Aimelina
[Depuis Paris]
Macarel, qu'il était malaisé de voyager en ces temps de guerre ! Quand on est une jeune vicomtesse qui a eu la faiblesse d'aller faire des emplettes à Paris, et s'y trouve coincée, de peur des malencontres que le voyage retour laisse entrevoir, on se trouve à faire et refaire et refaire encore les boutiques, à s'endetter jusqu'au cou, et devoir en sus revenir en Languedoc avant l'heure... pour récupérer une robe ? Wtf ?
Hmm. Lecteur, pardon, ton narrateur s'égare. Il est tard.
C'est une sociopathe endettée. Quoi de plus ?
Résumons en un télégramme : jeune vicomtesse fauchée cherche TGV bon marché pour descendre la vallée du Rhône.
Parce que bon, pour revenir de Paris en évitant la guerre, en faisant ce que l'on peut, on passe par la Bourgogne, on soudoie quelques marchands pour embarquer sur une inconfortable sisselande* - mais à fort bon marché, point important pour ladite jeune vicomtesse fauchée - et l'on se laisse débarquer à Valence avec sa camériste, ses trois francs si sous (trois écus six deniers, ça sonne moins bien) et sa malle de robes. On cherche un muletier, sans lequel la malle resterait à quai, sans lequel l'ascension de la forteresse de Crussol userait une paire de poulaines.
Et vous y voilà, une vicomtesse, une camériste, une malle et plus grand chose en poche. Heureusement, on porte une robe Attia Di Juli, ça vaut tous les titres du monde. Bien chaude parce qu'on vient du grand nord, mais là dans le Sud, on transpirerait presque, si ce n'était ce petit vent du nord battant les pierres du donjon.
Là, comme une mendiante, on - frappe à la porte - demande à sa camériste de frapper à la porte.
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*Bateau à fond plat naviguant sur la Saône et le Rhône au Moyen-Âge, rudimentaire, principalement pour le transport du bois.
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En dòl... Meu Paire visquèt e moriguèt en eròi.
Macarel, qu'il était malaisé de voyager en ces temps de guerre ! Quand on est une jeune vicomtesse qui a eu la faiblesse d'aller faire des emplettes à Paris, et s'y trouve coincée, de peur des malencontres que le voyage retour laisse entrevoir, on se trouve à faire et refaire et refaire encore les boutiques, à s'endetter jusqu'au cou, et devoir en sus revenir en Languedoc avant l'heure... pour récupérer une robe ? Wtf ?
Hmm. Lecteur, pardon, ton narrateur s'égare. Il est tard.
C'est une sociopathe endettée. Quoi de plus ?
Résumons en un télégramme : jeune vicomtesse fauchée cherche TGV bon marché pour descendre la vallée du Rhône.
Parce que bon, pour revenir de Paris en évitant la guerre, en faisant ce que l'on peut, on passe par la Bourgogne, on soudoie quelques marchands pour embarquer sur une inconfortable sisselande* - mais à fort bon marché, point important pour ladite jeune vicomtesse fauchée - et l'on se laisse débarquer à Valence avec sa camériste, ses trois francs si sous (trois écus six deniers, ça sonne moins bien) et sa malle de robes. On cherche un muletier, sans lequel la malle resterait à quai, sans lequel l'ascension de la forteresse de Crussol userait une paire de poulaines.
Et vous y voilà, une vicomtesse, une camériste, une malle et plus grand chose en poche. Heureusement, on porte une robe Attia Di Juli, ça vaut tous les titres du monde. Bien chaude parce qu'on vient du grand nord, mais là dans le Sud, on transpirerait presque, si ce n'était ce petit vent du nord battant les pierres du donjon.
Là, comme une mendiante, on - frappe à la porte - demande à sa camériste de frapper à la porte.
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*Bateau à fond plat naviguant sur la Saône et le Rhône au Moyen-Âge, rudimentaire, principalement pour le transport du bois.
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En dòl... Meu Paire visquèt e moriguèt en eròi.