Karyaan
Vu que deux RPs s'enclenchent à deux dates différentes, je les titre et jonglerais avec les jours. Si je finis schyzo ça sera de votre faute hein. Comment ça je le suis déjà ? Mais pas du tout, mes autres moi s'insurgent là !!! XD
This used to be our funhouse
Musique
[Au Mans... chemin des Lys]
Petit gémissement, prémices d'une vie qui lutte pour s'imposer.
Le cur de la Sorcière s'écrase après avoir été tant et trop tendu. Son esprit reconnecte petit à petit et les réflexes se transforment peu à peu en savoir faire de gestes appris et milles fois répétés.
Elle leva la main pour prendre un autre tissu que Paul lui tendait... ou plus.
Regardant le môme débarrassé et tétanisé, les derniers éléments de son cerveau se remirent en place.
D'une voix tranchante, ne permettant aucun refus elle lui claqua.
Orn lac jhinrae
Ces quelques mots ramenèrent l'enfant au temps présent et il se précipita faire ce qu'on lui demandait. Chercher du vin...
Appuyant toujours sur la plaie, elle...
ERRAA ! ERRAAAA !
Manquant d'avoir un arrêt cardiaque, la Comtesse fusilla la Baronne du regard et beugla à son tour. Ben quoi ? les nerfs ça lâchent aussi parfois... surtout dans ces moments là en fait.
NON MAIS CA VA PAS DU GUEULER COMME CA ?
Percutant que la Poney's girl tenait des serviettes, elle lui en prit une et marmonna un merci dans la barbe qu'elle n'a pas. C'est là que... une main ?
Elle leva les yeux et croisa ceux de Maelia. Quand je vous dis que tout ce qui l'entourait, elle ne l'avait pas capté pendant son ralenti hollywoodien de la chute funeste Erraahesque.
Bref moment en suspend où leurs regards s'échangèrent, incompréhension, résignation ?
Non jamais... jamais on abandonne, pas elles, jamais !
Posant la serviette propre sur la plaie, son visage et le ton de sa voix redevinrent directif, trop peut-être pour certains, mais elle en avait cure là.
Maelia, trouve moi une lame courbe et va la mettre dans l'âtre pour la chauffer à blanc, on n'a pas le choix de cautériser là.
Mary, allez voir sur la table, il y a une éponge végétale, à coté, vous trouverez un flacon, ramenez le moi.
Elle vérifia le pouls alors que le petit Paul ramena du vin bouilli. Soulevant doucement la serviette imbibée de sang, elle s'enquit à nettoyer la plaie pour préparer la cautérisation. Une pensée lui traversa l'esprit mais elle l'oublia bien vite. Elle aurait peut-être du dire à la Baronne de ne pas mettre le nez dans le flacon, vu que c'est un soporifique puissant. Mais bon, la pensée passa comme une autre, et puis la ponette n'était pas si curieuse, bref, d'abord la plaie, et s'assurer de son odeur, de sa grosseur, que le sang cesserait vite de couler.
Bref regard au petit Paul qui compris qu'il allait falloir qu'il prête sa chambre et d'aller la préparer à recevoir la madame toute effondrée par terre, baignant dans son sang.
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[Au Mans... Palais des Comtes du Maine]
Replaçage du temps qui passe et qui trépasse.
La Comtesse était au Palais, faisant son office comme elle pouvait, avec ce qu'elle avait, et toute la volonté du monde.
La veille, son amie était tombée à ses pieds. Elle était encore loin d'être sortie d'affaire. Elle avait perdu beaucoup de sang, trop liquide à cause de l'alcool. Mais ça lui avait sans doute aussi sauvé la vie. Liquéfiant les caillots possibles qu'elle avait eu à cause du coup à la tête, mal soigné à Chinon.
Elle était loin, très loin d'être sure qu'elle vivrait et sans séquelle. Tout était entre les mains des Dieux.
Et puis on frappa à la porte, un homme en nage entra et lui tendit un papier dont l'écriture ne pouvait être remise en question.
Fronçant les sourcils, elle lut et relut et rerelut.
Elle fit alors appeler Paul pour qu'il selle un cheval. Oui oui, vous avez bien lu.
Elle qui déteste monter, parce que le canasson l'envoie toujours promener, soit disant parce qu'ils ont peur d'elle.
En fait, ben c'est l'inverse et quand elle a trop de choses en tête, sa phobie, elle n'y pense pas, alors par miracle, le cheval n'a plus peur. Aller comprendre... Faudrait peut-être qu'un jour elle percute la Sorcière. Mais c'pas vraiment l'moment en fait là.
Elle savait que Feuillle était chargée d'ouvrir un dispensaire pour le crét... euh.. Curé.
Elle ne pourrait pas faire constamment des allés retours. Et faire rapatrier les blessés au Mans, c'était juste impossible, certains n'y survivraient pas.
Elle allait lui écrire, mettre en place les soins avec elle. Car si elle attendait sur l'abru... le Curé... ils pouvaient toujours mourir 40 fois avant qu'il se décide là.
En attendant, la priorité étaient ses licorneux. Elle était entrée dans l'Ordre pour ça. Pour offrir ce savoir là.
Nulle à l'épée, nulle au combat, nulle en stratégie militaire... quoi que, elle commençait à ne plus être si mauvaise en fait, à force d'à force. Bref... c'est son Art qu'elle leur avait offert, en prime de sa vie.
Chevauchant comme une Arwen poursuivi pas des Nazguls, elle arriva rapidement à Laval.
Sautant de cheval, elle ne prit pas le temps de l'attacher. N'a fout' un palefrenier récupéra in extrémis les rênes du canasson bien trop épuisé pour se barrer de toute manière.
OuuuuuuuuuuuuuUUUUUUUUUUUuuuuuuuuuuuuuuuuuuailleuh !!!
Léger sourire en coin quand la Sorcière Licorneuse suivit les hurlements du Loup douillet.
Arrivant près de la couche du mourant... ou presque... elle fit signe de dégager, aux infirmières qui se perdaient en courbettes devant la Comtesse soupirante de tant de protocole inutile.
Elle s'y assit au bord et le regarda en silence un moment. Puis sans un mot, elle regarda sa plaie à la tête. Délicate l'écuyère ? presque... si si vous jure. Enfin, s'il arrêtait de ronchonner peut-être qu'elle le serait plus... ou pas...
Bon déjà ça c'était propre et s'annonçait pas trop mal.
Puis faisant le tour, elle examina la plaie à son épaule, virant le pansement de fortune imbibé de sang puant et coagulant.
Bon le hululant, il va se taire et me répondre quand je lui pose des questions. Et sans ronchonner, sans râler, sinon je le farfouille la caboche pour avoir mes réponses et il n'aura pas sa prune.
Alors...
Léger silence, permettant au mâle de percuter l'information, elle continua.
Avez vous mal à la tête ?
Avez vous de nouveau des vertiges ?
Dites moi si ça vous fait mal...
Doucement elle passa son pouce le long de sa colonne vertébrale, partant de la nuque jusqu'à la pointe de ses reins... graou *_*
Vérifiant que rien a été touché, s'assurant que seule l'épaule avait été maltraitée.
En même temps, elle ordonna aux incomp'... aux infirmières de lui faire bouillir du vin rouge, et de lui apporter de quoi faire un emplâtre.
Ustensiles et bols, pour le reste, elle avait tout dans sa besace.
La plaie était profonde mais superficielle, aucun muscle ni nerfs de touchés. D'ici une semaine, il irait mieux, si bien sur c'était soigné autrement qu'à Chinon...
Fallait qu'elle écrive à Feuillle. Elle ne pourrait pas s'occuper des blessés à Laval, pas tous en tout cas. Pour les licorneux, personne d'autre qu'elle n'avait l'autorisation de les toucher sinon elle mord !
Mais les autres... fallait qu'ils aillent au dispensaire. Et qu'ils soient français ou irlandais, peu importe. Le Maine n'est pas un territoire de barbare, jamais elle n'acceptera de laisser un homme mourir sous prétexte qu'il fut, pour quelques raisons obscures, un jour son ennemi.
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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."