Luaine
La brune matinale se dégageait peu à peu, s'accrochant de ci de là en masse cotonneuse, sur le clocher de la ville.
Une charrette et quelques destriers foulaient le sol de la Capitale tout juste réveillée.
Les traits du visage de Luaine étaient tirés. Cette fatigue du au voyage pour rallier Alençon depuis le Limousin, n'avait pas été une sinécure, car entre les faux départs, les mauvaises arrivées, les planques dans les bosquets pour éviter les armées qui fatalement auraient pillé leurs biens et les nuits à la belles étoiles dans une saison automnale bien entamée, et bien nos compères se languissaient de poser pied dans leur nouvelle ville.
Les étals du marché s'étaient déjà remplis mais les ménagères n'étaient pas encore arrivées.
Le soleil se levait à peine sur Alençon.
La brune, entortillée dans sa cape, regardait du haut de son frisson, les marchands essayant de les alpaguer pour quelques emplettes.
boujouo, Ej sieux qu'eun paur malhueux. Ej sieux qu'eun travailleu *
Deux grosses billes vertes regarda le vendeur et elle haussa les épaules dans un mouvement d'incompréhension.
Le dialecte paysan du coin n'était pas très limpide.
Elle se tourna sur sa selle vers Léa.
Ne sois pas inquiètes hein!!! Ils parlent tous normalement, c'est la première fois que j'entends ça. Surement un patois de la campagne, les autres parlent normalement...Promis.
Elle se devait de rassurer la cuivrée. Déjà partir vivre dans une autre province était toute une expédition mais si en plus la langue n'était pas la même, l'adaptation en serait que plus importante.
Le visage émacié n'entamait en rien sa fraicheur et son sourire. Bientôt, elle allait être dans ses bras pour toujours.
Après avoir enduré de nombreuses embûches et des soucis du à leur éloignement, enfin ils pourraient vivre ensemble.
Elle se tortillait sur sa selle, trop heureuse de bientôt arriver devant son hôtel particulier où elle avait déjà bien souvent séjourné lors de ses nombreux aller retour sur la ville.
Il ne savait pas quand elle arrivait, et avait voulu lui faire la surprise. Elle espérait qu'il apprécie.
Contrairement à Léanice et Coucou, Luaine avait un petit peu d'avance, elle avait déjà un lieu où habiter, même si pour cela, elle vivrait un moment dans le péché, avant leur prochain mariage.
La demeure d'Heimdal était assez vaste pour accueillir toute la troupe.
Léa, Coucou, on est bientôt arrivé. Nous dormirons dans un bon lit ce soir. Et vous aurez plus de temps pour trouver une demeure qui vous convienne.
C'est le coeur battant d'un nouvel espoir et d'une vie meilleure, que la brune atteint la rue où logeait Heimdal. Elle arrêta son frison noir.
Voilà!!!!
Elle leva la tête vers la demeure qui s'étendait sur plusieurs étages, se demandant si il était là et les avait entendu arriver.
Luaine sauta de son cheval et étira brièvement ses muscles.
*Bonjour, je suis un pauvre malheureux. Je suis un travailleur.
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Une charrette et quelques destriers foulaient le sol de la Capitale tout juste réveillée.
Les traits du visage de Luaine étaient tirés. Cette fatigue du au voyage pour rallier Alençon depuis le Limousin, n'avait pas été une sinécure, car entre les faux départs, les mauvaises arrivées, les planques dans les bosquets pour éviter les armées qui fatalement auraient pillé leurs biens et les nuits à la belles étoiles dans une saison automnale bien entamée, et bien nos compères se languissaient de poser pied dans leur nouvelle ville.
Les étals du marché s'étaient déjà remplis mais les ménagères n'étaient pas encore arrivées.
Le soleil se levait à peine sur Alençon.
La brune, entortillée dans sa cape, regardait du haut de son frisson, les marchands essayant de les alpaguer pour quelques emplettes.
boujouo, Ej sieux qu'eun paur malhueux. Ej sieux qu'eun travailleu *
Deux grosses billes vertes regarda le vendeur et elle haussa les épaules dans un mouvement d'incompréhension.
Le dialecte paysan du coin n'était pas très limpide.
Elle se tourna sur sa selle vers Léa.
Ne sois pas inquiètes hein!!! Ils parlent tous normalement, c'est la première fois que j'entends ça. Surement un patois de la campagne, les autres parlent normalement...Promis.
Elle se devait de rassurer la cuivrée. Déjà partir vivre dans une autre province était toute une expédition mais si en plus la langue n'était pas la même, l'adaptation en serait que plus importante.
Le visage émacié n'entamait en rien sa fraicheur et son sourire. Bientôt, elle allait être dans ses bras pour toujours.
Après avoir enduré de nombreuses embûches et des soucis du à leur éloignement, enfin ils pourraient vivre ensemble.
Elle se tortillait sur sa selle, trop heureuse de bientôt arriver devant son hôtel particulier où elle avait déjà bien souvent séjourné lors de ses nombreux aller retour sur la ville.
Il ne savait pas quand elle arrivait, et avait voulu lui faire la surprise. Elle espérait qu'il apprécie.
Contrairement à Léanice et Coucou, Luaine avait un petit peu d'avance, elle avait déjà un lieu où habiter, même si pour cela, elle vivrait un moment dans le péché, avant leur prochain mariage.
La demeure d'Heimdal était assez vaste pour accueillir toute la troupe.
Léa, Coucou, on est bientôt arrivé. Nous dormirons dans un bon lit ce soir. Et vous aurez plus de temps pour trouver une demeure qui vous convienne.
C'est le coeur battant d'un nouvel espoir et d'une vie meilleure, que la brune atteint la rue où logeait Heimdal. Elle arrêta son frison noir.
Voilà!!!!
Elle leva la tête vers la demeure qui s'étendait sur plusieurs étages, se demandant si il était là et les avait entendu arriver.
Luaine sauta de son cheval et étira brièvement ses muscles.
*Bonjour, je suis un pauvre malheureux. Je suis un travailleur.
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