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[RP]Les domaines de la duchesse de Luserne

Alinoe_de_chenot
[Hotel de Chambéry de la duchesse ]

Il régnait une étrange atmosphère à l’hôtel de la duchesse de Chenot, il y avait de l'agitation mais une agitation silencieuse. Les domestiques passaient et repassaient, le visage soucieux et fermé.
Le garde à l'entrée regarda Pygaer avec sévérité


- Calmez-vous, messire ! Qui êtes-vous que je vous annonce ?

Il ne pouvait le laisser passer, la duchesse avait été claire. Et il ne voulait perdre si son travail ni sa vie.
Il n'avait jamais vu cette douce duchesse aussi en colère, une colère froide qui pouvait se déchaîner à n'importe quel moment et lui, il ne tenait pas à en faire les frais.

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Pygaer_de_bouvignes
En entendant le garde l'apostropher, il se rendit compte qu'il devait donner une piètre image de lui même: les vêtements poussiéreux, les cheveux en bataille, le regard hagard...il était loin de faire honneur à son titre le Vicomte

Il revint sur ses pas et répondit d'une voix nettement plus calme au garde:


"Pardonnez moi, mon nom est Pygaer de Bouvignes, Vicomte de Donato, pourriez vous me dire où je puis trouver la duchesse Alinoé. J'ai entendu dire que Sa Grâce Eddo de Puegmirol se reposait en son château et que...qu'il était mourant...Pourriez vous m'annoncer à Sa Grâce Alinoé, je vous prie...
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Fenthick


[Domaine de Luserne, Castel Ducal, bien loin de Chambéry]

Les mots de Tossiat le frappèrent d'étonnement avec une force telle qu'il laissa s'installer un certain silence entre l'intervention de sa Dame, et le sourire poli et chaleureux qu'il lui envoya en réponse. Un fort accent, charmant, et une intonation plaisante. Une bien belle Dame sous tous aspects.

Vous vous apercevrez bien vite que les frontières ne suffisent pas à endiguer la soif de pouvoir des hommes, ma chère damoiselle. Je suis néanmoins fort heureux que la Savoy vous plaise, et souhaite de tout cœur que cela perdure encore longtemps.

Lui sourit et les regarde tout deux.

En tout cas, permettez moi de vous adressez mes chaleureux et sincères vœux de bonheur. Puissiez vous vivre heureux et en paix sur ces terres.
Pour le baptême et l'union, je ne puis que vous conseiller de vous adresser à une bonne amie, Monseigneur Bertille de Nivellus, que l'on nomme Bourrike. Elle est fort bienveillante. Sous réserve, bien sûr, que vous n'ayez pas d'ors et déjà porté votre choix sur quelqu'un d'autre..


Se laisse à boire quelques gorgées de son verre, puis revint sur les propos qui l'ont tant surpris de Bastien.

Ma foi .. Je suis fort surpris, et très touché de vos mots, Messire Bastien. Je ne sais si j'en mérite autant, mais je vous accorde que je puisse être surprenant. J'ai bien souvent l'impression d'aller à contre-courant, mais que voulez vous..

Il sourit tristement.

Les Di Cesarini sont une famille tout à fait honorable. Chanceux, vous êtes d'être leur vassal, car ils vous soutiendront. Leur parole est fidèle et sincère, et je n'ai jamais entendu parler de tromperie de leur fait. Je ne m'accorde pas toujours avec leur méthode et une sorte .. d'orgueil vis à vis de leur passé, mais chacun à ses défauts. Leg, par exemple, parle toujours trop de son grand-père, mais je ne l'en blâmerai pas. C'est son histoire, son sang, sa fierté. Puisse-t-il être fier de lui même pour ses actes un jour!

Envoyez moi donc votre texte, je vous prie. C'est une chose des plus intéressante, je pense. Peut être utopique, mais intéressante, comme toujours avec l'utopie.
Je vous donnerai mon ressenti et la lirait avec plaisir.


Il lui sourit, puis se leva.

Je vais devoir me rendre à Chambéry, pour suivre plus allant cette histoire concernant Canavese. Les esprits risquent de s'échauffer encore bien vite, et Alinoë, ainsi que d'autres.. Lisyane par exemple, auront besoin de soutient.
Souhaitez vous m'accompagner? J'ai mes propres gardes, nous ne seront pas embêtés en route.
Dans le cas contraire, je vous invite à demeurer ici. Alinoë vous avait fait, il me semble, préparer une chambre, et Luserne est un endroit sûr, bienveillant et accueillant.


Il leur sourit à tout deux.

Le choix est votre, mais je ne tarderai pas. Les savoyards sont à la fois trop obtus et ont le sang trop bouillonnant pour que je ne me permette de rester en touche dans une querelle de cette ampleur entre deux Ducs.. Sans compter que le Puègmirol était très apprécié et est une sorte de ... figure emblématique, et que l'autre n'est autre que le Régnant, à qui nous devons plus ou moins tous allégeance.. Cela promet, véritablement..

"Et malheureusement..", pensa-t-il.

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Alinoe_de_chenot
[Hotel de la duchesse de Luserne à Chambery]

Alors que le garde allait répondre à Pygaer, Alinoë arriva à cheval, elle revenait du Ban de Savoie. Elle descendit de son cheval.

- Ah Pygaer ! Vous êtes arrivé pour voir Eddo ? Là je suis passée chez l'herboriste pour porter de nouveaux médicament pour soigner Eddo.
Entrez, je ne sais pas s'il est conscient, quand je l'ai ramené ici, il était dans une totale inconscience. Peutêtre que Massou et Marc ont reussi à le faire revenir à lui.


Elle le regarda puis elle continua

- Il vous faut vous dépoussiérez avant de le voir.

Elle dit à un domestique qui était dans le vestibule

- Emmenez le vicomte dans le cabinet de toilettes et après auprès de sa grâce Eddo.

A Pygaer, elle ajouta

- On se retrouve pres de Eddo, ils ont besoin de se que je rapporte à tout de suite

Puis elle fila porter les médicaments, esperant qu'Eddo allait mieux.
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Bastien_de_louhans
Au château de Luserne

Mais qu'est-ce qu'il avait dit ? Généralement quand il était gentil il s'en rendait compte. Quoique après tout, s'il y a quelque chose qui avait plus à Fenthick, Bastien n'allait pas s'en plaindre. C'est plutôt le contraire qui aurait été gênant. Sa main plâtrée serré implacablement mais avec l'apparence de la douceur dans la main de sa fiancée, Bastien serrait les dents pour ne pas se plaindre, et perçut vaguement les mots de Fenthick, un peu comme à travers le brouillard. Partir, rester ? Aille ma main ! Le seigneur de Tossiat, sur le moment, n'allait pas aller faire un concours de blessures à Chambéry, ce serait indécent. Et en plus il n'était pas le plus mal en point, donc il ne pouvait que perdre. Retirant sa main de la poigne de Victoria, il répondit.

Je ne sais si Victoria serait très intéressée. Moi-même n'ai parlé au duc qu'une fois, et elle jamais. Et le moment est assez inapproprié pour la présenter à la noblesse. Il y a d'autres choses plus importantes. Pouvez-vous nous faire envoyer un pigeon si vous pensez que notre présence est nécessaire ? Si la petite duchesse se met à pleurer, c'est que notre présence est nécessaire. Elle était déjà fatiguée, il ne faudrait pas qu'elle craque. Généralement quand il y en a un qui craque, les autres suivent. Alinoe se remettra de craquer, mais Eddo, s'il craque, c'est fini pour lui.

J'ai fait envoyer mon écuyer à Rome pour demander l'aide de l'église pour déterminer ce qui est vrai et ce qui est faux dans cette histoire. Il est sûrement arrivé à Rome à cette heure. J'espère que l'église interviendra, car je doute franchement de la capacité de la Savoie à découvrir elle-même ce qui s'est vraiment passé. Je n'imagine pas le duché admettre la moindre erreur, il maquillerait tout en accident s'il le pouvait, et je ne vois pas non plus les proches de Canavais pardonner au duc son insensibilité et sa mégalomanie, qui doivent quand même apparaître même aux plus ardents défenseurs de ce duc. Ah on est dans de beaux draps. Rappelez-vous cependant que si ce duc est duc, c'est uniquement à cause des fraudes d'Ambroise, et que personne ne sait qui a donné les ordres. Si c'était le GRAS ce seraient tous des crétins, vu ce qui leur est arrivé. Et on sait tous que ce ne sont ni des fraudeurs ni des crétins.

N'étant pas médicastres, notre présence à Chambéry ne saurait être qu'un soutien moral et symbolique. Mais bon voyage vers la capitale, très heureux de vous avoir rencontré. Prenez garde que quelqu'un ne profite pas de la présence de tous les amis de Canavais au même endroit pour se débarrasser de tous les gêneurs d'un coup. Après l'inquisition, la bastonnade dans son hôtel... Je ne crois pas aux coïncidences. Ne vous séparez pas de vos gardes, messire, et recommandez aux autres d'en faire autant, je vous prie.
Fenthick


[Domaine de Luserne, Castel Ducal, bien loin de Chambéry] :

Fenthick eut un pâle sourire et hocha du chef.

Je ne vous comprends que trop bien. Restez et reposez vous en ces murs, je vous ferai prévenir si votre présence se révélait nécessaire.
Alinoë est forte, plus qu'elle ne le croit, mais elle ne se ménage point assez. J'ai peur qu'elle veille trop, mais pas assez sur elle..

Votre initiative est heureuse. J'ose comme vous, espérer un dénouement pacifique à tout cela.

Quand à moi, je prendrai bien garde. Mes hommes ne me lâcheront pas, et je ne sors pas moi même d'une quinzaine de torture. J'attends de pied ferme celui qui s'aventurerait à s'essayer à mon épée.

Il s'inclina légèrement, et leur fit un dernier sourire.

Ce fut un plaisir, que de vous connaître, Damoiselle, Messire de Tossiat. Portez vous bien, et puissions nous nous revoir en des circonstances moins pressées. Et souhaitons que tout cela se finisse bien, loin d'hypothèses inquiétantes.
A Dieu, donc.


Puis il s'en fut, et sauta sur son cheval. Ses gardes le suivirent, ainsi que quatre autres, de Luserne, que le Capitaine des lieux lui accorda sans même une demande, pour rejoindre la Duchesse.
Le groupe s'en fut vers Chambéry à allure pressée, dans une nuée de poussière et de hennissements.

[Chambéry, Hostel Particulier, Propriété de Luserne] :

La troupe arriva, et le sergent aux armes rouges et blanches de Luserne qui accompagnait le Chancelier fit s'écarter les gardes assignés à l'Hostel. Le Galanodel, d'un pas vif, pénétra dans la bâtisse et salua de la tête l'Intendant.

Fais moi conduire auprès d'elle. Et vite, je te prie.

Ce dernier s'inclina profondément, et l'invita à le suivre à travers les couloirs du bâtiment. On le fit se laver, puis, on l'introduisit dans une chambre bien éclairée, ou il reconnu le corps du Duc de Canavese étendu sur le lit, Alinoë à ses côtés, accompagnée de Bouvignes.
Un visage sombre, de circonstances, était le sien, et il resta en retrait jusqu'à ce qu'on le remarque. Il ne voulait approcher plus prêt sans être invité.. Il n'était ni parent ni ami de l'agonisant, et était la plus pour sa filleule que pour lui.
Néanmoins, son état lamentable et les raisons de celui-ci agitaient en lui un élan d'affection sincère, et un sentiment de colère sourde.

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Pygaer_de_bouvignes
[Chambéry, Hostel Particulier, Propriété de Luserne]

Alors qu'il discutait avec le garde, il entendit Alinoé arriver...Quelques mots furent échangés puis il accompagna le valet au cabinet de toilette..où il fit une toilette approffondie, alors que le valet s'occupa de dépoussierer ses vêtements...

Une fois propre comme un écu neuf, il suivit l'homme dans les dédales des couloirs de l'hôtel...Ce dernier s'arrêta sans un mot devant une lourde porte qu'il ouvrit tout en s'inclinant devant lui...

Pygaer entra dans la chambre lumineuse à souhait, baignée par le soleil généreux...Il attendit que ses yeux soient acclimatés à la clarté rayonnante puis...découvrit son ami, son compagnon d'armes gisant, le visage blafard et blême, sur sa couche...

Pygaer eut un choc lorsqu'il le vit...le grand Eddo, celui qu'il avait appris à connaitre et à aimer lors de ses rencontres, ses chasses et ses randonnées avec Louis...Eddo n'était plus l'ombre que lui même....

Incapable de proférer un mot, il fit un pas en avant puis, par déférence il se plaça comme à son accoutumée dans un coin de la chambre...le regard rivé sur cette forme humaine qui fut à un moment donné, celle d'un homme craint par ses ennemis et aimé par ses amis...

Il entendit confusément la porte s'ouvrir puis se refermer lentement...Il tourna légèrement le visage pour voir entrer un autre de ses amis, l'ancien Duc Fenthick...Il le salua d'un léger mouvement de tête puis se concentra à nouveau sur Eddo...et Alinoé qui ne cessait de prodiguer soins et réconfort au malade

Interdit, désemparé, triste, il se confina dans le silence...ne sachant que dire, ne sachant que faire.


"Encore un" se dit-il "encore un visage familier risquant de disparaître..." tout en constatant avec une légère amertume que tous ses amis semblaient avoir décidés de partir avant lui...
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Eddo


[Dans Eddo, esprit et corps]

Douleur. Souffrance. Lentement l'âme du duc tombe. Encore, encore. Son esprit combat. Il sait où il mène. Il ne veux pas retourner dans les limbes de ses démons. Pourtant rien ni fait, il tombe. Il arrive sur le roc où Celui qui parle aux mort avait découvert l'arrière du décors. Mais il ne s'arrête pas. Le duc prend peur. Que peut-il y avoir après? Il ferme les yeux, ne veux ni voir, ni savoir.


[Entre deux mondes, jugement]

Calme et quiétude. Plus de douleur. Plus rien, le duc ne sens plus ses maux. Il sourit, heureux d'avoir trouvé le lieu parfait où il pourra attendre que la douleur disparaisse. L'odeur. Sa sens si bon, un mélange d'herbe fraiche et de fleur des champs. L'air est frais, sans être froid. Sous ses pieds, il sens la douce chaleur qu'a emmagasiné une pierre et qui lentement ressort pour lui.

Il respire à fond, ne sens ni douleur, ni gène, il joue avec ses doigts sur l'air, sans ressentir de tiraillement, ses pieds nu, jouent sur la dalle de granit, légèrement granuleuse, pas assez pour être désagréable, mais suffisamment pour pouvoir jouer à se masser la plante des pieds. Eddo ouvre les yeux.

Foutrediantre !... tre... tre... tre Le duc se tait. Devant lui, autour de lui, partout de la roche. Pas de soleil, par d'herbe, pas de fleurs. Du roc, du roc et du roc. Partout sur ce roc, des gens, nu, comme lui, qui avancent, encore et encore, vers un point qu'il ne voit pas, mais qui semble si lointain. Derrière lui une main, tendrement le pouce et le duc, sans y réfléchir, ce met à marcher parmi les autres gens.

Personne ne parle, personne ne se regarde, personne ne fait en faite autre chose que marché. Le temps pourrait être long, très long, infiniment long, s'il existait. Mais une seconde ou mille ans, ici c'est la même chose. L'on avance à son rythme et personne ne vous dépasse, ni ceux assis, ni ceux qui courent. Pourtant ceux qui sont assis, n'avancent pas et ceux qui courent semblent aller plus vite.

Mais qui sait? Vu que personne ne parle, que personne ne regarde, que personne ne s’intéresse aux autres. Le duc marche, son esprit lentement et sans effort se vide. Il ne pense même pas a retenir les souvenir, les envies, la colère, le bonheur, il en vient même à ne plus s’intéresser à lui même, à ne plus savoir qui il est et ce qu'il fait ici. Il marche.

Pourtant tout a une fin et là aussi la fin arrive. Eddo passe une ligne imaginaire ou tout ses souvenirs lui reviennent. Tous, de son premier vagissement, à son premier souffle. Tout s'éclaire, tout est limpide. les raisons qu'il n'osait se dire, les "actes manqué" qui n'en sont pas. Tout lui revient à la figure et la claque qui en revient le laisse hébété.

Il avance tel un mort-vivant, sans but, sans méthode, sans grandeur ni bassesse, il marche revivant ses trahisons voulut et involontaire, le mal fait, volontaire ou non. Mais aussi le bien, la Paix, l'Amour apporté et les actions qui ont apportées la Paix ou l'Amour. Mais il ne réfléchit pas, il revit sa vie, acte par acte. Il ne pleure pas, ne rit pas, ne se moque pas. Il revit.


Alors qu'il marche depuis si longtemps et si peu de temps, il perd ses camarades de marche sans même s'en rendre compte, chacun allant vers une route que lui seul connait et Eddo fait de même. Il avance sans savoir où, quand, combien de temps, mais il marche seul. Sur un chemin large, comme sur une corniche battue par les vents et au précipice immense, au bord de l'eau comme dans le désert. Il marche.

Il passe par une forteresse. Entre dedans et avance d'un pas continue, malgré les cris des morts. De ceux qu'il a tué, de ceux qu'il a fait tué, de ceux qu'il n'a pas sauvé, de deux qu'il n'aurai pas du sauvé, de ceux qu'il se reproche d'avoir laissé mourir ou d'avoir laisser vivre. Ses amis, ses ennemis, ces inconnus, ces connu mais pas assez.

En sortant de la forteresse des regrets il avance encore, sans réflexion, sans rien d'autre qu'emmagasiner toute sa vie, revu par un esprit tordu et qui veux lui passer un message. il ne peux fermer les yeux, il ne peux s'arrêter, il ne peux se retourner. Le message doit passer et il passe, quelque soit la volonté d'Eddo.

Puis vient les jardins des bonheurs. Lieu où il revit ses moments de joie, de plaisir, sensuel, spirituel et sexuel. les petits, les grands, les longs, les cours. Seul, accompagné, à deux ou à plus, ceux gravé dans son âme et tout ceux qu'il a oublié, volontairement ou involontairement. Tous passent et disparaissent. Puis le duc quitte le jardin des délices et ce retrouve devant une plateforme.


Il monte les marches qui y mène et dessus se trouve un immense golem. Nul ne peux dire en quoi il est, car l'esprit a céder, l'âme seul est là, recevant les informations mais ne les traitant pas. Le golem est assis sur un trône ou il juge chaque âme. C'est ici qu'il rejoint après avoir revécu sa vie, chacune des âmes. Chacun attends son tour, sans s'impatienter ou quoi que se soit.

Le tour du duc vient et quand il pose le pied sur la dernière marche menant à la plateforme, son esprit revient. Emplis du savoir de sa vie, vide des filtres que l'on se pose pour supporter tout cela et de ceux que l'on nous pose pour nous faire devenir humain, sociable, poli, éduqué. Alors une voix venu de nul part dit. AS TU QUELQUE CHOSE A RAJOUTER

Silence. Eddo regarde autour de lui, il ne sais où il est, mais par contre se sens mal, il a envie de mourir, il a envie de vomir il a envio de vivre, il a la tête qui tourne, il est perdu et voudrai les bras consolant de Martin, une chanson d'Alinoé, l'aide de Lisyane, la force de Mâssou, les discussion avec Raoul, les réflexion à l'emporte pièce de Nashia, l'emportement d'Aelis, même la amrgaut ou Alérion qu'il connais si peu. Tout mais pas cette douleur sourde qui l'étouffe.

J... A peine à t'il sorti la première lettre que le jugement tombe. LA LUNE ! Alors la chute commence. Eddo sait qu'il doit se rappeler quelque chose. C'est important, mais quoi? Il a beau réfléchir, la chute continue et il ne sait pas, ne comprend pas pourquoi il ne sais pas. C'est une chose qu'il doit savoir, qu'il a toujours su, mais elle se refuse à lui, elle le fuit, elle s'amuse avec lui.

Dans les limbes de son esprit qui s'évapore, enfin il l'attrape, la caresse, la touche et un mot lui revient, il sait et il le dit. Alors la chute s'arrête, la douleur revient, la souffrance revient.


[grande place de Chambéry, devant l'Hôtel général, en flamme]

Le corps du duc est prit d'un soubresaut. Ses yeux s'ouvrent puis se ferment, un cri sort de sa bouche, à peine perceptible, mais une odeur perceptible de souffre se fait sentir. Les canavéséens autour de lui se retournent et des larmes se font légions, les cris se font entendre. Il vit! Le duc est en vie!

Puis vient le transport, mais déjà le duc n est endormit, déjà il est partie dans le coma de ceux qui souffrent trop. Pourtant son pouls est là, sensible, mesurable. Le duc est en vie.

_________________
Bannière en travaux,
Alinoe_de_chenot
Alinoë soignait ou plutôt aidait Massou et Marc à soigner Eddo.
Elle prit conscience de l'arrivée de Pygaer qui se tint en retrait, elle donna des ordres au plus proche valet qu'il s'occupe du vicomte et qu'il lui serve à boire, elle se contenta de lui faire un signe de la main et resta au chevet de son parrain, plus tard Fenthick arriva, elle lui fit un sourire et elle continuait de se battre contre la mort.

La porte s'ouvrit et Fluette lui porta un message, elle le prit et le lut, elle blêmit


Citation:
Très chère Duchesse et Amie ,

Je viens d'apprendre ce qui est arrivée au Duc Eddo et je suis fort peinée et aussi en colère de ce qui lui a été fait .
Je sais qu'il est à vostre hostel particulier et j'aimerais que vous lui passiez le bon jour ainsi qu'un prompt rétablissement de ma part ne pouvant me déplacer en ce moment car je reçoit la famille de Nerval .
Et c'est pas chose aisé car le pèere de Nerval voudrait nous arracher Emeris nostre fils et vostre filleul pour en faire un bon soldat car nous sommes soit disant Nerval et moi mesme des incapables ...

Enfin j'espère que nous trouverons sur ce point un arrangement avec ce paternel odieux .

Je ne vous ennuis pas d'avantage avec cela .
Prenez soin d'Eddo et dès que je pourrais je viendrais vous rendre visite .

A bientôt

Jehanne .








Elle s'éloigna du lit et se laissa tomber dans un des fauteuils

*Emeris ! Pas lui ! Pas mon filleul*

Et elle se mit à pleurer, trop d'émotions.
_________________
Verlan
[Chambéry, Hostel Particulier, Propriété de Luserne]

Verlan l'intendant du Duc de Bresse ,arriva a l’hôtel particulier de la Duchesse de Luserne, porteur d'un message de la part de son maistre.

Citation:


Domaine de la Dombes

A Sa Grace, la Duchesse de Luserne,

Du fin fond de mon domaine, j'ai appris l'attentat vil et lâche qu'a subit Sa Grace Edo et que celui-ci se trouvait en vos murs pour estre soigné.

Je vous prierai de bien vouloir este ma messagère auprès de lui, pour lui transmettre mes vœux de prompts rétablissements .

Que Dieu Tout Puissant et Aristote le protège .

Bien a vous, vostre dévoué




Duc de Bresse
Duc de Suse
Seigneur de Velaines

Jean-Archibalde, incarné par Gamalinas




Un homme à l'allure distinguée mais portant une hallebarde, se présenta aux portes du domaine de Luserne. Il aperçut un valet et l'interpella.

-Oh là jeune homme. Apporte ceci à la Duchesse de Luserne.


Il lui tendit un livre

-Dis que ces pages doivent être lues au Duc de Canavese, surtout l'acte III scène I. Pour que tes pas aillent directement à ta Maîtresse, voici 17 écus. Solde journalière d'un chef maréchal. C'est mon Maître qui te les donne. Il faut bien que le crime profite à quelqu'un.

Puis le vieille homme à la hallebarde parti.


Citation:
[center]L’Assassin malgré Lui

Pièce en III Actes

Par Gamalinas Lanas de Saint Gervais les Bains

Imprimé à Turin le 30 août 1459

Personnages :
Le Sergent de Moustache
La Dame de Pépé
Messire Séminariste
Le Duc d’Ecaille
Le Duc de Sénéchal
Le Duc Régent
Quatre Gardes
Une Voix

Acte I Scène I
Le Sergent de Moustache
La Dame de Pépé
Messire Séminariste

L’action se passe dans une taverne, le soir.

Le Sergent de Moustache (arrivant face à une table où est assise une femme)
Dame de Pépé ? Vous êtes là ?

Dame de Pépé

Une bande de gardes épiscopaux m’attendent à la sortie.

Le Sergent de Moustache (s’assoit à coté de la Dame de Pépé)

Ce sont donc eux là dehors. Et pourquoi vous êtes vous réfugiée ici ?

Dame de Pépé

Lorsqu’on ne peut trouver refuge à l’Eglise on le fait à la taverne.

Messire Séminariste (entre à son tour et s’assoit)

Mais quelle est cette affaire insoupçonnable ?

Dame de Pépé

Affaire… la belle affaire.

Messire Séminariste

Est-ce dont vrai ce qu’on raconte ? Toute la liste électorale du Duc d’Ecaille est aux mains de l’Inquisition ?

Le Sergent de Moustache

La liste au complet, les douze sans exception. Sauf…

Dame de Pépé


Ne vous inquiétez pas pour moi, ce n’est qu’une question de temps.

Messire Séminariste

C’est donc pour vous Dame de Pépé ces spadassins qui persifflent au vasistas ?

Dame de Pépé

Oui messire, autant que je suis innocente. Moi sorcière ! Mais on m’a bien regardé ? Je suis vassal d’une Duchesse alliée au Duc Régent, en hiver j’ai combattu les armées réformées qui attaquaient notre Nation et maintenant on veut m’emprisonner pour hérésie. Dans quel monde vit-on ?

Messire Séminariste

Quelle est l’acte d’accusation exacte ?

Le Sergent de Moustache

Je vais dire tout ce que je sais. On accuse cette liste électorale d’avoir réveillé des dormeurs et une dénonciation a été faite à l’Inquisition. Après deux semaines d’enquêtes, l’Inquisiteur a décidé de soumettre à la question l’ensemble de la liste. J’ai de plus une lettre du Duc Régent. Je lui avais écrit concernant mon Suzerain le Duc d’Ecaille. Sa grâce régente m’explique que mon Suzerain et son épouse, ainsi que le Duc de Sénéchal son retenus au Châtelet de la Capitale et que je ne peux les rencontrer. Je n’en sais pas d’avantage.

Dame de Pépé

Hé bien lorsque ma Suzeraine apprendra cela, ça va chauffer pour le Régent. Mais à quoi bon au final, car nous allons tous mourir.

Messire Séminariste

Gardons espoir mes amis. Nul n’est jamais acquis d’avance et une partie pas encore jouée n’est pas encore une partie perdue. Dés que Monseigneur Paléocor sera sorti de retraite, je lui en glisserai mot. Il aura assurément quelques atouts dans sa manche.

Dame de Pépé (se lève et rejoint l’extrémité de la scène)
Il est l’heure ! Je vais donc me rendre à ces fanfreluches de soutane. A Dieu… si je puis dire.

Acte I Scène II
Le Sergent de Moustache
La Dame de Pépé
Duc Régent

Le lendemain dans la même taverne, en journée.

Le Sergent de Moustache (entre et s’assoit aussitôt à coté de la dame de Pépé)

En vous voyant ici dois-je comprendre que vous êtes libre ?

Dame de Pépé (montrant un boulet enchainé à sa jambe)

Point du tout malheureux.

Le Sergent de Moustache

Alors vous vous êtes échappée ?

Dame de Pépé

Encore moins poils au groin.

Le Sergent de Moustache

Dans ce cas comment se fait-ce ? Poils aux…

Dame de Pépé

Fesses sur la chaise maintenant vous êtes, je peux vous raconter.

Le Sergent de Moustache

J’en trépigne d’impatience ma Chère

Dame de Pépé

Figurez-vous qu’une amie à moi est venue spécialement de loin afin de me voir. Elle a su par son verbe et somme d’argent me faire sortir pour la journée. Vous verrez que les mêmes gardes qu’hier sont à l’entrée.

Le Sergent de Moustache

Cela ne finira donc jamais… Et vous comment vous portez-vous ?

La Dame de Pépé

Très mal tellement j’ai mal, d’ailleurs je ne trouve pas de mots pour décrire mes maux et la prison a des salles si sales. Je n’en peux plus de ces tortures mon bon. Je crois que demain je serais morte.

Le Sergent de Moustache

Ne dites pas cela gente Dame, tout le monde vous sait innocente et vos compagnons également. L’enquête se terminera par un acquittement général.

La Dame de Pépé

D’ici là nous serons tous morts. Les coups de fouets donnent des résultats plus rapides que les investigations intellectuelles.

Le Duc Régent (entre dans la taverne et prends place)

Bien le bonjour à tous deux. Dame de Pépé je suis outré de voir ainsi l’inquisition mettre le nez dans mon Duché. Vous pouvez croire que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire renoncer cet Evêque.

La Dame de Pépé

Croire, croire ! Moi je ne crois que ce que je vois et pour le moment je ne vois pas grand-chose.

Le Duc Régent

Déjà d’un geste je pourrais vous renvoyer derrières les barreaux, mais je ne le fait pas, car je vous sais innocents.

La Dame de Pépé

Alors si vous nous savais tous innocents, laissez nous tous sortir.

Le Duc Régent

Mais si le pouvais, je le ferai.

Le Sergent de Moustache

Votre Grâce ai-je la permission de proposer une solution ?

Le Duc Régent

Personne ne vous a empêché de parler

Le Sergent de Moustache

Comme nous semblons être tous du même coté du problème. Il serait intéressant de voir comment chacun pourrait entreprendre faits afin de diminuer le supplice de nos amis.

Le Duc Régent

Bien, j’irai parler à l’Evêque, mais ce n’est pas facile de le trouver. Sur ce, j’ai du travail. Au revoir.

Acte II Scène I
Le Sergent de Moustache
Le Duc d’Ecaille

L’action se passe au pied des murs du Châtelet

Le Sergent de Moustache (lance vers le haut à l’extrémité de la scène un caillou et renouvelle l’action, puis sort une arbalète de sa cape pour tirer dans la même direction que les cailloux lancés)

Ohé Ecaille, t’es là ?

Le duc d’Ecaille (sort delà où fut tiré le carreau d’arbalète)

Mais qu’est-ce que… Moustache ! Par quel prodige te voila ici ?

Le Sergent de Moustache

Par plusieurs jours d’observation et l’indication du Régent. Alors comment ça se passe pour toi ?

Le Duc d’Ecaille

Oh ben j’attends que le buché soit à point. J’ai reçu la visite de mon fils aussi.

Le Sergent de Moustache

Oui, je l’ai vu entrer et c’est un peu grâce à lui que je t’ai localisé. Sinon j’ai des nouvelles.

Le Duc d’Ecaille

Ah bien ! Je suis pendu à ta gazette.

Le Sergent de Moustache

Déjà, sache que dans le Châtelet sont retenus avec toi, ton épouse et le Duc de Sénéchal, les autres membres de la liste sont dans les geôles ; le Chevalier Scareface y chante des complaintes.

Le Duc d’Ecaille

C’est une bonne idée de chanter, la pluie éteindra les brasiers.

Le Sergent de Moustache

Et en parlant de brasier, je tiens du Régent que 58 personnes ont déjà été
éradiquées dans notre Duché.

Le Duc d’Ecaille

Monde impie !

Le Sergent de Moustache

Et le Maire de la Capitale a été jeté de la Mairie par les inquisiteurs, mais sans être passé par la question. Il est libre, mais défait de ses fonctions.

Le Duc d’Ecaille

Voila une chose bien étrange, le rideau de fumée s’épaissit. Et comment avance l’enquête ?

Le Sergent de Moustache

Les paroles du Seigneur sont impénétrables. Mais vu le temps déjà passé et les exécutions officiées, on dirait qu’on ne trouve aucunes preuves contre vous tous.

Le Duc d’Ecaille

Certes, mais tu ne m’enlèveras pas du nez que ça sent le roussi.

Le Sergent de Moustache

Et toi, de l’œil que tout va s’éclaircir. Tes cendres sont inconcevables, personne ne vient attaquer tes terres, c’est comme si tu y étais en ce moment même.

Le Duc d’Ecaille

Enfin une nouvelle flamboyante qui étreint d’émoi mon cœur éteint. Je peux mourir digne à présent.

Le Sergent de Moustache

Fais en sorte que ce présent se passe dans un futur bien éloigné. Je refuse que la majorité de mes amis périssent par ce coup fumant, issu d’un tour même pas étincellent. Ah sang bleu ! Les gardes ! Je dois m’éclipser. Je reviendrai très vite.

Acte II Scène II
Le Duc de Sénéchal
Le Duc Régent

L’action se passe dans une pièce du Châtelet où est détenu le Duc de Sénéchal.

Le Duc Régent (entre et s’approche d’un lit où est allongé un homme)

Ah mon Parrain, comme vous voila dans un triste état.

Le Duc de Sénéchal (fortement touché par les tortures subites)

J’ai bien faillit croire que jamais tu ne viennes en juger par toi-même mon Filleul.

Le Duc Régent

Si je ne suis pas venu vous voir avant mon Parrain, ce fut que j’avais de bien bonnes raisons. Chaque nuits et chaque jours depuis votre détention, je n’ai eu de cesse de parler à l’inquisiteur. Au terme d’un pèlerinage récent que j’ai partagé avec lui, j’ai su trouver la foi de le dissuader de ses doutes. Et vous voila tous libres.

Le Duc de Sénéchal

Approches dont, assied toi, tu partageras bien le pain et l’eau que les gardent me donnent une fois par jour mon Filleul.

Le Duc Régent

L’inquisiteur ne transige pas sur cette dure règle mon Parrain, maintenant comme je vous l’ai dit, vous êtes libre et les autres aussi. Vous pourrez manger comme il vous siéra.

Le Duc de Sénéchal

Bientôt j’irai là ou tout le monde va. Je pars mon Filleul. Mon corps squelettique zébré de tortures se meurt. Ainsi avant que je ne passe de vie à trépas tu pourras venir me rendre visite chez moi. Mais au préalable tu tireras leçon d’ouvrages de bienséance et de respect, tu en profiteras pour t’excuser auprès de ceux qui ont été touché par ton comportement, afin de ne point me faire honte. Enfin ton Parrain te dira de ne pas laisser les vomissures d’amis intéressés se faire douce à ton oreille et d’avantage vivre dans l’Amour et l’Amitié du Très Haut. De là si par malheur la disgrâce te fauche, tu pourras compter sur tes vrais amis.

Le Duc Régent (se lève du fauteuil et s’éloigne du Duc de Sénéchal)

Le bougre que va-t-il faire à présent ? Il va jeter son armée contre moi ? Il faut que je l’envoie loin de la Capitale. Comment faire ? Ah oui je vais lui faire chasser les brigands sur les routes, ça lui changera les idées. Voila donc mon plan en trois parties :
La première : dans cinq jours il ne sera plus squelettique et j’enverrai son armée en vadrouille.
La seconde : s’il ne veut pas, je lui enlève son agrément et la maréchaussée détruit son armée. Ah mais dans la maréchaussée certains ne voudront pas s’opposer au
Duc de Sénéchal… hé dans cinq jours ce sera le mariage de deux servants de mon Parrain ; la nuit sera festive et bruyante chez lui, le guêt sera obligé d’intervenir et vu l’opinion que les hommes de Sénéchal ont des miens il y aura assurément rixe.
Et pour la troisième : hé bien j’irai me confesser.

Acte III Scène I
Le Sergent de Moustache
Le Duc de Sénéchal
Quatre gardes

L’action se passe dans la chambre de convalescence du Duc de Sénéchal, dans son Hôtel.

Le Sergent de Moustache (entre suivit de deux garde et s’arrête devant deux autres gardes)

Ola messires, je viens demander audience à votre Maître concernant le bruit occasionné par le mariage. Hélas c’est mon devoir de chef maréchal que de le faire.

Un Garde (posant la main sur l’épée du Sergent)

Pas de ça ici

Le Sergent de Moustache

Dans ce cas demandez-moi et je vous remettrai mon arme.

Un autre garde (saisi l’épée du Sergent, la sort de son fourreau et la fait tomber par terre)

Sacre bleu elle m’a échappée des mains

(Le sergent de Moustache ramasse son arme et les cinq hommes se regardent quelque temps. On ne sait qui commence mais un combat se fait contre les Gardes et le Sergent. Dans le combat un candélabre tombe sur le sol.)

Le Duc de Sénéchal (allongé dans son lit)

Que se passe-t-il ici ? J’entends le fer qui s’entrechoque. (Il se redresse) Mais on se bat chez moi, dans ma chambre ! Qui ose une si courageuse infamie ? On dirait le vassal de mon ami le Duc d’Ecaille ! Oui c’est bien lui, c’est le Sergent de Moustache ! Par quelle diablerie cet allié vient jusque dans mon lit m’occire ? (le Sergent est poussé contre le lit et sans le faire exprès, ni le savoir, ni s’en rendre compte, il touche de son épée le Duc de Sénéchal) ah ! Je suis percé ! (le Sergent arrache un rideau et le jette sur les Gardes, puis sort de scène. Le candélabre sur le sol embrase le rideau arraché)

Les Gardes

Au feu !

Le Duc de Sénéchal

A l’assassin !

Acte III Scène II
Le Duc de Sénéchal
Une Voix

L’action se passe dans un lieu indéfini et vide.

Le Duc de Sénéchal

Où suis-je ? Suis-je seul ?

Une Voix

Non tu n’es pas seul

Le Duc de Sénéchal

Mais où êtes-vous ? Je ne vous vois pas ?

Une Voix

Mais je suis partout.

Le Duc de Sénéchal

Alors Vous êtes…

Une Voix

Hé oui.

Le Duc de Sénéchal

Et je me trouve…

Une Voix

Tout à fait.

Le Duc de Sénéchal

Alors je suis donc…

Une Voix

Effectivement.

Le Duc de Sénéchal

Me voila arraché à la vie par un assassinat perpétué par l’ami d’un ami. Puis là je me trouve devant Vous pour être jugé.

Une Voix

Pas si vite. Certes tu vas être jugé, mais tu interprètes ta fin bien vite.

Le Duc de Sénéchal

Que voulez-vous dire ?

Une Voix

Duc de Sénéchal tu as beaucoup péché. Comme tous tes semblables. Duc de Sénéchal tu as fait le bien. Comme tous tes semblables. Cependant tu es mort dans un contexte qui est heureusement peu commun.

Le Duc de Sénéchal

Je suis navré, mais je ne comprends pas tout Votre développement.

Une Voix

C’est normal, c’était le passage énigmatique, maintenant voici la partie révélation.

Le Duc de Sénéchal

Ah !

Une Voix

Duc de Sénéchal, sache que ce que tu crois ne sont pas faits réalisés. Au-delà de tes perceptions se sont joués bien des idées. Le Sergent de Moustache est bien ton meurtrier, mais pas ton assassin. Car il n’est pas venu chez toi avec ce but et ne sais même point qu’il a réalisé le dessein des autres.

Le Duc de Sénéchal

Et on passe quand à la partie révélation Mon Seigneur ?

Une Voix

Pfff ! Quelle misère. Ceci dit Duc de Sénéchal, j’ai décidé que ta mort ne me satisfaisait pas. Ainsi tu vas retourner d’où tu viens, là où tu pourras souffrir et jouir de la vie parmi tes semblables. Tiens, pour la peine, voici une boîte rempli de macarons. Emporte-les. Si tu n’aimes pas ces délicieuses choses, tu n’auras qu’à les offrir à la Dame de Pépé ou l’épouse du Duc d’Ecaille. Allez-vas ![/center]
Fenthick


La puissante barrière que la petite Duchesse avait érigée dans son esprit entre le sens du devoir et les sentiments refoulés céda brusquement. Fenthick se précipita.

Il était arrivé, et était resté debout en silence, depuis lors. Elle s'escrimait à prodiguer des soins constants à Eddo, n'écoutant que sa bonté, et point les suppliques de son corps, qui lui, semblait vraiment crier "halte!".
Cela fut sujet d'inquiétude pour Fenthick, qui voyait d'un mauvais oeil la petite Duchesse se démener à la place des gens aptes à cela, bien qu'il comprenne parfaitement le pourquoi du comment.
De son côté Pygaer ne bougeait point non plus. Il prononça quelques paroles inaudibles et se replongea dans un profond silence. Le reste de l'après midi passa ainsi..

Du moins, jusqu'à ce qu'Alinoë ne reçoive une lettre qui la bouleverse, et qui, par l'action conjointe de sa peine pour Eddo et de la nouvelle qu'elle amenait, rompit les dernières défenses de la jeune épuisée.
Fenthick s'avança vers elle et se fit écrin de douceur.
Lui prenant les mains, il les frotta doucement pour les réchauffer, puis la fit sortir de la salle, en lui expliquant, malgré ses protestations, que le Duc son parrain ne voudrait point la voir la santé ruinée lorsqu'il se réveillerait, que d'autres que lui avaient également besoin d'elle, et que toute une flopée de gens compétents pourraient s'occuper du Duc, sous la bonne garde alterné de Pygaer et lui même, pendant qu'elle se reposerait un peu.
Cela sembla la convaincre, et elle se laissa emmener. Il l'accompagna jusqu'à la porte de sa chambre, et lui déposa un baiser sur la joue.

Nous sommes là mon amie, nous sommes là. Reposes toi tranquille.

Il lui sourit chaleureusement, et une fois qu'elle fut entrée, il se mit en quête d'une plume et d'un vélin.

Citation:
Messire Bastien,

La petite a pleuré. Venez au plus vite, sans vous mettre en danger.
Cordialement,
FCG.

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--Ghost_shera


Le Duc s'est accroché à la Lune … il L'a secoué. Il a réveillé les sorcières de la Lune, et Hécate grogne de mécontentement …


La lune  :

Astre qui croit, décroît et disparaît, dont la vie est soumise à la loi universelle du devenir, de la naissance et de la mort…
La lune connaît une histoire pathétique, de même que celle de l’homme… mais sa mort n’est jamais définitive… cet éternel retour à ses formes initiales, cette périodicité sans fin font que la lune est par excellence l’astre des rythmes de la vie…
Elle contrôle tous les plans cosmiques régis par la loi du devenir cyclique : eaux, pluies, végétation, fertilités…  
La lune est aussi le premier mort. Pendant trois nuits, chaque mois lunaire, elle est comme morte, elle a disparu… puis elle reparaît et grandit en éclat. De même, les morts sont censés acquérir une nouvelle modalité d’existence.

La lune est pour l’homme le symbole de ce passage de la vie à la mort et de la mort à la vie ; elle est même considérée, chez beaucoup de peuples, comme lieu de ce passage, à l’instar des lieux souterrains.
Le voyage dans la lune ou même le séjour immortel dans la lune, après la mort terrestre, sont réservés, selon certaines croyances à des privilégiés : souverains, héros, initiés, magiciens ... et sorcières ...

La lune est passive, réceptive. Elle est l’eau par rapport au feu solaire, le froid par rapport à la chaleur, le nord et l’hiver symboliques opposés au sud et à l’été. Sa lumière est celle du reflet du soleil.
La lune symbolise aussi le temps qui passe, le temps vivant, dont elle est la mesure par ses phases successives et régulières. La lune est l’instrument de mesure universel… le même symbolisme relie entre eux la Lune, les Eaux, la Pluie, la fécondité des femmes, celle des animaux, la végétation, le destin de l’homme après la mort ...

Différents mythes et légendes rapportent que jadis, il n’y avait pas de Lune dans le ciel. La Lune serait apparue au moment du Grand Déluge. La Lune aurait commencé par orbiter loin de la Terre, et c’est un autre corps céleste qui, en passant à proximité, l’aurait contrainte à changer d’orbite, puis elle aurait fini par se retrouver « emprisonnée » dans la zone d’attraction terrestre.

C’est alors que la Lune aurait acquis son influence sur l’élément eau. L’approche de la Lune se serait traduite par des marées gigantesques, des éruptions volcaniques et des tremblements de Terre. Les vagues avaient probablement la taille de montagnes, les volcans crachaient du feu et l’eau était en ébullition. Et le nouveau satellite de la Terre fut sans doute à l’origine du Déluge.




Avez-vous déjà observé la Lune ? L'on dit d'elle qu'elle n'a pas d'atmosphère, qu'elle ne connaît donc ni la pluie, ni le vent, ni les orages. C'est pour ça qu'Elle, la fille du Vent, s'est réfugiée là haut. A l'abri de tout.
Sur la Lune, la vue est nette et précise, sans déformation, et Elle le voit.
Avez-vous remarqué ces étranges phénomènes lumineux à la surface de la Lune ? Certains croient à des illusions, d'autres disent que la Science saura, et enfin certains pensent que c'est la danse des Esprits.

Une bohémienne, ça danse énormément. Depuis son horrible mort, elle y a trouvé refuge. Elle s'y sent libre, elle danse avec certaines âmes … le DMS et son marteau ne sont jamais loin, son foulard rouge non plus, son épée de lumière aussi. Quand elle danse avec, d'en bas, on aperçoit une lune d'argent.

Et ce soir, un Fol est venu s'y pendre. La fine et élégante silhouette, à la cascade de boucles noires jais, commence à froncer les sourcils puis se dresse de toute sa colère, poings sur les hanches et plante son regard charbon dans celui du fol perturbateur …

Avez-vous deviné, chers lecteurs, la récente Sorcière de la Lune ? Shera !

C'est donc dans ce contexte que Shera accepte de se pencher sur la Terre, sans quitter la Déesse Mère. Elle lit en lui sa détresse, sa douleur, ses souffrances. Elle vit en lui les derniers événements. Elle n'est plus qu'asphalte ... mais elle le sent, elle le sait, elle le suit.

Son suzerain, son ami, le seul homme qui ai traversé sa vie de part en part ... Elle s'affole. Elle demande à la lune de décroître pour mieux le voir, pour lui faire un berceau de lumière. Encore lui faut il parler à la déesse Hécate ...


Hécate :
Originaire de Thrace, fille d’Astéria et du Titan Persès, elle apparaît comme une divinité polyvalente, une déesse tricéphale (une tête de lion, une de chien et une de jument, symbole des trois phases de la lune – des trois niveaux de l’évolution vitale, un aspect terrifiant de la Terre-Mère; elle est parfois assimilée à la terrible Artémis, ou à Perséphone, divinité du monde souterrain et associée aux femmes et à la lune, considérée comme le séjour des morts.
Déesse des morts, non pas comme Perséphone, l'épouse d'Hadès, mais comme présidant aux apparitions des fantômes et aux sortilèges : c'est elle qu'évoquent les magiciens; elle est figurée tenant à la main des torches, accompagnée de juments, de chiens et de louves. Ses pouvoirs sont redoutables surtout la nuit, à la trouble lumière de la lune avec laquelle elle s'identifie. On la représente souvent comme une femme à trois corps ou bien comme trois femmes adossées à une colonne... On /'ado­rait particulièrement dans les carrefours où se dressait son image.




O Hécate, Déesse dans les cieux, Déesse sur la terre et Proserpine aux enfers, O Mère des ombres, reine suprême de l'armée des morts ne lance pas contre moi tes légions, o Hécate fait plutôt qu'elles me servent. O triple Hécate, grande déesse qui procède aux enchantements, que ta divinité vienne à moi, que ta puissance m'environne, le ciel n'en sera point offensé !

Je t'en supplie, laisse-moi emplir la tête de cet homme souffrant, laisse-moi lui parler ... Tu m'as interdit de revoir mon amour, tu m'as interdit mon fils ... laisse-moi mon Ami Eddo. Je dois descendre. Sinon il va se faire assassiner comme moi ...

- C'est un mortel ...
- Il est mon ami, il fut mon sauveur ... Il est le seul à comprendre le royaume des ombres et je parierai que tu le côtoies souvent ; ces terreurs nocturnes, c'est toi non ? Laisse-moi prendre soin de lui, il est déjà un peu mort, déjà un peu à Nous ... Hécate ... une fois, une seule fois dans ma mort ...
- Soit ... va ... et reviens nous, fille de la Lune ...


Citation:
Quelques temps plus tard, dans la tête d'Eddo ...


Eddo ? Eddo ? Eddo ?
Eddo, mon ami, écoute moi ...
C'est Shera ...
Il te faut vivre,
Il te faut me venger,
Honore la Déesse Mère,
Honore la Lune qui t'a toujours bercé,
Dans tes rêves comme tes cauchemars ...

Eddo, m'entends tu ...


Une ombre noire se forme dans la chambre, près du lit. Une couleur rouge sombre se dégage. Une main blanche et froide se pose sur le front d'Eddo. Rêve ou réalité ? Un souffle, rien qu'un souffle à peine perceptible, une caresse de l'éternel ...

Eddo, tu dois lutter,
Je sais qui tu es,
Ton heure n'est pas venue,
Je suis là, tout prêt,
Tout est convenu ...

Dans la torpeur, dans les rêves,
Désormais toujours tu me trouveras.
Hécate t'offre à moi,
Et moi je t'offre la vie ...
Encore et encore ...

Je veux leur mort,
Je veux leurs pleurs, leurs cauchemars,
J'inspirerais leurs peurs,
Mais toi je veux ton bonheur.

Fume encore, et encore,
Rugis de douleur, de fureur,
Lions, loups et chevaux sont avec toi,
Tu les écraseras ...

Eddo, mon tendre ami,
Éveille toi, regarde moi ...






































Eddo


[Si loin et pourtant dans le palais de Luserne]

Rêve ou réalité? Ou est-on quand l'âme et l'esprit fuit le corps? Le duc était en train de le découvrir à ses dépends. Vivre ou mourir? Fuir on combattre? Son passage sur la lune, sa douleur, sa vie. Rêve ou réalité? Loin et pourtant si prêt. Vivant et pourtant mort.

La nuit est sombre, la lumière n'existe pas. Le présent, le passé, l'avenir? Rien n'existe. L'esprit du duc est partie, fuyant la douleur. Fuyant la réalité qu'il ne peux accepter. Il ne sais, il ne comprend et ne le veux. Loin du monde, loin de sa vie, loin de tout ce qui la détruit, le duc fuit.

Eddo, en position fœtal, enfermé dans son esprit, attend. Protégé par la bulle de l'oublie, son esprit se soigne. Son âme et son esprit pour une fois en osmose ne font qu'un pour absorber le choc de la réalité. De celle de son assassinat, de son auteur, de son commanditaire. Le duc est perdu. Que croire? Que faire? Que vivre? Que mourir?

Pourtant lentement la bulle grandit. Le corps reste en son centre, mais la bulle rentre en expansion, tandis que le corps nu du duc, cheveux blanc et long malgré la jeunesse de ses traits, jouant avec un vent qui n'existe pas, reste accroché à son état. Mais en grandissant la bulle se met à vibrer.

D'abord une vibration, puis elle s'arrête semblant disparaitre à jamais dans le néant qui l'entour. Puis elle revient, repars et revient. Lentement, comme si rien n'avait d'importance, c'est comme les battements d'un cœur qui apparaissent sur la bulle. Celle-ci grandit au diapason de ceux-ci.

Puis vient la lumière. Une lumière spectrale, apparut de nul part, semblant bruler l'âme et la guérir en même temps. Au centre de la bulle le duc ne la voit pas, toujours renfermé sur lui même, il a les yeux fermés. Mais déjà plus que la lumière c'est une voie qui vient faire vibre le monde d'Eddo.

Cette voie. Elle a disparut. Par sa faute. A cause et grâce à lui. De l'avoir protéger, elle en est morte. De l'avoir aider, elle en a perdu la vie. Le maudit. Mais la voie l'appel. La voie veux lui parler. C'est avec une difficulté impensable que le duc tente d'ouvrir les yeux au commandement de Shera.

Il espère, il veux croire que dans l'océan enragé de sa vie, une voie vient à lui, pourtant l'osmose disparait. L'esprit ni crois pas, l'âme l'espère. Espoir contre croyance. Le combat reprend. La bulle tremble avant de grandir d'un coup. Le duc est sous un chêne.

Toujours nu, toujours en position fœtal. Mais ses yeux s'ouvrent. Il fait sombre, plus sombre que dans la nuit. Plus sombre que dans la geôle qu'il a gouté. Mais au milieu de cette sombre existence, une lumière puissante apparait. Une lumière si brillante, si grande qu'Eddo doit cacher ses yeux pour ne pas être aveuglé.

Blafarde. Mais brillante. Cette lumière ne peux se décrire que d'une façon. Absence d'obscurité. En son centre, la bohémienne. Ainsi elle disais vrai. Ainsi elle est bien cette prêtresse de la lune. Celle qui en dansant accomplit un rite étrange pour une déesse jalouse et pleine d'Amour.

Le duc sourit. il n'avait plus espéré entendre cette voie. Mais le duc a peur aussi. Comment les morts peuvent-ils venir hanter les vivant. Coup du sort? le duc est mort et c'est elle qui vient l'accueillir sur la lune? Est ce cela l'enfer lunaire? Une Shera qui vient lui parler? Ainsi il hi aurait qu'une religion? Ou aucune?

La bulle perd sa solidarité avec le combat de son âme et de son esprit. Le duc gagne en confiance et chaque once de confiance, fait trembler sa bulle. Il va jusqu'à se levé et une fois debout l'arbre prêt de lui se met à bruler. C'est un feu, une lumière, donné par Shera, qui gagne Eddo et le raffermit.

Mais ce monde n'est pas fait pour les bien portant, il n'est pas fait, pour ceux qui connaissent leur avenir, il n'est pas fait pour lui. Il se désagrège, tremble, se détruit, il brule et se noie. Les vent rugissent, les feu devient brasier, des boule de feu venu de nul part griffe le ciel et tombent sur un paysage noir qui ne s'illumine que de cette façon.


C'est fait. L'esprit, la réflexion, l'imaginaire, la peur, le plaisir, l'envie, la recherche de la compréhension. Bientôt viendra l'émotion et ensuite le ressentie. Sans même s'en rendre compte Eddo reprend le chemin de la vie. Mais pour l'instant il est simplement hypnotisé par Shera, la prêtresse de la Lune.

Son message est simple. Son message est beau. Son message est vrai. Son message, c'est ce qui doit être. Son message, fait vibrer la bulle, fait vibrer l'arbre, fait vibrer le duc. Son corps se décrispe, son corps se réveille à la chaleur de ses mots. Sa tête confirme, ses mains mutilées se referment sur une épée imaginaire, son regard se durcit.

Eddo, mon tendre ami,
Éveille toi, regarde moi ...



[Palais de Luserne, Chambéry]

Le duc était allongé dans son lit, Martin, Mâssou et le médecin privé d'Alinoöe Marc était présent. Une ombre dans un coin, semblait regarder le spectacle quand sans que rien ne le prédise, le duc redressa son dos et dit de façon absolument audible. Shera!

Eddo était revenu de la mort, il était revenu du coma, il était en vie et reposa son corps brisé contre le lit, regardant le ciel de celui-ci, ne comprenant pas où il est. Une odeur de souffre se dégageait de lui, empestant l'air, mais il ni prêtait pas attention, concentré il essayait de se souvenir de pourquoi il était là et où se trouvait Shera.

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Bannière en travaux,
Iskander
Juste déposer une plume dans le vent.

La laisser s'envoler.

Penser à l'ami, à son sourire.

Filer

Laisser le vent des pensées emporter tout.

Tourbillon éphémère dans l'éternité

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