[RP privé] La voie du pardon ?

Hersende

Hersende éprouve des remords devant l'air déchiré de la maire de Brignoles. Forcer les confidences, c'est quelque chose qu'elle déteste et elle a l'impression d'avoir piégé celle qu'elle considère comme une amie...

Mais elle sentait bien qu'il y avait une ombre dans l'histoire de ce couple. Thufthuf n'est pas bavard sur le sujet, de fait il se mure dès qu'il s'agit de questions personnelles, mais certaines allusions avaient fait comprendre à Hersende que leur vie avait connu des vicissitudes qui les avaient marqués tous deux.

Ainsi, c'est cela l'explication... ils ont vécu séparément plusieurs mois, elle à moitié consciente et lui sur les chemins avec leur petite fille à charge... Le Très Haut a réellement été miséricordieux de les avoir réunis!

Hésitant à poursuivre, elle demande en regardant franchement sa compagne dans les yeux:

Anyya, je ne veux pas vous remettre en mémoire de douloureux souvenirs. Souhaitez-vous que nous n'abordions plus cette étape de votre vie?
_________________
Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales

Anyya

Les cils papillonnent, pour en déloger quelques larmes importunes, et les émeraudes humides se baissent sur les mains jointes dans son giron.

C'est vrai que je n'aime guère me rappeler tout cela. Et puis il n'y a pas grand chose de plus à en dire. Nous avons eu la chance de nous retrouver, et depuis... depuis nous sommes heureux. La seule ombre au tableau est cette... incartade...

Anyya relève la tête pour regarder son interlocutrice, ses lèvres esquissant un sourire triste.

Vous vous dites sûrement que la réponse est toute trouvée. Qu'après tout ce que nous avons vécu, que si notre amour a survécu à tout, alors je ne devrais pas laisser une erreur de parcours tout gâcher... C'est ce que je me dis moi même sans cesse, vous savez. Et j'en ai envie vraiment... Thuf me manque tellement... Mais...

Les yeux se font fuyants à nouveau, et une légère roseur réchauffe les joues pâles, la jeune femme se tortillant de gêne dans son fauteuil.

Je n'ose plus... Je n'arrive pas à me sortir de l'esprit... Quand il tend sa main vers moi...

Nez baissé, c'est d'une toute petite voix qu'elle termine.

J'imagine cette même main... sur une autre...

La poupée blonde enfouit son visage dans ses mains, ne pouvant retenir une exclamation exaspérée.

Oh, ça me rend folle !
_________________

Hersende

Elle souffre la pauvre Anyya, meurtrie dans l'amour qu'elle porte à son mari, au père de ses enfants, à celui qu'elle a déjà perdu puis retrouvé, souvenir qui a apparemment laissé des plaies qui ne se sont jamais entièrement refermées...

Et Hersende souffre pour elle... Elle se rappelle les folles pensées qu'elle a pu avoir après avoir été abandonnée par celui qui avait abusé de sa jeunesse et qui avait si vite oubliée la jeune provinciale naïve et éblouie par les fastes de la Cour de France dont lui était coutumier...

Mais cela ne doit pas être! Elle croit commencer à connaître Thufthuf. Ce n'est pas un de ces nobles qui ne croit plus à rien comme pouvait l'être Alsbo... Thufthuf a des valeurs, même s'il a failli, et Hersende a lu plus d'une fois dans son regard combien sa femme compte pour lui.

Il faut qu'elle se montre persuasive... Elle prend le temps de resservir un verre à Anyya, pesant ses mots, regardant le visage qui se dérobe pour cacher sa fragilité...

Annya... Je sais que c'est difficile... Mais vous l'aimez... Vous ne voulez pas le perdre, alors soyez forte. Puisez dans votre amour pour lui la force de lui pardonner... Lui regrette je le sais... ne le condamnez pas...
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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales

Anyya

Machinalement, Anyya se saisit du verre offert, boit une gorgée, avant de contempler le liquide rougeâtre tournoyer dans son récipient en soupirant.

Etre forte... J'avoue que ça n'a pas été ma qualité première ces temps ci... J'ai même plutôt été lâche, j'ai fui toute discussion à ce sujet...

Jusqu'à ce jour. La jeune femme prend conscience qu'elle n'avait peut-être pas tant besoin de conseils que simplement d'une oreille attentive et amicale, pour pouvoir enfin laisser ce ressenti qu'elle gardait en elle s'exprimer et se demêler, lui permettant d'y voir plus clair. Et de l'avoir fait, elle sent le poids qui oppresse sa poitrine depuis de longues semaines s'alléger un peu, et une ombre de réponse se dévoiler enfin.
Anyya redresse le menton, les émeraudes de ses yeux ayant retrouvées quelques étincelles de détermination.

Vous avez raison. Je l'aime, et si mon amour pour lui est fort, alors je dois pouvoir surmonter cela.

Plus facile à dire qu'à faire toutefois, et déjà les rouages de l'esprit de la poupée blonde se mettent à tourner.

Il est temps que nous parlions lui et moi, pour aplanir tout ça et pouvoir laisser cette épreuve derrière nous...

Exactement la discussion qu'elle a évitée jusqu'alors, malgré les tentatives desespérées de Thuf.
Cette discussion, même si elle est salvatrice, risque de ne pas être de tout repos. La mener à Brignoles, avec leurs enfants tout près... Petite moue... Aix ? Hors de question, c'est là que tout s'est passé... Et puis... Un souvenir, quelques mots amoureux murmurés avant toute cette histoire...
Et pourquoi pas après tout ?

Votre Majesté, je vous remercie grandement du temps et de l'attention que vous m'avez portée. Rien qu'en cela, vous m'avez beaucoup aidée, vraiment. Mais... croyez vous qu'il vous serait possible de me rendre encore un service ? C'est que je veux que nous puissions parler tranquillement Thuf et moi, et j'ai bien une idée, mais je n'y arriverai pas sans votre accord et votre concours.
_________________

Hersende

Hersende scrute avec acuité le visage de son interlocutrice. Elle se garde de briser le silence qui est retombé après les premiers mots d'Anyya. Le front de celle-ci s'est légèrement plissé sous la concentration dans ses pensées, le regard est fixé sur son verre qu'elle ne voit pas. Les secondes s'égrènent...

Soudain, un imperceptible mouvement redresse les épaules. La poitrine se soulève, le souffle se fait plus profond, le menton remonte de quelques millimètres dans un geste de décision. Le regard quitte le verre et se tourne vers Hersende : dans le vert profond brille une nouvelle lueur de résolution.

Dès les premiers mots, Hersende retient un soupir de soulagement. L'appel au lien qui unit la jeune femme à son mari n'a pas été vain. Anyya a repris pied en puisant des forces dans cet amour, mais la situation est loin d'être réglée... cependant Hersende la laisse suivre le fil de ses pensées, prenant plaisir à la voir à nouveau échafauder des projets, elle qui semblait si désemparée à son arrivée.

Mais la Marquise sursaute en entendant évoquer sa participation :

Vous rendre service? Mais bien évidemment Anyya, vous savez que je vous aiderai en toute circonstance. Mais dans le cas présent, je ne vois guère en quoi je peux intervenir...
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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales

Hersende

Hersende éprouve des remords devant l'air déchiré de la maire de Brignoles. Forcer les confidences, c'est quelque chose qu'elle déteste et elle a l'impression d'avoir piégé celle qu'elle considère comme une amie...

Mais elle sentait bien qu'il y avait une ombre dans l'histoire de ce couple. Thufthuf n'est pas bavard sur le sujet, de fait il se mure dès qu'il s'agit de questions personnelles, mais certaines allusions avaient fait comprendre à Hersende que leur vie avait connu des vicissitudes qui les avaient marqués tous deux.

Ainsi, c'est cela l'explication... ils ont vécu séparément plusieurs mois, elle à moitié consciente et lui sur les chemins avec leur petite fille à charge... Le Très Haut a réellement été miséricordieux de les avoir réunis!

Hésitant à poursuivre, elle demande en regardant franchement sa compagne dans les yeux:

Anyya, je ne veux pas vous remettre en mémoire de douloureux souvenirs. Souhaitez-vous que nous n'abordions plus cette étape de votre vie?
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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales

Anyya

Les cils papillonnent, pour en déloger quelques larmes importunes, et les émeraudes humides se baissent sur les mains jointes dans son giron.

C'est vrai que je n'aime guère me rappeler tout cela. Et puis il n'y a pas grand chose de plus à en dire. Nous avons eu la chance de nous retrouver, et depuis... depuis nous sommes heureux. La seule ombre au tableau est cette... incartade...

Anyya relève la tête pour regarder son interlocutrice, ses lèvres esquissant un sourire triste.

Vous vous dites sûrement que la réponse est toute trouvée. Qu'après tout ce que nous avons vécu, que si notre amour a survécu à tout, alors je ne devrais pas laisser une erreur de parcours tout gâcher... C'est ce que je me dis moi même sans cesse, vous savez. Et j'en ai envie vraiment... Thuf me manque tellement... Mais...

Les yeux se font fuyants à nouveau, et une légère roseur réchauffe les joues pâles, la jeune femme se tortillant de gêne dans son fauteuil.

Je n'ose plus... Je n'arrive pas à me sortir de l'esprit... Quand il tend sa main vers moi...

Nez baissé, c'est d'une toute petite voix qu'elle termine.

J'imagine cette même main... sur une autre...

La poupée blonde enfouit son visage dans ses mains, ne pouvant retenir une exclamation exaspérée.

Oh, ça me rend folle !
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Hersende

Elle souffre la pauvre Anyya, meurtrie dans l'amour qu'elle porte à son mari, au père de ses enfants, à celui qu'elle a déjà perdu puis retrouvé, souvenir qui a apparemment laissé des plaies qui ne se sont jamais entièrement refermées...

Et Hersende souffre pour elle... Elle se rappelle les folles pensées qu'elle a pu avoir après avoir été abandonnée par celui qui avait abusé de sa jeunesse et qui avait si vite oubliée la jeune provinciale naïve et éblouie par les fastes de la Cour de France dont lui était coutumier...

Mais cela ne doit pas être! Elle croit commencer à connaître Thufthuf. Ce n'est pas un de ces nobles qui ne croit plus à rien comme pouvait l'être Alsbo... Thufthuf a des valeurs, même s'il a failli, et Hersende a lu plus d'une fois dans son regard combien sa femme compte pour lui.

Il faut qu'elle se montre persuasive... Elle prend le temps de resservir un verre à Anyya, pesant ses mots, regardant le visage qui se dérobe pour cacher sa fragilité...

Annya... Je sais que c'est difficile... Mais vous l'aimez... Vous ne voulez pas le perdre, alors soyez forte. Puisez dans votre amour pour lui la force de lui pardonner... Lui regrette je le sais... ne le condamnez pas...
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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales

Anyya

Machinalement, Anyya se saisit du verre offert, boit une gorgée, avant de contempler le liquide rougeâtre tournoyer dans son récipient en soupirant.

Etre forte... J'avoue que ça n'a pas été ma qualité première ces temps ci... J'ai même plutôt été lâche, j'ai fui toute discussion à ce sujet...

Jusqu'à ce jour. La jeune femme prend conscience qu'elle n'avait peut-être pas tant besoin de conseils que simplement d'une oreille attentive et amicale, pour pouvoir enfin laisser ce ressenti qu'elle gardait en elle s'exprimer et se demêler, lui permettant d'y voir plus clair. Et de l'avoir fait, elle sent le poids qui oppresse sa poitrine depuis de longues semaines s'alléger un peu, et une ombre de réponse se dévoiler enfin.
Anyya redresse le menton, les émeraudes de ses yeux ayant retrouvées quelques étincelles de détermination.

Vous avez raison. Je l'aime, et si mon amour pour lui est fort, alors je dois pouvoir surmonter cela.

Plus facile à dire qu'à faire toutefois, et déjà les rouages de l'esprit de la poupée blonde se mettent à tourner.

Il est temps que nous parlions lui et moi, pour aplanir tout ça et pouvoir laisser cette épreuve derrière nous...

Exactement la discussion qu'elle a évitée jusqu'alors, malgré les tentatives desespérées de Thuf.
Cette discussion, même si elle est salvatrice, risque de ne pas être de tout repos. La mener à Brignoles, avec leurs enfants tout près... Petite moue... Aix ? Hors de question, c'est là que tout s'est passé... Et puis... Un souvenir, quelques mots amoureux murmurés avant toute cette histoire...
Et pourquoi pas après tout ?

Votre Majesté, je vous remercie grandement du temps et de l'attention que vous m'avez portée. Rien qu'en cela, vous m'avez beaucoup aidée, vraiment. Mais... croyez vous qu'il vous serait possible de me rendre encore un service ? C'est que je veux que nous puissions parler tranquillement Thuf et moi, et j'ai bien une idée, mais je n'y arriverai pas sans votre accord et votre concours.
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Hersende

Hersende scrute avec acuité le visage de son interlocutrice. Elle se garde de briser le silence qui est retombé après les premiers mots d'Anyya. Le front de celle-ci s'est légèrement plissé sous la concentration dans ses pensées, le regard est fixé sur son verre qu'elle ne voit pas. Les secondes s'égrènent...

Soudain, un imperceptible mouvement redresse les épaules. La poitrine se soulève, le souffle se fait plus profond, le menton remonte de quelques millimètres dans un geste de décision. Le regard quitte le verre et se tourne vers Hersende : dans le vert profond brille une nouvelle lueur de résolution.

Dès les premiers mots, Hersende retient un soupir de soulagement. L'appel au lien qui unit la jeune femme à son mari n'a pas été vain. Anyya a repris pied en puisant des forces dans cet amour, mais la situation est loin d'être réglée... cependant Hersende la laisse suivre le fil de ses pensées, prenant plaisir à la voir à nouveau échafauder des projets, elle qui semblait si désemparée à son arrivée.

Mais la Marquise sursaute en entendant évoquer sa participation :

Vous rendre service? Mais bien évidemment Anyya, vous savez que je vous aiderai en toute circonstance. Mais dans le cas présent, je ne vois guère en quoi je peux intervenir...
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