qu'il fallait pour que les vêtements de la Duchesse soient prêts. Yollande ne se faisait aucune illusion. elle n'aurait pas été là c'eut été pareil.
Mais là c'était trop, la Blanche lui avait piqué son petit ami. Elles s'étaient disputées et elles en étaient venues aux mains. Maintenant qu'elle regagnait sa chambre, que la colère s'estompait, il faut dire qu'elle avait donné à la Blanche la raclée qu'elle méritait, elle se demandait ce que dira la Duchesse quand celle-ci l'apprendra. La Duchesse de Savoie haïssait la vulgarité et il n'y avait rien de plus vulgaire que deux femmes qui se crêpaient le chignon pour un homme.

Yollande se laissa tomber sur son lit, et la tête dans l'oreiller se mit à sangloter. La colère partie, le chagrin l'envahissait. Elle avait perdu son Benoit et voila qu'elle allait perdre sa place. de plus il lui revint une phrase dite par les blanchisseuses qui assistaient à la bagarre. "Lisa, elle n'avait pas besoin de se battre, aucun homme ne l'aurait quitté pour une Blanche !"
Lisa, encore cette femme. Lisa était l'ancienne femme de chambre de la Duchesse qui l'avait quittée pour aller se marier mais chaque fois on parlait de cette femme, on la comparait à elle, bien sur pour dire que Lisa était meilleure.
Yollande se demandait si la Duchesse aussi regrettait Lisa et comme elle ne put répondre par la négative, ses sanglots redoublèrent. elle fini par s'endormir, rompue.
Lisa


La vie n'était pas simple. Surtout pour une femme du peuple un peu trop instruite pour son milieu mais pas assez pour s'élever. Elle s'était donc résigner car elle voulait des enfants à épouser un gueux. Elle l'avait choisi sur sa bonne prestance et la ferme que son père avait en fermage sur les terres d'un baron digne de ce nom.
N'ayant plus de famille , le choix était judicieux et la vie n'y serait pas trop pénible vu les revenus que les terres rapportaient.

C'était la vielle du mariage que tout s'était joué. Son fiancé abrutis par l'alcool était entré de force dans sa chambre pour réclamer son du avant l'officialisation en clamant qu'il voulait tester avant de s'engager. Il se prenait pour un seigneur d'un autre temps et avait fait très peur à la pauvre Lisa. Qui n'était pas innocente au point de ne pas savoir ce qui se passait entre un mari et une femme , mais qui entendait bien se garder pure jusqu'au jour de son mariage, fut il le lendemain.

Elle avait donc crié, menacé, frappé jusqu'à ce que toute la maisonnée apparaisse sur le pas de la porte. Le hommes avec un sourire narquois et les femmes avec un visage attristé. Elle avait alors eu très peur, cette vison d'une famille où personne ne viendrait la défendre, la vision d'un avenir avec ce même visage triste qu'elle pouvait voir sur les visages des femmes de la famille .. elle ne put le supporter et récupéra un regain d'énergie. Une énergie du désespoir , qui lui fit attraper la chandelle posée non loin d'elle et qui l'aida à éviter la chapelle.
Elle flanqua la bougie dans le visage de son promis qui se mit à hurler de douleur quand la cire envahit son visage et sans réfléchir plus avant , elle sauta par la fenêtre qui était ouverte.
Prenant les jambes à son cou et en tenue de nuit , elle traversa la campagne sans s'arrêter jusqu'au lendemain. Ne craignant plus pour elle , bien que les dangers pour une femme seule voyageant ainsi de nuit , étaient bien plus grand finalement qu'une nuit volée par un fiancé mal éduqué.

Frappant à la porte d'un couvent elle y trouva refuge et y passe un certain temps. Elle songea un moment embrasser la vie monacale pour épouser Aristote et sa philosophie mais y renonça. Elle aimait trop la vie pour s'amputer de certaines choses dont on ne pouvait parler quand on était une fille sage mais qu'on pouvait bien penser et imaginer. Ce dont bien sur elle ne se privait pas.

Mais que faire ? Longtemps elle hésita. Elle avait quitté sa maitresse la laissant peut être dans l'embarras le temps de la remplacer. Même si celle ci lui avait souhaitée toutes les meilleurs choses dont une jeune épousée puissent rêver et lui avait dit de partir sans ce soucier. Mais où donc pouvait elle aller d'autre que dans la demeure de la jeune Duchesse? peut être celle ci si elle ne voulait plus d'elle , la recommanderait ?

Après tout .. qui ne tente rien n'a rien, se dit elle un jour d'un office de trop. Elle aimait Aristote et croyait en lui mais elle ne supporte plus les nonnes qui n'étaient qu'ennuie et murmures. Elle les quitta donc et repris le chemin de Chambéry qu'elle connaissait bien.


*toc toc toc*

Après s'être introduite dans la cour de l'hôtel de la Duchesse , le capitaine des gardes ayant gardé souvenir d'elle , Lisa se présenta à la porte des cuisines. Elle espérait que Fluette serait là et pas l'autre peste de Myette.
Les effluves sortant de la pièce lui firent se tordre l'estomac. Elle avait presqu'oublié qu'on pouvait si bien manger dans ce foutu couvent.

Aaah qu'il faisait bon se sentir vivre à nouveau!




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Lisa
Juste Lisa .. pour le moment du moins!
Fluette
C'était l'effervescence dans l'hôtel de la Duchesse, ce qu'on appellera plus tard le coup de feu. Il n'était pas loin de onze heures et la Duchesse de Savoie viendrait déjeuner en vitesse comme elle le faisait depuis qu'elle était au conseil. Le cuisinier hurlait des ordres aux marmitons et courait entre les marmites. Fluette vérifiait que tous les serviteurs et les femmes de charge faisaient convenablement leur travail.

- N'oublie pas de servir le trou normand ! Ne sois pas tête en l'air comme la dernière fois et...

Fluette avait tourné la tête. une personne était à l'encadrement de la porte

- Lisaa !!!! Que fais-tu là ?

Elle avait précipité sa grosse enveloppe vers Lisa qu'elle prit dans ses bras.

- Comment vas-tu ? Ton mari ? Tu as un enfant ? ... Allez entre ! Tu arrives au moment du repas. Mademoiselle vient manger plus tôt depuis qu'elle est Duchesse de Savoie.

Bien sur Lisa n'avait pas pu placer un mot, qu'elle se retrouva assise à une table.
Fluette hurla


- Hé ! Lisa est de retour !! Venez que je vous la présente !!
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Lisa


Et soudain …
Tout alla très vite.

Fluette, dans toute sa splendeur rebondissante de joie de vivre et de gourmandise , happa la jeune Lisa sans que celle ci n'est le temps de dire ouf ou quoique ce soit d'autre. Elle avait l'impression de se faire engloutir dans un gros gâteau à la crème, doux et onctueux , chaleureux et bon. Une impression de retour à la maison qui lui fit chaud au coeur.

Le séant sur le banc de la grande table de la cuisine , elle vit arriver ,après les cris de Fluette , les blanchisseuses, les aides culinaires, les servantes de tout poil. Tous la saluèrent chaleureusement, même ceux qu'elle ne connaissait pas d'avant, d'avant son départ, d'avant son erreur , d'avant sa décision qui aurait pu être fatal. Tous .. sauf une qui restait à l'écart et la regardait d'un oeil étrange.

Mais Lisa , heureuse d'être de retour et dans la chaleur de cette pièce et de cette maison , n'y pris pas garde et interrogea la gouvernante dès qu'elle pu placer quelques mots.


Fluette, ma Fluette, penses tu que notre maitresse acceptera de me reprendre à son service ?

Elle plongea ses yeux qui s'emplissaient soudain de larme dans ceux de la matrone.

Je n'ai plus rien , pas de sanglots, juste les gouttes salées qui coulaient le long de ses joues. Ma vie est fichue. Telle une statue, elle ne bougeait plus , comme insensible aux mouvements des gens de maison , il lui semblait qu'il n'y avait que Fluette et elle.
Tout son avenir en attente des paroles qui allaient être prononcées, tout son être tendu dans la crainte de la réponse.
Les gouttes perlant à ses yeux allant s'écraser sur le rebord de la table après avoir tracées des chemins humides sur ses joues blafardes tant la peur lui nouait le ventre.
Fluette
Fluette regardait avec affection Lisa et aussi avec un brin de fierté, elle se rappelait la jeune fille qui était encore qu'une enfant quand elle vint travailler chez la Duchesse. Elle n'était qu'une jeune bonne qui faisait ce qu'on lui disait mais elle était espiègle et intelligente, très vite la Duchesse la remarqua et en fit sa femme de chambre. Lisa s'était instruite, et elle avait accompli sa tache avec brio, elle s'entendait si bien avec la Duchesse, que celle-ci n'avait pas éprouvé le besoin d'avoir une dame de compagnie, pas avant qu'elle partit pour son tour de Royaume de France.

Tout le personnel vint saluer la jeune femme, cela perturbait le service mais pour une fois, la gouvernante laissa faire.
Puis Lisa se détacha des autres et revint vers elle.


Fluette, ma Fluette, penses tu que notre maitresse acceptera de me reprendre à son service ?

Je n'ai plus rien


Elle pleurait, la jeune Lisa. Des larmes roulaient sur ses joues et le coeur de la grosse Fluette se tordit. Fluette lui prit la main et de l'autre lui essuya la joue.

- Tu sais bien que pour le personnel de l'Hôtel, c'est moi qui gère. Je puis donc t'embaucher mais pour le personnel proche de la Duchesse, c'est elle qui décide et choisit. Elle a déjà une femme de chambre. Elle n'aurait pas pu rester sans. Tu vas rester ici et travailler dans la maison, on verra apres avec la Duchesse.

Sans lâcher la main de Lisa, elle se tourna vers la jeune femme qui était restée en retrait.

- Voici Yollande, la nouvelle femme de chambre de la Duchesse. Yollande, c'est Lisa.

Elle ne laissa pas les femmes se parler, Fluette tira Lisa vers la sortie et hélà à la compagnie

- On se remet tous au travail, Mademoiselle ne va pas tarder à arriver et ilé faut que tout soit pret ! Allez !

Puis à Lisa, elle lui dit l'emmenant

- Viens, je vais te montrer ta chambre, il y en a deux de libres, tu choisiras. Ton ancienne chambre est occupée par Yollande, bien sur !

Et elle l’entraîna dans la partie réservée aux domestiques.
--Yollande


-Lisa est là ! Lisa est revenue !

Cela hurlait dans les couloirs. Yollande frissonna quand elle entendit les cris. Ainsi l'autre femme de chambre était revenue ? En visite surement. Yollande qui s'occupait des chaussures de la Duchesse, lâcha tout et alla dans la cuisine voir celle dont toutes les filles paraient de toutes les vertus.
Quand Yollande la vit, la jalousie pénétra plus profondément dans son coeur. Lisa était en effet jolie. elle avait de la fraîcheur et ses yeux pétillaient d'intelligence. La femme de chambre actuelle de la Duchesse de Savoie, resta en arrière à observer.
Elle vit la jeune femme pleurer et pire elle l'entendit demander à revenir. Le sang de Yollande se glaça. Si Lisa revenait, elle, Yollande perdrait sa place. Son regard se fit dur. Elle ne se laisserait pas évincer et même si Fluette disait qu'elle ne pouvait pas l'engager comme femme de chambre, que c'était seulement la Damoiselle qui pouvait, Yollande était certaine que Lisa ferait tout pour récupérer sa place.

Quand Fluette passa la porte suivie de Lisa, Yollande dut affronter les regards ironiques des femmes de charge et des lingères. Elle pinça les lèvres et s'en retourna sans parler à personne mais elle entendit les rires moqueurs qui fusaient derrière elle.
Tandis qu'elle cirait les chausses de la Duchesse, elle pensait, la mâchoire crispée. Il ne fallait pas qu'elle perde cette place. C'était tout ce qui lui restait, sinon elle devrait retourner à la ferme de ses parents et Dieu seul savait ce qui pouvait l'y attendre. Elle s'était enfuie sans un mot, elle détestait la vie qu'elle avait mené dans cette ferme et surtout elle voulait échapper à son père qui la pressait, une brute épaisse et lubrique. S'il ne l'avait pas violée plus tôt c’était parce qu'il savait que sa femme le tuerait mais voila, sa mère était morte un mois plus tôt et plus rien ne retenait la brute. Elle avait donc fui.

Yollande posa la chausse, elle avait mit trop de cirage. Elle était trop nerveuse pour faire du bon travail.

Elle avait atterri dans un bouge et elle avait travaillé comme serveuse, tout se passait bien malgré les mains baladeuses des clients, les patrons étaient gentils et corrects avec elle. Elle aurait pu y rester longtemps si le fils des patrons n'était pas revenu d'une guerre. Il était beau comme un dieu et il la séduisit très vite. Seulement le jeune homme qui connaissait son pouvoir sur les femmes, avait décidé de s'élever dans la société et il n'était pas question qu'il épouse une serveuse sans le sou et surtout sans charme ravageur. Il laissa Yollande tomber quand il apprit qu'elle allait enfanter. Le coup classique, banal à pleurer. La jeune fille fut chasser par ses patrons qui eux aussi voulaient mieux pour leur fils. Yollande erra de village en village jusqu'à son accouchement, elle failli mourir, elle s'en sortit mais pas l'enfant. Un garçon qu'elle n'eut pas le temps de prendre dans ses bras, mort-né qu'il était. Pire la sage-femme lui dit qu'elle n'aurait plus d'enfant, tuant à jamais son espoir de fonder une famille.

Devenir la femme de chambre de la duchesse après avoir travaillé dans beaucoup de maisons, était un rêve qu'elle n'avait pas osé faire. La Damoiselle était généreuse et il y avait suffisamment de domestiques pour l'aider dans sa tâche. Alors il n'était pas question que l'autre vienne lui voler sa place. Elle était bien nourrie et bien vêtue, si bien qu'elle avait pris du poids et était devenue appétissante. Elle avait un amant... Enfin jusqu'à ce que la Blanche le lui vole. Malgré cela, elle avait une vie agréable, une vie qu'elle ne voulait pas perdre.

Yollande rangea les chaussures et leur nécessaire d'entretien puis elle sortit pour aller dans la cuisine. Elle était prête à affronter sa rivale, mais avant, il lui fallait s'occuper de sa maîtresse.
Ce n'était pas le moment de faire des erreurs.
Lisa
Séchant ses larmes de marmotte alpesque la jeune femme sourit à la Yollande quand Fluette les présenta, elle n'eu pas le temps de dire quoique ce soit qu'elle se trouva entrainer for de la pièce.

- Viens, je vais te montrer ta chambre, il y en a deux de libres, tu choisiras. Ton ancienne chambre est occupée par Yollande, bien sur !

Trop heureuse d'avoir un toit pour cette nuit , elle se fichait pas mal pour le moment de récupérer ou non son ancienne chambre.

Merci ma Fluette , tu es la meilleure des femmes.

Elle choisit donc une des deux chambres. Celle de gauche parcequ'à droite siège le fils et qu'elle n'étais pas une sainte. Donc ne jamais choisir la droite. Etrange façon de faire ses choix mais pourquoi pas.
Une fois déposé son maigre baluchon , coiffé ses cheveux et habillé comme une servante de la maison , elle s'agenouilla au pied de son lit pour prier


Aristote et Christos
Merci pour votre bonté en ce jour
Où mes prières s'exhaussent
Pour moi vous n'êtes qu'Amour

Je promets d'être votre plus précieuse fidèle
Respectant vos paroles à lettre et servant ma maitresse avec joie
S'il vous plait qu'il en soit comme tel
Je promets que de ce pas je m'y emploie
Amen


Elle se signa rapidement et rejoignit la troupe des employés pour connaitre la tache qui lui incomberait ce jour.
Fluette
Un mois plus tard, Fluette fit venir tout le personnel dans la cuisine et leur dit

- Voila, Notre Duchesse a un nouveau duché. A Cuneo, elle m'a chargé d'aller l'inspecter avant son arrivée, tout préparer.

La grosse gouvernante n'était pas pu fière. La Duchesse lui faisait confiance.

- Je dois juger le personnel qui est là, et en chercher d'autres. Je risque d'être absente pendant plus d'un mois. Pour me remplacer, je nomme Lisa.

Elle appela

- Lisa ? Venez prendre les clefs de l'hôtel, tu es la nouvelle gestionnaire du personnel et des réserves avec l'Intendant. Je sais que tu seras à la hauteur de ta tâche. La Duchesse te fais confiance !
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Gamalinas
Un courrier arriva à l'attention de la Duchesse de Savoie, chez elle. L'émetteur de la chose connaissait un peu la Duchesse et comme elle l'avait lancé dans une mission périlleuse , il cru bon de pouvoir lui écrire personnellement. Voici la lettre laconique d'un homme fatigué.



Votre Grâce,

La Constitution se termine et je vais bientôt revenir en Savoie. Le travail s'est bien passé, même si à l'heure où j'écris rien n'est officiellement bouclé.

J'ai grand espoir que le texte soit aimé de tous et puisse enfin créer un système apprécié par la totalité des sujets francophones de sa Majesté.

Que Saint Georges vous garde


Gamalinas


Il avait plut un peu cette matinée à Besançon, et la dernière ligne droite du Conseil Constitutionnel venait d'être bien entamée. Le retour était proche, imminent.
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